UNE HISTOIRE D’AVENIR
Sommaire PARTIE 1 - LES ÉLECTROTECHNOLOGIES : UNE HISTOIRE D’AVENIR
Pages 5 - 11
Éditorial du Président Introduction par les Vice-présidents de la Fédération L’industrie, avenir de notre civilisation - par Pierre Gattaz PARTIE 2 - 40 ANS DE LA FIEEC : LA SYNERGIE EN ACTION
Pages 12 - 51
Le Tournant de 1975 1975 - 2015 : Le déploiement de l’action fédérale PARTIE 3 - UNE HISTOIRE PLUS QUE CENTENAIRE
Pages 52 - 69
Les Présidents de la profession 1879 - 1975 : Rétrospective historique PARTIE 4 - UNE ORGANISATION POUR ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR Pages 70 - 81 Synoptique de la filière Présentation des partenaires PARTIE 5 : L’ESPACE HAMELIN : UN LIEU DE VIE COLLECTIF
Pages 82 - 93
Un regroupement géographique progressif Des services sur mesure pour la profession
PARTIE 6 - LES INDUSTRIES ÉLECTROTECHNOLOGIQUES, AUJOURD’HUI ET DEMAIN Chiffres clés et syndicats Rapport stratégique, en route vers l’industrie du futur ...
Page 94 - 107
LES ÉLECTROTECHNOLOGIES UNE HISTOIRE D’AVENIR
Il y a deux façons de lire l’histoire, notre histoire. Celle consistant à retracer les grandes étapes de notre vie syndicale et prendre la mesure des réalisations passées, de la richesse de l’héritage ainsi légué et de marquer le temps pour laisser un témoignage non apocryphe à nos successeurs. Mais il y a aussi celle visant à analyser et projeter cette histoire dans notre avenir collectif, bien comprendre afin de capitaliser sur le passé pour bâtir une aventure sans cesse renouvelée, être plus forts et visionnaires dans un monde dont le mouvement s’accélère. Et si ces deux voies se complètent utilement, c’est bien la seconde qui a guidé la rédaction du présent ouvrage de référence sur les électrotechnologies, tant le rôle des industries électriques, électroniques et de communication est central dans nos sociétés modernes. Notre réflexion commence par un anniversaire : le 1er juillet 1975, les organisations professionnelles représentant les industries électriques et électroniques décident de fusionner pour renforcer leurs actions au service des entreprises de la profession. L’industrie électrique, d’un côté, est déjà centenaire et auréolée des progrès considérables que son essor avait produit sur la civilisation tout au long du XXème siècle. L’industrie électronique, de l’autre, est un peu plus jeune, mais également en plein essor et déjà fière de grandes réalisations économiques et sociétales. Cette alliance inédite des courants forts et des courants faibles vient dès lors sanctuariser la naissance d’un secteur industriel de premier plan pour notre pays. Elle marque le début d’une aventure professionnelle, dont les organisations attendent de fortes synergies et retombées bénéfiques en termes de fonctionnement et d’efficacité dans l’action collective. Quarante ans plus tard, ce qui frappe d’emblée l’observateur, c’est l’incroyable modernité de ce mouvement et son caractère visionnaire. A l’heure où de nouvelles technologies disruptives bouleversent les paradigmes de notre société, les enseignements de ce passé d’innovation et de complémentarité technologique apparaissent particulièrement éclairants. Cette démarche fut exemplaire à plus d’un titre. Elle renforce tout d’abord une conviction forte : celle de l’utilité et de la force de l’action collective pour exploiter au mieux les synergies entre des secteurs industriels très complémentaires.
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Éditorial du Président L’organisation professionnelle devient le vecteur de cette synergie, son berceau et son ferment naturel. Celle-ci permet à l’ensemble d’une profession de parler d’une voix unifiée, de mieux anticiper les évolutions majeures de la société pour apporter des réponses pertinentes aux entreprises, aux pouvoirs publics et plus généralement à nos concitoyens. Elle vient ce faisant mettre en lumière la prise de conscience de l’interpénétration profonde entre nos industries et la société dans son ensemble. Depuis plus d’un siècle en effet, les électrotechnologies riment avec le progrès civilisationnel. Tous les besoins fondamentaux de notre société ont bénéficié des avancées permises par l’électrification ou plus récemment par le déploiement des infrastructures numériques pour notre pays. Ces effets positifs en termes de santé, de sécurité, d’amélioration de la qualité de vie sous tous ses aspects ou de création de richesses et de bien-être, sont aujourd’hui possibles grâce à l’intégration massive des technologies de l’électronique, de l’électricité et du numérique : l’industrie du futur, le développement des objets connectés, les nouvelles formes de mobilité ou l’intégration des technologies dans le bâtiment… sont autant d’exemples qui révèlent que notre profession est non seulement au cœur mais aussi à la source de l’évolution technologique ! Cette position centrale nous confère un rôle sociétal majeur et une responsabilité de poids qui nous incline à poursuivre plus fortement nos actions, innover sans cesse pour demeurer un moteur de progrès pour l’ensemble de la société. Notre profession, guidée par cette conscience des enjeux, est fière de son histoire et résolument ancrée dans l’avenir. Au nom de tous les acteurs de nos industries, saluons les réalisations passées et projetons nous ensemble dans ce futur enthousiasmant et plein de promesses. Les entreprises, les syndicats professionnels et votre Fédération entendent donc bien amplifier cette force de propositions qui caractérise notre profession pour relever ensemble les nombreux défis du XXIème siècle qui nous font face. Cet ouvrage est le vôtre et je vous en souhaite une bonne lecture. Gilles SCHNEPP Président de la FIEEC PDG de LEGRAND 7
LA RICHESSE DE NOS ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES ... Animées de longue date par une profonde volonté d’action collective, nos industries partagent une valeur forte : celle de la nécessaire mise en perspective des différentes actions sectorielles pour renforcer notre mission de représentation institutionnelle au bénéfice d’une profession de premier plan pour notre pays. Cette spécificité d’actions vient avant tout des entreprises de la profession, regroupées autour de syndicats professionnels représentés par notre Fédération. Cette diversité d’acteurs représente notre plus grande richesse collective, dont la bonne complémentarité génère des opportunités fortes pour tous et pour chacun. La famille des industries électrotechnologiques que nous représentons a en effet su s’étoffer et s’adapter au gré des naissances d’organisations nouvelles, de regroupements de syndicats, de dissensions parfois mais aussi de retrouvailles Gérard SALOMMEZ avec des cousins pas si lointains. Ce mouvement de consolidation va d’ailleurs se poursuivre et, quelle que soit sa place dans notre grande famille, chaque adhérent mesure la force de l’action collective et son apport pertinent aux enjeux de la profession dans son ensemble. Cette approche permet au demeurant de capitaliser, dans le cadre de filières structurées autour des acteurs leaders de notre chaine de valeur, sur les grandes actions menées par nos syndicats professionnels. De cette organisation, dont la maturité rime avec l’adaptation permanente, découlent des synergies qui constituent autant de piliers sur lesquels s’appuient aujourd’hui nos actions syndicales et fédérales. Luc REMONT La gouvernance de notre profession reflète aujourd’hui cette diversité. Les vice-présidences statutaires, liées à l’industrie électrique et électronique, se sont ainsi progressivement étoffées pour intégrer la spécificité des biens de consommation, les questions financières, la dimension numérique, mais aussi muscler la nécessaire approche européenne ou liée à l’innovation, dont notre profession est un fer de lance industriel.
Cette dynamique repose avant tout sur la notion de mutualisation. Cette dernière, au-delà d’effets d’échelle évidents, met en lumière la mise en commun de nos différents métiers pour mieux aborder les nombreux marchés d’avenir et le renforcement de notre compétitivité. Car c’est bien en ce sens qu’il est possible d’amplifier notre valeur ajoutée collective pour parler d’une voix forte sur des priorités partagées ; c’est ainsi que peuvent se dégager les consensus les plus larges possibles sur les thèmes structurants pour la profession dans son ensemble.
Laurent TARDIF
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La FIEEC s’inscrit dans son rôle d’instance de coordination et de fédération d’intérêts, pour anticiper, projeter et accompagner utilement les profondes mutations à l’œuvre aujourd’hui.
Introduction par les Vice-présidents de la Fédération ... AU SERVICE DE LA SOCIÉTÉ. Notre société doit en effet faire face à de profonds enjeux qui concernent très directement nos industries. Face à la numérisation croissante de la société, les demandes sociétales de sécurité et de renforcement des libertés individuelles peuvent sembler contradictoires. Notre Fédération œuvre pour mettre en place des solutions qui allient la protection des biens et des personnes en garantissant la confiance des moyens engagés. L’électrification du pays a vu l’essor de modèles économiques d’excellence et le déploiement du très haut débit sur le territoire répond aux mêmes exigences d’une société plus « smart » qui suscite des potentialités économiques formidables. Les enjeux des smart grids, des nouvelles formes de mobilité, le bâtiment et l’efficacité énergétique, les objets connectés ou la sécurité - numérique en particulier viennent en ce sens pointer du doigt les défis de la transition énergétique, de l’allongement de l’espérance de vie, de l’urbanisation croissante, de moyens de production modernes, de la santé de nos concitoyens ou encore de la recherche légitime du mieux vivre chez soi. Jean-Pierre QUEMARD
Patrick BERTRAND Ces défis sont les nôtres. Ils nous imposent de relever ensemble de nouveaux challenges, en termes de formation, d’attractivité des métiers, de simplification réglementaire, de normalisation ou encore d’innovation.
Mais ces défis sont aussi à relever avec les partenaires de nos industries pour être encore plus forts et consolider notre force de propositions. Au niveau européen tout d’abord avec une Europe qui s’est imposée comme la plus importante source Joseph PUZO réglementaire, mais aussi sur le plan national avec nos partenaires clefs, professionnels ou institutionnels. Cette étroite collaboration est indéniablement une condition pour le déploiement efficace de nos travaux et priorités. La volonté commune de nos pères fondateurs visait à dessiner ensemble les contours d’une profession visionnaire, innovante, engagée et responsable. C’est un enseignement majeur et d’actualité autour de cette pierre angulaire que constitue désormais la responsabilité sociétale des entreprises. Ce message est notre plus bel héritage pour écrire ensemble l’avenir passionnant de notre histoire.
Gérard MATHERON
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La FIEEC fête ses 40 ans. 40 ans au service de l’industrie, c’est être 40 ans au service du progrès, 40 ans au service de l’excellence française, 40 ans au service de « la France qui gagne », 40 ans au service de l’humanité. L’industrie, c’est le réel augmenté par l’homme. L’industrie a créé le monde « moderne », a façonné et continue de façonner la vie humaine, améliorant les conditions de vie, révolutionnant le rapport de l’homme à son environnement, au temps, à l’espace, modifiant son regard. L’industrie est de tous les combats qui n’ont qu’un objectif : faire du bien-être de l’humanité la norme. Au-delà, l’industrie a révolutionné le monde de l’art, imposé un nouveau mode d’inspiration esthétique, un nouvel urbanisme. Éternellement moderne parce qu’en devenir perpétuel, l’industrie accomplit aujourd’hui, avec le numérique, une nouvelle révolution et ce n’est pas un hasard si la FIEEC fête aujourd’hui ses 40 ans – l’âge de la maturité - au moment où cette révolution, à laquelle elle contribue activement avec ses entreprises de pointe, se diffuse à grande vitesse, modifiant en profondeur notre vie quotidienne et bouleversant la vie des entreprises. Avec le numérique - un des relais de croissance que nous avons identifié dans notre projet « France 2020 faire gagner la France » - ce sont de nouveaux modes de production, de distribution, de nouveaux business models. Le numérique bouscule aussi les cadres de pensée en redessinant le périmètre des compétences, des responsabilités, créant de nouveaux métiers, instaurant de nouvelles formes de relations professionnelles. La 4ème grande révolution technologique rebat aujourd’hui les cartes du pouvoir et de la richesse. Grâce au talent de ses ingénieurs, l’industrie s’est toujours renouvelée. Et l’avenir aujourd’hui, c’est le numérique. Le numérique, c’est un réservoir de conquêtes de marchés. Et c’est une filière d’excellence française. Avec ses techniciens et ses ingénieurs aux compétences reconnues dans le monde entier, la France a tous les atouts pour tirer profit de ce virage technologique mondial. Nous avons une vraie culture du numérique en France associée à une créativité et une inventivité, la fameuse « French touch » si appréciée. Je l’ai vérifié cette année encore au CES de Las Vegas où sur les deux cents entreprises présentes figuraient en bonne place 40 start-up françaises. Parmi les 10 prix attribués 4 l’ont été à des sociétés françaises. Le numérique est un facteur d’innovation, de performance et de compétitivité. Si les grandes entreprises ont déjà pris ce virage, les petites et moyennes entreprises restent attentistes : le digital n’est une priorité que pour 8 % des entreprises industrielles françaises, selon le dernier baromètre de la compétitivité du Cabinet Deloitte.
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L’industrie, avenir de notre civilisation Par Pierre Gattaz, Président du MEDEF
Or, il n’y a pas d’alternative possible : les entreprises réticentes à cette évolution s’affaibliront avant de disparaître. Les outils numériques permettent aux entreprises de réduire leurs coûts et donc d’améliorer leurs marges, de gagner un temps précieux et donc d’être plus productives et plus compétitives. Avec à la clé une montée en gamme qui leur permettra de se repositionner sur la place internationale. C’est pour les sensibiliser et les aider à relever ce nouveau défi que nous avons organisé récemment au siège du Medef « L’Université du Numérique ». Tout l’enjeu aujourd’hui est de créer en France un terreau fertile qui favorisera l’éclosion de tous ces talents. À économie nouvelle, nouveau modèle économique et social. La révolution numérique nous oblige à repenser notre fiscalité, notre droit du travail, notre cadre réglementaire. La compétitivité des entreprises reposant sur la création de valeur, il est impératif de sanctuariser le crédit impôt-recherche et de mettre en place une fiscalité simple, prédictible, compétitive, incitative et attractive pour les investisseurs et les entrepreneurs. Un nouveau modèle social s’impose également. Avec son cadre rigide et formel, notre droit du travail est obsolète et notre réglementation contraignante est souvent contre-productive et ne répond pas aux impératifs de souplesse, de rapidité, de liberté qu’exigent les nouvelles formes de travail collaboratif et d’organisation moins pyramidales. Avec la suppression progressive des échelons intermédiaires, notre droit du travail doit ainsi évoluer vers un droit de la relation professionnelle. L’industrie, c’est l’expression du génie de l’homme, de sa créativité, de son inventivité. L’activité industrielle est consubstantielle à l’homme. Comme toutes celles qui l’ont précédée, la révolution numérique est schumpétérienne : elle détruira des emplois mais elle en créera d’autres fondés sur la matière grise qui devient la ressource essentielle. Dans ce contexte, il appartient aux entreprises d’amplifier leur effort de formation pour les moins qualifiés mais aussi pour les « digital natives » qui leur apporteront des compétences sans cesse renouvelées. C’est dans cette perspective que nous avons réformé la formation professionnelle. La révolution technologique libère l’homme des tâches ingrates parce que répétitives, sollicite son intelligence, sa créativité, son esprit d’initiative, son autonomie, elle le tire vers l’exigence. Cette évolution contribuera à changer radicalement la perception - erronée - de l’industrie et à attirer les jeunes talents. De quoi imposer le silence aux Cassandre qui annoncent régulièrement l’avènement d’une société post-industrielle sans industrie. Et de montrer une nouvelle fois que l’industrie, c’est l’homme au service de ses semblables.
Pierre GATTAZ Président du MEDEF Président d’Honneur de la FIEEC
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40 ANS DE LA FIEEC LA SYNERGIE EN ACTION
Des origines proches, une structure qui s’imbrique, des activités qui s’entrecroisent : le Syndicat Général de la Construction Electrique (SGCE) et la Fédération Nationale des Industries Électroniques (FNIE) ont toutes les raisons de se rapprocher davantage. Au tournant des années 1970, ces deux organisations engagent une réflexion active sur leurs convergences et sur les synergies qui pourraient être mises en œuvre dans le cadre d’un rapprochement. Cette réflexion conduit ces deux secteurs très complémentaires et déjà partiellement imbriqués à la double conclusion que leurs priorités industrielles communes, qui sont de plus en plus nombreuses, seront mieux entendues si elles sont portées de concert et que l’efficacité de leurs actions respectives peut être très fortement renforcée en mutualisant un certain nombre de services.
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Fortes de cette volonté d’atteindre ensemble des objectifs hors de portée de chacune
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Le Tournant de 1975 d’elles individuellement, les industries électriques et électroniques se sont donc résolument engagées sur la voie du regroupement et de l’optimisation des services rendus aux entreprises de leurs secteurs.
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Il suffit de mettre côte à côte la composition des deux organisations pour se rendre compte de leur imbrication. La FNIE est en effet proche de l’organisation électrique et partage avec elle cinq de ses neuf syndicats adhérents.
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LES ANNÉES 1970 : PRIORITÉ AU REGROUPEMENT ET À L’EXPORT La décision prise par le SGCE et la FNIE de réunir leurs moyens d’actions trouve sa première concrétisation, très rapidement, dans le domaine des exportations. Ce n’est pas une surprise : l’entité de l’électronique, depuis plusieurs années, participe aux manifestations à l’étranger en lien avec l’organisation de l’électricité. Dès la fin 1971, les deux structures soudent leurs services d’informations pour enrichir l’information apportée aux adhérents concernant les affaires internationales. Le bulletin hebdomadaire commun, qu’elles diffusent à partir de cette date, se fait l’écho du commerce extérieur à travers quatre pages consacrées aux exportations, la rubrique couvrant la moitié du bulletin d’information. Les deux structures ont des raisons de fournir cet effort : les ventes à l’étranger représentent 30% du chiffre d’affaires des industries électriques et électroniques. Aussi, c’est tout naturellement que les services liés aux exportations combineront leurs efforts au sein de la nouvelle Fédération.
14 janvier 1976, deux cents chefs d’entreprises à l’assemblée générale consacrée aux exportations
En ouvrant les discussions de regroupement, les deux organisations prennent le pari de suivre le chemin d’actions encore plus pratiques et concrètes. Dès la constitution de la nouvelle Fédération en 1975, le Bureau désigne un groupe de travail consacré aux exportations. Celui-ci, présidé par un chef d’entreprise de la profession est chargé d’étudier le rôle que doit jouer l’organisation pour la promotion des exportations. Le groupe de travail remplit sa fonction : six mois plus tard, le commerce extérieur est le thème principal de l’Assemblée générale qui se tient au siège en présence de plus de deux cents chefs d’entreprises. Nous sommes le 14 janvier 1976.
La nouvelle Fédération multiplie ainsi, durant plusieurs années, les actions destinées à encourager le commerce extérieur. Jusqu’à poser la question de savoir si l’adjectif « française » doit figurer dans son titre de façon à faciliter la tâche des services travaillant avec l’étranger. Mais au moment de sa constitution, la Fédération retient finalement la dénomination FIEE plutôt que FIEEF : Fédération des Industries Électriques et Électroniques Françaises.
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L’E xportation
comme déclencheur Début des années soixante-dix, les industries électriques et électroniques cherchent à s’imposer sur le marché international. Les Présidents en font le sujet de la plupart de leurs éditoriaux. « La situation réelle d’une industrie ne s’apprécie pas seulement par son chiffre d’affaires et sa place dans l’économie nationale. Elle s’apprécie davantage par comparaison avec les industries étrangères concurrentes : 5% il y a 50 ans, 11 % il y a 20 ans, 16 % il y a dix ans et 28 % l’an dernier », écrit le Président de l’organisation de l’électricité en 1973.
Accompagner les adhérents dans ce domaine devient la mission que les organisations souhaitent remplir. En 1971, le Président de la FNIE signe un article dans lequel il écrit : « Pour les entreprises petites et moyennes, les actions collectives peuvent être considérablement développées. Jusqu’ici, malgré les avantages qu’elles comportent, cette formule n’a été utilisée que par un trop petit nombre d’entreprises ». L’idée de mutualiser les moyens d’action naît de cette analyse que les deux entités partagent. Le commerce extérieur fait les gros titres de la presse. La revue professionnelle, elle aussi, s’en fait l’écho.
n trois groupements à l’exportatio de on ati cré la via iste ard avant-g IT La profession a été également M dédié à l’éclairage ou encore XLU GE le , téo mé la sur n tio rta po ciens (le GEXMET – Groupement à l’ex mation professionnelle des techni for la ur po ue giq go da pé iel tér le ma sion et EDUTEC, groupement centré sur s très significatives pour la profes cée an av s de is rm pe ont ns nio réu , dont le et ingénieurs à l’étranger). Ces ustries électriques et électroniques ind les ur po n tio rta po l’ex à n ont notamment donné lieu à un pla rce extérieur. BARRE, alors Ministre du comme ond ym Ra r pa é sid pré été a lancement
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une efficacité renforcée
L’autre motivation du regroupement tient au fait que les deux organisations ont le souhait partagé de faciliter les rapports entre les syndicats primaires et les services fédéraux. En effet, cette bonne coordination est seule capable d’assurer la cohérence des actions d’ensemble, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics et des autorités de la Communauté Economique Européenne (CEE). Cette coordination fédérale et la cohérence qu’elle permet est clairement identifiée comme étant le gage de l’efficacité des actions du secteur. Cela passe en premier lieu par l’information. A cette époque, l’information circule mal et lentement entre les syndicats primaires et les services fédéraux. C’est pourquoi un Groupe de travail « Structures » émet de nombreuses propositions d’amélioration.
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Le bulletin d’information professionnelle entre également dans le cadre des propositions du Groupe de travail « Structures » : si sa vocation est d’informer les entreprises adhérentes, il est également destiné à améliorer la circulation de l’information ascendante et descendante entre les syndicats primaires et les services fédéraux. Pour créer les conditions de circulation de l’information, les entités instaurent par ailleurs une « Réunion Exécutive » qui se tient toutes les quinzaines et à laquelle les Présidents des organisations et les Délégués des syndicats membres assistent ; les discussions portant sur la répartition des tâches, l’emploi des hommes et les coûts de fonctionnement. De fait, le regroupement permet de générer des économies comme peut le proclamer, dès 1979, le Président Jean-Louis Pilliard à l’occasion d’un discours durant lequel il déclare : « La nouvelle organisation a permis d’importantes économies dues aux réductions des effectifs et des frais généraux. » Mais l’essentiel est ailleurs : l’objectif principal du regroupement est de permettre aux hommes et aux entreprises qui constituent le monde électrique et électronique et aux syndicats primaires qui les représentent de mieux se connaître et de mieux échanger. L’enjeu est de faire en sorte que les réflexions stratégiques, leurs déclinaisons concrètes soient désormais partagées et élaborées en bonne coordination au sein de la Fédération. L’objectif est d’éviter les logiques de silos et les redondances, mais aussi d’amplifier l’efficacité des actions au service de toutes les entreprises du secteur grâce aux synergies ainsi obtenues.
La
fusion des publications comme étape
1972 : les deux organisations réunissent leurs services d’information. A partir de cette date, les bulletins diffusés aux adhérents de l’organisation de l’électricité et l’entité de l’électronique fusionnent en seule publication : une revue trimestrielle de cinquante pages, dont le rôle est de faire rayonner les industries électriques et électroniques à l’extérieur.
Décembre 1971, les organisations annoncent le changement de formules. Elles ont consulté les adhérents pour mettre au point les maquettes, et ont édité un numéro « zéro ».
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Le
regroupement des locaux comme condition
1974 : les organisations envisagent l’étape suivante : le regroupement des locaux. Depuis plusieurs années, les syndicats de l’électricité sont installés rue Hamelin. Les syndicats de l’électronique les y rejoignent progressivement. Pour cela, les organisations font l’acquisition de deux nouveaux immeubles, les 17 et 20 rue Hamelin qui s’ajoutent aux bâtiments 11, 13 et 15 que possèdent déjà les syndicats de l’électricité. Les conditions du regroupement sont alors réunies.
LA FUSION DES ORGANISATIONS 26
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1973
Huit personnalités industrielles prennent place autour de Marcel Laveran, Président du Syndicat Général de la Construction Electrique et Vice-Président de la Fédération Nationale des Industries Électroniques pour étudier les modalités selon lesquelles les deux entités peuvent se rapprocher.
de Travail « Structures », au bout de quatre réunions, remet un rapport dans lequel 19 s ept Leles Groupe bases d’un rapprochement sous la forme d’une organisation fédérale sont jetées. Le projet reçoit un accueil réservé parmi les syndicats de l’électronique, plusieurs se montrent réticents. La 1973 mécanique, quoi qu’il en soit, s’enclenche.
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1974
Le Bureau du Syndicat Général approuve les dispositions du Rapport Laveran.
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Les syndicats membres officialisent la réforme lors d’un vote en assemblée générale extraordinaire.
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Roland Koch, un mois plus tard, est nommé Président de la nouvelle structure et Marcel Laveran, Vice-président.
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A l’entrée en application des nouveaux statuts, les deux organisations fusionnent en une seule structure.
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1974
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1974 1975
Naissance de La Fédération des Industries Électriques et Électroniques
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ZOOM SUR
LES HOMMES DU REGROUPEMENT qu’un Ces 4 Présidents avaient la conviction
rapprochement était nécessaire.
Vice-président Suite à la fusion, Marcel Laveran devient et Roland Koch Président Électriques et Électroniques. de la nouvelle Fédération des Industries
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LES ANNÉES 1980 : PRIORITÉ AUX SYNERGIES INTER ENTR EPR IS ES - EXPORT, FORMATION ET ATTRACTIVITÉ DU SECTEUR Début des années 80, une crise économique de grande ampleur touche le pays, avec pour effet secondaire de créer des tensions dans les relations entre les entreprises… La situation se détériore dans toutes les branches de l’industrie à tel point que le Conseil National du Patronat Français souhaite réagir et adresse une lettre à toutes les organisations professionnelles. « Je vous demande, chers Présidents, de bien vouloir attirer l’attention de vos adhérents sur cet aspect important ». A la Fédération des Industries Électriques et Electroniques, le message est entendu. En 1983, lorsque François de Laage de Meux est élu président de la FIEE, il inscrit en tête des priorités l’amélioration de la coopération entre les grandes et les petites entreprises. En effet, les grandes entreprises ont créé des réseaux commerciaux, des centres de recherche et des organismes de formation à la mesure de la concurrence mondiale. L’idée du Président de la FIEE est de faire en sorte que les PMI puissent également avoir accès et profiter de ces structures. En sens inverse, il invite les grandes entreprises à utiliser les capacités des PMI, en particulier leur souplesse d’adaptation. La Fédération mène des actions concrètes dans ce sens. Le 26 janvier 1984, la première journée de rencontre dévolue à la coopération interentreprises se tient. Alex Clément, chargé d’accueillir les participants, prend la parole. « Trop souvent, les français cultivent le goût de l’individualisme alors que nos concurrents savent serrer les rangs. Il est essentiel pour nous aussi de faire jouer les synergies ». La journée, à laquelle assistent dix-neuf acheteurs d’entreprises et soixante commerciaux, remporte un immense succès. Trois mois LE SAVIEZ-VOUS ? plus tard, un deuxième rendez-vous est organisé et ces journées deviennent régulières. La FIEE lance des actions
pour l’industrie du futur… en 1983 Pour améliorer la communication entre les entreprises Les applications dans le domaine industriel, adhérentes aux syndicats membres, la Fédération, dès également, s’accélèrent. En 1983, la Fédération 1983, crée une rubrique d’annonces « Coopération contribue à une opération dont l’objectif est de interentreprises » dans le bulletin d’information de la promouvoir l’automatisation des process industriels. profession. Sous-traitants à la recherche de marchés, Les chefs d’entreprises, dans le cadre de cette donneurs d’ordre désireux d’élargir leurs appels d’offres, opération, se voient proposer la visite exportateurs à la recherche de réseaux commerciaux, d’experts qui établissent gratuitement fournisseurs en quête de produits spécifiques… toutes les un diagnostic sur les opportunités entreprises peuvent insérer des petites annonces. d’automatisation.
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1975 - 2015 Le déploiement de l’action fédérale La Fédération ira jusqu’à créer, en 1985, l’Association nationale pour la coopération des industries électriques, électroniques et informatiques (INTEREL), dont la mission est de promouvoir la sous-traitance en aidant au transfert des technologies, en conduisant des actions à l’étranger et en apportant une assistance à la qualité. Cette idée de favoriser la création de liens forts entre les entreprises trouve son prolongement naturel dans toutes les autres actions de la FIEE. Ainsi, la Fédération s’implique fortement dans les politiques de formations des ingénieurs qu’elle complète par des initiatives d’ampleur pour renforcer d’attractivité des métiers de la profession auprès des jeunes. Après avoir, au cours des années 1970, concentré ses efforts sur un nombre limité de priorités partagées en vue de réussir la fusion SGCE/FNIE, la Fédération étend désormais fortement son périmètre d’activité à toutes les actions concourant à créer un environnement propice pour le développement des entreprises de son secteur. Les thèmes de la facilitation des synergies interentreprises, de formation et d’attractivité des métiers s’inscrivent dans ce cadre.
L’ ATTR ACTIV ITÉ DES M ÉTIERS
i emploie le ssion. « Entre l’industrie qu mi e un re êt d’ ssé ce is ma ésente dans le monde éducatif n’a ja ble. L’industrie doit être pr sa en isp ind t es n tio Entretenir un lien fort avec tra né forment, une interpé corps de professeurs », le i les qu ns da nts na et s ig se en en am ex les d’ et ys personnel dans les jur . les Commissions mais aussi ns da s, ole dès les premières années éc s ée de nn s do eil t ns es n tio les Co nta rie L’o -Louis Pilliard en 1977. déclare le Président Jean s, électriques et électronique es tri us ind s de ue rq ma e les r l’image de mmande une enquête su cteur se développe et qu co se n le tio e ra qu dé rce Fé Pa La : e. ell 81 uv 19 sine No et en bliés dans le magazine L’U crutement en ingénieurs re le ns da s lté cu ffi di s dont les résultats sont pu ncontre de tractivité onnent, la profession re ogramme ambitieux d’at pr un e ac pl en s or al t technologies se perfecti me jet, collégiens. Fédération, saisie de ce su élèves et notamment les les : nt rta po im nt techniciens supérieurs. La me re culiè sensibiliser un public parti des métiers et décide de plus tard, un concours es né an es qu el qu se ni Dans ce but, elle orga de matériels vidéo. Ainsi, s pé ui éq s ge llè co 0 50 ue auprès des élèves de lectricité, de l’électroniq l’é de ts ica nd sy les ec la en collaboration av de l’Éducation Nationale, re stè ini M le ec av et ue ses et de l’informatiq de découvrir la réalité de s ve élè s ne jeu x au e os s, dont Fédération prop nce par le biais de vidéo rie pé ex r leu r nte co ra tionale. métiers et de éc helle régionale puis na à es sé en mp co ré nt so q fois. les meilleures ès : elle est reconduite cin cc su e ns me im un te or mp L’initiative re cours vidéo première édition d’un con 1987, la FIEE organise la rir ouv déc e fair r r leu auprès des collégiens pou r. teu sec du s les métier
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en pratique 2007 : Trente ans plus tard, la question de l’attractivité des métiers fait toujours partie des missions majeures de la Fédération. Face à une évolution préoccupante du nombre d’élèves souhaitant rejoindre l’industrie en général et les secteurs électriques, électroniques et de communication en particulier, la profession se mobilise à nouveau. Au-delà de la création et de la diffusion de documents de présentation des métiers et de partenariats suivis avec les instances en charge de l’orientation (notamment l’Onisep) et avec de nombreux acteurs du monde de l’éducation, la FIEEC conçoit et développe un nouvel outil, « Classe en entreprise », mis gratuitement à la disposition des entreprises qui souhaitent mettre en œuvre ce type d’opérations (via le site www.classe-entreprise.com) et aller à la rencontre des jeunes pour leur montrer leurs métiers. L’objectif de ce nouveau dispositif est de permettre une découverte efficace des métiers par le plus grand nombre de collégiens grâce à un processus didactique approfondi basé sur l’immersion d’une classe entière, durant trois jours, dans une entreprise tout en permettant à l’entreprise de continuer de fonctionner le plus normalement possible. Cette formule permet de valoriser le travail effectué par les salariés des entreprises et de créer un échange fructueux entre les élèves, les professeurs et l’entreprise. L’intérêt et l’efficacité du concept « Classe en entreprise » sont attestés par son succès grandissant, année après année. En effet, mis en place en 2009, ce concept est déployé par des entreprises du secteur, chaque année plus nombreuses, notamment à l’occasion de la Semaine de l’Industrie. En 2014, plus de 200 entreprises du secteur ont organisé une « Classe en entreprise » lors de la Semaine de l’Industrie.
2009 : la FIEEC crée le concept « Classe en entreprise » qui permet d’insérer une classe entière de collégiens pendant trois jours dans les locaux d’une entreprise.
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IEURS LA FO R M ATIO N DES IN GÉN
au premier rang des actions e cé pla est rs ieu én ing s de es, 1982 : la formation yées par des études quantitativ pu ap es rch ma dé de s née an is ires menées. « Après tro 10 000 ingénieurs supplémenta ue isq pu li mp co ac été a nt un effort importa s 1982. annonce le rapport d’activité seront formés d’ici à 1985 », ration crée rs le monde éducatif. La Fédé ve e igé dir n tio ac le seu la s Ce n’est pa renseigner ientelec, destinée à orienter et Or s, ée nn do de se ba e un nt égaleme lectronique et formations de l’électricité, l’é les et rs tie mé les r su s ne les jeu est accessible la pointe de la tec hnologie, à e, orm tef pla La aussi une fiche pédagogique . e ue lis tiq réa ma e, ris l’infor ep ntr l’E de tut collaboration avec l’Insti x milieux enseignants. La au s né sti de s par Minitel. La profession, en ire pla em ex 0 tirée à plus de 160 00 en stage de futurs enseignants. illir cue ac nt sur les industries du secteur, ita ha sou s ise pr tre un guide adressé aux en Fédération publie également ne un rcier qui quitte sa fonction, sig Me é dr An t en sid Pré le : 88 19 n, sans : « Ma plus grande satisfactio éditorial dans lequel il écrit stater i prêché cette croisade, est de con doute parce que depuis dix ans j’a tage dans notre pays pour former davan les résultats remarquables obtenus électronique et en informatique ». d’ingénieurs et de techniciens en
Par ailleurs, la profession s’implique également dans le domaine de l’innovation technologique qui devient dès lors une priorité stratégique de nos industries. En effet, le tournant des années 1980 marque le début de la télématique. Les télécommunications tout comme l’informatique et la bureautique se développent. Ce n’est pas le seul domaine dans lequel les projets se multiplient. En 1981, le Comité ministériel chargé de fixer les orientations de développement lance une action d’encouragement à l’élaboration de matériels relevant de l’électronique grand public : jeux et jouets électroniques, produits audio et vidéo, électronique automobile, ordinateurs personnels. En 1988, la Fédération apporte sa pierre au premier colloque européen consacré à la domotique. L’événement est organisé à la Cité des Sciences et de l’Industrie à la Villette, à Paris. 27
en pratique LES MÉTIERS DES INDUSTRIES ÉLECTRIQUES, ÉLECTRONIQUES ET DE COMMUNICATION Campagne de Communication de la FIEEC en 2003 Édition d’une plaquette « Formation » destination des étudiants
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ZOOM SUR
LE CENTENAIRE DE LA PROFESSION cent ans de l’organisation. corps deux mille personnes invitées à faire Dans le discours qu’il prononce devant sque la réception est donnée face à la fre au Musée d’Art Moderne de Paris où ge aux le Président Guy Brana rend homma « la Fée Electricité » de Raoul Dufy, hommes qui ont bâti la profession.
les 29 octobre 1979, la Fédération célèbre
Le Président de la Fédération dresse, au cours de son allocution, le bilan des actions menées. « Notre organisation professionnelle qui a eu le mérite depuis cent ans de conserver un taux de représentativité très élevé en rassemblant des entreprises de toutes tailles, continuera à s’adapter à l’évolution de nos industries et aux besoins des entreprises. Elle a conservé presque tous les domaines d’action ouverts dès ses premières années, mais elle y a aussi beaucoup ajouté. En particulier l’industrie économique et la confection de statistiques industrielles ont été considérablement en quantité et en qualité, et contrairement à une idée reçue les petites et moyennes entreprises ne les utilisent pas moins que les grandes ». Ce jour-là, la Fédération annonce sa décision d’offrir aux jeunes entreprises un accès gratuit à ses services. Le Ministre de l’Industrie, qui assiste à la cérémonie et qui prend la parole, salue le dynamisme des industries du secteur.
LA FÉE ÉLECTRICITÉ (Raoul Dufy) Commande passée par la Compagnie Parisienne de Distribution d’Électricité pour habiller le Pavillon de l’Électricité (Exposition Universelle -1937) Au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris - © ADAGP, Paris, 2014
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LES ANNÉES 1990 : LA FÉDÉRATION, FER DE LANCE SUR L’ENVIRONNEMENT Dès 1992, les questions d’environnement en général et plus particulièrement celles liées à la bonne gestion des déchets sont des sujets d’intérêt majeur pour notre profession, qui mène des travaux importants dans ce domaine. Parallèlement la Commission et le Parlement européen réfléchissent activement à amplifier la réglementation sur le sujet. C’est dans ce cadre que la FIEE se voit confier par le Premier Ministre ainsi que par la Ministre de l’environnement, la mission de rédiger un rapport qui fera référence et autorité pour l’élaboration des directives à venir (Rapport dit Desgeorges). Bien plus, les orientations, ainsi définies collectivement par notre profession en lien étroit avec les administrations, seront grandement mises à profit dans les deux décennies suivantes pour la révision de la directive « DEEE » (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques) qui concerne la quasi-totalité des entreprises représentées par nos organisations professionnelles. Cet investissement résolu sur ces questions a également permis, vers la fin des années 2000, l’émergence d’une filière regroupant Lettre de commande Ségolène ROYAL - 1992 plusieurs éco-organismes reconnus d’excellence pour la collecte et le traitement des DEEE. La Fédération a joué un rôle prépondérant, en tant que membre fondateur, dans la création de la plupart de ces éco-organismes. Cette implication forte de la profession dans le domaine environnemental s’est poursuivie par une action de fond sur le sujet de l’écoparticipation (« visible fee ») qui a permis aux entreprises du secteur d’obtenir une réglementation adaptée et efficace sur le sujet.
ON TI EP C N O C O C ’É D L IE IC G LO EI M E , t constituée at membre (le GIMELEC), qu’es
s et un syndic sion à l’appui de plusieurs entreprise ec av nt, me ale ég 97 aider les acteurs de la profes 19 ur s po ver n tio C’est cep on coc d’é l icie a de développer un log à leurs besoins. une entreprise dont l’objet ser outil adapté spécifiquement un à ce grâ e tric va no e rch s’engager dans cette dema pour une ation de l’information, conçu nis rga d’o e tèm sys un à nd breux modules res (EIME) correspo iciel. Elle est composée de nom La base de données multicritè log un à é oci ass es, nné do s posants r facile de de divers matériaux, de com on ati ilis l’ut localisation et une mise à jou ou et/ n ctio du pro la conception, mentaux relatifs à la rmettent de modéliser, avant pe décrivant les impacts environne ons ati orm inf s Ce ls. rie ust de procédés ind électriques et électroniques ou ible des produits concernés. l’impact environnemental prévis cret, les bases des dans un cadre collectif et con r, fini dé de et ent em se util r rmit d’anticipe normalisation internationale. Elle de re tiè ma Cette initiative volontaire pe en s pri com y n, ins d’actualité. matière d’écoconceptio ire et n’en demeure donc pas mo ula grandes règles applicables en circ mie ono l’éc à e dié dé de l’approche 30 traduit aujourd’hui sous le timbre
L es
premiers séminaires stratégiques
Les années 1990 ont aussi vu le développement de séminaires stratégiques de la profession. Initialement organisées au château des Mesnuls dans les Yvelines, ces réunions permettent de rassembler sur plus de deux jours les Présidents des syndicats membres de la Fédération pour faire le point sur les dossiers en cours et les réalisations passées tout au long de l’année écoulée.
Séminaire stratégique de la profession - Mesnuls 2008
Mais au-delà, ces rencontres représentent un point d’échange régulier au plus haut niveau des instances fédérales de nature à identifier les perspectives d’actions, coordonner la stratégie à mettre en place avec les syndicats et permettre à la profession d’ajuster au mieux son action dans la durée. Ces rencontres constituent un lieu d’échange et de coordination privilégié pour gérer les dossiers d’actualité et permettre le consensus d’actions sur les grandes orientations stratégiques du secteur. À ce titre, ces séminaires stratégiques agissent comme des activateurs de synergies entre les différents syndicats membres et permettent de faire émerger des priorités fédérales fortes partagées par l’ensemble de la profession.
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Le « C »
de
C ommunication
Mais c’est surtout en 1997 que la Fédération acquiert une ossature numérique beaucoup plus marquée sous l’impulsion du Président Jean-Pierre Desgeorges qui procède à l’ajout du « C » de Communication à l’acronyme de la FIEE. Cette dernière prend alors le titre actuel de Fédération des Industries Électriques, Électroniques et de Communication.
Extrait du procès verbal de modification des statuts - Assemblée Générale FIEE - 1997
S LE B A R U D N O TI A M M O S N O LES B IEN S DE C fusion de textes consuméristes
la pro n : la réponse à apporter à sio fes dans pro la ur po n ctio d’a t vente et les garanties. C’est la Autre sujet for de it dro la sur s nne ée les) s directives europ ns de Consommation Durab Bie s et la montée en puissance de de s trie us Ind s de pe IFAM, é le GIBCD (Grou de consommation durable (G ns cette période qu’est constitu bie s de ine ma do le ns da dicats leaders en vue de er la coordination nécessaire qui regroupe les principaux syn sur as n bie de is rm pe a ple de liaison sou partenaires SIMAVELEC…). Cette instance ons entre nos industries et les ati rel les r cte pa im s nue ve , nombreuses 01, loi dite peser sur les réglementations, régulations économiques en 20 s lle uve no les sur loi , 96 19 nd » en « Hamon » commerciaux : loi dite « Galla E) et plus récemment la loi dite (LM 08 20 en e mi no co l’é de n dernisatio s contraintes législatives puis lle uve no « Dutreil » en 2005, loi de mo de ser po ou jeu s changer les règles du sur-transposition des directives de s ive qui sont à chaque fois venue tat ten s de via nt ve économiques, le plus sou réglementaires sur les acteurs de vice-présidence de la FIEEC ste po n européennes. d’u on ati cré la à uit ns de de tels sujets a cond les multiples enjeux liés aux bie sur Cette montée en puissance sur t en lem uti s plu et t en em à peser collectiv pour amplifier notre capacité hniques. consommation durables ou tec 32
Communiqué de Presse de la Fédération - 20/02/1997
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LES ANNÉES 2000 : LA MONTÉE EN PUISSANCE SUR LA STRATÉGIE INDUSTRIELLE Au début des années 2000, la Fédération développe fortement son rôle de catalyseur des grandes réflexions stratégiques au sein de la profession. Celles-ci sont plus particulièrement appréhendées et développées au cours de grands séminaires et déclinées sous forme de rapports destinés à être communiqués largement auprès des décideurs publics et autres partenaires de la profession. Ces réflexions font apparaître une vision forte autour de grands programmes sociétaux, dans la foulée de la crise des télécoms tout d’abord. Sous l’impulsion de Pierre Gattaz, la filière électronique et numérique (FIEN) voit dès lors le jour et devient force de propositions pour la profession. Cette dynamique engendre la publication de plusieurs rapports avant-gardistes, notamment un livre blanc et un livre bleu sur les grandes actions et programmes structurants à mettre en place. C’est ainsi que sont - déjà à l’époque - mis sur la table les prémices des grands marchés d’avenir concernant l’efficacité énergétique, la domotique, la voiture intelligente et sécurisée, l’identité numérique etc. Le rapport de Jean-Louis Beffa vient par la suite amplifier cette prise de conscience collective sur la nécessité de lancer des grands programmes d’avenir structurants, aujourd’hui appréhendés dans le cadre des plans de la Nouvelle France Industrielle. Cette force de proposition de la profession s’est ensuite progressivement et plus fortement affirmée dans le courant des années 2000 avec la rédaction d’un ouvrage de référence sur la stratégie industrielle à mettre en œuvre pour atteindre les marchés du futur, identifiés comme étant ceux qui répondent le plus directement aux besoins sociétaux. Ce document stratégique propose de mettre en adéquation les grands programmes précédemment évoqués et les défis que notre société doit relever. En d’autres termes, il s’agit de mettre les solutions offertes par la profession au service des citoyens, des entreprises et de l’Etat. Rapport FIEEC - Une Stratégie Industrielle
Ce rapport fait suite à une commande du Ministre chargé pour les marchés du futur - 2008 des entreprises et du commerce extérieur de l’époque, Hervé Novelli et vise à identifier les marchés porteurs de demain ainsi que les conditions nécessaires du succès au regard des spécificités du secteur.
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Publié en juin 2008, ce rapport est remis au nouveau Ministre de l’Industrie et de la Consommation, Luc Chatel, à l’hôtel de Castries par Pierre Gattaz et une délégation de chefs d’entreprise de la profession. Cette action vient ancrer le début d’une dynamique qui marque le positionnement de la profession comme une industrie structurante pour le pays au service de la conquête de marchés d’avenir en réponse aux besoins sociétaux du moment.
Remise du Rapport Stratégique - Une Stratégie Industrielle pour les marchés du futur à M. Luc CHATEL Hôtel de Castries - Juillet 2008
Lettre de commande de Hervé NOVELLI, Ministre chargé des entreprises et du commerce extérieur
C’est dans ce cadre que plusieurs actions et rapports sont ensuite progressivement élaborés. Cette montée en puissance des actions prospectives s’est en effet poursuivie sur le plan national et sur la scène européenne avec la publication de nombreuses réflexions visant à irriguer la sphère publique et institutionnelle des propositions et de la vision de toute une profession. Cette période coïncide également avec le lancement des Etats généraux de l’Industrie, du Grand Emprunt et de plusieurs groupes de travail qui donneront ensuite naissance à la conférence, puis le Conseil National de l’Industrie (CNI) et ses Comités Stratégiques de Filière (CSF). La FIEEC a pesé dans ce cadre en irrigant la plupart de ces instances de réflexions en partenariat avec l’État et les syndicats de salariés de plusieurs rapports déclinant et approfondissant la réflexion stratégique menée.
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Le rapport du groupe de travail industrie des TIC, présidé par la FIEEC pose ainsi les bases de la numérisation de l’industrie et de l’économie en général en vue de développer sur l’ensemble du territoire national des écosystèmes numériques associant technologies, services et usages, d’excellence mondiale, différenciateurs (éco-responsables, sécurisés, innovants) au service des citoyens, des administrations et des entreprises. Les STIC (Services et Technologies de l’Information et de la Communication) sont alors considérés comme le fondement de la compétitivité globale de l’ensemble du tissu économique, industriel ou de service, et l’un des moteurs puissants d’évolution et de croissance durable de notre société, soucieuse de son impact sur l’environnement. La profession se positionne résolument sur la majorité des sujets porteurs pour le secteur en proposant par exemple un plan de conquête pour les industries à valeur ajoutée technologique. Les actions plus récentes sont également venues peser dans les échéances électorales présidentielles avec l’élaboration d’un document sur « Le Temps de l’Ambition » …
U ne
profession proactive dans le débat national …puis sur les élections législatives dans le cadre d’un projet dédié au « Temps de l’Action » et venant souligner le rôle central de l’industrie pour la croissance et l’emploi ainsi que la nécessité de passer des paroles aux actes dans le cadre d’un appel à la mobilisation collective des entreprises de la profession sur les principaux thèmes majeurs du secteur : marchés du futur, innovation, financement, europe, attractivité de la profession, réglementation, normalisation, ancrage territorial, contrefaçon, non-conformité, exportation, écosystème de croissance et bien évidemment l’environnement et le développement durable.
Ces réflexions prospectives se poursuivent et la profession demeure force de propositions auprès de ses interlocuteurs grâce à une nouvelle vision de développement des marchés. (cf Partie 6 - Les Industries Électrotechnologiques aujourd’hui et demain).
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en pratique LE FIMIEEC C’est en octobre 2011 que la question importante du financement des entreprises de la profession trouve une réponse opérationnelle. En ce domaine, un Fonds d’Investissement pour les Industries Électriques, Électroniques et de Communication est créé en présence du Ministre de l’Industrie. C’est la première fois qu’une Fédération et plusieurs de ses syndicats (GFIE, IGNES, SIMTEC, SYCABEL) s’engagent dans une telle opération au côté de grands réseaux bancaires (Crédit Agricole et Banques Populaires) de la BPI, d’organismes tels que Médéric, AG2R, Apicil et d’autres partenaires tels l’UIMM, et l’UDIMEC. Ce fonds de capital-développement doté de 45 millions d’euros est au service des entreprises des secteurs couverts par la FIEEC. A ce jour, plusieurs entreprises ont bénéficié de financements en fonds propres et quasi fonds propres. Le fonds a investi plus de 20 millions dans les secteurs les plus divers tels le câble de bobinage, les équipements de production de circuits imprimés, la domotique, la machine-outil. Le FIMIEEC est un partenaire actif des sociétés et participe à leur gouvernance.
Lancement du FIMIEEC en présence d’Eric BESSON, Ministre de l’industrie et du numérique
LE PRIX DE LA RECHERCHE APPLIQUÉE Initié par la FIEEC et créé en 2011 sous l’impulsion de Joseph PUZO, le Prix de la recherche appliqué a pour objectif de rapprocher deux mondes encore trop éloignés : celui des chercheurs académiques et celui des PME-ETI. Trois prix sont remis chaque année afin de récompenser un chercheur dans le cadre d’une « recherche appliquée » qui se traduit comme un travail de recherche dans le domaine électrique, électronique et de communication effectué sur le territoire français dans une PME-ETI générant ainsi des emplois qualifiés. L’innovation occupe en effet une place centrale pour les entreprises de l’industrie électrique, électronique et de communication (1/3 des dépenses de R&D de toute l’industrie). Les efforts de R&D Prix de la Recherche Appliquée de cette industrie entraînent des innovations dans l’ensemble des Édition 2012 métiers et contribuent à la réalisation des grands marchés d’avenir. Le prix est remis en partenariat avec l’association des Instituts Carnot, le Fonds pour l’Innovation dans l’Industrie (F2I), Centrale Supelec, BPIFrance, l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), le Club Rodin, l’entreprise Axon’Cable. 37
U ne
influence résolue au niveau européen Electra 1
Au niveau européen, l’articulation est forte avec les propositions de la profession menées sur le plan national. C’est en juillet 2008 que remonte en effet le premier rapport dit de « haut niveau » sur l’industrie électrique, électronique et de communication qui est rendu public à Bruxelles par Robert Mahler, au titre de l’ORGALIME et Günther Verheugen, alors commissaire européen en charge de l’industrie.
Ce rapport élaboré conjointement entre notre profession et la Commission européenne au sein d’une instance de liaison appelée « Groupe Electra » pointait alors du doigt les principaux marchés d’avenir identifiés par le secteur et tout particulièrement l’efficacité énergétique, mais aussi la mobilité, le vieillissement de la population ou la rénovation des infrastructures.
Présentation du Rapport Electra 1 Orgalime, Bruxelles
Cet engagement de notre industrie sur la scène européeenne est ainsi marqué par le Manifeste de l’ORGALIME, remis au Parlement européen en décembre 2012, au Président de la Commission européenne, Manuel Barroso.
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Electra 2
L’apport des propositions des industries électriques, électroniques et de communication se poursuit de nouveau à Bruxelles avec la remise d’un second rapport du groupe de haut niveau ELECTRA : « The Smart World ».
Les sujets abordés portent ainsi sur une approche moderne des marchés fondés sur les apports de technologies de la profession : smart grids, smart cities, smart mobility, smart industry, smart buildings, smart homes et smart life (Rapport Electra, The Smart World : Making Europe smarter and more competitive - Solutions proposed by Europe’s electrical enginneering & electronic industries) et plus indirectement dans le cadre des réflexions sur les Key Enabling Technologies (KET).
VISION PAPER
Technology for the World Manufactured in Europe
Cette vision européenne est également marquée par une réflexion visionnaire afin d’irriguer les décideurs publics et positionner notre profession comme un acteur de référence force de propositions. Ce rapport, publié en 2014, a permis de bien marquer les actions de notre profession auprès des décideurs européens (commission, conseil et parlementaires) lors de leur entrée en fonction.
LA FIEEC ET L’ O R GALI M E , IQ UES R TO IS H ET S RT FO S EN LI ES D
s la création au niveau européen, et ce dè n sio fes pro tre no de te an nst l’implication co me de Liaison des Industries nis ga Or : ise nça L’histoire d’ORGALIME reflète fra ce en flu m même porte les traces de l’in n avec les homologues de la tio ina ord co nne de cette organisation dont le no bo une rer en vocation est à la fois d’assu les priorités de notre secteur, et gie até str Métalliques Européennes. Sa la r rte po de t mbres, mais aussi et surtou Fédération des autres pays me s instances politiques de l’UE. de ès pr au t en tem ec dir de s, ue s mécaniq E à deux reprises (François IM AL RG l’O partenariat avec les industrie dé ési pr t on ion e) ont Présidents de la Fédérat laude Karpelès puis Eric Jourd -C an (Je Ainsi, depuis sa création, les EC FIE la de x rau né Board hler). Les Délégués Gé sein d’ORGALIME) ainsi que le au es Laage de Meux et Robert Ma iqu on ctr Éle et es iqu ctr té des Industries Éle également dirigé le CEEI (Comi s atteste n. et des représentants d’entreprise ls nne des Directeurs de l’associatio sio fes pro ats dic syn s de n s secteurs. sion avec le soutie européenne des priorités de no on Cette implication de notre profes ais clin dé re sai ces né la r ure travaux pour ass de la forte valeur ajoutée des 39
Un
travail de fond mené en continu Parallèlement aux réflexions stratégiques précédemment évoquées et à leur déclinaison européenne, l’organisation fédérale s’efforce de mettre à disposition des acteurs du secteur des services toujours plus adaptés. Ainsi, les permanents de la Fédération, organisés en différents services tels que les affaires techniques, juridiques, environnementales ou douanières, maintiennent un contact étroit avec les représentants de la profession pour identifier les sujets prioritaires (notamment à travers les différentes commissions, groupes de travail ou autres plateformes d’échanges).
Ces thématiques, une fois identifiées, sont traitées en fonction des besoins des entreprises de la profession de différentes manières : il peut s’agir d’informer ou d’expliquer, de mener des travaux techniques, de définir des positions communes ou de les rendre publiques et de les porter auprès des différents acteurs politiques ou économiques concernés.
Il peut s’agir aussi d’opérations ponctuelles menées pour répondre à un besoin spécifique exprimé par la profession (par exemple : création du projet « Classe en entreprises » pour renforcer l’attractivité des métiers, ou lancement du FIMIEEC et du F2i pour répondre à des problématiques de financement des entreprises, etc…).
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Il s’agit là d’un travail de fond qui constitue le socle de l’action fédérale et permet de faire émerger les complémentarités entre les travaux menés par chacun des syndicats primaires. Ces différents travaux constituent, dès lors qu’ils sont mis en synergie grâce à l’expression fédérale, une force démultipliée pour notre profession. La Fédération, à travers ses services, commissions ou groupes de travail, constitue ainsi une caisse de résonance pour donner du poids aux priorités de nos industries en s’appuyant sur les expertises techniques de ses syndicats.
Les travaux et grandes lignes d’actions des services sont définis chaque année à l’occasion d’un Séminaire des Présidents des syndicats de la Fédération et font l’objet d’un rapport d’activité, édité chaque année.
La lecture rétrospective des différentes éditions de ces rapports d’activité ainsi que des documents de réflexion stratégique permet de retracer les nombreuses priorités et sujets traités pour assurer la mission fédérale de défense et de promotion des intérêts des industries électriques, électroniques et de communication.
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ZOOM SUR
LE PARTENARIAT FRANCO-ALLEMAND ssises s particulièrement consacré lors d’A plu fut nd ema -all nco fra t aria ten Ce par e nationale t tenues le 30 juin 2011 à l’Assemblé nationales de la profession. Elles se son nard sident de l’Assemblée nationale, Ber Pré du ce sen pré en et age ron pat t sous le hau ann, de mie et de la technologie, Jochen Hom Accoyer, du Ministre fédéral de l’écono changer riels de nos secteurs, et ont permis d’é Pierre Gattaz et de plus de 300 indust cœur au électroniques et de communication s, que ctri éle ries ust ind Les « me thè sur le des enjeux de demain ».
mand en clôture des Officialisation du partenariat franco-alle Klaus MITTELBACH Assises FIEEC 2011 - Pierre GATTAZ et
Les deux organisations professionnelles représentatives des intérêts des « électro-industries », la FIEEC et le ZVEI, ont un périmètre de représentation similaire (industries des équipements et des composants électriques et électronique, biens de consommation, éclairage, …) et partagent de longues dates des synergies fortes sur les principaux sujets touchant la profession. Les rencontres entre les directeurs et les équipes sont régulières depuis les années 1990 et les échanges, en particulier pour peser dans les orientations européennes, sont ainsi empreints d’une forte volonté d’avancer de concert sur les principaux sujets d’importance et de consensus. L’élaboration en 2005 d’un mémorandum commun sur la politique industrielle et la compétitivité du secteur a notamment fait le point sur les orientations partagées concernant les nombreuses directives en matière environnementale (ROHS, DEEE, etc.), les synergies en matière de normalisation ou la bonne coordination stratégique sur la scène internationale. Ces rapprochements se sont également déclinés à l’occasion de l’invitation du Président de la FIEEC, Robert MAHLER, devant le board du ZVEI ou encore lors de l’élaboration des orientations du groupe de haut niveau ELECTRA et de manière plus générale dans le cadre de l’ORGALIME, notamment lorsque le Président de la FIEEC prit la suite du Président du ZVEI à la tête de notre organisation européenne. Ces Assises ont concrétisé le partenariat entre les deux organisations du ZVEI et de la FIEEC par la signature d’une déclaration commune. Celle-ci reprend les principaux messages partagés liés à la nécessité d’une stratégie industrielle européenne résolue et axée sur les marchés du futur, une réglementation adaptée à nos secteurs, le volet stratégique de la normalisation ou encore la sécurisation des approvisionnements stratégiques.
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Assises FIEEC - ZVEI / Salle des Fêtes de l’Hôtel de LASSAY - Assemblée Nationale - 30 juin 2011
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COHÉRENCE ET CONTINUITÉ DANS L’ACTION Dès son origine, l’organisation des services de la FIEEC en grandes commissions transverses a permis de mutualiser les services les plus fédérateurs pour mettre en œuvre les synergies nécessaires, coordonner utilement et ainsi optimiser les bonnes complémentarités des syndicats au bénéfice de toute la profession.
Jean Claude KARPELES Délégué Général FIEE puis FIEEC
Au fil des années les thématiques structurantes telles que la normalisation, l’international et l’Europe, les affaires juridiques, économiques, statistiques, l’environnement, la formation professionnelle ont été progressivement ajustées pour intégrer plus fortement l’attractivité de nos métiers, les enjeux liés à l’essor du numérique ou la communication.
Cette montée en puissance permanente de nos industries sur la sphère institutionnelle, politique ou interprofessionnelle a permis de maintenir un degré d’influence élevé pour peser utilement dans les décisions impactant la profession. Le seul exemple de l’environnement atteste de notre capacité collective à répondre à une logique de la demande et préfigurer les réglementations sur nos métiers (ex. du rapport du Président Desgeorges sur les DEEE ou la genèse du logiciel d’écoconception EIME) ou permettre la création de filières de recyclages reconnues et d’excellence. Cette valeur ajoutée dans nos actions collectives, par principe inscrites dans la durée, est au demeurant encore appelée à croître dans une logique d’intégration plus forte de nos industries dans des approches systémiques et complexes où les acteurs que nous avons l’honneur de représenter sont clairement appelés à jouer un rôle de premier plan.
ADAPTATION PERMANENTE ET RÉPONSE AU BESOIN La dualité entre les courants forts et les courants faibles des années 1970 est venue s’enrichir, déjà dans les années 1990, de la nécessité de traiter les questions numériques avec l’ajout du « C » à l’acronyme de la FIEE. Cette diversité et cette richesse de représentation de nos métiers trouve sa pleine mesure dans une approche marchés, « business oriented » désormais ancrée sur les électrotechnologies et permise grâce à l’apport précieux des syndicats professionnels membres. Nos réflexions prospectives sur les marchés du futur, les groupes de haut niveau européen (ex. ELECTRA – The Smart World), le déploiement de plateformes collaboratives et applicatives sur les marchés (des objets connectés, du bâtiment ou du déploiement de la fibre optique),
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La FIEEC : 40 ans d’actions au service de la profession la présence résolue de nos industries sur la majorité des plans de la Nouvelle France Industrielle ou des comités stratégiques de filières du CNI (Conseil National de l’Industrie), attestent dans ce cadre du haut niveau d’investissement de la profession dans son ensemble. Dans un monde qui bouge, l’adaptation permanente est le meilleur gage du succès. Notre action repose sur un écosystème professionnel unique qui combine les priorités d’actions fédérales de toute une profession en lien étroit avec les démarches sectorielles des syndicats membres. En ajustement permanent, cette bonne répartition des rôles a permis une forte responsabilisation des syndicats sur leurs actions et un ajustement régulier des priorités d’actions mais aussi de l’équipe fédérale, l’ensemble étant ancré sur la recherche du meilleur rapport coût-efficacité. C’est ainsi que des syndicats forts, structurés et participatifs à l’action collective sont le meilleur gage pour définir et conduire des actions professionnelles efficaces dans un environnement de plus en plus ouvert avec nos partenaires.
VALEUR AJOUTÉE DES SERVICES - L’ESPACE HAMELIN La perspicacité de nos prédécesseurs dans l’acquisition d’un espace immobilier idéalement placé offre une valeur ajoutée forte. C’est bien grâce aux différentes tranches de travaux lourdes engagées dans le passé et actuellement poursuivies, que la mise à disposition d’un ensemble immobilier moderne est aujourd’hui possible et offre une image solide de notre profession pour le bien-être de tous. Bien plus, cette unité de lieu a permis l’essor et le développement de nombreux services dédiés. Ceux-ci permettent aujourd’hui d’amplifier nombre de synergies et de mutualiser la majeure partie des coûts de fonctionnement récurrents. Les syndicats professionnels disposent ainsi opportunément de services de proximité et surtout de prestations clefs en mains : domiciliation, gestion administrative, informatique et comptable des structures syndicales, mise à disposition d’espaces de réunions, de restauration, service des médailles d’honneur du travail ou plus récemment un service de communication et de développement pour accompagner la vie syndicale. Et si la patine des murs se digitalise, cette vitalité syndicale se projette dans l’avenir avec une motivation sans failles, une forte responsabilité d’engagement des équipes et une conviction sans cesse renouvelées.
Eric JOURDE Délégué Général FIEEC
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2013 Gilles SCHNEPP Communiqué de Presse Paris, le 11 juillet 2013
GILLES SCHNEPP ÉLU PRÉSIDENT DE LA FIEEC (FÉDÉRATION DES INDUSTRIES ELECTRIQUES, ELECTRONIQUES ET DE COMMUNICATION) Lors de son Assemblée Générale du 11 juillet 2013, la FIEEC (Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Com‐ munication) a élu à l’unanimité Gilles SCHNEPP (PDG de Legrand) à la Présidence de la Fédération. Gilles SCHNEPP succède ainsi à Pierre GATTAZ, récemment élu à la Présidence du MEDEF. Cette Assemblée Générale a également été l’occasion de mettre en place une nouvelle gouvernance au sein de la FIEEC. Gilles Schnepp, diplômé d’HEC, rejoint dès 1989 l’industrie et l’entreprise Legrand, dont il gravira les échelons jusqu’à en deve‐ nir le Président‐Directeur Général en 2006. Parallèlement, Gilles Schnepp s’implique résolument dans l’action collective au sein de la FIEEC et des organisations professionnelles du secteur. « Je suis très honoré de la confiance qui m’est ainsi témoignée. Nos industries électriques, électroniques et de communication sont extrêmement structurantes pour l’économie nationale puisqu’elles apportent chaque jour des réponses aux défis majeurs qui se posent à notre société. Qu’il s’agisse de développement durable, de sécurité, de santé, de bien‐être ou encore de commu‐ nication, ce sont bien les engagements volontaires des industriels et les technologies de notre profession qui détiennent les clés de notre futur. C’est pourquoi je suis très heureux d’avoir été choisi pour porter la voix de ce secteur stratégique qui devra être, plus que jamais, un acteur incontournable des grands enjeux à venir » indique Gilles Schnepp, Président de la FIEEC. La gouvernance de la Fédération a également été ajustée. Gérard Salommez (Président du GIFAM ‐ Groupe SEB France) devient ainsi Vice‐Président de la branche Biens de Consommation Durable, en remplacement de Joël Karecki. Par ailleurs, une Vice‐ Présidence en charge de l’innovation a été créée et confiée à Joseph Puzo (PDG d’Axon’ Cable). La nouvelle gouvernance de la FIEEC est désormais la suivante :
Gilles Schnepp, Président Guy Dufraisse (GIMELEC / Schneider Electric), Vice‐Président Branche électrique
Gabrielle Gauthey (GITEP TICS / Alcatel‐Lucent), Vice‐Présidente Numérique
Gérard Matheron (SITELESC / STMicroelectronics), Vice‐Président Europe
Joseph Puzo (GIXEL / Axon’Cable), Vice‐Président Innovation
Gérard Salommez (GIFAM / Groupe SEB France), Vice‐Président Branche Biens de Consommation Durable
Laurent Tardif (SYCABEL / Prysmian), Vice‐Président Finances
Jean Vaylet (SITELESC / LFoundry), Vice‐Président Branche Electronique
FÉDÉRATION DES INDUSTRIES ELECTRIQUES, ELECTRONIQUES ET DE COMMUNICATION (FIEEC- www.fieec.fr) La FIEEC est une Fédération industrielle qui rassemble 30 syndicats professionnels dans les secteurs de l’énergie, des automatismes, de l’électricité, de l’électronique, du numérique et des biens de consommation. Les secteurs qu’elle représente regroupent près de 3000 entreprises (dont 87% de PME), emploient près de 420 000 salariés et réalisent plus de 98 milliards d'euros de chiffre d’affaires. La FIEEC est membre du GFI, du MEDEF, de l’UIMM, de la CGPME, et de l’ORGALIME. Contact presse FIEEC : Yoann KASSIANIDES -
[email protected] - 01.45.05.70.11 - 06.26.78.57.55
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Biographies des présidents depuis 1975 2007 - 2013 Pierre GATTAZ Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Bretagne et titulaire d’un « Certificate in Administrative Management » à Georges Washington University (USA), il commence sa carrière chez Dassault Electronique de 1984 à 1989. De 1989 à 1992, il devient Directeur Général de Fontaine Electronique, puis de Convergie. Pierre Gattaz est le président du Directoire de RADIALL depuis janvier 1994. Président du GIXEL de 1999 à 2003, il est président fondateur de la FIEN (Filière des Industries Electroniques et Numériques) de 2002 à 2007, avant d’être Président de la FIEEC de 2007 à 2013. Il est élu président du MEDEF le 3 juillet 2013. A la tête du MEDEF, Pierre Gattaz s’est fixé une priorité : développer l’emploi en donnant aux entreprises les moyens et les conditions d’être compétitives dans un environnement de confiance, seule façon de restaurer la croissance indispensable au redressement de l’économie. Chevalier de la Légion d’honneur et Officier de l’Ordre National du Mérite, il est notamment l’auteur de « Français, bougeons nous ! » (octobre 2014).
2003 - 2007 Robert MAHLER Robert Mahler, diplômé de Supélec en 1972, a consacré l’ensemble de sa carrière chez Alstom. Il y a été successivement Chef de Projet pour les infrastructures de la métallurgie, Directeur de l’activité Turbine à Gaz et Président du Secteur Transport et Distribution d’Électricité. Il a été nommé à la Présidence France d’Alstom en avril 2000. Robert Mahler a également été Président du GIMELEC, Vice-Président du Comité National Français du CIGRE (Conseil International des Grands Réseaux Électriques), Président de la section Innovation de la CPCI (Commission Permanente de Concertation pour l’Industrie). Il a aussi présidé le Comité de direction de Supélec, a été administrateur du CNRS, membre du Conseil Scientifique de Gaz de France. Il a présidé le Conseil d’Administration du LNE (Laboratoire National de Métrologie et d’Essais) ainsi que l’ORGALIME. Robert Mahler a été élu Président de la FIEEC en 2003. Il est Chevalier de la Légion d’honneur et Chevalier de l’Ordre National du Mérite.
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1999 -2003 François MAUDUIT François Mauduit, diplômé de l’Ecole des Hautes Études Commerciales (HEC) et du CPA, est entré dans le groupe Philips en 1965 et y occupa de nombreuses fonctions. En 1981, il devint Directeur Général de Radiola et, en 1986, Directeur Général de Philips IC. De 1988 à 1990, il a été Président Directeur Général de la société Whirlpool France et a été nommé en 1990 Directeur général de Philips Electronique grand public. Il est nommé Président Directeur Général de Philips Electronique grand public (en 1991), de la Compagnie Française Philips (en 1994) puis de Philips France (en 1999). François Mauduit est Officier de la Légion d’honneur. Il a été élu Président de la FIEEC en 1999.
1994 -1999 Jean-Pierre DESGEORGES Jean-Pierre Desgeorges, ancien élève de l’Ecole polytechnique et Ingénieur du génie maritime a été Directeur (1965-67) de l’usine Lecourbe de la société Alsthom, Directeur du département machines tournantes et manutention de la société Unelec (filiale de la CGE et de la société Alsthom) (1967-70). Il est successivement devenu Directeur général de la division des centrales énergétiques de la société Alsthom-Atlantique (1976), Président Directeur Général de la société Stein-Industrie avant d’arriver à la tête de la société Alsthom (Président-directeur général de 1981 à 1995). Jean-Pierre Desgeorges a été élu Président de la FIEE en 1994, devenue FIEEC en 1997. Commandeur de la Légion d’honneur et de l’Ordre National du Mérite, Chevalier des Palmes académiques, il est décédé le 30 décembre 2010.
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1991 -1994 Henri STARCK Henri Starck, né en 1929, Polytechnicien et Ingénieur du génie maritime a commencé sa carrière en 1951. Il est entré chez CSF en 1961 et fut nommé Directeur de Thomson CSF à Brest en 1968. Il est devenu, en 1972, Directeur de la division télécommunications de Thomson CSF et a présidé parallèlement la Compagnie Européenne de Télétransmissions (1976 -1982) et LMT Radioprofessionnelle. Il a été nommé en 1982 Directeur de la branche composants électroniques de Thomson CSF et Président Directeur Général de Socopex puis, en 1984, Directeur de la branche équipements et systèmes de Thomson CSF. En 1986, il a été nommé Directeur Général de cette société. Henry Starck a été élu Président de la FIEE en 1991. Il est officier de la Légion d’honneur.
1988 -1991 Roger SÉGUY Roger Séguy, né à Paris en 1927, est ancien élève de l’École des Arts et Métiers. Il a été Directeur, Administrateur ou encore Président dans de multiples entreprises œuvrant en divers domaines : mécanique, électronique et électricité, énergie, équipement naval, nucléaire. Roger Séguy a occupé des postes à la société Facei-Jeumont, à la compagnie Hobart, à Jeumont Schneider – où il est resté Conseiller du Président - ou encore à la Somanu, SOciété de MAintenance NUcléaire, passée dans le giron d’Areva. Il a été élu Président de la FIEE en 1988. Roger Seguy est décédé le 6 septembre 2013.
1985 -1988 André MERCIER André Mercier, diplômé de l’École des Hautes Études Commerciales (HEC), a consacré une large partie de sa carrière à la société La Radiotechnique (filiale du Groupe Philips) dont il a été Président Directeur Général. Il a été élu Président de la FIEE en 1985. Il est élu Président de l’Union Patronale de la Région Ile de France (UPRIF) en 1993 alors qu’il est également Président d’Honneur de la FIEE, membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris dont il est Président de la Commission Économique, Financière et Politique, membre du groupe des Industries Métallurgiques de Région parisienne ou encore Vice-Président de l’Union Patronale des Hauts de Seine. Il a crée le GSI (Groupe des Sociétés Industrielles). André Mercier est commandeur de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre National du Mérite.
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1982 -1985 François DE LAAGE DE MEUX François de Laage de Meux, né à Sucy-en-Brie en 1929, est Ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures. Il a débuté sa carrière comme Directeur au Commissariat à l’Énergie Atomique des réacteurs nucléaires G2 et G3 de Marcoule (1955-60), avant de devenir attaché pour l’énergie atomique auprès de l’ambassade de France aux Etats-Unis (1960-63), chargé de mission auprès de l’administrateur général du CEA (1963-64), puis Directeur Général Adjoint de Fulmen (1964-67). Il a ensuite consacré une large partie de sa carrière à la Compagnie générale d’électricité, devenue Alcatel dont il a été Directeur Général entre 1986 et 1995, puis administrateur (1995-98). Il a été élu Président de la FIEE en 1982. Il a été Président de l’Association des ingénieurs et scientifiques de France (1985-87 et 1988), de la commission internationale (1992-94) du CNPF, puis du comité national français de la CCI (1996-2006). François de Laage de Meux, commandeur de la Légion d’honneur, chevalier de l’Ordre National du Mérite, commandeur des Palmes académiques, est décédé le 10 août 2006.
1979 -1982 Guy BRANA Guy Brana, né à Bonloc dans les Pyrénées-Atlantiques en 1924, est ancien élève de l’École Polytechnique. Ingénieur du génie maritime, il est entré dans l’industrie en 1957. Il a été Directeur à la compagnie française Thomson-Houston (1957-85), Directeur délégué de Thomson-Brandt et de Thomson-CSF (1976-83). Président-fondateur du Groupement des Industries Françaises des Appareils d’équipement ménager (GIFAM) de 1967 à 1971, puis Président du Syndicat Professionnel des Fabricants de Fils et Câbles Electriques (SYCABEL), Guy Brana a été élu Président de la FIEE en 1979, puis membre du conseil exécutif (1979), Vice-Président exécutif, Président de la Commission Économique et Internationale (1981-86) et enfin vice-président trésorier (1986-94) du CNPF. Il a également été membre du Conseil économique et social de 1984 à 1994. Grand officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre National du Mérite, il est décédé le 1er novembre 2010. Photo Le Monde - Guy Brana Paris le 15 avril 1986
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1976 -1979 Jean-Louis PILLIARD Jean-Louis Pilliard, né à Paris en 1921, a consacré la plus grande partie de sa carrière à La Radiotechnique, dont il a été dès 1969 Président Directeur Général, après avoir été successivement Directeur de la division Grand Public, et Directeur Général à partir de1962. Il est par la suite devenu Président Directeur Général de RTC Radiotechnique-Compelec, filiale composants électroniques de La Radiotechnique, avant d’être nommé Directeur Général de la Compagnie Française Philips. Membre du Comité de direction du Syndicat Général de la Construction Électrique à partir de 1967, Jean-Louis Pilliard a été élu Vice-Président de la FNIE en 1970, puis Président de la FIEE en 1976. Il a présidé au Conseil National du Patronat Français la Commission de la recherche. Commandeur de la Légion d’honneur et de l’Ordre National du Mérite et Croix de guerre 1939-1945. Jean Louis Pilliard PDG Radiotechnique, photo, 1972
1973 -1976 Roland KOCH Roland Koch, né en 1916 à Avignon, est ancien élève de l’École Polytechnique. Entré dès 1941 à la Compagnie électromécanique, il est nommé Directeur Général de cette société en 1963, puis il y assure la fonction de Président Directeur Général de 1972 à 1982. Roland Koch est élu, en 1973, Président du Syndicat Général de la Construction Électrique qui devient, en 1975, Fédération des Industries Électriques et Électroniques et il est également membre du conseil exécutif du Conseil National du Patronat Français (CNPF). Roland Koch, officier de la Légion d’honneur, Croix de guerre 1939-1945, décède le 6 novembre 1991.
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UNE HISTOIRE PLUS QUE CENTENAIRE
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Les Présidents de la profession
ZOOM SUR
AUGUSTE DETOEUF
un Etat digne de ce nom, la sécurité est ns Da é. urit séc la à it dro pas nt n’o « Les dirigeants nt moyens de se défendre, à ceux qui n’o les pas nt n’o qui x ceu à s, vre pau aux due aux petits, st pas lieu ou ils puissent obéir. La sécurité n’e un ver trou de que e vivr r pou s rce sou d’autres res ner des x qui veulent dépasser la masse et lui don ceu , eux biti am les res, aut les res, aut due aux intelligents, place qu’ils soient instruits, qu’ils soient leur r ifie just r pou pas fit suf ne Il ordres. ». ore et surtout qu’ils soient courageux Auguste Detoeuf qu’ils aient de l’expérience, il faut enc ce Hamelin
Plaque Commémorative - Jardins de l’Espa
Né en 1883 à Lens et décédé en 1947, cet ancien élève de l’École polytechnique (1902) et de l’École des Ponts et Chaussées est l’un des principaux créateurs, en 1928, d’Alsthom qui regroupe les constructions électriques de la Compagnie Thomson-Houston (où il est entré dès 1924), et de la Société alsacienne de constructions mécaniques et en devient le premier président de 1928 à 1940. En 1936, il est élu Président du Syndicat Général de la Construction Électrique. Il fut l’un des premiers à plaider pour la nécessité de la création d’une communauté d’intérêts au sein même des professions. On pouvait beaucoup attendre, à ce sujet, d’un homme généreux qui disait au cours d’une réunion interprofessionnelle : « J’attache une telle importance - au point de vue de l’avenir de la profession - à la réalisation de ce projet, que je lui subordonne l’intérêt immédiat de ma propre maison ». On ne fut pas déçu : il donna au Syndicat de la Construction Électrique l’appui le plus entier. Sur le plan des rapports entre syndicats ouvriers et patronaux, son action fut celle d’un pionnier. Il est également l’un des fondateurs de la revue Les Nouveaux Cahiers qui milite pour le rapprochement du patronat avec les syndicats ouvriers. Source : L’Entreprise n°530 - 1965 Auguste Detoeuf est l’auteur d’un grand nombre d’articles, d’études et de conférences contenant toujours cette idée essentielle pour lui :
« Le syndicalisme généralisé sera la meilleure défense contre le développement de l’étatisme et du totalitarisme et la condition de la sauvegarde des aspects essentiels de la liberté ». Analysant fort bien la société du temps, ses articles dans les grands quotidiens connaissent un important succès. Mais il est surtout connu pour être l’auteur d’un ouvrage plein d’humour et riche d’enseignements - « Propos de O.L. Barenton, confiseur » (1951), dans lequel il décrit à travers une suite d’aphorismes, les aventures d’un entrepreneur. 55
L’INDUSTRIE ÉLECTRIQUE : UN PEU D’HISTOIRE 29 des
1879 : C réation du 1 er I ndustries Électriques (SPIE)
octobre
syndicat professionnel
Le Syndicat professionnel des Industries Électriques a été fondé le 29 octobre 1879, par Pierre Guichard, de la Société Jablochkoff, sous la désignation de « Chambre Syndicale de l’Electricité ».
Extrait de l’annuaire du SPIE - 1910
"
"
Extrait du discours de Monsieur Hippolyte Fontaire, Premier Président du SPIE Assemblée Générale des adhérents - 14 décembre 1880
« Vers la fin de l’année dernière, plusieurs de nos adhérents, frappés de l’extension prise par les industries se rattachant à l’électricité, ont pensé qu’il était utile, nécessaire, urgent même, de créer un centre d’action pour la défense des intérêts commerciaux de ces spécialités. A cet effet, ils se sont réunis et concertés, ont cherché des adeptes à leur idée, ont provoqué des réunions préparatoires, ont fait des démarches près l’Union Nationale des Chambres Syndicales, et, finalement, ont réussi a constituer un groupe d’adhérents assez nombreux […]. C’était là un premier succès, d’autant plus satisfaisant que deux mois avaient suffi pour l’obtenir. » « M. Julien Bernard a développé son projet de création d’une Exposition permanente d’Electricité. De cette dernière communication, la Chambre a retenu l’idée d’organiser une bibliothèque composée de tous les ouvrages français ou étrangers traitant de l’électricité. » […]. « Enfin, la Chambre s’est occupée de l’Exposition internationale d’Electricité qui doit s’ouvrir le 1er août prochain, sous le patronage de l’Etat. Une Commission a été nommée pour centraliser les efforts des membres de notre Association. » …
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1879 - 1975 Rétrospective historique Déjà, en 1877, des premières tentatives de réunion d’électriciens avaient eu lieu dans le but de créer une Chambre Syndicale, sous l’inspiration de M. Rouleaux-Dugage, Commissaire général adjoint à l’Exposition de Philadelphie, et de M. Hippolyte Fontaine, Administrateur de la Société Gramme. L’éclairage électrique créa le premier lien qui unit entre elles des spécialités différentes ; car, pour réaliser l’éclairage électrique, il faut des appareils de précisions, des câbles, des brûleurs, des dynamos, etc. Voilà pourquoi les réunions de 1877 furent éphémères, tandis que celles de 1879 donnèrent presque de suite d’excellents résultats. La première réunion des adhérents eut lieu au siège de « l’Union Nationale du Commerce et de l’Industrie », le 17 novembre 1879. 29 électriciens répondirent à l’appel de la Commission d’organisation et nommèrent, séance tenante, un Comité chargé d’étudier les mesures à prendre pour donner à l’Association un caractère amical et utilitaire, et élaborer un projet définitif de Statuts. L’Exposition Universelle d’Électricité de 1881 fut la première à être entièrement consacrée à l’électricité et à ses applications. Cette exposition présentait des stands dédiés à la communication par signaux électriques, aux piles et accumulateurs électriques, à l’éclairage électrique, à la production d’électricité par les génératrices au encore aux moteurs électriques. On pouvait y voir la dynamo de Zénobe Gramme, les ampoules électriques de Thomas Edison, le téléphone de Alexandre Graham Bell, un réseau de distribution par Marcel Deprez, ainsi qu’une … voiture électrique par Gustave Trouvé. L’exposition Universelle d’Électricité fut pour la jeune organisation professionnelle un catalyseur très important. Selon le Président Fontaine : « La Chambre Syndicale quitte pour cette occasion le rôle modeste qu’elle s’était tout d’abord imposé. Elle cherche partout à être utile ; elle nomme des Commissions, délègue des membres au Ministère, fait une propagande active et détendue. Bientôt sa prépondérance s’accuse, se développe, et finit par se faire jour dans tous les services actifs. […]. Nous n’avons plus qu’à attendre les résultats matériels de cette grande et belle manifestation. Déjà les commandes de machines électriques deviennent plus nombreuses et plus importantes, et nos industries trouvent de grands concours financiers. Dans une vingtaine d’années, une véritable révolution aura été produite par les applications de l’électricité ».
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Extrait de l’annuaire du SPIE - 1910
En 1885, la Chambre Syndicale change ses statuts : entre autres modifications adoptées, la cotisation est réduite de 30 francs à 12 francs et la Chambre décide de collaborer activement aux démarches faites par la Société internationale des électriciens, pour la création du Laboratoire central d’électricité. Dans les années qui suivent, sollicitée par les compagnies d’assurances, elle édite un Guide pour l’établissement des appareils de lumière électrique ; c’est le premier qui ait paru en France. Frappée de l’extension prise par l’industrie électrique à l’étranger, elle se préoccupe de la défense des intérêts de notre industrie nationale et met à l’étude la question de la révision des tarifs de douane. L’année 1893 est marquée par la création du Bureau de contrôle des installations électriques. Les fonds nécessaires à la création de cette institution (34 000 francs) sont fournis par une souscription de membres de Sociétés adhérentes au Syndicat.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Dans la même Assemblée est décidée l’impression d’un Annuaire qui sera édité chaque année, et doit contenir la liste de tous les adhérents et les procès-verbaux des Assemblées générales.
« Cependant, comme le faisait Au tournant du XXème siècle, les activités de la Chambre remarquer le Président, dans son Syndicale prennent de l’ampleur. C’est à cette époque discours à l’Assemblée générale du 27 que les Industries métallurgiques et minières ainsi que février 1888, l’industrie électrique se développe les industries qui s’y rattachent se réunissent pour aussi en France ; si ses progrès ne sont pas aussi former une Union, à laquelle adhère le Syndicat. rapides, ce ne sont ni les ressources financières qui font défaut, ni la puissance industrielle qui manque, Le nombre sans cesse grandissant des affaires qui puisque quatre maisons françaises ont pu, à demandent à être attentivement suivies, étudiées elles seules, garantir, en se syndiquant, et rapidement mises au point nécessite, en 1904, une l’éclairage total de l’Exposition ; ce sont, organisation nouvelle. Sur la proposition de M. E. Sartiaux, en réalité, les obstacles administratifs la Chambre décide la création d’un poste de Secrétaire qui arrêtent son essor et général chargé de collaborer avec le Président aux importants paralysent toute initiative. » et multiples travaux qu’exige la direction du Syndicat.
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Tous les services sont concentrés au Secrétariat qui est en mesure de poursuivre constamment et avec toute diligence l’examen et la recherche de solutions aux différentes questions intéressantes pour les membres du Syndicat. Les questions de législation et de conditions du travail tendent de plus en plus à occuper une place prépondérante parmi les soucis de l’Industrie nationale. Le Syndicat professionnel des Industries électriques publie, d’un commun accord avec le groupe des Chambres syndicales du bâtiment et des industries diverses, une série de prix des travaux exécutés dans Paris pour le gaz, l’électricité, la lumière, les sonneries, la téléphonie, l’acoustique, les paratonnerres et les ouvertures de portes. Par ailleurs, pour répondre aux nombreux désirs qui lui sont exprimés de divers côtés par les industriels électriciens, la Chambre syndicale fait apparaître, en 1906, une nouvelle édition des instructions concernant les conditions d’établissement des installations électriques dans l’intérieur des maisons.
1907 : C réation de l ’Électricité
de l ’U nion des
S yndicats
LE SAVIEZ-VOUS ? D’accord avec l’Automobile-Club,
Considérant que la Chambre Syndicale «a été constituée à le Touring-Club, l’Association amicale une époque déjà lointaine où l’industrie électrique venant de des ingénieurs-électriciens, et le Syndicat naître n’avait pas encore acquis l’ampleur et la diversité qui des Usines d’électricité, la Chambre Syndicale la caractérisent actuellement », la profession a décidé d’Electricité met, en 1898, au concours une de se réorganiser. « Les développements de l’électricité se prise de courant universelle, et à l’étude sont étendus peu à peu dans les directions les plus variées et le ravitaillement des automobiles ont été profitables non seulement aux industries de construction et de fabrication mais aussi aux industries d’exploitation et électriques sur toutes les routes d’installation. De nouveaux syndicats d’électricité se sont formés, de France. d’autres peuvent se créer encore pour mieux répondre aux nécessités de situations diverses et défendre avec plus d’efficacité les intérêts professionnels de chacune des branches de l’industrie électrique ». Aussi les différents syndicats du secteur sont réunis au sein d’une Union des Syndicats de l’Électricité (USE). En décembre 1906, le Président du Syndicat Professionnel des Industries Electriques écrit : « […] La nouvelle organisation est donc issue directement de notre Syndicat et s’y rattache par les liens de filiation les plus étroits. On est heureux de pouvoir constater que notre industrie, après avoir, il y a un grand nombre d’années, constitué – et non sans difficultés – un Syndicat unique, est maintenant assez forte pour donner naissance à des Syndicats indépendants reliés par une Union centrale ». Dès le mois de mars 1907 cette Union est constituée, et M. Guillain, député du Nord, ancien ministre, en accepte la présidence. Trois membres de la Chambre syndicale reçoivent la mission de participer aux travaux du Comité français de la Commission électrotechnique internationale chargée d’étudier, de concert avec les délégués des divers pays, l’unification de la nomenclature électrique. 59
M ENT LE B EM S S A R N ’U D R U TO U A Q UESTIO N S
t cette industrie ns d’ordre général qui intéressen stio que des vis -àvis nts nda nce syndicats indépe même en admettant la concorda Et ? s sée po op « Mais que sera l’attitude de ces ns tio olu rés des aient tous de point de s’entre-heurter par vœux respectifs que s’ils march rs leu tout entière ? Ne risqueront-ils ir out ab re fai ur po nce autant de puissa Plus la spécialisation de décisions, auront-ils isolément mes c’est presque les résoudre. blè pro tels de ser po Se ? e voi une même un lien puissant ». concert d’un même effort dans si la nécessité de créer entre eux aus se po s’im s plu se, po s’im des syndicats le nnel des Usines d’électricité et sio fes pro at dic Syn le c ave nt, Chambre syndicale en fonda it consister à : Tel est le but poursuivi par la de l’électricité » dont le rôle do ats dic Syn des ion Un « une , Syndicat du Nord de la France ent et s qui intéressent le développem iale soc et es iqu nom éco les, ns techniques, commercia ; - étudier en commun les questio accord paraît pouvoir se faire un lles n; que les sur et es ent hér par tous les syndicats de l’Unio vre sui r voi de l’avenir des industries ad e util et t san res de conduite qu’il serait inté jugée nécessaire. - déterminer à ce sujet la ligne ns où une action commune est stio que les tes tou ns da s ent hér 0 - représenter les syndicats ad Extrait de l’annuaire du SPIE - 191
Durant les années suivantes, l’Union et ses syndicats se consacrent au développement des travaux techniques, à l’établissement de prescriptions et de cahiers des charges concernant les productions du secteur et leur utilisation, ainsi que la vérification de leur respect (ampoules, câbles, refonte des instructions concernant les installations électriques à l’intérieur des immeubles, transformateurs, etc.). En 1910, préoccupée par « les difficultés de trouver des ouvriers habiles et capables », la profession décide de stimuler l’apprentissage et d’ouvrir un centre de cours dans les locaux d’une école communale, sise rue Lacordaire, mis à la disposition du Syndicat par la Ville de Paris. Les cours ont lieu de cinq heures et demie à sept heures du soir : les industriels désignent ceux de leurs ouvriers qui doivent suivre les cours et les autorisent à quitter les ateliers avant la fin de la journée. Sur les aspects réglementaires et fiscaux, l’Union des Syndicats de l’Electricité (USE) est également très active. Son rapport d’activité de 1912 mentionne : « Nous avons agi avec une énergie inlassable pour détourner, cette année encore les projets de taxes sur les appareils d’éclairage et les consommations de courant électrique, ainsi que pour combattre un projet de vérification et de poinçonnage des compteurs électriques, dont les conséquences fâcheuses auraient pesé lourdement sur nos industries ». Parallèlement, cette année 1912 voit aussi l’élargissement des prérogatives de l’USE, au-delà de son action pour la défense des intérêts généraux de son industrie, à des services annexes créés dans l’intérêt particulier de leurs adhérents : il s’agit notamment des offres et demandes d’emplois, des renseignements juridiques, administratifs, contentieux, douaniers, fiscaux, des imprimés et affiches réglementaires, de documents en tous genres… Extrait de l’annuaire du SPIE - 1910
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C’est donc dans cette situation d’accélération des actions collectives que se trouve la profession quand éclate la Première Guerre Mondiale. Dès le 4 août 1914, un « Service de Guerre » est mis en place au secrétariat du Syndicat des Industries Électriques pour s’occuper du placement du personnel et du ravitaillement des constructeurs électriciens en matières premières : « Ces groupements commerciaux rendirent pendant la guerre de si réels services que leurs adhérents décidèrent, sous l’impulsion du Syndicat, de les organiser d’une façon définitive et qu’ils continuent à fonctionner pour le plus grand bien de l’industrie électrique ». Pendant la guerre, un certain nombre de travaux techniques furent considérés comme solutionnés en 1918 : l’unification des tensions de distribution et de transport du courant ; l’unification des machines électriques et des transformateurs ; celle des isolateurs ; l’unification des supports et culots des lampes à incandescence.
1925 : Création du Syndicat Général Construction Electrique (SGCE)
de la
La diversité des industries de la construction électrique avaient conduit leurs instances représentatives à s’unir puis à se décentraliser avec la création de sections autonomes dont certaines étaient devenus des syndicats autonomes. Cependant, en cette année 1925, une communauté de besoins se fait nettement sentir dans la profession de la construction électrique qui fait le constat que malgré la diversité des productions, une coordination permanente est nécessaire et que celle-ci ne peut être assurée que dans une instance fédérale unique. C’est de ce constat et à l’initiative de Jean Rey, alors Président du SPIE, que fut constitué le 7 juillet 1925 le Syndicat Général de la Construction Electrique, installé dans un premier temps dans les anciens locaux du Syndicat Professionnel (au 9, rue d’Edimbourg) puis transféré au 26, rue de Courcelles.
1er bulletin d’information du SGCE 26 avril 1945
IS : 1910 , GR ANDE CR UE À PAR SIO N S FE O R P LA E D É IT R A D LI O S ÉLAN DE
lieu de des pertes à l’industrie : il y a sé cau ent lem seu s pa nt n’o t pu acquérir de si grands désastres es heures tout ce qu’elles avaien lqu « Les inondations qui ont causé que en du per ont res riè s ouv s. Des familles sans ressources avec leurs enfant es uvé tro nt aie déplorer des infortunes navrante ser se up uco distribue in de nombreuses années. Bea néreux adhérent, notre Syndicat gé un r à force d’économie sur leur ga pa é Aid ls. cie offi s our ents. Il peut ainsi venue en aide aux sec chefs des établissements adhér si l’initiative privée n’était pas les r pa é nal sig est lui qui r rie personnel ouv des travaux. » des secours importants parmi le ressantes en attendant la reprise inté es tim vic des à s ent em lag apporter des sou du SPIE - 1912 Rapport d’activités
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En 1931, le siège du SGCE sera à nouveau transféré, suite à une extension au 54, avenue Marceau. Parallèlement à la création du SGCE, les industries radioélectriques se structurent également avec la création, en 1924, du SPIR (Syndicat Professionnel des Industries Radioélectriques – Cf. chapitre suivant). Affilié à la fois au SGCE et à l’USE, ce syndicat se séparera toutefois, en 1934 en deux entités et les plus grosses entreprises qui le composent se rassembleront au sein du CSIR (Chambre Syndicale des Industries Radioélectriques) qui adhérera immédiatement au SGCE, dont le Président Auguste Detoeuf a beaucoup œuvré pour ce rapprochement.
D e 1930 à 1960 : à l ’ aspiration à une
de l ’ éparpillement des instances par métiers forme d ’ unité .
La période qui s’ouvre durant la période de l’avant-guerre et se poursuit encore deux décennies après 1945 se caractérise par une très grande diversification des organes de défense des intérêts patronaux qui démontre les difficultés de la profession à s’adapter à l’essor des nombreuses activités électriques (électromécanique, production et distribution, hydro-électricité, appareillage, radio-électricité, installation…). Sous l’impulsion de ces évolutions techniques mais aussi organisationnelles (nationalisation de la production d’électricité, etc…) et du fait de la multiplicité d’intérêts divergents entre les entreprises, de nombreuses structures sont créées, qui s’entrecroisent, se recoupent souvent, se côtoient toujours et s’opposent parfois. Cette aspiration à une certaine cohérence de représentation et d’action d’un secteur très éparpillé mettra de nombreuses années à se concrétiser. Ainsi, les années 1950 et 1960 seront essentiellement marquées par cette volonté d’unité et de cohérence d’action qui se heurtera aux nombreuses structures en place. L’unité se mettra donc progressivement en place grâce à des complémentarités et des actions communes, spécifiques et ciblées sur des intérêts partagés. Ainsi, en 1949 est créée la Société Auxiliaire de la Construction Electrique (SACEL) avec pour vocation de réaliser un certain nombre d’opérations annexes à l’activité syndicale du SGCE.
Extrait de l’annuaire du SPIE - 1914
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Le développement de nombreux organismes au service des entreprises est également favorisé, notamment l’École Supérieure d’Électricité et le Laboratoire Central des Industries Électriques (réorganisé en 1942 par la profession qui lui donne sa dénomination actuelle - LCIE - et le charge de la métrologie officielle en matière d’unités électriques). Des actions telles que l’extension des marques de qualité via l’Union Technique de l’Électricité (notamment par le codification des conditions d’attribution de la marque USE en 1948), les créations de l’Union pour l’Etude des Marchés (Unimarel), de la société pour le développement des applications de l’électricité (Sodel), de la Commission de l’équipement, sont aussi réalisées. C’est également dans cet objectif de mutualisation que sera créée, le 1er avril 1947, la Caisse Autonome de Prévoyance et de Retraite des Industries de la Construction Électrique (CAPRICEL) pour gérer en faveur des ingénieurs, cadres et assimilés des industries électriques le régime de retraite institué par la Convention collective nationale du 14 mars 1947. Cette entité vient fusionner les différents organismes qui géraient auparavant la prévoyance pour les entreprises du secteur. Ce regroupement, à la fois géographique (rassemblement dans un même immeuble) et organisationnel (sous une même direction) a permis de renforcer l’efficacité de la gestion des divers problèmes des entreprises liés à la prévoyance et a rencontré un succès certain : en 1969, la Capricel comptait 28 738 participants en activité.
Extrait de l’annuaire du SPIE - 1914
De la même manière, une action commune novatrice est entreprise en 1953 dans le domaine du crédit à la consommation. Pour faciliter l’équipement des ménages en biens électriques et électroménagers, la profession constitue la Société des Crédit à l’Equipement Ménager (Cétélem), organisme bancaire qui apportera des facilités considérables à la vente de matériel grand public. Ainsi, à l’aube des années 1970, les organisations professionnelles du secteur restent extrêmement dispersées malgré une volonté de plus en plus évidente de mutualiser tout ce qui peut l’être. Le foisonnement d’initiatives communes crée ainsi un terrain favorable à l’émergence d’un projet plus ambitieux de regroupement des instances elles-mêmes au sein d’une Fédération, de manière à optimiser les efforts et à renforcer l’efficacité des actions menées grâce à une synergie accrue. 63
L’INDUSTRIE ÉLECTRONIQUE : UN PEU D’HISTOIRE Avant la première guerre mondiale, il n’existait pas à proprement parler d’industrie radioélectrique. Certes, dès 1902, il était déjà possible en Amérique de transmettre la parole par T.S.F. L’Industrie Électronique, et en particulier l’industrie française, a pris naissance pendant la guerre de 14-18, en grande partie grâce à l’impulsion donnée par le Général Ferrié aux problèmes de transmissions militaires et à l’apparition des premières lampes radio. La production des usines françaises a pu assurer pendant cette période l’approvisionnement d’une partie importante des armées alliées en matériels de télécommunication. La reconversion des fabrications de guerre a été ensuite favorisée par le rapide développement de la radiodiffusion. En Allemagne, ensuite en Australie en 1920 et en Angleterre, les démonstrations se multiplient rapidement.
Bulletin d’information de la FNIE
L’année 1921 marque un tournant dans l’histoire de la radiodiffusion. En février, sous l’impulsion du Général Ferrié, la Tour Eiffel commence des émissions régulières et transmet notamment les prévisions météorologiques. Le 26 juin 1921, une démonstration publique de radiodiffusion se tient à la Salle des Ingénieurs Civils en l’honneur de Branly. C’est ensuite la démonstration faite au cours du Banquet du Centenaire d’Ampère (28 novembre) et la création de la Société des Amis de la T.S.F. assistée de la Société des Radioélectriciens (S.F.E.R.) Général Ferrié
L’évènement sensationnel de l’année est la diffusion par R.C.A (Radio Corporation of America) du reportage du match de boxe pour le titre mondial Dempsey-Carpentier, reçu à Paris (2 juillet). Dès 1922, la radio s’installe un peu partout. En France, à la demande des Chambres de Commerce, un poste sur ondes moyennes est installé à l’Ecole Supérieure des P.T.T. pour la diffusion de renseignements d’ordre économique et financier. C’est la première tentative française pour l’organisation méthodique d’un service de radiodiffusion à caractère d’intérêt général. La radio a conquis ses positions de départ, l’inauguration d’émissions régulières se poursuit sur tous les continents. Le trafic radioélectrique est devenu important (6 millions de mots transmis en un an par Radio France).
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Au cours de cette année 1922, se sont créés presque simultanément les deux premiers syndicats patronaux des industries radioélectriques : - la Chambre Syndicale de la T.S.F. - le Syndicat National des Industries Radioélectriques. Le 7 avril 1924 ils fusionnent pour former le Syndicat Professionnel des Industries Radioélectriques (S.P.I.R.) qui s’installe 7, rue Las Cases à Paris (7ème), et forme l’organe représentatif de l’industrie française de la T.S.F. avec 61 adhérents. Il a pour objet l’étude et la défense des intérêts professionnels des industriels, ainsi que le développement des inventions radioélectriques et leurs applications. Les adhérents sont classés par sections spécialisées (fabricants de lampes, fabricants de postes, fabricants d’accessoires, fabricants de pièces détachées, fabricants de machines parlantes et films sonores, appareils de téléphotographie et de télévision, ainsi qu’une section d’exploitation et une section de négociants-revendeurs). En 1935, fut exposé, pour la première fois, un récepteur de télévision avec tube cathodique de 95 mm. Quinze mille personnes travaillent à cette époque dans l’industrie électronique. Le Salon des Composants électroniques (on disait « Pièces Détachées ») a été créé en 1934 lorsque les progrès de la radio ont permis de différencier l’exposition des matériels destinés au public de celle des pièces détachées destinées aux constructeurs et techniciens. La France compte un million et demi de radiorécepteurs environ. Il y en a 54 millions dans le monde.
Extrait de l’annuaire de la FNIE 1966 - 1967
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Le 7 mai 1934, certains des adhérents du S.P.I.R. s’en détachent pour créer un organisme professionnel distinct : la Chambre Syndicale des Industries Radioélectriques (CSIR). Cependant, dès le 12 octobre 1940, les deux organisations professionnelles se rapprochent et fusionnent en créant « le Syndicat de la Construction Radioélectrique (S.C.R.) » qui comporte 4 sections : - matériels professionnels, - matériels amateurs, - tubes électroniques, - pièces détachées. Entre 1936 et 1939, les premiers efforts de normalisation sont entrepris et se poursuivront par la suite sans désemparer. Pendant la deuxième Guerre Mondiale, l’activité industrielle est très réduite à partir de l’occupation du territoire et s’exerce clandestinement. Le 17 décembre 1946, le syndicat reprend le nom de « Syndicat National des Industries Radioélectriques » (S.N.I.R.). Au mois de mars 1952, les industriels décident de transformer les sections de leur Syndicat en syndicats spécialisés : - S.P.E.R. (Syndicat des Industries de Matériel Professionnel Electronique et Radio électronique) - S.C.A.R.T. (Syndicat des Constructeurs d’Appareils Radiorécepteur et Téléviseurs) - S.I.T.E.L. (Syndicat des Industries de Tubes Electroniques) - S.I.P.A.R.E (Syndicat des Industries de Pièces Détachées et Accessoires Radioélectriques et Electroniques).
Extrait de l’annuaire de la FNIE 1966 - 1967
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Le 28 février 1958, l’organisation professionnelle, par modification de ses statuts, prend expressément la forme fédérale : ainsi apparaît le nom de « Fédération Nationale des Industries Electroniques » au terme d’une évolution de 35 années. La même année, le Salon des Composants devient international et prend une ampleur qui ne s’est jamais démentie. Le 9 mai 1958 est créé le Syndicat des Industries Electroniques de Reproduction et d’Enregistrement (S.I.E.R.E.) qui vient rejoindre les quatre syndicats fondateurs de la fédération. Ultérieurement, d’autres syndicats spécialisés groupant des constructeurs de matériels électroniques ont adhéré à la Fédération Nationale des Industries Electroniques ou en sont devenus membres associés. C’est pendant les années 1960 que, pour des raisons d’ordre économique, l’industrie électronique a été divisée en trois branches : - biens d’expression, - biens d’équipement, - biens intermédiaires ou composants. Les syndicats spécialisés qui constituent la Fédération ont tout naturellement trouvé leur place dans ce cadre. L’organisation professionnelle de l’industrie électronique française a donc une forme fédérale. Sont adhérents de la Fédération : les syndicats spécialisés. Chacun d’eux est administré par un Comité Directeur dont les membres sont élus par les sociétés adhérentes. A leur tour, les Syndicats forment l’Assemblée Générale de la Fédération. Leurs représentants constituent le Conseil d’Administration de la Fédération qui oriente les activités de l’organisation professionnelle. A la tête des services permanents se trouve un Délégué Général : les services fédéraux spécialisés appuient leurs activités sur des Commissions également spécialisées composées par des industriels. Aux termes de ses statuts, la Fédération Nationale des Industries Electroniques (F.N.I.E) a pour objet, sans que cette énumération soit limitative : - l’étude et la défense des intérêts communs aux Syndicats adhérents dans les domaines économique, industriel, commercial, technique et social ; - la représentation commune de ses syndicats, tant auprès des Pouvoirs Publics qu’auprès de tout organisme ou groupement en France et à l’étranger, dans les domaines visées ci-dessus ;
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la documentation des Syndicats adhérents et de leurs membres sur tous les sujets communs intéressant les industries en cause ; l’information des Pouvoirs Publics, de l’opinion, et plus généralement de ce qu’il est convenu d’appeler les « publics », tant sur l’activité que sur les problèmes concernant les industries électroniques ; l’organisation directement ou indirectement, tant en France qu’à l’étranger, de concours, expositions ou autres manifestations tendant au développement des industries électroniques françaises et à leur promotion ; la publication et la diffusion d’annuaires, de brochures ou de périodiques servant les intérêts de l’Industrie et la faisant mieux connaître ; l’organisation de cours d’apprentissage, la contribution à l’enseignement technique et à la formation professionnelle ; l’intervention éventuelle dans tout litige intéressant les Syndicats adhérents, ou concernant la défense des intérêts généraux des industries électroniques.
La Fédération est un indispensable lieu de rencontre et d’échange d’informations, un moyen de traiter collectivement les questions communes aux entreprises, leur porte-parole auprès de l’État – tuteur et client – et de l’opinion publique. L’activité de la profession est également fortement marquée par l’international. Ainsi un accord professionnel franco-japonais est signé à Tokyo le 4 janvier 1969. Il permet un développement progressif des échanges et des collaborations industrielles qui peuvent être profitables aux deux pays. La Fédération croit qu’un développement des échanges entre les deux industries qui sont assez complémentaires est nécessaire. Les rapports avec le Japon sont devenus une préoccupation constante de l’industrie électronique française. Préoccupation constante également, décrite dans le dernier rapport, la promotion de l’électronique dans des domaines nouveaux. C’est au S.P.E.R. en particulier, que ce type d’activité s’est exercé plus largement. A la F.N.I.E., la nouvelle Commission des Aides Electroniques à l’Enseignement a joué pleinement son rôle dans la préparation du salon « Audiovisuel et Communication » et a préparé et diffusé un mémorandum sur l’électronique et l’enseignement. Au cours de l’année 1969 est né et s’est concrétisé un projet qui concerne l’organisation professionnelle de l’informatique. Le Syndicat National des Fabricants de Machines de Bureau et d’Informatique, déjà membre associé de la F.N.I.E., a proposé de devenir membre actif. La Fédération a accepté de son côté d’aider ce syndicat, qui a pris le nom de Syndicat National des Fabricants d’Ensembles d’Informatique et de Machines de Bureau, à devenir représentatif de ce secteur d’activité.
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Extrait de l’annuaire de la FNIE 1966 - 1967
Cette rétrospective a été rédigée notamment par compilation des différentes notices historiques figurant dans les annuaires du Syndicat Professionnel des Industries Electriques et du Syndicat Général de la Construction Électrique (de 1888 à 1971) ainsi que celui de la FNIE (1966-1967). Elle s’inspire plus particulièrement de celle rédigée par M. Hippolyte Fontaine avec la collaboration de M. Pierre Guichard pour la fin du XIXème siècle.
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UNE ORGANISATION POUR ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR
CMGM CEMECA
Synoptique de la filière
L’action de nos industries se déploie et s’est toujours appuyée sur des partenaires clés : normalisation, contrôle, promotion, enseignement supérieur... en voici quelques exemples.
SEE La Société de l’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication (SEE) est une société savante française reconnue d’utilité publique. La SEE a pour mission de rassembler les communautés de l’électrotechnique, de l’électronique, des télécommunications, du traitement de l’information et des domaines connexes. Son but est de permettre le développement de son niveau scientifique et technique, de promouvoir des domaines couverts auprès des pouvoirs publics et du grand public, de donner une reconnaissance internationale des sciences et des techniques françaises. Son siège est au 17 rue de l’Amiral Hamelin 75016 Paris. La SEE a connu différents noms durant toute son histoire. Elle est créée en 1883 sous l’appellation Société internationale des électriciens puis se transforme ensuite en Société française des électriciens (SFE) avant d’être reconnue d’utilité publique par un décret du 7 décembre 1986. Elle fusionne le 1er janvier 1970 avec la Société française des électroniciens et radioélectriciens (SFER), dont la naissance remonte à 1921 sous le nom de Société des amis de la TSF. La nouvelle structure est baptisée Société des électriciens, des électroniciens et des radioélectriciens. En 1985, l’association prend le nom de Société des électriciens et des électroniciens avant d’être rebaptisée Société de l’électricité, de l’électronique, et des technologies de l’information et de la communication en 2000. En 2008, elle a célébré ses 125 ans. « La SEE développe ses activités de plus en plus avec ses partenaires industriels, opérateurs et sociétés de service, en particulier à travers le Cercle des entreprises qui identifie et traite des blocages actuels, souvent sensibles, pour proposer des solutions réalistes. Les groupes de travail qui en sont issus visent à : - apporter à ses partenaires une approche originale pluridisciplinaire, avec des solutions techniques et organisationnelles adaptées ; - sensibiliser les acteurs économiques, académiques et réglementaires concernés, par exemple par des livres blancs sur la partie publique de leurs travaux, avec une orientation didactique. Elle s’appuie à cet effet sur ses publications scientifiques de haut niveau, telle que la REE (revue de l’Electricité et de l’Electronique), et sa capacité reconnue d’organisation de manifestations variées. » François GERIN
François Gérin, Président de la SEE - Conseiller de la Direction Générale Siemens S.A.S.
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Présentation des partenaires CentraleSupélec Fondée en 1894 par la Société française des Electriciens et réunie à l’Université de Paris suivant convention approuvée par décret du 6 février 1964, l’Ecole Supérieure d’Electricité était une grande école d’ingénieurs française. Sous la dénomination ensuite de SUPELEC en 1987, cette école, parmi les plus prestigieuses en France, est particulièrement reconnue dans les domaines des sciences de l’information, de l’énergie et des systèmes. Membre fondateur de l’Université Paris-Saclay, les activités de de Supélec sont regroupées le 1er janvier 2015 avec celles de l’école centrale Paris pour créer un nouveau grand établissement qui permet de couvrir le champ complet des sciences de l’ingénieur. « CentraleSupelec représente aujourd’hui un leader pour s’imposer sur la scène internationale et devenir tout à la fois un pôle de connaissances et d’innovation dans le domaine des sciences de l’ingénierie et des systèmes, et un grand établissement d’enseignement supérieur et de recherche, scientifique et managérial, dont la mission est de former les décideurs de demain ».
Hervé BIAUSSER
Hervé Biausser, Directeur général de CentraleSupelec.
Cofrac Le COFRAC, créé en 1994 sous le régime de la loi du 1er juillet 1901, a été désigné comme unique instance nationale d’accréditation par le décret du 19 décembre 2008, reconnaissant ainsi l’accréditation comme une activité de puissance publique. Tous les intérêts liés à l'accréditation sont représentés au sein de l'Assemblée générale et du Conseil d'administration et de toutes les instances de décision. « L’accréditation consiste à évaluer et reconnaître la compétence technique et l’impartialité des organismes d’évaluation de la conformité. L’évaluation de la conformité contribue notamment à la sécurité des produits sur le marché et permet aux entreprises d’accéder plus facilement aux marches mondiaux. La FIEEC est présente dans nos différentes instances de gouvernance (Conseil d’administration, Comités de section, Commissions d’accréditation) ; elle contribue ainsi aux objectifs du COFRAC d’améliorer l’apport de l’accréditation à l’activité économique et de rendre un service toujours meilleur aux bénéficiaires de l’accréditation ».
Joël KARECKI
Joël Karecki, Président du COFRAC
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Laboratoire Central des industriels électriques (LCIE) Institué par décret en 1882 sous le nom de Laboratoire Central d’Électricité, il a été réorganisé en 1942 par l’Industrie Electrique. En 1996, le LCIE est passé sous le statut de société anonyme, et il est rattaché au groupe Bureau Veritas depuis 2001, pour prendre la dénomination de LCIE Bureau Veritas. Le LCIE est aujourd’hui un organisme de certification spécialisé dans les produits Christophe électriques et électroniques. Reconnu au plan international, il propose à tous les acteurs RICHARD concernés par les produits électriques et électroniques (fabricants, importateurs/ exportateurs, distributeurs, utilisateurs) une gamme étendue de prestations autour de l’évaluation de la conformité et de la certification, comprenant l’assistance, l’expertise, les essais, les audits, les inspections et la formation. Christophe Richard, Vice-President Electrical & Electronic Business Line, EMEA Region LCIE Bureau Veritas Consumer Products Services : « Avançons en confiance ».
Club Rodin Émanation de la FIEN, le Club Rodin est un think tank de la profession présidé par Bernard Bismuth qui regroupe un certain nombre de « penseurs » de différents horizons de la FIEEC. Les travaux se concentrent sur les conditions nécessaires pour une relance et une croissance industrielle en France. Le Club Rodin a publié en 2012, un livre original et porteur sur les relations au sein des écosystèmes d’entreprises industrielles. « Le Club Rodin prône prône l’amélioration de la qualité relationnelle, source potentielle de « valeur partagée » alléguant Bernard BISMUTH Club Rodin que nos écosystèmes d’entreprises industrielles sur nos territoires seront d’autant plus compétitifs qu’ils seront solidaires. En 2013 et 2014, il s’est intéressé principalement au sujet de la Responsabilité Sociétale des Entreprises et a entrepris de décliner le guide de référence RSE publié par la FIEEC en fiches pédagogiques ciblées pour les PME ». Bernard Bismuth, Président du Club Rodin
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ZOOM SUR
LA NORMALISATION
important représentent un enjeu de plus en plus es enn opé eur ou s ale tion rna inte mes Les nor eloppement de secteur des électrotechnologie, et le dév du s rise rep ent des ité itiv pét com la r pou prioritaire de la mes représentent un domaine d’action nor Ces on. tati por l’ex à és rch ma s leur forcement de ise des électrotechnologies, pour le ren politique d’influence de l’industrie frança le monde. son rayonnement économique à travers
C’est en 1904, lors d’un second congrès international des électriciens à Paris, que sont jetées les bases d’une « commission représentative chargée d’examiner la question de l’unification des nomenclatures et des classifications, des appareils et machines électriques ». Cette commission deviendra en 1906 la Commission Électrotechnique Internationale (CEI). Le comité électrotechnique français, correspondant français de la CEI, sera créé en 1907 dans le cadre de l’USE (Union des Syndicats de l’Électricité). L’électricité a ainsi été la première filière industrielle à mettre en place une structure pour mener des travaux de normalisation, d’emblée inscrits dans un contexte international. La normalisation électrotechnique constituait ainsi une filière de normalisation indépendante, antérieure historiquement à la filière dite « générale » (AFNOR, CEN, ISO). Devenue UTE (Union Technique de l’Électricité) en 1947, ce secteur s’est ensuite progressivement élargi à l’électronique, et il couvre aujourd’hui l’ensemble des « électro technologies », incluant le secteur du « Numérique ». Depuis le 1er janvier 2014, l’activité de normalisation de l’UTE a été transférée à l’AFNOR. Cependant, le cœur du dispositif national de normalisation demeure le comité électrotechnique français, composé de l’ensemble des parties prenantes de la normalisation électrotechnique, dont l’industrie constitue l’un des vecteurs le plus essentiel. C’est en effet le Comité électrotechnique français (CEF) qui propose les candidats français pour siéger dans les postes de gouvernance des instances internationales. Il définit les positions nationales à porter. Ce comité se compose d’industriels du secteur électrique et électronique (représentés par la FIEEC), des producteurs et opérateurs d’énergie (EDF, ERDF, RTE), des organismes d’évaluation de la conformité, des installateurs, des organismes techniques, des utilisateurs et intégrateurs du secteur électrotechnique. Constamment animé par la volonté de défendre les intérêts de la filière industrielle, le CEF est porteur des objectifs techniques, industriels ou financiers. Les travaux du CEF visent à la fois à faciliter les échanges internationaux et renforcer l’influence de notre industrie en Europe et dans le monde, à permettre le développement des politiques industrielles, à améliorer l’interopérabilité des systèmes futurs (ex. réseaux intelligents de transports, de données, d’objets connectés, etc.), à élargir et rendre loyale la concurrence, à améliorer et stimuler la compétitivité de l’industrie électrotechnique nationale, et enfin à maîtriser les coûts (acquisition, exploitation, soutien), les délais, la qualité, les risques. Les réflexions portent également sur les nouveaux enjeux sociétaux : santé, sécurité, environnement, responsabilité sociétale des entreprises. 77
CONSUEL
Consuel
CONSUEL (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Electricité) est un organisme dont la mission est de veiller au respect de l’application des normes de sécurité (NF C15-100) des installations électriques domestiques et LRP (Locaux à Réglementations Particulières). Il existe depuis 1964. Créé à l’initiative d’EDF, des organisations d’usagers et des organisations professionnelles, il est reconnu d’utilité publique et est sous tutelle de la DGEC. Il traite chaque année 650 000 dossiers et effectue près de 200 000 inspections. Le savoir-faire du CONSUEL est riche de 50 années d’expérience, faites de contacts quotidiens, sur le terrain, avec tous les professionnels de la filière électrique. Expérience et compétence sont les deux piliers de l’action du CONSUEL, dont l’objectif est de satisfaire à sa mission d’intérêt général : garantir la sécurité des installations électriques. CONSUEL a été, en France, le catalyseur de la sécurité électrique en regroupant au sein de son Conseil d’administration les installateurs, les distributeurs d’énergie et les usagers. C’est pour cette raison que la FIEE et ensuite la FIEEC, au travers de ses syndicats, s’y est toujours impliquée directement étant très attentive à son activité régalienne d’inspection des installations électriques en général et du matériel installé en particulier. La FIEEC et le CONSUEL étaient tellement proches à l’époque qu’il avait même été demandé au Président Jean-Pierre DESGORGES, par l’intermédiaire et grâce à l’autorité bien connue de Jean-Claude KARPELES, de désigner trois représentants des syndicats comme invités permanents au Conseil d’administration du CONSUEL. La collaboration entre la FIEEC et CONSUEL a également permis la naissance, en 2002, de la FISUEL, lors d’une première mission menée au Portugal qui recevait le fort encouragement de la Fédération qui a toujours soutenu très amicalement CONSUEL.
Cigré Le Conseil International des Grands Réseaux Électriques ou CIGRÉ est une organisation mondiale dans le domaine de l’électricité. Il a été fondé en France en 1921 et son secrétariat général est à Paris. On y traite notamment les aspects techniques et économiques des réseaux. Au fil des ans, le CIGRÉ est devenu un lieu de rencontre privilégié des acteurs dans le domaine de l’énergie électrique : chercheurs, fabricants, utilisateurs, organismes de normalisation, etc. Jusqu’au début des années 2000, le CIGRÉ s’appelait « la CIGRÉ », Conférence Internationale des Grands Réseaux Électriques. « Le CIGRÉ, organisation internationale de référence, est au cœur des enjeux énergétiques et numériques. L’apport technologique des industriels électriques est central et capital pour la transformation des réseaux de demain ». Michel Augonnet, Président du CIGRE. Michel AUGONNET
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ZOOM SUR
ÉLECTRICIENS SANS FRONTIÈRES
Électriciens sans frontières est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) de solidarité internationale reconnue d’utilité publique. Elle mobilise l’expertise de ses 1000 bénévoles, professionnels de la filière électrique principalement, pour faire de l’accès à l’énergie dans les pays les plus démunis un levier de développement humain et économique. Que ce soit dans le cadre de projets de solidarité internationale ou d’interventions en situation de crise humanitaire, Électriciens sans frontières agit pour offrir un accès durable à une énergie efficace, abordable et la plus propre possible à des populations souvent dépendantes de ressources énergétiques nocives pour la santé, coûteuses, et nuisibles à l’environnement. Permettre à un bébé de naître en toute sécurité la nuit, à un enfant de recevoir un vaccin efficace car conservé au frais et lui accorder la possibilité de faire ses devoirs le soir, donner l’opportunité à des adultes de développer une activité artisanale ou agricole, participer à la sécurité des victimes d’une catastrophe par de l’éclairage public, tels sont les objectifs qui motivent les actions d’Électriciens sans frontières. La FIEEC a noué un partenariat avec Électriciens sans frontières le 10 juillet 2014. « Electriciens sans frontières et la FIEEC ont pour objectif commun de promouvoir le rôle central des électrotechnologies en tant que source de vie et de développement économique et humain. Cette implication forte de la filière à nos côtés est pour nous primordiale dans la conduite de nos actions solidaires. » Hervé GOUYET
Hervé Gouyet, Président d’Électriciens sans frontières. 79
Qualifelec Qualifelec est l‘organisme de qualification des entreprises du Génie Electrique et Energétique. Association fondée en 1955 et placée sous le contrôle de l’État, Qualifelec fonctionne sous la double tutelle du Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et du Ministère du Logement, de l’égalité des Territoires et de la Ruralité en charge de la construction. La qualification atteste des compétences d’une entreprise et de sa capacité à réaliser les travaux dans une activité donnée. Elle traduit le métier de l’entreprise, ainsi que sa ou ses spécialités. Qualifelec attribue les qualifications aux entreprises qui en font la demande et qui respectent les exigences d’un référentiel, établi par un ensemble d’acteurs liés au génie électrique. Aujourd’hui, Qualifelec compte 6500 entreprises qualifiées, aux compétences et au sérieux reconnus.
Promotelec Créée en 1962, PROMOTELEC est une association loi 1901 d’intérêt général centrée sur les enjeux de société pour le confort dans l’habitat. Seul espace réunissant, à la fois, les acteurs de la filière électrique, du bâtiment, et des associations de consommateurs, Promotelec est constituée de 24 membres : ANAH, CAPEB, CGL, CINOV, CONSUEL, CSTB, EDF, ENGIE, FAMILLES DE FRANCE, FEDELEC, FFB, FFIE, FGME, FIEEC, FNCCR, FPI, GIFAM, IGNES, SERCE, SYCABEL, UMF, UNA3E-CAPEB, UNSFA, USH. Promotelec œuvre à : améliorer la qualité et la sécurité globales des installations électriques ; faire connaître les bénéfices de la domotique et des réseaux de communication en matière de sécurité domestique, d’assistance à l’autonomie, d’économies d’énergie et de communication multimédia ; valoriser les solutions et usages énergétiquement performants et innovants, faiblement émetteurs de CO2. Pour un bâtiment sûr, adapté aux besoins de chacun, économe et respectueux de l’environnement : www.promotelec.com - 1962 : création de l’association Promotelec - 1971 : création des Labels Promotelec Confort Électrique et Total Confort Électrique - 1990-1991 : Création du Diagnostic Sécurité Électrique et du Label HPE - 2010 : Premières Journées Nationales de la Domotique - 2011 : Premières Assises Électricité & Habitat Bruno BARLET
« Depuis plus de cinquante ans, PROMOTELEC apporte des solutions innovantes aux enjeux de société pour le confort dans l’habitat et place l’utilisateur au cœur de ses préoccupations. Sécurité, économies d’énergie ou encore assistance à l’autonomie sont autant de sujets majeurs qui font de la FIEEC un partenaire naturel et structurant ». Bruno Barlet représentant de la FIEEC au Conseil d’administration de l’association PROMOTELEC
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ZOOM SUR
L’ORGALIME
des projets de directives techniques, sur t llan vai tra n atio oci ass me com « De ses débuts r promouvoir auprès des institutions pou jeur ma eur act un enu dev t nan inte Orgalime est ma e nos industries jouent le rôle moteur ». uell laq s dan ie nom éco une à ope Eur un retour en l’ORGALIME Adrian HARRIS, Directeur général de
A la suite de premières réunions entre les directeurs d’associations nationales visant à organiser des congrès internationaux dès l’année 1947, l’ORGALIME est créée le 8 novembre 1954 à Paris par 11 associations sous forme de club informel : l’ORGAnisation de Liaison des Industries Métalliques Européennes. Cette organisation offre ainsi l’opportunité de rencontres occasionnelles des présidents « as men of good-will for frank discussion of problems of common interest ». La structure est officialisée progressivement et vient regrouper deux entités existantes (le COLIME « Comité de liaison des Industries Métalliques Européennes » et MEFTA « Metalworking industries in EFTA – European Free Trade Associations »). La multiplicité des organismes internationaux, le nombre conséquent de réunions, l’impact des décisions sur les activités de la profession conduisent les associations nationales à présenter des idées communes par la voix d’un groupement commun ; « Toutes les questions inscrites dans les ordres du jour des différentes réunions des directeurs méritent des études approfondies sur le plan de nos industries et il est de notre devoir de prendre des décisions, si possible identiques, que nous pourrons communiquer, soit aux organismes internationaux, soit à nos pouvoirs publics respectifs » (lettre du Président A. METRAL du 25 janvier 1954). Installé à Bruxelles en 1963 avec 3 personnes, l’Orgalime assure la représentation des intérêts de la profession sur la scène européenne. Aujourd’hui, l’ORGALIME avec 28 personnes travaillant à Bruxelles, représente 41 associations nationales et européennes membres, dont la FIEEC et nos partenaires de la FIM, 23 pays, 130 000 entreprises qui totalisent 1,825 milliards d’euros de chiffre d’affaires et représentent directement 10,3 millions de salariés. 81
L’ESPACE HAMELIN UN LIEU DE VIE COLLECTIF
- Hôtel particulier du Comte de Montebello construit en 1891 par l’architecte Charles-Louis Boileau. - L’Espace Hamelin se trouve être une oeuvre méconnue de cet architecte qui a réalisé les magasins du Bon Marché. - Composition monumentale néo-renaissance des façades et disposition traditionnelle entre cour d’honneur sur rue et jardin avec communs à l’arrière.
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Un regroupement géographique progressif L’ESPACE HAMELIN : UN LIEU DE VIE COLLECTIF Notre profession bénéficie d’un patrimoine immobilier constitué au fil de l’eau par le Syndicat Général de la Construction Electrique (SGCE). Cette démarche permet aujourd’hui d’offrir un lieu de vie collectif répondant aux besoins quotidiens des syndicats professionnels et des entreprises adhérentes.
U ne
histoire
qui remonte avant - guerre Les locaux situés aux 11-13 rue de l’Amiral Hamelin (Paris 16ème) ont été acquis en 1939. Un an plus tard, le terrain du 15 de la même rue fut acheté et, en 1947, un nouvel immeuble y fut bâti. Par la suite, le bâtiment communément appelé le « Pavillon » donnant sur le jardin et composé de 3 étages fut quant à lui construit à la fin des années 50. Ces deux étapes ont permis de réunir dans un espace commun, d’un large éventail d’adhérents de la SGCE qui étaient alors dispersés dans Paris. Ce rapprochement témoigne de la prise de conscience de toute une profession des importants bénéfices d’une même identité de lieu, tant au niveau de la mutualisation des moyens, de la proximité, que de la qualité des échanges et de la rapidité d’action. La troisième étape intervint en 1974 avec l’acquisition du 17 et du 20 de la Rue Hamelin lors du regroupement entre le SGCE et la FNIE grâce à l’apport en dotation par le SGCE de l’ensemble de son patrimoine. C’est de cette époque que date la 1ère grande tranche de travaux qui a permis de structurer le rassemblement des différents bâtiments (mise à niveau, installation électrique…), d’accueillir la FNIE, qui était jusque-là établie Rue de Presles, et de constituer la FIEE.
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R énovations La 2ème
années
1990 :
se déroula au début des années 1990 et fut financée par la vente du 20, rue Hamelin et du Laboratoire Central des Industries Électriques (LCIE). Après qu’un déménagement à la Défense pour rejoindre la Fédération des Industries Mécaniques (FIM) eut été envisagé, puis rejeté pour des raisons économiques (nature invariable des locaux de la Rue Hamelin qui aurait conduit à démolir pour reconstruire), il a été décidé de procéder à une transformation radicale de l’Espace Hamelin. Sous l’impulsion du Président Henri Starck, et sous la direction du Délégué Général, Jean-Claude Karpelès, ces travaux ont permis la création de l’actuel amphithéâtre, de nombreuses salles de réunions, des salons de restauration privatifs, mais aussi du parking de quatre étages via un procédé innovant pour l’époque qui est maintenant devenu la référence. Ce chantier d’envergure a donné naissance à la Société d’Exploitation de l’Espace Hamelin (SEEH) pour permettre de rentabiliser l’immeuble et, en conséquence, de baisser drastiquement les cotisations des syndicats adhérents. grande tranche de travaux
Création de 2 étages de Salles de Réunion
Création d’un amphithéâtre de 200 places au 2ème étage - Bâtiment Duplex
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Création de salles à manger avec vue sur les jardins de l’Espace Hamelin
Jardins
Salles à manger
Parking souterrain
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sous la
Création de 4 étages de Parking Cour d’Honneur de l’immeuble rue Hamelin
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R énovations
de l ’ espace hamelin
- 2014-2015-2016 :
La 3ème grande tranche de travaux a lieu depuis 2014. Elle vise à rénover intégralement l’ensemble des salles de réunions - avec notamment la création d’une salle de visioconférence – et des salons de restauration privatifs, l’infrastructure de l’immeuble (électricité, chauffage, climatisation, toiture, informatique…) ou encore le restaurant inter-entreprise afin de bénéficier collectivement d’un outil de travail moderne et répondant aux attentes des syndicats et acteurs de la profession.
Salle des Congrès - Amphithéâtre 200 personnes
Rénovation complète des 20 salles de réunion / Salle Visioconférence
5 Salons privatifs & prestations de restauration haut de gamme avec vue sur les jardins de l’Espace Hamelin
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Les travaux ont donc permis de rénover la salle des congrès (amphithéâtre), les 2 étages de salles de réunion, les salons de l’Espace Hamelin ou encore le restaurant interentreprises durant l’été 2014). Plus récemment, l’installation de trois bornes de recharge pour véhicules électriques dans la Cour d’honneur, la rénovation de l’accueil ou de la terrasse côté jardin sont venues compléter les travaux avec bien évidemment une modernisation des installations électriques dans le bâtiment (2014 – 2016).
Accueil de l’Espace Hamelin
Borne de recharge électrique
Restaurant interentreprises
Rénovation complète de la terasse
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Afin d’offrir des services de qualité et de proximité aux syndicats adhérents ainsi qu’aux locataires de l’Espace Hamelin, des sociétés commerciales ont en effet vu le jour pour accompagner les missions et actions des syndicats et de la Fédération.
L a 1 ère
société commerciale
:
la
SACEL
Dans le cadre de son activité, le Syndicat général de la Construction Electrique (SGCE) a fréquemment été appelé à réaliser un certain nombre d’opérations annexes à son activité syndicale, notamment : - l’édition et la vente de la Revue « la Construction Electrique », d’annuaires, de brochures, de
documents techniques ou économiques, d’imprimés divers ;
- la fourniture et la distribution de médailles et diplômes au titre de récompenses professionnelles - le recouvrement des créances et autres opérations effectuées par son Service de Contentieux et
de renseignements de solvabilité.
Afin d’adresser au mieux ces différentes demandes, le SGCE a constitué, le 5 novembre 1949, une société à Responsabilité limitée, sous la dénomination de « Société Auxiliaire de la Construction Electrique » (SACEL) dont le siège a été fixé au 13 rue Hamelin. Au fil du temps, l’offre de services s’est étoffée avec des prestations de comptabilité, d’informatique et de statistiques tandis que les services de recouvrement ont été supprimés.
Le
complément opérationnel
:
la
SEEH
« La Société d’Exploitation de l’Espace Hamelin (SEEH) a été créée suite à la tranche de rénovations des années 90 afin de prendre en charge toute l’exploitation de l’immeuble concernant la location des salles de réunion et des salons de restauration privatifs pour la tenue des petits déjeuners, déjeuners, diners et cocktails des syndicats (rendez-vous, évènements, …) dans un environnement convivial et qualitatif. » Françoise IZARD - Gérante de la SEEH
L a F usion : l ’ espace
hamelin
Dans un souci de lisibilité et de rationalisation de l’offre de services au sein d’une même entité, la SACEL et la SEEH ont fusionné en 2014 pour donner naissance à l’ « Espace Hamelin – Centre d’affaires et services ». Ce changement de nom s’est accompagné de nombreuses rénovations et nouveautés au sein de l’immeuble dans une perspective toujours plus importante de montée en gamme des prestations proposées et de satisfaction des adhérents. Idéalement situé au cœur de Paris, le Centre d’affaires offre aujourd’hui l’ensemble des prestations d’ores et déjà proposées par la SACEL et la SEEH : comptabilité, informatique, statistiques, formation, gestion des demandes de médailles de travail, location de salles de réunion et salons de restauration privatifs. Dans le souci permanent d’offrir aux syndicats adhérents l’ensemble des services dont ils ont besoin, un nouveau service de communication et de développement a été créé en 2014. 92
Des services sur mesure pour la profession
ZOOM SUR
LES MÉDAILLES DU TRAVAIL
t destinées s, électroniques et de communication son que ctri éle ies ustr ind des C FIEE s ille da Les Mé treprise ou à récompensant pour ser vice rendu à l’en les en és ari sal des l vai tra le er oris à val ies. ncienneté au sein des électrotec hnolog d’a ans 15 r leu r pou ou , sion fes pro la
Les Médailles FIEEC d’hier et d’aujourd’hui, des récompenses à l’épreuve du temps Ce service historique au sein de la FIEEC a été créé au début du XXème siècle, alors que la Fédération était encore le Syndicat Professionnel des Industries électriques. La notice historique de l’annuaire de 1910 du SPIE fait état de la création de ces médailles qui permettaient à la profession de récompenser ses salariés et de valoriser leur parcours au sein des industries électrotechnologiques. Plus de 100 ans plus tard, les temps ont changé et les technologies de l’électricité et de l’électronique ont évolué, mais la Fédération perpétue cette initiative de valorisation des collaborateurs de la profession. En 2015, afin de donner un coup de jeune à ces médailles centenaires, le design du visuel a été retravaillé afin de bien intégrer la dimension électronique. Une médaille pour récompenser les 10 ans d’ancienneté au sein des Industries électrotechnologiques a également été créée.
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LES INDUSTRIES ÉLECTROTECHOLOGIQUES AUJOURD’HUI ET DEMAIN
1 2 RÉPARTITION DE
N 20 SE
ITI
o lo g ie s n h c e t o r t Le s Éle c t v e rs : n e t r o p x e
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EN
ON
DU
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R&D EN 2012 DE ES
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RÉPARTITION DU
LA FIEEC EN CHIFFRES s rch é s clé a m s e u Q u e lq
Chiffres clés et syndicats LES SYNDICATS MEMBRES DE LA FIEEC
MEMBRES ASSOCIÉS
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SE REGROUPER POUR MIEUX SERVIR LES ENTREPRISES DE LA PROFESSION Les évolutions constantes dans le domaine des électrotechnologies conduisent les syndicats de nos industries à se regrouper progressivement afin de répondre à la réalité macro-économique ainsi qu’aux évolutions technologiques en prise sur les nombreux marchés du XXIème siècle. La complémentarité croissante des technologies bouscule en effet les frontières traditionnelles d’une représentation historiquement structurée par métiers et qui peut s’avérer parfois imparfaite pour appréhender de manière holistique les nouveaux enjeux stratégiques de nos secteurs d’activité. Forts de cette analyse et dotés d’une volonté affichée de rendre le meilleur service à leurs adhérents, plusieurs syndicats de la FIEEC ont, au cours de ces dernières années, réalisé des regroupements d’importance qui ont permis d’amplifier leur force de frappe collective tout en réalisant plusieurs économies d’échelle. Ce schéma de réorganisation, appelé à se poursuivre, perpétue ainsi une tradition des groupements de notre secteur qui ont toujours su s’adapter aux besoins de la profession pour apporter la réponse la plus pertinente aux entreprises adhérentes.
8 décembre 2010 : Domergie, Gimes, Gisel et Sycacel deviennent IGNES
"
Forte de l’expertise et de la synergie des quatre organisations professionnelles constitutives (Domergie, Gimes, Gisel et Sycacel), IGNES (Industries du Génie Numérique, Energétique et Sécuritaire) s’est fixé pour ambition de définir et de promouvoir une infrastructure énergétique et numérique pour le bâtiment, fiable, sûre et en capacité de répondre aux nombreux besoins et attentes de nos concitoyens dans le logement et le bâtiment.
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Sophie Breton, Présidente d’IGNES et Directeur général d’HAGER France SAS :
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« L’intégration croissante des technologies numériques dans nos métiers et le constat d’une vision partagée et de valeurs communes ont fait de la création d’IGNES une fusion réussie qui nous permet aujourd’hui d’amplifier le développement des marchés et déployer l’excellence de notre filière ».
27 septembre 2013 : le Gixel et le Sitelesc se regroupent dans ACSIEL Afin de mieux valoriser et de renforcer la filière des composants et des systèmes électroniques de la FIEEC, le GIXEL et le SITELESC ont décidé de se rapprocher au sein d’un même syndicat professionnel en vue de dynamiser la profession, de développer les synergies entre les adhérents et de soutenir l’innovation dans le secteur électronique. Ce regroupement conduit à la création d’ACSIEL (Alliance des Composants et Systèmes pour l’Industrie Electronique) .
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"
Gérard Matheron, Président d’ACSIEL, VicePrésident Groupe Recherche & Développement et Affaires Publiques en France, Directeur du site STMicroelectronics de Crolles. « Réunir l’ensemble de l’industrie des composants actifs et passifs au sein d’une même structure a permis de renforcer la visibilité de nos professions en conférant à ACSIEL une taille critique significative. Cela permet de pérenniser nos actions et de nous inscrire dans la durée au sein d’une filière de haute technologie en constante évolution. Ce regroupement constitue par ailleurs une première étape encourageante vers le nécessaire rassemblement de la grande famille de l’industrie électronique ».
26 mai 2015 : le Gitep Tics, le Simavelec et l’Uspii (regroupant le Sipec et le Snsii) deviennent AFNUM (Alliance Française des industries du NUMérique)
La convergence des métiers des télécoms, de l’électronique grand public et de la photographie ont conduit les entités représentant ces secteurs à unir leurs forces pour créer un Groupement unique, à même de représenter efficacement le «socle numérique» (infrastructures, biens de consommation numériques, etc.) qui participe à l’irrigation économique de nos territoires et est indispensable aux enjeux sociétaux de notre pays. Georges Karam, Président d’AFNUM Président de SEQUANS Communications :
et
« Cette nouvelle organisation résulte de la volonté de donner plus de force à l’expression commune de nos profession. Le nouvel ensemble permet de proposer aux pouvoirs publics, comme interlocuteur, un secteur d’activité de premier plan très représentatif, parlant d’une seule voix et dont le point de vue est complémentaire des autres grands acteurs du numérique ».
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La complémentarité technologique, pilier de notre avenir.
Les électrotechnologies,
force motrice des filières d’excellence
!
Le monde bouge ! Les transitions du XXIème siècle, énergétique ou numérique, sont à l’œuvre et bouleversent nos paradigmes, en profondeur et à une vitesse jamais égalée dans le passé. Le recul nécessaire s’impose dans ce cadre pour appréhender nos atouts et prendre la mesure de la force motrice des technologies industrielles matures qui donnent naissance à une nouvelle société. Les Etats, les entreprises et les citoyens doivent être des acteurs engagés de ce mouvement. En ce sens, les électrotechnologies, qui rassemblent les industries électriques, électroniques et numériques, représentent un triptyque innovant et précieux sur lequel il est impératif de capitaliser.
Une approche sociétale novatrice. Nos modèles d’excellence, fondés sur des valeurs fortes telles que celles qui constituent la Responsabilité Sociétale des Entreprises, doivent se dupliquer, s’adapter et s’exporter pour assurer notre rayonnement tout en créant de la richesse et des emplois sur nos territoires. Il est plus que temps d’enclencher une spirale d’enrichissement collectif et nos secteurs sont engagés et volontaires pour entrer dans une telle dynamique vertueuse.
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Nous disposons d’atouts de première force et de compétences reconnues dans le domaine des industries technologiques de l’énergie, du numérique et de l’électronique. La complémentarité de nos technologies apporte en effet les solutions les plus appropriées aux besoins majeurs de notre société et répond aux usages du futur en termes de santé, de sécurité ou de gestion de l’énergie et ce dans une approche associant les infrastructures énergétiques et numérique, les objets connectés, les bâtiments, la confiance numérique ou la mobilité. Nos industries accompagnent les filières dans leurs mutations et offrent à l’utilisateur un rôle nouveau et central dans chaque application avec notamment le pouvoir de choisir, de maîtriser, de participer à l’action. Ce changement est un phénomène mondial et les réponses apportées par nos industries le sont également.
Décloisonner les filières et capitaliser sur nos atouts. Notre pays a un rôle de premier plan à jouer dans le concert des Nations industrialisées. Les électrotechnologies agissent comme un catalyseur de croissance et d’emplois car elles irriguent tous les secteurs économiques. Leur maîtrise constitue donc un instrument majeur au service de la puissance de notre pays. Bien plus, elles permettent de décloisonner les filières et d’accompagner la nécessaire mutation des marchés en cours. Au-delà de cet effet démultiplicateur, nos secteurs constituent un fer de lance industriel pour les exportations. Cet apport est d’autant plus important s’il peut s’appuyer sur un marché socle domestique, solide et pérenne. C’est pourquoi il est urgent d’ériger les électrotechnologies en véritable ambition et priorité nationale pour assurer la relance de notre économie et le maintien de notre pays parmi les élites mondiales du siècle à venir.
Rapport stratégique, en route vers l’industrie du futur
MESSAGES CLÉS Une profession responsable et engagée ! Consciente de son rôle majeur dans le futur du pays, notre profession a souhaité initier un travail de fond pour définir ses orientations stratégiques, puis les partager avec ses partenaires et plus largement avec l’ensemble de la société. Cette démarche, fondée en premier lieu sur les apports des entreprises du secteur via les syndicats membres de la Fédération, s’est concrétisée par une large consultation de l’ensemble de nos industries. Cela a permis de faire émerger de grandes lignes directrices pour notre profession.
Tout sauf un rapport de plus… Cette approche participative a fait émerger des synergies, ouvert des horizons et nous a conduits à définir dix grands principes essentiels pour la compétitivité de nos industries. Au-delà, c’est une vision d’ensemble qui se dégage sur les nombreux apports des industries électrotechnologiques à la société. En cela, ce travail collectif est beaucoup plus qu’un simple rapport : c’est une démarche, à la fois introspective et prospective, de l’ensemble d’une profession qui souhaite être proactive et apporter des réponses pertinentes et pérennes aux grands défis du moment.
L’avenir se prépare ensemble. Les transitions énergétique et numérique en cours façonnent notre futur. Des enjeux majeurs apparaissent, par exemple dans les infrastructures, la mobilité, le bâtiment, les objets connectés ou la sécurité. Dans ces domaines, nos industries apportent les solutions pour améliorer la vie des citoyens, des entreprises et des administrations.
R LA RS E U S ÉE D N FO E RT FO E U IQ M UNE DYN A scler des entreprises (RSE) vient mu ale iét soc ité bil nsa po res la Le tournant de et de s électriques, électroniques rie ust ind s de on siti po pro rgie la force de tarité des tec hnologies de l’éne en lém mp co la de it fa du : n communicatio ur des profession sont en effet au cœ la de rs teu ac les e, qu éri et du num te à la portent une valeur ajoutée for ap ns tio ac urs Le E. RS la de enjeux ires. conduite responsable des affa
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s de la Fédération.
Il guide désormais les réflexion
GUIDE PROFESSIONNEL
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5 FOCUS OBJETS CONNECTÉS En quelques années, les objets connectés ont connu un formidable développement. Grâce à notre créativité et notre savoir-faire en matière d’innovation, nous avons la capacité de répondre présents et de marquer collectivement notre empreinte dans ce secteur en évolution permanente.
INFRASTRUCTURES ÉNERGÉTIQUES ET NUMÉRIQUES Les infrastructures énergétiques et numériques sont à la source des évolutions de notre société. Elles sont, par ailleurs, profondément modifiées par les avancées technologiques. Ainsi, les infrastructures constituent un élément clé de la double transition énergétique et numérique en cours qui permet d’apporter des réponses efficaces aux grands enjeux sociétaux auxquels nous faisons face.
MOBILITÉ Nos industries apportent des réponses fortes aux enjeux de la mobilité : sur le plan économique en créant de la croissance et de la valeur ajoutée ; sur le plan social, en répondant aux nouveaux usages dans les transports ; sur le plan environnemental grâce aux technologies rendant les déplacements plus durables..
SÉCURITÉ ET CONFIANCE NUMÉRIQUE La sécurité et la confiance numérique représentent des enjeux économiques et sociétaux majeurs. Les nouveaux usages liés à la gestion de l’énergie dans le bâtiment, aux objets connectés, à la multimobilité, ou à la ville intelligente, développent autant de nouveaux besoins de sécurité, de protection des échanges et des données privées.
BÂTIMENTS Les bâtiments et leur interconnexion avec les infrastructures de transport, d’énergie et de communication sont au coeur de nos sociétés. Nos industries permettent d’améliorer la performance de cet écosystème face aux enjeux environnementaux et énergétiques, au vieillissement de la population, au besoin de sécurité ou de bien-être.
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Adapter nos modèles économiques aux évolutions du 21ème siècle
Mettre l’utilisateur au centre
10 PRINCIPES
Rendre accessible aux utilisateurs les solutions globales et systèmes complexes
Simplifier la complexité Innover, Innover, Innover
Inscrire le principe d’innovation dans la Constitution, au même titre que le principe de précaution
Former pour préparer l’avenir
Instaurer la confiance numérique Exporter notre modèle sur la scène européenne et internationale Imposer les mêmes règles pour tous Promouvoir la normalisation technique
Adapter les formations pour répondre aux nouveaux métiers
Assurer la sécurité dès la conception (security & privacy by design)
Jouer collectif, acteurs publics et privés, pour une vraie influence française à Bruxelles
Faire du respect des règles un avantage compétitif (et non l’inverse)
Mettre l’action normative au service de la stratégie des industriels Capitaliser sur le dynamisme des territoires pour créer de la valeur et des emplois
Agir au bon échelon Prendre en compte les chaînes de valeur
Construire ensemble la croissance
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Quelques moments forts
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REMERCIEMENTS
Notre plongée dans l’histoire montre que depuis 40 ans, cet engagement fort des acteurs de la profession autour de priorités partagées a été un phénomène constant. Il a permis à notre Fédération de toujours s’adapter aux évolutions technologiques, économiques ou politiques qui ont marqué ces années dans un objectif unique : rendre le service le plus optimisé et répondre aux besoins des entreprises de notre industrie. Cette étude historique montre également le rôle majeur de notre profession dans les évolutions profondes de notre société au fil du temps. Depuis près de 150 ans, les électrotechnologies riment avec avancées techniques, économiques, sociales et humaines. Qu’il s’agisse de concevoir l’industrie du futur en faisant entrer de plain-pied notre appareil productif dans une nouvelle ère, ou de développer les outils qui permettent de lutter efficacement contre le réchauffement climatique, ce sont bien nos industries qui détiennent les clés de notre avenir.
Nous souhaitons adresser nos plus vifs et sincères remerciements aux membres du Conseil d’Administration de la FIEEC, à nos syndicats membres ainsi qu’aux nombreuses personnalités qui nous ont accompagné dans l’élaboration de cet ouvrage. Nos remerciements vont également aux chefs d’entreprises et à tous les hommes et femmes qui s’engagent au quotidien et donnent de leur temps précieux pour la bonne réalisation des actions collectives de la profession.
Remerciements à Hanne-Lys Meyer, étudiante en Master 2 « Histoire des techniques » à l’Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne. 106
Ce livre a été réalisé à l’occasion des
40
an s de la
FIEEC
et remis lors de l’Assemblée Générale de la Fédération le
1 er
j u i lle t
2 015
Prix : 16 €
www.fieec.fr
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S erv ice C om municatio n & D év elo ppem ent Marie VIDAL - ligne directe : 01 45 05 70 12 www.espace-hamelin.fr