De Néandertal à l’âge du bronze
9
Protohistoire
17
Au temps des Salyens : Entremont
19
Aquae Sextiae, ville romaine
27
De la ville romaine à la cité médiévale, Aix du IVe siècle à l’an mille
39
De l’an mille à 1481 : Aix capitale du comté de Provence
47
XVI siècle : premier siècle d’Aix, ville française
57
XVIIe siècle : un Grand siècle aixois
67
d’archives pour découvrir l’histoire d’Aix-en-Pro-
Une capitale provinciale au siècle des Lumières
83
nos jours.
La Révolution à Aix
97
Entre nostalgie et modernité : Aix au XIX siècle
107
L’essor d’Aix au XXe siècle
125
De nouveaux défis
142
e
Histoire d’une ville :
Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans la collaboration de - Régis Bertrand, professeur émérite d’histoire moderne à l’université de Provence ; - Gaétan Congès, conservateur honoraire du patrimoine au service de l’archéologie (DRAC PACA), pour le chapitre “Entremont” ;
> 300 illustrations, cartes, plans et documents
- Noël Coulet, professeur émérite d’histoire médiévale à l’université de Provence ;
vence dans toute sa richesse, de la préhistoire à
- Nicole Girard, maître de conférences honoraire en géographie à l’université de Provence, pour la section “des années 60 à nos jours” ;
> En regard du texte, des compléments pour varier les approches : encadrés, glossaire, frise
- Jean-Marie Guillon, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Provence ;
chronologique, légendes détaillées. > Un plan en encart pour visiter la ville : histoire, architecture, beaux-arts, parcours d’artistes… Toutes les clés pour comprendre l’évolution du tissu urbain et des paysages, l’histoire politique, sociale et culturelle de la cité.
Coordination éditoriale : Dominique Buisine Conception graphique : Hubert Campigli (Alyen - Marseille) Niveaux : école, collège, lycée
Histoire d’une ville : AIX-EN-PROVENCE
e
Histoire d’une ville
Histoire d’une ville :
PARCOURS D’HISTOIRE
SOMMAIRE
- Jean Guyon, directeur de recherche au CNRS, centre Camille Jullian, MMSH d’Aix-en-Provence, pour l’Antiquité classique, l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge ; - Núria Nin, conservateur en chef du patrimoine, responsable de la Mission archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ; - Clément Rouvière, préhistorien à la Mission archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ; - Michel Vovelle, professeur émérite d’histoire moderne à l’université Paris I Sorbonne, pour le siècle des
Lumières et la Révolution. Qu’ils en soient remerciés.
Disciplines : Histoire, histoire des arts, géographie, français
ISBN : 978-2-86614-443-2 Référence : 130E9203
19,50 €
9782866144432 couverture aix ok.indd 1
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9
Protohistoire
17
Au temps des Salyens : Entremont
19
Aquae Sextiae, ville romaine
27
De la ville romaine à la cité médiévale, Aix du IVe siècle à l’an mille
39
De l’an mille à 1481 : Aix capitale du comté de Provence
47
XVI siècle : premier siècle d’Aix, ville française
57
XVIIe siècle : un Grand siècle aixois
67
d’archives pour découvrir l’histoire d’Aix-en-Pro-
Une capitale provinciale au siècle des Lumières
83
nos jours.
La Révolution à Aix
97
Entre nostalgie et modernité : Aix au XIX siècle
107
L’essor d’Aix au XXe siècle
125
De nouveaux défis
142
e
AIX-EN-PROVENCE Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans la collaboration de - Régis Bertrand, professeur émérite d’histoire moderne à l’université de Provence ; - Gaétan Congès, conservateur honoraire du patrimoine au service de l’archéologie (DRAC PACA), pour le chapitre “Entremont” ;
> 300 illustrations, cartes, plans et documents
- Noël Coulet, professeur émérite d’histoire médiévale à l’université de Provence ;
vence dans toute sa richesse, de la préhistoire à
- Nicole Girard, maître de conférences honoraire en géographie à l’université de Provence, pour la section “des années 60 à nos jours” ;
> En regard du texte, des compléments pour varier les approches : encadrés, glossaire, frise
- Jean-Marie Guillon, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Provence ;
chronologique, légendes détaillées. > Un plan en encart pour visiter la ville : histoire, architecture, beaux-arts, parcours d’artistes… Toutes les clés pour comprendre l’évolution du tissu urbain et des paysages, l’histoire politique, sociale et culturelle de la cité.
Coordination éditoriale : Dominique Buisine Conception graphique : Hubert Campigli (Alyen - Marseille) Niveaux : école, collège, lycée
Histoire d’une ville : AIX-EN-PROVENCE
e
Histoire d’une ville
Histoire d’une ville :
Histoire d’une ville :
PARCOURS D’HISTOIRE
De Néandertal à l’âge du bronze
PARCOURS D’HISTOIRE
SOMMAIRE
- Jean Guyon, directeur de recherche au CNRS, centre Camille Jullian, MMSH d’Aix-en-Provence, pour l’Antiquité classique, l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge ; - Núria Nin, conservateur en chef du patrimoine, responsable de la Mission archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ; - Clément Rouvière, préhistorien à la Mission archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ; - Michel Vovelle, professeur émérite d’histoire moderne à l’université Paris I Sorbonne, pour le siècle des
Lumières et la Révolution. Qu’ils en soient remerciés.
Disciplines : Histoire, histoire des arts, géographie, français
ISBN : 978-2-86614-443-2 Référence : 130E9203
19,50 €
9782866144432 couverture aix ok.indd 1
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SOMMAIRE
De Néandertal à l’âge du bronze Sur les traces de l’homme de Néandertal Quand l’Homo sapiens apparaît Le Néolithique : l’âge de la nouvelle pierre
Protohistoire
9 10 12 14
17
Du Chalcolithique à l’âge de bronze
Au temps des Salyens : Entremont L’âge d’Entremont La vie quotidienne des Salyens La disparition d’Entremont
Aquae Sextiae, ville romaine Naissance d’une ville romaine Aix la romaine Religion et cultes Habiter dans Aix romaine : villae, domus et insulae Les eaux à Aquae Sextiae Le théâtre antique
17
19 20 22 24
27 28 29 31 32 34 36
De la ville romaine à la cité médiévale, Aix du IVe siècle à l’an mille 39 Les métamorphoses de la ville Témoignages de la splendeur de l’Antiquité tardive dans la cathédrale Saint-Sauveur
De l’an mille à 1481 : Aix capitale du comté de Provence La renaissance de la fin du XII siècle Maisons d’Anjou L’âge d’or du Roi René e
XVIe siècle : premier siècle d’Aix, ville française Aix, capitale provinciale Une ville qui fait face aux difficultés
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40 44
47 48 51 54
57 58 63
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XVIIe siècle : un Grand siècle aixois La vie politique : des moments de troubles L’essor de la ville Le siècle de la Réforme catholique Un centre artistique régional, entre Versailles et Rome
Une capitale provinciale au siècle des Lumières La société urbaine Le corps de ville Du côté du tiers-état Unanimisme de la fête… ou cascade des mépris ? Un XVIIIe siècle pas si sage…
La Révolution à Aix
Entre nostalgie et modernité : Aix au XIXe siècle La vie politique Entre léthargie et renouveau Travaux et chantiers en pays aixois La culture dans l’Aix du XIX e siècle Les grandes figures d’Aix au XIX e siècle
L’essor d’Aix au XXe siècle La société aixoise du début du XX siècle De l’Entre-deux-guerres à la Seconde Guerre mondiale Aix dans le Seconde Guerre mondiale Le temps des bouleversements : des années soixante à nos jours L’image de marque : université et culture e
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68 71 75 77
83 84 86 88 90 93
97
Le choc de la Révolution Jusqu’en 1792 : la monarchie constitutionnelle Les années de combat : jacobinisme, fédéralisme, Terreur et Terreur Blanche Un bilan de la Révolution
De nouveaux défis
67
98 99 101 104
107 108 112 116 118 120
125 126 128 130 132 137
142
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36 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
Fragment dune peinture murale d’une villa. Masque theâtral sur un candélabre, 1er siècle après J.-C. Coll.
La décoration intérieure témoigne de la place importante du théâtre dans le décor des maisons.
Le théâtre antique Édifié au Ier siècle, sous le règne d’Auguste ou de Tibère, le théâtre antique d’Aix-en-Provence n’a été redécouvert qu’en 2004. Au printemps 2003, des prospections géophysiques aboutissent à la localisation de ce monument dont on supposait l’existence depuis le XVIe siècle. Plusieurs rangées
Mosaïque : masque de théâtre.
de gradins sont dégagées ainsi que des murs et une galerie
Les Aixois au théâtre
couverte intérieure conduisant à la cavea.
Ses caractéristiques Le théâtre antique d’Aix mesure environ 100 mètres de diamètre. Des dimensions similaires à celles des plus grands théâtres de Provence, puisque celui d’Orange est de 103 mètres de diamètre et celui d’Arles de 102 mètres.
Compte tenu de la taille du théâtre d’Aix, on suppose que l’afflux de spectateurs était plutôt important. Mimes, pantomimes, ballets sont au goût du jour. Les comédiens jouent masqués. Les masques tiennent une place importante dans cette culture théâtrale, comme en témoignent les mosaïques et les antéfixes. Les notables disposent de gradins réservés pour assister aux spectacles et aux cérémonies. Le théâtre a, sous les Romains, une fonction sociale et religieuse à la fois : il sert de lieu de cérémonie à l’occasion des cultes rendus aux dieux et à l’empereur.
Théâtre antique Restitution par Jean-Marie Gassend.
2 Escalier radial
1 1
3
1
Orchestra
1
1
Les trois ambulacres : supérieur, médian, inférieur.
161
161 après J.C. Marc-Aurèle.
180 après J.C. Commode.
193 après J.C. Septime-Sévère.
211 après J.C. Caracalla et Geta.
1
212 après J.C. Caracalla.
217 après J.C. Macrin.
218 après J.C. Élagabal.
222 après J.C. Alexandre Sévère .
Dynastie des Sévères
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Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 37
Localisé dans le quartier ouest de la ville, à une trentaine de mètres à peine des remparts, ce théâtre n’a pas été bâti à proximité du forum, comme c’était souvent le cas dans les villes romaines. Associé à une grande cour à portiques disposée derrière le bâtiment de scène, comme c’est l’usage, l’ensemble domine le decumanus maximus. La conque des gradins, la cavea, était orientée vers le sud. Trois
vomitoi-
res permettaient d’accéder à la cavea. En se basant sur le profil des gradins, les archéologues ont estimé que la hauteur du théâtre au-dessus de l’orchestra était de 24 mètres. Le sol à l’emplacement de l’orchestra porte des empreintes
Mime Dans l’Antiquité romaine, spectacle de danse qui met en scène des sujets légers, voire grossiers.
Pantomime
de dalles.
< Ambulacre (déambulatoire) du théâtre.
Dans l’Antiquité romaine, ballet à sujet mythologique où l’acteur-danseur mime une histoire dans un spectacle sans parole.
1
2
Escalier radial
qui permettait la circulation dans la cavea.
Antéfixe Ornement placé sur les toits et les corniches.
Vomitoire Passage souterrain en forme de voûte par lequel les spectateurs entrent dans un théâtre et en sortent.
3
Fouilles du théâtre La conque des gradins et l’orchestra. L’existence du théâtre avait été repérée depuis le XVI e siècle.
297 ap. J.C. Aquae Sextiae est promue métropole (capitale) de la province de Narbonnaise Seconde.
235 - 268 après J.C. Période d’anarchie militaire
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268 après J.C.
Claude II.
270 après J.C. Aurélien.
275 après J.C. Tacitus.
276 après J.C. Probus.
282 après J.C. Carus.
283 > 284 après J.C. Numérien et Carin.
Les empereurs illyriens
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72 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
répartir un nouvel impôt direct, la structure sociale est la
des roturiers vivant noblement et des officiers roturiers mar-
suivante :
que fortement l’aspect urbain, même si nombre de maisons
Parlement
176 personnes dont 12 présidents, 74 conseillers, 4 avocats et procureurs généraux. En outre : procureurs, huissiers, clercs et commis.
Cour des comptes
85 personnes dont 7 présidents, 40 conseillers et 4 avocats et procureurs généraux. En outre : procureurs, huissiers, clercs et commis.
Sénéchaussée
107 personnes.
Gens du barreau
Avocats et leurs clercs, soit 227 personnes.
Praticiens et auxiliaires de justice
Notaires, huissiers, greffiers, experts-jurés, soit 405 personnes.
de belle allure sont en fait construites par des roturiers aisés, ce qui prouve la force du modèle nobiliaire. Si l‘on ajoute un très nombreux clergé (on est à l’apogée de la réforme catholique), la proportion des Aixois instruits et aisés est exceptionnelle en Provence. Deux univers linguistiques coexistent : celui qui sait lire et écrire, comprend le latin et s’efforce de parler français en public (du moins chez les hommes) et celui de la “campagne d’Aix”, pour lequel il faut traduire en provençal le catéchisme diocésain et l’expliquer oralement. Entre les deux apparaissent des
Cette répartition est le reflet de la société urbaine d’avant
échelons intermédiaires, comme celui des alphabétisés à
l’époque industrielle. Comme les autres villes d’Ancien
l’écriture phonétique francisant le provençal, qui savent
Régime, Aix rassemble beaucoup de rentiers, inactifs
chanter le latin à l’office de la confrérie sans le compren-
économiques vivant de leurs rentes ou essayant d’en vivre,
dre car ils n’ont suivi que les “petites écoles” que nous
dans le cas de veuves ou de handicapés ne pouvant exercer
appellerions l’école primaire.
un emploi. Beaucoup de membres du clergé aussi, à cause
Une ville agrandie et embellie
des nombreux couvents. La particularité d’Aix est avant tout
L’aspect de la ville a été totalement transformé au XVIIe
l’importance des officiers du roi, roturiers (pour la plupart)
siècle. Le centre-ville reste marqué par les réalisations de
ou nobles (la minorité des grands officiers surtout).
ce grand siècle aixois auquel on doit la création du Cours Mirabeau, du quartier Mazarin, nombre de monuments
Paysans
16,1 %
Mendiants
2,1 %
civils (l’Hôtel de Ville) et religieux et beaucoup d’hôtels
Domestiques
18,8 %
particuliers dans le tissu urbain.
Transport (1/4 voituriers et muletiers, le reste porteurs de chaises)
2,8 %
Le Bourg Saint-Sauveur
Artisanat et activités diverses de fabrication
13,4 %
Noyau ancien de la ville, il abrite le groupe cathédral : l’égli-
Commerce de détail et de gros
5,8 %
se métropolitaine (la cathédrale), l’archevêché, l’université
Officiers du roi roturiers auxiliaires de justice
9,4 %
(reconstruite au XVIIIe siècle, aujourd’hui Institut d’études
“Professions à talents” (enseignants, corps médical, artistes)
4,8 %
Noblesse
3,3 % (dont officiers, 1,5 %)
dominant. Mais on y trouve aussi des hôtels nobles (dans
Roturiers vivant noblement (oisifs, les “bourgeois”)
15,4 %
l’actuelle rue Gaston de Saporta par exemple) ainsi que des
Clergé
8,7 %
artisans - en particulier menuisiers -, des travailleurs, de
politiques). Le clergé y représente donc le groupe social
Ce millier de personnes auxquels s’ajoutent les nobles inac-
nombreux porteurs de chaises, et des mendiants dans les
tifs (sans offices civils ou militaires, vivant de leurs rentes)
petites maisons des rues étroites et les impasses.
et les bourgeois également rentiers en font vivre beaucoup
Les autres quartiers de la ville médiévale
d’autres : gardes, commis, agents divers ; domestiques ; et
Ils forment le cœur de la ville, avec l’Hôtel de Ville et sur-
tous les corps de métiers nécessaires à un mode de vie aisé :
tout le Palais comtal qui rassemble le gouverneur puis le
artistes, artisans, marchands de vêtements, gants, dentelles,
lieutenant général, le Parlement, la Cour des comptes, le
perruques et services de la personne. Le groupe des nobles,
bureau des finances et la sénéchaussée, et où se trouvent
1656
1656 Visite de Christine de Suède.
1643 à 1661 : Régence d’Anne d’Autriche.
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1658 Vision de Jeanne Perraud.
17 janvier au 16 mars 1660 Louis XIV à Aix et à Marseille.
1659 Paix des Pyrénées : fin de la guerre franco-espagnole.
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Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 73
aussi les prisons. C’est là aussi que se tiennent les marchés, sur des places agrandies et régularisées au XVIIe siècle, que travaillent des marchands (de tissus) et de nombreux artisans, notamment du métal et du vêtement. C’est là aussi qu’habitent nombre de magistrats du parlement et de la Cour des comptes et les gens de loi (procureurs, avocats etc.).
À l’ouest Le quartier des Cordeliers est le plus popuPlan géométrique de la ville d’Aix avec les annotations des lieux les plus remarquables dressé par Louis Cundier, graveur aixois (1680). Plan gravé aquarellé sur papier. Ce plan donne un état précis de la ville et de ses alentours à la fin du XVII e siècle. La nouvelle enceinte englobe dans la ville le faubourg Saint-Jean. On remarquera hors les murs le pavillon Vendôme et de ses jardins. La campagne s’étend à l’extérieur des remparts, parsemée d’établissements religieux et d’exploitations agricoles.
Plan géométrique de la ville d’Aix, dessiné et gravé par Iacobus Maretz (1723) État de la ville au début du XVII e siècle. Sur ce plan le nord est à droite. À l’est (en bas) le quartier Villeneuve créé en 1583 et à l’ouest (en haut) celui de Villeverte, tracé en 1605, qui se distinguent de la ville médiévale par leurs rues rectilignes et leur plan régulier.
laire avec ses artisans regroupés en “rues” spécialisées :
cardeurs, tisserands, tanneurs. Dans ce quartier où vivent cependant quelques nobles se pressent aussi beaucoup de pauvres, travailleurs ou mendiants. Leurs maisons serrées, à une ou deux fenêtres par étage, à la façade crépie, à l’escalier intérieur raide et étroit, sont encore bien reconnaissables. Au-delà de la porte des Cordeliers s’étend le faubourg SaintJean Baptiste. Le segment de la route de Marseille vers les Alpes, situé entre l’enceinte et ce faubourg, est transformé à la fin du XVIIe siècle en un cours régulièrement tracé et planté d’arbres, le Cours Sextius. C’est un quartier animé et populaire avec ses auberges (celle du Bras d’Or ferme toujours le Cours) et les échoppes des artisans de la route.
Au sud Le faubourg Saint-Jean a été englobé dans la nouvelle enceinte depuis 1646, par la création du quartier Mazarin, vaste agrandissement de la ville dû à l’archevêque Michel Mazarin (frère du cardinal-ministre) qui est devenu progres-
Ancien Régime Expression qui désigne la monarchie française jusqu’à sa chute, lors de la Révolution.
Roturier Un roturier désignait sous l’Ancien Régime un non noble. Un roturier n’était pas nécessairement pauvre. Certains étaient même bien plus riches que certains nobles.
Travailleurs Manœuvres sans spécialité. Le mot désigne surtout les paysans pauvres, qui n’ont pas ou peu de terres et louent leurs services.
Cardeurs Ouvrier dont la tâche est de carder, c’està-dire de démêler et peigner les fibres textiles à l’aide de cardes, sortes de brosses garnies de chardons ou de pointes métalliques recourbées.
Plan Jollain, profil de la ville d’Aix Il s’agit d’une vue perspective dans laquelle on aperçoit l’élévation des maisons et des édifices, ainsi que le dessin des rues, avant l’agrandissement d’Aix. Le document présenté est la reproduction, réalisée au XIX e siècle, d’une gravure en couleurs du XVII e siècle. 1667 J.-C. Rambot sculpte la fontaine des quatre dauphins.
1662 à 1683 Colbert ministre.
1667 Guerre de Dévolution. 1661 à 1715 : règne personnel de Louis XIV.
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74 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
sivement le “beau quartier” d’Aix par son plan très régu-
La ville et la campagne
lier (ses rues sont rectilignes et se coupent à angle droit)
L’activité de production (qui comprend le bâtiment) et
et aussi par la qualité sociale de ses habitants qui y font
d’échanges est de fait relativement modeste, comme en
édifier de beaux hôtels particuliers. Nombre de familles
nombre de villes d’administration du temps. Aix ne tire
nobles ou de riches roturiers s’y installent dès la seconde
sans doute pas entièrement parti de son exceptionnel car-
moitié du XVII siècle et au XVIII siècle. On y trouve aussi
refour entre haute et basse Provence et entre la Durance
des commerçants (auberges et relais de Poste de la porte
(flottage des bois) et la mer ; en revanche elle est ren-
Saint-Jean) et des artisans spécialisés (architectes, sculp-
tière d’une partie de la terre provençale, grâce aux droits
teurs peintres, ainsi que maçons et serruriers).
et propriétés du clergé (dîmes surtout), de la noblesse et
Le “cours à carrosses”
de la bourgeoisie (propriétés foncières et aussi seigneu-
e
e
Sur le tracé de la partie de l’enceinte qui a été rasée au sud pour permettre l’agrandissement et sur son glacis (espace vide devant les murs d’enceinte), le Parlement décide en 1651 de créer un “cours à carrosses”, c’est-à-dire d’aménager en promenade cet espace libre en en faisant une large place très allongée, plantée d’arbres et rafraîchie par des fontaines. C’est l’actuel cours Mirabeau. Tout autour, l’élite aixoise va édifier de grands hôtels particuliers, sur
ries à travers toute la Provence). Entre 1595 et 1690, la Basse-Provence connaît une croissance lente mais exceptionnelle par sa durée dans la France d’alors. En revanche, à partir des années 1690 un temps de marasme s’installe jusqu’en 1730 environ. Il arrête net certaines réalisations : outre l’échec de la place royale, les façades des églises du Carmel (aujourd’hui chapelle des Oblats), des Jésuites et de Saint-Jean-Baptiste ne seront jamais achevées.
le modèle de celui qu’un riche parvenu, Pierre Maurel de
Les bastides
Pontevès, fait alors réaliser à l’angle du Cours et de la rue
De nombreuses bastides peuplent le terroir aixois ; le regis-
dite aujourd’hui du Quatre-septembre. Sitôt qu’il apprend
tre de la capitation de 1695 en dénombre 410 ! Ce sont
que l’on va aménager le Cours, Maurel fait modifier ses
des domaines agricoles dotés en général d’une maison de
plans pour que la façade principale ouvre sur le cours.
maître avec son parc où le propriétaire et sa famille peu-
Le Cours est initialement conçu comme un vaste espace
vent venir se délasser, séjourner l’été et se réfugier en cas
fermé. A la “tête” du Cours, l’hôtel Gautier du Poët viendra
de peste. Cette dernière construction (qui seule est appe-
occuper après 1730 un espace d’abord prévu pour une
lée ”bastide” de nos jours) adopte souvent la forme simpli-
place royale avec la statue de Louis XIV, projetée mais ja-
fiée d’une villa italienne : de plan carré ou rectangulaire,
mais réalisée faute de moyens. Au bas du Cours, une fon-
à façade ordonnancée (organisée selon une composition
taine de type versaillais était adossée au mur d’enceinte,
rythmée), avec un toit à quatre pans. Elles appartiennent,
qui avait été abaissé et muni d’une balustrade pour que
pour la plupart, aux nobles, riches
l’on aperçoive la campagne aixoise. Cet aménagement sera
ecclésiastiques aisés. Mais des gens plus modestes - avo-
détruit au XVIII siècle pour faire du Cours un grand axe de
cats, apothicaires, marchands, artisans - peuvent être pro-
circulation. Une telle réalisation d’urbanisme, inspirée de
priétaires de parcelles et de maisons aux champs. Dans les
l’Italie, est sans véritable équivalent à cette date dans l’es-
environs immédiats de la ville sont bâtis les pavillons, ré-
pace français ; le cours aixois sera ensuite éclipsé par le
sidences de loisir très soignées entourées d’un jardin clos.
Grand cours de Marseille (cours Belsunce et Saint-Louis),
Le pavillon Vendôme en est l’exemple exceptionnellement
réalisé dans les décennies suivantes, chef d’œuvre de l’ur-
conservé.
banisme baroque méridional qui a été presque entièrement
Les petits propriétaires exploitent directement leur bien
détruit au XX siècle.
s’ils sont agriculteurs. Les gros propriétaires ont un inten-
e
e
1668
robins, bourgeois ou
1670 Fin de la construction de l’Hôtel de Ville.
1668 Paix d’Aix-la-Chapelle. 1661 à 1715 : règne personnel de Louis XIV.
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78 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
Les constructions religieuses Les constructions religieuses sont très nombreuses. De vastes édifices au riche décor sont considérés comme un hommage rendu à la majesté et à la puissance de Dieu. Ces églises s’efforcent aussi de traduire, à travers statues, tableaux, reliques, le rayonnement et la spiritualité des ordres religieux qui les possèdent. Laurent Vallon prend en main le chantier de la chapelle des Jésuites vers 1680 ; elle sera terminée en 1698. Les vastes églises paroissiales du Saint-EspritSaint-Jérôme, élevée de 1673 à 1704, Saint-Jean-Baptiste
L’Hôtel de Ville (1655 - 1671), œuvre peut-être la plus aboutie de l’architecte Pierre Pavillon. La façade, la cour intérieure et l’escalier à double révolution.
du faubourg commencée en 1697 mais restée inachevée,
Heurtoir à tête de lion
les chapelles de la Miséricorde en 1684, des Bernardines en 1690, des Carmélites en 1693 et bien d’autres encore s’élèvent dans la ville. L’église des Prêcheurs, qui était une grande église gothique de la fin du Moyen Âge, a été entièrement rhabillée intérieurement d’un décor baroque. La nef latérale de Notre-Dame d’Espérance a été aménagée de même dans la cathédrale Saint-Sauveur. Peinture et sculpture participent de la beauté et de la richesse intérieure de ces édifices baroques et sont le support de la prière et de la méditation individuelle et de groupe, à travers les confréries. Certains
retables sont
commandés par des confréries de métier pour leur chapelle située dans les bas-cotés des églises. Sous l’Ancien Régime ces confréries professionnelles servent à organiser l’exercice d’une profession (on les appellera corporations à la fin du XVIIIe siècle) et la mettent sous la protection d’un saint patron dont elles célèbrent la fête. Les murs intérieurs des
chevets de l’église du Saint-Esprit-Saint-
du portail de l’Hôtel de Ville >
Hôtels particuliers Grâce à de bons architectes, tels Pierre Pavillon, ou les Vallon, la noblesse aixoise déploiera entre rues et jardins ses fastes en particulier dans le quartier Mazarin, mais aussi dans la vieille ville, par reconstructions et rénovations ponctuelles, par exemple autour du Palais ou près de la cathédrale. Aix a gardé des dizaines d’hôtels particuliers édifiés au XVIIe siècle : vastes demeures où l’on peut recevoir, avec vestibule, escalier monumental, enfilades de chambres et de salons et, à l’arrière, lorsque le tissu urbain le permettait, des jardins décorés de fontaines, et des dépendances. En façade, des portails ornés d’ordres d’architecture, colonnes ou pilastre et fronton, soutenus par des atlantes, des fenê-
lambrequins et de mascarons ; à l’intégypseries d’escalier ou de plafonds, des boise-
tres ornées de rieur, des
Jérôme, de celle des Jésuites et de celle des Prêcheurs,
ries peintes d’arabesques, des cheminées monumentales.
le plafond des Augustins et ceux de bien d’autres cha-
L’un des plus beaux hôtels du futur cours, avec balcon à at-
pelles disparues sont ornés de trompe-l’œil qui prolon-
lantes, est celui que Pierre Maurel de Pontevès, le “Crésus
retables peints et
aixois”, fit bâtir en 1647 en haut du cours (38 cours Mira-
sculptés participent à l’émotion religieuse et à la ferveur.
beau). L’hôtel de Boisgelin 11 rue du Quatre-Septembre,
baldaquins placés au-dessus du maître-autel ou du tabernacle, sur le modèle en réduction de celui de
œuvre de Pierre Pavillon et de Jean-Claude Rambot pour le
Saint-Pierre de Rome, soulignent le caractère éminem-
ce. L’escalier monumental de l’hôtel de Châteaurenard (19
ment sacré du lieu où est célébrée la messe et conservée
rue Gaston de Saporta) est décoré de superbes peintures
l’hostie consacrée.
murales en trompe-l’œil peintes en 1654 par Jean Daret.
gent la structure architecturale. Les Les
1690
lieutenant général Louis Leblanc, est d’une grande élégan-
1692 Révolte alimentaire.
1661 à 1715 : règne personnel de Louis XIV.
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< Atlante du pavillon Vendôme
L’hôtel de Boyer d’Éguilles (1672) adopte une façade sur cour d’inspiration parisienne (6 rue Espariat). L’hôtel Estienne de Saint-Jean (17 rue Gaston de Saporta), actuel musée du Vieil-Aix, à la façade élégante, enchante dès l’entrée par son vestibule et la rampe d’escalier en fer forgé, tandis que la frise de la Grande salle et le dôme peint du premier sont de précieux vestiges du décor intérieur. Citons encore l’hôtel d’Agut (2 place des Prêcheurs), construit en 1676 pour Pierre d’Agut, conseiller au Parlement. L’architecte et décorateur Jean-Claude Rambot y a sculpté pour soutenir le balcon deux consoles en forme de figures de proue masculine et féminine. Ce même décorateur est le créateur de l’hôtel d’Arbaud, en 1670 (7 rue Maréchal Foch), avec une porte encadrée par deux atlantes en forme
Chevet Partie d’une église qui constitue l’extrémité du chœur.
la réalisation partielle de cette ambitieuse opération d’ur-
Ouvrage architectural en forme de dais soutenu par des colonnes et couronnant un autel ou un trône.
banisme. Les hôtels particuliers, dans ce nouveau quartier,
Tabernacle
sont construits selon un plan bien adapté au mode de vie
Ouvrage de bois, de métal, de marbre ou d’orfèvrerie en forme d’armoire fermant à clef, généralement fixé au centre de l’autel dans une église ou une chapelle, où sont conservées les hosties consacrées (Saint Sacrement).
Quant au quartier Mazarin, commencé en 1646, il s’édifie lentement : plus d’une génération est nécessaire pour
aixois et au climat provençal : un corps de bâtiment à trois Sculptée par Jean-Claude Rambot en 1667, la fontaine des Quatre dauphins était située sur la place Mazarine. La place prend dès lors l’appellation de place des Quatre dauphins.
Panneau ou ensemble de panneaux en marbre, pierre, stuc ou bois, généralement peint ou orné de motifs décoratifs, placé verticalement derrière l’autel dans les églises catholiques.
Baldaquin
de faunes, torses nus.
Fontaine des Quatre Dauphins
Retable
étages, les pièces en enfilade reliées entre elles par des portes, la façade sud tournée sur un jardin au fond duquel, à l’opposé du logis des maîtres, sont installés les communs pour les serviteurs et les écuries. Nobles et roturiers aisés construisent ces hôtels particuliers entre rue et jardin sur des parcelles très régulières de ce lotissement bien placé et agréable.
Les fontaines d’Aix Les Aixois d’alors s’inquiètent déjà de préserver leur qualité de vie : ils se plaignent des tanneurs qui empuantissent l’air, et veillent à la qualité de l’eau. Sources captées avec soin et conduites que l’on entretient jalousement fournissent à Aix une eau abondante et saine que l’on peut consommer aux nombreuses fontaines. Transformées par des spécialistes de l’hydraulique, décorées par des artistes, elles
Heurtoir Marteau dont on se sert pour frapper heurter - à une porte.
Atlante Statue d’homme servant de support à un ouvrage d’architecture tel que balcon, corniche, tribune.
Lambrequin Ornement pendant et découpé, en bois ou en métal, qui borde une toiture.
…
1698 L. Vallon achève la chapelle des Jésuites.
1661 à 1715 : règne personnel de Louis XIV.
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88 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
Un art de vivre : les hôtels… Le XVIIIe siècle voit-il l’apogée ou le déclin de ce groupe dominant ? On a évoqué plus tard avec nostalgie tout un art de vivre perdu. Il s’illustre en quelques images. Les hôtels, ces belles façades et ces belles demeures, achèvent de se construire de part et d’autre du cours à carrosses devenu l’artère centrale d’Aix. Mais la construction des nouveaux hôtels aristocratiques marque le pas dans un espace désormais bâti. C’est à l’intérieur des hôtels qu’habite la noblesse avec sa nombreuse domesticité qu’il faut tenter aujourd’hui de pénétrer pour y voir le décor “baroque” puis “rococo” de panneaux, de
stucs et de peintures. C’est là
Hôtel et place d’Albertas Souhaitant lui donner un cadre reflétant le goût de l’époque, Monsieur d’Albertas fait rénover son hôtel particulier en 1724. La place d’Albertas, devant l’hôtel, cour ouverte à la manière des places royales parisiennes, est un exemple d’urbanisme au siècle des Lumières. La fontaine date de 1912.
qu’on trouvera, comme au musée Granet, à la fois les galeries de portraits de ces familles et leurs collections de tableaux italiens ou hollandais, qui témoignent de leurs goûts et de leurs curiosités.
… Et les bastides Il faut aussi sortir d’Aix pour découvrir leurs châteaux et leurs “bastides”, c’est-à-dire leurs habitations de plaisance avec
Vestiges qui pourraient être ceux de la base carrée (9,10 m) de la tour du mausolée du II e siècle.
leur parc, jardin à la française orné de statues, en même temps que centres d’exploitation agricole. Dans ces lieux comme dans les hôtels où
Vue de la place des Prêcheurs à Aix-en-Provence, 1779, attribué à Jean Houël.
se renferme le carnaval aristocratique, on connaît la “dolce vita” telle que la mène Monsieur de Gallifet dans son château au Tholonet, ou Monsieur de Valbelle à Tourves : cours d’amour où la fête est permanente. Est-ce le moyen, pour une aristocratie moins sûre d’elle, d’échapper au climat provincial d’une “ville où l’on s’ennuie” ?
Du côté du tiers-état Les paysans forment un groupe non négligeable - 36 % de la population -, qu’ils habitent en ville, journaliers qui vont travailler au terroir, ou qu’ils exploitent les bastides des nobles. Respectueux de la religion, marginalisés par le patois et l’analphabétisme, ils n’en manifestent
1744
1744 à 1758 Guerre coloniale avec l’Angleterre. 1723 à 1774 : règne de Louis XV.
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pas moins la proximité de la campagne proche ou lointaine d’où viennent 30 à 40% des Aixois.
Une foule de domestiques Dans la plèbe urbaine, on a noté la place des domestiques, filles venues jeunes en service, prolétariat masculin des por-
teurs de chaises, journaliers, compagnons de l’échoppe et de la boutique, des métiers de l’alimentation, de la construction ou de l’entretien. Nombreux dans la vieille ville, tenus en lisière des beaux quartiers, ils entretiennent un rapport ambigu avec les élites qui représentent un marché de consommation : car ils se sentiront longtemps solidaires des juges qui les font vivre.
Stuc Enduit composé de marbre blanc pulvérisé, de chaux éteinte et de craie gâchés dans l’eau, pouvant prendre les nuances colorées de divers marbres, acquérant une grande dureté et un beau poli.
Esquisse d’un essor industriel : les indiennes L’industrie et le négoce représentent une ouverture d’activité
Hôtel de Caumont
limitée, avec un commerce non négligeable des produits de
Cet hôtel, bâti entre 1715 et 1742 pour le marquis de Cabannes, président de la Cour des comptes, accueille aujourd’hui le conservatoire Darius Milhaud.
la terre, l’huile et le vin. Dans le domaine des manufactures, le déclin des draps de laine ou des tanneries semble compensé par l’essor des co-
La marque du fabricant d’indiennes Gabriel Pastouré (1775), imprimée en noir et rouge garance.
tonnades imprimées, ces toiles d’indiennes qui révolutionnent alors le vêtement féminin. Quatre fabriques occupent en 1783 un millier de femmes, alors que s’établit une fabrique de bonnets à la façon de Tunis. Mais malgré ses prétentions à rivaliser avec sa voisine Marseille, voire avec Paris pour les indiennes, Aix a
Une indienne de l’empire ottoman introduite à Aix dans les années 1770.
conscience de sa dépendance : “la ville ne se soutient que par les corps qui y sont établis”, écrit l’assesseur Siméon qui déplore que les ateliers de frappe de la monnaie
Porteurs de chaises Hommes qui portent les chaises, c’est à dire des cabines munie de brancards et portées à bras d’hommes, utilisées pour se déplacer individuellement.
Échoppe et boutique Les artisans et les petits commerçants.
aient été transférés à Marseille.
Un bourgeois conquérant : Joseph Sec Il y a des exceptions : en exagérant un peu, on a pu évoquer “l’irrésistible ascension” d’un menuisier, Joseph Sec. Enrichi par son travail, devenant marchand de bois pour la bâtisse, il se met lui-même à faire construire, sur des parcelles qu’il achète à la porte Notre-Dame, une quinzaine de maisons. C’est l’amorce d’un véritable quartier au sein duquel il édifie son tombeau monumental, en notable parvenu qui délivre un Un groupe de musiciens ambulants rappelle que la place était, comme l’indique J.-P. Coste, “le lieu privilégié des spectacles populaires : joutes, feux d’artifice, mais aussi supplices et exécutions sur l’échafaud”. En arrière plan, la fontaine édifiée par Chastel en 1758.
message sur les décors de pierre : celui d’un pénitent (adhérent d’une confrérie de dévotion charitable) qui est aussi franc-maçon et sera bon patriote après 1789.
1748 Traité d’Aix-la-Chapelle. 1723 à 1774 : règne de Louis XV.
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122 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
romantisme et le réalisme exercent une forte influence sur son travail. C’est à Paris qu’il rencontre Hortense Fiquet, sa compagne et mère de son fils.
Un artiste incompris En tant qu’artiste peintre, Cézanne accumule les déconvenues. Refusé à l’école des Beaux Arts, rejeté par les jurys des Salons, y compris les tout premiers salons impressionnistes, il n’est reconnu que par quelques-uns de ses pairs. Ami de Zola depuis le collège, il se fâche avec lui à la sortie de son livre L’Œuvre : le peintre se reconnaît dans l’un des personnages, Claude Lantier, artiste raté. Zola écrit à leur
La montagne Sainte Victoire
ami commun, le peintre Baille : “Paul peut avoir le génie
Près de 80 aquarelles et peintures représentent la Sainte Victoire. “Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte Victoire” écrit Paul Cézanne. Il dit aussi au poète Joachim Gasquet : “Regardez cette Sainte Victoire. Quel élan, quelle soif impérieuse de soleil, et quelle mélancolie le soir, quand toute cette pesanteur retombe !”
d’un grand peintre, il n’aura jamais le génie de le devenir.” Après s’être installé à l’Estaque puis à Auvers-sur-Oise, il revient définitivement dans la région d’Aix. Débute alors le cycle obsédant de peintures de la montagne Sainte Victoire et un changement de style qui préfigure le cubisme.
La reconnaissance tardive Paul Cézanne commence à être reconnu une dizaine d’années avant sa mort. L’année 1895 marque une première étape charnière avec l’exposition à Paris de 150 de ses œuvres,
Autoportrait de Cézanne.
réunies par le marchand Ambroise Vollard dans sa galerie.
< Cézanne, Les baigneuses (1839) Ce tableau de petit format (28 x 44 cm) fait partie des études qui aboutiront ultérieurement aux tableaux les plus grands que Cézanne ait peints. Dans une clairière à la lumière printanière, les corps sont glorifiés, rappelant la représentation des nymphes.
1888
1888 - 1896 Benjamin Abram, maire d’Aix.
1870-1940 : IIIe République.
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1896 Création de la Bourse du travail. Création de la Société des Eaux Thermales.
1894 Création du ministère des Colonies.
22 décembre 1894 Condamnation du capitaine Dreyfus.
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< Cézanne, la montagne Sainte-Victoire vue des Lauves, vers 1902-1906.
Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 123
Aquarelle, esquisse au crayon sur papier. À quelques centaines de mètres au-dessus de son atelier du chemin des Lauves, Cézanne trouve un point de vue sur la Sainte-Victoire. Il la représente ici dominant tout le pays d’Aix, triangle à la forme simplifiée dans une succession de plans échelonnés. Cette œuvre dépouillée, d’une grande économie de moyens, est composée de quelques lignes, de quelques touches qui suggèrent la puissance du site.
Après le salon des Indépendants de Bruxelles, le salon d’Automne de Paris, en 1905, lui vaut une attention particulière qui s’étend outre-Atlantique. Mais dans sa ville natale, il est ignoré.
Plassans
Aix-en-Provence
Cours Sauvaire Rue de Nice Rue de la Banne Rue Saint-Marc Rue d’Anjou Rue Fontaine Lambert Rue Canquoin Avenue du Mail Place des Récollets Église Saint-Saturnin Église des Minimes Route de Nice Route de Lyon Quartier Saint-Marc La ville neuve Le vieux quartier
Cours Mirabeau Rue d’Italie Rue Thiers Rue Cardinale Rue du 4 Septembre Rue Mazarine Rue Maréchal Foch Cours Sextius Place des Prêcheurs Cathédrale Saint-Sauveur Chapelle des Oblats Cours Gambetta Avenue de la République Quartier Mazarin Quartier Villeneuve La ville comtale
Émile Zola (1840-1902) Fils d’un émigré italien, Émile Zola vit son enfance à Aix, peu intégré en raison de ses origines et des difficultés financières de sa famille après la mort
Le romantisme En littérature, comme en peinture, le romantisme prend le contre-pied de l’art classique. Le maître mot du romantisme est la liberté.
de son père, l’ingénieur Francesco Zola. Ses amis du col-
Le réalisme
lège Bourbon sont Baille et Cézanne avec lesquels il arpente
Opposé au romantisme, le courant réaliste cherche à dépeindre la réalité telle qu’elle est. Son principal représentant en peinture est Gustave Courbet et, en litterature, Gustave Flaubert.
la campagne aixoise, du Pilon du Roi à la Sainte Victoire, du Tholonet jusqu’à Peyrolles. L’émotion de Zola quand il évoque Aix est paradoxale. Il est d’un côté sensible à cette “ville dévote et aristocratique […] où l’herbe pousse et où les cloches des couvents sonnent les heures dans l’air endormi” (Contes à Ninon). Mais cette ville ingrate à l’égard de Zola comme de son père, ne lui inspire pas que de la sympathie. “Beau pays, sales habitants” écrit-il à Baille.
Chef de file du roman naturaliste Journaliste puis écrivain engagé, Zola est l’auteur d’une monumentale Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire : Les Rougon-Macquart - dont le treizième volume est Germinal. Dans La Fortune des Rougon, dont l’action se déroule à
Plassans, il s’inspire de l’atmosphère d’Aix à la fin de la première moitié du XIXe siècle. On reconnaît le Cours Mirabeau dans le Cours Sauvaire, la rue Thiers dans la rue de la Bonne, la place des Prêcheurs dans la place des Récollets ou encore le Cours Sextius dans le Mail. Zola écrit d’autres ouvrages parmi lesquels Les trois villes (Lourdes, Rome, Paris). Manuscrit d’Émile Zola “Lourdes”.
Le naturalisme École littéraire de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le romancier naturaliste observe et analyse la société et les individus avec une objectivité et une rigueur qui se veulent scientifiques.
Plassans Ville imaginaire dans laquelle on reconnaît Aix-en-Provence. Il décrit ainsi la ville : “Elle avait, et a d’ailleurs encore aujourd’hui, tout un quartier de grands hôtels bâtis sous Louis XIV et sous Louis XV, une douzaine d’églises, des maisons de jésuites et de capucins, un nombre considérable de couvents”.
Émile Zola enfant, à Aix-en-Provence.
1896 - 1897 Gabriel Baron, maire d’Aix.
1870-1940 : IIIe République.
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Octobre 1897 Maurice Bertrand est élu maire.
1898 “J’accuse” de Zola publié dans le journal L’Aurore. Début du combat pour la révision du procès de Dreyfus.
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130 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
Aix dans la Seconde Guerre mondiale Aix, comme le reste de la France, vit quatre longues années d’hibernation. En 1939, les jeunes Aixois ont été mobilisés et ont rejoint les garnisons alpines ou les fronts de l’Est et du Nord. La débâcle de 1940 amène à Aix, comme dans tout le Midi, un flot de réfugiés, parmi lesquels de nombreux intellectuels et artistes.
De Vichy à l’Occupation Le gouvernement autoritaire de Vichy, instauré en 1940, nomme à la place du conseil de gauche élu en 1935 un conseil de droite dirigé par l’industriel Célestin Coq qui gardera ses fonctions jusqu’à la Libération. Les noms de rue sont “épurés” des célébrités considérées comme “mal pensantes” (par exemple Émile Zola !). Les Français juifs sont chassés de certaines fonctions, fichés et perdent leurs entreprises. Les étrangers sont souvent considérés comme “indésirables”. Les opposants sont réprimés sévèrement. La “Révolution Nationale” trouve un écho favorable dans la fraction conservatrice et nationaliste de la population aixoise. Mais pour autant, le groupe dominant de la société aixoise n’est pas uniformément pétainiste et encore moins collaborateur. Il surgira aussi de ses rangs des organisateurs locaux de la Résistance, ainsi parmi les militaires dont les principales écoles, SaintCyr et Saint-Maixent, sont repliées à Aix. La Provence, située en zone libre jusqu’en novembre 1942, est alors envahie par les armées allemande et italienne à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord. La Villa Mignet, l’Hôtel Nègre-Coste, l’Hôtel de France hébergent une partie des services allemands tandis que les troupes sont cantonnées aux Pinchinats ou dans plusieurs écoles réquisitionnées à cet effet. C’est à Aix qu’est installé le quartier général de la Marine allemande en France méditerranéenne.
Le camp de transit des Milles Ouvert au début de la guerre, en 1939, le camp des Mil-
Le camp des Milles 1 - Le bâtiment principal de la tuillerie. 2 - Stèle commémorative devant les rails de départ vers Drancy et Auschwitz, inaugurée en 1985. 3 - Peinture du réfectoire réalisée par les internés : “le Banquet des Nations”.
les, principal camp du Sud-Est, voit passer, jusqu’en 1942, près de 10 000 internés d’origines diverses. Dans cette ancienne tuilerie sont d’abord internés des ressortissants
1940 1939-1945 : Deuxième Guerre mondiale
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1940 - 1944 Célestin Coq, maire nommé d’Aix.
1940 Installation des écoles militaires de Saint-Cyr et Saint-Maixent à Aix.
1940 Défaite de la France. Gouvernement de Vichy. Fin de la IIIe République. 18 juin : appel du général de Gaulle à Londres.
À partir de 1940-41 Premiers éléments de résistance organisée.
1941 Entrée en guerre de l’U.R.S.S. et des U.S.A.
1942 Occupation de la Provence par les Allemands et les Italiens. Fermeture des écoles militaires. 1942 Débarquement des Alliés en Afrique du Nord.
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Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 131
autrichiens et allemands, considérés comme ennemis de la France, alors que beaucoup, réfugiés à partir de 1933, sont antinazis et souvent juifs. Parmi eux, des intellectuels renommés tels que le peintre Max Ernst ou encore le prix Nobel de médecine Otto Fritz Meyerhof. Avec Vichy, le camp sert au transit d’internés étrangers, anciens des Brigades internationales d’Espagne, juifs d’Europe de l’Est, en attente de départ vers l’étranger. L’épisode le plus dramatique Max Juvénal (1905-1985) Avocat et homme politique, cette grande figure de la résistance provençale a démissionné de ses mandats en octobre 1940 par fidélité à la République. Il est successivement chef local de l’Armée secrète, chef départemental du mouvement “Combat”, puis des Mouvements unis de résistance, chef régional de cette organisation, ayant autorité sur les Basses-Alpes, les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône, le Var, le Vaucluse, les AlpesMaritimes. Grièvement blessé en août 1944, il dirige le Comité départemental de la libération. Il sera député des Bouches-du-Rhône entre 1956 et 1958.
a lieu à partir en août-septembre 1942 quand Vichy livre aux nazis les juifs étrangers réfugiés en zone libre : près de 2 500 hommes, femmes et enfants, passent par Les Milles avant d’être déportés vers Drancy et, de là, vers Auschwitz et l’extermination nazie. Le camp est fermé peu après l’occupation de la zone libre par les Allemands.
La Résistance
La Marseillaise Ce journal de tendance Front national (organisation de la Résistance française de la Seconde Guerre mondiale), proche des communistes, créé fin 1943, est tiré clandestinement à 15 000 exemplaires, dans l’atelier de Tourne, rue Bédarrides.
Née dès avant l’occupation, la résistance aixoise est diverse. Socialistes, communistes, démocrates chrétiens, officiers repliés fournissent la plupart de ses cadres. Aix est un des pôles de la Résistance en Provence en 1943-1944. Ses
Des résistants aixois outre Max Juvénal, on peut citer le capitaine Lécuyer, instructeur à l’Ecole de Saint-Cyr repliée à Aix, chef régional de l’Organisation de résistance de l’armée, le futur grand architecte François Spoerry (membre d’un réseau de renseignement, déporté), le jeune René Hostache (futur député, membre d’un groupe de jeunes lycéens) ou l’ouvrier André Claverie, chef local des FTP (Francs Tireurs et Partisans). Le père Bremond, un jésuite originaire d’Aix, ou les pasteurs Raymond Ducasse et Henri Manen participèrent au sauvetage des juifs.
actions sont multiples : réseaux de renseignements, propagande par tracts et journaux clandestins tels que
La Mar-
seillaise, sabotages divers contre les voies ferrées et les usines (l’usine d’alumine de Gardanne notamment), attentats contre les occupants et les collaborateurs, évasion des détenus de la prison (avril 1944), soutien aux maquis etc. Le 6 juin 1944, au moment du débarquement de Normandie, beaucoup de résistants se regroupent dans les forêts voisines. Plusieurs dizaines sont tués ou fusillés par l’armée allemande. Le principal drame a lieu entre Lambesc et
L’épuration à la Libération En août 1944, les résistants punissent les collaborateurs. Très vite la cour de Justice créée spécialement contrôle la situation. Celle d’Aix joue le rôle de cour d’appel pour toute la région. Des débordements ont lieu cependant, “tonte” de femmes, violences, et même une pendaison sur le cours Mirabeau en novembre 1944. L’archevêque d’Aix, qui s’est fait remarquer par son soutien au régime de Vichy et par son antisémitisme, est l’un des rares prélats dont le nouveau pouvoir exige le remplacement.
1943 - 1944 Essor de la Résistance (aide aux maquis, réseaux, presse clandestine, etc.
15 août 1944 Débarquement en Provence. Libération de la Provence.
6 juin 1944 : Débarquement en Normandie. 1944 : Libération de la France. Le général de Gaulle chef du Gouvernement Provisoire.
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Charleval où sont tués une centaine d’hommes sur les 400 qui étaient rassemblés. Pourtant, dans les jours qui suivent le débarquement américain dans le Var, le 15 août 1944, la Résistance tient à nouveau sa place dans les combats de la libération. Le terroir aixois est libéré le 21 août par les Américains, mais les résistants, dès la veille, contrôlaient une partie de la ville.
21 août 1944 Libération d’Aix par les Américains et la Résistance. Nomination d’une délégation municipale.
Rétablissement des institutions démocratiques. Mesures d’épuration. 1944 - 1945 : Gouvernement provisoire
1945 - 1967 Henri Mouret, maire d’Aix.
21 avril 1945 : élections municipales avec, pour la première fois, droit de vote et d’éligibilité pour les femmes.
1945. 8 mai : capitulation allemande - 26 juin : création de l’ONU - Bombes atomiques sur Hiroshima (6 août) et Nagasaki (9 août). 2 septembre : capitulation japonaise.
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142 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
De nouveaux défis Aix est sortie transformée du demi-siècle qui précède. À
grands laboratoires de recherche qui leur sont liés, vise à
bien des égards, elle fait figure de “ville neuve” par la
faire du pôle universitaire d’Aix-Marseille un pôle d’excel-
croissance de sa population et l’extension de son espace
lence au niveau européen et mondial. Bien d’autres domai-
construit. Les bases de son économie n’ont plus rien à voir
nes, santé, justice, culture, future ligne à grande vitesse
avec celles de la ville aristocratique appuyée sur un vaste
(LGV) montrent qu’au sein d’une grande région urbaine,
territoire agricole. Les mêmes bouleversements qui ont ra-
du val de Durance à l’étang de Berre et à la vallée de l’Hu-
dicalement changé la physionomie de la ville ont également
veaune, le centre de gravité englobe dans des projets forcé-
affecté sa périphérie proche. L’habitat de maisons indivi-
ment partagés les deux principales villes, Marseille et Aix,
duelles ou de lotissements a submergé les communes du
rendant caducs les vieux différends, supposés ou réels.
bassin aixois, dans un mouvement de “périurbanisation”
Cette coopération reste toutefois à construire et c’est un
qui caractérise en France l’extension des villes autour des
des défis de l’avenir pour chacune des villes mais aussi
grandes métropoles. L’augmentation de la mobilité des per-
pour les espaces qui les entourent.
sonnes et des biens ainsi que l’inscription des économies locales et régionales dans le processus de mondialisation exigent de dépasser l’échelle locale lorsque l’on envisage le développement urbain et territorial de demain. Conformément à la loi de 1999 sur l’intercommunalité, Aix a pris la tête depuis 2001 d’une communauté d’agglomération de 34 communes, du val de Durance à Vitrolles, regroupant plus de 330 000 habitants, ce qui en fait une des plus grandes communautés d’agglomération de Fran-
Projet ITER à Cadarache Le site de Cadarache, dépendant du CEA, (Commissariat à l’énergie atomique) situé à 35 kilomètres d’Aix et spécialisé dans le nucléaire depuis les années 1960, a été choisi en 2006, par un accord international entre l’Europe, le Japon, les États-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud, pour la construction d’un réacteur expérimental de fusion contrôlée appelé ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), destiné à démontrer la validité de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie. Le réacteur devrait être achevé en 2016. Ce projet controversé (opposition du mouvement anti-nucléaire) est cependant considérable par l’ampleur des financements en jeu, par le nombre d’emplois prévus, et ce dès la phase de chantier, et susceptible de retombées économiques importantes sur un vaste territoire.
ce, par la superficie et la population. Elle est aussi un des plus importants pôles d’emplois du département (130 000 emplois recensés en 2007), notamment en matière d’activités tertiaires, de services aux entreprises et d’emplois hautement qualifiés.
1
Toutefois, les réalités de l’économie et de la vie sociale
Jas de Bouffan A8 - vers Avignon
dans la grande région urbaine marseillaise, l’avènement souhaité par beaucoup d’un territoire métropolitain, non plus morcelé en entités rivales mais articulé autour de plusieurs pôles, s’accommodent mal des regroupements actuels de l’intercommunalité dans le département des Bouches-du-Rhône. Ainsi Cadarache hier, le pôle technologique de Rousset ou l’Europôle de l’Arbois aujourd’hui,
La Duranne
le projet ITER demain, autant de réalisations qui illustrent l’interdépendance des territoires, indépendamment de certaines limites administratives. Tout comme le projet de réunification des trois Universités actuelles qui, avec les
2008
2
Encagnane
2008 Réélection de Maryse Joissains-Masini à la mairie d’Aix.
2007 - … : Nicolas Sarkozy.
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Vue aérienne (01/06/2006)
Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 143
Aix et son agglomération. 3
Les allées provençales
A51 - vers les Alpes Chemin de fer
Périurbanisation
Montée d’Avignon
Saint-Eutrope
expression, employée notamment par les géographes, qui désigne les modalités de la croissance urbaine dans les pays industrialisés depuis les années 1980. Elle se caractérise par un étalement de l’espace construit (logements, zones d’activités, grands équipements) dans les périphéries des villes ; l’habitat individuel, grand consommateur d’espace, y est prédominant, entraînant une augmentation des déplacements automobiles individuels.
Route des Alpes Centre historique Cours Mirabeau 3
Rotonde Quartier Mazarin
1
Vers Nice Gare Ancienne route de Marseille
2
Les Facultés Cités Universitaires Le Pigonnet Les Fenouillères
A8 - vers Nice
L’Arc
Quartier sextius Mirabeau A51 - vers Marseille
La Bauvalle
Pont de l’Arc Encagnane Jas de Bouffan
ZI Aix les Milles
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CREPS
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9
Protohistoire
17
Au temps des Salyens : Entremont
19
Aquae Sextiae, ville romaine
27
De la ville romaine à la cité médiévale, Aix du IVe siècle à l’an mille
39
De l’an mille à 1481 : Aix capitale du comté de Provence
47
XVI siècle : premier siècle d’Aix, ville française
57
XVIIe siècle : un Grand siècle aixois
67
d’archives pour découvrir l’histoire d’Aix-en-Pro-
Une capitale provinciale au siècle des Lumières
83
nos jours.
La Révolution à Aix
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Entre nostalgie et modernité : Aix au XIX siècle
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L’essor d’Aix au XXe siècle
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De nouveaux défis
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Histoire d’une ville
Histoire d’une ville :
AIX-EN-PROVENCE
Histoire d’une ville :
Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans la collaboration de - Régis Bertrand, professeur émérite d’histoire moderne à l’université de Provence ; - Gaétan Congès, conservateur honoraire du patrimoine au service de l’archéologie (DRAC PACA), pour le chapitre “Entremont” ;
> 300 illustrations, cartes, plans et documents
- Noël Coulet, professeur émérite d’histoire médiévale à l’université de Provence ;
vence dans toute sa richesse, de la préhistoire à
- Nicole Girard, maître de conférences honoraire en géographie à l’université de Provence, pour la section “des années 60 à nos jours” ;
> En regard du texte, des compléments pour varier les approches : encadrés, glossaire, frise
- Jean-Marie Guillon, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Provence ;
chronologique, légendes détaillées. > Un plan en encart pour visiter la ville : histoire, architecture, beaux-arts, parcours d’artistes… Toutes les clés pour comprendre l’évolution du tissu urbain et des paysages, l’histoire politique, sociale et culturelle de la cité.
Coordination éditoriale : Dominique Buisine Conception graphique : Hubert Campigli (Alyen - Marseille) Niveaux : école, collège, lycée
Histoire d’une ville : AIX-EN-PROVENCE
De Néandertal à l’âge du bronze
PARCOURS D’HISTOIRE
PARCOURS D’HISTOIRE
SOMMAIRE
- Jean Guyon, directeur de recherche au CNRS, centre Camille Jullian, MMSH d’Aix-en-Provence, pour l’Antiquité classique, l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge ; - Núria Nin, conservateur en chef du patrimoine, responsable de la Mission archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ; - Clément Rouvière, préhistorien à la Mission archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ; - Michel Vovelle, professeur émérite d’histoire moderne à l’université Paris I Sorbonne, pour le siècle des
Lumières et la Révolution. Qu’ils en soient remerciés.
Disciplines : Histoire, histoire des arts, géographie, français
ISBN : 978-2-86614-443-2 Référence : 130E9203
19,50 €
9782866144432 couverture aix ok.indd 1
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Préhistoire
Moyen Age
XVIIe siècle
1 - Muséum d’Histoire naturelle
11 - Saint-Sauveur nef romane (XII e), nef gothique, cloître (XIIe), Buisson ardent, retable des Aygosi
25 - Hôtel de Ville - architecte : Pierre Pavillon, assisté de sculpteurs J.C. Rambot et J. Fossé
12 - Saint-Jean de Malte
26 - Fontaine des Quatre dauphins 1667 - sculpteur : Jean-Claude Rambot
28 - Hôtel d’Olivari 1665 - plans de Jean Daret réalisation Jean Jaubert et Laurent Vallon
18 - Pan de la courtine du XIVe siècle (rue de la Roque)
Antiquité 5 - Villa Grassi
XVIe siècle 19 - Tour de l’Horloge
21 - Musée Granet
33 - Chapelle de la Visitation 1647 à 1652 - Pierre Pavillon (12 rue Mignet)
22 - “Descente de croix” de Guiramand dans la chapelle des Pénitents gris (Bourras)
34 - Chapelle Campra 1668 (10 rue Pierre et Marie Curie)
23 - Hôtel de Carcès pour sa cour : fenêtres à meneaux, larges portails, niches, porte à fronton interrompu
9 - Saint-Sauveur : baptistère et sarcophage de Saint-Mitre
35 - Pavillon Vendôme architecte : Pierre Pavillon - sculptures de Jean-Claude Rambot
24 - Fontaine des Deux Canons 1532 (angle des rues Mignet et Boulegon)
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72 - ENSAM (Cours des Arts et Métiers)
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71 - Boulevards : du Roi René, Carnot, Aristide Briand
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70 - La gare - 1885 (1 avenue Victor Hugo)
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62 - Hôtel d’Arbaud de Jouques (n°19) - début du siècle
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48 - Église du Saint-Jean-Baptistedu-Faubourg - 1697 à 1702 - Jean et Laurent Vallon (22 cours Sextius)
69 - École normale des instituteurs (1836) et des institutrices (1843) (2 avenue Jules Isaac)
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Pavillon et parc Vendôme
61 - Hôtel de Gantès (n°53) Café des Deux Garçons
Place des Martyrs de la Résistance
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47 - Église de la Madeleine 1691- 1703 - Laurent Vallon
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68 - Passage Agard (entre le cours Mirabeau et le palais de justice)
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60 - Hôtel du Poët 1730 - Georges Vallon
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80 - Le Petit Château actuel Conseil régional des notaires - 1888 à 1891 (8 boulevard du Roi René)
46 - Fontaine de la rue des Bagniers - 1685
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XIXe siècle
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• fontaine réalisée en 1860 sur les plans de Tournadre et Sylvestre. Sculpture de la Justice par Ramus
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• place créée entre 1840 et 1850
Hôtels du cours Mirabeau :
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79 - La Rotonde :
49 - Palais de l’archevêché (aujourd’hui musée des Tapisseries) 1650 à 1730 - Laurent Vallon porte sculptée par Toro
Monument Joseph Sec
76 - Musée Granet : œuvres de Granet, Ingres, Cézanne
78 - Fontaine du Roi René commencée en 1819
59 - Hôtel de Villars (n°4) 1710 - entrée monumentale de Georges Vallon
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66 - Monument Joseph Sec (6 avenue Pasteur)
73 Vers l’atelier Cézanne 66
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10 - Musée Granet
36 - Pavillon de Lenfant architecte Pierre Devoux (RN 96)
56 - Place d’Albertas 1742 - architecte : Georges Vallon
74 - Chapellerie Cézanne (cours Mirabeau)
77 - Fontaine des Augustins 1820 (remploi d’une colonne romaine, vestige du palais comtal)
67 - Palais de justice - 1831 architecte : Michel Penchaud, d’après les plans de ClaudeNicolas Ledoux - statues de Siméon et Portalis par Ramus
45 - Fontaine des Neuf canons 1691 - Laurent Vallon (cours Mirabeau)
32 - Musée Granet
75 - Théâtre du Jeu de Paume créé en 1660 - transformé en théâtre à l’italienne au XVIIIe siècle - aménagé comme on le connaît aujourd’hui à partir de 1887 par l’ingénieur Guillaume (rue de l’Opéra)
55 - Hôtel d’Albertas 1724 - architecte : Laurent Vallon
58 - Église du Saint-Esprit 1705 - 1716 - Laurent Vallon
44 - Cours à carrosses, aujourd’hui Cours Mirabeau
31 - Chapelle des Jésuites Lycée du Sacré-Cœur Laurent Vallon
20 - Saint-Sauveur : portes de Guiramand, dôme du baptistère, statue de Saint-Mitre - portail gothique
Antiquité tardive et haut Moyen Age
43 - Hôtel d’Agut - 1667 Jean-Claude Rambot et Jean-Louis Michel (Place des Prêcheurs)
64 - Fontaine et place des Prêcheurs fontaine : Jean-Pancrace Chastel. Obélisque soutenu par des lions entre lesquels sont apposés quatre médaillons : Sextius, Charles III qui a légué la Provence à la France, Louis XV, et le comte de Provence, futur Louis XVIII 65 - Fontaine d’Eau Chaude, appelée Fontaine Moussue (cours Mirabeau) - construite en 1667, transformée en 1734
57 - Hôtel de Caumont 1720 - escalier d’honneur : plans de Robert de Cotte - réalisation Georges Vallon - atlantes : Honoré Gastaud (quartier Mazarin - rue Joseph Cabassol)
42 - Hôtel d’Arbaud - construit en 1670 par Jean-Claude Rambot (rue Maréchal Foch - Place Richelme)
30 - Ancienne chapelle des Carmes Jean Jaubert et Laurent Vallon 1657 à 1663, puis reconstruction de 1664 à 1672 (24 rue du Maréchal Joffre)
6 - Forum (place de l’archevêché)
8 - Remploi de colonnes romaines : baptistère, fontaine des Augustins, fontaine de la place de l’Hôtel de Ville
41 - Hôtel de Boyer d’Eguilles architecte : Jaubert (Muséum d’Histoire naturelle - 10 rue Espariat)
29 - Chapelle des Oblats plans de Thomas Veyrier - façade redessinée en 1697 par Laurent Vallon (60 place Forbin)
4 - Musée Granet
7 - Théâtre (site de Notre-Dame de la Seds)
40 - Hôtel d’Estienne de Saint-Jean (aujourd’hui musée du Vieil-Aix)
73 - Atelier Cézanne dit “des Lauves” (avenue Paul Cézanne)
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17 - Tour Tourreluque
54 - Fontaine de l’Hôtel de Ville 1756 - Chastel - remploi d’une colonne romaine
63 - Hôtel de Maynier d’Oppède agrandissement en 1757 par Georges Vallon et Chastel : façade, vestibule, escalier (23 rue Gaston de Saporta)
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16 - Fontaine Espéluque (place de l’archevêché)
53 - Halle aux grains 1759 - architecte : Georges Vallon - fronton sculpté : Chastel
39 - Hôtel de Châteaurenard architecte : Pierre Pavillon - fresques en trompe-l’œil de Jean Daret dans l’escalier d’apparat
Rue Mignet
2 - Site d’Entremont 3 - Musée Granet
52 - Pavillon de Trimond - début du siècle (11 avenue de Fontenaille)
Hôtels de la rue Gaston de Saporta :
27 - Hôtel de Boisgelin 1650 - Pierre Pavillon et Jean-Claude Rambot (9 rue du 4 Septembre)
15 - “Annonciation” de Van Eyck à l’église de la Madeleine
51 - Musée du Vieil-Aix : paravent de la Fête-Dieu portrait de monseigneur Grimaldi
38 - Hôtel Maurel de Pontevès 1647 à 1651. Pierre Pavillon atlantes : Jacques Fossé (au n°38)
Rue Épinau x
Entremont
14 - Musée Granet
50 - Musée Granet
37 - Hôtel de Forbin 1656 - Pierre Pavillon (au n°20)
Quartier Mazarin :
13 - Clocher des Augustins
XVIIIe siècle
Hôtels particuliers du Cours Mirabeau :
16/05/08 17:25:12
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Histoire d’une ville :
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PARCOURS D’HISTOIRE
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Parcours artistiques XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles 11 10
Parcours Pavillon 25 - Hôtel de Ville architecte : Pierre Pavillon, assisté de sculpteurs J.C. Rambot et J. Fossé
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27 - Hôtel de Boisgelin - 1650 Pierre Pavillon et Jean-Claude Rambot (9 rue du 4-Septembre) 33 - Chapelle de la Visitation - 1647 à 1652 - Pierre Pavillon (12 rue Mignet) 35 - Pavillon Vendôme - 1664 37 - Hôtel de Forbin - 1656 Pierre Pavillon (n°20)
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38 - Hôtel Maurel de Pontevès 1647 à 1651. Pierre Pavillon atlantes : Jacques Fossé (au n°38) 39 - Hôtel de Châteaurenard - architecte : Pierre Pavillon - fresques en trompe-l’œil de Jean Daret dans l’escalier d’apparat
➔ XXe siècle
12
1 - Parc Jourdan - 1932 à 1935 - architectes : Couelle et Peslier 2 - Cité Abram - 1930 - architecte Gaston Castel 3 - Vers le camp des Milles 4 - Jas de Bouffan 5 - Vers la gare TGV 6 - Musée Granet 7 - Lycée Paul Cézanne - architecte : Gaston Castel 8 - Fondation Vasarely - 1976 - architectes : Jean Sonnier et Dominique Ronsseray
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Œuvres de l’architecte Fernand Pouillon
Quartier Sextius-Mirabeau
8 - Bibliothèque Universitaire - Faculté de Droit - 1950 à 1954
conçu par l’urbaniste Bohigas
(3 avenue Robert Schuman)
10 - Faculté de Droit - 1947 à 1954 (3 avenue Robert Schuman) 11 - Cité Universitaire “les Gazelles” - 1955 à 1959 (564 avenue Gaston Berger)
12 - Gymnase du C.R.E.P.S. - 1951 (chemin de la Guiramande) 13 - Deux cent logements - 1951 à 1953 (avenue Jean Moulin) 14 - Palais Albert 1er - 1935 à 1936 (avenue des Belges) 15 - Palais Victor Hugo - 1935 à 1936 (avenue Victor Hugo) 16 - Vers le stade municipal - 1947 à 1957 (av. des Écoles Militaires)
48 - Église du Saint-Jean-Baptiste-duFaubourg - 1697 à 1702 - Jean et Laurent Vallon (22 cours Sextius) 49 - Palais de l’archevêché - 1650 à 1730 Laurent Vallon - porte sculptée par Toro 53 - Halle aux grains - 1759 architecte : Georges Vallon fronton sculpté : Chastel 56 - Hôtel d’Albertas - 1724 architecte : Laurent Vallon 55 - Place d’Albertas - 1742 architecte : Georges Vallon)
Parcours Vallon 28 - Hôtel d’Olivari - 1665 - plans de Jean Daret - réalisation J. Jaubert et L. Vallon
58 - Église du Saint-Esprit - 1705 à 1716 Laurent Vallon
architecte : Jean-Michel Battesti
19 - Pavillon Noir, centre chorégraphique national - 2006 architecte : Rudy Ricciotti
31 - Chapelle des Jésuites Lycée du Sacré-Cœur - Laurent Vallon
20 - Grand théâtre de Provence - 2007
32 - Ancienne chapelle des Carmes Jean Jaubert et Laurent Vallon - 1657 à 1663, puis reconstruction de 1664 à 1672 (24 rue du Maréchal Joffre)
architecte : Vittorio Gregotti
47 - Église de la Madeleine - 1691 à 1703 Laurent Vallon
57 - Hôtel de Caumont - 1720 escalier d’honneur : plans de Robert de Cotte - réalisation Georges Vallon - atlantes : Honoré Gastaud (quartier Mazarin - rue Cabassol)
29 - Chapelle des Oblats - plans de Thomas Veyrier - façade redessinée en 1697 par Laurent Vallon (60 place Forbin)
17 - Cité du Livre - 1993 18 - Archives départementales - 2005
45 - Fontaine des Neuf Canons - 1691 Laurent Vallon (cours Mirabeau)
Hôtels du cours Mirabeau : 59 - Hôtel de Villars (n°4) - 1710 entrée monumentale de Georges Vallon
Parcours Rambot 25 - Hôtel de Ville architecte : Pierre Pavillon, assisté de sculpteurs J.C. Rambot et J. Fossé 26 - Fontaine des Quatre Dauphins - 1667 sculpteur : Jean-Claude Rambot 27 - Hôtel de Boisgelin - 1650 Pierre Pavillon et Jean-Claude Rambot (9 rue du 4-Septembre) 35 - Pavillon Vendôme sculptures de Jean-Claude Rambot 42 - Hôtel d’Arbaud - construit en 1670 par Jean-Claude Rambot (rue Maréchal Foch - Place Richelme) 43 - Hôtel d’Agut - 1667 Jean-Claude Rambot et Jean-Louis Michel (place des Prêcheurs)
Parcours Daret 28 - Hôtel d’Olivari - 1665 plans de Jean Daret - réalisation Jean Jaubert et Laurent Vallon
63 - Hôtel de Maynier d’Oppède agrandissement en 1757 par Georges Vallon et Chastel : façade, vestibule, escalier (23 rue Gaston de Saporta) 64 - Fontaine et place des Prêcheurs fontaine : Jean-Pancrace Chastel. Obélisque soutenu par des lions entre lesquels sont apposés quatre médaillons : Sextius, Charles III qui a légué la Provence à la France, Louis XV, et le comte de Provence, futur Louis XVIII
Parcours Cézanne 81 - Collège Mignet 76 - Musée Granet il fréquente l’école de dessin du musée Granet entre 1857 et 1862 74 - Chapellerie Cézanne cours Mirabeau 61 - Les deux garçons
39 - Hôtel de Châteaurenard architecte : Pierre Pavillon fresques en trompe-l’œil de Jean Daret dans l’escalier d’apparat
82 - 23 rue Boulegon son dernier domicile
Parcours Chastel
• - Carrières de Bibémus, au pied de la Sainte-Victoire
60 - Hôtel du Poët - 1730 - Georges Vallon 63 - Hôtel de Maynier d’Oppède agrandissement en 1757 par Georges Vallon et Chastel : façade, vestibule, escalier (23 rue Gaston de Saporta)
54 - Fontaine de l’Hôtel de Ville - 1756 Chastel - remploi d’une colonne romaine
53 - Halle aux grains - 1759 architecte : Georges Vallon fronton sculpté : Chastel
73 - L’atelier des “Lauves”, construit en 1901 sur des plans de l’artiste • - Bastide du Jas de Bouffan
• - Gardanne village peint par Cézanne
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