LE MONDE DES
RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA
rtisans ÉDITION
Champagne-Ardenne
Marne
Accessibilité P. 15
Bimestriel n°102 • septembre-octobre 2014 • 1 €
s e u q i t u o B s e T R OUVE CAP SUR L’EMPLOI ET LES SAVOIR-FAIRE P. 5
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Cap sur l’EMPLOI et les SAVOIR-FAIR dans l’ARTISANAT fave
FORMATION P.36
CRÉATION DE LA CHAMBRE ÉCONOMIQUE RÉGIONALE P. 9 Marne
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P ANORAMA
D OSSIER
É DITO
CONDITIONS DE TRAVAIL & BIEN-ÊTRE DANS L’ENTREPRISE Les TPE sont responsables et font de la prévention, mais parfois sans le savoir. Voici des pistes pour mieux la gérer et ainsi… améliorer vos performances. P. 29
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Il est nécessaire pour le chef d’entreprise de créer une dynamique interne forte pour impliquer son personnel dans le projet de l’entreprise. P.5
■ ÉVÉNEMENT 4 LE DIAGNOSTIC global de l’entreprise 5 CAP SUR L’EMPLOI et les savoir-faire ■ ACTUALITÉS 6 PARC NATUREL RÉGIONAL de la montagne de Reims 7 ACCESSIBILITÉ pourquoi un nouveau texte ? 8 UNE PREMIÈRE NATIONALE ! Création de la Chambre économique régionale 9 PAROLE À ÉRIC PLESTAN objectif « apprentissage » 12 EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE deux boulangers innovent dans la région 13 STARS & MÉTIERS une entreprise champardennaise lauréate nationale
S TRATÉGIES
53 % de la demande française émanera des personnes âgées en 2015. Sources : Afnor / Credoc. P. 18
■ STYLE DE VIE 14 GRAINES de pépinières ■ ÉCLAIRAGE 17 L’ÉCONOMIE AU SERVICE DES SENIORS la Silver économie, un marché en or et en plein essor 20 ADAPTATION DU LOGEMENT la domotique, nouvel eldorado des électriciens 22 ACCÈS DES SENIORS AUX SERVICES ET COMMERCES DE PROXIMITÉ un marché sur mesure pour les artisans ■ 1 JOUR AVEC… 24 DEFRANOUX ET CIE : ATOUT CRINS des fabricants de brosses techniques industrielles ■ CAS D'ENTREPRISE 26 CARBONEX quatre garçons pleins d’avenir… durable
P RATIQUE
La formation Encadrant Entreprise Artisanale est modulaire et couvre l’ensemble des compétences professionnelles et générales du chef d’entreprise artisanale.P. 36
■ JURI-PRATIQUE 34 RESSOURCES HUMAINES les nouvelles règles du temps partiel ■ PRATIQUE MARNE 36 FORMATION CONTINUE, FORMATIONS QUALIFIANTES Programmation 2nd semestre 2014 37 ARTISANS, FORMEZ-VOUS ! ■ PAROLES D’EXPERTS 38 ARTISANS, DES SOLUTIONS DE RETRAITE complémentaires vous sont dédiées ■ MÉTÉO 40 BRÈVES et tableau de bord
R EGARDS
Afin de rééquilibrer un budget, les solutions se résument à diminuer les dépenses ou bien à augmenter les recettes. La décision politique de régionaliser les CMA va dans le sens de cette réduction des dépenses mais implique désormais de repenser notre organisation et nos méthodes de travail. Des échanges sont actuellement en cours, entre les différents pôles de la CMA 51 et de la CMA 08, afin de mutualiser notre offre de services, nos documents et nos tarifs. Ce travail de mutualisation ne concerne pas seulement les services de terrain. Le back-office et la direction sont également dans cette évolution vers la régionalisation. Si notre service comptabilité a déjà été régionalisé, la direction de la CMA de la Marne l’est depuis le 1er septembre 2014, suite au départ à la retraite du secrétaire général de la CMA 51 depuis 1976. Notre département est l’un des premiers en France à suivre les recommandations d’Alain Griset, président de l’APCMA, qui encourage une mutualisation des services de direction entre départements. C’est le secrétaire général de la CRMA, qui assurera également la direction de la CMA de la Marne, jusqu’à la fusion attendue des Chambres départementales de Champagne-Ardenne.
■ PRESTIGE 42 BERNARD PICTET artisan verrier ■ INITIATIVES 44 43E WORLDSKILLS COMPETITION en route pour les Finales Nationales à Strasbourg 45 INAUGURATION CMA de l’Essonne : un nouveau départ ■ OPINION 46 VINCENT GROSJEAN chercheur à l’INRS
Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés de la Marne. Le Monde des artisans n°102 – septembre-octobre 2014 –Édition de la Marne – Président du comité de rédaction des pages locales : Michel Boulant – Avec le concours rédactionnel de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, port. : 06 82 90 82 24, e-mail :
[email protected] – Ont collaboré à ce numéro : Barbara Colas, Sophie de Courtivron, Marjolaine Desmartin, Christelle Fénéon, Mélanie Kochert, Émilie Di Vincenzo, Guillaume Geneste, François Sabarly, Delphine Payan-Sompayrac – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Etienne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail :
[email protected] – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail :
[email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail :
[email protected] – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail :
[email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image, © photos pages locales : CMA51 – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0316 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : septembre 2014 – Impression : Socosprint Imprimeurs, 36 route d’Archettes – 88000 Épinal.
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vénement Marne
Le Diagnostic Global de l’Entreprise, mis en place par la CMA de la Marne, vous propose de réaliser un « contrôle technique » de votre entreprise en examinant une quarantaine de points de contrôle incontournables.
Le Diagnostic Global de l’Entreprise
C ✁
e contrôle technique consiste à réaliser un check-up complet de votre entreprise dans différents domaines tels que la gestion, la commercialisation, les ressources humaines, les fournisseurs, l’environnement législatif et réglementaire… afin d’identifier ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ce qui peut être amélioré et comment le faire. Cet accompagnement se déroule en 3 étapes : 1 Le « contrôle technique » : un conseiller de la CMA vient vous rendre visite dans votre entreprise afin de recueillir un certain nombre
d’informations et de documents nécessaires pour réaliser un check-up. 2 Le diagnostic : un deuxième rendez-vous est fixé avec le conseiller afin de vous faire une restitution des points forts, points faibles et des axes d’amélioration. 3 Les préconisations : en fonction des résultats du diagnostic, le conseiller préconisera l’accompagnement adapté afin d’améliorer la performance de l’entreprise. Ainsi le Diagnostic global de l’entreprise vous donne l’occasion de vous pencher sur l’état de santé de votre entreprise et de vous projeter vers l’avenir. Les objectifs du Diagnostic Global
Coupon-réponse ◼ Diagnostic Global de l’Entreprise À découper et à retourner à la chambre de métiers 68 Boulevard Lundy – BP 62746 – 51062 Reims Cedex accompagné d’un réglement de 71 €. Nom prénom : ................................................................................................................................................. souhaite réaliser un diagnostic Global au tarif préférentiel de 71 €. Nom de l’entreprise : ................................................................................................................................... Adresse : ........................................................................................................................................................... Actvité : ............................................................................................................................................................. N°SIRET : ........................................................................................................................................................... N°TEL : ................................................................................................................................................................ Mail : ..................................................................................................................................................................
sont les suivants : 1 permettre aux artisans d’avoir une vision globale de la situation de leur entreprise, 2 anticiper les difficultés que pourrait rencontrer l’entreprise à plus ou moins longue échéance, 3 prendre les bonnes décisions au bon moment. Pour son lancement, le Diagnostic Global de l’Entreprise vous est proposé au tarif préférentiel de 71 € (tarif normal : 406 €).
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VOTRE CONTACT :
Pôle Entreprise de la CMA Sébastien Lanz Tél. : 03 26 40 22 15
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◼ Cap sur l’emploi et les savoirfaire dans l’artisanat Dans un contexte de concurrence et de performance, l’entreprise doit plus que jamais compter sur ses salariés pour réussir. Il est nécessaire pour le chef d’entreprise de créer une dynamique interne forte pour impliquer son personnel dans le projet de l’entreprise. ◼
Depuis plus de deux ans, une action régionale, portée par votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat, est mise en place afin de vous accompagner dans une démarche personnalisée et gratuite qui répond à vos besoins en matière de gestion du personnel. Afin de mener cette action, Anne-Sophie Hamon est à la disposition des entreprises artisanales et se déplacent au sein de votre entreprise pour réaliser la démarche qui se déroule en plusieurs étapes : Diagnostic global de l’entreprise : au cours d’un entretien avec l’artisan, la chargée de mission établit un véritable état des lieux pour dégager les points forts et les points faibles de l’entreprise. Synthèse et plan d’actions : la chargée de mission réuni les informations collectées au sein de votre entreprise et réalise une synthèse de l’action. Elle détermine également un plan d’actions personnalisé suivant votre situation. Mise en œuvre et suivi : la chargée de mission vous accompagne dans la mise en place de votre plan d’actions, formation, organisation, recrutement, transmission…
Quelle est l’implication du chef d’entreprise ? ◼
•Collaborer avec le chargé de mission ; •Communiquer les informations nécessaires (le respect de la confidentialité des informations est garanti) ; •Informer ses salariés de la mise en œuvre de l’action.
Quels sont les avantages de mener cette action ? ◼
•Motiver et fidéliser votre équipe ; •Préparer l’avenir de votre entreprise ; •Répertorier les compétences de l’entreprise ; •Valoriser le potentiel des actifs ;
Formatio
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• Mise en place des entretiens professionnels pour une meilleure communication au sein de l’entreprise ; • Des actions de formation pour répondre aux besoins en compétence de l’entreprise. • Un travail sur l’organisation du planning des salariés ; • Mise à jour de l’affichage obligatoire ;
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VOTRE CONTACT :
Anne-Sophie Hamon Chargée de mission GPEC pour les départements des Ardennes et de la Marne. 68 boulevard Lundy – 51100 Reims 03 26 40 21 75 / 06 73 45 04 01
[email protected]
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Info
Depuis 2011 : • 75 entreprises rencontrées ; • 60 entreprises diagnostiquées ; • 60 accompagnements.
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Coupon-réponse ◼ Cap sur l’emploi
Si vous souhaitez être contacté pour de plus amples informations sur cette action veuillez nous renvoyer ce coupon-réponse : Chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne. 68 boulevard Lundy - BP 2746 -51062 Reims Cedex. ◼
◻ Vous souhaitez avoir des informations supplémentaires.
Recrutement n
Quels sont les actions déjà mise en place depuis le début de l’action ?
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◻ Vous souhaitez bénéficier d’un diagnostic GPEC de votre entreprise
Compétences
io Transmiss
Manage
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Raison sociale : ................................................................................................................. Nom prénom : ................................................................................................................... Adresse : .............................................................................................................................. ................................................................................................................................................ Code Postal : ...................... Ville : ............................................................................. Téléphone :......................................................................................................................... Mail : ...................................................... @ ......................................................................... Partenaires :
CHAMPAGNERégion Champagne Ardenne
◼ Cette action est cofinancée par l’État et l’Union
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ctualités
Marne
PARC NATUREL RÉGIONAL DE LA MONTAGNE DE REIMS Reconduction de l’opération Thermographie infrarouge des façades L’opération thermographie infrarouge des façades est reconduite cet hiver dans l’ensemble du périmètre du Parc de la Montagne de Reims. Cette opération menée par le Parc, avec le partenariat de la société Distrame qui met la caméra thermique à disposition, vise à connaître les emplacements des pertes de chaleur des maisons. La caméra infrarouge permet de visualiser la chaleur dégagée par les matériaux et d’identifier les défauts d’isolation. Lors de la dernière campagne, une centaine de propriétaires de maisons et bâtiments avaient fait appel au Parc pour connaître l’état réel de l’isolation de leurs façades et prévoir, si nécessaire, des travaux d’amélioration. L’objectif final est bien de réduire les consommations d’énergie, et plus particulièrement de chauffage. Toutes les personnes intéressées doivent s’inscrire auprès du Parc naturel régional pour bénéficier de cette opération gratuite.
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CONTACT :
et tous les acteurs concernés (équarrisseur, sociétés de chasse, groupement d’intérêt cynégétique…), ont mis en place une filière d’équarrissage pilote qui servira de référence à l’échelon départemental. L’objectif du projet de gestion des déchets de venaison (1) est d’aboutir à l’amélioration des pratiques issues de la chasse au grand gibier en Montagne de Reims. Une filière d’équarrissage est mise en œuvre avec quatre points de collecte identifiés à partir de différents critères : l’estimation des quantités potentielles de déchets, l’accord des propriétaires pour le dépôt de benne sur leur terrain et la distance acceptable à parcourir pour chaque société de chasse. (1) Les déchets de venaison se définissent par les viscères (poumons, cœur, foie, estomac, intestins, abats,…) les têtes, les pattes et les peaux de gibiers prélevés durant les journées de chasse.
Le calendrier des dates de chasse en battue de grand gibier est disponible Afin d’offrir aux utilisateurs de la forêt un partage harmonieux et sécurisé de l’espace, la Fédération des chasseurs et le Parc naturel régional reconduisent la diffusion des dates de chasse en battue de grand gibier sur Internet. La transmission des dates par les détenteurs de plan de chasse relève d’une démarche volontaire de leur part ; plus d’un tiers d’entre eux avait répondu à l’appel lancé lors des deux dernières années. www.dateschasse.parc-montagnedereims.fr
Tél. 03 26 59 44 44. Courriel :
[email protected]
Dominique Lévêque, réélu à la Présidence du Parc À la suite des élections municipales, les membres du Comité syndical de gestion du Parc naturel régional sont élus par leurs collectivités respectives (68 communes, 6 communautés de communes, 2 agglomérations ‘Reims métropole’ et ‘Cités en Champagne’ (Châlons-en-Champagne), la ville d’Epernay, le Conseil général de la Marne et le Conseil régional Champagne-Ardenne). Les 90 délégués contribuent aux orientations et aux décisions du Comité syndical ; ils participent ainsi au développement de leur collectivité et à la mise en œuvre du projet de territoire du Parc. Dominique Lévêque, conseiller général et maire d’Aÿ, a été réélu à la présidence du Parc. Il est accompagné de trois vice-présidents : Arnaud Beaufort, délégué du canton de Verzy et 1er adjoint de Trépail, Corinne Demotier Aroq, déléguée de la Communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne et maire de Germaine, et Éric Loiselet, conseiller régional.
Équarrissage en Montagne de Reims La Fédération départementale des chasseurs de la Marne, en partenariat avec le Parc naturel régional de la Montagne de Reims
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POUR TOUS RENSEIGNEMENTS
Parc naturel régional de la Montagne de Reims Maison du Parc, Chemin de Nanteuil, 51480 Pourcy Tél. 03 26 59 44 44 - Courriel :
[email protected] www.parc-montagnedereims.fr
Pourquoi un nouveau texte sur l’accessibilité ? La loi « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » du 11 février 2005 donnait 10 ans aux établissements recevant du public (ERP) pour se rendre accessibles.
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in 2012, à quelques mois de l’échéance, un peu plus de 30 % de ces établissements étaient accessibles. Face au constat, partagé par tous les acteurs, que l’échéance du 1er janvier 2015 ne serait pas respectée, le Gouvernement a décidé d’agir et a organisé dès l’automne 2013 une concertation réunissant les grandes associations du secteur du handicap, les représentants des établissements privés et des collectivités territoriales. Près de 140 heures de discussions ont permis de définir un cadre pour relancer la dynamique de mise en accessibilité de la société avec notamment une mesure majeure : la création des « Agendas d’Accessibilité Programmée » (Ad’Ap). Pour aller vite, le Gouvernement a donc demandé au Parlement de pouvoir légiférer par voie d’ordonnance, ce qui lui a été accordé le 26 juin dernier. La loi a été publiée le 11 juillet au Journal Officiel. Cet été, l’ordonnance a fait l’objet d’un travail des services des Ministères concernés. Cette ordonnance, que la Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes et sa secrétaire d’État en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion ont présenté en Conseil des ministres permet la mise en œuvre de ces agendas d’accessibilité programmée et l’évolution des normes d’accessibilité. La publication de cette ordonnance au Journal Officiel début octobre 2014 marque donc l’ouverture du délai de 12 mois pour le dépôt d’un agenda d’accessibilité programmée : il n’y a plus de temps à perdre !
L’agenda d’Accessibilité Programmée (Ad’AP), un acte d’engagement ! L’agenda d’accessibilité programmée est un document de programmation pluriannuelle qui précise la nature des travaux et leur coût et engage le gestionnaire d’établissement qui le signe à réaliser les travaux dans un délai de 1 à 3 ans. Son dépôt est obligatoire, il se fait en Mairie ou en Préfecture dans un délai de 12 mois à compter de la publication de l’ordonnance au Journal Officiel et se matérialise par un formulaire Cerfa simplifié. Le dépôt de l’agenda d’accessibilité programmée suspend – sur la durée de l’agenda – le risque pénal prévu par la loi du 11 février 2005. A contrario, l’absence de dépôt soumet le gestionnaire à des sanctions pécuniaires et pénales. Des mesures différentes en fonction de la taille et de la catégorie d’ERP.
fier un établissement recevant du public en complétant la partie « demande d’approbation d’un Ad’AP pour un ERP isolé sur une seule période ») – Si les travaux sont soumis à permis de construire ou permis d’aménager : Remplir un dossier spécifique permettant de vérifier la conformité des établissements recevant du public aux règles d’accessibilité et de sécurité contre l’incendie et la panique en complétant la partie « demande d’approbation d’un Ad’AP pour un ERP isolé sur une seule période ».
L’ERP qui est déjà accessible Il vous suffit d’adresser dans chaque préfecture concernée par ces établissements une attestation, attestant de l’accessibilité de vos établissements avant le 28/02/2015 pour les ERP accessibles au 31/12/2014 (y compris par dérogation). Toute attestation peut être accompagnée de pièces justificatives (attestation de bureau de contrôle, arrêté d’ouverture...) Celle-ci exempte de l’obligation de dépôt d’Ad’AP.
Les ERP de 5e catégorie, qui est concerné ?
Les sanctions en cas de non-respect
Établissements publics ou privés pouvant accueillir 200 personnes au maximum : commerce de proximité, hôtel, restaurant, gare…
Les établissements qui ne déposent pas un agenda d’accessibilité programmée et ne respectent pas leurs obligations d’accessibilité seront passibles d’une sanction de 2500 euros et retomberont sous le coup de la Loi de 2005 qui prévoit des poursuites pénales, 45 000 euros d’amende et, en cas de récidive, des peines pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement.
Calendrier Le gestionnaire doit déposer un Ad’AP en mairie avant le 1er octobre 2015. L’ERP aura 3 ans maximum pour réaliser les travaux de mise en accessibilité.
Comment procéder ? r'PSNVMBJSFÆSFNQMJS – Si les travaux ne sont pas soumis à permis de construire ou permis d’aménager : Télécharger et remplir le CERFA 13824*03 (demande d’autorisation de construire, d’aménager ou de modi-
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PLUS DE RENSEIGNEMENTS :
www.accessibilite.gouv.fr
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et/ou un pré-diagnostic, contactez : Élodie LELORRAIN – 03 26 40 64 94 – elelorrain@ cm-marne.f
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ctualités
Champagne-Ardenne UNE PREMIÈRE NATIONALE ! Publimarchés
◼ Le témoignage de Claude Ferrari Gérant de la SARL DOM’INNO, entreprise de menuiseries dont le siège est à Bogny-sur- Meuse dans les Ardennes, Claude Ferrari propose des fenêtres de haute qualité fabriquées dans la Creuse par la société Atulam spécialisée dans ce créneau. C’est par le biais du site Publimarchés qu’il a eu connaissance d’un appel d’offres de la ville de Charleville-Mézières (08) pour la fourniture de menuiseries bois fabriquées traditionnellement en remplacement de fenêtres de style XVIIe, à mouton et gueule de loup et crémone véritable. « Comme c’était une première pour moi, Caroline Spehner de la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat (CRMA) de ChampagneArdenne m’a aidé à monter mon dossier de candidature et j’ai eu l’agréable surprise d’apprendre que c’est mon entreprise qui a été retenue ! Avant de connaître le site et l’aide apportée par la CRMA, j’avais effectivement une appréhension à répondre aux appels d’offres. Je me disais que de toute façon je ne serai jamais retenu. Mais qui ne tente rien, n’a rien ! En fait, il suffit de tenter pour aboutir et surtout en ces temps de conjoncture un peu tendue. Je suis très satisfait du service rendu et je tiens à dire à tous les artisans comme moi que ce site est une véritable chance pour nous. N’hésitez pas à le consulter et à répondre aux offres ! »
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CONTACT
www.publimarchés.fr
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CRÉATION DE LA CHAMBRE ÉCONOMIQUE RÉGIONALE Officiellement présentée pendant la foire, la CERCA - Chambre économique régionale de Champagne-Ardenne – rassemble désormais les trois organismes consulaires de la région : la Chambre d’agriculture, la Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre de métiers et de l’artisanat.
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De gauche à droite : Bernard Detrez, François Cravoisier et Régis Jacobé, membres du bureau de la Chambre économique régionale Champagne-Ardenne.
d’activité et tous départements confondus. 6OFGBÉPOÊHBMFNFOUEFQSPNPVWPJSQMVT efficacement les missions des réseaux consuMBJSFT FODPSFUSPQTPVWFOUNÊDPOOVFTEFT entrepreneurs. Via des manifestations ou des actions de communication communes par FYFNQMF VOFNVUVBMJTBUJPOEFTNPZFOTFU EVQFSTPOOFM FUD« Ce sont les collaborateurs de toutes les chambres qui feront vivre cette association. Nous prendrons sur nos budgets existants pour réaliser nos projets. Nous sommes encore à l’état embryonnaire des choses, mais nous planchons déjà sur un document commun pour expliquer notre démarche et faire connaître nos sensibilités économiques. » .ËNFDPOWJDUJPOEFMBQBSUEF3ÊHJT+BDPCÊŇ « Le monde agricole a besoin de ses partenaires, qu’il s’agisse des artisans pour réparer les outils, des commerciaux ou des industriels pour vendre et fabriquer le matériel, etc. Nous partageons, avec la CMA et la CCI, la même vision de l’entreprise. Les mêmes contraintes réglementaires, les mêmes difficultés à trouver des financements, etc. Cette association nous permettra aussi de faire partager davantage à la société les réalités de l’entrepreneuriat. » Source : L’Hebdo du vendredi
PAROLE À
Éric Plestan président de la CMA10 et 3e vice-président de la CRMA
Objectif « Apprentissage », tel est le leitmotiv gouvernemental de ces dernières semaines. Il faut « lever tous les obstacles » nous dit-on, pour valoriser ce dispositif efficace mais mal aimé des Français. Aujourd’hui, l’apprentissage apparaît comme l’une des réponses au besoin de compétitivité des entreprises françaises. Dans le contexte économique actuel, c’est un enjeu de croissance durable pour l’économie. Voilà des années que le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat se mobilise pour promouvoir et développer ce mode de formation aux côtés des professionnels et des Centres de formation des apprentis. Voie de réussite et d’excellence, l’apprentissage permet à 7 apprentis sur 10 de trouver un emploi durable à l’issue de leur formation. Le Gouvernement entend en faire sa nouvelle arme contre le chômage des jeunes. Il s’agit de franchir le seuil des 500 000 apprentis en 2017. Voici quelques-unes des mesures annoncées : Dès le 1er septembre la prime de 1 000 euros destinée aux entreprises de moins de 250 salariés embauchant leur premier apprenti sera élargie à l’embauche de tout apprenti supplémentaire. Elle sera même portée à 2 000 euros pour les TPE (moins de 11 salariés). Accordée sans condition pour cette rentrée elle sera prolongée à la rentrée prochaine mais unique-
ment pour les entreprises des secteurs ayant signé un accord de branche. Le crédit d’impôt de 1 600 euros, bénéficiant aux employeurs d’apprentis, devrait désormais être ciblé sur la première année de formation conduisant à un diplôme ou un titre à finalité professionnelle de Niveau III, IV ou V. Les dispositions relatives à l’embauche des jeunes mineurs seront examinées, dans le respect des conditions de sécurité de travail et de temps de travail. Et la question du statut des apprentis, en particulier de leur rémunération, donnera lieu à une concertation. Dès 2015, 300 millions d’euros de ressources financières supplémentaires seront d’ailleurs consacrés à l’apprentissage. Il reste à espérer que cet argent sera totalement utilisé pour financer l’apprentissage des jeunes. Il faut se souvenir que depuis sa création, la taxe d’apprentissage est réservée au financement de la formation professionnelle initiale. Elle représente, en moyenne, 10 à 15% du budget des établissements. Sans elle, nombre d’entre eux ne pourraient se maintenir.
CAP / TEPE
L’artisanat pour entreprendre
Des apprentis de bon niveau scolaire et motivés Le Cap / TEPE (Titre d’Entrepreneur de la Petite Entreprise) est ouvert aux jeunes de niveau Bac ou équivalent attirés par un métier de l’artisanat ou ayant déjà un projet professionnel réfléchi de création ou de reprise.
Une formation complète Cette formation en alternance (contrat d’apprentissage, formation continue, contrat de professionnalisation…) permet de préparer simultanément sur 2 ans un CAP de l’artisanat et le TEPE. La formation propose toutes les connaissances et compétences essentielles dont un futur dirigeant a besoin pour piloter son entreprise : gestion des ressources humaines, marketing, communication, comptabilité, etc.
Une formation gagnant-gagnant L’apprenti travaille sur une situation concrète de développement d’une activité ou d’un nouveau produit dans l’entreprise, de son projet de création ou de reprise de l’entreprise d’accueil.
TEPE © auremar – Fotolia.com
Le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat de Champagne-Ardenne, en collaboration avec le CNAM et le Conseil régional, vient de mettre en place une toute nouvelle formation de Niveau III à destination de toutes les personnes ayant pour projet de développer une activité nouvelle au sein d’une entreprise existante, de créer ou de reprendre une entreprise. Cette conduite « grandeur réelle » de son projet permet à l’apprenti de se former à l’entreprise et de développer son activité grâce au projet et aux compétences que l’apprenti acquiert en cours. L’apprenti reçoit un salaire et l’employeur bénéficie de tous les avantages liés à l’apprentissage : salaires, exonérations de charges, aides du Conseil régional.
Le + de la formation Accueillir et former un jeune en formation CAP / TEPE c’est avoir la certitude de disposer d’un apprenti de bon niveau scolaire et motivé tout en bénéficiant de tous les avantages liés à l’apprentissage !
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POUR PLUS D’INFOS :
Ardennes : Aurélie Tristan au 03 24 56 59 41 Aube : Patricia Roman au 03 25 82 62 00 Marne : Francine Monget au 03 26 61 27 24
Le monde des artisans ● septembre-octobre 2014 ●
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ctualités
Champagne-Ardenne EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
DEUX BOULANGERS INNOVENT DANS LA RÉGION AVEC LES FOURS À PELLETS Depuis 2010, l’opération « Économies d’Énergie & Artisanat » va à la rencontre des entreprises artisanales de la région qui souhaitent réduire leur facture énergétique afin de leur proposer de bonnes pratiques en matière d’économies d’énergie. Récemment, deux boulangeries ont fait l’acquisition d’un four à pain fonctionnant aux pellets (granulés de bois). Rencontres avec ces deux boulangers pour en savoir plus sur ce nouveau type de four.
Boulangerie Pain Gilbin à Reims (51) $POOBJTTBOU MÊNFSHFODF EF DFT OPV WFBVY GPVST Æ QBJO CJFO QSÊ TFOUT TVS MF NBSDIÊ FTQBHOPM .Ň (JMCJO TFTU JOUÊSFTTÊ EF QSÍTÆDFTGPVSTEPOUMFDPÚU de fonctionnement est un EFTQMVTGBJCMFTEVNBSDIÊ L’installation de son four TFTUGBJUFFOTFQUFNCSF
Quel est le principe du four à pain à pellets ? -FGPVSÆQFMMFUTGPODUJPOOFHSÄDFÆMB DPNCVTUJPOEFTHSBOVMÊTEFCPJT QFM MFUT
DPNNFMFTDIFNJOÊFTFUJOTFSUT-B DVJTTPOEVQBJOFTUEPODSÊBMJTÊFHSÄDF BVCPJT TPVSDFEÊOFSHJFSFOPVWFMBCMF EPOUMFCJMBODBSCPOFFTURVBTJOVM*M TBHJUEVOFTPMVUJPOÊDPMPHJRVFFUÊDP OPNJRVFDBSMFDPÚUEFDFUUFÊOFSHJFFTU QBSNJMFTQMVTGBJCMFTEVNBSDIÊ MFHB[ et l’électricité sont respectivement 2 fois FUGPJTQMVTDIFSBVL8I Ň
Comment cela fonctionne-t-il ? Un petit silo en extérieur contient le pellet pour 2 ou 3 jours. Une vis sans fin QFSNFUEBMJNFOUFSFOQFMMFUTMFGPZFSEV GPVS-BDPNCVTUJPOEFDFVYDJQFVUTF GBJSFBWFDPVTBOTCSÚMFVSFOGPODUJPO EFTNPEÍMFTEFGPVS6OFEBMMFFNNBHB sine la chaleur qui est restituée au pain lors de la cuisson. Par rapport à un four DMBTTJRVFUZQFCPJTCÚDIFT MFGPVSÆQFM MFUTQFSNFUEFDVJSFEFMBWJFOOPJTFSJF MF mode de cuisson étant plus souple et plus EZOBNJRVF
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Ce four demande-t-il plus d’entretien ou de manutention ? L’entretien est minimal sous réserve EFDIPJTJSMFTCPOTQFMMFUT-BDPNCVT tion est ainsi quasi-complète et les cendres sont produites en quantité limitée : en 1 an de GPODUJPOOFNFOU MF GPZFS B ÊUÊ OFUUPZÊ GPJT *M FTU cependant nécessaire de CJFOEJNFOTJPOOFSMJOTUBMMB UJPOBVEÊNBSSBHF UJSBHFw Concernant l’alimentation nous DIBSHFPOTÆTBDTEFLHQBSKPVS DFRVJSFOEMBUÄDIFQPTTJCMFNËNFQPVS OPTWFOEFVTFT&MMFTTPOUQBSBJMMFVSTGPS mées à la cuisson du pain.
Boulangerie Les saveurs du fournil à Vieux-lès-Asfeld (08) M. et Mme'FSSFUPOUPVWFSUMFVS CPVMBOHFSJF FO NBST %JTQPTBOU EVO NBUÊSJFM performant et conçu pour limiter un maximum les EÊQFOTFT ÊOFSHÊUJRVFT MB CPVMBOHFSJFBVYTBWFVSTEV fournil est exemplaire.
Quel est le retour sur investissement d’un tel matériel? /PVTBWPOTJOWFTUJEBOTVOGPVSÆQFMMFUT QVJTRVFMFTZTUÍNFFTUUSÍTQFSGPSNBOUFU très économique. Les économies d’énerHJFTVSDFUZQFEFGPVSTPOUJNQPSUBOUFT -FTVSDPÚUEVOGPVSÆQFMMFUTQBSSBQQPSU à un four électrique classique est d’enviSPOLĸ$FQFOEBOU MFTÊDPOPNJFTSÊB
MJTÊFTHSÄDFBVDPÚUEFGPODUJPOOFNFOU MJNJUÊ QFSNFUVOSFUPVSTVSJOWFTUJTTF NFOUJOGÊSJFVSÆBOT"VGJOBM MFGPVSÆ QFMMFUTFTUEPODQMVTWJUFSFOUBCJMJTÊRVVO GPVSDMBTTJRVF/PVTBWPOTQVFOQMVT CÊOÊGJDJFSEVOFTVCWFOUJPOEFM"EFNF FUEFMB3ÊHJPOQPVSOPVTBJEFSÆJOWFTUJS EBOTDFUZQFEFUFDIOPMPHJF
Perspectives et économies d’énergie globales "VEFMÆ EV GPVS MB CPVMBOHFSJF B ÊUÊ conçue de façon à limiter les consomNBUJPOT ÊOFSHÊUJRVFT -ÊDMBJSBHF FTU QSJODJQBMFNFOU OBUVSFM HSÄDF BVY HSBOEFTCBJFTWJUSÊFTEVNBHBTJO -ÊDMBJSBHF EF DPNQMÊNFOU est apporté par des dalles de UZQF-&%RVJQFSNFUEBWPJS VOF CPOOF MVNJOPTJUÊ EBOTMFNBHBTJOQPVSVOF DPOTPNNBUJPOÊOFSHÊUJRVF minimale. Par ailleurs l’améOBHFNFOUHMPCBMEVNBHBTJOB ÊUÊQFOTÊQPVSRVFMFTHSPVQFTGSPJET TPJFOUTVGGJTBNNFOUÊMPJHOÊTEVGPVSwFU peut être qu’à terme nous pourrons récuQÊSFSMBDIBMFVSEFTHSPVQFTGSPJETQPVS préchauffer de l’eau chaude sanitaire.
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CONTACT :
Samuel LE GOFF, chargé de mission énergie
[email protected] - Tél. 03 26 40 22 23
Le Contrat de génération Le contrat de génération est un dispositif d’aide à l’emploi visant à créer des binômes jeune-senior pour encourager l’embauche des jeunes et garantir le maintien dans l’emploi des seniors tout en assurant la transmission des compétences. Cette aide intéresse tout particulièrement les TPE-PME du secteur artisanal puisqu’elle concerne les entreprises de moins de 300 salariés.
maintien ou l’embauche d’un senior de 57 ans et plus (de 55 ans et plus s’il est reconnu travailleur handicapé ou s’il s’agit d’une nouvelle embauche), l’entreprise reçoit une aide de 4 000€ par an pendant 3 ans (soit 12 000€). En plus de l’aide financière l’entreprise reçoit une aide gratuite au diagnostic et à l’action pour réussir son contrat de génération.
À compter du 1er septembre 2014 En quoi cela consiste-il ?
© F. Maréchal / Stars & Métiers
Pour l’embauche en CDI d’un jeune de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans s’il est reconnu travailleur handicapé et/ou dans le cas d’une transmission d’entreprise) et le
En cas de double recrutement d’un jeune et d’un senior, l’aide aux entreprises est doublée et pourra donc atteindre 24 000 € sur 3 ans, soit 8 000 euros par an. La majoration est applicable à toutes les
embauches réalisées à compter du 1er septembre 2014. Les entreprises de plus de 50 salariés non couvertes par un accord de branche doivent négocier un accord d’entreprise ou établir un plan d’action pour bénéficier du Contrat de génération. Pour connaître les conditions d’application et les accords de branche : www.contrat-generation.gouv.fr
Une entreprise champardennaise lauréate nationale du Prix Stars & Métiers
Atelier Dorez - L’innovation technologique d’une entreprise artisanale au service de l’environnement et des mutations agricoles
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SFN porte le prix national Stars & Métiers dans MBDBUÊHPSJF*OOPWBUJPOUFDIOPMPHJRVF-FT $IBNCSFTEFNÊUJFSTFUEFMBSUJTBOBUFU MFT#BORVFT1PQVMBJSFT PSHBOJTBUFVSTEV QSJY POUDIPJTJEFSÊDPNQFOTFSMFOUSF QSJTFDIBNQFOPJTFQPVSTPOEZOBNJTNF exemplaire en matière d’innovation techOPMPHJRVF4PODIFGEFOUSFQSJTF "MBJO %PSF[ SFDFWSBTPOUSPQIÊFMFEÊDFNCSF 2014 lors d’une cérémonie de remise des QSJYOBUJPOBVY TBMMF8BHSBN Æ1BSJT
Terre d’histoire ©%BNQJFSSF GJFGEFMBGBNJMMF MFT%PSF[ TPOUBSUJTBOTSVSBVYEFQVJTTJYHÊOÊSB UJPOT%BOTMFTBOOÊFTDJORVBOUF RVBOE les tracteurs remplacent les chevaux parUPVUFO'SBODF MFHSBOEQÍSFNBSÊDIBM ferrant se reconvertit dans la vente et la SÊQBSBUJPO EF NBDIJOFT BHSJDPMFT &O RVFMRVFTEÊDFOOJFT MFOUSFQSJTFTJNQPTF comme le principal partenaire des céréaliers et producteurs de pomme de terre de $IBNQBHOF"SEFOOF1PVSBDDPNQBHOFS le développement de l’entreprise famiMJBMF "MBJOFUTPOQÍSFDSÊFOU FO MjŇ"UFMJFS%PSF[Ňv$FTUMFEÊCVUEVOF
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Accompagner les agriculteurs en France et à l’international CFTUMÆRVFOBÏUMFGMFVSPOEFMBUFMJFS
%PSF[ŇVOFTUBUJPONPCJMFEFUSJBHFFU protection des semences. À l’heure où MFNBSDIÊEFTHSBJOFTTJOUFSOBUJPOBMJTF "MBJO%PSF[GBJUMFQBSJGPVEFMBGJMJÍSF DPVSUF 6O NPEÍMF EBOT MFRVFM MBHSJ culteur fait valoir son droit séculaire à SFTFNFSTFTQSPQSFTTFNFODFT QPVSFO NBÏUSJTFSMPSJHJOFFUMBRVBMJUÊ%ÍTTB DPNNFSDJBMJTBUJPO FO 'SBODF GJO EFT BOOÊFT MBTUBUJPONPCJMFBHSBJSFSFN QPSUFVOÊOPSNFTVDDÍTBVQSÍTEFTHSPV QFNFOUTEBHSJDVMUFVSTFUDPPQÊSBUJWFT .BJT"MBJO%PSF[WFVUBMMFSQMVTMPJO&O JMUFTUFEFTQPNQFTEPTFVTFTHÊSÊFT électroniquement pour l’application des QSPEVJUTQIZUPTBOJUBJSFT6OTZTUÍNFRVJ MJNJUFMFTNBOJQVMBUJPOTQBSMIPNNF évite le rejet de poussières dans l’environOFNFOUFUTVSUPVU QFSNFUEJNQPSUBOUFT économies en améliorant nettement la QSÊDJTJPOEVEPTBHFTFMPOMFWPMVNFEF
semences à traiter. "QSÍT QMVTJFVST années d’expérimentation et deux CSFWFUTEÊQPTÊT MB OPVWFMMFNBDIJOF QSÊTFOUÊFFOBV4BMPOJOUFSOBUJP OBMEVNBDIJOJTNFBHSJDPMFSFNQPSUFVO HSBOETVDDÍTŇFORVBUSFBOT MFDIJGGSF EBGGBJSFTDSPÏUEVOUJFST"VKPVSEIVJMB TUBUJPOTFWFOEEÊKÆFO&VSPQF FO3VTTJF FUFO"GSJRVF-FTQFSTQFDUJWFTEFEÊWF MPQQFNFOUEBOTMFTQBZTÊNFSHFOUTTPOU GPSUFT Le monde des artisans ● septembre-octobre 2014 ●
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STYLE
de vie
Créée en 2006, la pépinière de Bordeaux Sainte-Croix accueille sa cinquième génération d’entreprises. À taille humaine, elle encourage la synergie entre ses résidents et dispense un accompagnement de qualité.
Une rampe de lancement efficace
C
■ Un taux de pérennité
de 80 %
La pépinière de Bordeaux SainteCroix héberge aujourd’hui sept résidents, pour une durée de 23 mois. « Ensuite, nous les aidons à trouver une sortie, idéalement à Bordeaux. » C’est dans cette optique que la CMARA et la ville de Bordeaux ont créé cette structure : « ramener du service de proximité dans la commune ». Depuis son ouverture en 2006, 36 entreprises ont été accueillies. 80 % sont toujours en activité, dont 60 % à Bordeaux. « Nous les aidons à passer le cap délicat des
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Créatrice florale, Céline Zilly alias Lady Brindille a intégré la pépinière de Bordeaux Sainte-Croix, il y a neuf mois.
DR
éline Zilly alias « Lady Brindille », créatrice florale, a intégré la pépinière de Bordeaux Sainte-Croix il y a neuf mois. La greffe a pris. « Ici, il y a tous les styles de métiers. Nous nous complétons », assure, épanouie, celle qui collabore régulièrement avec sa voisine créatrice de vêtements, Hélène Boulet (Down On Ze Corner), pour des shooting photos. « Comme nous n’avons pas pignon sur rue, c’est une façon de se mettre en avant. » Au-delà de l’attractivité des loyers, c’est ce facteur collectif qui a séduit Céline. « Il y a une très bonne dynamique ! », s’égaie-t-elle. Même si la créatrice florale ne connaît pas son avenir, elle sait qu’il sera fait du même bois que son présent : « dans un open space des artisans ». Cette dynamique, cette complémentarité, Carole Ponard, animatrice de la pépinière et conseillère à la CMARA (Chambre de métiers et de l’artisanat de Région Aquitaine), section Gironde, la revendique aussi. « Être à taille humaine est un véritable atout. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et se crée un réseau. »
cinq ans grâce à un accompagnement solide et personnalisé, explique Carole Ponard. Un outil de suivi permet de faire un point mensuel sur les principaux indicateurs de leur activité (contrôle des marges, trésorerie…). Nous leur proposons tout un programme de formations – réseaux sociaux, gestion, stratégie commerciale – et des moyens de communication communs : site Internet, page Facebook. »
■ Facteurs de réussite
Accompagnement, partage du quotidien, réduction des charges de fonctionnement au démarrage : autant de facteurs de réussite pour les résidents. Et d’attractivité. « C’est très compliqué de trouver un local à Bordeaux », témoigne Paul Schiegnitz, spécialiste de la chaussure sur-mesure. Formé à Berlin, diplômé de l’Académie de design artisan d’Aix-la-Chapelle, Paul s’installe à Bordeaux en 2010. Et signe son contrat avec la pépinière le 15 janvier 2011. « Statut, projet, crédit… On m’a donné toutes les ficelles pour lancer mon entreprise. » Aujourd’hui installé dans un local en ville, l’artisan, qui a passé trois mois supplémentaires en pépinière,
reconnaît que la transition n’a pas été simple. « En pépinière, j’avais moins à gérer. Aujourd’hui, j’ai un carnet de commandes bien rempli, un chiffre d’affaires en conséquence, des charges. »
■ Un vrai coup de pouce
Cette transition, Stéphane Riegel l’a vécue avec enthousiasme. Fondateur d’Aquitaine Concept Rénovation, une entreprise de couverture, zinguerie, isolation des combles et traitement de charpente, cet artisan est arrivé à Bordeaux Sainte-Croix en janvier 2012. « Les loyers modérés sont un vrai coup de pouce. J’ai aussi apprécié de pouvoir échanger avec d’autres entreprises en création », explique-t-il. Ajoutant qu’il avait rejoint le réseau d’affaires BNI, basé sur la recommandation mutuelle, avec un autre résident de la pépinière, Frédéric Odinet (Les Jules, bricolage, manutention). S’estimant suffisamment solide, le jeune entrepreneur a déployé ses ailes plus tôt que prévu. « J’avais toutes les armes. Et puis, je souhaitais des locaux plus spacieux, avec un bel espace de stockage. » Si Stéphane a pu monter toutes ces marches jusqu’à sa propre entreprise, située dans l’Eparc de Bruges, c’est parce que la pépinière, et plus largement la CMARA, lui ont servi de rampe. « De l’élaboration de mon business plan à la fixation des prix, j’ai été très accompagné, très soutenu », conclut-il avec gratitude.
D ossier BIEN-ÊTRE ET TRAVAIL
100 % compatibles Le mot « travail » vient du latin tripalium, qui était le nom… d’un instrument de torture ! Mais aujourd’hui, c’est différent : 84 % des artisans-commerçants se disent heureux au travail*. Voici ce que certains font pour le bien-être de leurs employés… et le leur.
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◀ Christelle et Gilles Comparin, cogérants de Comparin Constructions Bois, à Sainte-Livrade-sur-Lot.
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’attention portée à l’individu au travail semble sceller le bonheur des salariés ; elle se décline à différents niveaux. L’organisation du travail en est un. Cloisonner le temps de travail est, pour certains artisans, contre-productif. « Nous sommes aux 35 heures sur quatre jours… Les employés peuvent partir en week-end trois jours ou travailler le vendredi en heures supplémentaires rémunérées », explique Christelle, cogérante avec son mari Gilles de Comparant Constructions Bois, seize employés (47). Les employés sont demandeurs. « Si je compte les heures supplémentaires, on pourrait embaucher. Mais le but c’est la plus-value dont les salariés bénéficient. » De plus, « si un chantier est estimé à 500 heures et terminé à 460, l’entreprise en a gagné
40 qui sont pour les employés, versées tous les six mois ; c’est motivant pour travailler vite et bien »…
Confort de travail Le problème à l’épaule d’un salarié de Christophe Ayreault, qui dirige une entreprise de maçonnerie de 7 personnes (79), a été le déclencheur d’un cercle vertueux d’investissements. D’abord deux tables à maçonner, en 2011 ; « la posi-
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De l’huile dans les rouages Norbert Alter**, professeur de sociologie à l’université Paris-Dauphine, explique que le don (explications, écoute…), et le contredon qui vient en réponse, constituent l’huile sans laquelle les rouages du travail ne fonctionneraient pas. « Le bon management tire parti de ce que le salarié apporte ainsi au-delà de son contrat. Il faut savoir le reconnaître, et manifester de la gratitude. Attention de ne pas tarir ces dons en multipliant les normes ou les procédures. Il faut accepter une perte de productivité au bénéfice du lien social, car celui-ci fait des personnes engagées, réactives, qui donnent le meilleur ! »
**Auteur de Donner et prendre. La coopération en entreprise. Éditions La Découverte, 2009.
tion de l’opérateur est toujours idéale et il a les matériaux dont il a besoin à côté de lui ». Un dispositif si satisfaisant que Christophe s’est muni d’une troisième table en 2014. Si « au départ il faut les transporter, c’est un gain de temps au final : moins de fatigue et plus d’efficacité ! ». Le même salarié, qui n’a aujourd’hui plus le droit de lever de charges, est prétexte à l’achat de trois tables de préfabrication (pour faire des poutres en béton) : « on ne coffre plus sur le chantier ». Christophe fabrique donc ce qu’il achetait auparavant et cela lui ouvre de « nouvelles perspectives »… Les Comparin ont tout fait pour garder un de leurs employés qui, après seulement deux mois chez eux, est devenu handicapé ; « il s’est retourné trois échelons avant le sol en descendant une échelle, a glissé et s’est broyé les talons », évoque Christelle. L’homme était désespéré, mais ses patrons l’ont poussé à suivre
une formation d’un an. « Le garder nous a coûté 50 000 €, mais peu importe… » Ce qui importe ? « Il a aujourd’hui 32 ans, il est chef d’atelier, il est content ». Gilles lui a même conçu une table à ossature métallique qui lui permet de fabriquer en semi-automatisé des panneaux de bois… Cet employé est reconnu dans sa valeur intrinsèque.
Bien-être « immatériel » Sans idées préconçues, Christelle Comparin a ainsi proposé un CDI à un jeune charpentier motivé en liberté conditionnelle ; elle a aussi embauché une femme de 52 ans. Estimer la personne, c’est aussi l’écouter. « Nous misons sur le dialogue, nos portes sont toujours ouvertes ; nous faisons tous les trois mois des réunions pour expliquer la situation de l’entreprise, les commandes… ; tous les mois pour les chefs d’équipe », illustre Christelle, qui organise aussi des entretiens annuels, alors que ce n’est pas obligatoire. « Les bons patrons font les bons salariés », conclut celle qui se dit « humainement comblée ». *Enquête Viavoice-Le Nouvel observateur, octobre 2013 (auprès de 5 000 actifs, et d’une trentaine de professions).
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P ratique Marne FORMATION CONTINUE, FORMATIONS QUALIFIANTES
PROGRAMMATION 2ND SEMESTRE 2014 Gestion du personnel • Éviter les erreurs de recrutement .......................................................................................................17 et 24 novembre 2014 Développement commercial • Apprendre à vendre son savoir-faire ............................................................................................. 20 octobre et 3 novembre • Optimiser l’aménagement de son point de vente .......................................................................................8 décembre 2014 Bureautique • Parcours basique bureautique et internet ...................................................................... À partir du lundi 20 octobre 2014 • Perfectionnement Word ........................................................................................................................ 1er et 8 décembre 2014 • Powerpoint ......................................................................................................................................................24 novembre 2014 Internet • Créer et référencer votre site vitrine sur internet ................................................................................... 17 et 24 novembre Comptabilité gestion • Analyse des ratios de l’entreprise ........................................................................................30 octobre et 20 novembre 2014 • Le seuil de rentabilité .............................................................................................................................6 et 13 novembre 2014 • Le prix de revient ............................................................................................................................... 4, 11 et 18 décembre 2014 Linguistique • Anglais intensif ....................................................................................... À partir du 3 novembre 2014 (quatre 1/2 journées) • Améliorer son français........................................................................................................................................ Dates à définir Formation diplomante EEA – encadrant entreprise artisanale • Titre de niveau IV ........................................................................................................................ À partir du 24 novembre 2014 La formation Encadrant Entreprise Artisanale est modulaire et couvre l’ensemble des compétences professionnelles et générales du chef d’entreprise artisanale (Gestion financière de l’entreprise artisanale, commercialisation marketing, gestion des ressources humaines, former l’apprenant dans le cadre de l’alternance). NB : Cette formation est ouverte à toute personne, ayant au moins une de ces conditions suivantes : être titulaire du diplôme de niveau IV technique dans les métiers relevant de l’artisanat ou être titulaire d’un niveau V avec 3 ans d’expérience d’apprentissage.
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P ratique Marne
CONTACTS :
Inscriptions, renseignements et prises en charge : Service Formation Chambre de Métiers de la Marne Tél. : 03 26 61 27 25 / 03 26 61 27 23
[email protected] /
[email protected]
Formations taxi 2015 ◾ Formation continue obligatoire conducteur de taxi Depuis 2009, la formation continue est obligatoire pour tous les conducteurs de taxi, suivant le décret n° 2009-721. Les chauffeurs de taxi, qu’ils soient salarié, locataire ou artisan, ont l’obligation tous les cinq ans, de suivre un stage de formation auprès d’un centre de formation agréé. 3 sessions prévues sur le premier trimestre 2015, dates à définir (mardis vacances scolaires ou samedis hors vacances scolaires). ◾ Préparation au certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi D’une durée de 280 heures, cette formation vous permet de vous préparer au mieux au passage des examens de la Capacité conducteur de taxi.
Stages fleuristes Stages techniques destinés aux artisans et salariés fleuristes, animés par Gilles Dumont, Meilleur Ouvrier de France 2000. • Lieu : Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Marne – Reims • Public : chefs d’entreprises et salariés • Stages 2014 / 2015 (dates et thèmes susceptibles d’être modifiés) : • 17 novembre 2014 : Noël
• 15 juin 2015 : tableau végétal
• 2 février 2015 : St Valentin
• 14 septembre 2015 : arts de la table
• 23 mars 2015 : Fête des mères
• 12 octobre 2015 : deuil
• 13 avril 2015 : mariage
• 23 novembre 2015 : Noël
Programmation 2015 – Formation continue LES INCONTOURNABLES • Informatique : Parcours basique bureautique et internet, perfectionnement Word et Excel, Publisher, Powerpoint • Internet : Créer gratuitement son site internet • Comptabilité : Enregistrer ses opérations comptables sur informatique (EBP) • Linguistique : formation intensive, par téléphone ou collective • Développement commercial, RH …
Retrouvez notre offre complète sur notre site Internet :
www.cm-reims.fr
LES NOUVEAUTÉS • Stage retouche d’images • Stage illustrator • Stage réussir ses photos • Stage utiliser les réseaux sociaux pour la promotion de l’entreprise RETROUVEZ TRÈS BIENTOT NOTRE PROGRAMMATION 2015 COMPLÈTE SUR NOTRE SITE INTERNET !
D’autres stages sont susceptibles d’être mis en place en fonction du nombre d’inscrits. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2014 ●
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M étéo ■ LES MÉTIERS EN 2022 Un rapport d’étape de l’étude réalisée par France Stratégie et la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) sur les métiers en 2022 montre que 800 000 postes par an seraient à pouvoir à l’horizon 2022. Il note que les métiers du commerce et des services resteraient dynamiques, notamment les professions de soin et de service aux personnes ; une relative polarisation des qualifications se poursuivrait. Cet exercice de prospective met en évidence quelques tendances lourdes. Ainsi, la tertiarisation des emplois se poursuivrait. D’une part, les métiers du commerce et des services devraient continuer à se développer, avec notamment de fortes créations d’emploi dans les professions de soin (à l’exception des médecins) et des services aux personnes. D’autre part, les emplois administratifs de la fonction publique et les emplois de secrétaires connaîtraient au contraire un repli ; par ailleurs, les métiers industriels se stabiliseraient : les pertes d’emploi seraient moins fortes que par le passé parmi les ouvriers non qualifiés de l’industrie, et l’on observerait des créations pour certains métiers d’ouvriers qualifiés ; les métiers agricoles poursuivraient leur repli. L’emploi continuerait ainsi de connaître une relative stabilité du poids des ouvriers et employés peu qualifiés, les créations d’emploi dans les métiers peu qualifiés d’aide à la personne et autres métiers de services (employés de l’hôtellerie-restauration, agents de gardiennage et de sécurité) compensant les destructions d’emplois d’ouvriers non ou peu qualifiés. Rapport du groupe Prospective des métiers et qualification, Dares et France Stratégie, juillet 2014
■ LE MORAL DES PATRONS DE TPE EN BAISSE Selon la vague 55 du baromètre des TPE Fiducial/Ifop, après une amélioration en début d’année, le moral des patrons de TPE décroît à nouveau pour le deuxième trimestre consécutif. L’optimisme des dirigeants interrogés se situe ainsi aux niveaux les plus bas enregistrés depuis l’origine du baromètre des TPE, tant en ce qui concerne le climat général des affaires en France (15 %,- 6 points depuis le mois d’avril) que leur activité (36 %, en recul de trois points depuis la dernière vague d’enquête et de 11 points depuis janvier dernier). « L’effet positif de la nomination de Manuel Valls et du remaniement ministériel observé à la suite des municipales aura été de courte durée », note l’enquête. En effet, 19 % seulement des chefs d’entreprise déclarent avoir confiance dans les actions du gouvernement (-14 points), « soit le même score que celui dont bénéficiaient Jean-Marc Ayrault et ses ministres en janvier ». La prise en compte des préoccupations des chefs d’entreprise est jugée plus élevée que fin 2013, passant de 10 % en octobre dernier à 16 %, « sans doute sous l’effet des annonces liées au pacte de responsabilité ». L’indicateur de situation financière des TPE se situe à - 32, là aussi c’est le score le plus faible jamais observé, en recul de 7 points sur trois mois. Aucune catégorie n’échappe à cette fragilisation, puisque cet indice s’établit au maximum à - 25 dans les entreprises de 6 à 19 salariés et à - 27 dans les services aux particuliers, et descend jusqu’à- 36 dans le commerce. Cette vulnérabilité va de pair avec un nouveau recul des ventes de 6,6 % depuis trois mois. Dans ce contexte, près de quatre patrons sur dix
FEU ROUGE Un recul d’activité est confirmé pour l’artisanat du bâtiment et avec des résultats très contrastés pour les secteurs du neuf et de l’entretien-rénovation. Si l’entretien-rénovation affiche une croissance nulle ce trimestre (0 %), c’est la dégringolade pour le neuf qui accuse une baisse de - 4 %. Les travaux d’amélioration de la performance énergétique, quant à eux, font figure d’oasis avec une progression de 0,5 %. Source : Note de conjoncture de la Capeb, juillet 2014.
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(39 %) jugent leur situation préoccupante, en hausse de 9 points depuis début 2014, et jusqu’à 52 % dans les services aux entreprises. Pour autant, leur situation de trésorerie varie peu par rapport au trimestre précédent : 26 % des dirigeants déclarent être en déficit, 26 % en excédent (- 2 points) et 48 % à l’équilibre (+ 2 points). Baromètre des TPE Fiducial / IFOP, vague 55, juillet-août-septembre 2014.
Elle a dit « Les métiers d’art, ce ne sont pas seulement des destins individuels fabuleux ; mais c’est aussi la transmission d’un savoir-faire de génération en génération. C’est aussi un lien inébranlable entre les habitants, le développement et l’attractivité de tout un territoire, et des emplois durables pour notre pays. » Carole Delga, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire, à l’occasion de la remise des Prix des métiers d’art, le 11 juin.
TABLEAU DE BORD SOCIAL • Smic au 1er janvier 2014 : 9,53 €/heure soit 1 445,38 €/mois (151,67 heures de travail) • Minimum garanti au 1er janvier 2014 : 3,51 € • Plafond mensuel de la Sécurité sociale 2014 : 3 129 € • Taux de chômage en France (y compris Dom) : 10,1 % de la population active au 1er trimestre 2014 (9,7 % hors Dom) • Barème de frais 2014 : collation hors des locaux de l’entreprise ou sur chantier : 8,70 € ; repas au restaurant lors d’un déplacement professionnel : 17,90 € ; logement et petit-déjeuner 47,60 € (64,10 € pour Paris et les départements 92, 93 et 94)
PRIX • Indice des prix à la consommation : 127,73 en juillet 2014 (ensemble des ménages, tabac inclus, base 100 en 1998), en baisse de 0,3% sur un mois, en hausse de 0,5 % sur un an. • Indice du coût de la construction : 1648 au 1er trimestre 2014 (base 100 au 4e trimestre 1953).
FINANCE • Taux d’intérêt Euribor 3 mois (26 août) : 0,171 % • Taux d’intérêt Euribor 12 mois (26 août) : 0,443 % Ces taux d’intérêt servent de base au calcul des financements proposés par les banques et à l’indexation des crédits à taux variable. • Taux de l’intérêt légal 2014 : 0,04 % par an (JO du 6/2/2014)
FEU VERT Les jardiniers professionnels et paysagistes demeurent le prestataire privilégié des Français et le recours à ce type de prestataire progresse : 43 % en 2013 vs 38 % l’année précédente.
FEU ORANGE En mai 2014, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) a diminué de 0,6 % après une hausse de 3,1 % le mois précédent. Les embauches augmentent ainsi légèrement sur trois mois (+ 0,4 %) mais restent en baisse (- 1,0 %) sur un an.
Source : L’entretien et l’aménagement de jardins et terrasses en 2013, avril 2014.
Source : Baromètre économique de l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), caisse nationale des agences Urssaf.
F orum
COMMERÇANTS, ARTISANS ET CHEFS D’ENTREPRISE
UN BILAN AVEC UN CONSEILLER MÉDICIS, C’EST TOUT DE SUITE DIFFÉRENT
VOS DROITS
DÉMARCHAGE SUR LE LIEU DE TRAVAIL De nombreux professionnels sont démarchés sur leur lieu de travail pour l’achat de produits ou de matériels. Peut-on revenir sur un achat fait dans ces conditions ? Les précautions à prendre et les règles à connaître. employant au plus cinq salariés. Inversement, si le bien ou le service correspond à un besoin professionnel, ou si la prestation a un rapport direct avec votre activité professionnelle, vous ne bénéficiez pas de cette protection et vous n’avez pas droit, notamment, au délai de rétractation légal. On estime, ici, que vous êtes suffisamment averti et compétent pour ne pas vous laisser abuser par le vendeur. Vous ne pouvez bénéficier alors que des dispositions prévues contre le démarchage abusif et l’abus de faiblesse.
1 BILAN RETRAITE OFFERT
COTISATIONS DÉDUCTIBLES
fiscalement Rester prudent
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Il est souvent facile de savoir si les biens ou les services du vendeur ont un rapport direct avec l’activité professionnelle de l’acheteur. C’est ce qui a été jugé, par exemple, pour des commerçants ayant acheté un lecteur de chèque après un démarchage. Dans de tels cas, la protection contre le démarchage à domicile ne s’applique pas. Mais, au contraire, doivent par exemple pouvoir bénéficier de la protection l’achat d’un extincteur ou la conclusion d’un contrat de publicité pour la vente du fonds de commerce, notamment. Conclusion : lorsqu’il est difficile d’apprécier le lien direct entre le bien ou le service et l’activité professionnelle, la prudence s’impose. Il faut prendre le temps de réfléchir avant de signer le bon de commande et ne pas verser d’acompte tout de suite.
Parce que nous sommes les mieux placés pour réaliser un bilan retraite pour vous
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es consommateurs – c’està-dire les non-professionnels – sont protégés des abus éventuels du démarchage à domicile par une réglementation stricte. Mais si le démarchage d’un fabricant ou d’un fournisseur a lieu sur votre lieu de travail (sur un chantier, au magasin, dans vos locaux professionnels…), vous ne bénéficiez pas de garanties identiques suivant la nature des matériels ou des prestations proposées. En effet, si le bien ou le service n’a pas de rapport direct avec votre activité professionnelle, ou s’il entre dans un champ d’activité qui n’est pas le vôtre, vous êtes protégé, comme tout consommateur, par la loi sur le démarchage à domicile. Vous pouvez donc renoncer à votre commande ou à votre engagement dans un délai de 7 jours, et aucun paiement ne peut vous être demandé avant l’expiration de ce délai. Un écrit comportant certaines mentions obligatoires doit d’autre part vous être remis par le vendeur. A noter : depuis le 14 juin 2014, ce délai de rétractation de 7 jours est passé à 14 jours pour les artisans ou commerçants
ÉPARGNE RETRAITE
www.mutuelle-medicis.com Mutuelle des Entreprises et des Indépendants du Commerce, de l’Industrie et des Services, 18 rue de l’Amiral Hamelin - 75780 Paris cedex 16. Mutuelle adhérente à la FNMF et soumise aux dispositions du livre II du code de la Mutualité. N° d’immatriculation au Conseil Supérieur de la Mutualité : 315 062 687.
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PRESTIGE ARTISAN VERRIER
Bernard Pictet
© Anaïs Wulf / Atelier Bernard Pictet
Laisser une empreinte esthétique au métier
En haut : Pour pouvoir satisfaire tout type de demandes, Bernard Pictet possède un bon carnet d’adresses de soustraitants qualifiés. Lucille, de Bouin Gardon, l’un d’entre eux, réalise ici la dorure pour Chanel. Ci-dessus : Le grand vulcain éclaté sur or brillant est un des bestsellers de Bernard Pictet. Pour continuer à enrichir régulièrement son inspiration, allier esthétique et contrainte du matériau, une veille technique est prévue depuis plusieurs années.
Tous les éclats du verre
Défricher, réinventer le verre, voilà ce qui motive Bernard Pictet. Passionné d’art et de design, l’artisan travaille avec des marques de luxe et des clients très fortunés. Amateur de défis techniques et esthétiques, il ambitionne de pouvoir répondre à toutes les demandes. Un positionnement qui s’avère payant. 42
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© Anaïs Wulf / Atelier Bernard Pictet
© Photos : L.Theeten-Pixel Image © Anaïs Wulf / Atelier Bernard Pictet
Au centre : Avec 9 salariés, l’Atelier reste une petite entreprise artisanale, ce qui lui permet d’être très réactive. La plupart des employés sont polyvalents et ont appris à être irréprochables. « Nous travaillons sur des chantiers de luxe et le client est plus qu’exigeant. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. » Ci-contre, en haut : Pour le siège d’EDF, Bernard Pictet a collaboré avec le VIDE, laboratoire du « Vibrant Design ». Il s’agit d’un ruban de 40 m2 comportant 23 éléments de verre cinétique semi-réfléchissant qui dissimulent des moniteurs vidéos, et donnent l’impression que l’image évolue librement dans le verre. Ci-contre, en bas : 95 % des verres travaillés par l’Atelier sont extra-blancs. « Ils n’ont pas cette teinte verte dans la masse qui correspond aux silices contenues dans le sable. »
À gauche : Bernard Pictet a réalisé cette création avec Lison de Caunes en intégrant une image hologramme optique pour le Salon Révélations 2013. Ce qu’il préfère : collaborer avec un artiste plasticien comme Nicolas D’Olce pour Guerlain : « Cela vous ouvre la tête, il faut penser autrement, imaginer de nouvelles manières de faire ; mes salariés adorent ça ». Ci-dessus : L’entreprise travaille aujourd’hui sur son 23e chantier de yachts. En 2011, deux autres ont été primés au Monaco Yacht Show. Ici, la cage d’escalier réalisée pour le Quinta Essentia, en verre bombé, argenté, éclaté au burin sur la face arrière et dépoli à l’acide sur la face avant.
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hanger de point de vue sur la matière, voilà ce qui a fait le succès de l’Atelier Bernard Pictet. L’artisan a choisi d’emprunter des voies inédites pour travailler le verre. « J’ai une vision culottée du matériau. » Son ambition de proposer des créations qui se distinguent l’a emmené à la découverte de l’art et du design. « Je vais voir de nombreuses expositions, rencontrer des artistes. J’ai aussi suivi des cours d’histoire de l’art… » La veille artistique est devenue systématique pour lui. « Mes clients ont une certaine culture artistique, je dois me mettre à leur niveau pour comprendre leurs références, voire en proposer d’autres. » Il faut dire qu’il a un vrai rôle de conseil. « Je suis toujours très à l’écoute, dans un dialogue constructif. Pour les marques de luxe qui nous sollicitent, il faut vraiment proposer des créations inédites qui collent parfaitement à leur univers. » Aujourd’hui, l’Atelier travaille uniquement sur le très haut de gamme. Chanel, Louis Vuitton, Guerlain… font partie de ses références. L’entreprise exporte en grande partie vers l’Allemagne et la Hollande, où se situent les chantiers navals pour les yachts. « Nous avons également réalisé plusieurs chantiers d’envergure
pour des sièges sociaux d’entreprise, mais cela se tarit. » Avec une représentante en Russie et aux États-Unis, l’Atelier compte aussi des particuliers fortunés parmi sa clientèle. Comptabilisant 1 950 000 euros de chiffre d’affaires en septembre 2013, l’entreprise se porte bien même si « 2014 sera moins bonne », selon l’artisan. « Plus l’atelier est monté en gamme, plus nous avons travaillé sur des chantiers de grande envergure. » Résultat, quand l’un d’eux est décalé, il faut pouvoir faire face. « Pour cela, j’utilise deux leviers. Tout d’abord, je fais appel à la sous-traitance afin de transformer des frais fixes en frais variables. Ensuite, je veille à avoir toujours une trésorerie bien remplie, je ne dépense pas tout ce que je gagne. » À 60 ans, la question de la transmission de l’entreprise commence à faire son chemin dans la tête de Bernard Pictet : « Je veux laisser une entreprise solide derrière moi, plutôt que me développer à tout prix. Je ne veux pas que l’Atelier perde son âme. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, je refuse certaines demandes ». Dans cette optique, son objectif pour 2015 est de devenir maître d’art « pour transmettre [s]on savoir ». Barbara Colas
1981
1987
1995
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2006
2009
2010
Création de l’entreprise Bernard Pictet.
Premier chantier en collaboration avec des designers
Première collaboration avec un artiste : JeanCharles Blais pour le pôle universitaire Léonard de Vinci.
Chantier sur le hall du siège de Louis Vuitton.
Mariage de Bernard Pictet avec Hélène Capgras, spécialiste du planning créatif pour le luxe et la beauté.
Premiers contacts avec des clients russes au Salon « Art de vivre à la française »
Label EPV.
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I nitiatives 43E WORLDSKILLS COMPETITION
EN ROUTE POUR LES FINALES NATIONALES À STRASBOURG Organisée en biennale, la Worldskills Competition (ou plus connue sous le nom d’Olympiades des Métiers) propose aux meilleurs jeunes professionnels de moins de 23 ans du monde entier de se mesurer lors d’un grand concours de talents. Une occasion unique de promouvoir les métiers et compétences par ses plus illustres espoirs. Retour sur les sélections régionales.
© Worldskills
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omme dans les compétitions sportives, le processus de sélection est progressif et la lutte intense. Pour viser le podium, qui sera dressé au Brésil l’été prochain, les meilleurs candidats français pour cette nouvelle édition de la Worldskills Competition sont amenés à faire leurs preuves par étapes. Organisées de janvier à mai dernier par les conseils régionaux, en partenariat avec les organismes professionnels, consulaires, les établissements d’enseignement et de formation professionnelle, les sélections régionales de la 43e édition ont permis de départager les meilleurs représentants de chacun des 8 pôles et 49 métiers représentés au concours. Ainsi se sont constituées, parmi plus de 7 000 jeunes, les équipes qui défendront les couleurs de leurs régions lors des Finales nationales. Les 29, 30 et 31 janvier prochain à Strasbourg, plus de 880 jeunes ambassadeurs régionaux de l’alimentaire, des services, de la production, du bâtiment... tenteront d’intégrer l’Équipe de France des Métiers, qui s’envolera pour São Paulo où se déroulera l’ultime étape de la compétition, du 10 au
L’Équipe de France des Métiers 2013.
16 août 2015. Plus de 1 000 candidats de moins de 23 ans issus de tous les continents participeront à cette nouvelle compétition mondiale, durant cinq jours d’épreuves de haut vol. Tout en art et en couleurs. Mélanie Kochert
Ils sont sélectionnés !
◾ Enzo Roussel (PACA), pâtisserie
Originaire de La Baule, Enzo, 20 ans, a tracé sa route d’une côte à l’autre pour rejoindre Cannes et une formation BTM Pâtissier en alternance chez le champion du monde de pâtisserie Jérôme De Oliveira. Rien que cela. Entouré d’une équipe expérimentée, « à fond dans les concours » et unie derrière lui, il s’est lancé dans l’aventure Worldskills avec l’envie de se dépasser. « J’ai toujours voulu participer à des compétitions, parallèlement aux diplômes. C’est un vrai moteur pour avancer, progresser... » Lors des sélections régionales, Enzo a fait la différence avec la réalisation de sa pièce en sucre, de bonbons au chocolat, d’entremets et de sujets en pâte d’amande. La suite, bien que délicieuse, n’en sera que plus ardue. « Avec le concours national, on va vraiment monter d’un cran. 22 heures d’épreuves en 2 jours et demi, sur tout ce que l’on peut voir en pâtisserie, imaginez ! » Le jury va évaluer la technicité, mais également la sérénité des participants, la bonne gestion du temps. « C’est vraiment là-dessus que je compte me préparer. »
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À tout juste 19 ans, Justine Gaubert est pour la 2e fois finaliste régionale aux Olympiades des métiers. Un retour logique dans la bataille pour cette compétitrice déjà chevronnée. Après avoir accédé, en 2011, à la Finale nationale du concours Meilleur Apprenti de France, la jeune femme intègre, ciseaux à la main, l’Équipe de France de coiffure. Elle n’a alors que 15 ans. « Puis cela a été l’enchaînement, le goût du challenge... » Et le début du parcours aux Olympiades des métiers en 2013, où elle arrive 4e du concours à l’étape nationale. Une épreuve difficile : coupe classique, coupe créative, coupe surprise... Pas moins de 6 épreuves, sur 2 jours et demi. Rodée, Justine sait désormais à quoi s’attendre. « Il faut se montrer créatif, tout en respectant les règles. » D’ores et déjà engagée dans un entraînement régulier, Justine s’est rapprochée de la Lorraine Caroline Schmitt, ancienne finaliste nationale 2011. Les deux pieds dans son époque, la jeune femme se nourrit également de bons conseils et avis sur les réseaux sociaux. « Je vais m’engager à fond pour ces nationales. » Objectif ? « Brésil, 2015 ! »
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◾ Justine Gaubert (Basse-Normandie), coiffure
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Le monde des artisans ● septembre-octobre 2014
I nitiatives INAUGURATION
CMA DE L’ESSONNE : NOUVEAU DÉPART Le projet avait rebondi plusieurs fois depuis 2005. Le 16 juin 2014, c’était pour de bon. La CMA de l’Essonne prenait un nouvel élan, dans les locaux de son ancien CFA d’Évry entièrement refaits à neuf. Les artisans allaient être servis.
ous attribuons à ce lieu ce qui est le cœur de ses missions : de centre de formation, il devient Chambre de métiers et de l’artisanat, œuvrant pour la représentation, la défense et la promotion de l’artisanat ». Sur ces mots, Laurent Munerot, président de la CMA de l’Essonne, inaugurait les nouveaux locaux de la chambre le 16 juin dernier, en présence du Premier Ministre Manuel Valls. Positivement accueilli, l’emménagement dans ces nouveaux et spacieux locaux a été l’occasion de repenser les besoins actuels d’une CMA, afin d’élaborer un espace intérieur qui réponde à l’ensemble de ses exigences de service. Large plateforme d’accueil de premier niveau, modalités d’organisation interservices, réunion en un service unique de formalités du CFE, du Répertoire des métiers et de l’apprentissage, pour plus de fonctionnalité et d’efficacité... « Cet emménagement était l’occasion idéale de répondre à la nouvelle norme nationale voulue par l’APCMA d’amélioration de l’accueil, de l’information et du conseil aux entreprises, inspirée des plateformes d’accueil de Rennes et de Metz », note Charles Leparmentier, secrétaire général.
Au service des artisans Composée d’un accueil et de trois boxes individuels en alcôve dédiés aux entretiens et aux formalités administratives de premier niveau, la plateforme de plus de 100 m2, réalisés par des artisans d’art essonniens, est animée par roulement par les agents de la chambre. Polyvalents en termes d’accueil et de conseil, « nos agents sont aussi là pour promouvoir l’offre de services de la CMA, poursuit le secrétaire général. Tous, au-delà de leurs spécialités propres, sont ainsi en mesure de traiter immédiatement les questions de premier niveau. Dans cette optique, nous souhaiterions que le statut des CMA fasse place à un emploi transversal de ‘‘conseillers
© Photos CMA 91
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« La CMA de l’Essonne a mis en œuvre une plateforme d’accueil correspondant aux services attendus par nos artisans et en adéquation avec la norme d’organisation voulue par le réseau national des chambres de métiers et de l’artisanat », indique Laurent Munerot, son président.
clientèle’’ en adéquation avec notre organisation, au service des artisans. » « La transversalité de cette plateforme, précise M. Leparmentier, découle aussi du lien avec les services spécialisés, du fonctionnement solidaire exigeant la polyvalence des agents et la complémentarité de toute la chaîne administrative allant du front office au back-office. Tout se tient. » Les 3 000 m2 d’espaces de travail, dont l’aménagement intérieur allie qualité, originalité et modernité, laissent place à 4 salles de formation, 2 salles informatiques, un espace de réunion modulable et un lieu de détente des stagiaires de la formation dans une même dynamique. Autre avancée : le recours à l’outil numérique, qui sera de plus en plus systématisé, notamment grâce à la démarche de dématérialisation des formalités (cfemetiers.com, e-apprentissage.fr) largement initiée à la CMA de l’Essonne.
Volonté d’entreprendre Si le parcours fut long, tous, élus comme administratifs, reconnaissent aujourd’hui avec le recul l’indéniable intérêt de la
transformation de l’ex-CFA d’Évry. Dans ces locaux désormais parfaitement adaptés à l’accueil de ses ressortissants, en cœur de ville, la CMA entend continuer avec la même détermination à servir et valoriser les 21 000 entreprises artisanales de l’Essonne, tout en encourageant chez eux « la volonté d’entreprendre, l’inventivité et l’esprit de tradition », selon les mots du président Laurent Munerot. « Les métiers ont une histoire. Ils s’apprennent dans un temps long qui est celui de la formation, s’éprouvent pendant toute une vie, et la vie de celui qui l’exerce est un ensemble d’engagements, de réflexions et de réalisations qui ne méritent que notre respect. » En ce sens, la chambre de métiers et de l’artisanat de l’Essonne poursuit sa mission « avec un souci du contact et un soin tout spécialement apporté à l’existence même de ces petites entreprises. » M. K.
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CMA DE L’ESSONNE :
29 allée Jean Rostand à Évry. Tél. 01 69 47 54 20
[email protected] www.cma-essonne.fr
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O pinion Les risques psychosociaux sont en plein développement ; environ 20 % des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail. Les petites entreprises ne sont pas à l’abri. Le point avec Vincent Grosjean, de l’INRS, docteur en psychologie et chercheur en prévention, spécialiste du bien-être au travail.
Un mot-clé : le dialogue Vincent Grosjean,
chercheur à l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail). Que sont les risques psychosociaux ? Ce sont des risques qui passent par le subjectif, la perception qu’a un individu de son environnement. Un piano qui tombe sur un déménageur, c’est une atteinte physique. En revanche, si le supérieur d’une personne lui fait une remarque anodine, sur un ton non-agressif, et que cette personne en pleure encore quinze minutes après… le sens que cette personne a donné à la remarque est très lourd. Alors qu’objectivement, il ne s’est rien passé. Plus tard, en se remémorant la remarque de son chef, elle pourra même avoir des réactions physiologiques : accélérations cardiaques… Les causes du stress, du burn-out (épuisement professionnel), etc. peuvent être variées : relations conflictuelles avec des clients, manque de clarté dans le partage des tâches, charge de travail, durée de travail, brimades internes… En quoi les risques psychosociaux sont-ils difficiles à appréhender ? Quand la santé de quelqu’un se dégrade, mais que cela passe par sa subjectivité, on peut toujours accuser des problèmes personnels ; la responsabilité du travail est plus difficile à évaluer. Autre point d’écueil : les responsables mettent sou-
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vent eux-mêmes les salariés sous pression car ils pensent que c’est un moyen de les faire travailler plus efficacement !
LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX SONT-ILS DANGEREUX POUR L’ENTREPRISE ?
Oui, car ils ont un coût direct (absentéisme, problèmes de turnover, non-qualité du travail…), et un coût indirect pour la société (prise en charge des soins, carrières courtes de personnes qualifiées…). Ceci a amené certains pays du nord de l’Europe à des politiques de bien-être avec des conditions de travail inclusives (intégrer le plus faible, écouter les aspirations du personnel…), alors qu’en France on est plus dans une logique de réparation.
Comment y remédier ? En général, les patrons des petites entreprises connaissent bien leur personnel, c’est un point positif. Les risques psychosociaux proviennent d’une absence de dialogue : on observe une augmentation des conflits entre personnes, des « pétages de plomb » répétés… Des techniques simples d’anticipation
1992 : Entrée à l’INRS 1999 : Thèse sur la dimension psychologique des risques industriels 2003 : Début des travaux sur le bien-être au travail 2014 : Nouvelle orientation de travail : technologies de l’information et de la communication et RPS
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peuvent être mises en place. Ainsi, dans le BTP, à la fin d’un chantier il y a toujours une fête ; le patron est là ; un tel moment de convivialité permet de recueillir de l’information, et si besoin les gens peuvent « vider leur sac » sur un mode détendu. Autre bon exemple, ce patron d’une entreprise d’extraction de cailloux qui a dit à ses ouvriers qu’ils pouvaient récupérer une ou deux brouettes de cailloux pour eux-mêmes à condition de le lui demander personnellement. Les employés ont compris que c’était une façon d’avoir accès à lui ; ils ont la possibilité de lui glisser, discrètement, si tel ou tel problème se pose dans l’équipe. Il faut être attentif et multiplier les canaux d’information, créer des lieux ou occasions de discussions informels pour désamorcer ou réduire les tensions. Quels autres conseils pouvez-vous donner à l’artisan ? Par anticipation, il peut réfléchir au positionnement que son entreprise adopterait si un employé vivait une période difficile : le collectif est-il prêt à faire quelque chose pour compenser (sans jalousies) ? C’est mieux d’en débattre que de laisser les choses dans le flou. L’artisan ne doit pas hésiter à contacter son service de la santé au travail ; l’intervention d’une tierce personne peut être décisive pour débloquer une situation (l’entreprise ne payera qu’au-delà d’une certaine durée). Encore une fois, un mot-clé : le dialogue. Propos recueillis par Sophie de Courtivron
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