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Du côté des 68
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Proposer des solutions ne suffit plus aujourd’hui. Il faut également être capable de les mettre en œuvre. Petit survol du consulting dans le contexte suisse et romand. Commençons par une petite saga romande. Au départ, il était une PME établie dans le Jura bernois ayant développé un progiciel de GPAO, connaissant un succès considérable, notamment dans l’industrie horlogère. Les habitués auront reconnu Pro Concept de Sonceboz. Mais comment étendre le cercle de sa clientèle, conquérir la Suisse allemande et l’étranger ? Pour le faire, Pro Concept s’est laissé absorber en 2007 par Sage, vendeur international de logiciels de comptabilité et de gestion commerciale. À peine deux ans plus tard, c’était le divorce. Sous le nom de Solvaxis, la firme jurassienne reprenait son indépendance avec son équipe originale. « Vendre du logiciel dans des cartons et mettre en œuvre une GPAO sont des métiers trop différents », déclare Andreas Briker, responsable de la communication. Morale : vendre du matériel et du logiciel sans support n’est plus possible dans le contexte actuel. Le client ne veut pas acquérir un produit, il veut un résultat. Et exige l’assistance nécessaire pour choisir la solution et la mettre en œuvre. Entre en scène le consultant informatique. Jean-Luc Perrenoud
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Q
u’est ce qu’un consultant, une société de consulting ? Pas facile de donner une réponse simple, tant la branche couvre une large palette de prestations fournies à des niveaux totalement différents. Nous ne parlerons évidemment pas ici de ces interventions de haut vol qui coûtent des millions aux entreprises et aux contribuables, faisant la une des média lorsqu’elles capotent en route. Le but du présent dossier est d’appréhender le consulting tel qu’il se pratique en informatique aujourd’hui et ici, dans un contexte où les projets confiés à des externes atteignent en général leur objectif, faute de quoi l’entreprise en question ne reste pas longtemps en business. Confrontées à des crises en succession, à des changements incessants et à une concurrence mondiale de plus en plus agressive, les entreprises désirent s’appuyer sur leur informatique pour accroître leur agilité et réduire leurs coûts. Malheureusement, de plus en plus complexe et coûteuse, cette informatique apporte rarement tous les avantages escomptés. Les fournisseurs de la branche proposent des solutions, mais les compétences internes manquent pour sélectionner la plus appropriée et pour la mettre en œuvre. De plus en plus de sociétés recourent donc à des consultants externes. Leur tâche est de mettre le train sur les rails pour que leurs clients puissent exercer leur métier de base avec les meilleures chances de réussite sur le marché.
Taxonomie du consulting Au top du consulting, on trouve quelques firmes qui ont leurs entrées dans les directions des plus grandes sociétés mondiales. Ce sont notamment les « big five » : McKin-
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sey, Boston Consulting Group (BCG), Ernst & Young, Deloitte, PricewaterhouseCoopers, dont les études portent sur les orientations stratégiques de leurs clients. Ensuite, davantage axées sur la réalisation, l’intégration de systèmes et l’outsourcing dans le domaine des TIC, on trouve : • des sociétés telles qu’IBM Business Services, HP avec sa filiale EDS, Accenture, CSC ; • des consultants indiens tels que TCS (Tata) et Wipro ; • des spécialistes des télécommunications tels que Swisscom, Orange et British Telecoms (voir article en page 77) ; • des sociétés nationales telles que Comit (filiale de Swisscom) ou régionales telles qu’Elca et CTP (Cambridge Technology Partners) en Romandie ; • une multitude de petites sociétés de services apportant leurs conseils et solutions à des PME qui seraient perdues sans leur aide.
Exploiter les opportunités « Nous agissons principalement pour aider nos clients à exploiter des opportunités existantes ou émergentes. Mais ce que nous proposons, nous sommes en mesure de le réaliser ! », affirme Vijai Srinivasan, PDG de Cambridge Technology Partners (cf. encadré) basée à Nyon. « Le management consulting représente environ 20% de nos activités. La Suisse est un pays à coût élevé,
« Dans le métier de consultant, on risque toujours de tomber dans le beau-parler, de pécher par manque de réalisme. Notre force, c’est la capacité à réaliser. » Philippe Julia, IBM, responsable Global Business Services en Suisse romande
le consulting doit vraiment servir à améliorer le retour sur investissement (ROI). Il faut rendre l’informatique et les processus de gestion plus efficaces, exploiter les nouvelles opportunités pour réduire les coûts et améliorer le revenu. Nous effectuons passablement de projets pour déterminer le ROI sur des applications existantes ou projetées. » L’intégration de systèmes dans les mondes Microsoft et Java représente environ 60% des affaires de la société, le reste portant sur le développement de logiciels. « Nous apportons l’innovation chez nos clients, c’est un must s’ils veulent survivre. Quel est par exemple l’apport de nouvelles technologies comme le « cloud computing » ou le logiciel sous forme de service ? Nous effectuons la veille technologique et réalisons des projets pilotes dans ces domaines. La vie sera à l’avenir encore beaucoup plus difficile pour nos PME, mais elles deviendront également plus futées. Il est par exemple possible d’économiser beaucoup d’argent en délocalisant le logiciel des postes de travail sur des serveurs. De toute manière, dans cinq ou dix ans, même les grandes entreprises considèreront l’informatique comme un service. Les budgets pour les infrastructures internes seront considérablement réduits, on le constate déjà. Et le modèle de business s’adaptera en conséquence. On ne dira plus : je vous achète X pour le prix Y, mais je vous paie Z par transaction. » Le fait de ne pas être un acteur global constitue-t-il un désavantage
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« Nous formons des personnes qui, après quelques années, rejoignent le marché. Cette contribution de l’industrie du consulting n’est pas assez reconnue. » Thomas D. Meyer, directeur de la filiale helvétique d’Accenture
Accenture Anciennement Andersen Consulting, Accenture est une société basée en Irlande qui occupe mondialement 200’000 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 22 milliards de dollars. En Suisse, présente à Zurich, Genève, Berne et Bâle, elle emploie environ 600 personnes. Non divulgué, le chiffre d’affaires helvétique est estimé à 460 millions de francs. Management consulting, technologie et hébergement (outsourcing) représentent respectivement 15%, 65% et 20% du volume d’affaires. Les clients (environ 80 en Suisse) sont des grandes et moyennes entreprises, généralement à portée internationale, ainsi que des administrations publiques.
Cambridge Technology Partners Son siège est à Nyon, mais elle possède des bureaux à Zurich et à Bâle. 210 collaborateurs au total, chiffre d’affaires estimé à 30 millions de francs. Activités : consulting, intégration de systèmes, développement de logiciels. Clients : BNP Paribas, Crédit Suisse, Givaudan, Nestlé, Novartis, Orange, Philip Morris, SITA, Sunrise, UBS, Nations Unies, Nespresso, Ferring.
pour CTP ? Selon Vijai Srinivasan, le risque existe, mais « les clients apprécient notre présence locale. Raison pour laquelle les sociétés de services étrangères n’ont pas beaucoup de succès ici pour l’exécution de projets. »
Présence locale et savoir-faire international Qu’est-ce qui fait un bon consultant et le distingue de ses concurrents ? Selon Thomas
D. Meyer, directeur de la filiale helvétique d’Accenture (cf. encadré), « le meilleur critère est la durée de la relation entre le consultant et son client. La plupart de nos clients étaient déjà présents lorsque j’ai rejoint la société il y a 23 ans ! Leur nombre est relativement modeste, l’important est leur satisfaction sur la durée. Nous ne faisons pas que fournir des conseils, mais sommes capables à la fois d’élaborer des concepts stratégiques et de les mettre en œuvre. Nous voulons être-
mesurés au succès de cette réalisation. Nous disposons en outre d’une grande expérience en matière de réalisation de projets dépassant les frontières nationales. Notre présence locale est forte partout, mais nos collaborateurs possèdent une expérience sur le plan international. » « Le marché suisse du consulting est très hétérogène. Trois domaines se développent fortement par rapport à l’année précédente. Premièrement, l’externalisation, pour réduire les frais et augmenter la flexibilité. Deuxièmement, le conseil en matière de gestion des risques, gestion financière et gestion de la relation client (CRM): la demande est très forte à ce niveau. Finalement, les mo-
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pliquer dans des entreprises de toute taille. Finalement, notre métier est une activité de pollinisation. On apporte dans une entreprise ce qui a bien marché ailleurs. »
dèles d’opération internationaux : comment s’organise une entreprise qui dirige depuis la Suisse, mais produit et vend à l’étranger. » Sur la branche du consulting en Suisse, Thomas D. Meyer affirme encore : « Nous disposons de trop peu de spécialistes en Suisse et sommes donc obligés d’avoir recours à du personnel étranger. Malheureusement, nos autorités sont très restrictives pour accorder des permis de travail temporaires. Cela rend la situation parfois très difficile. » Et d’ajouter : « Nous formons des spécialistes qui, après quelques années, rejoignent le marché. Cette contribution de l’industrie du consulting n’est pas assez reconnue. »
En Suisse, IBM dispose de plusieurs centaines de consultants. Même s’il est significatif au niveau helvétique, ce chiffre doit être relativisé. Les consultants sont en général engagés indépendamment de leur nationalité ou de l’endroit où ils sont basés. Et la capacité à tirer parti en local du réseau global d’experts constitue à coup sûr l’un des facteurs de succès de l’entreprise.
Mercenariat informatique
Apporter ce qui a bien marché ailleurs « Nous aidons les entreprises à se transformer, à être compétitives, à innover, à trouver des solutions et à prendre les bonnes décisions pour réaliser leurs objectifs », déclare Philippe Julia, du secteur Global Business Services pour la Suisse romande chez IBM. « Mais, dans le métier de consultant, où le talent de communication est primordial, on risque facilement de tomber dans le beauparler, de pécher par manque de réalisme. Notre force, c’est la capacité à réaliser. » En acquérant, en 2002, la branche management consulting de PricewaterhouseCoopers, IBM complétait le volet services de sa palette de produits (à côté du matériel, du logiciel et des services techniques), se mettant en position d’approcher les entreprises avec une offre complète pour concevoir, réaliser et exploiter de façon efficace leurs infrastructures informatiques. Le consulting revient à analyser et à transformer les processus, tirant le meilleur parti de l’organisation, coachant les gens, éliminant les clivages. Comme chez ses concurrents, la majorité des consultants d’IBM sont spécialisés par secteur : finance, distribution, pharma, secteur public, etc. Les activités communes, telles que les ressources humaines, la gestion client (CRM) ou la business intelligence ont également leurs spécialistes. La concurrence par des sociétés étrangères n’est que faiblement ressentie : pour se faire conseiller, nos sociétés helvétiques préfèrent manifestement recourir à des partenaires parlant leur langue et au fait des particularités. Le consulting est-il réservé aux grandes entreprises ? « Absolument pas, affirme Philippe Julia, les même problèmes et besoins se font sentir au niveau des PME, par exemple dans les banques privées très spécialisées. IBM a montré sa capacité à s’im-
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« Dans cinq ou dix ans, même les grandes entreprises internationales considèreront l’informatique comme un service. Les budgets pour les infrastructures internes seront considérablement réduits. » Vijai Srinivasan, PDG de Cambridge Technology Partners
Contacts IBM Suisse SA Chemin de Blandonnet 1214 Vernier www.ibm.ch Cambridge Technology Partners Chemin de Précossy 27 1260 Nyon www.ctp-consulting.com Accenture AG Fraumünsterstrasse 16 CH.8001 Zurich www.accenture.ch Solvaxis SA Z.I. de la Suze 2605 Sonceboz www.solvaxis.com
Terminons par une autre forme de consulting, elle-même fort répandue. Dans les services informatiques de nos entreprises, on appelle en général « consultant » toute personne externe qui travaille plus ou moins régulièrement dans la maison, peu importe qu’il s’agisse d’un programmeur ou d’un spécialiste de ceci ou de cela. Ces personnes sont presque toujours déléguées par des sociétés dont l’entremise constitue le business principal ou même unique, véritables marchands de mercenaires, pourrait-on dire. Chacun y trouve son compte : le consultant qui est d’ailleurs souvent indépendant ou propriétaire d’une petite société en manque de clientèle, l’entremetteur qui touche une belle marge au passage et le client final qui dispose de la main-d’œuvre spécialisée nécessaire sans augmenter son personnel. Ce petit business enfle et se dégonfle en fonction des circonstances et de la conjoncture. Un consultant ne donne pas satisfaction ou l’ordre est venu de resserrer les cordons de la bourse : on le prie simplement de ne plus revenir le lendemain. Véritables intérimaires de la branche, ces personnes possèdent une qualité essentielle : la débrouillardise. Se remplir les poches tant que ça dure, se rendre indispensable autant que possible, chercher un nouveau filon quand c’est terminé. Presque toutes nos entreprises romandes font une large consommation de ces externes, reste à déterminer l’ampleur du phénomène. Ni l’entremetteur, ni le spécialiste ne s’engagent dans ce cadre à produire un résultat déterminé. Une telle délégation de personnel n’est en général pas pratiquée par les entreprises de consulting. Elles interviennent en équipe pour des projets portant sur une prestation définie et avec promesse de résultat.
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Le consulting IT,
un service pour PME/PMI ? Bien que le consulting IT soit plus connu dans le monde des multinationales et grandes entreprises, les PME/PMI ne disposant pas de la masse critique pour allouer une fonction permanente à certains rôles comme « responsable de la sécurité informatique » se tournent aussi vers une société de conseil le temps d’un projet, d’un audit ou d’une revue annuelle.
L’avis et les recommandations d’une société spécialisée dans le consulting IT auprès de multinationales et grandes entreprises Si l’activité de consulting existe depuis la fin du 19ème/début 20ème siècle avec, notamment, le conseil en gestion et stratégie d’industrie, le consulting en informatique reste quant à lui relativement jeune. Les entreprises ont véritablement commencé à faire appel à des consultants IT avec l’arrivée de projets informatiques d’envergure (CRM, ERP, etc.), le passage à l’an 2000 et la bulle Internet. Le recentrage de quelques grands
noms sur leur corps de métier a également contribué à ce développement, entraînant la création d’importantes structures indépendantes qui ont commencé à commercialiser leurs prestations. Les consultants ont aussi été - et sont toujours - largement sollicités pour leur jugement sur de nouvelles approches proposées par les départements IT à leur direction.
A quels besoins répond une société de consulting ? Les métiers de l’IT sont aux premières loges de la pénurie de talent. Il est toujours plus difficile de trouver les profils adéquats et la phase de recrutement peut s’avérer très longue et onéreuse. Le challenge consiste à trouver des spécialistes formés et expérimentés sur les toutes dernières techno-
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précise », la sélection ne devra toutefois pas privilégier les offres se situant en-dessous du seuil de raison.
logies. De plus, la création d’un nouveau poste ne se justifie pas toujours. L’engagement d’un responsable sécurité pour une petite structure serait par exemple beaucoup trop onéreux en comparaison à l’utilisation réelle de ses ressources. En faisant appel à des sociétés de conseil pour la conduite d’un projet, les entreprises se libèrent de la phase de recrutement et de la gestion et de la mise à jour des compétences. Pour les entreprises qui disposent d’un département IT, l’apport de compétences externes permet de faire évoluer le savoir-faire interne. Cette démarche comporte toutefois certains risques, notamment dans le cas où la gestion de nouveaux projets serait systématiquement confiée à des ressources externes. Il peut en résulter une démotivation des collaborateurs internes assignés à des tâches finalement moins intéressantes, ainsi qu’à une forme de dépendance aux ressources externes lors du lancement de nouveaux projets.
Les principaux pièges à éviter :
Recommandations aux PME Une PME qui souhaite faire appel à des consultants pour la réalisation d’un projet devra considérer, dans sa planification, un état de la situation de départ et une phase de réflexion et de définition portant sur la solution. Pour les entreprises de petite taille, les collaborateurs ont souvent plusieurs casquettes et remplissent différents rôles. Il est dès lors essentiel de déterminer en amont une structure pour la gouvernance du projet, de clarifier les responsabilités et fonctions de chacun et de planifier leur disponibilité.
A quelles sociétés s’adresser ? Dans ce secteur, connaître sa ou ses socié-
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tés de consulting et fonctionner au bouche à oreille constitue la meilleure manière de s’associer à un bon partenaire. La connaissance de l’organisation par le fournisseur, du contexte métier et du système de valeurs du client représente une importante valeur ajoutée. Une entreprise qui ne disposerait pas de contacts directs pourrait s’adresser à des organismes actifs dans le domaine IT / économique (comme les chambres de commerce et d’industrie) ou visiter des plateformes, forums et expositions. Il est ensuite vivement recommandé de prendre plusieurs contacts, de comparer les offres, de se mettre en relation avec les références afin de s’assurer de la performance des équipes engagées. Au niveau budgétaire, la priorité doit être donnée aux prestataires ayant cerné l’ensemble de la problématique à résoudre. Partant du principe que « la montre la plus brillante ne sera pas la plus
• Les culottes courtes : s’assurer que les consultants senior présents en phase d’avant-vente interviendront aussi dans le cadre du projet, et que l’équipe en charge de la réalisation n’est pas composée que de juniors, parfois encore en formation. • Méthode globale : pour les sociétés de conseil établies à Paris, New-York, Londres, s’assurer que la méthode appliquée a été dimensionnée à une échelle régionale ou locale, et à celle de l’entreprise cliente concernée. De même, les équipes intervenant localement doivent avoir l’expérience nécessaire. • Pas de partenariat avant les résultats : débuter par des réalisations concrètes, faire connaissance dans le cadre d’une réalisation avant de définir des partenariats qui peuvent s’avérer complexes et contraignants. • Les extrêmes dans la fourchette de prix : Si les prix sont trop bas, il peut s’agir soit d’une mauvaise compréhension du projet, soit d’une volonté d’obtenir le projet à tout prix. Dans les deux cas, la réalisation en souffrira. • Intervention non documentée : exiger que l’intervention des consultants soit documentée en amont pour définir ce qui sera réalisé, et en fin de projet pour garder un historique des étapes réalisées. • Equilibre : s’assurer que la taille de la société de conseil soit adaptée à la taille de celle du client et de sa mission. Pas trop petite pour être capable de délivrer mais pas trop importante pour que le client garde son importance. Comme pour les multinationales et les entreprises du SMI, le consulting répond parfaitement à certains besoins à l’échelle des PME/PMI. Etre professionnel dans le choix du partenaire et dans la démarche mise en œuvre permettra au client, comme à la société de conseil, de réaliser efficacement ses projets et d’accumuler de l’expérience et des connaissances dans les divers métiers de l’IT. Alain Giannattasio Principal Cambridge Technology Partners
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à vrai dire informatique | bureautique | communication
Changer la langue, pourquoi ?
I
l est rare de voir un pays changer de langue pour s’exprimer. Je pense à l’Alsace qui parlait allemand en 1914, puis français en 1918, avant d’instaurer de nouveau l’allemand en tant que langue officielle dès 1940, et ce jusqu’en 1945, année durant laquelle le français reprit sa place dans les écoles. L’hébreux, quant à lui, a dû s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux concepts qui n’existaient pas lorsqu’il est devenu la langue officielle de l’Etat d’Israel. L’informatique a également changé son vocabulaire en moins de quinze ans. On a éliminé les anciens termes en les remplaçant par de nouveaux, mais sans en changer le sens. Pour compliquer cette migration linguistique, on invente de nombreux sigles à trois ou quatre lettres : ERP, SCM, CRM, BI, et j’en passe. Il en résulte un nouveau langage qui autrefois avait un sens pour les directions d’entreprises, mais qui, aujourd’hui, ne s’adresse qu’aux spécialistes et n’est compris que d’eux. Pourquoi ce bouleversement ?
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Par le passé, j’ai installé des systèmes de gestion d’entreprises, des systèmes financiers, des systèmes de contrôle des flux de matériels et des systèmes de gestion de clients dans de nombreuses sociétés. Comme Le Bourgeois gentilhomme de Molière, je faisais de la prose sans le savoir : je concevais, développais et installais des logiciels qui répondaient à 100% aux besoins des utilisateurs. Aujourd’hui, les informaticiens chevronnés achètent des logiciels prêts à l’emploi, avec à l’appui des certificats de capacité et l’assistance d’ingénieurs spécialisés dans l’installation de ces logiciels qui ont pour noms SAP, ERP, SCM, CRM, BI. Pourquoi ? Parce qu’il faut moderniser nos applications qui n’alimentent plus le renouvellement de matériels (plus de mémoire, plus de disques ou de bandes magnétiques, autant de sources de revenus) ; parce qu’il fallait occuper des centaines d’analystes-programmeurs qui permettaient aux constructeurs de générer du cash dans leurs nouvelles fonctions de services, et plus de spécialistesmaison pour ces nouvelles applications.
Pourquoi ? Parce qu’il fallait inventer un nouveau langage que les managers d’aujourd’hui ne comprenaient plus et acceptaient d’acquérir sans autre pour ne pas paraître ignares en la matière. Pourquoi ? Parce que, dépassés par une informatique qu’ils n’arrivaient plus à gérer, ils (ces managers) la confiaient à une société d’infogérance ; c’est-à-dire qu’ils se séparaient à grands frais de toute l’intelligence que l’informatique avait accumulée au cours des années pour ainsi la rendre hors d’atteinte et ingérable à plus long terme. Etc. La culture linguistique, qu’elle soit nationale pour un pays ou informaticienne pour une entreprise, reste le socle vital qu’on aurait tort de déléguer ou même d’abandonner. Samy Mosimann
télécommunications informatique | bureautique | communication
BT : un acteur global et… suisse Le géant britannique des télécoms est le fournisseur privilégié des plus grandes entreprises suisses pour leurs réseaux de transport de la voix, des données et des images.
L
e palmarès Computerworld des entreprises actives en Suisse dans le secteur des TIC place British Telecoms (BT) au 15ème rang, avec 225 collaborateurs et un chiffre d’affaires estimé à plus d’un demi-milliard de francs. Qui l’aurait cru ? Et pourtant cette filiale du géant britannique (21 milliards de livres de chiffre d’affaires, 100’000 employés, 8’500 clients majeurs) est le fournisseur attitré des systèmes de communication de quelques-unes des plus grandes multinationales suisses : Nestlé, Novartis, von Roll, Firmenich, UBS, Credit Suisse et bien d’autres. Pourquoi nos sociétés helvétiques confient-elles leurs télécommunications à une société d’outreManche ? Parce qu’elles ont besoin d’un fournisseur pouvant les accompagner sur l’ensemble de la planète. Rassurons-nous toutefois, Swisscom joue, pour sa part, le rôle de partenaire local de BT auprès de plusieurs des clients mentionnés. Autre particularité, BT Suisse est dirigée par une femme, Susanne Ruoff. « La gamme des services offerts dépasse aujourd’hui de loin
les simples liaisons pour la voix et les données, les frontières entre l’informatique et les télécoms disparaissent complètement », a déclaré Susanne Ruoff aux journalistes européens réunis au quartier général de BT à Londres. « La vidéoconférence (ou téléprésence) joue par exemple aujourd’hui un rôle crucial dans le fonctionnement des multinationales. »
Agir localement partout Olivier Campenon, directeur pour la France et la région EMEA (Europe, MoyenOrient, Afrique) explique : « Présents dans 170 pays, nous agissons localement dans chacun d’eux et ne faisons rien d’autre que les télécoms, c’est notre grand atout. Nous sommes les premiers à proposer partout dans le monde un réseau fibre optique et satellites à bande large, de même que l’ensemble des services liés aux communications. » La sécurité représente évidemment un aspect essentiel. Web ou réseau sécurisé ? BT aide ses clients à choisir la solution appropriée pour chaque application. « Nous n’offrons pas de réseau de téléphonie mobile, ce qui fait de nous un très fort acteur dans ce domaine car nous collaborons avec tous les opérateurs locaux. Nous proposons par contre des réseaux WI-FI et, l’année prochaine déjà, le roaming WI-FI deviendra réalité », déclare pour sa part Mike Galvin, responsable dans la recherche chez BT.
communication, entièrement numérique, mis en place : 4’500 km de câbles, 6 Go transmis chaque seconde, 400 points d’accès WI-FI, 30’000 téléphones fixes et mobiles, 14’000 prises TV, 642’000 heures de travail accomplies par plus de 600 personnes. « Il va de soi qu’aucune défaillance ne sera tolérée », assure Stuart Hill, responsable de ce mégaprojet. BT Switzerland Ltd. Richtistrasse 5 8304 Wallisellen www.bt.com Jean-Luc Perrenoud
Mégacommunications pour une mégacompétition Rappelons que les Jeux olympiques et paralympiques de 2012 auront lieu à Londres. Bonne occasion donc pour BT de démontrer sa technologie. Ces jeux réuniront près de 15’000 athlètes de plus de 200 pays, dans plus de 700 événements, le tout sur 94 sites répartis dans tout le Royaume-Uni. Voici quelques chiffres sur le système de
Susanne Ruoff, directrice de BT en Suisse
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stockage informatique | bureautique | communication
Storage-as-a-Service : un nouveau challenge ?
Alors que l’on prévoit sur le marché une multiplication par trois des dépenses informatiques dans le « cloud computing » d’ici à 2012, les bénéfices de ce concept ne peuvent pas vous avoir échappé.
C
ertaines sociétés ont déjà commencé à acheter des services en « cloud », plutôt que d’étendre sans cesse leur infrastructure à mesure que les demandes augmentent. Pour faire face à la hausse exponentielle du volume des données, la nomadisation des ressources et les exigences de niveau de service, les équipes informatiques doivent aujourd’hui composer avec des budgets toujours plus restreints. Il existe donc une réelle pression économique pour trouver de nouveaux modèles de travail et les technologies de virtualisation disponibles sur le marché rendent cette transformation possible et abordable. Il faut donc appliquer cette stratégie « cloud » aux data centers pour optimiser l’efficacité et réduire drastiquement les coûts d’investissement, tout en fournissant une grande flexibilité pour
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s’adapter rapidement à l’activité et à ses besoins. Mais les moyens pour atteindre cette stratégie sont encore parfois un peu brumeux.
Qu’est-ce-que le « cloud » ? Au sens le plus large, lorsque nous parlons de « cloud », nous faisons référence à la possibilité de fournir l’informatique comme un service (ITaaS). A l’intérieur de ce concept, nous trouvons alors l’infrastructure comme un service (IaaS), avec la virtualisation des serveurs et des réseaux ; le logiciel comme un service (SaaS), avec la virtualisation des applications et des postes de travail ; et enfin ce qui nous intéresse ici, le stockage comme un service (StaaS). Il existe une première distinction entre le « cloud » privé, limité à l’écosystème des utilisateurs, partenaires ou clients directement associés à une société, et le « cloud » public, accessible à plus ou moins toute personne ayant un accès Internet. Ce dernier ne garantissant quasiment aucune sécurité, ni aucun SLA (Service Level Agreement), les sociétés se tournent naturellement vers le « cloud » privé. Au sein du « cloud » privé apparaît une deuxième distinction entre le « cloud » interne et le « cloud » externe, selon que l’infrastructure matérielle, les data centers, soit physiquement sur site ou chez un fournisseur externe, un hébergeur.
Quelle infrastructure de stockage ? Que le « cloud » soit interne ou externe, la clé du succès est de créer une infrastructure appropriée capable de fournir un service de stockage le plus efficace possible. Pour délivrer un service de calcul (CPU), il est aujourd’hui évident que l’infrastructure appropriée est la virtualisation des serveurs
pour permettre aux ressources CPU d’être facilement provisionnées, allouées, augmentées ou diminuées au fil des besoins. Pour le stockage, il n’existe encore aucun standard et il est important, lorsque vous optez pour un environnement de stockage virtualisé, d’évaluer les différentes solutions en fonction de certaines exigences. Les entreprises ont aujourd’hui des besoins tels que la continuité d’activité, la sécurité et la confidentialité des données, la simplicité de gestion, l’adaptabilité des capacités. Au niveau de l’infrastructure, cela se traduit en plusieurs exigences :
Architecture mutualisée sécurisée Traditionnellement, fournir un niveau optimal de confidentialité et de sécurité des données signifiait installer des matériels de stockage indépendants. Pour assurer la sécurité sans sacrifier l’efficacité, il suffit d’un logiciel capable de créer des contrôleurs de stockage virtuels (vFilers) multiples, séparés et privés sur le même système de stockage. Avec NetApp MultiStore, par exemple, le résultat est sécurisé et vous augmentez le taux d’utilisation du stockage.
Mobilité des données Dans un environnement « cloud » dynamique, il est indispensable de pouvoir déplacer les données sans interrompre les applications. Des solutions permettent de migrer de façon transparente des contrôleurs de stockage virtuels d’un système de stockage vers un autre (NetApp Data Motion, par exemple). Cette fonctionnalité évite les interruptions de service planifiées et augmente ainsi les SLA que vous pouvez garantir.
stockage informatique informatique || bureautique bureautique || communication communication
Conclusion Le « cloud » est en marche et de nombreuses sociétés en tirent aujourd’hui les bénéfices. Un stockage capable de satisfaire les besoins de ces infrastructures « cloud » nécessite un certain nombre de pré-requis comme l’adaptabilité, l’automatisation, la mutualisation, l’optimisation de l’espace et l’assistance à la virtualisation. Que vous choisissiez de construire votre « cloud » interne ou que vous décidiez de faire appel à un fournisseur de « cloud » externe, il est bon de demander les conseils d’experts qui pourront vous apporter la vision globale sur les différentes configurations possibles. Lydie Lecrivain Inside Sales Bechtle Suisse Romande
Haute disponibilité Pour éviter les interruptions de service imprévues, il faut disposer de solutions pour faire face à des pannes matérielles ou à des désastres affectant le site ou la région. La solution NetApp MetroCluster en est une. Elle crée un environnement de stockage disponible en continu, capable de couvrir une distance jusqu’à 100 km.
Cloud interne ou cloud externe ? Si vous optez pour un « cloud » interne, l’avantage indiscutable est de posséder sur place toute l’infrastructure. Vous pouvez alors disposer des outils nécessaires pour gérer vous-même votre infrastructure et ainsi fournir aux utilisateurs et différents départements le stockage comme un service. Le constructeur NetApp notamment, propose un ensemble d’outils et de règles issues des « best practices » pour automatiser le déploiement de nouvelles applications, avec des scénarios paramétrés, à dérouler tâche par tâche : créer un espace SAN, protéger une application spécifique, etc. S’y ajoute un module de gestion permettant de répartir les coûts de l’infrastructure par service, par type de données stockées et ainsi sensibiliser les utilisateurs
aux coûts liés au stockage dans le but de les diminuer. Par ailleurs, pour financer cette infrastructure, le « Storage on Demand » est une solution de paiement à l’utilisation habituellement proposée par les constructeurs. Concrètement, une surcapacité de stockage est installée, disponible pour un usage immédiat et les entreprises ne paient que les octets réellement utilisés. L’avantage de cette solution est d’avoir à disposition une infrastructure flexible, en adéquation avec les fluctuations de l’activité et facilitant la refacturation internes des coûts liés au stockage. En revanche, si les entreprises ne disposent pas de toute l’expertise interne nécessaire pour assurer le management d’une telle infrastructure, en particulier les PME, le Storage-as-a-Service (StaaS) représente une bonne alternative. En effet, les fournisseurs de « cloud » externe peuvent générer des économies d’échelle en utilisant le même pool de stockage pour plusieurs clients. Ceux-ci pourront alors avoir accès à des solutions plus performantes, plus sécurisées uniquement pour la capacité de stockage dont ils ont besoin.
Bechtle Suisse Romande en bref Fondée en 1984, basée à Crissier et Genève, Bechtle Suisse romande (entreprise du groupe Bechtle) est une société de services informatiques qui compte plus de 130 collaborateurs. Elle est spécialisée dans la conception, la planification, l’intégration et l’exploitation de solutions d’infrastructure personnalisées, répondant aux exigences et attentes spécifiques des PME et des grandes entreprises romandes. Bechtle Suisse romande propose une approche personnalisée afin d’offrir des solutions informatiques spécifiques, parfaitement fonctionnelles et participant à un abaissement durable du coût global de l’informatique (TCO). NetApp, VMware, Citrix, Cisco font partie de ses nombreux partenaires. www.bechtle.ch ou suisseromande@ bechtle.ch
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sécurité informatique | bureautique | communication
La sécurité des
smartphones Avec une progression des ventes de presque 150% par an, il devient plus que nécessaire d’accélérer les processus de sécurité des smartphones.
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es téléphones nouvelle génération, toujours plus faciles à utiliser, sont non seulement une immense source d’informations pour les utilisateurs nomades, mais également de vrais outils de travail pour les professionnels. Toutefois, à ce jour, pratiquement personne n’a conscience que les nombreuses données stockées sur un téléphone portable peuvent être facilement piratées. Si, dans un premier temps, on a laissé croire aux utilisateurs de téléphones mobiles qu’ils s’exposaient aux mêmes risques que sur des PC, il s’avère aujourd’hui que les codes malveillants ou les virus ne sont pas les vrais risques étant donné la multitude de plateformes différentes dans ce domaine (Symbian, iPhone, Windows Mobile, BlakBerry, Android, WebOS, etc.).
De nouvelles menaces à prendre en compte Les véritables dangers sont les attaques via Bluetooth, la génération à l’insu de l’utilisateur d’appels ou de SMS surtaxés, le géopositionnement du smartphone, le vol d’informations lors de transferts de données sur un réseau mobile (2G, 3G, Wi-Fi, etc.) et surtout la perte ou le vol de l’appareil. Dans ce dernier cas, sans une bonne protection
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de l’appareil, de nombreuses informations confidentielles comme des contacts personnels, numéros de cartes de crédit, mots de passe ou fichiers stratégiques risquent non seulement d’être perdus, mais également de tomber dans des mains malveillantes. Pour les entreprises, cette problématique est un vrai casse-tête, surtout lorsque l’on apprend que certains spécialistes ont réussi à obtenir des informations détaillées sur un utilisateur de smartphone en employant simplement son numéro de téléphone. Par conséquent, l’usage de smartphones dans un cadre professionnel est devenu un risque réel et surtout une faille de sécurité dans laquelle des pirates peuvent facilement s’introduire. Malgré cet état de fait connu, encore top peu de sociétés prennent les dispositions nécessaires pour diminuer, voire supprimer ces risques de piratage et d’espionnage.
Un marché très prometteur Avec un potentiel de plusieurs millions de téléphones mobiles, les éditeurs et distributeurs spécialisés dans la sécurité, proposent constamment de nouvelles solutions pour améliorer et maîtriser les risques liés
à l’usage de smartphones. En parallèle, les fabricants de téléphones mobiles mettent régulièrement à jour leurs systèmes d’exploitation, à l’image d’Apple qui a déjà corrigé plus d’une centaine de failles de sécurité depuis le lancement de son premier iPhone en 2007. F-Secure, Kaspersky Labs, Symantec ou McAfee, pour ne citer qu’eux, spécialistes de la sécurité pour PC, ont déjà ajouté à leur catalogue des solutions pour smartphones comprenant souvent de base le verrouillage ou l’effacement des données à distance, la localisation par GPS du téléphone perdu ou volé ou encore l’obtention d’un nouveau numéro de carte SIM. De plus, certains fournisseurs proposent aux entreprises de gérer de manière centralisée leur parc de téléphones mobiles en s’assurant de leur conformité aux règles de sécurité interne. Toutefois, même si ce domaine est en pleine expansion, il faut en premier lieu faire prendre conscience aux professionnels et aux particuliers des risques qu’ils courent en utilisant des téléphones mobiles nouvelle génération. Jean-Daniel Faessler
applications mobiles informatique | bureautique | communication
Swiss-Traffic, le compagnon de route Plus besoin d’autres appareils, l’application Swiss-Traffic vous donne toutes les informations routières en temps réel sur votre téléphone mobile, qu’il soit ancien ou nouveau.
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eu d’entreprises peuvent se vanter d’être pratiquement en permanence dans le top des applications mobiles les plus téléchargées. Swiss-Traffic, de la société ID Mobile, en fait partie depuis quelques semaines avec plus de 300’000 téléchargements et plus de 110’000 connexions par mois. L’information routière via un mobile n’est pas nouvelle en soi. De nombreuses sociétés ont déjà essayé de proposer aux abonnés une multitude d’applications, passant de l’envoi de SMS à la réception de messages via le réseau de données. ID Mobile, après une première application nommée « Mogoroad », propose aujourd’hui sur quasiment tous les mobiles du marché (iPhone, Android, Symbian, etc.) une application complète informant les automobilistes des contrôles de police, des radars, des bouchons et des ralentissements, tout en respectant l’art. 57b de la loi sur la circulation routière.
Une précieuse aide à la conduite Le but de l’application Swiss-Traffic n’est pas de perturber le chauffeur, mais d’offrir une aide à la conduite. Lorsque l’application est lancée, aucune manipulation n’est nécessaire. Toutes les informations sont diffusées automatiquement de manière vocale, comme à la radio, dans la région choisie par l’utilisateur. Par exemple, avec un téléphone mobile d’Apple, Swiss-Traffic permet de faire tourner de la musique en tâche de fond et de l’interrompre automatiquement lorsqu’un nouvel événement est à signaler.
Si celui-ci n’est pas indiqué sur la carte, l’utilisateur peut, par un simple clic sur son écran, signaler son type (radar, contrôle ou trafic) à la centrale, qui reçoit en même temps sa position. Celle-ci se charge ensuite de le rappeler pour obtenir plus de détails. Ce principe de récolte d’informations, en plus de celles obtenues par les radios et les différents médias en ligne, permet d’informer les clients en permanence et souvent très rapidement après le début d’un événement. Véritable outil de prévention, il aide également l’automobiliste à prendre une route alternative en cas d’accident ou de bouchon, en affichant une carte de la région via Google.
les limites de chute de neige et le brouillard potentiel. A noter que l’application est gratuite, ainsi que de nombreuses informations routières. Seule l’information pour les radars est payante, pour autant que l’utilisateur ait confirmé cette option.
Quelques mots sur la société ID Mobile SA Située à Saint-Légier (VD), la société ID Mobile SA a été fondée en 2007 et propose diverses applications pour les mobiles, telles que Swiss Hockey, Swiss Contests, Horoscope, Méto, etc. De plus, elle est régulièrement sollicitée par des sociétés suisses et internationales pour réaliser des applications mobiles spécifiques. Jean-Daniel Faessler
Un choix d’options gratuites et payantes Par ailleurs, l’application prévoit des informations météo pour 27 villes suisses, en indiquant les températures du matin et de l’après-midi,
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zoom informatique | bureautique | communication
La sécurité selon INFOManage SA En dix ans, la société INFOManage a réussi à se positionner comme le distributeur suisse de référence dans le domaine de la sécurité.
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tablie depuis plusieurs années à Chézard-Saint-Martin, dans le Canton de Neuchâtel, INFOManage est une société tournée vers l’avenir, qui offre à ses partenaires son savoir-faire dans le domaine de la sécurité avec une forte valeur ajoutée. Michel Biolley, fondateur et directeur de l’entreprise, nous a brossé un portrait de sa société lors d’un entretien dans ses locaux.
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Une localisation hors du commun Après avoir créé d’autres entreprises, M. Biolley a fondé INFOManage, une nouvelle société issue de son expérience avec Trend Micro, en 2000. Après une première période de développement de l’entreprise à Saules (NE), la société déménage dans les locaux qu’elle occupe actuellement, non loin du domicile de son directeur. En effet, que ce soit dans le privé ou dans l’offre exclusive d’un logiciel, le souci de l’écologie est omniprésent pour ce dernier, fervent défenseur du « Green IT ». Dix ans plus tard, le pari semble gagné. Tout en étant éloignée des grands centres urbains, INFOManage a été élue, cette année et pour la deuxième fois consécutive, le plus important distributeur en Suisse des produits Kaspersky. M. Biolley d’expliquer : « Nous formons plus de 200 ingénieurs par an dans nos locaux. Par notre situation, lorsque ceux-ci sont en cours, ils sont dans un cadre agréable, propice à la formation et surtout, ils ne sont pas occupés à autre chose. » Pour preuve, lors du concours du
programme bêta test 2009 du fournisseur Kaspersky, le gagnant était un des ingénieurs formés chez INFOManage.
Une réelle relation de partenariat Aujourd’hui, les sept employés d’ INFOManage collaborent régulièrement avec 250 partenaires intégrateurs répartis dans toute la Suisse. Il n’est pas question pour INFOManage de faire de la vente directe. Le principe commercial est simple : lors d’un appel d’offre, d’une demande de support ou d’informations, l’équipe d’ INFOManage réagit immédiatement pour offrir à ses revendeurs un service de proximité et de qualité, rapide, compétitif et à forte valeur ajoutée, ce que d’autres distributeurs ne proposent pas toujours. Pour M. Biolley, le succès d’ INFOManage est avant tout « une relation étroite avec nos partenaires et fournisseurs, ce qui fait la différence de manière très claire par rapport à nos concurrents ». La relation avec les fournisseurs est d’ailleurs un élément important, étant donné que le cycle d’introduction d’un
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Quelques mots sur les produits distribués par INFOManage (www.infomanage.ch)
Barracuda Networks Inc. Barracuda Networks Inc., leader mondial dans le domaine de la sécurité Web et courriel, associe des passerelles et logiciels installés sur site, des services hébergés et une assistance à distance sophistiquée pour proposer des solutions de sécurité intégrale, de gestion de réseau et de stockage très complètes. Sa gamme de produits est composée des éléments suivants : Spam & Virus Firewall, Message Archiver, Web Filter, Web Application Firewall, Load Balancer, Link Balancer, SSL VPN et IM Firewall. Blue Coat Systems Inc. Blue Coat Systems Inc s’est donné pour mission de sécuriser les communications Web et d’accélérer les applications métier dans toutes les entreprises distribuées. Blue Coat a été élu meilleur fournisseur mondial sur le marché de la distribution d’applications WAN et de la sécurisation de contenus. Hibernatus Hibernatus est un logiciel d’optimisation de la consommation électrique des postes de travail. Il intègre un module de simulation conçu pour tester l’application sans déranger l’utilisateur final. Il se distingue aussi par ses capacités d’intégration avec les systèmes de contrôle de présence. Remontées en temps réel, les informations permettent, par exemple, de déclencher la mise en hibernation de l’ordinateur d’un employé et de le réveiller en temps voulu. nouveau produit peut prendre jusqu’à 18 mois, une durée qui n’est pas toujours évidente à faire comprendre. Côté partenaires, INFOManage est le distributeur de référence, à l’exemple des propos de Marco Generoso, directeur de l’entreprise E-Secure, que nous avions présentée dans notre numéro d’avril 2010 (market.ch, n°78). Pour lui, INFOManage est un important distributeur de proximité dans le domaine de la sécurité, disponible et d’une réactivité immédiate. Collaborant depuis dix ans ensemble, E-Secure et INFOManage ont réussi à implanter des solutions de sécurité dans de grandes sociétés financières et industrielles, ainsi que dans des organisations étatiques. A n’en pas douter, INFOManage va poursuivre sa progression en continuant à proposer à ses clients des produits innovants adaptés à la demande du marché. Jean-Daniel Faessler
Michel Biolley, fondateur et directeur de INFOManage
Kaspersky Kaspersky répond aux besoins essentiels des réseaux d’entreprises pour une protection antivirus à tous les niveaux. La gamme de produits est composée d’une suite logicielle conçue pour protéger les réseaux de toute taille ou complexité, contre tous les types de menaces informatiques modernes. Kaspersky Lab est un groupe international, qui fête ses douze ans cette année, avec plus de 1’700 spécialistes hautement qualifiés. Son siège central se situe à Moscou. Kobil Kobil fait référence à la sécurité des données et des communications sur n’importe quel ordinateur partout dans le monde. Que ce soit pour une utilisation professionnelle ou particulière, la technologie de Kobil offre une protection optimale pour chaque poste de travail en ligne et rend les opérations bancaires en ligne confortables et faciles. La vision de Kobil est simple : sécurité du poste de travail maintenant et pour l’avenir ! Wallix Wallix, société fondée en 2003, propose des solutions logicielles de sécurité informatique. Experte dans la sécurisation des réseaux et la gestion des infrastructures informatiques critiques, les produits Wallix répondent à des besoins émergents qui ne sont couverts que par des solutions complexes et coûteuses. Wallix privilégie les solutions sans installation d’agents spécifiques sur les équipements et qui s’intègrent aisément dans le système d’information du client.
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Le vote électronique en Suisse Lors de sa séance du 8 septembre 2010, le Conseil fédéral a accepté les demandes de douze cantons, dont trois romands, de conduire des essais de vote électronique lors de la votation populaire fédérale du
28 novembre 2010. En l’espace de soixante jours, le nombre des cantons qui permettront à leurs ressortissants résidant hors de Suisse de recourir au vote électronique aura ainsi quintuplé.
Expérience cantonale variée Les cantons de Zurich, Genève et Neuchâtel organiseront, le 28 novembre prochain, un nouvel essai de vote électronique. Les cantons de Bâle-Ville et Lucerne conduiront eux aussi (ce sera la première fois pour Lucerne) un essai de vote électronique grâce à l’hébergement de leurs données par le système genevois. 6’000 Bâlois et 3’400 Lucernois vivant à l’étranger
les actus de la sisr
La plateforme de promotion « eco-HERMES »
L
es utilisateurs d’HERMES disposent d’une plateforme pour échanger et promouvoir cette méthode suisse de conduite de projet. Constituée à Berne le 1er décembre 2009, la vision de l’association « eco-HERMES » (www.eco-hermes. ch) est d’établir HERMES comme la méthode de gestion de projet de pointe en Suisse et dans les pays intéressés. Les fondateurs sont des utilisateurs expérimentés et co-auteurs de la version actuelle. Moins d’une année après sa fondation, plus d’une vingtaine d’entreprises privées et publiques ont adhéré à ce groupe d’utilisateurs pour encourager le recours, l’échange d’expériences et la diffusion d’HERMES en Suisse et à l’étranger. Ce succès démontre un besoin jusqu’ici encore insatisfait et l’utilité d’un tel réseau de professionnels.
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Une des raisons de la création d’un « user group » est que la méthode HERMES est un standard à la Confédération. Il est également appliqué dans de nombreuses organisations, dont la Poste, la ville de Zurich ou encore au Luxembourg. Le groupe des utilisateurs d’HERMES, à l’instar des Allemands avec la méthode V-Modell XT, se positionne comme un acteur proactif dans le développement des nouvelles versions en proposant des améliorations à la Confédération dont le rôle est de faire évoluer le contenu de la méthode. Il s’agit notamment de mettre à disposition un savoir-faire et des ressources à moindre coût pour la communauté et la Confédération. Un programme avec des rencontres et des événements est en préparation. A l’occasion du Symposium annuel du 18 juin 2010 « HERMES de Suisse» au Stade de Suisse à Berne, près d’une centaine de professionnels et de chefs de projet informatiques ont traité de sujets centraux comme l’agilité (Scrum), la gestion des exigences (requirements engineering) ou encore les facteurs mous (soft factors) pour compléter HERMES. Le Prof. Andreas Rausch de l‘Institut pour l’informatique et l’ingénierie des systèmes logiciels de l’Université technique de Clausthal (en Allemagne) a souligné l’importance d’un groupe d’utilisateurs pour une méthode nationale.
En tant qu’invité de marque, il a partagé avec le public les expériences effectuées dans l’utilisation du modèle V XT dans le pays. L’unité de stratégie informatique de la Confédération (USIC), qui gère et maintient la méthode HERMES est face à des défis importants et elle peut compter sur l’appui du groupe d’utilisateurs « eco-HERMES ». A ce titre, deux groupes de travail ont été lancés, à savoir « HERMES REM (Requirements Engineering & Management) » et « Agile HERMES », et les livrables s’orientent vers la réalisation de guides de bonnes pratiques. L’adhésion à « eco-HERMES » est ouverte à toute personne ou organisation intéressée à contribuer au rayonnement de notre méthode suisse. Louis Belle Président eco-HERMES
• Linkedin: http://www.linkedin.com • Plaxo: http://eco-hermes.plaxogroups.com • Viadeo: http://www.viadeo.com • XING: https://www.xing.com/net
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pourront profiter de cette nouvelle offre. Les sept cantons issus du consortium des cantons ayant adopté le système zurichois de vote électronique - à savoir Fribourg, Soleure, Schaffhouse, Saint-Gall, Grisons, Argovie et Thurgovie - réaliseront un premier, voire un deuxième, essai avec leurs 22’000 ressortissants à l’étranger. Suite à cette décision, le Conseil fédéral offrira à près de 190’000 électeurs la possibilité de voter électroniquement lors de la prochaine votation fédérale, soit 4,1 % de la population suisse en droit de voter.
de ce prochain scrutin. Treize communes genevoises participent à l’opération qui a débuté en l’an 2000. Dans le projet genevois, les cartes de vote sont pourvues d’un code personnel. L’e-votant doit entrer ce code pour pouvoir accéder à un système central et délivrer son vote. Le projet neuchâtelois vise la signature électronique d’initiatives et de référendums. Il a mis en place un registre central des électeurs et des électrices. Le projet zurichois consiste à établir un registre des votants dotés d’un accès centralisé.
Genève, pionnier romand de l’e-voting
Première fribourgeoise
64’000 Genevois, dont 16’600 vivant à l’étranger pourront voter par Internet lors
Cette votation électronique sera une première pour le canton de Fribourg. Pas
Imprimantes, consommables
moins de 600 citoyens sur les quelque 4’000 Suisses basés à l’étranger et domiciliés politiquement dans le canton pourront voter électroniquement.
Expérimentation helvétique de l’evoting Le groupe de travail « Avant-projet Vote électronique » a vu le jour le 30 juin 2000 sur décision de la Chancellerie fédérale. Il comprend des représentants des cantons de Zurich, Berne, Saint-Gall, Neuchâtel, Genève, du Tessin et de l’Office fédéral de la statistique. Mathieu Janin GRI
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les nouvelles du Giti informatique | bureautique | communication
La tour Säntis mesure la foudre En 1752, Benjamin Franklin a ouvert un nouveau champ de recherche en démontrant la nature électrique de la foudre. Aujourd’hui, malgré des progrès considérables, le coup de foudre reste encore énigmatique.
L
a foudre est à l’origine d’importants dégâts et elle est une source phénoménale de perturbations électromagnétiques allant de très basses fréquences jusqu’aux ondes radio. Entre 30 et 60% des coupures de courant sont dues à la foudre, engendrant parfois des coûts exorbitants. Le courant des décharges orageuses peut atteindre des centaines de milliers d’ampères. Il peut être mesuré directement par des capteurs sur des structures élevées ou par le déclenchement artificiel grâce à de petites fusées reliées à la terre avec un fil conducteur. Les valeurs statistiques du courant utilisées pour la protection contre la foudre sont basées sur les travaux du Prof. Berger, qui a effectué des mesures sur deux tours de télévision au sommet du Monte San Salvatore à Lugano*. Son système souffrait cependant La tour de télécommunications Säntis, près de Saint-Gall de limitations de bande de fréquences et de sensibilité. D’autre part, des l’HEIG-VD, avec le soutien du Fonds natioétudes ont montré que les enregistrements nal de recherche scientifique et du Bureau expérimentaux sont « contaminés » par des suisse pour l’éducation et la recherche. La tour Säntis mesure 125 m de haut et est réflexions multiples dans la tour. Pour ces raisons, une nouvelle station de mesure a été construite au sommet du mont du même mise sur pied sur la tour Säntis par l’EPFL et nom, à une altitude de 2’505 m. Une ana-
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lyse pluriannuelle des données du système de détection de la foudre EUCLIDE a révélé que cette tour est une des structures les plus foudroyées en Suisse*. En juin 2010, la tour a été équipée d’un système de mesure sophistiqué. Quatre capteurs ont été installés à 20 m et 67 m le long de la tour : deux de type Rogowski, dont la sortie est intégrée pour obtenir une reproduction du courant dans la tour, et deux capteurs « B-dot », conçus dans le cadre du projet pour mesurer sa dérivé temporelle. Le système est contrôlé par Internet depuis l’EPFL et la HEIG-VD. Plusieurs dizaines d’enregistrements ont déjà été obtenus, et la station deviendra vraisemblablement un centre international de recherche expérimentale sur la foudre. A.Rubinstein C. Romero F. Rachidi M. Rubinstein * Références : A. Rubinstein, C. Romero, M. Paolone, F. Rachidi, M. Rubinstein, P. Zweiacker, B. Daout, « Lightning measurement station on Mount Säntis in Switzerland », 10th International Symposium on Lightning Protection, Curitiba, Brazil, November 9-13, 2009.
modélisation des processus informatique | bureautique | communication
BPM-BRMS,
un mariage réussi ?
L
a résistance d’un système BPM face aux changements
L’émergence des solutions de Modélisation de Processus Métier (BPM) a permis ces dernières années à beaucoup d’entreprises de décrire leurs processus métiers. Cette description, bien qu’elle ait pu être faite à différents niveaux de précision, se doit de faire face aux changements inhérents à l’activité de cette entreprise : nouveaux produits, changement de législations, stratégies commerciales variables, etc. On imagine sans peine l’impact, par exemple, que des changements de tarifications sur une caisse d’assurance maladie peuvent avoir sur les processus liés à ceux-ci. La complexité induite et la capacité à modifier ces processus deviennent souvent un exercice périlleux. D’un processus métier simple et rationalisé, la fréquence d’apparition et le volume de ces dits changements impliquent souvent la multiplication d’étapes de prise de décision, souvent redondantes, rarement pertinentes, mais alourdissant toujours les processus.
Les systèmes de règles métiers A l’inverse, des solutions sur le marché permettent l’extraction de la logique décisionnelle sous forme de règles métiers (BRMS) des applications sous-jacentes. Rassemblées sous des paquets uniformes au sein de dépôts de règles, un moteur d’infé-
rence pourra les exécuter et en déduire une logique d’action adaptée. L’outillage permettant l’expression de ces règles métiers s’est d’ailleurs grandement étoffé ces dernières années. D’une expression originelle très technique, il est possible aujourd’hui non seulement d’avoir une expression quasi-littérale de celle-ci, mais aussi de s’interfacer directement avec les outils bureautiques « standards » d’une entreprise. La suite d’ILOG JRules (IBM aujourd’hui) s’est par exemple enrichie d’un add-on « Rule Solutions for Office » permettant une édition complètement assistée des règles directement dans MS Office, sous une forme classique de when/then, mais aussi sous forme de matrice décisionnelle directement dans MS Excel, facilitant grandement l’universalité d’accès à l’édition de la logique métier.
Une nécessaire complémentarité En mars dernier, Jim Sinur de Gartner listait le BRMS comme une composante essentielle pour un outillage BPM complet. Pour autant, la cohabitation de ces deux technologies est-elle aujourd’hui possible ? La réponse se situe probablement dans une séparation claire de l’outillage. L’idée est de laisser au BPM la responsabilité de toute la logique de gestion de processus : l’enchainement des tâches, la gestion du temps et des exceptions, etc. et de faire porter par un BRMS toute la logique décisionnelle afin de fournir une réponse rapide et adaptée à des évaluations complexes pouvant mettre en
CLIO SA en bref SSII romande, fondée en 1989, et reconnue pour ses domaines d’expertise JEE, les architectures orientées services, la gestion des règles et des processus métiers. Clio se profile aussi comme un des acteurs romands de la promotion de la gouvernance IT, de l’assurance qualité et des tests. Clio offre des prestations allant du support technique ponctuel à la prestation globale.
œuvre de multiples variables. Les règles métiers deviennent donc des déclarations précises définissant et contrôlant un processus métier. C’est cette séparation des deux logiques qui amènera intrinsèquement une agilité accrue des phases décisionnelles des processus face aux changements. Les efforts d’Architecture Orientée Service (SOA) que les différents acteurs du marché ont menés sur leurs offres respectives ces derniers temps portent leur sfruits. Aujourd’hui, une solution BPM capable d’appeler des services Web pourra, à moindre coût, exécuter une logique décisionnelle hébergée par un BRMS. Le rachat récent de la solution BPM de Lombardi par IBM est résolument axé sur ce genre d’intégration. Hébergé par cette solution, un processus pourra comporter un ensemble de tâches utilisant des services Web
non oui état=CA
âge > 40
oui
oui oui
non non market.ch | octobre 2010
évaluation nécessité de certificat Suivant
âge > 50
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Demander un certificat médical
Demander un certificat médical
non
Suivant
modélisation des processus équipement informatique | bureautique | communication
pour déléguer cette évaluation décisionnelle à des règles métiers ILOG JRules.
L’apport du BRMS pour le BPM Coupler un BRMS à une solution de BPM aura pour effet direct une amélioration de la prise de décision : automatisation de bonnes pratiques, meilleure traçabilité et auditabi-
lité de la logique métier. Dès lors, l’entreprise peut faire preuve d’une grande agilité face aux changements rencontrés. L’utilisation d’un BRMS permet de donner le contrôle de la logique métier aux fonctionnels et simplifie grandement les mises à jour de cette logique. On notera enfin l’atout majeur sur la co-
hérence dans l’entreprise, de par cette centralisation de l’expertise métier et par la réutilisabilité de cette logique dans d’autres applications de l’entreprise. Rémy Coqueugniot Technical Manager CLIO SA
ILOG/IBM comparait récemment les plus-values d’un BPM seul avec un BPM couplé à un BRMS dans le domaine des télécoms : BPM seul
BPM + BRMS
Temps de validation et mode d’une commande
Trois jours - manuel
30 secondes - automatique
Nb de commandes validées manuellement
40’000 commandes / jour
1’200 commandes / jour (3%)
Nb de commandes invalides entrantes
35% des 40’000
3%
Temps de réaction face à des changements stratégiques
Deux mois de formation
Deux jours
Cette complémentarité dans l’outillage BPM est un atout majeur pour la maîtrise des processus d’une entreprise. Il y a fort à parier que nombre d’éditeurs Corticon, Fair Isaac, IBM, Pegasystems axeront leurs investissements futurs sur cette intégration.
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SWISS MEDIA informatique | bureautique | communication
SwissMedia, une rentrée bien remplie et réussie A la sortie de l’été, l’Association SwissMedia a travaillé sur de nombreux projets, parmi lesquels certains se sont concrétisés.
L
’incubateur SwissMedia
Débuté fin 2009, cet incubateur a non seulement vu des projets intéressants le rejoindre, mais également certains prendre forme à la fin du mois d’août. C’est ainsi que pour deux d’entre eux, cette première étape réussie a été ponctuée par la création d’une entité juridique : Kinsano Suisse SA et GestPub Sàrl. Outre les projets déjà en étape d’incubation, le jury de SwissMedia a accepté trois nouveaux projets dans sa séance du 9 septembre dernier. L’incubateur a donc bel et bien un rôle important et intéressant à jouer dans le domaine des TIC et du multimédia.
(Pour en savoir plus sur l’incubateur : www. startpack.ch)
Les quatre saisons C’est sous ce label que, quatre fois par an, en général le mardi qui précède le solstice ou l’équinoxe, SwissMedia organise un petit-déjeuner à thème. Celui du printemps a traité du développement d’applications pour iPhone ou iPad, celui d’été a brossé un état des lieux de la démocratie en ligne et du e-gouvernement et celui d’automne a abordé le traitement de la couleur dans la chaîne graphique. Le petit-déjeuner d’hiver se déroulera le mardi 14 décembre au SwissMedia Center de Vevey. Ces petits-déjeuner à thème sont l’occasion d’écouter des intervenants spécialistes dans leur domaine et de réunir des personnes intéressées par la problématique traitée, qu’ils soient membres de l’association ou non. Si vous souhaitez recevoir des invitations pour participer à nos petitsdéjeuners, écrivez à
[email protected].
Le Sommet de la Francophonie Outre le fait que SwissMedia co-organise, en
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Le Centre d’enseignements professionnel de Vevey (CEPV) où se sont déroulées les festivités du 15ème anniversaire de SwissMedia et où se tiendra la conférence sur le e-tourisme le 21 octobre 2010.
marge du Sommet de la Francophonie, une conférence sur le e-tourisme le 21 octobre prochain, l’association sera présente dans le Village de la Francophonie (situé Place du Marché à Montreux) du 17 au 24 octobre 2010. Elle y présentera ses activités de promotion dans son secteur d’activité (association faîtière, incubateur, pépinière) ainsi que sa participation à des projets européens.
1er SwissMedia Multimédia Awards Pour couronner la liste non exhaustive des différents projets menés par l’association, nous ne pouvons passer sous silence le partenariat créé avec le Montreux Comedy Festival. Dans ce cadre, elle remettra les prix du 1er SwissMedia Multimédia Awards. Ce concours est réservé aux vidéastes et réalisateurs amateurs qui devront fournir un court-métrage sur le thème « La communication futuriste ». Pour obtenir des renseignements sur les conditions de participation : www.swissmedia.ch Bernard Degex Secrétaire général adjoint SwissMedia
internet informatique | bureautique | communication
Social media optimization Outre ses surprenantes technologies de communication, le Web 2.0 nous gratifie d’un langage tout à fait nouveau. Ne paniquez plus lorsque l’on vous parle de SMO ! Ce moisci on vous explique ce qu’il signifie en vous offrant une vue d’ensemble des réseaux sociaux les plus utilisés.
O
n connaissait le SEM, Search Engine Marketing, qui consiste en l’achat de mots-clés pour référencer au mieux ses sites sur les moteurs de recherche ; puis le SEO, Search Engine Optimization, qui, à l’inverse du SEM, permet de référencer organiquement son site dans les résultats « non commerciaux » des moteurs de recherche en employant mille et une ruses techniques. Aujourd’hui, la communication sur le Web doit aussi travailler avec le SMO, Social Media Optimization, autrement dit, et vous l’aurez compris, une méthodologie de référencement via les réseaux sociaux. Chaque jour, des plateformes de réseau social sont mises en ligne et il est difficile de s’y retrouver. Alors, quels sont les acteurs
primordiaux en 2010 ? Pour effectuer un tour d’horizon, commençons par les réseaux professionnels, qui font aujourd’hui partie des outils incontournables dans le monde des affaires. Que ce soit pour des appels d’offre, les ressources humaines ou pour le réseautage, les entreprises et leurs employés doivent s’y inscrire. Il en existe beaucoup mais les plus utilisés sont Linkedin, Xing ou encore Viadeo. Linkedin : C’est le leader incontesté des réseaux sociaux professionnels, avec plus de 75 millions de membres. En Suisse, c’est le réseau professionnel de référence. Il offre, comme ses concurrents, des extensions pour téléphones mobiles, afin de ne jamais perdre le fil. Viadeo : Ce réseau compte environ 30 millions de membres et c’est le préféré des Français. Disponible en plusieurs langues, il offre depuis peu lui aussi des plateformes mobiles. Xing : Plus apprécié en Allemagne, ce réseau a tout de même reçu un très bon accueil en Suisse alémanique. Même si la Romandie le connaît encore très peu, c’est un réseau à ne pas oublier. D’autres plateformes sont utilisées par les entreprises qui souhaitent communiquer, notamment certains acteurs des réseaux sociaux « entertainment ». En effet, une grande partie des marques jouent sur l’émotionnel, d’où l’importance de s’impliquer partout. Facebook : Crée en 2004 par Mark Zuckerberg, c’est le réseau social le plus utilisé avec plus de 500 millions de membres actifs. Critiqué pour des problèmes de confidentialité et pour certains miroirs de l’égocentrisme, il est cependant un leader très influent.
Diaspora : Le nouveau concurrent de Facebook, arrivé en septembre 2010, se veut Open Source. Ainsi, les utilisateurs pourront maîtriser leurs données personnelles qu’ils hébergeront eux-mêmes. Plus de problèmes de confidentialité, mais un long chemin à parcourir avant d’acquérir une notoriété similaire à celle du réseau de Marc Zuckerberg. Twitter : Avec plus de 150 millions d’utilisateurs, Twitter se démarque par son concept. Ce site de micro-blogging permet à chaque entreprise ou particulier de communiquer instantanément ses news à son réseau. Les plateformes mobiles sont des moteurs essentiels à Twitter. Youtube : Le réseau vidéo par excellence. Les internautes partagent leurs films en ligne et plus de 24 heures de vidéo sont téléchargées chaque minute. Un concurrent de taille face à l’industrie du cinéma et de la télévision. Youtube offre des possibilités de publicités vidéo impressionnantes notamment en ce qui concerne le targeting. Ping : Le dernier-né des réseaux sociaux créé par Apple qui devait jalouser le succès de certains ! Ping est accessible via iTunes et permet aux artistes de communiquer avec les internautes et à ces derniers d’informer leur communauté sur leurs goûts musicaux. Une stratégie de communication SMO est dorénavant indispensable à votre entreprise. En effet, le succès de ces communautés, mais aussi le ciblage précis qu’elles offrent aux sociétés désireuses de communiquer, font d’elles des alliées essentielles aux relations publiques et à la communication. Julien Monseu WnG Solutions
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market.ch | octobre 2010
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IMPRESSUM IBCOM – 30ème année Le périodique pour l’informatique, la bureautique et la communication. Organe officiel du GITI, du GRI, de la SISR et de SwissMedia.
M. Rich, astucieux courtier en matières premières, a eu son heure de gloire à la fin des années 60, quand il a participé à la création du « spot market » des produits pétroliers, pour court-circuiter les majors. Sa carrière s’est ensuite diversifiée dans toute une série de transactions avec des régimes plus ou moins sympathiques, avant de se terminer, de manière somme toute assez prévisible, par de gros problèmes avec la justice américaine : poursuites, procès, tentatives d’enlèvement, menaces et finalement, un pardon très controversé accordé in extremis par Bill Clinton. L’histoire, ponctuée d’entretiens avec l’ex-roi du pétrole, plaira aux plus de quarante ans qui y retrouveront, ah, une certaine ambiance, une époque – l’Angola et ses soldats cubains, l’Afrique du Sud et son apartheid faisaient alors la une des journaux... – et des résonances avec quelques problèmes très contemporains. L’auteur (journaliste à la Weltwoche) fait de vaillants efforts pour ne pas transformer son livre en hagiographie.
M. Roubini se flatte d’avoir prévu la dernière crise. Il vous livre ses recettes pour éviter la suivante, recettes que nous résumons ci-après pour votre commodité : rémunération des employés des établissements financiers conforme à l’intérêt à long terme des entreprises ; standardisation de la titrisation et forte réglementation des instruments ; recensement systématique des produits dérivés et centralisation de leur surveillance ; démantèlement d’établissements « too big to fail » ; renforcement drastique du rôle de régulateur ; réorientation de l’action des banques centrales sur la résorption des bulles spéculatives ; et refondation du Fonds monétaire international, de telle sorte qu’il puisse créer une nouvelle monnaie de réserve et intégrer les puissances émergentes pour prendre le relais des « économies vieillissantes ». Ou, dit autrement : la dernière crise est autant une crise de la finance qu’une crise financière.
The Secret Lives of Marc Rich, The King of Oil, Daniel Ammann, St Martins Press, New York, 2009
Économie de crise, une introduction à la finance du futur, Nouriel Roubini et Stephen Mihm, JC Lattès, Paris, 2010
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