FRANCIS DJIBO
BOURSES DU CRDI AUX CHERCHEURS CANDIDATS AU DOCTORAT
BILAN ET RAPPORT D’ACTIVITES Présentés au
CENTRE DE RECHERCHES POUR LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL
MAI 2006
© FRANCIS DJIBO, 2006
This report is presented as received by IDRC from project recipient(s). It has not been subjected to peer review or other review processes. This work is used with the permission of Francis Djibo. ©2006, Francis Djibo.
1. Calendrier des activités
2 Août 2005 Admission à la bourse CRDI Activité 1 : le 10 Août 2005, rencontre avec Martial Dembélé à Montréal. - Discussion des corrections liées au séminaire méthodologique pour développer les opportunités qu’offre l’enquête au Burkina Faso. - Discussion sur les possibilités d’amélioration du cadre méthodologique au travers des documents d’enquêtes récentes au Burkina Faso : Paré et al (2004). Étude de cas : Le Burkina Faso. La Formation, le développement, l’appui et la gestion des enseignants en Afrique Occidentale. CIPGL/Université du Québec à Montréal/ CRIFPE/Université Laval (2004). Outils de collecte, de saisie et d’analyse de données. La formation, le développement, l’appui et la gestion des enseignants en Afrique occidentale. Document 2. CIPGL/CRIFPE : Montréal/Sainte-Foy. Activité 2 : le 4 Septembre 2005, rencontre avec Martial Dembélé à Montréal. - Discussion sur l’échantillonnage : choix et configuration de l’échantillonnage lié à l’approche inter-site : intérêt d’introduire dans l’échantillon les écoles inefficaces dans les circonscriptions efficaces, des écoles efficaces et inefficaces des circonscriptions inefficaces. - Discussion sur les questionnaires d’entrevue : adaptation des questions d’entrevue aux enseignants : éviter la tendance évaluative des questions d’entrevue. Activité 3 : le 23 Septembre 2005, rencontre avec Martial Dembélé à Montréal. - Discussion sur l’analyse statistique des circonscriptions et des écoles en vue de résoudre les difficultés liées à la création des nouvelles circonscriptions et à la division de certaines circonscriptions. Recherche des moyens d’intégration de plusieurs variables d’efficacité. Activité 4 : le 17 Novembre 2005, avec le directeur, exposé d’une heure au centre de recherche sur la formation et la profession enseignante - Révision générale de la méthodologie avec le directeur de recherche dans le séminaire de recherche sur la formation et la profession enseignante. Activité 5 : du 1décembre 2005 au 9 Janvier 2006, trois rencontres avec un professeur de statistique Monsieur François Dupuis - Analyse statistique des données des circonscriptions du Burkina Faso avec un professeur de statistique. - raffinement de la formule d’efficacité inspirée de l’Institut Économique de Montréal par l’ajout des variables de parité, de progrès et promotion à la variable réussite. - Test « T », test « F » et régression linéaire pour déterminer la significativité de la différence entre les circonscriptions situées en zone urbaine et celles en zone rurale, entre les performances des filles et des garçons selon les circonscriptions. - Choix des circonscriptions : Vu qu’au Burkina Faso les circonscriptions urbaines ont un taux de réussite significativement supérieur aux rurales alors qu’elles représentent moins de 20% de la population, nous avons opté pour une représentativité d’un quart des circonscriptions urbaines dans l’échantillon des circonscriptions efficaces. Activité 6 : départ au Burkina Faso du 11 au 12 Janvier 2006.
3 - 11 Janvier à 11h00 : départ en autobus de la Gare Sainte-Foy en direction de l’aéroport Dorval. - 12 Janvier à 20h00 : atterrissage à l’aéroport de Ouagadougou. Activité 7 : installation du 12 au 15 Janvier 2006. - Prise en possession d’un logement à Ouagadougou - Achat des meubles et installation Activité 8 : du 16 Janvier au 1 Février, entrevue des dirigeants au niveau du Ministère de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation à Ouagadougou - 16 Janvier à 9h00, prise de rendez-vous au Ministère de l’Éducation de Base et de l’Alphabétistion - 16 Janvier dans l’après midi. Prise de rendez-vous avec une spécialiste, professeur à l’École Nationale Supérieur de l’Université de Koudougou pour une rencontre informelle. - Prise de rendez-vous avec Monsieur Ernest Conombo, spécialiste en éducation dans le Programme Pilote Intégré Éducation VIH/Sida, en sa qualité d’ex-directeur du DG/EB et de collaborateur dans le Plan d’Appui Canadien à l’Éducation de Base (PACEB) pour un échange informel. - 17 Janvier à 15h 00 à 16 h 00 au Centre Jeunesse d’Afrique. Rencontre informelle avec Madame Juliette Ouédraogo. Dans les discussions et les échanges sur la méthodologie, il nous a paru nécessaire d’introduire dans l’échantillon, les conseillers pédagogiques itinérants au détriment des inspecteurs vu le rôle administratif joué par ces derniers et l’accompagnement de proximité réalisé par les premiers comme acteurs principaux de la formation continue. - 24 Janvier à 16h00 dans le bureau de Monsieur Conombo : entretien informel sur les programmes de formation continue et sur les effets du PACEB, suivi, le 9 mars, par une entrevue semi dirigée. - 25 Janvier à 15h30, dans un local du ministère : entrevue avec Mme Andréa Ouédraogo, inspectrice chargée de la formation continue au DG/EB. - 26 Janvier, rendez-vous manqué avec le directeur du Plan de Décennal de Développement de l’Éducation de Base (PDDEB). - 1 février à 10h00 : entrevue avec le directeur du Plan de Décennal de Développement de l’Éducation de Base (PDDEB). Activité 9 : du 23 Janvier au 18 Février, enquête dans la circonscription de Ouaga II. - 19 Janvier vers 10h00 : rencontre du Directeur Provincial de l’Education de Base et de l’Alphabétisation (DPEBA) du Kadiogo pour demander une autorisation d’enquête pour la circonscription de Ouaga II. - 20 Janvier à 15h30 : retrait du formulaire d’autorisation signée au secrétariat du DPEBA. - 21 Janvier à la maison : planification des entrevues dans la circonscription de Ouaga II. - 23 Janvier à 15 h 00 : rencontre avec l’inspectrice de Ouaga II dans son bureau. Présentation de la recherche, prise de contact avec les conseillers. - 25 Janvier à 16 h 30 : rencontre de l’enseignante chargée de la statistique des écoles de l’inspection Ouaga II. - Du 26 au 29 janvier : saisie et analyse statistique des écoles de la circonscription de ouaga II selon les différentes variables de réussite, de promotion, de parité et de progrès.
4 Classement des écoles, choix de l’école efficace et de l’école inefficace, soient respectivement l’école « Sam C » et l’école Gounghin Nord A (GNA). - 27 Janvier - à 15h00 : entrevue avec la première conseillère pédagogique itinérante de la circonscription de Ouaga II dans son bureau. - à 16 h00 : entrevue avec la deuxième conseillère pédagogique de la même circonscription dans l’arrière cour de l’inspection. - 6 février : 10h00 : prise de contact avec le directeur de GNA, distribution des formulaires de présentation de la recherche et élaboration du calendrier d’entrevue. - 9 févier à 17h00 : première entrevue avec un enseignant. Maîtresse du CM2 et enseignante la plus ancienne de l’école GNA dans sa classe après les cours. - 13 février à 10h00 : prise de contact avec le directeur de Samandin C - 14 février à 10h00 : entrevue avec le directeur de l’école GNA et ramassage des questions écrits des enseignants du CM1 et CM2. - 14 février à 17h00 : entrevue avec le maître expérimenté de GNA dans sa classe après les cours. Fin des entrevues à l’école GNA. - 15 février à 17h00 : entrevue avec le maître expérimenté de Sam C dans sa classe après les cours. - 18 février à 9h00 : entrevue avec la maîtresse de l’école de Sam C dans sa classe après les cours. - 18 février à 10h00 : entrevue avec le directeur de Sam C dans son bureau et ramassage des questionnaires écrits des enseignants du CM1 et CM2. Activité 10: du 2 au 9 février : préparation matérielle immédiate des enquêtes en dehors de Ouagadougou - Achat d’une motocyclette, kit de voyage - Prise de contact téléphonique avec le DPEBA du Ganzourgou en vue de l’autorisation d’enquête pour la circonscription de Zorgho et demande de rendez-vous. - 9 février : dans la matinée, achat de billet et possibilité de voyage. Activité 11: du 10 au 17 février, enquête dans la circonscription de Zorgho, province du Ganzourgou - 10 février à 7h00 : voyage Ouaga-Zorgho. - 10 février à 10h00 : rencontre du DPEBA à domicile. Préparation du formulaire d’autorisation d’enquête de la circonscription de Zorgho et de Méguet au secrétariat. - 10 février à 15h00 : rencontre du service de statistique de la circonscription de Zorgho. - Du 10 au 13 février : saisie et analyse statistique des écoles de la circonscription de Zorgho selon les différentes variables de réussite, de promotion, de parité et de progrès. Classement des écoles, choix de l’école efficace et de l’école inefficace, soient respectivement l’école Zorgho Application et l’école de Torodo. - 15 février - 10h00 : entrevue avec la maîtresse de Zorgho A dans le bureau du directeur - 11h00 : entrevue avec le maître plus ancien de Zorgho A dans le bureau du directeur - 12h00 : entrevue avec le directeur de Zorgho A dans son bureau et ramassage des questionnaires écrits des CM1 et CM2. - 17 février - 9h00 : entrevue avec le conseiller pédagogique de Zorgho et son stagiaire dans le bureau du conseiller. - 10h00 : entrevue à Torodo avec la maîtresse du CM2 - 11h00 : entrevue à Torodo avec le directeur, le plus ancien et maître du CM2
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Activité 12 : du 22 au 24 février enquête dans les circonscriptions de solenzo et kouka, province de Banwa - 22 février à 8h00 : Voyage à Ouaga-Solenzo - 23 février à 9h00 : rencontre du gestionnaire du DPEBA dans son bureau. Saisie et analyse statistique des écoles des circonscriptions de solenzo et de Kouka. Résultats : Nombre trop restreint des élèves présentés aux examens. Décision : rejet des deux circonscriptions. Départ pour la province du Houet -24 février à 8h00 : voyage Solenzo-Bobo. Activité 13 : du 24 février au 4 Mars, enquête dans la circonscription de Bama, province du Houet. - 24 février - après-midi, prise de rendez-vous avec le DPEBA du Houet au secrétariat. - 27 février - vers 10h00 : rencontre du DPEBA, autorisation verbale pour l’enquête de Bama dans son bureau. - 28 février - 9h00 : rencontre du service statistique de la circonscription de Bama. - 28 février au 2 mars - saisie et analyse statistique des écoles de la circonscription de Bama selon les différentes variables de réussite, de promotion, de parité et de progrès. Classement des écoles, choix de l’école efficace et de l’école inefficace, soient respectivement l’école de Bama et l’école de Banakélédaga. 2 mars - à 9h00 à Bobo-dioulasso, entrevue avec le directeur Banakélédaga dans un café. - à 11h00 à Bama, entrevue avec l’inspecteur de Bama dans son bureau. 3 mars - à 9h00 : entrevue avec tous les enseignants de l’école de Bama : les maîtres du CM1, CM2A, CM2B, le Directeur qui est en même temps la personne la plus ancienne. - à 11h00 : entrevue avec les enseignants disponibles de l’école de Banakélédaga dans leurs classes. - prise en contact et prise de rendez-vous téléphonique avec les circonscriptions de Gassan, de Toma et avec le DPEBA du Nayala à Toma. Autorisation verbale de l’enquête dans la province. 4 Mars - à 8h00 : entrevue avec le conseiller pédagogique itinérant de Bama dans son bureau. - à 13h00 : entrevue avec le reste des enseignants de Banakélédaga dans une salle de classe. Fin des enquêtes dans la province du Houet. 5 mars : Voyage de Bobo à Gassan. Activité 14 : du 6 au 8 mars 2006, enquête dans la circonscription de Gassan, province du Nayala. 6 mars : - 9h00 : prise de contact avec l’inspecteur de Gassan. Saisie et analyse statistique des résultats scolaires de la circonscription de Gassan de 12h00 à 15h00. Choix des écoles de Kossé (efficace) et de Lésseré (inefficace) comme lieu des entrevues.
6 - 11h00 : arrivée à Toma pour rencontrer le DPEBA et chef de circonscription de Toma mais rendez-vous manqué. Rejet de la circonscription de Toma pour absence de données statistiques. - 16h00 : prise de contact avec les écoles à interviewer. 7 mars : - 9h00 : entrevues des enseignants dans l’école de Kossé (école multigrade) au domicile du Directeur de l’école. - 15h00 : entrevues des enseignants du CM1, CM2 (le directeur) et du plus ancien (CE2) de l’école de Lésseré dans leur classe respective. 8 mars : voyage sur Ouagadougou en vue de la circonscription de Méguet. Activité 15 : du 9 au 10 mars : enquête dans la circonscription de Méguet, province du Ganzourghou. 9 mars : - de 6h00 à 11h00 : voyage à Méguet - 11h00 : prise de contact avec le chef de circonscription de Méguet, détermination de l’école efficace par le certificat de mérite attribué à l’école de Méguet A. détermination de l’école inefficace de Naobé. Distribution des formulaires d’information. - 14h30 : retour à Ouagadougou 10 mars : - 6h00 à 8h00 : voyage à Méguet - 8h00 : Focus groupe avec l’école de Naobé dans une salle de classe. - De 10h00 à 15h00 : Début des entrevues dans l’école de Méguet A : les maîtres du CM1, CM2, l’enseignant le plus ancien et le directeur de l’école. - 15h30 : entrevue avec le Conseiller pédagogique dans son bureau. - 17h00 : retour à Ouagadougou. Du 15 au 26 Mars : Congé de Pâques au Burkina Faso / Préparation de l’enquête dans le Yatenga / Enquêtes dans l’ONG « Association F.E.C » 13 mars : - prise de contact avec le DPEBA du Yatenga. Autorisation verbale. - prise de contact téléphonique avec les circonscriptions de Ouahigouya III et Ouahigouya IV. 20 Mars : enquêtes dans l’ONG « Association F.E.C ». Choix de l’école Badenya 21 Mars : entrevues dans l’école Badenya - 10h30 : focus-groupe avec les enseignantes du CM1 et CM2 - 11h00 : entrevue avec le directeur. Activité 16 : du 27 Mars au 8 Avril : enquête dans les circonscriptions Ouahigouya III, Ouahigouya IV et Thiou dans la province du Yatenga 27 – 28 mars : Voyage Ouagadougou – Ouahigouya. Perte et attente de bagage. 29 mars - 9h00 – 10h00 : Rencontre avec l’intérimaire du DPEBA du Yatenga dans son bureau. - 11h00 : obtention de l’autorisation d’enquête dans les circonscriptions de Ouahigouya III et IV. - 15h00 : prise de contact avec le conseiller de Ouahigouya III et l’inspecteur de Ouahigouya IV séparément. Analyse et choix des écoles de Ouahigouya IV : l’école de Youba et de Sodin. Remise des formulaires d’information.
7 30 Mars - 9h00 – 15 h00 : saisie des données, analyse statistique et choix des écoles dans les circonscriptions de Ouahigouya III. L’école de Ninga et de Nongo-Foulcé. 31 Mars - 7h00 : voyage à Youba (12km) de Ouahigouya - 9h00 : entrevue avec les enseignants : le maîtres du CM1, du CM2, une enseignante et le directeur de l’école de Youba. - 13h00 : retour à la maison 3 Avril - 7h00 : voyage à Sodin (15 km) - 9h00 : entrevue avec les enseignants : le maître du CM1, du CM2 et le directeur de l’école de Sodin - 13h00 : retour à la maison 4 Avril - 7h00 : voyage dans le village de Ninga (20km) - 10h00 : entrevue avec les enseignants : les maîtres du CM1A, CM1B, CM2 (directeur), l’enseignant le plus ancien et une enseignante. - 15h00 : retour à la maison. 5 Avril - 7h00 : voyage dans le village de Nongo Foulcé (26 km) - 10h00 : entrevue avec les enseignants : les maîtres du CM1, CM2 (directeur), l’enseignant le plus ancien et une enseignante. - 17h00 : retour à la maison 6 Avril - 9h00 : entrevue avec l’inspecteur de Ouahigouya IV dans son bureau. - 10h00 : entrevue avec le conseiller de Ouahigouya IV dans son bureau. - 15h00 : Contact avec l’inspecteur de Thiou - 17h00 : entrevue avec le conseiller de Ouahigouya III dans son bureau. 7 Avril - 7h00 : voyage à Thiou - 8h00 : focus-groupe avec l’inspecteur et le conseiller de Thiou. Analyse et choix des deux écoles : Kalo (école efficace) et Sim (école inefficace). - 10h00 : voyage dans le village de Kalo - 10h30 : entrevue avec les enseignants de l’école de Kalo : le maîtres du CM1, du CM2 (directeur) et deux enseignantes. - 14h00 : voyage dans le village de Sim - 15h00 : entrevue avec les enseignants de l’école de Sim : le maîtres du CE2 (CM1 malade), CM2 (directeur) et une enseignante. - 18h00 : retour à la maison. 8 Avril - 8h00 : entrevue avec l’inspecteur de Ouahigouya III dans son bureau. 10 Avril : retour à Ouaga 11 – 12 Avril : voyage à Koudougou - visite du directeur de l’Ecole Normale Supérieur de l’Université de Koudougou (lieu de formation des conseillers pédagogiques et des inspecteurs). Fin de l’enquête. 15 Avril : retour à Québec et arrivée à Montréal le 16 Avril vers 17h00. 17 Avril : arrivée à Québec par le car.
2. L’avancement du travail de recherche 2.1. Évolutions méthodologiques Rechercher au Burkina Faso des programmes de formation continue dont l’efficacité tiendrait de la réussite scolaire est l’ambition qui nous anime depuis la soumission de notre projet au CRDI. Notre première démarche a été de creuser la littérature internationale pour y dénicher des programmes efficaces de formation continue qui feraient écho aux besoins du système de formation continue des enseignants au Burkina Faso. En effet, les pays en développement n’ont pas encore la possibilité de monter des expérimentations complexes qui respectent les normes de scientificité en vue de mettre à jour les différentes facettes de l’efficacité de leur système de formation continue. Dans cette deuxième démarche, notre première idée était d’analyser les programmes de formation continue de dix meilleures écoles dans les dix meilleures circonscriptions du pays en espérant en identifier les plus efficaces. Cela aurait permis, il est vrai, de saisir les tendances qui se dégageraient par l’analyse quantitative de données qualitatives. Cependant, en nous réinterrogeant, nous avons constaté qu’une dose de scientificité manquait à notre démarche. Le débat scientifique autour du lien direct ou indirect entre les programmes de formation continue et la réussite scolaire nous a poussé à affermir le lien corrélationnel par une comparaison intergroupe entre cas efficaces et inefficaces plutôt que d’effectuer une analyse unilatérale des meilleurs cas de réussite. De plus, l’approche inter-site adoptée comme arrière-plan méthodologique nous demandait d’observer en tout phénomène, les lieux de reproduction littérale (présence du phénomène) et de reproduction théorique (absence du phénomène) pour en retirer ce qui tient de la différence. Nous avons donc traduit en langage statistique, ce qui correspondait aux exigences de l’approche inter-site, à savoir l’échantillonnage et la comparaison de cas extrêmes dans la courbe de réussite scolaire des écoles à l’intérieur de chaque circonscription. Plus pratiquement, nous avons constitué deux groupes d’école : les écoles très efficaces (présence de réussite scolaire) et les écoles inefficaces (absence de réussite scolaire). De la comparaison des deux groupes pourrait donc ressortir des facteurs d’efficacité des programmes de formation continue. Mais une fois sur le terrain, nous avons constaté que les programmes de formation continue adoptés dans la première circonscription étaient, selon nos premières analyses, assez homogènes pour ne faire apparaître aucune différence significative entre les deux cas d’école. Nous avons donc senti la nécessité d’introduire un deuxième facteur, la différence d’efficacité entre circonscriptions. Cette deuxième idée repose sur le fait que la différence entre programmes de formation continue est plus saisissable entre circonscriptions qu’entre écoles. De plus, en intégrant les circonscriptions efficaces et inefficaces, notre design méthodologique serait plus complet. En effet, cela permettrait non seulement de saisir la différence entre les circonscriptions sur les programmes de formation continue mais plus encore de distinguer entre les écoles, les difficultés de mise en œuvre ou d’appropriation des programmes. D’autres analyses pourraient même permettre de saisir les différences liées aux enseignants dans une même école. C’est aussi pour cette raison que nous avons voulu élargir l’échantillon des enseignants aux maîtres du Cours Moyen première année (CM1) et ceux du Cours Moyen deuxième année (CM2). Une autre raison de leur intégration était l’acharnement pédagogique dont ils font l’objet dans les programmes de visite des encadreurs, vue l’attention grandissante accordée à la réussite scolaire au Burkina Faso. Enfin, la dernière raison est que nous avons voulu donner une épaisseur temporelle à notre comparaison afin de tenir compte de
9 l’évolution des différentes pratiques des enseignants à travers les deux années du Cours Moyen. La prise en compte des circonscriptions efficaces et inefficaces a introduit à notre avis, une nouvelle exigence, celle d’avoir une compréhension exacte des programmes de formation continue mis en œuvre dans chaque circonscription, ce qui place le conseiller pédagogique itinérant (CPI), de l’inspecteur (IEPD) et du directeur provincial (DPEBA) dans la mire de nos recherches d’information. Cependant, nous nous sommes vite rendu compte que le rôle des inspecteurs dans les circonscriptions ainsi que des DPEBA dans les provinces était davantage administratif que pédagogique. Eux-mêmes nous référaient souvent à leur(s) conseiller(s) pédagogique(s). De plus, à travers les entretiens informels, nous avons pressenti chez eux des réponses tendancieuses à connotations politiques. Ces deux éléments nous ont donc convaincus d’exclure ces deux sources d’information et de ne les réintroduire qu’en cas d’absence des conseillers ou d’insuffisance de donnée. Si les conseillers pédagogiques nous permettaient effectivement de nous faire une idée des programmes de formation continue adoptés dans les circonscriptions, la différence d’application entre les circonscriptions ayant trait aux politiques nationales ne pouvait être bien perçue qu’en se basant sur les indications données au niveau du ministère et des spécialistes de l’éducation. C’est ce qui nous a amenés à inclure respectivement la Direction Générale de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation (DG/EB) et le secrétariat du Plan de Décennal de Développement de l’Enseignement de Base (PDDEB). L’échantillonnage finalisé nous permettait ainsi d’élaborer une analyse comparative à deux sens : - partir de la comparaison entre écoles (efficaces et inefficaces), entre circonscriptions (efficaces et inefficaces) pour déduire l’efficacité des programmes de formation continue efficaces qui constituent la différence. - partir des politiques et programmes de formation continue prescrites par le ministère pour saisir les applications efficaces dans les circonscriptions et les écoles. Le choix « efficace et inefficace » entraîna deux autres changements méthodologiques. Au départ, notre classement était lié aux seuls résultats de réussite au Certificat d’Études Primaires (CEP). Mais la disponibilité des taux de promotion des circonscriptions nous a permis d’introduire deux fois plus de variables. Il s’agit du pourcentage de réussite, de progrès sur cinq ans et de la parité du taux de réussite au CEP. A ceci nous avons combiné le pourcentage, le progrès sur cinq ans et la parité du taux de promotion rendu par le concours d’entrée en 6ième (en classe de première secondaire). La combinaison entre ces différentes variables s’est faite sur la base des politiques éducatives au Burkina Faso. En effet, le ministère, tout en voulant une amélioration des taux de réussite et de promotion, cherche la parité et un progrès de ces différents taux dans les circonscriptions et dans les écoles. Nous avons donc classé les circonscriptions au Burkina et les écoles de chaque circonscription choisie selon la formule suivante : RC1 (Z = (30Z1a + 30Z1b - 15Z2a - 15Z2b + 5Z3a + 5Z3b)/100)). Enfin, dans le classement des circonscriptions, nous avons remarqué, après avoir saisi les taux de réussite et de promotion des circonscriptions, qu’il ne suffisait pas simplement de prendre les cas extrêmes sur la courbe de réussite scolaire (ou tout simplement les premiers et 1
RC est la note finale de chaque circonscription exprimée en Rang Centile du score Z de la combinaison des variables suivantes : Z1a et Z1b les scores standardisés des deux taux bruts de réussite et de promotion de chaque circonscription ; Z2a et Z2b les scores standardisés des pentes de régression linéaire des deux taux bruts de réussite et promotion sur six ans (le progrès) ; Z3a et Z3b les scores standardisés des écarts moyens absolus entre le taux des garçons et celui des filles dans la réussite et la promotion (la parité).
10 derniers du classement). En effet, nous avons noté une disparité du nombre d’élèves présentés aux différents examens. Nous avons donc retiré des extrêmes efficaces les circonscriptions présentant un nombre d’élèves inférieurs à la moyenne nationale, soient en moyenne 530 élèves par année. Notre hypothèse est qu’à score égal, les circonscriptions ayant un plus grand nombre d’élèves présentés aux examens avaient fourni plus d’effort pédagogique que celles qui n’en avaient qu’un petit nombre. Par ailleurs, il était également plus intéressant de comprendre pourquoi des circonscriptions ayant un plus petit nombre d’élèves à présenter aux examens n’avaient pas de bons taux de réussite. Nous avons ainsi tenu compte des circonscriptions inefficaces présentant un faible nombre moyen d’élèves aux examens.
2.2. Les succès et difficultés liés à la collecte des données 1. L’enthousiasme des participants Même si les rendez-vous dans la ville de Ouagadougou étaient difficiles à obtenir à cause de leurs nombreuses occupations, les dirigeants donnaient avec enthousiasme leur autorisation verbale ou écrite. Par exemple, il ne nous a pas fallu plus de deux semaines pour avoir l’autorisation écrite du ministre de l’enseignement de Base alors que nous étions encore au Canada. Dans chaque DPEBA, la plupart des autorisations étaient rédigées séance tenante. Cet enthousiasme était remarqué du côté des enseignants dans les écoles. Les enseignants se montraient très disponibles. Nous sentions une très grande attente des enseignants par rapport au sujet de recherche. Le sérieux de notre démarche les étonnait. Ils étaient flattés à l’idée qu’un étudiant quitte le Canada pour venir dans le « fin fond » de la campagne s’intéresser à leurs activités de formation continue. Faut-il parler d’un « effet Canada » ? De plus, notre enquête était d’autant plus appréciée qu’elle se déroulait dans un contexte de boycott des activités de formation continue telles les Groupes d’Animation Pédagogique, les conférences pédagogiques et dans une moindre mesure, les stages de recyclage. Ceci explique-t-il cela, nous constations qu’aucun enseignant n’a, en aucune occasion demandé un soutien financier du fait de sa participation à cette recherche. Au contraire, trois écoles nous ont spontanément invité à partager leur repas de midi. En fait, l’amélioration de la profession enseignante est une préoccupation très vive. La tendance des enseignants était donc de nous prendre à témoin pour dénoncer le manque de soutien financier et les mauvaises conditions de travail. Certains avouaient à la fin que l’entrevue leur procurait une sensation de soulagement du fait d’avoir été écoutés ou d’avoir eu un espace pour « vider leur cœur ». 2. Les réponses aux questionnaires Mais cet enthousiasme n’était-il pas superficiel vu qu’il n’a pas poussé les enseignants à répondre abondamment aux questionnaires. En effet, à l’origine, la réponse aux questionnaires dans des cahiers d’au moins 32 pages était une façon de saisir les pratiques quotidiennes des enseignants du CM1 et CM2 à travers la narration écrite. Malgré l’encouragement et la durée accordée à cet exercice, les enseignants répondaient souvent par des phrases courtes même si le questionnaire leur demandait de « décrire ». Après l’enquête faite dans la circonscription de Ouaga II, nous avons opté pour une narration orale à travers des entrevues non-directives en nous servant des questionnaires comme canevas d’entrevue. Nous avons alors enregistré plus d’informations sur leurs pratiques. Faut-il expliquer cela par la facilité de l’oralité dans la culture africaine ou par le manque de temps ? Cette question est d’autant importante qu’elle reviendra dans certaines activités de formation continue comme la mise à jour du journal de bord préconisée dans la nouvelle approche d’encadrement pédagogique. En effet, les encadreurs signalent à plusieurs reprises la difficulté de le tenir à jour ou le contenu squelettique des observations et des réflexions.
11 3. Les relevés statistiques Dans nos activités sur le terrain, certaines circonscriptions n’avaient pas pensé à conserver l’archive statistique de chacune de leurs écoles et se contentaient de calculer leurs taux globaux. Il arrivait donc que le taux de promotion fasse défaut. La formule d’efficacité était alors réadaptée en conséquence. Mais quand ce sont les deux taux qui manquaient ou que les données étaient insuffisantes (trois circonscriptions sur les huit étudiées), nous nous fions aux certificats de mérite dont était bénéficiaire l’une ou l’autre des écoles ou nous nous fions aux jugements des inspecteurs et des conseillers pour identifier celle qui était efficace ou non. 4. Les difficultés financières Premièrement, l’introduction des circonscriptions inefficaces ajoutait six écoles à ce qui avait été prévu (dix écoles). Nous avons également interviewé deux écoles supplémentaires pour des raisons de curiosité scientifique. Nous avons donc effectué pratiquement le double. Ensuite, comme l’avait déjà noté le CRDI, nous avons sous-estimé les coûts ou simplement oublié certaines activités. Par exemple, la période de réservation du biller d’avion nous ramenait à 100 dollars de plus, la location d’une maison pour quatre mois nous demandait deux mois supplémentaires de caution à abandonner pour rupture de bail. Nous avons oublié la prise en compte des factures d’eau et d’électricité. Nous avons alors effectué des aménagements dans le budget financier. Tout cela est sans doute lié à notre inexpérience des bourses de recherche et à une mauvaise appréciation de l’inflation des produits au Burkina Faso. Enfin, la disponibilité des factures était un problème quotidien lié à l’analphabétisme des commerçants et au commerce qui tient largement du secteur informel au Burkina Faso.
2.3. Observations préliminaires 2.3.1. Statistique descriptive et choix des circonscriptions Les données statistiques sur les circonscriptions nous ont permis de nous faire une idée générale sur les taux de réussite et de promotion au Burkina Faso. Circonscriptions urbaines
circonscriptions rurales
Test d'égalité des espérances: observations pairées
Moyenne Variance Observations Coefficient de corrélation de Pearson Différence hypothétique des moyennes Degré de liberté Statistique t P(T<=t) unilatéral Valeur critique de t (unilatéral) P(T<=t) bilatéral Valeur critique de t (bilatéral)
Test d'égalité des espérances: observations pairées FillesCEP 58,65542537 87,13957568 67 0,924393583 0 66 -20,37691647 0,00000 1,668270215 0,00000 1,996563697
GarsCEP 67,80245771 59,63388536 67
Moyenne Variance Observations Coefficient de corrélation de Pearson Différence hypothétique des moyennes Degré de liberté Statistique t P(T<=t) unilatéral Valeur critique de t (unilatéral) P(T<=t) bilatéral Valeur critique de t (bilatéral)
Variable 1 Variable 2 55,07287434 64,83208809 64,00813314 44,49301076 92 92 0,85381801 0 91 -22,45886235 0,000000 1,661771876 0,000000 1,986377356
Variable 1 : les filles / Variable 2 : les gars Conclusion : au CEP, de façon générale, les garçons réussissent mieux que les filles, que ce soit en zones urbaines comme en zones rurales. Circonscriptions urbaines Circonscriptions rurales Test d'égalité des espérances: observations pairées
Moyenne Variance Observations Coefficient de corrélation de Pearson Différence hypothétique des moyennes Degré de liberté Statistique t P(T<=t) unilatéral Valeur critique de t (unilatéral) P(T<=t) bilatéral Valeur critique de t (bilatéral)
Test d'égalité des espérances: observations pairées FillesE6 GarsE6 12,73672178 18,70715741 31,20095265 39,2386337 67 67 0,925382542 0 66 -20,50224462 0,00000 1,668270215 0,00000 1,996563697
Moyenne Variance Observations Coefficient de corrélation de Pearson Différence hypothétique des moyennes Degré de liberté Statistique t P(T<=t) unilatéral Valeur critique de t (unilatéral) P(T<=t) bilatéral Valeur critique de t (bilatéral)
Variable 1 Variable 2 11,52379285 17,73617904 17,46897473 29,02585911 92 92 0,66698304 0 91 -14,68856057 0,00000 1,661771876 0,000000 1,986377356
Variable 1 : les filles / Variable 2 : les gars
12 Conclusion : à l’entrée en 6ième (le taux de promotion), les garçons réussissent généralement mieux que les filles, que ce soit en zones urbaines ou rurales. Les filles au CEP
Les filles à l’entrée en sixième
test T' de Welch Test d'égalité des espérances: deux observations de variances différentes
T' de Welch Test d'égalité des espérances: deux observations de variances différentes
Moyenne Variance Observations Différence hypothétique des moyennes Degré de liberté Statistique t P(T<=t) unilatéral Valeur critique de t (unilatéral) P(T<=t) bilatéral Valeur critique de t (bilatéral)
Variable 1 Variable 2 58,65542537 55,07287434 87,13957568 64,00813314 67 92 0 129 2,535572785 0,006210083 1,656751465 0,012420167 1,978523869
P < 0,05
Moyennes différentes
Variable 1 Variable 2 12,7367218 11,5237929 31,2009527 17,4689747 67 92 0 117 1,49805285 0,06840634 1,65798156 0,13681268 1,98044745 P > 0,05 moyennes égales
Moyenne Variance Observations Différence hypothétique des moyennes Degré de liberté Statistique t P(T<=t) unilatéral Valeur critique de t (unilatéral) P(T<=t) bilatéral Valeur critique de t (bilatéral)
variable 1 = zone urbaine / variable 2 = zone rurale Conclusion : entre les filles, celles qui sont en zones urbaines réussissent mieux celles des zones rurales, mais cette différence n’est significative pour le taux de promotion. Les gars au CEP
Les gars à l’entrée en sixième
T' de Welch Test d'égalité des espérances: deux observations de variances différentes
T' de Welch Test d'égalité des espérances: deux observations de variances différentes
Variable 1 Variable 2 67,8024577 64,8320881 59,6338854 44,4930108 67 92 0 129 2,53435865 0,0062306 1,65675146 0,01246119 1,97852387 Moyennes différentes
Moyenne Variance Observations Différence hypothétique des moyennes Degré de liberté Statistique t P(T<=t) unilatéral Valeur critique de t (unilatéral) P(T<=t) bilatéral Valeur critique de t (bilatéral) P< 0,05
Variable 1 Variable 2 18,7071574 17,736179 39,2386337 29,0258591 67 92 0 129 1,02284795 0,15414703 1,65675146 0,30829406 1,97852387
Moyenne Variance Observations Différence hypothétique des moyennes Degré de liberté Statistique t P(T<=t) unilatéral Valeur critique de t (unilatéral) P(T<=t) bilatéral Valeur critique de t (bilatéral) P > 0,05
Moyennes égales
variable 1 = zone urbaine / variable 2 = zone rurale Conclusion : entre les gars, ceux des zones urbaines réussissent mieux que ceux des zones rurales, mais cette différence n’est pas significative pour le taux de promotion. Nous nous attendions à ce que la zone urbaine excelle également dans le taux de promotion. En fait, cette tendance est maintenue quand on regarde le diagramme en moustache : 50
40
138 2 1
40 2 1
30
16
16
30
20 20
10
garse6
fillese6
10
0 N=
ZONE
92
67
rurale
urbaine
0 N=
92
67
rurale
urbaine
ZONE
On constate en effet que les circonscriptions urbaines favorisent la réussite d’un plus grand nombre de filles et de gars que les rurales.
13 Conclusion de la statistique descriptive des circonscriptions : De façon générale, sur une période de 6 ans, les garçons réussissent mieux que les filles et ont plus de chance d’aller au secondaire. La parité dans la réussite n’est donc pas encore réalisée. Dans les deux cas, ceux qui sont en zone urbaine ont plus de réussite que ceux des zones rurales. Il faut donc prendre en considération le pourcentage des circonscriptions urbaines et rurales et celui des gars dans les circonscriptions qu’on compare. Le troisième facteur intervenant dans le choix des circonscriptions était le nombre total d’élèves présentés. Ces différents facteurs nous ont amené à choisir parmi les circonscriptions efficaces trois urbaines et une rurale. Parmi les circonscriptions inefficaces, nous avons choisi deux rurales et deux semi urbaines. La liste est présentée dans l’annexe n° 2. Une idée de la répartition est présentée dans l’annexe n°1. 2.3.2 Les résultats préliminaires 1. Les facteurs d’efficacité de la formation continue. Nous n’avons pas encore réalisé l’analyse de nos données. Les éléments qui suivent constituent simplement des intuitions. Le Programme d’Appui Canadien à l’Enseignement de Base (PACEB) semble avoir eu des effets bénéfiques. Quand nous avons fait le classement général, un expert l’a commenté en reconnaissant parmi les premières circonscriptions qui ont les meilleurs résultats celles qui ont bénéficié de la Gestion Axée sur les Résultats. Les circonscriptions qui pratiquent plus fréquemment cette approche sous la forme de Plan d’Amélioration au niveau de la classe ou de l’école produisent visiblement de bons résultats. Par ailleurs, les plans d’amélioration permettent de se faire une idée des matières qui font réussir les élèves. Notre impression générale est que la lecture et l’orthographe sont les disciplines sur lesquelles les meilleures circonscriptions travaillent le plus dans leur plan d’amélioration. Nous remarquons enfin comme soutiens et appuis organisationnels efficaces, la présence de logements décents, la dotation de matériels didactiques, l’appui des ONG dans la scolarisation des filles, le niveau de conscientisation du village sur les « bienfaits » de l’école et une prise en considération de l’excès de travail des enseignantes mariées. Cependant on constate aussi les effets pervers de certaines interventions extérieures. Par exemple, le PACEB aurait entraîné ce qu’on pourrait appeler un « effet sevrage » :plusieurs enseignants justifient le boycott des activités de formation continue telles que la conférence pédagogique et les Groupes d’Animation Pédagogique par le manque de soutien financier que l’État devrait assumer après le retrait du PACEB. 2. Les réponses dans les entrevues Nous retrouvons la langue de bois dans les réponses de quelques conseillers qui cherchent peut-être à plaire à la structure en place ou à se vanter. L’actualité marquée par le boycott massif des activités de formation continue a favorisé la participation enthousiaste des enseignants aux entrevues. Mais il nous a fallu, à plusieurs reprises ramener les interviewé au sujet qui était le nôtre pour ne pas sombrer dans le commentaire de l’actualité du moment. Cette même attention devra être maintenue dans les analyses.
14 Annexe n°1
Les circonscriptions choisies
15 Annexe 2
Provinces Houet Bam Kadiogo Kadiogo Mouhoun banwa Bam Kadiogo Houet Namentenga Kadiogo Ganzourgou banwa Kadiogo Kadiogo Ganzourgou Kadiogo Boulgou Kouritenga Soum Kadiogo Tapoa sanmatenga Houet Soum Kouritenga Houet Seno Boulgou Oubritenga sanmatenga Kompienga Kompienga sanmatenga Namentenga Seno Passoré Yatenga Bam tuy Seno Yagha Passoré Gourma Houet Sourou Boulkiemde Comoé
Circonscriptions Z finale 1,62041293 1,42403313 1,41149952 CE1 1,36383331 1,31179308 1,29097631 1,26547913 1,23540626 1,16213048 1,09909769 1,09372938 1,04849856 CE2 1,0230134 1,00050386 0,98338893 0,95662758 CE3 0,89978952 0,89511723 0,87017784 0,83716367 0,80245206 0,79961564 0,75566548 0,7366706 CE4 0,7023209 0,69336645 0,63817306 0,63687742 0,57689307 0,5610638 0,55496467 0,5448706 0,52459256 0,49708677 0,46979666 0,42440838 0,40848254 0,3846634 0,38340551 0,38263586 0,36588336 0,34953826 0,31786446 0,3095386 0,30945829 0,30126925 0,27930026 0,24683127
Nombre moyen d’élèves 346 367 882 311 100 286 207 434 265 1273 413 869 313 351 229 759 1242 2039 669 477 574 393 348 752 569 418 460 488 197 1866 238 23 301 511 509 268 276 165 242 124 375 195 355 479 180 722 2461 343
rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48
16 tuy Kadiogo Zoundweogo Bales Gourma Yatenga Oubritenga Comoé Boulgou Sanguié Bazéga Komandjari Ganzourgou Passoré Boulkiemde Passoré Tapoa Loroum Mouhoun tuy Komandjari Bougouriba Sanguié sanmatenga Boulgou kossi Bam Koulpelogo Kourweogo Comoé Zoundweogo Bazéga Sourou Kadiogo Boulkiemde Sourou sanmatenga sanmatenga Poni Bales Kenedougou Oudalan Loroum Noumbiel Ziro Boulgou Bazéga Poni Noumbiel Ganzourgou kossi Kouritenga
0,23222961 0,23222491 0,21335686 0,21018793 0,20257917 0,20248488 0,17240086 0,16470874 0,16022845 0,1397602 0,13638822 0,12924064 0,12535789 0,11720932 0,10948919 0,10112028 0,09532453 0,09502006 0,09384211 0,09132447 0,09049023 0,08813361 0,05740752 0,04625438 0,02320269 0,01577479 0,01500768 0,00456258 -0,00181474 -0,03503545 -0,04752206 -0,04794111 -0,05151477 -0,0545385 -0,09045586 -0,10116378 -0,10186881 -0,10202822 -0,13140522 -0,1361557 -0,15472572 -0,15601953 -0,15628749 -0,17176125 -0,1899591 -0,19036557 -0,19397509 -0,21355671 -0,22960562 -0,23473728 -0,23571078 -0,25147616
229 442 347 611 849 70 1705 3086 397 448 290 555 295 639 2744 678 91 935 110 144 684 637 402 1169 234 275 283 835 473 575 91 548 157 765 1687 447 390 393 364 545 594 411 317 746 440 441 495 187 1408 306 630 246
49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100
17 Koulpelogo Kenedougou Sourou Mouhoun Nahouri Ioba Boulgou Zondoma Boulkiemde Kadiogo Houet banwa Zondoma Bougouriba Yatenga Namentenga Gnagna Houet Boulkiemde Sanguié Houet sissili Sanguié Zoundweogo Ioba Boulgou Nayala Ioba kossi Nahouri Kenedougou Passoré Kourweogo Ziro Boulkiemde Oubritenga Gnagna Poni Leraba Kenedougou sissili sanmatenga Oudalan Mouhoun sissili banwa Yatenga Yatenga CI 1 Comoé Nayala Nayala CI 2 Yatenga CI 3
-0,26258966 -0,28292428 -0,28418207 -0,28700965 -0,29074297 -0,29591668 -0,31268258 -0,31705027 -0,35824133 -0,39295885 -0,39439831 -0,40216547 -0,405008 -0,41540792 -0,43736801 -0,44764725 -0,44888038 -0,45636775 -0,45692164 -0,46990853 -0,49855715 -0,50039762 -0,51403035 -0,53801116 -0,55021189 -0,550584 -0,55899407 -0,57021272 -0,58908427 -0,61063984 -0,63975979 -0,6424583 -0,6459619 -0,65216533 -0,65555904 -0,6901305 -0,70817236 -0,71577652 -0,7240015 -0,72713981 -0,73735681 -0,75257008 -0,75768625 -0,75871722 -0,76094221 -0,79278382 -0,80271416 -0,80303211 -0,82277213 -0,83910779 -0,85515668 -0,87109274
484 400 320 243 320 273 278 734 3039 37 658 700 152 683 104 609 512 253 1152 726 636 352 705 210 115 789 353 298 183 278 380 303 517 286 1856 683 652 380 344 911 390 372 1042 176 365 625 583 465 909 314 189 578
101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152
18 Oudalan Yatenga Oubritenga Yatenga Leraba Poni Yagha
CI 4
-0,94427429 -0,95126026 -0,97779754 -1,03822675 -1,08808731 -1,12277986 -1,45947053
356 378 628 181 307 418 310
153 154 155 156 157 158 159