Entreprendre Ensemble
La filière bois Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Flers-Argentan www.flers.cci.fr
N° 4
Juillet Août 2006
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Ça s’est passé près de chez vous VIE DES ENTREPRISES Normandy Day Remise des trophées Le Challenge « Les success-stories Normandes » a pour objectif de valoriser chaque année les entreprises implantées en Normandie qui se sont distinguées par leurs performances,leur citoyenneté et leur apport à l’image positive de la Normandie.Pour sa cinquième édition,
Le 4e numéro de votre revue accorde une large place aux entreprises du bois, très présentes sur notre territoire. Dans un contexte de forte concurrence mondiale, la filière bois s’organise pour assurer la continuité des approvisionnements et, comme dans tous les autres secteurs d’activité, rechercher par l’innovation de nouveaux marchés français et étrangers. Ces entreprises choisies parmi de nombreuses autres possibles, illustrent parfaitement leur capacité d’adaptation aux mutations de ce secteur d’activité. Je ne voudrais pas clore cet éditorial sans mentionner que l’équipe de votre Chambre qui gère le dispositif Entreprendre en France vient d’être labellisée avec un taux de réussite qui mérite d’être souligné. Ce résultat confirme notre volonté de nous inscrire dans la performance et la qualité, à votre service.
Entreprendre ensemble - N° 4 - Juillet/Août 2006
Marc Esnault, Directeur Général
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Entreprendre ensemble, N°4 Bimestriel, juillet-août 2006 Publication de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Flers-Argentan, Aérodrome Flers-Saint-Paul, BP 159, 61103 Flers CEDEX. Tél. : 02 33 64 68 00 - Fax : 02 33 64 00 87 Site Internet : www.flers.cci.fr Directeur de la publication : Marc Esnault Rédactrice en chef : Corinne Legrand. Tél. : 02 33 64 68 16 - E-Mail :
[email protected] Maquette et impression : imprimerie Mouturat, Flers. Tél. : 02 33 62 25 15 - Fax : 02 33 96 06 92. E-Mail :
[email protected] Photo de couverture : La Roche d’Oëtre (DR) N° de commission paritaire : en cours Routage : GIS, Saint-Pierre d’Entremont. Tirage : 4 250 exemplaires Numéro ISSN : 1950-1250 Dépôt légal à parution
J.L. Duhamel
Le bois : une transformation réussie !
une trentaine de candidatures ont été déposées.Sur 4 catégories de lauréats, notons la très bonne performance de nos entreprises,puisque trois ont été primées le 13 juin dernier:les Thermes de Bagnoles de l’Orne dans la catégorie « Meilleure ambassadrice de la Normandie »,le Groupe Corlet imprimeur pour « l’entreprise la plus citoyenne » et les établissements Le Feuvrier avec l’obtention du prix spécial du jury en tant que Très petite entreprise la plus dynamique de Normandie. En savoir plus sur ce challenge sur le site http://www.normandy-day.com
Déménagement Acémi dans ses nouveaux locaux Après plusieurs années passées dans la pépinière d’entreprises CCEO (Centre de création d’entreprises de l’Orne) située juste derrière le siège de notre Chambre,l’entreprise Acémi a déménagé fin mai pour s’installer sur la commune de la Lande Patry.Spécialisée dans la révision,la reconstruction de machines-outils,dans l’automatisation de processus industriels et de bâtiments (étude/installation),l’entreprise bénéficie aujourd’hui de 620 m2 de locaux neufs (320 m2 d’ateliers et hangars et 300 m2 de bureaux).Pour Christian Féray,gérant,la
pépinière a été une véritable rampe de lancement pour l’activité.Notons au passage le bon dynamisme de la pépinière d’entreprises CCEO (Centre de création d’entreprises de l’Orne) qui a fêté ses vingt ans et a permis le développement de près de 60 entreprises depuis sa création. Pour en savoir plus sur la pépinière, contactez Alain Lerichomme au 0233646804. E-mail:
[email protected]
Publicité Attention aux arnaques! Quelle entreprise n’a pas reçu par fax, mail ou téléphone des propositions commerciales pour figurer dans un annuaire,acheter des fichiers… Ces propositions onéreuses sont bien souvent peu crédibles (annuaires professionnels bidons,faux consultants…),et nous vous recommandons donc la plus grande vigilance.Selon la Direction de la concurrence,de la consommation et de la répression des fraudes,les nouvelles entreprises sont souvent les cibles privilégiées de ces démarcheurs peu scrupuleux.Dans le doute,ne signez jamais une offre précipitamment et n’hésitez pas à contacter votre DDCCRF basée à Alençon,qui pourra vous dire si l’entreprise en question fait l’objet de plaintes ou de poursuites judiciaires. Votre contact: DDCCRF, Cité administrative, Place Bonet, 61013 Alençon CEDEX. Tél.: 0233823060. Fax: 0233823079.
VISITE D’ENTREPRISE 15 mai Essor MPI à la Roche d’Oëtre Lundi 15 mai,29 chefs d’entreprises du Club Essor MPI se sont retrouvés,sur l’invitation de Jean-Yves Lebreton,président du Club,pour découvrir le projet de la Roche d’Oëtre.À Bréél,Charles Érick Labadille,directeur du nouveau site a présenté la genèse du projet et son financement.Il a notamment insisté sur l’inscription de cette réalisation dans un cadre plus global des montagnes de Normandie.En fin de soirée,les partici-
pants ont pu apprécier le bar-restaurant de la Roche d’Oëtre,ouvert depuis le ler mai. Contact: Gérard Blondel.Tél.: 0233646801. E-mail:
[email protected]
FORMATION Contrats en alternance Le nombre d’apprentis par entreprise L’Article R 117.1 du Code du Travail stipule que chaque maître d’apprentissage (employeur ou salarié) peut accueillir simultanément:2 apprentis ou élèves en classes préparatoires à l’apprentissage et un redoublant.Cependant,l’Article D 981-8 du Code du Travail précise que toute entreprise qui emploie plusieurs salariés en contrat en alternance (apprentissage, contrats et périodes de professionnalisation) doit respecter les nouvelles dispositions qui sont: - Lorsque le tuteur est salarié:le plafond est fixé à 3 salariés bénéficiaires. - Lorsque le tuteur est employeur:le plafond est fixé à 2 salariés bénéficiaires.
comporte la charte (accueil des créateurs, orientation,information,compétences des collaborateurs de la CCI…), le taux de satisfaction obtenu est de 100 % pour 7 engagements et 96 % pour les 2 autres.Ce résultat est le fruit d’une forte implication du personnel de notre Chambre sur la problématique de la création-reprise d’entreprise et de la qualité des prestations proposées.Cette démarche de progrès engagée depuis plusieurs années sera prolongée en 2007.Notre Centre de formalités des entreprises (CFE) fera également l’objet d’une procédure de labellisation.
16 mai Renouvellement de la convention Crédit Mutuel Mardi 16 mai,le Président Pierre Leverrier et Marc Esnault,le Directeur Général ont officialisé le renouvellement, pour la quatrième année consécutive, de la convention annuelle de partenariat entre le Crédit Mutuel et notre Chambre, en faveur de la création et de la transmission d’entreprise.Cette initiative qui vise à accorder au chef d’entreprise un prêt à taux zéro sur 5 ans sans garantie a permis depuis 2003,de soutenir 16 entreprises pour un montant total de prêts à taux zéro de 120500 euros et un montant d’investissements de près de 2 millions d’euros.
Pour plus de précisions, contactez Martine Écherbault (
[email protected]) ou Liliane Lefèvre (
[email protected]). Tél.: 0233646800.
CRÉATION/REPRISE D’ENTREPRISE 16 juin Labellisation Entreprendre en France Dans le cadre de la politique d’harmonisation des pratiques en matière d’accueil et d’accompagnement des créateurs et repreneurs d’entreprises,engagée par le réseau des CCI,notre Chambre a fait l’objet d’un audit,le mercredi 7 juin.Sur l’ensemble des 9 engagements que
Les projets concernent pour les deux tiers (69 %) des activités commerciales ou artisanales,le reste étant lié à des activités de services.Notons que l’année 2005 a vu le doublement des dossiers déposés, ce qui laisse présager un bon « cru » pour ce millésime 2006. Pour en savoir plus, contactez: - Michel Louvel.Tél.: 0233646805. E-mail:
[email protected] - Annie Caro.Tél.: 0233646802. E-mail:
[email protected]
COMMERCE
10 avril Remise de la Charte Qualité Commerce Lundi 10 avril,les 51 commerçants qui se sont engagés dans la Charte Qualité,initiative portée par le Pays d’Argentan Pays d’Auge Ornais (Papao),déjà à l’origine de l’Opération collective de modernisation du commerce,de l’artisanat et des entreprises de services (OCM),se sont vus remettre
leur Charte en présence de Pierre Leverrier,Marc Esnault,Annie Caro et Michel Louvel,les deux techniciens de notre Chambre en charge du dossier. Cette démarche de progrès est basée sur les notions clés que sont l’accueil,l’écoute et le conseil.Il est à noter la forte implication de notre Chambre qui a soutenu 39 des 51 dossiers,et pour laquelle cette démarche partenariale apporte sa contribution au renouveau d’Argentan et à la dynamique commerciale de la ville.Sans le fort engagement des acteurs du Papao,représenté lors de cette soirée par son président Maurice Droulin et son directeur Christian Domer,et des Unions commerciales, cette opération n’aurait pu se faire.C’est d’ailleurs le message fort qu’ont souhaité transmettre l’ensemble des intervenants. Pour en savoir plus, contactez: - Michel Louvel.Tél.: 0233646805. E-mail:
[email protected] - Annie Caro.Tél.: 0233646802. E-mail:
[email protected]
Unions commerciales L’association Agir/La Redingote au cœur des discussions Lundi 15 mai,les Unions commerciales se sont réunies à Putanges,autour d’un dîner sur leVal d’Orne.Une manière conviviale pour les 25 participants de découvrir l’association départementale Agir/la Redingote,
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actulocal Pour en savoir plus, contactez: Michel Louvel. Tél.: 0233646805. E-mail:
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Animation commerciale Opération « Chèques-cadeaux » La Fédération commerciale,artisanale et industrielle du bassin d’Argentan,avec l’appui technique de notre Chambre,lance en juillet l’opération « Chèques-cadeaux ». Tout commerçant,prestataire de services et industriels intéressés pour faire bénéficier à ses clients et ses salariés de ces chèquescadeaux,peuvent dès à présent et jusqu’au 20 juillet prochain contacter Michel Louvel. Votre contact: Michel Louvel, conseiller au commerce. Tél.: 0233646805.E-mail:
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Pour toute commande, s’adresser à Patricia Rohée. Tél.: 0233646800. E -mail:
[email protected]
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE 13 mai Inauguration de la Zone d’activité de la Crochère (Flers) Samedi 13 mai,les élus et acteurs économiques ont inauguré officiellement la zone
TOURISME Information touristique Parution du classeur du Pays du Bocage Ornais et de la Suisse Normande Pour sa deuxième édition,le classeur d’informations touristiques du Pays du Bocage Ornais et de la Suisse Normande propose une présentation graphique
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Réglementation Liquidation des stocks Nous vous rappelons que les liquidations des stocks sont soumises à déclaration préalable à la préfecture ou sous-préfecture, deux mois au moins avant le début de la vente.Ce délai peut être raccourci en cas de force majeure.
Les professionnels du tourisme qui le souhaitent peuvent faire l’acquisition du classeur chevalet au tarif de 25 euros HT.
d’aménagement concerté (ZAC) de la Crochère à Flers,en présence de Sylvia Bassot,Député et présidente du Pays du Bocage,du sous-préfet François Ravier,de Gérard Burel,président du Conseil Général,d’Yves Goasdoué,président de la Communauté d’agglomération du Pays de Flers (CAPF),d’Éric Fauconnier Directeur du Pays du Bocage,d’Anna Gerbet en charge des affaires économiques à la CAPF,de Pierre Leverrier et de Marc Esnault.François Ravier n’a pas manqué de souligner la bonne synergie entre les différents partenaires économiques et institutionnels,qui a permis d’aboutir aujourd’hui à une zone d’activité moderne et dynamique qui ne compte pas moins de 600 emplois.Des portes ouvertes au grand public,organisées à l’initiative des entrepreneurs de la CAPF,ont prolongé la matinée et ont rencontré un vif succès. Rappelons que cette zone qui s’étend sur 41 hectares,compte 63 parcelles et une trentaine d’entreprises.
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objet de la réunion.Pascal Gahéry,président de l’association et Patrick Duval son trésorier ont présenté les missions de cette association que sont l’insertion,la collecte, le tri et la vente de textile.La soirée s’est clôturée par une croisière offerte par Alexandre Huet,propriétaire du bateau.
complètement remaniée ainsi que deux nouvelles fiches:la Roche d’Oëtre à Saint-Philbert-sur-Orne et le vélo-rail de Saint-Pierre-du-Regard.Réalisé en partenariat avec le Comité départemental du tourisme,le Pays du Bocage,les Offices de tourisme et les Syndicats d’initiative du territoire,cet outil,cofinancé par le Conseil Régional et notre Chambre,a pour objectif de promouvoir les sites touristiques de notre territoire et ainsi susciter l’intérêt et donner l’envie à nos visiteurs de prolonger ou de renouveler leur séjour au sein de notre pays.
UNE ÉQUIPE À VOTRE SERVICE
Marc Lemarchand SAS MermierLemarchand, Tinchebray, Secrétaire Les amateurs de jardinage ont tous eu un jour entre leurs mains,un outil (pelle,râteau,bêche, fourche…) signé Mermier-Lemarchand. Cette entreprise familiale qui existe depuis 1885 sur Tinchebray fournit aujourd’hui les magasins spécialisés sur l’ensemble du territoire national et exporte même 20 % de sa production.Marc Lemarchand,président de cette SAS,est également président du Système productif local (SPL) Quincaillerie de Tinchebray ainsi que conseiller à la juridiction des Prud’hommes de Flers. Il participe depuis 1994 à la vie de votre Chambre et y occupe depuis 2004 la fonction de secrétaire.
Philippe Guillais Opticien, Argentan, Secrétaire-adjoint Installé depuis plus de 30 ans sur Argentan comme opticien, Philippe Guillais est ce que l’on appelle une figure locale,et pas seulement chez les commerçants.Très impliqué dans la vie économique du bassin argentanais, il multiplie depuis toujours ses engagements au service du développement du commerce de proximité.Président,puis vice-président de l’union commerciale d’Argentan, il participe activement à notre Chambre depuis 1991,occupe depuis 2004 la fonction de secrétaire-adjoint et préside la Commission commerce.Également président du Tribunal de commerce d’Argentan depuis 4 ans,c’est la passion des rencontres et des échanges avec tous les acteurs économiques du territoire qui guide ses choix. Il encourage d’ailleurs tous les chefs d’entreprises à s’ouvrir vers les autres,car chacun, explique-t-il,à beaucoup à y apprendre.
NOTRE SITE WEB FAIT PEU NEUVE! Depuis la mi-juillet, notre Chambre vous propose une version complètement refondue de son site http://www.flers.cci.fr Conçu et rédigé pour répondre au mieux aux attentes de nos entreprises et des créateurs-repreneurs, cette nouvelle version vous propose: - Une mise en page plus lisible: des grands chapitres permettent à l’internaute de trouver facilement l’information recherchée. Porteur d’un projet de création ou de reprise, chef d’entreprise dans l’industrie, le commerce, les services ou le tourisme, vous disposez dorénavant d’un espace qui aborde tous les thèmes de votre quotidien: développement à l’international, aides techniques et financières, démarches qualité, formation, transmission d’entreprise… - Des informations régulièrement actualisées: la page d’accueil vous donne accès à l’actualité économique : réunion d’information, nouveau dispositif
VIE DES ENTREPRISES Pompiers volontaires Coup de pouce financier aux entreprises ! 95 % des 1 400 pompiers de l’Orne sont des bénévoles. Afin d’encourager le développement de ce volontariat, sans pénaliser le civisme des employeurs, une circulaire du ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire du 14 novembre 2005 accorde une réduction d’impôt aux entreprises qui mettent à disposition du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) des sapeurs-pompiers volontaires pour intervenir pendant les heures de travail, tout en maintenant leur rémunération. Cette réduction d’impôt est égale à 60 % du prix de revient de la mise à disposition du salarié (rémunération + charges sociales) dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires de l’entreprise donatrice.
Pour en savoir plus sur cette mesure fiscale, n’hésitez pas à contacter Sarah Bonnemaison, service des impôts des entreprises. Tél. : 02 33 32 52 81. Fax : 02 33 32 50 67.
national, remise de prix, salon professionnel… Vous avez également la possibilité de télécharger notre revue et d’être tenu informé des nouveaux contenus de notre site web. - Une présentation de nos services: retrouvez rapidement le nom de l’interlocuteur à contacter pour une question précise: centre de formalités des entreprises, montage d’un dossier de subvention, location de salles, permanence des organismes liés à la vie de l’entreprise, centre de documentation… - Un panorama de notre territoire: notre circonscription vous est présentée à travers ses deux pays, ses infrastructures et ses grands projets. Toutes les remarques nous permettant d’améliorer ce support sont les bienvenues! Votre interlocutrice: Corinne Legrand, chargée de communication. Tél.: 02 33 64 68 16. E-mail:
[email protected]
CALENDRIER Les permanences - Organic: le 1er mardi de chaque mois, de 10h à 12h. - Chambre des notaires : le 2e mardi de chaque mois, de 10h à 12h. - Chambre de métiers : le jeudi sur rendez-vous au 02 33 80 00 50. - l’AVA: le 3e mercredi de chaque mois, de 9h à 12h. - Le Fongecif: sur rendez-vous au 02 31 46 26 46. - l’Anvar: sur rendez-vous au 02 33 64 68 11. Mai-Juin Les Rencontres Entreprendre en France • Créa’Info : Une demi-journée pour faire le tour des questions préalables à toute création d’entreprise (les mardis de 14h à 17h ): - Flers: le 2 août - Argentan: le 19 juillet et le 16 août • 5 jours pour entreprendre pour acquérir les éléments de base indispensables à l’élaboration d’un projet de création ou de reprise d’entreprise (de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30): - Flers: 12 au 16 septembre Pour tout renseignement, contactez sur Flers Natacha Peltier au 02 33 64 68 00 et sur Argentan Marie-Annick de Laroque au 02 33 36 08 00.
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à noter sur votre agenda
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actu nationale Ce qui va changer
INTERNATIONAL Export Un nouveau portail d’information Le ministre délégué au commerce extérieur a ouvert un nouveau portail du commerce extérieur,spécialement dédié à l’export. Ce site donne accès à l’ensemble des informations relatives à l’exportation et aux acteurs publics du commerce extérieur,en France et à l’étranger.Un « espace entreprises » présente les dispositifs d’aides existants et les interlocuteurs à connaître.Ce site se substitue au site commerce-exterieur.gouv.fr Pour en savoir plus, http://www.exporter.gouv.fr Votre interlocuteur: Gérard Blondel, conseiller à l’international.Tél.: 02 33 64 68 01. E-mail:
[email protected]
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CRÉATION/REPRISE D’ENTREPRISE
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Emploi Le Contrat de transition professionnelle Afin de favoriser le retour à l’emploi des salariés licenciés pour motif économique, il est créé à titre expérimental sur deux ans et dans 7 bassins d’emplois (CharlevilleMézières,Montbéliard,Morlaix, Saint-Dié-des-Vosges,Toulon,Vitré et Valenciennes),le « contrat de transition professionnelle » (CTP),en remplacement de la convention de reclassement personnalisée.D’une durée de 12 mois,ce contrat devra être systématiquement proposé par les employeurs de moins de 1000 salariés et les entreprises en redressement ou liquidation judiciaires aux personnes vis-à-vis desquelles,ils souhaitent engager d’ici le 1er mars 2007 une procédure de licenciement économique.L’acceptation par le salarié de ce contrat entraînera la rupture de son contrat de travail.Cependant,son statut de stagiaire de la formation professionnelle lui permet durant l’exécution du CTP de: - Bénéficier d’un accompagnement personnalisé,notamment en matière de création ou de reprise d’entreprise, - Percevoir une allocation mensuelle dite de « transition professionnelle » égale à 80 % de son salaire brut antérieur, - Conserver sa couverture sociale, -Valider ses trimestres vieillesse. En cas de création ou de reprise d’entreprise,le CTP prend fin au démarrage de l’activité indépendante.Il bénéficie alors d’une aide financière égale à la moitié du montant de l’allocation de transition professionnelle qu’il aurait perçue si le
contrat s’était poursuivi jusqu’à son terme. Décret n° 2006-440 du 14 avril 2006, Journal Officiel du 15 avril 2006, p. 5710. Un modèle de CTP figure en annexe de ce texte.
VIE DES ENTREPRISES Taxe professionnelle L’innovation encouragée Les lois de finances 2004 et 2005 ont mis en place deux dispositifs d’exonération de la taxe professionnelle à destination des Jeunes entreprises innovantes (JEI) et des entreprises disposant d’un établissement participant à un projet de recherche agréé et situé dans une zone de recherche et de développement d’un pôle de compétitivité. Dans ce cadre,le montant total des aides publiques dont peut bénéficier l’entreprise concernée ne peut excéder 100000 euros sur une période de trois ans. En savoir plus sur les conditions et modalités d’application de ces deux régimes d’exonération sur le site http://alize.finances.gouv.fr/dgiboi/boi2006/ 6IDLPUB/textes/6e406/6e406.pdf Source: Instruction fiscale n° 67 du 14 avril 2006.
RÉGLEMENTATION Ventes au déballage Circulaire du 13 avril 2006 Le ministère des PME,du Commerce, de l’Artisanat et des Professions libérales précise,dans une circulaire du 13 avril 2006,les principales règles applicables pour les ventes au déballage,à savoir les ventes de marchandises réalisées dans des locaux ou sur des emplacements non destinés à la vente au public ou à partir de véhicules spécialement aménagés à cet effet (brocantes,vide-greniers,braderies…). Concernant les particuliers,une concertation sera engagée sur la délimitation du périmètre géographique à l’intérieur duquel doit être située leur résidence principale ou secondaire pour qu’ils soient autorisés à participer à une vente au déballage.L’enjeu est de préserver l’équilibre entre la promotion de l’animation locale et le respect de la loyauté commerciale. La demande d’autorisation de vente au déballage doit être adressée par le vendeur ou l’organisateur à la préfecture ou souspréfecture compétente,cinq mois au plus et trois mois au moins avant la date prévue pour le début de la vente. En savoir plus sur le site http://www.pme.gouv.fr/ actualites/secret/commu/2006/circ ventes deballage.pdf
Établissements recevant du public Accessibilité obligatoire aux personnes handicapées Un décret généralise à tous les Établissements recevant du public (ERP) existants l’obligation d’accessibilité de leurs locaux aux personnes handicapées à compter du 1er janvier 2015. L’exploitant doit demander avant le 1er janvier 2011 un diagnostic afin d’évaluer les aménagements nécessaires et le coût. À compter du1er janvier 2007,toute autorisation de travaux ou de création d’ERP sera subordonnée à la réalisation des aménagements nécessaires à cette accessibilité. Une attestation de conformité pourra être délivrée par le maître d’ouvrage ayant réalisé les travaux.Un arrêté précise les caractéristiques techniques des aménagements. Décret n° 2006-555 et arrêté du 17 mai 2006, Journal Officiel du 18 mai 2006, p.7308 et 7316.
FORMATION Portail d’information Droit individuel à la formation (DIF) Après plus d’une année dédiée à la mise en place du Droit individuel à la formation (DIF),la société Keljob vient de créer un portail d’information dédié à ce nouveau dispositif.Un moteur de recherche permet de trouver les formations réalisables dans le cadre du DIF. En savoir plus sur http://www.keldif.com
DÉVELOPPEMENT DURABLE Label Entreprises du patrimoine vivant Le ministère des PME,du Commerce,de l’Artisanat et des Professions libérales vient de publier un décret relatif à l’attribution du label « entreprises du patrimoine vivant ».L’idée est de promouvoir les entreprises détenant « un patrimoine économique,composé en particulier d’un savoir-faire rare renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise des techniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit à un territoire ».L’avis de notre Chambre sera sollicité pour toutes les candidatures. Pour en savoir plus sur les modalités d’attribution du label, consultez le site http://www.patrimoine-vivant.com Votre interlocuteur: Bernard Sauvage. Tél.: 02 33 64 68 06. E-mail:
[email protected]
enjeux Le développement durable La Biscuiterie de l’Abbaye et Thermocoax, deux précurseurs! Le concept de développement durable est au cœur de tous les débats sur le développement économique ou social. La Biscuiterie de l’Abbaye et Thermocoax ont bien compris l’enjeu de ce nouveau mode de gestion pour la pérennité de leurs entreprises. Retour sur deux initiatives précurseurs et exemplaires.
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Nombreuses sont les entreprises à afficher, à coups de campagnes publicitaires ou d’efforts de packaging, leur engagement dans une démarche de développement durable. Mais, comme il n’existe, à ce jour, aucune certification dans ce domaine, le citoyen à de quoi s’y perdre.Pourtant,le développement durable est bien plus qu’un concept pour deux de nos entreprises que sont Thermocoax à Athis-del’Orne et la Biscuiterie de l’Abbaye à Lonlay l’Abbaye.Engagées depuis deux ans dans la mise en place du guide SD 21000(1) qui doit servir à élaborer la future norme internationale ISO 26000 sur la responsabilité sociétale des entreprises, ces deux PME disposent aujourd’hui d’un référentiel très pointu (indicateurs et tableaux de bord) pour mesurer et améliorer progressivement leurs objectifs de rentabilité, de progrès social et de préservation de l’environnement. Mais, comme le soulignent conjointement Patrice Guillon, responsable Qualité-Sécurité et Environnement à Thermocoax et Gérard Lebaudy, Directeur de la Biscuiterie « Ce guide n’est que l’expression normative d’un ensemble d’actions déjà opérationnelles dans nos entreprises. La valeur ajoutée de cet outil est de nous permettre de mettre un nom sur des pratiques anciennes et d’avoir une approche globale et structurée qui intègre l’ensemble des services:environnement, sécurité, finances et ressources humaines ».
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Concrètement, la Biscuiterie de l’Abbaye, entreprise familiale spécialiste du biscuit sec, a initié début 2005, la création d’une association « Promouvoir le développement durable », autour d’un noyau d’une quinzaine de salariés, afin de promouvoir les concepts de développement durable auprès du personnel et des populations locales. L’entreprise, pionnière en Basse-Normandie,a souscrit un contrat « 100 % kWh équilibre » avec son fournisseur d’électricité,qui garantit que l’équivalent de sa consommation électrique mise sur le marché sera issu d’énergies renouvelables. Elle a également engagé une démarche exemplaire d’allégement des emballages qui lui a valu le trophée « Écotop » par Éco-Emballages. Pour Thermocoax, l’inscription de la PME dans le développement durable est une condition sine qua non de sa pérennité. Spécialiste de la conception, du développement et de la fabrication d’applications basées sur la technologie du câble blindé à isolant minéral dans les secteurs du nucléaire, de l’aéronautique, de la pétrochimie, du médical…, les certifications ISO, gages d’une exigence de qualité, notamment environnementale, y sont légion: 9001, 14001, 17025, EN 9100, OHSAS 18001… L’implication dans le SD 21000 a permis de coordonner les actions réalisées jusqu’ici indépendamment les unes des autres.« Cette démarche est aujourd’hui inscrite dans la stratégie de l’entreprise et notre référentiel qui comprend 34 enjeux
est notre outil de management n° 1 », explique Patrice Guillon. L’entreprise poursuit sa collaboration avec un consultant extérieur, prévoit l’émission d’un rapport d’activité sur ses démarches autour du développement durable et poursuit les échanges au sein du « Cercle du développement durable bas-normand ». Dans un contexte réglementaire de plus en plus draconien, ces deux entreprises ne font qu’anticiper des contraintes futures.Une belle manière de garder la longueur d’avance qui les place leader dans leur secteur d’activité!
(1) L’AFNOR est chargée au plan national d’expérimenter ce guide et la DRIRE de Basse-Normandie a piloté une action collective de mise en œuvre de cet outil auprès de 10 PMI de notre région.En savoir plus sur le site www.basse-normandie.drire.gouv.fr (rubrique développement durable).
Pour en savoir plus : - Si vous souhaitez vous engager dans une démarche de développement durable, n’hésitez pas à contacter votre conseiller Bernard Sauvage qui répondra à toutes vos questions. Tél.: 02 33 64 68 06. E-mail:
[email protected] - L’Assemblée des Chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) a lancé une enquête pour mieux connaître et valoriser les pratiques de développement durable dans les PME. Les résultats seront présentés les 12 et 13 octobre prochains, à l’occasion des Rencontres nationales de l’environnement et du développement durable des CCI, à Valences (Drôme).
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Anticiper les contraintes futures
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La filière bois innove pour exister Exploitation forestière, scieries, travail du bois, ameublement, construction…, la filière bois recouvre de nombreuses activités. Dans un contexte morose qui a vu l’industrie du meuble s’effondrer et l’arrivée de la concurrence de pays émergents sur le marché, l’ouverture à l’international, l’innovation et le développement durable sont des valeurs sûres. Illustrations à travers quelques entreprises de notre bassin. 2013 et du Schéma régional d’aménagement et de développement du territoire (SRADT),l’Aifoban expose cinq des principaux enjeux qu’auront à relever les acteurs de cette vaste filière. Elle propose également des actions à mettre en place afin que ces entreprises puissent se développer ou tout simplement exister pour certaines qui,dans l’industrie du meuble,sont soumises à la concurrence des pays de l’Est.
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Premièrement, il s’agit grâce à une meilleure connaissance des propriétaires forestiers, de mobiliser la ressource de façon durable et optimale.L’enjeu est d’améliorer les rendements des forêts privées afin de répondre notamment aux besoins des entreprises locales.Pour Jacques de Maussion, directeur général des Bois de Tertu (lire l’encadré : « La référence mondiale de la sécurité routière » p. 11), l’exploitation de l’ensemble de la capacité forestière régionale lui permettrait probablement de trouver le Douglas,qu’il va chercher en Bourgogne,faute
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Optimiser la ressource!
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Avec un taux de boisement de 17 %, l’Orne est de loin le département le plus boisé de la région(1).Constituée à 80 % d’essences feuillues, le chêne est dominant, même si le hêtre et les résineux comme le pin ou le sapin sont fortement représentés. Pourtant, comme le relève Pierre Garnier,exploitant forestier et président de l’Association interprofessionnelle forêt bois de Basse-Normandie(2),« il est difficile de connaître précisément la ressource disponible dans notre région, ce qui explique une sous valorisation de nos forêts privées ».Sollicitée par les institutions politiques et institutionnelles, dans le cadre de l’élaboration du Contrat de Plan État-Région 2007-
d’un approvisionnement régional suffisant. Les entreprises de transformation devront également s’adapter et se moderniser pour conquérir de nouveaux marchés intérieurs et à l’international. La société Raison Bois et Débits est l’exemple type d’une entreprise qui
Investissements Scieur : un métier capitalistique ! (Raison Bois et Débits) La scierie Raison Bois et Débits fait figure d’emblème dans la région. Historiquement, d’abord, puisque l’activité existe depuis 1948. Technologiquement ensuite, car c’est la seule de la région à disposer de séchoirs. Comme l’explique Serge Raison, à la tête de l’entreprise depuis près de 30 ans, « notre métier de scieur évolue constamment et exige de nos entreprises familiales de lourds investissements pour continuer à exister. En effet, nos clients sont de plus en plus demandeurs de bois prêts à l’emploi, c’est-à-dire séché et trié. Or, le bois qui arrive dans nos scieries est vert et contient 75 % d’eau. Il doit donc être séché, impliquant d’importants stocks ». Afin de répondre dans un délai très court aux exigences de la clientèle et éviter ainsi les intermédiaires, la société, qui compte 20 salariés, a lancé depuis 4 ans, un très lourd programme d’investissements de 3,5 millions d’euros. Achats de nouvelles machines et d’un séchoir pour forte épaisseur de bois, extension et aménagement du site… L’entreprise a pris du volume et s’étend dorénavant sur 5 ha, auxquels il faut ajouter 3 ha de réserve foncière. Depuis 2000, l’entreprise a également dissocié la scierie de la merranderie, à travers la création de la société « Normandie Merrains ». Créée en 1996, cette société fabrique « artisanalement » des planches de bois de chêne qui serviront à la fabrication des fûts. Situées sur le même site, tout sépare néanmoins ces deux activités. Contrairement à la scierie qui réalise 66 % de son chiffre d’affaires à l’exportation (Angleterre, Portugal, Belgique, Hollande, Italie…) et exige d’importants investissements, la merranderie requiert un vrai savoir-faire et vend exclusivement en France, même si certains fûts partent chez les nouveaux viticulteurs australiens, américains, chiliens… Tous ces investissements doivent contribuer à ce que ces deux entreprises continuent à perpétrer le nom des Raison dans la filière bois régionale.
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triser l’ensemble des corps de métiers, le client se tournait finalement vers le pavillonneur traditionnel », se souvient Stéphane Boisbluche, charpentier-couvreur. Travailler ensemble n’est pas nouveau pour ces artisans déjà à l’origine d’une coopérative d’achats. « Concrètement, explique Dominique Jouin le second charpentier-couvreur de la coopérative, après une prise d’informations et de conseils auprès des arti-
sans, le couple choisit ses entreprises. Dès lors, la coopérative s’engage à ne rien sous-traiter, à assurer le suivi du chantier et à livrer la maison dans les délais ». Chaque artisan a d’ailleurs suivi une formation (stage MBOC) au concept des maisons à ossature bois. L’histoire, certes courte, leur donne déjà raison, puisque pas moins de 7 chantiers ont vu le jour depuis un an et les perspectives de développement s’annoncent prometteuses. Quand on sait que chez nos voisins allemands, les maisons en bois représentent 30 % du marché de la construction, contre seulement 5 à 8 % en France (et 13 % dans l’Orne), le potentiel est énorme. Mais, ces amoureux du travail bien fait, déjà fortement sollicités sur des projets de rénovation, n’ont pas la folie des grandeurs et préfèrent construire doucement mais sûrement l’avenir de MA2B.
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Nous sommes en mai 2005 quand, conscients de voir « s’échapper » une clientèle potentielle, une quinzaine d’artisans du bocage Domfrontais décident de se réunir sous la forme d’une coopérative, afin de proposer clé en mains des maisons à ossature bois. « Chacun d’entre nous était sollicité par des familles sensibles à la construction bois, mais comme nous ne pouvions individuellement maî-
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Développement durable Maisons en bois clés en main (MA2B)
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Le taux de boisement régional est de 11 % (source: Draf). (2) L’Aifoban représente les intérêts des professionnels de la filière,et mène des missions en faveur du développement de la filière: formations, promotion du bois, construction, communication, diffusion d’information aux professionnels… (3) Le 23 juin dernier, le gouvernement a annoncé l’attribution du label Pôle d’excellence rurale au projet de développement de la filière bois énergie, porté par le GIP Adeco Pays du Bocage. (4) Biomasse Normandie est une association régionale dont le double objectif est d’assurer la promotion du bois-énergie,ainsi que le traitement et la valorisation des déchets organiques (compostage,méthanisation…).
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investit continuellement afin de décrocher de nouveaux marchés (lire l’encadré ci-contre : « Scieurs: un métier capitalistique »). Concernant la filière bois énergie(3),l’Aifoban, en étroite collaboration avec l’association Biomasse Normandie(4), encourage les acteurs publics et privés à améliorer leur performance, car la croissance quasi exponentielle du tonnage de bois valorisé par Biocombustibles démontre le potentiel de cette filière (lire l’encadré: « Faire feu de tout bois », p. 11). L’Aifoban suggère également,dans un quatrième enjeu, de renforcer la qualification de la maind’œuvre à travers la promotion des métiers du bois,le développement de la formation interne et la formation des prescripteurs du bâtiment au matériau bois.Michel Goullier,directeur des établissements Mahérault, insiste sur la nécessité d’avoir une main-d’œuvre qualifiée et capable de s’adapter aux technologies nouvelles (lire l’encadré: « Silence, on tourne!», p. 10). Enfin, le rapport de l’Aifoban prône le développement de l’usage du bois dans la construction industrielle et résidentielle. La demande des particuliers est bien réelle.Le succès du dernier salon de l’habitat à Caen, en mars dernier ou la création de la coopérative MA2B (lire l’encadré ci-contre: « Maisons en bois clés en mains ») en témoignent. Quant au développement du bois dans les constructions industrielles,commerciales ou touristiques,notre territoire compte un parfait exemple avec le site de la Roche d’Oëtre, réalisé en Douglas. Sans être pessimistes,les responsables de l’Aifoban ont bien conscience que la filière bois est en pleine mutation.Sa restructuration conduira au regroupement de certaines entreprises et à la disparition d’autres. Quant aux plus performantes, elles ne devront leur salut qu’à l’innovation,un choix stratégique que semblent avoir adopté les entreprises présentées ci-après.
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Diversification Silence, on tourne! (Mahérault) Bientôt centenaire, l’entreprise familiale Mahérault n’a pourtant pas pris une ride. Il faut dire que cette société de tournage et usinage sur bois, qui emploie 85 salariés, a su réaliser les investissements matériels pour rester à la pointe de la technologie. Il est loin le temps où l’employé réalisait artisanalement ses pièces à la main. Sous-traitant dans l’ameublement et la literie, l’entreprise doit
néanmoins faire face au déclin de ce secteur, qui ne représente plus que 12 % de son chiffre d’affaires, contre encore 40 % il y a quelques années. Pour faire face à la concurrence asiatique et des Pays de l’Est, Michel Goullier, son directeur, mise sur l’innovation. « Nous devons nous ouvrir davantage à l’export qui représente aujourd’hui 6 % de notre chiffre d’affaires, être toujours plus réactifs pour répondre au plus vite à nos clients, élargir notre gamme de produits et aller plus loin dans la conception et les finitions ». L’entreprise, par l’intermédiaire de l’Aifoban, s’est d’ailleurs rapprochée de l’Institut supérieur de plasturgie (ISPA) pour travailler sur l’association du bois aux produits polymérisés, et travaille au mariage du bois avec le métal et l’alu. La formation du personnel aux nouvelles machines à commande numérique est également un enjeu que doit relever l’entreprise, car tout pied de table ou de lit, aussi basique soit-il, exige un niveau de technicité que seule une formation peut permettre d’acquérir!
Diversification Du lit au jardin! (Établissement Gilbert) Fondée en 1870, cette entreprise familiale de tournage et de travail mécanique du bois, est depuis 4 ans, aux mains de la cinquième génération. Spécialiste des pieds de lits et de tables, l’entreprise Gilbert emploie 15 salariés et fournit les plus grands litiers. Les différentes essences de bois utilisées (chêne, hêtre, pin et mélèze) permettent d’offrir des produits moyens et haut de gamme et ainsi de s’adapter à l’évolution de la demande de la clientèle. Tous les acteurs de la filière bois ont bien conscience que la chute vertigineuse du secteur de l’ameublement les oblige à innover pour survivre. C’est donc coiffée de sa double casquette de commerciale et de comptable, que Frédérique prospecte de nouveaux marchés à l’étranger, quand son frère Christophe s’occupe de la production. « Nous envisageons de travailler à l’export car l’ouverture à l’international est une condition de développement pour une petite entreprise traditionnelle comme la nôtre », explique Frédérique qui a déjà noué des contacts prometteurs. La seconde stratégie de l’entreprise a été de diversifier ses produits pour proposer depuis deux ans des articles de jardin, de terrasse ou de balcon: table de jardin, caillebotis, jardinière, bac pour plantations… Au vu de la réaction des clients rencontrés sur un salon professionnel régional, ces produits de grande qualité, réalisés en bois exotique ou cumaru(1), semblent avoir de l’avenir. (1)
Le cumaru est une essence du Brésil, extrêmement résistante.
Savoir-faire Un savant combiné de technologies (Lurem)
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Spécialisée dans la fabrication de machines à bois combinées, Lurem développe depuis 56 ans son savoir-faire au service des professionnels du travail du bois. Distribuée dans 800
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La machine à bois combinée permet la réalisation de 6 opérations: sciage, dégauchissage, rabotage, mortaisage, toupillage et tenonnage.
points de vente et par une centaine de distributeurs officiels, la production dépasse les 6 000 unités chaque année, pour un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. 20 % sont destinés à l’export, essentiellement en Europe, les pays de l’est et l’Algérie. « La force de l’entreprise, insiste Catherine Contant, assistante marketing, est notre savoir-faire, la qualité et les performances de nos machines, toutes certifiées CE ». Malgré ce gage de sérieux, l’entreprise doit faire face à la concurrence sauvage qui plagie grossièrement ces machines, avec tous les risques que l’on imagine avec ce type d’outils, particulièrement tranchants. Pour conserver la position de leader sur le marché européen, l’entreprise mise sur la recherche et développement
et améliore continuellement les qualités de ses produits : ergonomie, sécurité, simplicité d’usage, coût… Lurem vient également de lancer un nouveau produit: le Flip, qui est un plan de travail multifonctions avec chariot à billes, sur lequel l’utilisateur adapte un outil électroportatif. Enfin, l’entreprise souhaite développer l’activité de sa fonderie de pièces aluminium. Avec un potentiel de 400 tonnes par an, celle-ci couvre les besoins propres de Lurem, mais elle peut assurer des fabrications de soustraitance. Avis aux intéressés! Installé en 2003, l’atelier de peinture poudre « zéro rejet » permet de peindre, en petite et moyenne série, des pièces de tôle, de fonte ou d’alu.
Innovation La référence mondiale de la sécurité routière (Bois de Tertu)
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Créée en 1986, la société des Bois de Tertu s’est tout d’abord fait connaître dans la fabrication de clôtures en bois fraisé, destinées aux haras et centres équestres. Mais, dès 1992, l’entreprise prend un virage complet en s’attaquant à la sécurité routière. Grâce à la mise au point de la première glissière de sécurité mixte bois-métal, agréée par le ministère de l’Équipement et des Transports, l’entreprise se fait une notoriété à travers le monde. Chili, Norvège, Espagne, Australie, Nouvelle-Zélande, Allemagne, Autriche… sont déjà conquis par ce produit, breveté et agréé dans chacun de ces pays. En octobre prochain, l’entreprise ouvre un bureau à Shanghai et ne compte pas s’arrêter en si bonne route, puisque son PDG Gwénaëlle de Maussion table sur une croissance forte de l’export qui devrait atteindre 60 % du chiffre d’affaires d’ici à cinq ans. L’Inde, la Chine et les États-Unis sont les prochaines cibles. Très impliqués dans la réussite de cette entreprise familiale, les 36 salariés n’hésitent pas à proposer régulièrement des améliorations aux produits. Car si la glissière de sécurité représente 70 % du chiffre d’affaires, les Bois de Tertu innove également dans les murs antibruit, les passerelles pour piétons et véhicules légers, les clôtures et l’aménagement des parkings et voies vertes. On l’aura bien compris, cette entreprise, dont le chiffre d’affaires croit de 10 à 15 % chaque année, ne vit que par l’innovation. La recherche et développement mobilise d’ailleurs 6 personnes à plein-temps. Et pour garder cette longueur d’avance technologique sur d’éventuels concurrents, l’entreprise anticipe la réglementation dans les procédés de traitement du bois et propose également une gamme de produits en Douglas non traité.
Développement durable Faire feu de tout bois (Biocombustibles)
à la fin de l’année, soit 20 fois plus qu’il y a cinq ans. Non seulement, l’équilibre financier est réalisé, mais la société a créé des emplois et compte aujourd’hui 6 salariés, dont un ingénieur environnement et deux logisticiens qui gèrent la dizaine de plateformes de stockage. « Aujourd’hui, notre défi est d’approvisionner les particuliers, de plus en plus sensibles aux énergies renouvelables en raison du coût élevé des énergies fossiles », explique le directeur Jean-Jacques Ribot. Là encore, la société n’a pas hésité à investir. Un camion pneumatique de 120000 euros, de technologie suisse, va sillonner les routes normandes pour livrer, dans des conditions optimales, les granulés mais aussi les plaquettes destinées aux chaudières. Enfin, le dernier projet en date est la valorisation des rémanents de l’exploitation forestière en plaquettes forestières aptes à une utilisation énergétique. Autant de projets qui laissent entrevoir un potentiel de développement à très court terme.
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Sous l’égide de Biomasse Normandie, Biocombustibles SA a été créé en 1996 afin de garantir l’approvisionnement régional des chaufferies collectives au bois, mises en place dans le cadre du « Plan Bois-énergie et développement local » de la Région et l’Ademe. Après des débuts difficiles, la société connaît depuis cinq ans un développement fulgurant. La fermeture du principal fabricant de panneaux bois (Isoroy à Saint Pierre sur Dives), la persévérance des associés(1) et l’implication des élus ont conduit la société à élargir ses activités vers l’industrie du panneau, l’industrie de la pâte à papier, l’agriculture et l’agronomie. Tous connexes confondus, le bois valorisé devrait atteindre les 200000 tonnes d’ici
Le capital de la SA est détenu à 49 % par la quarantaine de scieries et exploitants forestiers. Les autres associés sont ONYX, la société SEA, la Société normande de nettoiement, l’association Rivières et Bocages et le directeur.
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Distillerie Claque Pépin L’art d’assembler les breuvages normands !
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La cave comprend 7 cuves, d’une capacité de 5 000 à 20 000 litres chacune. C’est ici que se fait l’assemblage.
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L’assemblage réalisé, le mariage prend toute sa saveur au fil du temps, dans les fûts en chêne. Compter entre 6 mois et 1 an pour les plus vieux calvados, avant d’obtenir le breuvage recherché!
Les 10 ha de terres laissent libre court aux six poneys de la famille. Prochainement, 1 ha doit être planté de pommiers.
L’ancienne ferme du Château de Sérans, près d’Écouché, a commencé une nouvelle vie depuis deux ans. Grâce à l’énergie d’un jeune couple d’ingénieurs agricoles, les superbes bâtisses du XVIIe siècle ont retrouvé une fonction économique. Après une longue expérience de responsable de production dans des cidreries du Calvados et de la Manche,puis de directeur de production sur Paris,Benoît Louvet, a fait le pari à 39 ans de créer son propre négoce d’eau-de-vie. Le choix des lieux s’est vite imposé à cet enfant du pays qui a grandi non loin de cette ferme exploitée jusqu’au début des années 90 par ses parents.La démolition de l’ancienne porcherie et de la stabulation a été la priorité du couple qui souhaitait redonner au lieu son caractère originel. Sandrine sa femme, parisienne d’origine, est enseignante au collège de Giel.Elle dit être littéralement tombée sous le charme du site,qui offre la possibilité à leurs trois filles de s’adonner à leur passion l’équitation. « L’activité est simple, explique Benoît. J’achète dans les fermes l’eau-de-vie en vrac,puis je réalise des assemblages à façon,que je revends ensuite à des négociants, qui fourniront les grandes maisons d’alcool ». La modestie de Benoît et le côté artisanal de
l’activité n’enlèvent rien au savoir-faire qu’exige l’exercice. Sillonnant les fermes de la Manche, du Domfrontais et du Pays d’Auge, Benoît collecte les différents calvados auprès des agriculteurs détenteurs d’un compte d’entrepôt d’eau-de-vie(1).De retour dans sa ferme, il commence alors son travail de « chimiste ». Armé d’un nez et d’un palet finement aiguisés,et assisté par quelques analyses,il opère alors ses choix pour trouver les justes dosages,jouant subtilement avec les variétés de fruits et l’âge des crus.Cette opération appelée « assemblage » est réalisée dans des cuves. « Il faut savoir que le calvados du Pays d’Auge est plus doux que celui du Domfrontais plus corsé.Ma tâche consiste donc à trouver l’alliance parfaite qui réponde aux attentes des grandes maisons d’alcool,elles-mêmes tributaires des goûts des consommateurs », commente Benoît, tout en souriant devant l’attitude d’Iris la ponette qui manifeste son impatience à aller brouter l’herbe grasse du pré.La seconde étape consiste à transvaser le précieux breuvage dans des fûts en chêne pour que s’opère le « mariage », qui prendra pour certains mélanges jusqu’à un an. Cette année, Benoît va planter un hectare de pommiers afin d’assouvir sa passion pour le
Les bâtiments, dont les parties les plus anciennes datent du XVIIe siècle, sont réalisés en pierres calcaires de Caen.
cidre. Il espère commercialiser d’ici quelques années à l’export sa production en bouteilles et ajouter ainsi une petite activité complémentaire. D’ici là, ce jeune entrepreneur souhaite augmenter ses volumes, actuellement une centaine d’hectolitres par an, pour être présent sur les marchés étrangers via des agents commerciaux. (1)
Selon Benoît, la Normandie (essentiellement la Basse) compterait encore 300 détenteurs d’un compte d’entrepôt d’eau-de-vie. Contact : > Distillerie Claque Pépin, Benoît Louvet, 61150 Sérans. Tél.: 02 33 66 00 55 ou 06 76 72 45 70. E-mail:
[email protected]
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France Élévateurs La vie de plain-pied! les chaises monte escaliers. « Les appareils verticaux représentent les deux tiers de nos ventes, souligne François Lautour. Il faut dire que le marché du monte escalier, particulièrement concurrentiel, compte de nombreux distributeurs en France ».Toute la force de l’entreprise est d’avoir su développer pour les particuliers un élévateur adaptable aussi bien en appartement qu’en maison individuelle. Le concept et le produit fini ressemblent trait pour trait à l’ascenseur, avec la possibilité d’être intégré dans la cage d’escalier pour une installation esthétique et un gain de place. Implantée dans la zone industrielle de Dom-
Alain Friloux et François Lautour devant leur produit phare: la chaise monte-escaliers. Celle-ci s’adapte à la forme de tous les escaliers et est conçue pour une charge de 115 kg.
front,France Élévateurs qui compte 20 salariés sous-traite la fabrication aux entreprises locales de chaudronnerie et de mécanique.L’équipe procède ensuite à l’assemblage et au conditionnement de l’appareil qui est ensuite livré et monté au domicile du client. Pour se faire connaître, l’entreprise communique dans les magazines et revues destinés aux retraités, dispose d’un site Internet et est référencée dans une douzaine de sociétés qui commercialisent ses produits. Mais,l’année 2006 marque un grand tournant pour ces deux dirigeants qui ont décidé, après 20 ans aux commandes,de vendre l’entreprise à Etna-Fapel Groupe.Cette union avec ce spécialiste de l’accessibilité des bâtiments publics (mairies,maisons de retraite…) et privés (industrie, cafés, hôtels, restaurants…) ouverts au public,place la Holding dans une position leader sur le marché de l’accessibilité. Quand on connaît les difficultés croissantes liées au handicap et au vieillissement de la population,tout porte à croire que ce « mariage » a de beaux jours devant lui. Contact :
Les chaises monte-escaliers sont proposées dans 5 coloris.
L’assemblage des différentes pièces fabriquées par les sous-traitants locaux est réalisé dans l’atelier de 1 600 m2 de l’entreprise.
> France Élévateurs, ZA du Gué-Thibout, BP 63, 61700 Domfront. Tél.: 02 33 30 75 70. Fax: 02 33 30 75 76. Site web: www.france-elevateurs.com E-mail:
[email protected]
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Nous sommes en 1987 quand deux amis,François Lautour et Alain Friloux,incertains sur leur avenir de salariés,anticipent un départ « forcé » pour se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise. Spécialistes en mécanique générale, ils décident de mettre leurs compétences au service des personnes à mobilité réduite. « Nous avions un ami handicapé pour qui l’accès au 1er niveau de son habitation posait un véritable problème », se souvient François Lautour.Après plusieurs mois de recherche et d’essais, le prototype - un élévateur vertical - donne entière satisfaction à l’intéressé. Depuis, l’entreprise Domfrontaise, qui est devenue le numéro 1 français des élévateurs et chaises monte escaliers pour particuliers, propose sur l’ensemble du territoire national 750 produits chaque année, répartis entre les appareils verticaux et
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à savoir AIDES / FINANCEMENT
Le Fonds régional d’aide à l’exportation (FRAEX)
Financé par l’État et la Région, le Fonds régional d’aide à l’exportation (FRAEX) vise, sous forme de subvention, à aider les entreprises régionales à accroître leurs exportations. Refondu depuis le 1er juillet, en voici les grandes lignes.
Objectif : Suite à l’adoption du Schéma régional de développement économique (SRDE), visant à dynamiser l’ouverture à l’international de la Basse-Normandie, la Région a fixé deux objectifs d’ici à 5 ans : la détection de 500 nouvelles entreprises exportatrices ainsi qu’une augmentation de 20 % du volume régional exporté. L’objectif de la subvention FRAEX, financée par l’État et la Région, est de soutenir l’effort des entreprises artisanales ou industrielles, confirmées ou non confirmées à l’export, qui cherchent à exporter ou développer leurs produits à l’étranger.
AIDES / FINANCEMENT
Pour en savoir plus :
Entreprises éligibles : Les PME au sens communautaire, à savoir toute entreprise qui occupe moins de 250 personnes, dont le chiffre d’affaires n’excède pas 50 millions d’euros ou dont le total du bilan annuel ne dépasse pas 43 millions d’euros. Sont concernées : - les primo-exportateurs: le chiffre d’affaires export est inférieur à 10 % du CA, - les exportateurs confirmés: le chiffre d’affaires export est supérieur à 10 % du CA. Les exportateurs confirmés ne sont plus aidés sur l’Union européenne. L’aide est bonifiée si les entreprises appartiennent aux filières régionales prioritaires (agroalimentaire, automobile, électronique, nautisme, matériaux/plasturgie, recyclage/environnement, maîtrise des process industriels, pôles de compétitivité régionaux ou inter-régionaux), si elles vont sur un pays cible (Etats-Unis, Japon, Inde, Chine et Russie) et si l’entreprise développe un produit novateur.
OSEO anvar : OSEO anvar est une société anonyme, dotée d’une mission de service public. Elle soutient l’innovation et le transfert de technologie auprès des PME (- de 2 000 salariés), des créateurs d’entreprises, des laboratoires de recherche et des porteurs de projets. Elle intervient, depuis l’idée jusqu’à la préparation du lancement commercial, dans les phases les plus risquées de l’innovation, à savoir le financement de la recherche-développement et ce, quels que soient le projet et l’activité.
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Les aides : - Les opérations de prospection : mission, participation à des foires/salons, promotion commerciale… L’aide correspond à 50 % du coût hors taxe pour les primoexportateurs et 25 % pour les exportateurs confirmés. - Le recours à un conseil : diagnostic export, développement de la fonction export, mises sur le marché… L’aide correspond à 50 % dans la limite de 30 000 euros. - Le recrutement : cadre export, chargé de mission export, stagiaires ou étudiants pour des missions amont à la distribution. L’aide est de 25 % maximum pour un chargé de mission ou stagiaire, et 50 % au maximum pour un cadre export.
OSEO Les aides à l’innovation
Né du rapprochement en 2005 de l’Agence nationale de valorisation de la recherche (anvar) et de la Banque de développement des PME (bdpme), l’OSEO apporte des conseils et des financements (subventions, avances, prêts, garanties) aux entreprises qui souhaitent mettre au point un nouveau produit, procédé ou service.
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> Pour en savoir plus sur le montant des aides, n’hésitez pas à prendre contact avec votre conseiller Gérard Blondel qui vous aidera également à monter votre dossier de demande FRAEX. Tél. : 02 33 64 68 01. E-mail :
[email protected]
Les services proposés : L’OSEO anvar apporte des services d’ingénierie et d’accompagnement personnalisés (forces et faiblesses du projet, structuration de la démarche, recherche de partenaires et d’appuis complémentaires, promotion de l’innovation), un soutien financier afin de créer un effet de levier auprès des banques ainsi que des actions sur mesure (transfert de technologie, recrutement de compétences, aide au montage de partenariat technologique transnational…).
Les critères d’éligibilité : Pour prétendre à un soutien, le projet doit avoir une composante technologique et présenter des perspectives concrètes de commercialisation en France ou à l’international. OSEO bdpme : OSEO bdpme, établissement financier, facilite l’accès des PME au crédit bancaire. Il permet de partager le risque de financement des PME avec les banquiers en garantissant partiellement le remboursement du financement ou en cofinançant. Les services proposés : Ses interventions couvrent trois types de besoins des PME: les financements spécifiques et le cofinancement (prêt, crédit-bail, location financière), le financement du court terme (crédit d’impôt recherche, crédit de trésorerie…) et la garantie (fonds de garantie). OSEO bdpme soutient les PME à l’export. En partenariat avec la banque, elle partage le risque lié au développement international, en garantissant la part imma-
Pour en savoir plus : > OSEO bdpme : ZAC Citis, 8 avenue de Dubna, 14200 Hérouville-Saint-Clair. Tél. : 02 31 46 76 76. E-mail :
[email protected] > OSEO anvar : avenue de Tsukuba, Citis, 14209 Hérouville-Saint-Clair CEDEX. Tél. : 02 31 95 20 09. E-mail :
[email protected] Consultez le site web http://www.oseo.fr
térielle des investissements (dépenses liées aux études de marché, recrutements…).
Exemple : le « Contrat de développement innovation » Votre PME souhaite lancer un nouveau produit, un nouveau process. Vous recherchez à financer la recherche-développement. Si votre projet répond aux critères d’innovation d’OSEO anvar, vous pourrez bénéficier d’une avance sur 5 ans avec 2 ans de différé, remboursable en cas de succès. En complément, OSEO bdpme peut intervenir pour le financement des dépenses immatérielles : dépenses de communication, frais de recrutement, mise au point de prototypes… En complément d’un prêt bancaire classique, OSEO bdpme accorde un prêt sur six ans avec un mode de remboursement adapté.
Inaugurée officiellement le 31 mai dernier, l’épicerie reprise par Virginie Pierson a su séduire la clientèle fidèle malgré les nombreux changements opérés dans le magasin. Il faut reconnaître que la nouvelle gérante et son conjoint ne ménagent pas leurs efforts.
Le 31 mai,Virginie et Michel ont inauguré leur nouvelle enseigne en présence du maire Jean-Luc Bélot, Marc Esnault, Michel Louvel et de nombreux commerçants et artisans de la commune.
Titulaire d’un BTS action commerciale, Virginie Pierson,22 ans,a toujours été attirée par le commerce de proximité où elle a multiplié les expériences professionnelles. À 18 ans d’ailleurs, alors que rien ne la prédestine à reprendre un commerce, elle suit assidûment notre stage « Entreprendre en France », en osant à peine espérer être un jour à la tête de sa propre affaire. Pourtant, depuis le 17 janvier dernier, elle et son compagnon Michel Poret,ont repris
store et d’un meuble pour les fruits et légumes. « Notre force réside dans la qualité et la diversité de nos produits, dans la multitude des prestations proposées telles que la livraison à domicile, le dépôt de gaz, la boucherie-charcuterie, le point presse, le point Poste ou encore le Point Vert du Crédit Agricole, explique Virginie qui ajoute : Nous sommes également ouverts tous les jours sauf le lundi, de 7h30 à 20h00. Cette amplitude des horaires d’ouverture, permet d’être au plus près des attentes de la population ».
14000 euros à taux zéro! Concernant le montage financier de la reprise,Virginie reconnaît avoir bénéficié de gros coups de pouces financiers.Tout d’abord, dans le cadre du dispositif national Eden, elle a obtenu un prêt de 4000 euros à taux zéro et une exonération des charges sociales sur 12 mois. Grâce à
Le conseil de Michel Louvel, conseiller au commerce « la force de la franchise »: Le secteur de la franchise ne s’est jamais aussi bien porté en France. Pour le commerce de proximité en milieu rural, choisir d’adhérer à une enseigne nationale (Vival, CocciMarket, Huit à Huit, Proxi…), c’est: - Bénéficier de conseils en matière de gestion (marges, achats, chiffre d’affaires) et d’un suivi de l’enseigne, - S’assurer d’un assortiment le plus adapté à la demande de la clientèle, - Gérer au mieux ses stocks. Attention néanmoins à bien analyser l’offre de la franchise!
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l’épicerie du bourg de Saint-Bômer les Forges,commune rurale de 878 habitants. Très vite, le couple souhaite se démarquer de son prédécesseur, tout en évitant de déstabiliser les fidèles clients qui ont leurs habitudes et leurs repères.Après comparaison des prestations proposées par les différentes enseignes,ils optent finalement pour la marque Vival du groupe Casino, le 1er réseau de franchise des bourgs et villages de France.Une première dans le département qui a décidé l’enseigne à investir 9000 euros pour décorer le magasin, réaliser la signalétique routière et équiper le magasin d’un
la Convention signée entre le Crédit Agricole Normand et notre Chambre, en faveur de la création et de la transmission d’entreprise,Virginie a également profité d’un prêt à taux zéro de 10000 euros,remboursable sur 5 ans.Enfin,sa famille a complété son apport personnel.Toutes ces aides, renforcées par un bilan comptable positif de l’épicerie,ont rapidement convaincu le banquier de suivre le projet de cette jeune Ornaise. Après six mois d’exercice,Virginie prend beaucoup de plaisir dans ses nouvelles fonctions très diversifiées,même si la charge de travail est énorme. Quant à Michel qui a pris le statut de conjoint collaborateur, il espère se dégager un revenu d’ici la fin de l’année.
Entreprendre ensemble - N° 4 - Juillet/Août 2006
La première enseigne Vival de l’Orne
ils témoignent de leur installation
Virginie Pierson (Saint-Bômer-les-Forges)
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clin d’œil Campus industriel Caligny à l’heure japonaise
Le cabinet d’architecture Iida Archiship Studio a été retenu pour imaginer le Campus industriel à Caligny. Un projet au design futuriste qui fait la part belle à la lumière ! Pour dessiner la future usine, le centre de recherche et développement, le restaurant interentreprises et imaginer l’aménagement des 61 ha de la zone d’activités de Caligny,c’est le cabinet d’architectes Japonais Iida Archiship Studio, basé à proximité de Tokyo, qui a été retenu. Fort d’une expérience de vingt ans, récompensé à plusieurs reprises par la presse et le Gouvernement japonais, Iida Yoshihiko a pour défi d’articuler prouesse technologique et respect de l’environnement. Comme le souligne Stéphane François, architecte DPLG, installé à Tokyo depuis cinq ans et responsable de la communication entre les différents intervenants, « la visite du site a été pour les Japonais une révélation. Habitués à travailler dans l’exiguïté, en rationalisant au mieux le peu d’espace dont ils disposent, ils ont tout de suite percuté sur Stéphane François, originaire de Caen, la richesse environnementale et visuelle des lieux qu’ils ont intégrée comme un élément clé du projet ».Avec les 7 à 8 heures de décalage horaire, les équipes travaillent sur le projet 20 h sur 24, une bonne raison d’être zen quant au respect des vit depuis 5 ans au Japon. Il collabore avec le cabinet d’architecture délais. d’Iida Yoshihiko depuis un an.
Mais plutôt qu’un long discours, place aux images!
La copie rendue par les Japonais vise l’harmonie entre un ensemble de bâtiments aux vocations diverses et un site qui a déjà une architecture en soi.
Université de Nagoya, Laboratoire de Sciences, Pref. de Aichi, surface: 7117 m2, 2004. (Lauréat du concours d’appel d’offres publics, Ministère de l’Éducation, récompense architecturale de la région de Chube (centre du Japon, 2004)
Entreprendre ensemble - N° 4 - Juillet/Août 2006
Usine, centre de raffinement pétrolier, université, maison particulière... les réalisations d’Iida Yoshihiko sont multiformes, avec néanmoins toujours ce même souci de privilégier la lumière naturelle.
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Siège du groupoe Nitsu, , Kiyosato, Pref. de Nagano, surface: 192 m2, 1996
Community Center, Ichizawa, à Yokohama
Club Forestier à Kawakami, Pref. de Nagano, surface: 989 m2, 1997. (Grand Prix de l’Académie d’Architecture du Japon 1997)