loGiCiEls ERP:
sUr UN NUaGe?
cLoud (voiR Lexique), saas, mobiLité, Réseaux sociaux : Les fouRnisseuRs de soLutions infoRmatiques n’ont que ces teRmes à La bouche. Rien de PLus noRmaL: iLs sont ResPonsabLes de faiRe avanceR Les choses, de PRovoqueR Le PRogRès. d’autRe PaRt, ces nouveLLes technoLogies LeuR amèneRont du nouveau business et iLs ont tout intéRÊt à ce que LeuRs cLients modeRnisent constamment LeuRs systèmes. Par Jean-Luc Perrenoud
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ais comment nos entreprises et organisations réagissent-elles face à ces tendances? Cela dépend bien sûr de la nature de chacune, de sa culture interne, de ses besoins. Face aux nouveautés, il y a toujours eu les sprinters, le peloton et les lanternes rouges; les enthousiastes, les sceptiques et les réticents. Les discussions que nous avons eues au cours de ces derniers mois avec de nombreux dirigeants et cadres supérieurs dégagent toutefois une tendance claire. Chacun admet l’intérêt et le potentiel de ces nouvelles technologies. Partout, on réfléchit à leur impact et à la possibilité de les intégrer à plus ou moins
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dossier ERP/ CRM
LEXIQUE Cloud (nuage): Internet vu comme un pool de ressources. Les utilisateurs exploitent en fonction de leurs besoins des ressources informatiques (matériels, services) disponibles sur Internet. GMail ou Facebook sont des services dans le cloud. En poussant le concept à sa limite, le client délègue toute son informatique (ordinateurs, programmes) à des fournisseurs de services. Termes associés : SaaS, virtualisation. Voir aussi www.jlpi.ch/cloud. Cloud privé: pool de ressources établi par une entreprise pour ses propres besoins. SaaS (Software as a Service, logiciel sous forme de service). Un programme qui ne fonctionne pas sur le poste de l’utilisateur, ou le serveur de l’entreprise, mais sur un ordinateur dans le cloud. Le client ne fait que payer un droit d’utilisation.
long terme. Mais, au final, l’opinion générale reflète une très forte réticence. Le potentiel est certes grand, mais les dangers plus grands encore. Et si ces doutes portent principalement sur l’informatique «dans le nuage» et les logiciels exploités sous forme de service, ils s’étendent également aux nouveaux moyens de communication et à l’exploitation des outils de réseautage. Raison principale, évidemment: la sécurité. Jusqu’à présent, communication et stockage des données se faisaient exclusivement sur des réseaux internes ou alors parfaitement sécurisés à l’extérieur. Le passage au réseau internet public représente par contre un pas très difficile à franchir. Comment pouvons-nous garantir la sécu-
rité de nos informations si elles circulent ou sont stockées hors de notre contrôle ? Les cas d’espionnage et de hacking qui font la une des journaux n’aident bien sûr pas à atténuer ces craintes. Dans ce dossier consacré à l’impact de ces nouvelles technologies sur le domaine des ERP, nous laissons la parole à des spécialistes confrontés à ces questions. D’une part le responsable de l’informatique chez Givaudan, une de nos entreprises helvétiques les plus respectées, et d’autre part deux collaborateurs d’Amaris, société de services d’origine genevoise, mais qui s’est en quelques années étendue dans le monde entier.
ERP: Enterprise resource planning (GPAO, gestion de production assistée par ordinateur). Progiciel couvrant en général l’ensemble des besoins d’une société industrielle ou commerciale : comptabilité, achats, ventes, stock, fabrication, etc. Exemples : SAP et Oracle. Mais beaucoup d’autres, certains spécialisés pour des branches particulières du marché. CRM: Customer relationship management (gestion de la clientèle). Progiciel servant à gérer les contacts avec les clients. Quelques fois partie d’un ERP. Salesforce.com est un CRM de type SaaS.
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dossier ERP/ CRM
GiVaUdaN sa: la séCUrité aVaNt toUt
«Chez Givaudan, la sécurité est primordiale et n’est aujourd’hui pas garantie dans le contexte d’un cloud public.» Adrien Gonckel, CIO de Givaudan SA
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drien Gonckel est CIO (directeur informatique) et membre du Comité exécutif de Givaudan SA. Qui mieux que lui pouvait nous éclairer sur la réalité du terrain concernant la mobilité, les clouds et les réseaux sociaux. «Membres de la direction ou de l’équipe commerciale, ils sont un millier chez nous à se déplacer avec un Blackberry sécurisé leur permettant de travailler depuis n’im-
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porte quel endroit du globe» explique-t-il. «Ces appareils, que nous leur fournissons avec des applications Givaudan et tierces, servent principalement à la communication (téléphonie, e-mail). Ils ne fournissent par contre pour le moment pas d’accès direct aux systèmes de gestion utilisés, SAP par exemple. Ce ne serait d’ailleurs ni très convivial sur un si petit écran, ni vraiment utile dans notre cas. Par contre, on ne peut igno-
rer l’attrait et le potentiel des smartphones modernes et des tablettes. Voulant rester à la pointe du progrès, nous n’avons aucune raison de les interdire. Si l’un de nos collaborateurs achète un tel appareil – nous ne les fournissons pas – nous y installons des outils pour le sécuriser et, à cette condition seulement, il peut l’utiliser dans le cadre de son travail, par exemple pour lire ses emails professionnels. Nous avons commencé avec les iPhones et les iPads, qui sont les plus populaires, et bientôt nous allons offrir la même possibilité aux possesseurs d’appareils Android et Windows Mobile. Certaines de nos applications de gestion seront rendues compatibles avec ces outils mobiles. Les commerciaux auront alors à partir d’un PC portable, d’une tablette ou de leur smartphone accès aux informations concernant un client, un brief (nouveau parfum), ou un produit.» Cloud : sécurité pas garantie «Chez Givaudan, la sécurité est primordiale» argumente Adrien Gonckel. «Toutes les informations liées notamment à la création d’un nouveau parfum restent top secrètes. Deux fois par an, nous faisons contrôler cette sécurité par un organisme indépendant et ces contrôles comprennent même des attaques effectuées par des hackers éthiques. Dans ce contexte, un cloud, dans lequel nos données transiteraient sur l’Internet public et seraient stockées avec d’autres données sans que l’on sache exactement où et comment, ne garantit à notre avis pas le niveau de sécurité qui nous est indispensable. Dans notre centre de calcul fortement virtualisé, nous expérimentons actuellement l’installation d’un cloud privé qui nous assu-
Communautés Open Source: L’individualité ensemble A l’aide d’outils Open Source, Bedag conçoit des applications stratégiques spécialisées. Elle a développé un modèle de coopération qui permet à ses clients de définir eux-mêmes les conditions de leur collaboration et le modèle d’affaires commun. Exploitation des synergies – Baisse des coûts – Encouragement de la collaboration – Partage du savoir-faire Tels sont les avantages et les facteurs de réussite des communautés Open Source. Le développement commun de solutions spécialisées permet de tenir compte des processus individuels et de l’autonomie de tous les partenaires. A travers ses communautés, Bedag encourage une collaboration efficiente et des coopérations modernes et flexibles qui permettent de promouvoir l’échange intense de connaissances spécialisées.
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GIVAUDAN ET SON INFORMATIQUE Avec quelques 25% du marché, Givaudan SA, dont le siège se trouve à Vernier (GE), est leader mondial du marché des parfums et arômes. Les premiers se retrouvent aussi bien dans les produits de grande marque que dans des lessives et produits cosmétiques, alors que les seconds donnent le goût voulu à d’innombrables boissons et mets salés ou sucrés. Avec ses 8500 collaborateurs répartis dans le monde entier, Givaudan a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 4.2 milliards de francs, en augmentation de 8.9%, et un bénéfice net de 340 millions (+71%). Durant la même période, elle a investi 336 millions de francs dans la recherche et le développement. Desservant 8000 utilisateurs, l’informatique de Givaudan occupe 227 personnes, dont 30 % au siège suisse et le reste dans les filiales aux USA, en Europe, en ExtrêmeOrient et en Amérique Latine. Elle se sousdivise en trois domaines appelés : demand, le suivi des projets en liaison étroite avec le business ; solution, le développement d’applications ; et run, l’exploitation des systèmes. Givaudan dispose aujourd’hui d’un centre de calcul unique basé en Suisse, secondé par un centre de continuité sur site délocalisé. Les outils de bureautique (Microsoft), SAP dans sa version destinée aux entreprises chimiques, ainsi qu’un large éventail d’applications développées en interne constituent les outils de travail principaux. Mentionnons finalement que le parc de machines comprend, outre les postes de travail des collaborateurs, environ 2000 PC reliés à des instruments de laboratoire et appareils de production.
Sauvegarde et récupération des données. Simple, sûr et efficace. 62 // 63
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rera une sécurité maximale et restera entièrement sous notre contrôle.» En dehors des domaines stratégiques, par contre, le recours à du logiciel sous forme de service (SaaS) et à un cloud public n’est nullement exclu. Givaudan se sert entre autres d’une telle application pour gérer les dépenses et frais de voyage des collaborateurs. De même, le système de CRM (gestion de la clientèle) Salesforce.com est utilisé dans la filiale américaine, toujours en excluant totalement les affaires stratégiques. Externaliser la bureautique ? Ce n’est pas encore d’actualité ici. Une fois de plus se pose le problème de la confidentialité des données. Y recourir permettrait pourtant de réduire les coûts. À l’étude : un modèle hybride dans lequel le courriel des cadres supérieurs serait géré en interne et celui des autres confié à un fournisseur externe. SAP sous forme de service ? Adrien Gonckel est également très sceptique : « Une application SaaS doit forcément être utilisée telle que proposée par l’éditeur, or, chez Givaudan, SAP est fortement customisé. Peut-on piloter des machines avec un système ERP exploité sous forme de service?» Résumé : Les notions de cloud et SaaS sont attrayantes. Autant en profiter tant que possible. Mais la sécurité reste primordiale et n’est aujourd’hui pas garantie dans le contexte d’un cloud public. Réseautage social : à l’étude Peut-on dans le monde professionnel tirer profit de la popularité et des promesses
d’outils tels que Facebook ? « Givaudan mène en interne un test de six mois sur l’utilisation des outils de « social networking ». Après quoi nous prendrons une décision sur la poursuite éventuelle de cette aventure. » Plusieurs groupes sont ici impliqués, dont le marketing, les ressources humaines et la communication d’entreprise. Divers outils sont à l’étude. D’abord testée exclusivement en interne, cette initiative pourrait par la suite être étendue aux clients, fournisseurs et partenaires. Le but recherché est de renforcer la collaboration et la communication. Exploité sous forme de nuage privé, cet outil pourrait ensuite être relié à la bureautique et, le cas échéant, remplacer l’actuel portail d’entreprise. Maîtriser les coûts Comment Givaudan fait-elle pour échapper à la spirale infernale des coûts de l’informatique qui empêche les entreprises de moderniser leurs systèmes et leurs outils ? « Nous avons complètement changé notre vision de l’informatique. Elle fait aujourd’hui partie intégrante du business. Les décisions sont prises en commun avec les autres départements, chaque application possède son sponsor et les dépenses sont chargées à ceux qui utilisent les services. En cas de restriction budgétaire, nous sommes concernés comme tous les autres. Nous contrôlons nos coûts de façon draconienne. En dix ans, nous sommes par exemple passés de 32 centres de calcul à un seul. »
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dossier ERP/ CRM
amaris: des Hommes de terraiN «La communication est au centre de tout, elle doit fonctionner.» Olivier Delattre, CIO d’Amaris
télécommunications). Parmi eux figurent l’État de Genève, Arcelor Mittal, BNP Paribas, HP, Telefonica, Sanofi Pasteur et Alstom.
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ondée en 2007 à Genève où réside toujours son siège, Amaris Sàrl compte à mi-2011 environ 500 collaborateurs et a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 31 millions de francs suisses. Grâce à un développement fulgurant au niveau international, elle possède après cinq ans déjà 18 filiales dans 11 pays. En Suisse, elle est présente à Genève, Lausanne, Zurich et Bâle. Ses consultants qui interviennent
auprès des clients agissent dans quatre domaines de compétence : l’informatique (systèmes, télécommunications, applications, management), les télécommunications, l’ingénierie industrielle (conception de produits et de processus, recherche et développement) et la biotechnologie. Ses clients font partie du monde tertiaire (banque, assurance...) et de l’industrie (énergie, transports, aéronautique, ferroviaire, agro-alimentaire,
ERP: pas une affaire de mode Yves Marron est consultant chez Amaris. Sa spécialité : l’ERP Oracle e-Business Suite, dont il s’est occupé chez une demi-douzaine de clients en Suisse et en France. Son rôle: implémentation du système, customisation, maintenance applicative. Comment voit-il l’émergence des nouvelles technologies (mobilité, cloud, SaaS, réseaux sociaux) chez les clients ? « Les ERP tels que ceux de SAP ou d’Oracle sont des systèmes qui, dans les grandes sociétés, exigent une longue mise en œuvre et adaptation aux besoins précis de l’entreprise. On ne va donc pas toucher à ces systèmes pour simplement faire moderne. Ce qui n’empêche nullement d’avoir recours dans certains cas à des offres de type SaaS, telles que proposées par Google, par exemple, ou pour la gestion de la relation client (CRM).» Market.ch - Jseptembre 2011
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// dossier Évolution difficile Yves Marron constate tout de même que certaines sociétés sont «engluées» dans leurs systèmes ERP et ont de la peine à évoluer, notamment du fait d’une customisation avancée du produit. «Au début, on fait profession de foi d’utiliser l’ERP tel que fourni par son éditeur, mais, rapidement, on se met à l’adapter toujours davantage, rendant difficile l’intégration des nouveautés proposées par l’éditeur. En général, on rencontre chez les responsables beaucoup de réticence au sujet des concepts de cloud et de logiciel sous forme de service. Peur de perdre la maîtrise des fonctions et des données, d’être tributaire d’une connexion Internet, peur d’une perte d’influence. On ne peut pas se permettre de bouger rapidement. Par contre, l’exploitation des applications au moyen d’un navigateur web se répand, c’est notamment le cas chez Oracle, et représente un pas significatif vers le cloud et l’informatique mobile. » Lien smartphones – ERP Yves Marron ne voit pas non plus chez ses clients la généralisation rapide de l’accès aux ERP via smartphone. «La demande existe, mais ce n’est pas encore dans les mœurs. C’est opérationnel dans certains cas pour la consultation (informations clients, tableaux de bord), mais pas pour la saisie opérationnelle. Certaines entreprises qui ont tendance à cultiver des cloisons auront beaucoup de peine à faire le pas. » Et Yves Marron de conclure : « Lorsque l’ERP est là, on ne peut plus s’en passer. Pour des fonctions additionnelles, on a souvent recours à des produits tiers qui viennent se brancher sur ce système. Mais les choses ne changent que très lentement. ERP sous forme de service? Le pas n’est pas franchi ! »
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Mobilité Son de cloche légèrement différent de la part d’Olivier Delattre, auparavant consultant auprès de la clientèle, aujourd’hui directeur informatique d’Amaris. Il nous parle d’un grand client du secteur commerce de détail – il ne peut malheureusement pas être nommé – qui a consenti un effort important pour moderniser son infrastructure informatique, notamment dans le domaine de la mobilité. Serveurs et installation téléphonique ont été déportés. Les bureaux ont été banalisés, chaque employé occupant la première place libre lorsqu’il est en interne. Hors de la maison, partout dans le monde, les collaborateurs communiquent avec leur smartphone et disposent d’un accès à toutes les applications à partir de leur PC portable. Résultat: les coûts ont été réduits, les gens sont devenus plus mobiles. Non seulement on a changé la manière de travailler des collaborateurs, mais aussi fortement renforcé leur motivation. «Un collaborateur absent pour raison de maladie, vacances ou accident, peut toujours encore intervenir ponctuellement en cas d’absolue nécessité; avant, c’était la catastrophe» explique Oliver Delattre. « L’aspect écologique lié à la réduction des déplacements pour réunions n’est pas à négliger non plus. » Chez Amaris aussi Du fait que la majorité de ses consultants se trouve chez des clients, que les collabo-
rateurs sont dispersés dans 18 filiales dans le monde entier et que le top management est constamment en déplacement, les problèmes de communication et de mobilité se posent également chez Amaris. Responsable de l’informatique et des communications, Olivier Delattre est évidemment premier concerné par la mise à disposition d’un système qui permet à la société de fonctionner de façon efficace. «Souvent, des équipes basées par exemple à Genève, Barcelone et Bruxelles travaillent en commun sur un projet » souligne-t-il. « Notre défi : offrir une plateforme qui permette à chacun de communiquer et de travailler de manière efficace, où qu’il se trouve. La communication est au centre de tout, elle doit fonctionner.» Amaris a installé la téléphonie sur IP sur tous ses sites et délocalisé ses plateformes informatiques et de développement. Un service de vidéoconférence est en développement. To outsource or not to outsource Olivier Delattre évalue comme suit les avantages et inconvénients d’une externalisation. Positif: réduction des coûts (plus d’infrastructures à gérer), possibilité de se concentrer sur son métier. Négatif : perte de maîtrise sur son informatique, limitation du champ d’action. «Peut-être faudrait-il revenir un peu en arrière, trouver un compromis», constate-t-il. «Laisser par exemple les machines et leur administration chez l’hébergeur, mais reprendre le contrôle sur le fonctionnement des applications. » Interrogé au sujet d’une externalisation éventuelle de la messagerie, le CIO d’Amaris n’y croit pas aujourd’hui. «La messagerie est fortement imbriquée aux workflows (processus), l’engagement d’un collaborateur par les RH provoque par exemple automatiquement la création de sa boîte aux lettres, et ainsi de suite ».
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// Dossier
Dossier ERP/ CRM
Les ERP et nouveaux terminaux: rapidité, mobilité O Pascal Janin Directeur Adjoint Cross-System Suisse
Les ERP font partie intégrante des outils de gestion des entreprises. Ils couvrent la quasitotalité des fonctions de l’entreprise (finance, comptabilité, ressources humaines, achats, ventes, stock, immobilisation, production, CRM….). L’usage des terminaux mobiles, initialement pour la messagerie, s’étend maintenant aux fonctions clefs de l’entreprise afin d’accélérer les processus Business. Raccourcir les processus de décision est devenu un facteur différentiateur pour les entreprises modernes.
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n ne présente plus les ERP (Entreprise Resource Planning) car ils font partie intégrante, depuis maintenant plus de 30 ans, du fonctionnement intrinsèque des entreprises de toute taille. Initialement centrés sur les fonctions financières, ils ont progressivement élargi leur couverture fonctionnelle afin de supporter, à présent, la quasi-totalité des fonctions de l’entreprise comme par exemple : la gestion de la relation client (CRM), la gestion de la production (GPAO), la gestion de la maintenance (GMAO), la gestion de la qualité et bien d’autres fonctions encore. Plus récemment, la globalisation des échanges a contraint les entreprises à considérer leurs partenaires (fournisseur, soustraitant et même le client dans certains cas) comme des acteurs à part entière de leur propre système d’information et donc à les intégrer dans leurs propres processus métiers. De cette évolution sont nés de nouveaux modèles de communication contribuant à structurer et organiser les relations entre ces nouveaux acteurs de l’entreprise : le B-to-B (Business-to-Business) pour les entreprises entre elles, le B-to-C (Businessto-Consumer) pour l’entreprise et ses clients. L’émergence de nouveaux terminaux Il n’est plus à démontrer que l’informatique domestique tend à se fondre de plus en plus avec l’informatique professionnelle, non sans risque par ailleurs. L’apparition de la dernière génération des téléphones portables, dits « smartphones », a ouvert la
voie et dessiné les prémices de ce qui pourrait devenir l’une des composantes clefs de la prochaine « révolution » informatique en introduisant de nouveaux modes d’interactions avec les systèmes d’informations obligeant les directeurs informatiques à considérer sérieusement ces équipements dans leur infrastructure matérielle. Qui peut affirmer aujourd’hui ne pas avoir déjà connecté sa messagerie d’entreprise sur son smartphone et donc lire, quelque soit sa localisation et l’heure de la journée, ses emails professionnels ? Selon une étude du cabinet IDC, plus de 70% des employés utilisent même leur propre smartphone pour leur activité professionnelle. Si le paradigme de navigation et l’ergonomie associés sont relativement intuitifs, il n’en demeure pas moins que la taille des écrans des smartphones (environ 4’’) ne permet pas d’envisager des usages très développés. Le vrai changement réside dans l’apparition des tablettes qui comble une niche dans l’interactivité «hommemachine» comme le démontre cette récente étude du cabinet GfK. Par ailleurs, selon le cabinet d’études Forrester Research, le volume de vente de tablettes aux Etats-Unis dépassera celui des PC de bureau en 2013 et, en 2015, près d’un ordinateur vendu sur quatre sera une tablette. Assurément, le processus d’évolution des terminaux mobiles est engagé. Avec une taille d’écran mieux adaptée, il est possible d’envisager des usages plus
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Source Gf K – mars 2011
aboutis incluant l’accès à des applications plus sophistiquées tout en reconduisant les paradigmes introduits grâce aux smartphones. On ne parle pas ici de la majorité des applications que tout un chacun peut télécharger sur le référentiel d’applications (marché) de son choix et pour lesquelles la durée de vie moyenne sur un terminal mobile est estimée à environ quelques secondes. Non, ce qui nous intéresse ici est bien de parler des applications de gestion déployées sur ces terminaux mobiles et qui permettent aux employés d’interagir avec le système d’information de leur entreprise. La «nouvelle» mobilité dans l’entreprise! Dans les faits, la mobilité est présente dans le monde de l’entreprise depuis de nombreuses années. Les spécialistes de la logistique ne me contrediront pas lorsque l’on mentionnera comme exemple l’organisation du traitement d’une commande dans un entrepôt (picking). Des équipements dédiés, souvent dotés de fonction de lecture optique code-barres, sont utilisés depuis longtemps pour améliorer la collecte d’informations et interagir avec le système d’information (gestion des stocks, relevé d’activités, etc.). La particularité de ces terminaux est qu’ils ne sont d’aucune utilité en dehors du contexte de l’entreprise ce qui leur permet de s’affranchir des éventuels risques relatifs à la sécurité des données et au vol. Ce qui est véritablement original dans le nouveau paradigme introduit par les tablettes, réside dans la conjonction de l’intégration des équipements mobiles « grand public » au sein du paysage de l’en-
treprise avec l’accessibilité à des outils de gestion métier ou transversaux depuis ces mêmes équipements. Les cas d’applications sont désormais multiples et permettent d’apporter un réel soutien dans le déroulement des processus métier de l’entreprise. L’utilisateur n’est plus contraint de concilier outil informatique centralisé (au sens de la localisation de sa place de travail) et collecte de l’information (fréquemment papier) sur le terrain au point de, parfois, complexifier l’organisation. Il peut directement accéder à ses outils métiers depuis le lieu de traitement de l’information. Cette dernière devenant ainsi exhaustive, complète, à jour et disponible en temps réel. Prenons un autre exemple avec le personnel soignant qui se déplace au domicile d’une personne nécessitant des soins. Il est désormais possible d’avoir accès à l’ensemble des informations relatives à ce patient en consultant son dossier partagé lors de la visite et ainsi se renseigner sur les informations relatives à sa prise en charge. Ces informations sont de ce fait directement accessibles et partagées par l’ensemble des acteurs du processus de suivi contribuant ainsi à une meilleure qualité et une meilleure optimisation des transmissions. Une autre illustration tirée du même domaine fonctionnel consiste à modifier dynamiquement le planning de rendez-vous d’un collaborateur afin de recalculer l’itinéraire le plus optimal et tenir compte d’éventuelles annulations, de sa position géographique (grâce aux fonctions de géo-localisation) pour réduire ainsi les temps de déplacement
et potentiellement les coûts inhérents. Dès lors que l’information doit être consultée ou collectée au plus prêt du lieu d’exécution des tâches induites par la réalisation d’un processus métier, l’utilisation d’un équipement de type tablette peut être envisagé rendant ainsi plus fluide le déroulement du processus concerné. Les applications opérationnelles (productrices d’informations) peuvent être couplées à des applications analytiques centrées sur la restitution et la présentation sous des formes variées (tableau, graphique) de chiffres et indicateurs. Prenons l’exemple d’une application de gestion de portefeuille d’actifs au travers duquel un client peut consulter la valorisation de ses positions et interagir avec son conseiller pour optimiser son rendement. L’utilisation déportée de ces équipements et la nature des informations manipulées requièrent de prendre en considération la problématique de sécurité des données. Qu’advient-il des informations une fois l’application fermée ? Les données sont-elles «stockées» sur le terminal ? Que se passet-il si le terminal est volé ? Ces questions ont préoccupé, à juste titre, les précurseurs. Désormais des solutions existent et garantissent le niveau de confidentialité attendue. Certaines tablettes sont elle-même dotées de dispositifs répondant à ces contraintes. La «révolution» est en marche La technologie est désormais disponible et les solutions de gestion traditionnellement mises en œuvre dans l’entreprise savent tirer partie de tous les avantages qu’elles peuvent offrir pour simplifier et fluidifier les processus de gestion. L’ergonomie permet une prise en main rapide car directement déduite de l’usage personnel réduisant ainsi les efforts de formation. La «révolution» est en marche et indéniablement, au regard des investissements consentis par les grands acteurs du monde de l’ERP pour intégrer cette technologie, l’avenir des solutions de gestion passera par une utilisation de plus en plus fréquente au travers d’un terminal mobile de type tablette.
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...déClare La GueRRe À aPPLe Alain R. Walon
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écidément, il ne se passe pas un mois sans que Google ne fasse parler de lui. Après Androïd, l’engagement dans les énergies renouvelables, Chromebook, machine de guerre contre Apple et Microsoft à la fois, voici le dernier coup de Larry Page : l’achat de la branche téléphonie mobile de Motorola Mobility pour la bagatelle de 12,5 milliards de dollars (en payant une prime de 62% mais Google possède 39 milliards de dollars de réserves). Cette acquisition vedette de l’été marque un changement complet de la stratégie de Google qui passe de producteur de logiciels (Androïd, Chrome) et de services ajoutés au statut de fabricant de smartphones. Comme Apple. Ceci parce que Larry Page croit que l’avenir des technologies de l’information est dans la mobilité. Stabiliser Androïd Page a immédiatement tenu à rassurer les quelques 39 fabricants de téléphones portables utilisant le système d’exploitation Androïd, à commencer par les poids
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lourds, HTC, Samsung, Sony-Ericsson. Androïd est et restera un système ouvert. L’acquisition de Motorola Mobility va par contre permettre à Google une meilleure intégration logiciel-matériel que celle qui est actuellement pratiquée par les divers sous-traitants. Le géant de Mountain View mise sur les services à valeur ajoutée et leur intégration laisse souvent à désirer, ou du moins est susceptible de nombreuses optimisations. Google compte également sur l’énorme catalogue de brevets de Motorola pour améliorer ses produits sans fil et essayer de tailler ainsi des croupières à Apple avec ses iPhone et iPad. Et ces brevets doivent également lui permettre de se défendre contre les procès qui lui sont intentés par des concurrents l’accusant de violations. Enfin, Motorola est le leader des cablo-opérateurs et un des plus importants fabricants de boîtiers de connexion. Ceci ouvre à Google de nouvelles portes dans le marché de la télévision à la demande et conforte la position d’Androïd. Grandes manoeuvres Les fabricants de téléphones portables ralliés à Androïd ne sont qu’à moitié ras-
surés par les déclarations de Larry Page sur le maintien du logiciel « ouvert. » La naissance d’un poids lourd matériel-logiciel comme Google-Motorola ne peut que les inciter à trouver une plateforme alternative pour se protéger de la concurrence. Et si la nouvelle alliance est présentée comme une machine de guerre contre Apple tout puissant, elle redonne paradoxalement une subite vitalité à la plateforme de Microsoft Windows Phone qui n’avait jamais vraiment réussi à percer jusqu’ici. Le géant de Redmont ne va pouvoir rester les bras ballants face à cette offensive, surtout depuis la récente acquisition de Skype. Quelles proies s’offrent à lui: Nokia et RIM (Blackberry). Mais à Redmont, on sait par expérience qu’il est difficile de digérer une grande société. Nokia est une cible de choix avec son portefeuille de brevets, de technologies et son réseau mondial de distribution, mais c’est aussi une structure lourde à gérer et pénalisée par un système d’exploitation en fin de course (Symbian). RIM a conquis une place de choix avec sa plateforme Blackberry mais celle-ci ne gagne plus de parts de marché. Malgré son trésor de guerre, Steve Balmer doit hésiter à engager des milliards dans une opération d’acquisition alors que le partenariat est beaucoup moins coûteux et surtout beaucoup plus logique pour un éditeur de logiciels. Une seule chose est certaine: le paysage de la téléphonie mobile (pour autant qu’on puisse encore l’appeler ainsi) va profondément changer.
// SECURITE ET HEBERGEMENT
LES TIC ET LA BULLE DES BREVETS ces procès, on peut se demander si la substance intellectuelle des divers portefeuilles convoités vaut de tels investissements et si cela procède d’une bonne gestion des diverses sociétés en lice.
Alain R. Walon
L’
acquisition de Motorola Mobility par Google pour la somme-record de 12,5 milliards de dollars correspondant à une prime de 62% sur le titre met en évidence la bulle des brevets qui est en train de gonfler dans le monde des technologies de l’information et de la communication. Tous les grands acteurs du secteur semblent atteints d’une boulimie de brevets – en particulier ceux portant sur les technologies mobiles et sans fil – plutôt que de développer des produits. Larry Page a clairement désigné le portefeuille de brevets comme raison de l’achat de Motorola Mobility. Dans la foulée, Hewlett Packard a annoncé acheter l’éditeur de logiciels pour entreprise de Cambridge Autonomy Corp. pour le montant de 12,24 milliards de dollars, soit une prime de 64%. Pour mettre rapidement des produits sur le marché, garder son avance sur la concurrence, acheter Imprimantes, consommables est plus facile que de développer ses propres solutions. L’acquisition de propriétés intellectuelles du secteur est aussi une arme de choix pour se défendre contre les innombrables procès que se font les grands acteurs. On en voudra pour preuve les tribulations de Google avec son système d’exploitation Androïd, aujourd’hui attaqué de tous côtés par des
détenteurs de brevets qui réclament des royalties, Microsoft notamment. Surenchère Un exemple-type de cette boulimie et de la surenchère qu’elle génère est la mise aux enchères des 6000 brevets de télécommunications de Nortel dans le cadre de la liquidation du Canadien. Google a offert 900 millions de dollars, ce qui semblait déjà considérable, mais a été battu par un consortium composé de Microsoft, Apple, Ericsson, RIM, Sony et EMC qui a fait monter les enchères à 4,5 milliards de dollars, soit cinq fois plus. On peut se demander pourquoi Google n’a pas surenchéri vu son besoin criant de propriétés intellectuelles pour se défendre contre les 45 (chiffres provisoires) procès qui lui sont intentés pour violations de brevets par son système d’exploitation Androïd. En dépit des sommes colossales en jeu dans
Jeu de l’avion? Et cela continue... Lorsque HTC a payé 300 millions de dollars pour S3, on a trouvé que cela était exagéré pour une obscure société. Aujourd’hui, Apple et Qualcomm (fabricant de tablette graphiques) ont dans le collimateur la société InterDigital Inc. Personne n’en avait entendu parler, mais cette société possède apparemment un portefeuille de brevets de technologies sans fil. Le plus beau à venir est peut-être la ruée sur le portefeuille de brevets de Kodak. L’ex-géant de la photographie argentique mis à mal par le numérique possède en effet un très joli portefeuille de brevets d’imagerie numérique. Or ceux-ci sont constamment utilisés dans les smartphones puisqu’ils se doublent tous aujourd’hui d’un appareil photo et d’une caméra numériques. De quoi intéresser tous les grands du secteur, Apple, Google-Motorola, Sony-Ericsson, Nokia, mais aussi LG, HTC, Samsung, etc... Ce d’autant plus que ces brevets offrent une protection contre les procès en violation de propriété intellectuelle qui se profilent. On murmure que le portefeuille de Kodak pourrait atteindre une valeur de 3 milliards de dollars, voire davantage. Une belle opportunité pour se refaire une santé !
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téléCoMs : la déCeNNie prodiGieUse Alain R. Walon
Les dix PRemièRes années du nouveau miLLénaiRe ont été maRquées PaR une accéLéRation PRodigieuse du déveLoPPement de ce que L’on aPPeLLe désoRmais Les « tic » (technoLogies de L’infoRmation et de La communication). Les deRnieRs chiffRes PubLiés PaR L’union inteRnationaLe des téLécommunications Le RévèLent.
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ême si des écarts subsistent entre pays développés et pays en développement – en particulier dans le domaine de l’utilisation de l’Internet – ces derniers n’ont plus que quelques années de retard. Aujourd’hui, le taux de pénétration de la téléphonie mobile dépasse les 100% dans 97 pays; le taux de pénétration de l’Internet dans le monde atteint les 30%. Fin 2010, alors que 2,6 milliards d’habitants de la planète n’avaient toujours pas accès à des toilettes ni à d’autres installations d’assainissement, on comptait presque 4 milliards d’abonnements au cellulaire mobile dans les pays en développement
POUSSÉE D’INTERNET Le taux de pénétration du cellulaire mobile dans les pays en développement a atteint 70% fin 2010 – soit six ans exactement après les pays développés. En 2002, le taux de pénétration du cellulaire mobile ne dépassait 100% que dans deux pays. Huit ans plus tard, la barre des 100% était franchie dans une centaine de pays – et 17 pays avaient des taux de pénétration supérieurs à 150%. Le taux de pénétration de l’Internet dans le monde a atteint les 30% en 2010 – soit neuf ans plus tard que dans les pays développés (où il avait atteint ce niveau en 2001). En 2000, le taux de pénétration de l’Internet était inférieur à 1% dans 72 pays. Dix ans plus tard, il n’était inférieur à 1% plus que dans 6 pays. Ce taux a atteint 21% dans l’ensemble des pays en développement en 2010. Le taux de pénétration de l’Internet dans le monde en 2010 (31%) était supérieur au taux de pénétration de la téléphonie fixe (16%) ou de la téléphonie mobile (12%) dans le monde en 2000.
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PROGRÈS AU NIVEAU RÉGIONAL Les taux de pénétration de la téléphonie mobile et de l’Internet ont connu une progression foudroyante dans toutes les régions du monde ces dix dernières années. Le taux de pénétration du cellulaire mobile •dans la région des Amériques s’élevait en 2010 à 94,5%. Le taux de pénétration du cellulaire mobile dans la région Asie-Pacifique en 2010 (69,2%) était supérieur à ce qu’il était en
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Europe huit années auparavant (67%). Ce taux était passé en Europe à 117,7% en 2010. Le taux de pénétration de l’Internet en Afrique a été multiplié par plus de vingt entre 2000 et 2010, passant de 0,5% à 10,8%. Le taux de pénétration de l’Internet en Asie-Pacifique, qui était de 3,3% en 2000, était passé à 22,5% en 2010, ce qui le rapproche des chiffres donnés pour l’Europe il y a neuf ans (23%). En 2010, le taux de pénétration de l’Internet s’établissait à 67% en Europe.
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LES PMA VONT DE L’AVANT POUR LA TÉLÉPHONIE MOBILE En 2010, 833 millions de personnes vivaient dans les 49 pays désignés comme les moins avancés (PMA). Bien que beaucoup de progrès restent à faire, la téléphonie mobile y a enregistré une croissance remarquable tout au long de la dernière décennie. En 2010, deux-tiers des habitants des •PMA, ou presque, étaient desservis par la téléphonie mobile; le taux de pénétration de cette dernière atteignait 34%, contre à peine 5% cinq ans auparavant, et s’approchait du chiffre enregistré à l’échelle mondiale pour l’année 2005. En 2010, le taux de pénétration du mobile ne restait inférieur à 5% que dans deux des 49 PMA. Le taux de pénétration de l’Internet dans les PMA était de 4,6% en 2010, contre 0,1% en 2000.
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// liVesY tle teCH
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Le nouveau iMac, équipé des processeurs Sandy Bridge quadri-cœurs et de la nouvelle connectique haut débit Thunderbolt. L’iMac est disponible dans sa version de base à 21,5 pouces à 1349 francs et au prix de 2249 francs pour la dernière version 27 pouces.
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QUi a besoiN d’UNe taBlEttE? Alain R. Walon
dRÔLe d’affaiRe PouR Les juges aLLemands : aPPLe a Réussi à faiRe bLoqueR Les gaLaxy tab 10.1 de samsung en euRoPe en aRguant du fait que Le coRéen vioLait un modèLe déPosé de cuPeRtino. des dessins tRès simPLes définissant Les gRandes Lignes de La deRnièRe coqueLuche de L’infoRmatique. si La justice devait donneR Raison à aPPLe, aucun concuRRent ne PouRRait à teRme fabRiqueR de tabLette (ou aRdoise). et ceci aLoRs que La PateRnité du concePt de base n’aPPaRtienne Pas à aPPLe, mais à... micRosoft qui L’avait PRésenté voici PLus d’une dizaine d’années déjà ! (Le « tabLetPc » de beRt keeLy au comdex de Las vegas en 2000) mais au fait, qui a besoin d’une tabLette ?
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râce au remarquable sens du marketing de Steve Jobs, Apple a créé un « must » des technologies de l’information. En quelques mois, la tablette, l’ardoise, pour ne pas dire l’iPad est devenu un objet mythique, si simple, mais mettant dans la main la puissance nécessaire pour plonger dans le Net, regarder des vidéos comme les productions amateur de YouTube ou les films à grand spectacle de Hollywood, sans compter tous les autres divertissements en réseau. En fait, les tablettes ne remplacent aucun appareil High Tech existant. Elles ne se substituent pas à l’ordinateur portable,
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bien que celui-ci soit la première victime toute désignée. Le fan de tablette commence par délaisser son note- ou netbook, mais finit par le reprendre parce qu’il en a besoin pour de nombreuses applications professionnelles, et emporte également la tablette. Elle ne remplace pas davantage le smartphone. Ce dernier peut aujourd’hui pratiquement faire tout ce qu’une tablette fait, exception faite du grand écran... mais les 10 pouces de ce dernier ne sont pas très pratiques à mettre en poche ou à coller à l’oreille pour téléphoner. Quant au bon vieux clavier à touches, il se révèle finalement plus ergonomique que le virtuel qui occupe une part de l’écran. On pourrait croire que le terrain de prédilection de la tablette serait l’avion, le train, la plage ou tout autre endroit de nomadisation. Eh bien non ! Son habitat favori est le... canapé du salon. Contrairement à ce que les fabricants veulent nous faire croire, personne ou presque n’a besoin d’une tablette. Pas tout à fait : elles démontrent une efficacité certaine dans le milieu médical.
Amazon contre Apple Dans son expression la plus simple, la tablette se retrouve dans les « liseuses » supportant les livres électroniques, comme le Kindle d’Amazon. Son succès réside dans sa simplicité. Il ne prétend pas être un couteau suisse de l’IT, mais bien faire ce pourquoi il a été conçu : présenter des pages. Le système d’exploitation iOS d’Apple n’intègre pas Flash Player pour protéger le catalogue d’iBooks de Cupertino contre le grand concurrent de l’édition électronique et aussi Google Books. Qu’à cela ne tienne. Amazon a subtilement paré le coup en développant le « Kindle Cloud Reader », une application basée sur le langage HTML5 qui apporte un parfait support de lecture sur iPad et bientôt sur iPhone. Il tourne sur Safari et permet l’achat de livres dans l’application sans qu’Apple ne puisse y faire quoi que ce soit ; et ce, grâce au HTML5. Apple avait privilégié ce dernier pour bloquer Flash. C’est la réponse du berger à la bergère. Cette petite guerre illustre les énormes enjeux de l’édition électronique pour laquelle les tablettes sont toutes-désignées.
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// les aCtUs de l a sisr
le loGiCiel GloBal tEaM siMUlatoR un LogicieL aPPRend aux équiPes muLticuLtuReLLes RéPaRties à tRavaiLLeR ensembLe Cédric Michelet
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oujours plus d’entreprises travaillent avec des teams multiculturels qui communiquent à distance. Elles sont dès lors confrontées à plusieurs types d’obstacles comme la dispersion géographique des groupes de travail, la multiplicité culturelle des membres de ces équipes et l’absence ou la rareté des contacts entre eux. Gérer un projet au sein d’un tel team, en communiquant efficacement à distance par les modes virtuels, s’avère être une compétence-clé pour l’entreprise internationale. Une plate-forme permettant aux teams internationaux d’acquérir ces compétences a été développée dans un projet soutenu à raison de 300 000 francs par la CTI et 360 000 francs par l’entreprise STS SA de Lausanne. Cette entreprise s’est entourée de l’Ecole d’Ingénieurs et d’Architectes de Fribourg, de la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion vaudoise et du Département des sciences de l’éducation de l’Université de Fribourg. Conçu comme un cokpit de simulation, l’outil didactique multimédia permet aux apprenants d’aborder en ligne et en temps réel diverses situations critiques auxquelles sont confrontés de tels teams dans le quotidien. Il intègre les approches contextuelles des équipes multicul-
turelles, en suscitant auprès des personnes qui se forment sur la plateforme, la découverte, la compréhension et l’interaction. Les utilisateurs apprennent à gérer des projets, à répartir et synchroniser le travail, à communiquer et à résoudre des conflits à distance dans un environnement multiculturel. Un premier composant de la plateforme sert à constituer le team. Un peu comme sur facebook, il s’agit de se créer un profil et d’interagir avec les autres. Le deuxième comporte des exercices ludiques à réaliser en équipe pour apprendre à collaborer et à prendre des décisions à distance. La partie la plus importante concerne les simulations proprement dites : des scénarios confrontent les apprenants à des situations typiques rencontrées par les équipes réparties et multiculturelles. L’apprenant reçoit, sur le bureau virtuel, une description de la situation, peu à peu, à l’instar d’une situation réelle, sous forme de mails, de textes à lire ou de vidéos (avatars). Il doit y répondre en analysant les risques, en anticipant les réactions des autres et en prenant des décisions. Le système livre une brève analyse du comportement des apprenants et leur délivre des conseils. Il leur indique notamment quels éléments théoriques du e-learning ils devraient consulter pour s’améliorer. L’évaluation des résultats permet aussi à chaque responsable régional de team de cerner les points forts de ses collaboratrices et collaborateurs, afin de les utiliser à bon escient dans l’équipe. La durée d’utilisation du produit se situe entre 10 et 15 heures, sous forme de séances d’une heure environ.
Contacts : www.sts.sa/
[email protected] www.eia-fr.ch /
[email protected]
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// GRI NEWS
Le GRI au Salon des Métiers et de la Formation Du 4 au 9 octobre 2011, Le Palais de Beaulieu sera, pour la deuxième année consécutive, la plus grande plateforme pour l’information professionnelle vaudoise. Au Salon des Métiers et de la Formation Lausanne, près de 60 associations professionnelles et entreprises de divers secteurs offriront un aperçu de plus de 220 métiers et formations, dont ceux de la filière informatique. Cette manifestation est destinée en priorité à tous les élèves de 8e et 9e année ainsi qu’aux élèves des degrés secondaires souhaitant s’informer sur le choix d’un métier et sur les offres de formation initiale. Toute¬fois, jeunes et adultes y trouveront un large aperçu des offres de formation continue actuelles. Mathieu Janin, GRI
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lus de 220 métiers et formations de tous les secteurs d’activité y seront présentés. Des spécialistes des secteurs les plus divers et des apprenti-e-s seront à disposition des visiteurs pour les renseigner sur la formation et la pratique professionnelle de leurs corps de métier. Les élèves pourront ainsi approfondir leurs réflexions sur les choix professionnels auprès des nombreux stands et envisager le métier qui leur convient vraiment. Les parents peuvent s’informer sur les métiers actuels, sur les profils exigés ainsi que les différents apprentissages, afin d’être à même de soutenir leurs enfants dans la
démarche de leur choix professionnel. Sur son stand, le GRI proposera plusieurs axes de découvertes professionnelles en compagnie des principaux acteurs de la formation de son secteur. Ses visiteurs pourront découvrir le mode de fonctionnement de l’organisation romande du travail au sein du secteur informatique. Ils apprendront à mieux connaître le métier d’informaticien avec CFC ainsi que le nouveau métier d’aide en informatique avec attestation fédérale de capacité. Cette nouvelle formation qui se déroule en deux ans au lieu de quatre pour l’apprentissage d’informaticien avec CFC détonne avec certains clichés qui font croire que l’informatique ne se destine qu’à des «Geeks» et à des génies en mathématiques. Elle formera des « Power Users » qui seront les futurs interlocuteurs privilégiés des utilisateurs, dans le cadre d’une entreprise, à leur place de travail. Elle se destine à des personnes disposant de capacités sociales supérieures à la moyenne mais qui ne sont pas forcément
scolaires. Cette formation permet à des jeunes qui ne pourraient pas envisager une formation d’informaticien classique avec CFC, suite à des difficultés scolaires ou autres, mais qui apprécient le maniement d’un ordinateur, d’expliquer son fonctionnement et de dépanner d’autres employés moins agiles qu’eux dans l’environnement de l’entreprise. En effet, suite à cette première formation, l’aide en informatique pourra poursuivre ses études en entrant directement en 2ème année d’un apprentissage d’informaticien avant de pouvoir poursuivre son cursus pour obtenir un brevet ou un diplôme fédéral ou poursuivre ses études en HES, s’il le désire. Le GRI présentera également un aperçu de l’ensemble des filières de formation et décrira les formations duales sous forme d’apprentissage en entreprise et de cours donnés dans le cadre d’une école professionnelle, les formations en école des métiers publiques ainsi que les formations proposées en écoles privées. Infos : www.gri.ch
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// sWiss media
le Comptoir sUisse 2011 aNNoNCe la CoUleUr Roland Grunder Secrétaire Général SwissMedia-Center
Le comPtoiR suisse est à un touRnant imPoRtant de son histoiRe Puisque ses oRganisateuRs ont décidé de RePositionneR La foiRe et de Lui RedonneR La PLace qui est La sienne en suisse et en PaRticuLieR en suisse Romande. un comPtoiR suisse se veut RésoLument Romand et ouveRt suR Le futuR avec un esPace it et muLtimédia. c’est dans ce cadRe que sWissmedia PRendRa ses quaRtieRs.
L
e Comptoir Suisse 2011 fait sa mutation, il pense «futur» dans tous les domaines économiques, agricoles, de la santé et du bien-être, de l’environnement, sans oublier les technologies IT et le multimédia qui font partie intégrantes de tous les domaines et du quotidien. Le Comptoir Suisse 2011 a décidé de faire une place de choix aux technologies d’aujourd’hui et du futur en invitant le multimédia, la réalité virtuelle et augmentée qui s’inscrit parfaitement avec le nouveau cadre de Beaulieu. SwissMedia a donc décidé d’être présente avec son stand collectif afin de présenter les PME et projets innovants du domaine des TIC et du Multimédia. Plusieurs volets SwissMedia propose aux visiteurs le tour de ses secteurs d’activités: présentation par les entreprises et start-ups de produits et services innovants et à la pointe de l’actualité technologique. Ce volet associatif de promotion économique des valeurs d’un
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secteur en évolution permanente est soutenu par le Département de l’Economie du Canton de Vaud (SELT) qui facilite par son intervention la participation des PME. Incubation et création d’entreprise La présence au stand des responsables de l’incubation et de la création d’entreprises doit permettre aux futurs entrepreneurs de s’informer et de se renseigner sur la manière de « monter sa boìte » et de profiter des aides mises à disposition dans le cadre des technopôles SwissMedia-Center. Volet international Une importante activité de SwissMedia sera présentée sur le stand : ses activités internationales et sa participation à des projets européens dans le domaine des formations et des nouveaux métiers du multimédia, permettant aux jeunes de s’informer et même de déposer leur CV sur une plateforme internationale de l’emploi. L’internationalisation est une préoccupation majeure pour beaucoup de PME et de Start-ups, raison qui pousse SwissMedia à se positionner en facilitateur pour les entreprises.
L’événementiel aussi présent Une journée sera consacrée à des présentations d’entreprises et de projets, le mardi 20 septembre, placée sous le thème de la Vidéo sur Internet. Les spécialistes apporteront des réponses à ceux qui doutent de l’efficacité médiatique de la vidéo et du multimédia, notamment sur le web. En fin de journée, SwissMedia attribuera les 2ème Multimédia Vidéo Awards, prix du Concours de courts métrages pour vidéastes sur le thème de la réalité augmentée. Tous les jours, dès 17heures, un apéro-réseautage permettra aux visiteurs des rencontres et contacts divers et variées autour des présentations sur le stand de SwissMedia. Le Comptoir Suisse 2011 et SwissMedia, c’est une invitation à repenser son rapport à la vie et un voyage à travers les nouvelles tendances, la découverte des nouveautés dans tous les domaines. Le rendez-vous incontournable de septembre, du 16 au 25. Membres de SwissMedia présents sur le stand: Clickand-Cash, Formalease Sàrl, Cinetis SA, Winbiz, Protocol SA, Widdoo Learning, GaneshConsulting, Quicksite Sàrl, Virgile Formation, Web-and-Marketing, YouMeWine Sàrl, SuisseGreen Association
// GITI
Eclaircies escomptées pour le cloud d’Amazon Philippe Cudré-Mauroux Président du GITI et professeur à l’Université de Fribourg
Lorsque Amazon lança son offre de cloud computing AWS (pour « Amazon Web Services ») en 2006, bien peu d’observateurs auraient pu prédire son succès futur. Et pourtant, cinq ans après son introduction, AWS est le leader mondial incontesté des offres IaaS (« Infrastructures as a Service »).
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ue propose Amazon au travers de sa plateforme AWS exactement? Tout simplement de rapatrier et d’héberger sur ses propres serveurs les données et logiciels d’entreprises tierces. AWS comporte aujourd’hui plus de 25 services différents, allant de la mise à disposition de contenu online (CloudFront) aux systèmes de messagerie (SES), d’analyse de données (Elastic MapReduce) ou de paiement en ligne (FPS). Deux de ces services constituent les blocs de bases de l’architecture AWS :
EC2 (« Elastic Compute Cloud») permet de réserver des machines virtuelles dans les centres de calculs d’Amazon. Le coût du service est fonction de la puissance et du temps d’utilisation de la machine ainsi réservée (e.g., environ 10 cents par heure pour une machine standard ) et du trafic Internet généré par celle-ci (de l’ordre de 10 cents par gigaoctet pour des applications à relativement faible trafique). S3 (« Simple Storage Service») est un système de base de données simplifié, permettant de stocker des objets allant de 1 octet à 5 téraoctets sur les serveurs d’Amazon, avec un taux de disponibilité moyen de l’ordre de 99,99% sur une année. Là aussi, le prix facturé est fonction du degré d’utilisation du service, et revient environ à 25 cents par gigaoctet stocké et par mois pour une utilisation modérée.
En juin 2010, Amazon annonçait stocker 150 milliards d’objets S3 et en juin 2011, ce nombre se montait déjà à plus de 330 milliards. Ce succès retentissant ne va cependant pas sans son lot de controverses et de pannes. En décembre 2010, Amazon stoppa abruptement l’hébergement AWS de WikiLeaks, prétextant une rupture de ses conditions d’utilisation . Tout aussi préoccupant, la plateforme connaît encore aujourd’hui des pannes majeures. Ainsi, en avril et en août derniers, les problèmes techniques d’AWS ont rendu des milliers de sites et d’applications Web inopérationnels (parmi lesquels des grands noms du Web tels que Reddit, Foursquare ou Netflix). Malgré ces problèmes de jeunesse, AWS est promis à un brillant avenir, à en croire du moins les analystes de l’UBS qui prédisent une croissance de la plateforme de l’ordre de 330% d’ici à 2014 .
http://aws.amazon.com/ec2/#pricing http://aws.amazon.com/message/65348/ source: http://gigaom.com/cloud/amazon-web-services-revenues/
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le lUXe a-t-il sa plaCe suR Les RÉseaux soCiaux? Nicolas Grandjean WnG Solutions
Le maRché du Luxe est tRès segmentaiRe, Les stRatégies maRketing y sont Pointues et tRès cibLées. Le message doit ÊtRe unique, L’asPect de PRoximité PRiviLégié.
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ue l’on vienne de la haute horlogerie, de la cosmétique ou de la haute hôtellerie, c’est cet engouement pour l’inaccessible qui fait du luxe un bien de prestige. Et le web là-dedans? Trop souvent considérés comme média de masse ou comme média «grand public», le web et les réseaux sociaux en particulier, sont fréquemment mis à part des stratégies marketing communes. Le marketing évolue et la personnalité du marché change. Le consommateur n’est plus une simple cible commerciale, il veut participer aux actions de la marque, ressentir ce privilège de proximité et d’interaction avec celle-ci. Le consommateur devient «consom’acteur». Social Marketing Cette communication interactive en devenir est le propre du Social Marketing. L’explosion de ces nouveaux médias et la diversité de ceux-ci permettent en effet de pouvoir aller au plus près de la cible. Des marques de renoms comme Baume & Mercier, Audermars Piguet, Dior ou encore le Beau-Rivage Palace de Lausanne, ont pris le risque de se créer une présence dans ces médias avec des pages personnalisées, des concours et des informations exclusives. Mis à part Facebook, de nombreux réseaux plus « privilégiés » peuvent encore élargir la communication sociale du luxe. LinkedIn, aSmallWorld, Xing et autres communautés dites spécifiques sont des chemins tout tracés vers une communication ciblée. La cible du luxe n’est plus une cible mise à part, mais est intégrée dans une cible plus globale. Le message doit à la fois toucher les porteurs du message et la cible commerciale.
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aSmallWorld est l’exemple type du croisement du luxe et des médias sociaux. L’accès à ce réseau ne se fait que par le parrainage d’un membre du réseau, les invitations sont distribuées aux membres au comptegouttes et ceci seulement après un certain laps de temps, ce qui souligne encore plus l’aspect privilégié. Les messages publicitaires y sont catégorisés en bannières et en publications qualitatives de par leurs emplacements et leurs formats. Ce type de réseau est une porte ouverte aux marques de luxe pour se rapprocher de leur cible. Ces possibilités de segmentation de la cible offrent une chance certaine aux marques d’éviter une trop grande déperdition du message, de leur offrir un retour sur investissement quantifiable et donc un investissement budgétaire plus justifiable. La communication digitale n’est pas la seule solution pour une stratégie de marque mais il semble tout de même impératif de faire la balance des risques et opportunités de l’influence que ces supports peuvent avoir sur une marque. Cette orientation marketing nécessite un investissement certain en facteur de temps et de ressources humaines. En effet, prévoir la réactivité de sa communauté sur un message ou encore analyser les réponses de celle-ci pour les traduire en informations commerciales pertinentes sont des responsabilités importantes dans une entreprise et doivent être le rôle du Community Manager. Intégrer ce nouveau poste de Community Manager ne devrait pas être laissé au hasard lorsque l’on choisit de se lancer dans le Social Marketing. Que ce soit pour la planification des publications ou pour réagir avec la communauté, il est impératif de planifier ses actions et de ne surtout pas se donner un rôle d’acteur passif. Les messages se propagent à grande vitesse et ce dans les deux sens, autant de la part de la marque que de la cible. Les interactions positives et négatives doivent être prises en considération et toutes nécessitent une analyse et une réponse en conséquence. Ces postes ne trouvant pas toujours de sens au sein des entreprises, des spécialistes de ces nouveaux médias peuvent vous apporter une approche stratégique solide pour un bon départ dans le Social Marketing. Les possibilités de développement sont là et le luxe a bel et bien sa place sur les réseaux sociaux, il ne reste plus qu’à faire le premier pas.
// À lire
Les seCRets D’innovation de Steve Jobs, Carmine Gallo, Pearson, Paris, 2011 Les «sept principes pour penser autrement» appliqués par le fondateur d’Apple oscillent entre le mystique («Faites une brèche dans l’univers») et le publicitaire façon Séguéla (« Vendez du rêve, pas des produits »). Après une présentation quelque peu lyrique, l’auteur passe en revue ces sept secrets dans autant de chapitres, son objectif étant d’aider le lecteur à s’imaginer comment The Steve aborderait et résoudrait tel ou tel problème de marketing. Le texte fourmille d’anecdotes amusantes et instructives. Reste que, comme ses pairs, cet ouvrage échoue à faire toucher du doigt ce qui fait réellement le succès d’Apple. Et c’est bien naturel : s’il existait vraiment des recettes de succès, tout le monde les appliquerait et il n’y aurait plus de succès. En filigrane, l’ouvrage confirme le rôle déterminant de Steve Jobs dans la bonne marche de son entreprise : après lui, on peut se demander ce qu’il adviendra d’Apple. Reste que les révolutions que M. Jobs a suscitées dans le mode de consommation des produits culturels perdureront, comme le montre justement l’ouvrage suivant :
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Comment Le WeB CHanGe Le monDe, Francis Pisani et al., Pearson, Paris, 2011 Sous-titré «Des internautes aux webacteurs», ce livre qui s’annonce comme peu original est pourtant une bonne surprise. Les auteurs s’intéressent en particulier aux conséquences commerciales de la «longue traîne» – en gros, la négation du principe 20/80 – ouverte par Internet. Pisani et consorts étudient les principes d’une «économie relationnelle», basée sur la participation active du «consommacteur» dans le processus de production (que l’on songe au check in automatique dans les aéroports ou au fait d’orienter les choix d’autres consommateurs en donnant son avis sur tel hôtel, film ou livre). L’autre partie de la réflexion porte sur un problème aussi vieux qu’Internet : comment rentabiliser les activités économiques sur Internet? Plusieurs modèles sont analysés: publicité, «commissionnement», abonnement, gratuité partielle sur le modèle de DropBox, capture du marché par les « Apps ». Les auteurs utilisent intelligemment des travaux récents et célèbres pour aboutir à des conclusions réalistes et équilibrées.
IMPRESSUM IBCOM – 31ème année Le périodique pour l’informatique, la bureautique et la communication. Organe officiel du GITI, du GRI, de la SISR et de SwissMedia. Contact
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