EUROBAROMETRE 52.1
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE RAPPORT REDIGE PAR
INRA (EUROPE) EUROPEAN COORDINATION OFFICE S.A. POUR
La Direction Générale Emploi et Affaires sociales Sécurité sociale et intégration sociale Recherche et analyse sur la démographie et la situation sociale GERE ET ORGANISE PAR
La Direction Générale de l’Education et de la Culture « Centre pour le citoyen » Unité « Analyse de l’opinion publique »
Juin 2000
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) - E.C.O.
Ce sondage d’opinion, géré et organisé par la Direction Générale de l’Education et de la Culture, « Centre pour le citoyen » (Unité « Analyse de l’opinion publique »), a été réalisé à la demande de la Direction Générale Emploi et Affaires sociales, Sécurité sociale et intégration sociale, Recherche et analyse sur la démographie et la situation sociale de la Commission européenne.
Il a été effectué dans l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, entre le 1er novembre et le 15 décembre, sous la coordination générale de INRA (EUROPE) - European Coordination Office, situé à Bruxelles.
Le questionnaire, le nom des instituts associés à la recherche et les spécifications techniques figurent en annexe.
Le présent rapport, rédigé par Vincent Bruyer, sous la coordination de Christine Kotarakos (INRA (EUROPE) – E.C.O.), n’engage en aucune façon la responsabilité de la Commission européenne.
La langue originale de ce rapport est le français.
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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Table des matières INTRODUCTION
a
1. QUALITÉ DE VIE : THÈMES GÉNÉRAUX
1
1.1
QUALITÉ DE LA VIE ET ÉVOLUTION DE LA QUALITÉ DE LA VIE DANS L’UNION EUROPÉENNE
1
1.2
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LA QUALITÉ DE LEUR LOGEMENT
4
1.2.1
Satisfaction actuelle
4
1.2.2
Evolution de la satisfaction dans le temps
5
1.2.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
6
1.3
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LEUR VIE DE FAMILLE
9
1.3.1
Satisfaction actuelle
9
1.3.2
Evolution de la satisfaction dans le temps
9
1.3.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
11
1.4
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LEUR VIE EN GÉNÉRAL
14
1.4.1
Satisfaction actuelle
14
1.4.2
Evolution de la satisfaction dans le temps
15
1.4.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
18
1.5
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LEUR QUARTIER
21
1.5.1
Satisfaction actuelle
21
1.5.2
Evolution de la satisfaction dans le temps
22
1.5.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
25
1.6
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LEUR VIE SOCIALE
26
1.6.1
Satisfaction actuelle
26
1.6.2
Evolution de la satisfaction dans le temps
26
1.6.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
29
1.7
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LEUR SANTÉ
31
1.7.1
Satisfaction actuelle
31
1.7.2
Evolution de la satisfaction dans le temps
31
1.7.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
34
1.8
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LEUR SÉCURITÉ PERSONNELLE
37
1.8.1
Satisfaction actuelle
37
1.8.2
Evolution de la satisfaction dans le temps
37
1.8.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
39
i
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) - E.C.O.
1.9
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LEUR SITUATION D’EMPLOI
41
1.9.1
Satisfaction actuelle
41
1.9.2
Evolution de la satisfaction dans le temps
42
1.9.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
45
1.10
SATISFACTION DES EUROPÉENS QUANT À LEUR SITUATION FINANCIÈRE
47
1.10.1 Satisfaction actuelle
47
1.10.2 Evolution de la satisfaction dans le temps
48
1.10.3 Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
51
1.11
SATISFACTION CONCERNANT LE SYSTÈME DE SOINS DE SANTÉ EN VIGUEUR DANS LES ETATS MEMBRES
55
1.11.1 Satisfaction actuelle
55
1.11.2 Evolution de la satisfaction dans le temps
56
1.11.3 Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
59
2. QUALITÉ DE VIE DES EUROPÉENS
63
2.1
FACTEURS CONTRIBUANT LE PLUS À LA QUALITÉ DE VIE ACTUELLE DES EUROPÉENS
63
2.2
FACTEURS QUI AMÉLIORERAIENT LE PLUS LA QUALITÉ DE VIE ACTUELLE DES EUROPÉENS
66
2.3
ANALYSE DES RÉSULTATS SELON LES VARIABLES SOCIODÉMOGRAPHIQUES CLASSIQUES
67
3. LE TEMPS DE DÉPLACEMENT DES EUROPÉENS
71
3.1
TEMPS DE DÉPLACEMENT EN MOYENNE DANS L’UNION EUROPÉENNE
71
3.2
ANALYSE PAR PAYS ET SELON LES VARIABLES SOCIODÉMOGRAPHIQUES CLASSIQUES
72
3.3
POSSIBILITÉ DE SE DÉPLACER À PIED
78
3.3.1
Résultats moyens dans l’Union européenne
78
3.3.2
Analyse par pays et selon les variables sociodémographiques classiques
79
4. NIVEAU DE VIE DES EUROPÉENS
82
4.1
ESTIMATION SUBJECTIVE DU NIVEAU DE VIE
82
4.1.1
En moyenne dans l’Union européenne
82
4.1.2
Analyse par pays
83
4.1.3
Résultats selon les variables sociodémographiques classiques
86
4.2
ALLOCATION D’UNE PARTIE DU REVENU À L’ÉPARGNE
88
ii
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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4.3
AMÉLIORATION DU NIVEAU DE VIE
90
4.3.1
Position des Européens concernant l’amélioration de leur niveau de vie
90
4.3.2
Actions entreprises par les Européens qui essayent d’améliorer leur niveau de vie
95
4.3.3
Actions qui pourraient être entreprises par les Européens qui comptent essayer d’améliorer leur niveau de vie
5. STYLE DE VIE : LES EUROPÉENS ET LEUR SANTÉ
97
100
5.1
THÈMES GÉNÉRAUX
100
5.1.1
Résultats dans l’Union européenne, en moyenne et concernant des thèmes généraux 100
5.1.2
Analyses des résultats selon les différents thèmes généraux, les Etats membres et suivant les variables sociodémographiques classiques
101
5.2
FRÉQUENTATION DES DIFFÉRENTS LIEUX DE SOIN PAR LES EUROPÉENS
107
5.2.1
En moyenne dans l’Union européenne
107
5.2.2
Analyses des résultats selon les différents thèmes généraux, les Etats membres et suivant les variables sociodémographiques classiques
5.3
108
ETENDUE DE L’IMPACT D’UNE MALADIE OU D’UNE INVALIDITÉ DE LONGUE DURÉE DANS LA POPULATION DE L’UNION EUROPÉENNE
6. STYLE DE VIE : LES EUROPÉENS ET LEUR TEMPS LIBRE
112
114
6.1
ACTIVITÉS DES EUROPÉENS DURANT LEUR TEMPS LIBRE
114
6.1.1
En moyenne dans l’Union européenne
114
6.1.2
Résultats dans les Etats membres
115
6.1.3
Analyses des résultats selon les variables sociodémographiques classiques
117
6.2
AVEC QUI PARTAGER SON TEMPS LIBRE SUPPLÉMENTAIRE ?
119
6.2.1
En moyenne dans l’Union européenne
119
6.2.2
Résultats dans les Etats membres
119
6.2.3
Analyses des résultats selon les variables sociodémographiques classiques
121
7. SOLIDARITÉ ENVERS LES PERSONNES DÉMUNIES
123
7.1
ACTIONS ENTREPRISES PAR LES EUROPÉENS : IMPLICATION FINANCIÈRE
123
7.2
ACTIONS ENTREPRISES PAR LES EUROPÉENS : IMPLICATION PERSONNELLE
124
iii
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
7.3
INRA (EUROPE) - E.C.O.
PERCEPTION QU’ONT LES EUROPÉENS DES DIFFÉRENTS ACTEURS FOURNISSANT OU DEVANT FOURNIR DE L’AIDE AUX PERSONNES DANS LE BESOIN
126
7.3.1
En moyenne dans l’Union européenne
126
7.3.2
Résultats dans les Etats membres
129
7.3.3
Analyses des résultats selon les variables sociodémographiques classiques
131
7.4
CLIVAGE SOCIAL EN MATIÈRE DE REVENUS ET RÔLE DU GOUVERNEMENT
132
7.4.1
En moyenne dans l’Union européenne
132
7.4.2
Résultats dans les Etats membres
133
7.4.3
Analyses des résultats selon les variables sociodémographiques classiques
145
8. NOUVELLES TECHNOLOGIES ET VIE QUOTIDIENNE
148
8.1
IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LA QUALITÉ DE VIE DES EUROPÉENS
148
8.2
POUVOIRS PUBLICS ET ACCÈS AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES
151
8.3
FORMATION AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES
152
8.3.1
Proportion des Européens ayant suivi une formation aux nouvelles technologies et raisons invoquées
152
8.3.2
Raisons invoquées pour ne pas avoir suivi de formation aux nouvelles technologies
155
8.3.3
Activités de formation aux nouvelles technologies et autres activités de formation
161
8.3.4
Raisons invoquées pour avoir suivi une formation autre que liée aux nouvelles technologies 163
8.3.5
Raisons pour les quelles les Européens n’ont pas suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années
166
Annexes Spécifications techniques Questionnaire bilingue
iv
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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Introduction Le sondage d’opinion analysé dans le présent rapport a été effectué dans les quinze Etats membres, 1
entre le 1er novembre et le 15 décembre 1999, dans le cadre de l’Eurobaromètre 52.1, à la demande de la Direction Générale Emploi et Affaires sociales de la Commission européenne. Ce sondage est géré et organisé par la Direction Générale de l’Education et de la Culture, « Centre pour le citoyen », Unité « Analyse de l’opinion publique », de la Commission européenne.
Le présent rapport aborde la perception qu’ont les Européens de divers aspects liés à leur qualité de vie. Il se subdivise en huit chapitres couvrant : •
Leur satisfaction par rapport à la qualité de leur logement, de leur quartier, de leur vie de famille, de leur vie en général, de leur vie sociale, par rapport à leur santé et à leur sécurité personnelle, par rapport à leur situation d’emploi et financière et, enfin, par rapport au système de soins de santé en vigueur dans leur pays
•
Les facteurs contribuant à la qualité de vie
•
Leur mobilité
•
Leur niveau de vie
•
Leur santé
•
Leurs activités de loisir
•
Les questions de solidarité
•
Et, pour terminer, les nouvelles technologies et leur impact sur la vie quotidienne 2
Ce sondage se fonde sur vingt-deux nouvelles questions et sur deux questions « TREND » . Dans chaque Etat membre, ces questions ont été soumises à un échantillon représentatif de la population nationale âgée de quinze ans et plus.
Au total, 16.082 personnes ont été interrogées, soit, en moyenne, quelque 1.000 personnes par Etats membres sauf en Allemagne (2.000 : 1.000 dans les nouveaux Länder et 1.000 dans les anciens Länder), au Royaume-Uni (1.300 : 1.000 en Grande-Bretagne et 300 en Irlande du Nord) et au Luxembourg (600). Précisons que les chiffres relatifs à l’Union européenne dans son ensemble présentés dans ce rapport sont une moyenne pondérée des chiffres nationaux. Pour chaque Etats membres, la pondération utilisée est la part de la population nationale âgée de 15 ans et plus au sein de la population communautaire âgée de 15 ans et plus (cf. spécifications techniques en annexe).
1
Les sondages Eurobaromètre, ou plus exactement les « sondages Eurobaromètre standards », sont réalisés depuis 1973 (EB N° 0), pour le compte de l’ancienne Direction générale X de la Commission européenne, aujourd’hui Direction Générale de l’Education et de la Culture. Ils incluent la Grèce depuis l’automne 1980, le Portugal et l’Espagne depuis l’automne 1985, l’Allemagne de l’Est, depuis l’automne 1990 et l’Autriche, la Finlande et la Suède depuis le printemps 1995. 2 Cf. questionnaire bilingue en annexe. a
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) - E.C.O.
Les spécifications techniques reprises en annexe détaillent l’ensemble des questions relatives à la méthodologie (dates de terrain, sélection de l’échantillon, population couverte, pondération, limites de confiance, etc.). Précisons certains termes utilisés dans ces spécifications techniques : la pondération marginale est celle qui se fonde sur une variable, telle que l’âge ou le sexe, tandis la pondération croisée se fonde sur le croisement de deux variables, telles que, par exemple, l’âge et le sexe. Les régions NUTS sont « un classement des régions de l’Union européenne suivant une structure hiérarchique à trois niveaux ». L’Eurobaromètre est pondéré sur base des régions NUTS 2.
Il convient aussi de noter que le total des pourcentages présentés dans les graphiques illustrant le rapport et dans les tableaux formant les annexes peut dépasser 100% lorsque le répondant a la possibilité de donner plusieurs réponses à une même question. Ce total peut également ne pas atteindre exactement 100%, mais un nombre très proche (par exemple, 99% ou 101%), du fait des arrondis. Le lecteur se verra confronté dans les sections consacrées aux variables sociodémographiques à des variables construites, telles que le niveau d’instruction et de revenus. Devant l’hétérogénéité des systèmes éducatifs, il a été décidé de fixer des seuils subjectifs d’instruction. Le premier est le niveau « faible », qui regroupe les personnes ayant quitté le circuit d’éducation à 15 ans ou avant, le deuxième est le niveau « moyen », qui englobe les individus ayant quitté ce circuit entre 16 et 19 ans et le troisième est le niveau « fort », qui réunit ceux l’ayant quitté après 19 ans. La même difficulté a dû être surmontée en ce qui concerne l’échelle des revenus. La solution adoptée consiste à la scinder en quartiles et à agréger les résultats de chaque pays en une échelle européenne à quatre niveaux, « ++ », « + », « - », et « -- ».
Les abréviations suivantes sont utilisées pour désigner les Etats membres : B DK WD D OD GR E %F IRL I L NL A P FIN S UK
Belgique Danemark Anciens Länder Allemagne Nouveaux Länder Grèce Espagne France Irlande Italie Luxembourg Pays-Bas Autriche Portugal Finlande Suède Royaume-Uni
b
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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Une remarque s’impose en ce qui concerne la séparation entre les anciens et les nouveaux Länder de l’Allemagne qui se justifiait lorsque l’Allemagne de l’Est a été introduite dans la liste des Etats couverts par l’Eurobaromètre, à l’automne 1990. Cette distinction a été conservée malgré la réunification car elle met fréquemment en évidence des différences d’opinion tranchées entre ces deux territoires.
L’abréviation employée pour désigner l’Union européenne dans son ensemble est « UE15 ». Quant à l’abréviation « NSP », elle signifie « Ne Sait Pas ».
c
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
Rapport
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
1. Qualité de la vie : thèmes généraux La qualité de la vie constitue une notion aux multiples facettes. Avant d’aborder dans le chapitre suivant les critères qui, selon les citoyens européens, déterminent le niveau de leur qualité de vie, la présente enquête s’est attachée à évaluer leur satisfaction et son évolution dans le temps, quant aux thèmes suivants : la santé, le système des soins de santé, la vie familiale et sociale, la sécurité personnelle, la situation financière, la situation d’emploi, le logement et la qualité du quartier, du voisinage.
1.1. Qualité de la vie et évolution de la qualité de la vie dans l’Union européenne D’une manière générale, il semblerait que, pour les différents thèmes proposés aux Européens, les habitants des différents Etats membres de l’Union européenne soient satisfaits de la qualité de leur vie. En effet, pour chacune des catégories proposées, une majorité de citoyens européens se disent « plutôt satisfaits » ou « très satisfaits ». Néanmoins, une différence d’échelle est constatée entre ces catégories : entre 92% et 82% des Européens se disent satisfaits quant à leur logement, à leur vie de famille, à leur vie en général, à leur quartier de résidence, à leur vie sociale, à leur santé et à leur sécurité personnelle ; en ce qui concerne la situation d’emploi des Européens et leur situation financière, on observe un tassement relatif des réponses exprimant la satisfaction des Européens, avec respectivement 73% et 67%. Mais c’est principalement en ce qui concerne le système de soins de santé du pays dans lequel résident les citoyens que l’écart se creuse : 54% des Européens sont satisfaits du système en place dans leur pays. Notons qu’en 1998 (Eurobaromètre 49) et en 1999 (Eurobaromètre 52) il a été demandé aux Européens s’ils étaient très satisfaits, plutôt satisfaits, plutôt pas satisfaits ou pas du tout satisfaits de la vie qu’ils menaient. En moyenne, en 1998, 78% des citoyens de l’Union européenne étaient globalement satisfaits et 82% des Européens en 1999 partageaient cet avis. Si l’on compare ces résultats avec ceux relatifs à « la vie en général », on peut constater qu’en moyenne, dans l’Union européenne, les citoyens ont tendance à être de plus en plus satisfaits ces dernières années. En outre la proportion moyenne des citoyens affirmant être très satisfaits concernant la vie qu’ils mènent (1998 et 1999) et concernant leur vie en général (2000) croît également (respectivement 19%, 20% et 26%) alors que la proportion moyenne des citoyens « pas du tout satisfaits » décroît (respectivement %, 3% et 2%). La proportion des Européens estimant être « très satisfaits » de ces différents sujets suit relativement le profil esquissé plus haut. Notons, toutefois, que 40% des citoyens, en moyenne, dans l’Union européenne, se disent très satisfaits de leur vie de famille et 39% de leur logement. Mais 26% se disent satisfaits de leur vie en général, tandis que le profil des résultats moyens relatifs aux autres thèmes traités suit le schéma relatif à la satisfaction totale (« très satisfaits » et « plutôt satisfait » cumulés). La proportion moyenne des citoyens estimant être « pas du tout satisfaits » est relativement stable (entre 2% et 4%) pour tous les thèmes abordés, excepté concernant la situation d’emploi (9%), la situation financière (8%) et le système de soins de santé en vigueur dans le pays du répondant. Notons en outre pour ce dernier thème, que la proportion de Européens « pas du tout satisfaits » est supérieure à la proportion de Européens « très satisfaits ».
1
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
Pouvez-vous me dire si vous êtes très satisfait, plutôt satisfait, plutôt pas satisfait ou pas du tout satisfait par rapport à chacune des dimensions suivantes ? (moyenne UE, en %) 100
92
91
88
90
88
87
83
82
80
73 67
70 60
54 46
50 40
33 27
30 20
12
9
8
10
13
12
18
17
AY S (P en
sy st èm e
de
so in s
vo t re
de
si tu at
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d' em pl oi si tu at
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al qu ar tie r/v oi si nn ag e
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lo ge m en t
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0
total "satisfait" (somme des "très satisfait" et des "plutôt satisfait") total "pas satisfait" (somme des "pas du tout satisfait" et des "plutôt pas satisfait")
Proportion des répondants très satisfaits et pas du tout satisfaits pour chacun des thèmes proposés (moyenne UE, en %) 45 40
39
40 35
33 29
30
28
26 24
25
22
20 15 15
13 11 9
10 5
2
2
3
2
4
3
2
8
(P AY S)
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vo t
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gé
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ge m
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m ille
0
très satisfaits
pas du tout satisfaits
2
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
Il a, en outre, été demandé aux Européens si, pour chacun des domaines précités, ils étaient plus ou moins satisfaits qu’il y a deux ans ou s’il n’y avait pas eu de changement. La même question a encore été posée mais dans une perspective tournée vers l’avenir : les Européens pensent-ils qu’ils seront plus ou moins satisfaits dans deux ans ou pensent-ils qu’il n’y aura pas de changement ? En moyenne, dans l’Union européenne, plus de la moitié des citoyens estiment, pour chacune des propositions, qu’il n’y a pas eu et qu’il n’y aura pas de changement. Néanmoins, lorsque l’on compare les résultats obtenus pour les propositions « plus satisfait » et « moins satisfait », on constate que, en moyenne dans l’Union européenne, les citoyens sont plutôt optimistes pour tous les domaines traités, excepté celui du système de soins de santé dans leur pays de résidence. En effet, la situation a plus tendance, aux yeux des Européens, à s’améliorer qu’à empirer par rapport à il y a deux ans, mais en outre cette amélioration est encore plus fortement ressentie pour les deux années à venir. Même en ce qui concerne le système des soins de santé, les Européens sont actuellement moins satisfaits de la situation qu’il y a deux ans et ils estiment qu’ils seront également moins satisfaits dans deux ans qu’ils le sont actuellement, mais dans une 3 proportion moins importante .
Différence entre la proportion de répondants "plus satisfaits" et la proportion de répondants "moins satisfaits" (moyenne UE ) 25
24
23
22
24 22
21
20 16
16
15
15
13 11
11 9
10 6
5
5
3
2 0
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-4
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-5
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t
0
-15
-18
-20 actuellement par rapport à il y a deux ans
dans deux ans par rapport à actuellement
3
Dans le graphique ci-dessus (et dans tous les autres graphiques de ce type), une différence positive indique que les Européens ont plus tendance à être « plus satisfaits » que « moins satisfaits » alors qu’une différence négative indique que les Européens ont plus tendance à être « moins satisfaits » que « plus satisfaits ».
3
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
L’analyse des réponses pour chaque Etat membre nous indique un certain nombre de disparités que nous allons passer en revue pour chacun des thèmes proposés aux Européens.
1.2. Satisfaction des Européens quant à la qualité de leur logement 1.2.1. Satisfaction actuelle En ce qui concerne la satisfaction des Européens quant à la qualité de leur logement, les réponses positives s’étalent entre 96% pour le Danemark et 83% pour le Portugal. Ce dernier pays est quasiment aussi proche de son prédécesseur, l’Italie (89%), que l’Italie l’est du Danemark. Aussi, nous pouvons affirmer qu’il existe une forte concentration des réponses positives pour tous les Etats membres, à l’exception du Portugal (qui affiche néanmoins un taux de réponses positives élevé). Par contre, si l’on étudie de plus près le détail de ces données, les réponses « très satisfait » présentent des variations importantes selon les pays. Schématiquement, cinq grands groupes de pays peuvent être dégagés : a) le Danemark, avec 78% de citoyens se disant très satisfaits de leur logement ; b) les Pays-Bas, la Suède, l’Autriche (58% chacun), le Luxembourg (56%) qui gravitent autour de 57% de « très satisfait » ; c) les deux pays anglophones, l’Allemagne et la Finlande qui affichent des taux de satisfaction importante compris entre 41% et 50% ; d) la France, la Belgique, la Grèce, l’Espagne et l’Italie dont les taux de réponse gravitent autour de 30% ; e) et enfin le Portugal qui se présente comme le pendant du Danemark avec une proportion de réponse « très satisfait » de seulement 8%. Ces résultats mettent en évidence, en tout cas pour cette question particulière, la séparation nette entre les réponses des pays de culture latine (le Portugal, les pays méditerranéens, la France et en partie la Belgique) et les pays de culture germanique et anglo-saxonne.
Qualité du logement : proportion des réponses "très satisfait" (en %) 80
78
70
58
60
58
58
56 50
50
47 44 41
40
34
33
31
30
29 26
20
8
10
0
DK
NL
S
A
L
IRL
UK
D
FIN
F
B
GR
E
I
P
4
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
1.2.2. Evolution de la satisfaction dans le temps Dans chaque Etat membre, une majorité de citoyens estiment que leur satisfaction quant au logement n’a pas changé par rapport à leur satisfaction d’il y a deux ans et il en va de même concernant la situation projetée dans deux ans. Néanmoins, la proportion de citoyens étant plus satisfaits de leur logement, comparé à ce qu’il était il y a deux ans, est plus importante que la proportion de citoyens étant moins satisfaits de celui-ci dans chaque Etat membre (ce sont la Grèce et l’Irlande qui affichent les résultats les plus élevés, avec 24 points chacun, alors que le 4 Portugal n’affiche que neuf points ). Cette constatation est également valable lorsque l’on regarde vers l’avenir : on trouve un plus grand nombre de citoyens qui estiment qu’ils seront plus satisfaits de leur logement dans deux ans que de citoyens qui pensent qu’ils en seront moins satisfaits (à nouveau, la Grèce affiche le plus grand optimisme, avec 34 points, alors que la Belgique n’en affiche que quatre). On peut également constater que l’optimisme va croissant dans la plupart des pays comme l’indique l’augmentation de la différence entre une plus grande satisfaction et une moindre satisfaction (c’est le Portugal qui, ici, semble avoir le plus confiance en l’avenir concernant la question du logement, avec une différence de 15 points entre les résultats liés à la comparaison entre la situation passée et la situation projetée) ; seuls l’Irlande, l’Allemagne, la Belgique et le Danemark connaissent une réduction relative de la part des citoyens estimant que leur situation de logement sera plus satisfaisante dans deux ans par rapport à ceux estimant que cette situation sera moins satisfaisante (néanmoins, l’optimisme reste de mise). A ce titre, la Belgique et l’Irlande sont les deux Etats membres qui connaissent un tassement prononcé de l’optimisme, avec respectivement une réduction de dix points pour le premier et neuf points pour le second.
D iffé re n c e e n tre la p ro p o rtio n d e ré p o n d a n ts "p lu s s a tis fa its " e t la p ro p o rtio n d e ré p o n d a n ts "m o in s s a tis fa its " 35
34
30
30
29 26 25
25
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22 20
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19
19 18
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15
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14
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14
14 13 12
10
9
9
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0 GR
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a c tu e lle m e n t p a r ra p p o rt à il y a d e u x a n s
D
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d a n s d e u x a n s p a r ra p p o rt à a ctu e lle m e n t
4
Ces points indiquent la différence entre le pourcentage de Européens affirmant être plus satisfaits et le pourcentage de Européens estimant être moins satisfaits, ceci afin de gommer l’effet des réponses ne prenant pas position (réponses « pas de changement ») et de donner une estimation de l’ampleur de l’avis donné par rapport à la réponse inverse.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
1.2.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques Le sexe des citoyens ainsi que la durée de leurs études ne semblent pas avoir d’impact sur la satisfaction concernant la qualité de leur logement. Par contre, l’âge et les revenus semblent jouer un rôle relativement important (ces deux éléments sont, somme toutes, globalement liés : les revenus augmentant en partie avec l’âge des travailleurs) : on constate une augmentation, faible, mais continue, de la satisfaction quant au logement avec l’âge des Européens (89% pour les 15-24 ans et 94% pour les 55 ans et plus) ainsi qu’une augmentation, plus importante, avec la croissance des revenus (88% de Européens satisfaits pour les revenus les plus faibles et 96% pour les revenus les plus élevés). En ce qui concerne les catégories socioprofessionnelles, seuls les sans emploi se démarquent des autres groupes, avec 82% de Européens sans emploi satisfaits de leur logement (alors que tous les autres groupes affichent des taux de réponses compris entre 94% pour les retraités et les cadres et 91% pour les ouvriers). Le sexe des citoyens ne semble pas avoir d’impact significatif sur la perception de la modification de leur satisfaction concernant leur logement comparé à la situation deux ans en arrière, pas plus qu’en ce qui concerne la satisfaction projetée dans deux ans. Par contre une légère augmentation de l’écart (suite à un tassement des réponses estimant que la situation sera moins satisfaisante dans deux ans par rapport à ces mêmes réponses concernant la situation actuelle au regard de la situation passée) entre les deux « niveaux » (plus et moins) de satisfaction s’observe (une augmentation de 6 points pour les hommes et de 4 points pour les femmes). Dans toutes les classes d’âges, la proportion de citoyens estimant que la situation ne change pas ou n’a pas changé est majoritaire. Ce sont les 25-39 ans qui affichent la différence la plus marquée entre l'amélioration de leur satisfaction concernant leur logement par rapport à la situation antérieure et la dépréciation de leur satisfaction toujours par rapport à la situation antérieure (25 points). Par contre, lorsque l’on adopte une perspective plus large, on peut constater que la différence entre les deux niveaux de satisfaction connaît la croissance la plus forte auprès des 15-24 ans, alors que les 55 ans et plus sont les seuls à connaître une diminution relative de leur optimisme (la proportion de citoyens plus satisfaits restant supérieure à la proportion de citoyens moins satisfaits dans toutes les classes d’âges). On peut supposer que, concernant le logement, ces données reflètent clairement différentes étapes de la vie personnelle des individus.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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Différence entre la proportion de répondants "plus satisfaits" et la proportion de répondants "moins satisfaits" concernant le logement et en fonction de l'âge
40
35 35
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18 16 14
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0 15-24 ans
25-39 ans
satisfaction actuelle par rapport à il y a deux ans
40-54 ans
55+ ans
satisfaction projetée dans deux ans par rapport à la satisfaction actuelle
Lorsque l’on considère les réponses concernant la satisfaction liée au logement au regard de la situation passée et au regard de la satisfaction projetée par rapport à la durée des études des Européens, on constate, à nouveau et peu importe la durée des études, une proportion plus importante d’Européens estimant que la situation est et sera plus satisfaisante (bien qu’une écrasante majorité de citoyens estiment que leur satisfaction n’a pas changé et ne changera pas). Ici également, l’optimisme semble aller croissant dans le temps, à l’exception toutefois des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins (pour lesquels on observe une stabilisation de la différence entre les deux niveaux de satisfaction entre la comparaison de la situation actuelle par rapport à la situation passée d’une part - 13 points -, et la satisfaction projetée d’autre part - 14 points). La satisfaction quant au logement croît avec les revenus et l’amélioration de la satisfaction quant au logement croît également avec les revenus, tant par rapport à la satisfaction passée que par rapport à la satisfaction projetée, et ceci va de pair avec une diminution de la proportion de citoyens affirmant être moins satisfaits par rapport à la situation passée et également par rapport à la satisfaction projetée.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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Diffé rence entre la proportion de répondants "plus satisfaits" e t la proportion de répondants "moins satisfaits" conce rnant le loge me nt et e n fonction de s re v e nus
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21 20 20
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16 15 13
10
5
0 niveau de revenus 1 (le plus bas)
niveau de revenus 2
actuellem ent par rapport à il y a deux ans
niveau de revenus 3
niveau de revenus 4 (le plus élevé)
satisfaction projetée dans deux ans par rapport à la satisfaction actuelle
La majorité des Européens estiment que leur satisfaction concernant le logement n’a pas changé au cours des deux dernières années et que celle-ci ne changera pas non plus endéans les deux années, et ceci quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle des citoyens. On peut, cependant, constater que les personnes au foyer et les retraités sont plus enclins que les autres à répondre qu’il n’y a pas eu ou qu’il n’y aura pas de changement quant à cette satisfaction par rapport au logement. Les indépendants et les cadres sont les plus enclins à penser que leur satisfaction quant au logement s’est améliorée par rapport au passé (chacun 28%), alors que les retraités sont ceux qui partagent le moins cet avis (15%), préférant l’option du statu quo (80%). Par contre, ce sont les sans emploi (34%) et les étudiants (33%) qui sont les plus optimistes par rapport à leur satisfaction dans l’avenir concernant leur logement : un tiers d’entre eux pensent qu’ils seront plus satisfaits de leur logement dans deux ans qu’ils ne le sont actuellement. A nouveau, les retraités ont moins tendance que les autres catégories socioprofessionnelles à penser qu’ils seront plus satisfaits de leur logement dans deux ans qu’ils ne le sont maintenant ; avec 10% des Européens partageant cet avis, ils sont même les seuls, avec toutefois les cadres, à voir une diminution de la part des Européens estimant que leur satisfaction sera plus grande dans le futur qu’elle ne l’est maintenant à cet égard, lorsque l’on compare ces réponses à celles relatives à l’évaluation de la satisfaction par rapport à un passé récent. Cependant, toutes les catégories socioprofessionnelles voient un tassement de la part des citoyens estimant que leur satisfaction sera moindre dans deux ans par rapport à la part des citoyens estimant que leur satisfaction quant au logement est moindre actuellement qu’elle ne l’était il y a deux ans.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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1.3. Satisfaction des Européens quant à leur vie de famille 1.3.1. Satisfaction actuelle En ce qui concerne la satisfaction quant à sa vie de famille, l’ensemble des réponses « très satisfaisant » et « plutôt satisfaisant » est très élevé dans tous les Etats membres et oscille entre 96% (au Danemark) et 87% (au Portugal). En outre, par rapport au thème précédent, l’ordre des pays n’est que très peu modifié en ce qui concerne les réponses « très satisfaisant » : une inversion entre les Pays-Bas et la Suède et entre l’Irlande et le Royaume-Uni, ainsi qu’un déplacement de l’Allemagne vers le groupe des « pays latins ». La Finlande se rapproche avec ce groupe. Quatre grands groupes de pays peuvent ainsi schématiquement être présentés : a) à nouveau, le Danemark présente une proportion très importante de citoyens déclarant être très satisfaits de leur vie de famille (82%) ; b) un groupe comprenant la Suède, les Pays-Bas, l’Autriche, le Luxembourg, le Royaume-Uni et l’Irlande qui présentent des taux de réponses compris entre 61% et 50% ; c) un groupe présentant des taux de réponses compris entre 41% et 29% et comprenant la Finlande, la France, l’Allemagne, la Belgique, la Grèce, l’Espagne et l’Italie ; d) enfin le Portugal à nouveau isolé avec 12%.
Proportion de répondants se disant très satisfaits de leur vie de famille (en % ) 90 82 80
70 61 58
60
56 53
51
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50 41 40
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37
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34 31
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1.3.2. Evolution de la satisfaction dans le temps Dans tous les pays de l’Union européenne, la majorité des citoyens estiment que leur satisfaction concernant leur vie de famille n’a pas changé par rapport à il y a deux ans, pas plus qu’elle ne changera dans les deux années à venir. Néanmoins, seule la Grèce n’affiche pas une majorité absolue de réponses ne prenant pas position par rapport à la satisfaction passée (48%) ; en ce qui concerne la satisfaction projetée relative à la vie de famille, la Grèce et l’Irlande (48% chacun) sont les seuls Etats membres où il n’existe pas une majorité absolue (mais bien relative) de citoyens affirmant que leur satisfaction quant à leur vie de famille sera plus importante dans deux ans qu’elle ne l’est actuellement. Ce sont les citoyens grecs qui sont proportionnellement les plus nombreux à estimer être plus satisfaits que jadis de leur vie de famille (39%), suivi en cela par les citoyens néerlandais (32%). Les citoyens irlandais et belges sont, par contre, proportionnellement
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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les moins nombreux à se dire plus satisfaits par rapport à la situation passée (respectivement 16% et 15%), tout en restant plus nombreux, comme dans tous les pays, à être plus satisfaits que moins satisfaits. La Grèce et les Pays-Bas présentent en outre la différence la plus importante entre la proportion de citoyens se disant plus satisfaits de leur vie familiale actuellement qu’il y a deux ans et la proportion de citoyens estimant en être moins satisfaits (respectivement 26 points et 25 points), alors que les citoyens au Danemark, en Irlande (chacun 9 points) et en Belgique (7 points) semblent moins catégoriques. Par contre, lorsque l’on compare les résultats entre la satisfaction actuelle quant à la vie de famille des Européens par rapport à ce qu’elle était il y a deux ans, d’une part, et leur satisfaction projetée dans deux ans par rapport à ce qu’elle est actuellement, d’autre part, on peut constater que ce sont les citoyens irlandais qui affichent la plus grande croissance relative (avec une hausse de 29 points, passant de 9 à 38, pour un taux de réponses « plus satisfait » passant de 16% à 45%), suivis en cela par les citoyens danois (passant de 9 points à 29 points et de 19% à 34%). Néanmoins, ce sont les citoyens grecs qui restent en tête de classement, avec 47% d’entre eux affirmant qu’ils seront plus satisfaits de leur vie de famille dans deux ans qu’ils ne le sont aujourd’hui. En outre, la Grèce affiche de même une nette progression de la différence entre les « plus satisfaits » et les « moins satisfaits » lorsque l’on compare les réponses concernant la satisfaction actuelle par rapport au passé d’une part et la satisfaction escomptée par rapport à la satisfaction actuelle d’autre part, passant de 26 points à 42 points. Même si tous les Etats membres présentent une progression de l’optimisme, l’Allemagne n’offre par contre qu’une relative stagnation en ce qui concerne l’écart observé entre les réponses « plus satisfait » et « moins satisfait » (1 point). Il est intéressant de constater que cette stagnation n’est pas le reflet d’une immobilité dans la répartition des réponses entre les différentes catégories de réponses proposées, mais bien au contraire d’une propension moins importante à prendre position : on observe une chute du nombre de citoyens équivalente dans les deux catégories de réponses indiquant une prise de position au profit d’une augmentation des réponses émanant de personnes estimant qu’il n’y aura pas de changement dans leur satisfaction quant à leur vie familiale.
Différence entre la proportion de répondants "plus satisfaits" et la proportion de répondants "moins satisfait" en ce qui concerne leur vie de famille 45 42 40
38
35 31
31
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28 26
25
25
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22 20 20
19
19
20 18
18
17 15
15
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12 10
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9
9 7
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actuellement par rapport à il y a deux ans
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dans deux ans par rapport à actuellement
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1.3.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques L’analyse des résultats selon les variables démographiques classiques indique que pas plus le sexe des citoyens que leur âge ou la durée de leurs études ne jouent un rôle significatif dans le fait d’être globalement satisfait ou insatisfait de sa vie de famille. Cependant, les 15-39 ans répondent plus facilement « très satisfaits » (41% pour les 15-24 ans et 44% pour les 25-39 ans) que les plus de 40 ans (37%). En outre, en ce qui concerne l’évolution de la satisfaction du répondant par rapport à sa vie familiale, on peut constater que, en ce qui concerne l’évaluation de la satisfaction actuelle par rapport à la satisfaction rencontrée dans un passé récent (deux ans), deux grands groupes d’âges s’opposent : d’une part les 15-24 ans et les 25-39 ans présentent des taux de réponse affirmant une amélioration de la satisfaction de la vie familiale respectivement de 30% et de 33%, d’autre part les 40-54 ans et les 55 ans et plus qui affichent respectivement 20% et 15% d’amélioration de la satisfaction de la vie familiale par rapport au passé récent. Toutefois, le contrepoids de ce déséquilibre ne se manifeste pas dans des différences significatives entre les classes d’âge dans les taux de réponse affirmant une diminution de la satisfaction (tous les taux de réponse se situent entre 8% et 10%), mais bien dans une forte augmentation des réponses « pas de changement » à partir de 40 ans : de 5960% auprès des 15-39 ans à 72-75% à partir de 40 ans. En matière d’évaluation de la modification de la satisfaction de la vie familiale des Européens dans le futur par rapport à ce qu’elle est actuellement, l’augmentation de l’âge agit de façon inverse sur les taux de réponse « plus satisfait » et de façon directe sur les taux de réponse « pas de changement » alors que les taux de réponse « moins satisfait » restent stables comme nous pouvons le constater dans le graphique ci-dessous.
V IE D E F A M IL L E : s a tis fa c tio n e s c o m p té e d a n s d e u x a n s p a r r a p p o r t à la s a tis fa c tio n a c tu e lle e n fo n c tio n d e s c la s s e s d 'â g e s (e n % ) 90
84 80
75 70
60
58 54
50
40
42 39
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22
20
12
10
4
3
3
4
0 1 5 -2 4
25 -39
p lu s s a tis fa it
4 0 -5 4
m o in s s a tis fa it
55+
pa s de changem ent
En ce qui concerne le niveau d’instruction des Européens, on peut constater que des différences existent mais qu’elles ne sont significatives que pour les personnes ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt : 19% de celles-ci se disent plus satisfaites de leur vie familiale par rapport à ce qu’elle était deux ans plus tôt alors que les personnes ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans sont 25% à partager cet, avis alors que 26% de celles ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus. Les taux de réponses « moins satisfait » sont, eux, stables (entre 8 et 9%) quelle
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que soit la durée des études réalisées par les Européens. On observe également une tendance à la diminution des réponses « pas de changement » avec l’augmentation de la durée des études réalisées par les Européens, bien que cette tendance ne soit significative que pour les Européens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins (71%, 66% pour les personnes ayant terminées leurs études à 16 ans ou plus). Le lien entre durée des études et satisfaction de la vie familiale est cependant plus patent lorsque l’on observe les réponses liées à l’estimation de cette satisfaction dans deux ans comparée à ce qu’elle est actuellement : on observe une relation directe entre la durée des études et les réponses « plus satisfait » d’une part (18% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins, 28% pour les citoyens ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans et 35% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus), et une relation inverses entre la durée des études et les réponses « pas de changement » d’autre part (respectivement 78%, 69% et 62%) alors que les taux de réponse « moins satisfait » restent stables (entre 3% et 4%).
V IE D E F A M I L L E : s a ti s f a c t io n e s c o m p t é e d a n s d e u x a n s p a r r a p p o r t à la s a t is fa c t io n a c t u e ll e e n fo n c t io n d e la d u r é e d e s é tu d e s r é a li s é e s p a r le s r é p o n d a n ts (e n % ) 90
80
78
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69 62
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28
18
10
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3
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0 1 5 a n s o u m o in s
1 6 -1 9 a n s
p l u s s a tis fa i ts
m o i n s s a tis fa i ts
2 0 a n s o u p lu s
pas de changem ent
Le niveau des revenus semble jouer un rôle important dans la tendance à donner une réponse affirmant globalement la satisfaction concernant la vie de famille des Européens (de 84% pour les revenus les plus faibles à 96% pour les revenus les plus élevés) ; mais ceci est surtout vrai pour les réponses « très satisfait » : 31% pour les revenus les plus faibles et 52% pour les plus élevés. Il en va de même en ce qui concerne la perception de l’évolution de la satisfaction des Européens quant à leur vie de famille : plus les revenus sont élevés, plus grande est la propension des citoyens à se dire plus satisfaits de leur vie de famille actuellement qu’ils ne l’étaient il y a deux ans (de 21% pour les revenus les plus faibles à 28% pour les revenus les plus élevés) ou qu’ils ne le seront dans deux ans (de 24% pour les revenus les plus faibles à 29% pour les revenus les plus élevés). Mais à la différence de ce que l’on a pu observer concernant les autres variables sociodémographiques, cette variation dans les taux de réponses positives n’est pas contrebalancée par une variation notable dans les taux de réponses indiquant une absence de changement mais bien dans les taux de réponses indiquant une diminution de la satisfaction de la vie de famille des Européens : de 12% pour les citoyens ayant les revenus les plus faibles à 6% pour les citoyens ayant les revenus les plus élevés en ce qui concerne la comparaison par rapport à la situation passée ; de 5% à 2% en ce qui concerne la situation projetée par rapport à la satisfaction actuelle.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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L’appartenance à une catégorie socioprofessionnelle donnée n’influence pas la satisfaction globale liée à la vie de famille, si ce n’est le cas des sans emploi : 83% d’entre eux se disent satisfaits contre 90% à 93% pour les autres groupes. Par contre, en ce qui concerne la propension à répondre « très satisfait », on observe une dichotomie importante entre les cadres (48%) et les sans emploi (33%), les autres groupes se situant entre 37% et 42%. Concernant l’évolution de la satisfaction quant à la vie de famille des Européens par rapport à ce qu’elle était il y a deux ans, il semblerait que le fait de ne pas être professionnellement actif influence les réponses « plus satisfait » et « pas de changement » : 22% des personnes sans emploi, 21% des personnes au foyer et 16% des retraités se disent plus satisfaits de leur situation familiale actuelle que ce qu’elle était il y a deux ans (les autres catégories socioprofessionnelles : de 26% à 28%) ; 70% des personnes sans emploi, 71% des personnes au foyer et 74% des retraités trouvent que cette situation n’a pas changé (contre 63 à 65% pour les autres catégories socioprofessionnelles). Par contre, l’appartenance à une catégorie socioprofessionnelle donnée n’entraîne pas de diminution significative de la satisfaction de la vie de famille des citoyens par rapport à ce qu’elle était il y a deux ans. En ce qui concerne la satisfaction attendue dans deux ans comparée à ce qu’elle est actuellement, à nouveau on observe une remarquable stabilité des réponses « moins satisfait » et un partage du solde entre les réponses « plus satisfait » (de 37% pour les étudiants à 12% pour les retraités) et les réponses « sans changement » (de 59% pour les étudiants à 83% pour les retraités).
S atisfaction escom ptée dans deux ans par rappo rt à actuellem ent co ncernant la vie de fam ille des répo ndants et selon les catégories socioprofessio nnelles (en % ) 90 83 80 74 70
67
65 60
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59
67
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37
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33 30
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30 23 20 12 10 4
4
3
3
3
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0 étudian ts
sans em ploi
indépen dants
e m ployés
pas de changem en t
cadres
plus satisfaits
o uvriers
personnes au foyer
retraités
m oins sa tisfaits
13
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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1.4. Satisfaction des Européens quant à leur vie en général 1.4.1. Satisfaction actuelle Concernant la satisfaction quant à leur propre vie en général, la très grande majorité des Européens sont très satisfaits ou plutôt satisfaits, le cumul des réponses de ces deux catégories allant de 98% pour le Danemark à 86% pour l’Espagne. Deux pays sont cependant relativement un peu en arrière de ce peloton : la Grèce et le Portugal, qui affichent respectivement des scores de 77% et de 76%. Si l’on analyse maintenant les réponses « très satisfait », on peut constater que, pour la première fois, à l’exception du Danemark, aucun pays n’affiche des taux de réponses supérieurs à 50%. Schématiquement six groupes se dessinent : a) à nouveau le Danemark s’isole en tête avec 77% ; b) un groupe de trois pays, la Suède, le Luxembourg et les Pays-Bas affichent des résultats compris entre 45% et 48% ; c) l’Autriche, l’Irlande et le Royaume-Uni se situent entre 35% et 39% ; d) la Finlande (30%) et la Belgique (27%) ; e) un groupe composé de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, de l’Italie et de la Grèce, qui se situent tous entre 19% et 22% ; f) enfin, à nouveau le Portugal, isolé avec 5%. 5
6
Durant l’automne 1999 et durant le printemps 1998 il a été demandé aux Européens si d’une façon générale ils étaient satisfaits de la vie qu’ils menaient. Dans un certain nombre d’Etats membres, la proportion des réponses indiquant la satisfaction des citoyens est sensiblement inférieure à ce que ceux-ci ont répondu à la question de savoir s’ils étaient satisfaits de leur vie en général. Il semblerait dès lors que ces deux questions, bien que seulement légèrement différentes, aient été comprises de deux façons différentes (du moins dans certains pays). On peut en effet penser que la question se référant à la vie que les Européens mènent a trait à leur vie présente alors que la question se référant à leur vie en général englobe toute leur existence, leur passé comme leur présent ; aussi, un répondant peut être plus ou moins satisfait de la vie qu’il mène et afficher un niveau de satisfaction différent en ce qui concerne le bilan de la sa vie.
Prop ortion d e rép ond ants très satisfaits de leur vie en général (en %) 80
77
70
60
48
50
46
45 39
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38 35 30
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27 22
21
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20
19
19
10 5 0 DK
5 6
S
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B
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I
GR
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Eurobaromètre 52.0. Eurobaromètre 49.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
Total des réponses "très satisfait" et "plutôt satisfait" des répondants concernant leur vie (en %) 98 98 96
100 90 90
88
84 80
82 78
80
94 91 89
93 9091 8685
87
969595
86
94
9291 88
8685
9695 94 91 8586
78 74
77 74
72
88 82 78
81 76 67
70 63
60 60
55
50 40 30 20 10 0 B
DK
D
GR
E
F
votre vie en général (11-12/1999)
IRL
I
L
NL
la vie que vous menez (10-11/1999)
A
P
FIN
S
UK
UE
la vie que vous menez (04-05/1998)
1.4.2. Evolution de la satisfaction dans le temps Lorsque l’on demande aux Européens s’ils sont plus satisfaits, moins satisfaits ou si leur satisfaction quant à leur vie en général n’a pas changé par rapport à ce qu’elle était il y a deux ans, dans tous les Etats membres à l’exception de la Grèce et des Pays-Bas, la catégorie « pas de changement » détient la majorité absolue des réponses. Aux Pays-Bas, l’absence de changement reste néanmoins la réponse la plus sollicitée par les citoyens (48%) ; par contre en Grèce, 39% des citoyens optent pour l’absence de changement alors qu’ils sont 41% à prétendre que leur satisfaction s’est améliorée par rapport à un proche passé. La part des citoyens estimant être plus satisfaits de leur vie en général actuellement que dans un proche passé va de 43% pour les Pays-Bas à 23% au Portugal. Malgré le fait que la Grèce soit le seul Etat membre où les citoyens répondent majoritairement être plus satisfaits de leur vie actuellement par rapport à leur satisfaction passée, c’est également dans ce pays que l’on retrouve la plus forte proportion de citoyens (20%) affirmant être moins satisfaits actuellement que par le passé. Ce paradoxe apparent peut s’expliquer par une propension plus forte à donner une réponse prenant position par rapport à la question, comme l’atteste la faible part de citoyens disant que leur satisfaction n’a pas changé. La même question a également été posée aux Européens mais à propos de la perception qu’ils ont de la satisfaction qu’ils auront dans deux ans en ce qui concerne leur vie : leur satisfaction sera-t-elle meilleure, moindre ou sans changement par rapport à leur satisfaction actuelle ? La Grèce apparaît comme le seul Etat où les citoyens répondent à la majorité absolue qu’ils seront plus satisfaits de leur vie dans un futur proche qu’ils ne le sont actuellement (52%). Ce résultat est d’autant plus frappant qu’il se situe loin devant le pays qui le suit directement, à savoir les Pays-Bas (41%). En bout de file, nous trouvons la Belgique qui est également le seul Etat dont une plus grande proportion des citoyens affirment qu’ils seront moins satisfaits dans le futur de leur vie (16%) comparée à ce qu’elle est actuellement au regard de la proportion de citoyens affirmant qu’ils en seront plus satisfaits (10%).
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Lorsque l’on compare la variation de la proportion des réponses pour chacune des catégories de réponses proposées et pour les deux questions offertes aux Européens (à savoir leur satisfaction actuelle par rapport à un passé proche et leur satisfaction future par rapport à leur satisfaction actuelle), nous pouvons constater deux grands groupes de pays : a) le Portugal, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, la France, le Royaume Uni et le Luxembourg : pour tous ces pays, la proportion de citoyens affirmant que leur vie sera plus satisfaisante dans le futur au regard de la proportion de citoyens affirmant que leur vie actuelle est plus satisfaisante qu’elle ne l’était dans un passé proche est plus importante et ceci au détriment de la proportion de citoyens affirmant que leur satisfaction sera moindre dans le futur ; en outre pour le Portugal et pour la Grèce, le gain relatif des réponses « plus satisfait » se fait également au détriment des réponses « pas de changement », alors qu’en Grèce l’équilibre est parfait entre la diminution des réponses « moins satisfaisant » et l’augmentation relative de la proportion de citoyens affirmant que leur vie sera plus satisfaisante, les partisans du statu quo étant représentés en proportion égale dans les deux questions. Ceci conforte notre première opinion concernant une prise de position plus tranchée en Grèce que dans les autres Etats membres quant à ces deux questions. b) un second groupe est composé de la Finlande, des Pays-Bas, de l’Autriche, de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Irlande et du Danemark. Celui-ci est caractérisé par la diminution relative de la part de citoyens affirmant que leur satisfaction sera meilleure au profit d’une augmentation de la part relative des réponses « pas de changement ». En outre, pour la Finlande, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Allemagne, cette diminution relative de la part des citoyens affirmant que leur vie sera plus satisfaisante est accompagnée d’une diminution relative de la part des citoyens affirmant que leur vie sera moins satisfaisante. Autrement dit, dans ces pays, en ce qui concerne la situation projetée, la tendance est à un repli sur le statu quo. Par contre, en Belgique et en Irlande, la très forte diminution relative de la part des citoyens affirmant que leur satisfaction sera meilleure (respectivement –14 points et -19 points) s’accompagne également d’une augmentation relative de la part de citoyens affirmant que leur satisfaction sera moindre dans le futur. La diminution importante de la proportion de citoyens affirmant que leur satisfaction sera plus importante dans un proche avenir (-20 points) est entièrement compensée par une augmentation de la proportion des citoyens affirmant qu’il n’y aura pas de changement. Enfin, en ce qui concerne la Suède, on peut constater que ce pays fait la jonction parfaite entre ces deux grands groupes dans la mesure où la diminution relative de la part des citoyens affirmant que leur vie sera moins satisfaisante dans le futur (-7 points) est entièrement compensée par une augmentation de la proportion des partisans du statu quo (+7 points). Il apparaît ainsi que les citoyens des pays méditerranéens semblent plus optimistes quant à l’avenir de leur vie en général que les citoyens des autres Etats membres.
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Satisfaction quant à la vie en général par rapport à il y a deux ans (en %) 80
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Satisfaction quant à la vie en général dans deux ans par rapport à actuellement (en %) 79
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Variation de la proportion des réponses entre les deux perspectives temporelles adoptées 25
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plus satisfait
moins satisfait
pas de changement
1.4.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques En ce qui concerne l’appréciation de la satisfaction de la vie en général par les Européens, aucune différence notable n’est observée entre les réponses des hommes et celles des femmes pas plus qu’entre les différentes classes d’âges. Par contre, à propos de l’évolution de cette satisfaction dans le temps, l’âge des citoyens joue un rôle : on observe en effet une relation inverse entre l’âge et la propension à se dire plus satisfait actuellement que par rapport à un passé proche (de 43% pour les 15-24 ans à 19% pour les 55 ans et plus) ainsi que par rapport à l’avenir (de 53% pour les 15-24 ans à 15% pour les 55 ans et plus). On notera la majorité absolue des réponses positives quant à l’avenir auprès des plus jeunes et une vision plus pessimiste quant à l’avenir par rapport à un passé récent auprès des plus âgés (les 55 ans et plus représentent la seule classe d’âge où l’on observe une diminution des réponses positives lorsque l’on passe d’une perspective « passéiste » à une vision prospective). Par contre l’âge ne semble pas jouer de rôle significatif dans la propension à se dire moins satisfait. Dès lors, les différences observées dans les réponses affichant une satisfaction accrue se traduisent dans la relation directe entre l’âge des citoyens et la propension à affirmer qu’il n’y pas de changement quant à la satisfaction liée à la vie en général (les taux de réponses vont de 46% auprès des 15-24 ans à 68% auprès des 55 ans et plus en ce qui concerne la satisfaction actuelle par rapport à la satisfaction passée d’une part, de 41% auprès des plus jeunes à 76% auprès des aînés en ce qui concerne la satisfaction future par rapport à la satisfaction actuelle d’autre part).
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Evolution de la satisfaction quant à la vie en général selon les classes d'âges (en %)
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55+
pas de changement par rapport au passé
plus satisfaits par rapport au passé
moins satisfaits par rapport au passé
pas de changement dans le futur
plus satisfaits dans le futur
moins satisfaits dans le futur
La proportion de citoyens se déclarant satisfaits est d’autant plus élevé que ceux-ci ont suivi de longues études. On observe également une relation directe entre la durée des études et la propension à se dire plus satisfait de sa vie en général, et ceci tant par rapport à un passé proche (de 22% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins à 35% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus) que lorsque l’on se place dans une perspective tournée vers l’avenir (de 22% à 37%). On observe parallèlement une relation inverse entre la durée des études et le fait de déclarer qu’il n’y a pas de changement, quelle que soit la perspective temporelle adoptée (les résultats vont de 65% à 53% d’un côté et de 70% à 58% de l’autre côté). La relation inverse est non significative en ce qui concerne les réponses « moins satisfait ». La satisfaction quant à la vie en général croît également avec les revenus (successivement 80%, 87%, 91% et 94% selon la croissance des quatre catégories de revenus utilisées). Cette constatation est également valable en ce qui concerne l’évolution de la satisfaction dans le temps lorsque l’on compare la satisfaction actuelle des Européens à leur satisfaction dans un passé récent : selon les classes de revenus, respectivement 27%, 29%, 31% et 35%. La relation est inverse en ce qui concerne l’évolution négative de la satisfaction par rapport au passé (18%, 13%, 11%, 8%). Par contre, le niveau des revenus des Européens ne semble pas avoir d’impact quant à la propension à répondre « pas de changement », et ceci quelle que soit la perspective temporelle adoptée. Le niveau des revenus ne joue pas non plus de rôle significatif quant au fait
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d’avoir plutôt tendance à croire que notre satisfaction future sera meilleure que notre satisfaction actuelle par rapport à la vie en général. Par contre, on peut observer une relation inverse entre la croissance des revenus et le fait de penser que notre satisfaction est dégressive lorsque l’on adopte une perspective axée sur le futur (10%, 8%, 6%, 5%). Les réponses en fonction de la catégorie socioprofessionnelle d’appartenance du répondant nous indiquent que les étudiants, les cadres et les employés présentent un taux de réponse traduisant la satisfaction supérieur à 91% ; les personnes au foyer, les indépendants, les ouvriers et les retraités affichent des taux compris entre 87% et 89%. C’est du côté des sans emploi que l’on trouve les taux de satisfaction les plus faibles, avec 70% des Européens affirmant être globalement satisfaits de leur vie en général.
Satisfaction quant à la vie en général selon les catégories socioprofessionnelles (en %) 100
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étudiants
cadres
employés
personnes au foyer
indépendants
ouvriers
retraités
sans emploi
Parmi les différentes catégories socioprofessionnelles, les étudiants sont les citoyens qui affichent le plus grand optimisme quant à la satisfaction qu’il ont de leur vie actuelle par rapport à un passé récent (41%) alors que les retraités et les personnes au foyer sont les citoyens qui ont le moins tendance à estimer être plus satisfaits actuellement qu’il y a peu de temps (respectivement 19% et 23%) et ceux qui ont le plus tendance à estimer qu’il n’y a pas eu de changement (67% et 65%). Les sans emploi sont, pour leur part, les citoyens ayant le plus tendance à se déclarer moins satisfaits (18%) alors que les étudiants sont à l’inverse de cette tendance (8%). Par contre, lorsque l’on observe les résultats à la lumière de la satisfaction escomptée dans le futur par rapport à ce qu’elle est actuellement, ce sont les étudiants et les sans emploi qui connaissent les plus fortes croissances de réponses positives : 51% des étudiants (+10 points) et 39% des sans emploi (+12 points) estiment que leur satisfaction quant à la vie en général sera plus importante dans deux ans qu’elle ne l’est actuellement. Toutes les classes sociales connaissent par contre une diminution de la part relative des réponses « moins satisfaisant » lorsque l’on compare les réponses selon les deux perspectives temporelles ainsi qu’une augmentation relative de la part des réponses « pas de changement » (excepté le cas des sans emploi : -3 points). Les cadres et les retraités sont les deux seules catégories
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socioprofessionnelles qui connaissent une diminution relative de la proportion de citoyens affirmant l’évolution positive de leur satisfaction (bien que de manière non significative dans le cas des cadres : -3 points ; -6 points pour les retraités).
1.5. Satisfaction des Européens quant à leur quartier 1.5.1. Satisfaction actuelle Les citoyens des différents Etats membres sont également dans l’ensemble contents du quartier dans lequel ils vivent : le spectre du taux de réponses cumulées des catégories « très satisfait » et « plutôt satisfait » s’étend de 95% (Suède) à 83% (Italie). Lorsque l’on analyse les résultats de la catégorie de réponse « très satisfait », à nouveau le même schéma se dessine : le Danemark (76%) et le Portugal (9%) aux positions extrêmes, un regroupement des « pays latins » vers les valeurs les plus basses et un positionnement des « pays germaniques » vers la gauche du graphique, avec au milieu quelques pays navigant entre ces deux groupes : la Belgique, l’Allemagne, la Finlande, le Royaume-Uni. Il importe cependant de rester prudent quant au contenu de ces réponses : les citoyens estiment eux-mêmes leur niveau de satisfaction concernant dix thèmes proposés ; des valeurs positivement ou négativement importantes peuvent bien sûr être le reflet d’une satisfaction ou d’une insatisfaction réelle, mais elles peuvent également être le reflet d’une plus grande facilité de prise de position pour les citoyens de certains pays (qui se positionnent alors plutôt dans les catégories « extrêmes » de réponses) alors que, dans d’autres pays, les citoyens se positionneront plutôt dans les catégories de réponses médianes.
P r o p o r tio n d e s r é p o n d a n t s t r è s s a t is f a i ts d e le u r q u a r t ie r ( e n % ) 80 76
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1.5.2. Evolution de la satisfaction dans le temps L’analyse des résultats relatifs à l’évolution de la satisfaction des citoyens dans le temps nous indique que, par rapport à la satisfaction passée, l’Irlande et la Grèce se positionnent en tête de liste concernant l’amélioration de la satisfaction de leurs citoyens, avec respectivement 36% et 30%, tous les autres Etats membres se positionnant entre 21% (Danemark et Suède) et 12% (Italie). Pour les citoyens de tous les pays de l’Union européenne et concernant l’évolution de leur satisfaction par rapport au passé, c’est le statu quo qui domine dans leurs réponses et à aucun moment la proportion des insatisfaits n’excède celle des satisfaits (notons toutefois les faibles écarts entre ces deux catégories de réponses pour un ensemble de pays : l’Italie, la France, la Finlande et les Pays-Bas). Les citoyens belges, danois et irlandais se caractérisent pour cette question par un très faible taux d’insatisfaction, respectivement 3%, 2% et 3%. Les citoyens grecs se détachent nettement des autres citoyens avec 35% des personnes estimant qu’elles seront plus satisfaites de leur quartier dans deux ans qu’elles ne le sont actuellement. Les réponses issues des citoyens des autres pays se situent toutes entre 25% (Portugal) et 12% (Allemagne). Dans ce cas-ci également, la proportion des partisans du statu quo est majoritaire de façon absolue dans tous les pays et la proportion de citoyens affirmant une moindre satisfaction dans le futur est toujours inférieure à la proportion de citoyens affirmant que leur satisfaction sera meilleure. Lorsque l’on analyse la variation des réponses entre les deux questions relatives à l’évolution de la satisfaction liée au quartier de résidence des citoyens, deux grands groupes de pays peuvent être dégagés suivant la croissance ou la décroissance de la proportion de citoyens affirmant qu’ils seront plus satisfaits de leur quartier qu’ils ne le sont actuellement par rapport à leurs réponses concernant la comparaison entre leur satisfaction actuelle et leur satisfaction passée : a) d’un côté les Etats membres dont la proportion des réponses traduisant une amélioration de la satisfaction dans le futur est supérieure à cette même amélioration lorsque l’on compare la situation actuelle à la situation passée : le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la France, la Finlande, la Grèce, le Luxembourg, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Suède. Ces pays peuvent être subdivisés à leur tour en trois groupes : d’une part le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la France présentent une croissance de la proportion des réponses « plus satisfait » - comprise entre 10 points (Portugal) et 5 points (France) - compensée par la chute relative conjuguée de la proportion des réponses « moins satisfait » (entre 4 et 5 points) et « pas de changement » (entre 1 et 5 points). D’autre part la Finlande, la Grèce, le Luxembourg, le Royaume-Uni et les Pays-Bas se caractérisent par une hausse relative des réponses « plus satisfait » (comprise entre +5 points et +2 points) et des réponses « pas de changement » (néanmoins inférieure à la hausse de la première catégorie de réponses : entre +4 points et +1 point) entièrement compensée par la baisse relative de la proportion des réponses « moins satisfait » (comprise entre –9 points pour la Finlande et –3 points pour le Luxembourg et les Pays-Bas). Enfin, en Suède, la baisse relative de la proportion des citoyens affirmant qu’ils seront moins satisfaits (-7 points) est compensée par la hausse relative de la proportion des réponses « plus satisfait » et « pas de changement », mais à la différence des pays précités, la Suède affiche une hausse relative plus importante des réponses traduisant le statu quo (+6 points) que des réponses prenant position pour l’amélioration de la satisfaction (+1 point) ; b) de l’autre côté, l’Autriche, le Danemark, la Belgique, l’Allemagne et l’Irlande connaissent une chute relative de la proportion de citoyens affirmant que leur satisfaction s’améliorera : entre –1 point pour l’Autriche et le Danemark et –14 points pour l’Irlande. L’Autriche connaît une diminution relative plus importante encore de la part des réponses « moins satisfaisant » (-2 points), autrement dit, on observe en Autriche un très net repli, lorsque l’on aborde la question dans une perspective temporelle tournée vers le futur, sur l’absence de prise de position. Mais ce repli est surtout frappant en Allemagne (+9 points) et en Irlande (+14 points). Cependant, en Allemagne le profil des réponses est également caractérisé par une
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chute relative plus importante encore des réponses « plus satisfait » (-5 points) que des réponses « moins satisfait » (-3 points). Par contre l’Irlande connaît une très légère hausse relative (+1 point) des réponses exprimant l’absence de satisfaction. Les réponses des citoyens danois se caractérisent par une diminution relative très légère (-1 point) de la part des citoyens affirmant que leur satisfaction sera meilleure entièrement compensée par une augmentation relative des réponses issues des partisans du statu quo : la part de citoyens exprimant une diminution de leur satisfaction reste inchangée. Finalement, en ce qui concerne la Belgique, ses citoyens semblent beaucoup plus pessimistes que dans les autres pays dans la mesure où la baisse relative de la proportion de citoyens affirmant une amélioration de leur satisfaction (-4 points) est entièrement compensée par une légère augmentation des partisans du statu quo (+1 point) qui reste néanmoins inférieure à la croissance relative de la proportion de citoyens affirmant que leur satisfaction sera moins bonne (+3 points).
Satisfaction quant au quartier de résidence par rapport à il y a deux ans (en %) 90 80 80
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Satisfaction quant au quartier de résidence dans deux ans par rapport à actuellement (en %) 90 82 80
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Variation de la proportion des réponses entre les deux perspectives temporelles adoptées 15
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1.5.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques L’analyse des réponses suivant les variables sociodémographiques classiques nous indique qu’il n’y a pas de différence significative entre les réponses des hommes et celles des femmes, pas plus qu’il n’y a d’impact de la durée des études. L’analyse de l’évolution de la satisfaction des citoyens nous indique que, pour cette question spécifique, il n’existe pas non plus d’impact du sexe des citoyens. Par contre, en ce qui concerne la durée des études réalisées par les citoyens, on peut constater un impact de cette variable surtout lorsque l’on observe les réponses liées à l’avenir. En effet, on peut constater une relation directe entre la durée des études des Européens et une tendance à l’optimisme dans leurs réponses (de 14% pour les Européens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins à 23% pour ceux ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus) ainsi qu’une relation inverse entre la durée des études des Européens et leur propension à ne pas prendre position quant à l’avenir (de 79% à 73%). En ce qui concerne l’âge des Européens, on peut constater une augmentation du taux de satisfaction avec le vieillissement des Européens : 83% des citoyens ayant entre 15 et 24 ans déclarent être globalement satisfaits de leur quartier alors qu’ils sont 91% à partager cette opinion auprès des 55 ans et plus (pour les 25-39 ans et les 40-54 ans, respectivement 86% et 88%). On peut constater, pour la question relative à l’estimation de l’évolution de la satisfaction par rapport à un proche avenir, que l’optimisme des réponses est décroissant avec le vieillissement des Européens (de 31% pour les 15-24 ans à 9% pour les 55 ans et plus) et que la proportion des réponses « pas de changement » croît avec l’âge (de 64% à 85%). Par contre, la proportion des citoyens affichant une moindre satisfaction reste stable peu importe la classe d’âges d’appartenance des citoyens (les taux de réponse sont compris entre 5 et 7%). L’analyse des réponses suivant le niveau des revenus nous indique quant à elle qu’il existe un lien entre l’appréciation du cadre de vie et cette variable, mais que l’influence de cette dernière est surtout significative pour les revenus les plus élevés (successivement et suivant l’augmentation dans les quatre catégories de revenus : 85% de citoyens déclarant être globalement satisfaits ; 87% ; 88% ; 93%). En ce qui concerne l’évolution de la satisfaction des citoyens, les revenus n’apparaissent pas comme un critère déterminant. Parmi les catégories socioprofessionnelles, ce sont les cadres qui sont globalement les plus satisfaits de leur quartier (91%) alors que les sans emploi sont les moins enclins à partager cet avis (79%), les autres groupes socioprofessionnels se situent tous entre 90% et 86%. En ce qui concerne la satisfaction actuelle des citoyens par rapport à leur satisfaction dans un passé récent, les retraités et les personnes au foyer se distinguent des autres groupes socioprofessionnels dans la mesure où seuls 11% des premiers et 14% des seconds estiment être plus satisfaits de leur quartier actuellement qu’ils ne l’étaient il y a deux ans, alors que toutes les autres catégories socioprofessionnelles affichent des résultats de satisfaction compris entre 17% et 21%. Par contre il est notable de constater que les taux de moindre satisfaction sont stables, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle du répondant. Dès lors, c’est sur les taux de réponse traduisant l’absence de changement que ces variations se répercutent : 81% pour les retraités et 77% pour les personnes au foyer contre 71 à 74% pour tous les autres groupes sociaux. Lorsque l’on observe la variation dans les taux de réponse entre la question relative à l’évolution de la satisfaction par rapport au passé et la question relative à l’évolution de la satisfaction par rapport au présent, on peut constater que la part des réponses « moins satisfait » décroît pour toutes les catégories socioprofessionnelles à l’exception des retraités chez qui on observe une stagnation. Cette stagnation, associée à une diminution relative de la part des citoyens affirmant qu’ils seront plus satisfaits dans le futur fait que cette catégorie sociale est la seule qui présente une proportion de réponse « moins satisfaisant » supérieure à la réponse « plus satisfaisant ». Les étudiants, les ouvriers, les employés et les sans emploi connaissent une augmentation relative de la part des réponses « plus satisfait », pour toutes les autres catégories, les proportions ne varient pas significativement.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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1.6. Satisfaction des Européens quant à leur vie sociale 1.6.1. Satisfaction actuelle La vie sociale des Européens est également jugée très satisfaisante ou plutôt satisfaisante par une écrasante majorité de ceux-ci : entre 97% (Danemark) et 84% (Grèce) des citoyens partagent cette opinion. 78% des Danois la jugent même très satisfaisante, alors que seuls 8% des Portugais partagent cette opinion. Outre ces deux valeurs extrêmes, les taux de réponses positives à cette catégorie de réponse oscillent entre 22% (Allemagne) et 53% (Suède). A nouveau, les « pays germaniques » se situent plutôt dans la moitié gauche du graphique, alors que les « pays latins » et l’Allemagne se situent plutôt dans la moitié droite du graphique ; la Belgique (34%) et la Finlande (33%) faisant la jonction entre ces deux grands groupes.
Proportion de répondants très satisfaits de leur vie sociale (en %) 80
78
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40
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30 26 24
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8
0 DK
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GR
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D
P
1.6.2. Evolution de la satisfaction dans le temps En moyenne dans l’Union européenne, 7 citoyens sur 10 (69%) sont d’avis que leur satisfaction par rapport à leur vie sociale n’a pas changé par rapport à un passé proche, 1 répondant sur 5 (21%) est plus satisfait actuellement que jadis et 1 répondant sur 10 (10%) est d’avis contraire. A l’exception de la Grèce, la majorité des citoyens de tous les Etats membres pensent que leur satisfaction n’a pas changé, les taux de réponses variant entre 60% (Pays-Bas) et 79% (Belgique). La Grèce est le pays qui affiche en même temps la plus petite proportion de réponses « pas de changement » (14%), la plus grande proportion de réponses « plus satisfait » (40%) et la plus grande proportion de réponses « moins satisfait » (46%), ce qui témoigne d’une aisance particulière pour les citoyens grecs à prendre position par rapport à l’énoncé de la question. Ainsi,
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la proportion des réponses « plus satisfait » varie entre 40% en Grèce et 8% en Belgique alors que la proportion des réponses « moins satisfait » varie elle entre 46% en Grèce et 6% en Espagne. Quatre pays présentent une proportion de réponses « moins satisfait » supérieure à la proportion des réponses « plus satisfait », il s’agit de la Grèce, de l’Irlande, du Danemark et de la Belgique. Lorsque l’on se tourne vers le futur afin de tenter de cerner l’évolution attendue de la satisfaction des Européens par rapport à leur satisfaction actuelle concernant leur vie sociale, on constate que, à nouveau, en moyenne dans l’Union européenne 7 Européens sur 10 (70%) estiment qu’il n’y aura pas de changement alors qu’il y a 1 répondant sur 4 (26%) à penser que sa satisfaction sera meilleure et seulement 1 sur 20 (5%) à penser le contraire. L’analyse par pays nous permet de dire que, une fois de plus à l’exception de la Grèce, la majorité des citoyens dans tous les Etats optent pour le statu quo : les taux de réponses « pas de changement » varient entre 59% au Danemark et 79% en Allemagne. La Grèce est le pays qui connaît la plus faible proportion des réponses « pas de changement » (46%) et la plus forte proportion des réponses « plus satisfait » (48%). Outre la Grèce, la proportion des réponses « plus satisfait » s’étale entre 32% en Espagne et 15% en Allemagne, alors que la proportion des réponses « moins satisfait » varie entre 13% au Danemark et 1% en Espagne. A la différence de ce qu’on a pu constater précédemment, dans tous les Etats membres la proportion des réponses « plus satisfait » est supérieure à la proportion des réponses « moins satisfait ». L’étude de la variation des différentes proportions des réponses entre une perspective tournée vers le passé et une perspective tournée vers l’avenir nous permet de constater que en moyenne dans l’Union européenne, on peut observer une diminution relative de la part des réponses « moins satisfait » compensée par une augmentation relative des réponses « plus satisfait » et « pas de changement » : à nouveau, ces données traduisent un certain espoir des citoyens en l’avenir. Absolument tous les Etats membres sont les témoins d’une réduction relative de la proportion des réponses « moins satisfait », cette diminution est surtout spectaculaire en Grèce (40 points) et importante en Irlande (-15 points). En outre, tous les Etats membres, à l’exception de l’Autriche, des Pays-Bas et de l’Allemagne, connaissent une augmentation relative de la part des réponses « plus satisfait » (+19 points au Danemark, +1 point en Suède). L’Autriche et les Pays-Bas affichent une stabilisation relative de la proportion des réponses « plus satisfait », la diminution relative de la part des réponses « moins satisfait » étant entièrement compensée par une hausse relative de la part des réponses « pas de changement ». L’Allemagne connaît une diminution relative de la proportion des réponses « moins satisfait » plus importante que la diminution relative des réponses « plus satisfait », le cumul de ces deux diminutions relatives étant entièrement compensée par la hausse relative des réponses « pas de changement ». Enfin, la Suède, la Finlande et la Grèce affichent une hausse relative plus importante des réponses « pas de changement » que des réponses « plus satisfait », et ceci est surtout flagrant en Grèce où l’importante diminution relative de la proportion des réponses « moins satisfait » (-40 points) est en très grande partie compensée par la hausse relative de la proportion des réponses « pas de changement » (+32 points).
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Satisfaction quant à la vie sociale par rapport à il y a deux ans (en %) 79
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69
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64 60 60
50
46 40
40 31 30
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26 23
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21
21
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17 14
13 9
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10
8
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8
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0 GR
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I
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moins satisfait
Satisfaction quant à la vie sociale dans deux ans par rapport à actuellement (en %) 79
80 73
71 70
67
67
65
67
72
71
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69
67
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59
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48 46
40 32
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30
29
30
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28
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24 21
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17 13
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6
4
4
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5
2
1
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5
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UE
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Variation de la proportion des réponses entre les deux perspectives temporelles adoptées
40
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L
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plus satisfait
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pas de changement
1.6.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques Le fait que le répondant soit un homme ou une femme ne semble pas jouer de rôle significatif dans l’orientation des réponses, pas plus que leur âge. La durée des études ne semble pas non plus jouer un rôle primordial dans la propension à être globalement satisfait de sa vie sociale ; par contre, plus longue est la durée des études, plus volontiers les citoyens affirment être très satisfaits de leur vie sociale (25% pour les citoyens ayant terminés leurs études à 15 ans ou plus tôt ; 30% pour ceux ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans ; 32% pour ceux ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus). En fonction de l’appartenance à l’une ou l’autre catégorie socioprofessionnelle, les résultats changent peu à l’exception toutefois des sans emploi : 92% des étudiants et des indépendants sont satisfaits de leur vie sociale tandis que seuls 77% des sans emploi partagent cette opinion (les autres groupes socioprofessionnels oscillent entre 90% et 86%). En ce qui concerne le niveau des revenus, plus élevé est celui-ci, plus fort est le niveau global de satisfaction des citoyens quant à leur vie sociale d’une part, plus élevée est également la proportion de citoyens affirmant être « très satisfaits » de leur vie sociale d’autre part. Le sexe des citoyens ne semble pas avoir d’impact quant à la propension des citoyens à donner une réponse plutôt qu’une autre en ce qui concerne l’évolution de leur satisfaction dans le temps au sujet de leur vie sociale. Par contre, on peut observer une relation inverse entre l’âge des citoyens et leur propension à répondre « plus satisfait » ainsi qu’une relation directe entre l’âge des citoyens et leur propension à répondre « pas de changement », les taux de réponse « moins satisfait » restant relativement constants quel que soit la classe d’âge d’appartenance des citoyens. Ces différents liens entre les classes d’âge des citoyens et leurs réponses se vérifient que l’on se tourne vers le passé ou vers le futur. Le passage d’une perspective tournée vers le passé à une perspective tournée vers le futur s’accompagne d’une augmentation de la proportion des réponses « plus satisfait » auprès de toutes les classes d’âge, exceptée celle des 55 ans et
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plus (-4 points). En outre, la part des réponses « moins satisfait » diminue dans toutes les classes d’âge lorsque l’on se tourne vers le futur.
E vo lu tio n d e la s a tis fa c tio n q u a n t à la vie s o c ia le s e lo n le s c la s s e s d 'â g e s 90
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50
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1 5 -2 4 a n s
2 5 -3 9 a n s
p lu s sa tis fa it p a r ra p p o rt a u p a ssé p a s d e ch a n g e m e n t p a r ra p p o rt a u p a ss é m o in s s a tisfa it p a r ra p p o rt a u p ré s e n t
4 0 -5 4 a n s
55+ ans
m o in s sa tisfa it p a r ra p p o rt a u p a ssé p lu s sa tis fa it p a r ra p p o rt a u p ré s e n t p a s d e ch a n g e m e n t p a r ra p p o rt a u p ré s e n t
On constate également une relation directe entre la durée des études réalisées par les Européens et leur propension à répondre « plus satisfait » ainsi qu’une relation inverse entre la durée des études et les taux de réponse « pas de changement », et ceci quelle que soit la perspective temporelle adoptée. Les taux de réponses « moins satisfait » restent stables quelle que soit la durée des études réalisées. On observe également une augmentation des taux de réponses « plus satisfait » lorsque l’on passe d’une perspective tournée vers le passé à une perspective tournée vers le futur ainsi qu’une diminution de la proportion des réponses « moins satisfait », et ceci quelle que soit la durée des études réalisées. On n’observe pas de relation évidente entre le niveau des revenus des Européens et leur propension à donner une réponse plutôt qu’une autre lorsque l’on s’intéresse à l’évolution dans le temps de la satisfaction des Européens en ce qui concerne leur vie sociale. La proportion des réponse « plus satisfait » est supérieure à la proportion des réponses « moins satisfait » pour toutes les catégories socioprofessionnelles et pour les deux perspectives temporelles adoptées. En outre, toutes les catégories socioprofessionnelles sont le témoin d’une augmentation relative de la part des réponses « plus satisfait » lorsque l’on se tourne vers le futur, à l’exception toutefois des retraités (-4 point). On peut également observer une diminution relative auprès de tous les groupes professionnels de la part des réponses « moins satisfait ».
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1.7. Satisfaction des Européens quant à leur santé 1.7.1. Satisfaction actuelle En ce qui concerne la santé des Européens, plus de trois quarts des citoyens de 14 Etats membres estiment que celle-ci est satisfaisante, les résultats s’étalant entre 91% pour le Danemark et 77% pour l’Espagne. Une fois de plus, c’est le Portugal qui ferme la marche avec seulement 69% des citoyens s’estimant satisfaits de leur santé. Il est intéressant de remarquer que, outre le Danemark (66%), aucune des populations sondées dans chaque Etat membre ne s’estime majoritairement pleinement satisfaite de son état de santé. Et seuls 9% des citoyens portugais se disent très satisfaits de leur état de santé. Tous les autres pays se situent entre 21% et 46%. On notera également un important groupe de pays dont les réponses se situent entre 46% et 41% : il s’agit de l’Irlande (46%), des Pays-Bas (44%), du Luxembourg et de l’Autriche (chacun 43%), de la Suède (41%).
Proportion de répondants très satisfaits de leur santé (en %) 70 66
60
50 46 44
43
43 41
40 35 33 31 30
28
28 24
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9
10
0 DK
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FIN
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1.7.2. Evolution de la satisfaction dans le temps Lorsque l’on étudie les réponses liées à la question de l’évolution du sentiment de satisfaction qu’ont les Européens par rapport à leur propre santé, on peut constater que, quelle que soit la perspective temporelle adoptée, le statu quo est la réponse majoritaire dans tous les Etats membres. En moyenne dans l’Union européenne, près de deux citoyens sur trois (65%) disent que leur satisfaction quant à leur santé n’a pas connu de changement par rapport à un passé proche et un peu plus de deux citoyens sur trois (68%) partagent cet avis en ce qui concerne le niveau de satisfaction qu'ils pensent qu’ils auront dans un futur proche par rapport à leur niveau de satisfaction actuel. En moyenne, 19% des citoyens de l’Union européenne estiment être plus
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satisfaits actuellement de leur santé contre 17% des citoyens qui se disent moins satisfaits par rapport à un passé récent. Ces chiffres sont respectivement de 22% et de 11% lorsqu’on observe les taux de réponse moyens dans l’ensemble de l’Union européenne concernant la perspective future de la satisfaction par rapport à la santé des citoyens. Les taux de réponse concernant la satisfaction actuelle par rapport à la satisfaction passée des Européens nous indiquent que les citoyens belges sont proportionnellement les plus nombreux à plaider le statu quo (74%) alors que les citoyens grecs sont les moins enclins à opter pour cette option (51%). En ce qui concerne les réponses exprimant une plus grande satisfaction des Européens, les proportions varient de 41% en Irlande à 15% au Portugal. On peut noter le nombre important de pays dont la proportion de réponses à cette option se situe entre 17% et 19% : l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, la Suède, le Luxembourg, l’Espagne, les Pays Bas. En ce qui concerne la répartition des réponses « moins satisfait », celle-ci s’échelonne de 3% en Irlande et au Danemark à 22% aux Pays-Bas et au Portugal. Notons également que les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Portugal présentent des taux de réponses « moins satisfaisant » supérieurs aux taux de réponses « plus satisfaisant », alors que le Luxembourg, la Suède, l’Italie et la France présentent des écarts entre ces deux taux d’à peine deux points. En ce qui concerne le niveau de satisfaction escompté par rapport à la satisfaction actuelle des Européens vis-à-vis de leur santé, les taux de réponses « pas de changement » varient de 79% au Danemark à 47% en Grèce. Les taux de réponses « plus satisfait » s’échelonnent entre 43% en Grèce et 12% en Belgique alors que les taux de réponses « moins satisfait » présentent une variation comprise entre 13% aux Pays-Bas et 4% au Danemark. Lorsque l’on se tourne vers l’avenir, l’Allemagne et la Belgique présentent des taux de réponses « moins satisfait » semblables aux taux de réponses « plus satisfait » (respectivement 16% et 15% pour l’Allemagne et 12% dans les deux cas pour la Belgique). L’étude de la variation des taux de réponses entre les deux perspectives temporelles adoptées indique que, en moyenne, les citoyens de l’Union européenne sont moins pessimistes quant à l’avenir qu’ils ne sont sévères quant à l’évolution passée de leur satisfaction : une chute de 6 points de la proportion des réponses « moins satisfait » est observée au profit d’une augmentation de 3 points de la proportion des réponses « plus satisfait » et « pas de changement ». Le Portugal, la Grèce, l’Espagne, l’Italie la Suède, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Luxembourg et la France voient une augmentation relative de la proportion des réponses « plus satisfait » alors que l’Autriche, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark et l’Irlande voient une diminution relative de cette option de réponse. Au Portugal, en Grèce et en Espagne, cette augmentation relative est la conséquence de la baisse relative cumulée de la proportion des réponses « moins satisfait » et « pas de changement ». En Italie, en Suède, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, au Luxembourg et en France, cette hausse relative des réponses « plus satisfait » s’accompagne d’une hausse des réponses optant pour le statu quo ; au Royaume-Uni et en France, la hausse relative de ces réponses est même supérieure à la hausse relative des réponses « plus satisfait ». En Autriche et en Allemagne, la réduction relative de la proportion des réponses « plus satisfait » s’accompagne d’une réduction relative plus importante des réponses « moins satisfait » au profit de l’option du statu quo. Par contre, la Belgique, le Danemark et l’Irlande sont les témoins d’une réduction relative importante de la part des réponses « plus satisfait » (de –10 à –22 points) au profit d’une hausse relative des réponses « pas de changement » importante au Danemark (13 points) et en Irlande (20 points), réduite en Belgique (1 point) d’une part ; et d’une hausse relative des réponses « moins satisfait » importante en Belgique et en Irlande (chacun 7 points) et réduite au Danemark (1 point) d’autre part. Enfin, la Finlande connaît un statu quo de la part relative des réponses « plus satisfait » alors que la réduction relative de la proportion des réponses « moins satisfait » est entièrement compensée par une augmentation relative des réponses « pas de changement ».
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Satisfaction quant à la santé par rapport à il y a deux ans (en %) 80 74 70
68
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68
68
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63
65
63
63
63
59
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56 51
50 41 40 33
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30 22 20
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22 19
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40 32 30
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26
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19 17
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Variation de la proportion des réponses entre les deux perspectives temporelles adoptées 20
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-25
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pas de changement
1.7.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques La satisfaction globale quant à la santé du répondant est, selon toute logique, liée à l’âge : on observe une décroissance du taux de satisfaction avec l’augmentation de l’âge des citoyens (la fracture est cependant surtout nette à partir de 55 ans). Les données récoltées mettent également en évidence le fait que les hommes sont un peu plus satisfaits (85%) que les femmes (81%) de leur propre santé. La durée des études réalisées par les Européens semble également liée aux réponses fournies par ceux-ci : 73% des citoyens ayant arrêté l’école à 15 ans ou plus tôt estiment être globalement satisfaits par leur santé contre 88% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans au moins. 93% des étudiants, quant à eux, sont globalement satisfaits de leur santé alors que seuls 66% des retraités partagent cette opinion. Le taux de satisfaction globale quant à sa propre santé croît de même avec les revenus des citoyens : 72% pour les revenus les plus faibles contre 90% pour les revenus les plus élevés (les catégories intermédiaires se situant à 83% et à 86%). Ainsi, la satisfaction quant à sa propre santé est directement liée aux revenus des citoyens et à la durée de leurs études. Cette même satisfaction est par contre liée de manière inverse à l’âge des citoyens.
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P r o p o r t i o n d e s r é p o n d a n t s g lo b a l e m e n t s a t i s f a it s ( s o m m e d e s " t r è s s a t is f a i t s " e t d e s " p l u t ô t s a t i s f a i t s " ) d e l e u r s a n t é s e lo n l e s c l a s s e s d 'â g e s ( e n % ) 100 92
91
90 84 80 70 70
60
50
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30
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10
0 1 5 -2 4 a n s
2 5 -3 9 a n s
4 0 -5 4 a n s
55+ ans
En ce qui concerne l’évaluation de l’évolution de la satisfaction des Européens au sujet de leur santé, le fait qu’ils soient des hommes ou des femmes n’a pas d’impact significatif. Par contre l’âge des citoyens est un facteur important : on observe une décroissance des réponses « plus satisfaits » et une décroissance des réponses « moins satisfaits » avec l’augmentation de l’âge des citoyens et ceci aussi bien en ce qui concerne l’évolution de la satisfaction des Européens par rapport à un passé proche qu’en ce qui concerne l’aspect prospectif de cette évolution. Les 55 ans et plus sont en outre la seule classe d’âges affichant des taux de réponse moindres en ce qui concerne l’option « plus satisfait » lorsqu’on compare l’évaluation de l’évolution future de la satisfaction à l’évaluation de la satisfaction actuelle par rapport à ce qu’elle a pu être dans un proche passé. Cette constatation liée à l’âge se retrouve également lorsqu’il s’agit d’analyser l’impact de la durée des études sur les différentes options de réponse choisies par les Européens : relation directe entre la proportion des réponses « plus satisfait » et durée des études, relation inverse entre la proportion des réponses « moins satisfait » et durée des études. En ce qui concerne l’impact des revenus sur les réponses données par les Européens, celui-ci ne semble significatif qu’en ce qui concerne les réponses « moins satisfaits » et « pas de changement » lorsque les citoyens sont placés dans la position de comparaison avec leur situation antérieure : on observe une relation inverse entre croissance des revenus et taux de réponse « moins satisfait » ainsi qu’une relation directe entre croissance des revenus et taux de réponse « pas de changement », par contre, en ce qui concerne les réponses « plus satisfait », le niveau des revenus ne semble pas avoir d’impact. Les étudiants représentent la catégorie socioprofessionnelle où la proportion de citoyens estimant que leur satisfaction quant à leur santé s’est améliorée au cours des deux dernières années est la plus importante (24%) alors que, sans surprise, les retraités se situent à l’autre extrémité avec 14%. Les retraités et les personnes au foyer sont les deux seules catégories socioprofessionnelles dont les représentants sont proportionnellement plus nombreux à se dire moins satisfaits de leur santé que plus satisfaits de leur santé comparé à leur satisfaction antérieure (respectivement 14% vs 28% et 15% vs 17%). Si l’on observe les taux de réponse
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« pas de changement », ceux-ci restent stables peu importe la catégorie socioprofessionnelle d’appartenance des citoyens (les résultats sont compris entre 63% et 68%) à l’exception toutefois des retraités qui affiche un faible taux de réponse à cette option avec seulement 58%. En ce qui concerne l’évaluation de l’évolution de la satisfaction des Européens dans le futur comparée à l’évaluation actuelle de la satisfaction des citoyens, toutes les catégories socioprofessionnelles affichent des taux de réponse à l’option « sans changement » supérieurs ou identiques à ce qu’ils étaient lorsqu’on a demandé aux citoyens leur avis concernant leur satisfaction actuelle par rapport à leur satisfaction antérieure. De même, on observe une chute relative de la part des réponses « moins satisfaisant » dans toutes les catégories socioprofessionnelles. En outre, toutes les catégories socioprofessionnelles connaissent une augmentation relative de la proportion des réponses « plus satisfait », à l’exception toutefois des cadres et des retraités (qui observent un très léger tassement, respectivement –1 point et –2 points).
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1.8. Satisfaction des Européens quant à leur sécurité personnelle 1.8.1. Satisfaction actuelle Concernant la sécurité personnelle des Européens, la majorité de ceux-ci, dans tous les Etats membres, se sentent plutôt rassurés, bien qu’à des degrés divers : de 96% des citoyens satisfaits au Danemark à 79% au Portugal, les modifications de réponses « satisfaites », pays par pays, sont relativement faibles ; par contre l’Italie et la Grèce affichent des résultats passablement éloignés, relativement, des précédents, avec respectivement 70% et 64% de citoyens s’estimant satisfaits de leur sécurité personnelle. Il est également intéressant de noter la différence entre l’Ouest de l’Allemagne et l’Est du pays : un écart significatif de 11 points sépare les anciens Länder des plus récents (respectivement 85% et 74%). Lorsque l’on analyse les résultats pour la seule catégorie « très satisfait », on constate que, à l’exception du Danemark (70%), tous les Etats membres se situent sous la barre des 50%, avec un minima pour le Portugal situé à 8%.
P roportion de répondants très satisfaits de leur sécurité personnelle (en % ) 80
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41 39
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34 29
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GR
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1.8.2. Evolution de la satisfaction dans le temps Concernant l’évolution de la satisfaction des Européens par rapport à un passé récent, en moyenne, dans l’Union européenne, près de 3 citoyens sur 4 (73%) estiment être ni plus ni moins satisfaits par rapport à la situation antérieure alors qu’ils sont exactement la même proportion à se partager entre les réponses « plus satisfait » et « moins satisfait » (14%). L’analyse pays par pays nous indique que l’absence de changement est le sentiment qui domine dans chaque Etat avec cependant des variations importantes d’un pays à l’autre : de 44% en Grèce à 78% en Autriche, Finlande et Belgique. Exceptées l’Irlande et la Grèce qui présentent tous les deux des taux de réponse « plus satisfait » supérieurs à 25% (respectivement 30% et 26%), tous les autres pays se situent entre 16% (Luxembourg, Autriche, Portugal, Espagne et Danemark) et 11% (France et Pays-Bas). Ce qui domine donc, à l’exception toutefois des deux pays précités, c’est la relative stabilité des taux de réponses « plus satisfait » dans les pays de l’Union européenne.
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Par contre, la proportion des réponses « moins satisfait » est elle beaucoup plus variable selon les pays : de 30% en Grèce à 6% en Autriche. Notons également que, en Grèce, en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, en France et aux Pays-Bas, la proportion des réponses « moins satisfait » est plus importante que la proportion des réponses « plus satisfait ». Dans l’ensemble les Européens sont plus optimistes quant à l’avenir de leur sécurité personnelle qu’ils ne semblent satisfaits de l’évolution récente de leur sécurité : alors qu’ils sont toujours en moyenne près de 3 citoyens sur 4 (73%) à opter pour le statu quo quant à leur sécurité future par rapport à leur sécurité actuelle, 18% d’entre eux sont d’avis que leur satisfaction va s’améliorer et 9% qu’elle va diminuer. L’analyse par pays nous indique que, à nouveau, la majorité des citoyens, dans tous les pays, optent pour le statu quo, alors que la proportion des réponses « plus satisfait » s’étale de 38% en Irlande à 13% en Allemagne. La proportion des réponses « moins satisfait », quant à elle, varie entre 24% aux Pays-Bas et 3% en Irlande et au Danemark. Les Pays-Bas sont le seul Etat membre où la proportion des réponses « moins satisfait » excède celle des réponses « plus satisfait ». L’étude de la variation de la proportion des réponses entre les deux questions liées à l’appréciation de l’amélioration de la satisfaction de la sécurité personnelle dans le temps nous permet de constater que, dans tous les Etats membres, il existe une réduction relative de la part des réponses « moins satisfait », à l’exception toutefois du Luxembourg où la proportion de cette catégorie de réponse est stable. En outre, dans tous les pays, exceptés l’Autriche et l’Allemagne, la proportion des réponses « plus satisfait » connaît une croissance relative ; en Autriche et en Allemagne, on observe une stabilisation de cette proportion.
Satisfaction quant à la sécurité personnelle par rapport à il y a deux ans (en %) 78
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Variation de la proportion des réponses entre les deux perspectives tem porelles adoptées 20
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1.8.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques La satisfaction quant à la sécurité personnelle des Européens ne semble pas être liée significativement à l’âge de ceux-ci ni à leur sexe. Ceci étant dit, l’âge des citoyens exerce un impact sur leur propension à être plus satisfaits de leur sécurité personnelle actuellement qu’ils ne l’étaient dans un proche passé ainsi que lorsque l’on envisage une perspective tournée vers un avenir proche par rapport à la satisfaction actuelle : une relation inverse est observée entre l’âge des citoyens et leur propension à répondre « plus satisfait » ainsi qu’une relation directe entre l’âge et la propension à répondre « pas de changement ». Notons que pour toutes les
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classes d’âges, à l’exception toutefois des 55 ans et plus, les citoyens ont plus tendance à penser qu’ils seront plus satisfaits dans le futur de leur sécurité personnelle au regard de leur satisfaction actuelle qu’ils ont tendance à être plus satisfaits actuellement de leur sécurité personnelle par rapport à leur satisfaction passée. On peut observer une très légère croissance du sentiment global de sécurité avec la durée des études (ainsi que lorsque l’on observe la variation de la proportion des réponses « plus satisfait » en fonction de la durée des études des citoyens et selon les deux perspectives temporelles adoptées) ; mais surtout, ce sont les catégories de niveaux de revenus qui semblent être le facteur déterminant avec, successivement et de façon croissante suivant les catégories de revenus, 79% de citoyens globalement satisfaits, 82%, 84% et 87%. En outre, l’impact est encore plus prononcé lorsque l’on observe les taux de réponse à la catégorie « très satisfait » : 21% pour les revenus les plus faibles et 32% pour les plus élevés, les deux catégories intermédiaires se situant respectivement à 24% et à 26%. Par contre, le niveau de revenus des citoyens ne semble pas avoir d’impact sur la proportion des différentes catégories de réponses lorsque l’on envisage la satisfaction des citoyens dans une perspective temporelle, en terme d’évolution. Les étudiants et les cadres semblent les plus satisfaits (respectivement 85% et 84%) alors que les personnes au foyer et les sans emploi sont les moins enclins à afficher une telle opinion (respectivement 80% et 76%). En ce qui concerne la perception de l’évolution de la satisfaction dans le temps, par rapport à un passé proche, toutes les catégories socioprofessionnelles affichent une proportion de réponse « plus satisfait » comprise entre 14% et 16%, à l’exception toutefois des personnes au foyer (11%) et des retraités (10%). Il est intéressant de remarquer que pour toutes les catégories socioprofessionnelles les proportions de réponse « plus satisfait » et « moins satisfait » sont très proches, le plus grand écart observé est de 5 points chez les retraités pour lesquels la diminution de la satisfaction est plus présente que son amélioration. Lorsque l’on se tourne vers le futur, on peut constater que la proportion des réponses « plus satisfaits » varie entre 29% auprès des étudiants et 8% auprès des retraités. A nouveau, les retraités présentent une diminution relative de la proportion des citoyens optimistes. On constate également une diminution relative de la proportion des réponses « moins satisfaits », et ceci auprès de toutes les catégories socioprofessionnelles (les taux de réponses varient entre 8% et 11%, offrant ainsi une relative stabilité entre les différentes catégories socioprofessionnelles). Enfin, la part des partisans du statu quo connaît une diminution ou une stabilisation auprès des catégories socioprofessionnelles, à l’exception cependant des retraités (+6 points).
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1.9. Satisfaction des Européens quant à leur situation d’emploi 1.9.1. Satisfaction actuelle La satisfaction des Européens relative à leur emploi est, dans l’ensemble et dans tous les pays, plutôt positive. Cependant, d’importantes variations ont lieu entre pays. Un premier groupe se détache avec un pourcentage cumulé de personnes très satisfaites et plutôt satisfaites situé entre 88% (le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas) et 85% (l’Autriche). Un second groupe gravite autour de 80% : il s’agit de la Belgique (81%), de la Suède (80%) et de la Finlande (79%). Un troisième groupe composé de deux pays gravite autour de 75% : l’Irlande (76%) et l’Allemagne (74%). Concernant ce dernier pays, il importe de souligner la différence significative entre les personnes issues de l’Ouest du pays (76%) et leurs concitoyens de l’Est du pays (64%), soit un écart de 12 points. Enfin, un quatrième groupe, le plus important en nombre, gravite autour de 70 % ; il se compose de la France et du Royaume-Uni (chacun 72%), du Portugal et de l’Espagne (chacun 70%), de l’Italie (68%). Reste un dernier pays, tout à fait isolé dans le graphique : la Grèce avec seulement 59% de Européens se déclarant satisfaits de leur situation par rapport à l’emploi. A nouveau, seuls les Danois présentent une majorité de citoyens affirmant être très satisfaits de leur situation par rapport à l’emploi (66%), tous les autres pays se situant sous la barre des cinquante pour cent. A nouveau également, les pays méditerranéens ferment la marche, avec le Portugal qui présente ici aussi un taux de réponse « très satisfait » très bas (6%).
Proportion de répondants globalement satisfaits (somme des très satisfaits et des plutôt satisfaits) quant à leur situation d'emploi (%) 90
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Proportion de répondants très satisfaits de leur situation d'em ploi (% ) 70 66
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1.9.2. Evolution de la satisfaction dans le temps Lorsque les Européens évaluent l’évolution de leur satisfaction relative à leur emploi par rapport à un passé proche, on constate que, en moyenne et dans l’Union européenne, près de 2 Européens sur 3 (65%) ne perçoivent pas de changement. Par ailleurs, un répondant sur 5 estime que sa satisfaction s'est améliorée et 15% estiment que celle-ci s’est amoindrie. L’analyse par pays révèle, à nouveau, que la majorité des réponses dans tous les pays optent pour le statu quo ; dans des proportions très variables cependant : de 49% en Grèce qui, une fois de plus, affiche la volonté de ses citoyens à prendre position par rapport à l’énoncé de la question, à 78% en Belgique, où les citoyens à nouveau rechignent à prendre position. En ce qui concerne la proportion des réponses « plus satisfait », celle-ci varie de 32% aux PaysBas à 18% en Allemagne. Notons également que 10 pays sur 15 affichent des taux de réponse compris entre 21% et 18%. Les niveaux d’insatisfaction varient entre 26% pour la Grèce et 1% en Irlande et au Danemark. Relevons le profil étonnant des réponses de la Grèce : la proportion de citoyens déçus y est très légèrement supérieure (1 point) à celle des citoyens satisfaits alors que ce pays est en quatrième position en ce qui concerne la part des réponses « plus satisfait ». Ce constat renforce à nouveau notre impression première selon laquelle les citoyens grecs sont plus enclins que ceux des autres pays à prendre position. En ce qui concerne la satisfaction attendue dans le futur, on constate que, dans l’Union européenne, en moyenne, près de 3 citoyens sur 10 (29%) estiment que leur satisfaction sera meilleure qu’actuellement. Moins de 1 répondant sur 10 (7%) est d’avis contraire. C’est le groupe des tenants du statu quo qui domine : 64% des citoyens n’envisagent l’avenir ni meilleur, ni pire quant à cette question. Au niveau des Etats membres, la même prédominance du statu quo se vérifie dans chaque pays, avec des proportions variant entre 50% pour la Grèce et 80% pour la Belgique. La proportion des réponses « plus satisfait » s’échelonne quant à elle entre 17% en Belgique et 41% en Grèce et
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en Suède. En outre, dans tous les Etats membres, l’optimisme l’emporte sur le pessimisme dont la représentation varie entre 1% au Danemark ainsi qu’en Irlande et 11% en Allemagne. D’autre part, le sentiment des Européens que leur satisfaction quant à la situation de l’emploi pourrait évoluer dans l’avenir varie dans le temps. En moyenne pour l’ensemble de l’Union européenne, les réponses « plus satisfait » affichent une hausse relative de 9 points. Celle-ci est entièrement compensée par la diminution relative cumulée des réponses « moins satisfait » (-8 points) et « pas de changement » (-1 point). Tous les Etats membres connaissent une augmentation relative de la proportion des réponses « plus satisfait ». Seule la Belgique fait exception avec une diminution relative de ces réponses. En outre, le sentiment d’une évolution pessimiste ne se renforce dans aucun pays. Tout au plus reste-t-il stable au Luxembourg, au Danemark, en Irlande et en Belgique. Enfin, la Grèce et la Suède connaissent une très légère augmentation relative de la proportion des réponses « pas de changement » (+1 point), alors que les Pays-Bas affichent une identique croissance relative de la proportion de cette réponse et de la réponse « plus satisfait ». En ce qui concerne la Belgique, la diminution relative de la proportion des réponses « moins satisfait » est entièrement compensée par une hausse relative des réponses « pas de changement ». En Allemagne, la hausse relative des réponses « pas de changement » est supérieure à cette même hausse relative des réponses « plus satisfait ».
Satisfaction quant à la situation d'emploi par rapport à il y a deux ans (%) 78
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1.9.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques Le sexe et la durée des études des Européens ne semblent pas influencer de manière fondamentale la perception de la situation professionnelle. En revanche, on constate des légères variations selon le sexe des Européens lorsque l’on envisage la satisfaction par rapport à l’emploi dans une perspective temporelle. Ainsi, 18% des femmes et 22% des hommes sont plus satisfaits actuellement de leur situation par rapport à l’emploi qu’ils ne l’étaient dans un passé proche ; 27% des femmes contre 32% des hommes partagent cet avis en ce qui concerne leur satisfaction projetée par rapport à leur satisfaction actuelle. La différence entre les sexes ne se traduit pas dans les proportions des réponses pessimistes. Celles-ci restent en effet stables. En revanche, la proportion des partisans du statu quo évolue : 68% pour les femmes et 63% pour les hommes dans le premier cas contre 67% des femmes et 61% des hommes dans le second cas. Notons également la diminution relative unanime de la part des réponses « moins satisfait » lorsque l’on passe d’une perspective temporelle tournée vers le passé à une perspective tournée vers l’avenir. En ce qui concerne, cette fois, la durée des études des Européens, on constate - toujours dans cette optique d’évolution - par rapport à la satisfaction passée, une augmentation de la proportion des réponses « plus satisfait » proportionnelle à la durée des études. Lorsque l’on compare la satisfaction escomptée à la satisfaction actuelle, la durée des études n’influence pas significativement la proportion des réponses « moins satisfait » mais bien la proportion des réponses « pas de changement », cela dans un sens inverse à celui relatif aux réponses « plus satisfait ». Au contraire du sexe et de la durée des études, l’âge des Européens semble être un critère déterminant dans l’analyse du sentiment de satisfaction par rapport à la situation de l’emploi. En l’occurrence, ce sont les plus jeunes et les plus âgés qui se démarquent le plus. Par rapport à la situation présente, le sentiment de satisfaction croît avec l’âge des Européens. En revanche, dès que l’on introduit une perspective temporelle dans l’analyse des réponses, on constate un rapport inverse avec l’âge des Européens. Ainsi, la proportion de la réponse « plus satisfait » décroît chez les aînés. Dans le même temps, la proportion des réponses « sans changement » croît avec l’âge des citoyens pour les deux perspectives temporelles adoptées. En ce qui concerne les réponses « moins satisfait », l’âge des citoyens ne semble déterminer cette opinion qu’au niveau de la comparaison entre la satisfaction actuelle et la satisfaction passée. S a t is f a c t io n a c t u e lle e t é v o lu t io n d e la s a t is f a c t io n c o n c e r n a n t la s it u a t io n d 'e m p lo i e n f o n c t io n d e l'â g e d e s r é p o n d a n t s ( % ) 8 0
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Les revenus influencent également le niveau de satisfaction professionnelle des citoyens. Celle-ci croît directement avec l’importance de leurs revenus. On observe également une croissance de la proportion des réponses « plus satisfait » chez les citoyens aux revenus les plus élevés lorsque l’on analyse l’évolution de leur satisfaction dans le temps, et ceci peu importe que l’on se tourne vers l’avenir ou vers le passé. En outre, on observe également l’effet inverse sur les réponses « moins satisfait » alors que la proportion des réponses « pas de changement » ne semble pas souffrir du niveau de revenus des Européens. Il va sans dire que ces différents éléments se combinent et transparaissent dans les taux de réponses de satisfaction globale par rapport à l’emploi en fonction de l’appartenance des Européens aux différentes catégories socioprofessionnelles. Ainsi, les sans emploi sont, de très loin, proportionnellement les moins nombreux à se satisfaire de leur situation (19%). A l’inverse, les cadres apparaissent comme étant les plus satisfaits (85%). En ce qui concerne l’évolution de la satisfaction dans le temps, une tendance à l’optimisme semble traverser toutes les catégories socioprofessionnelles. En effet, les réponses « plus satisfait » devancent les réponses « moins satisfait » dans chacune de ces catégories, cela aussi bien lorsque l’on se tourne vers le passé que vers l’avenir. Parmi les retraités, à nouveau, ces deux réponses sont toutefois pratiquement également représentées (10% et 9% d’un côté, 8% et 5% de l’autre côté). Les retraités sont en outre les seuls qui affichent une diminution relative de la proportion des réponses « plus satisfait » entre les deux orientations de la question par rapport à la durée. Toutes les autres catégories socioprofessionnelles connaissent à tout le moins une stabilisation relative de cette perception (cadres : +1 point), voire une augmentation relative, parfois sensible comme chez les étudiants (+33 points) et, surtout, les sans emploi (+37 points).
Satisfaction globale (somme des "très satisfaits" et des "plutôt satisfaits") quant à la situation par rapport à l'emploi en fonction des catégories socioprofessionnelles (%) 90 85 81
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1.10. Satisfaction des Européens quant à leur situation financière 1.10.1 Satisfaction actuelle La majorité des Européens déclarent être plutôt satisfaits ou très satisfaits de leur situation financière, et ce dans tous les Etats membres. Néanmoins ce sentiment connaît des variations assez importantes d’un pays à l’autre, comme le révèlent les deux extrêmes que sont le Portugal d’autre part (54%) et le Danemark d’autre part (86%). A nouveau, les pays méditerranéens se positionnent dans les valeurs les plus basses, comme le révèle le graphique suivant.
P ro p o rtio n d e ré p o n d a n ts g lo b a le m e n t s a tis fa its (s o m m e d e s "trè s s a tis fa its " e t d e s "p lu tô t s a tisfa its ") q u a n t à le u r s itu a tio n fin a n c iè re (% ) 90
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Lorsque l’on observe les taux de réponse « très satisfait », seuls les citoyens danois sont une majorité à choisir cette option. A l’inverse, les citoyens portugais sont, une fois de plus, proportionnellement les moins nombreux à opter pour cette réponse (4%).
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P ro p o rtio n de ré p o n d a n ts trè s s a tis fa its d e le u r s itua tio n fin a n ciè re (% ) 60
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1.10.2. Evolution de la satisfaction dans le temps Au niveau de l’Union européenne, les citoyens estiment que leur satisfaction quant à leur situation financière n’a pas évolué au cours des deux dernières années. 6 Européens sur 10 en moyenne sont dans le cas. Un répondant sur 5 (21%) affirme que sa satisfaction s’est améliorée et 18% des citoyens estiment être moins satisfaits. Dans tous les Etats membres, c’est l’option du statut quo qui domine : de 42% en Grèce à 71% au Danemark. Les réponses « plus satisfait » connaissent des proportions variant de 19% en Italie à 34% aux Pays-Bas alors que les réponses « moins satisfaits » varient entre 5% au Danemark et 30% en Grèce. Tous les autres pays affichent une proportion de réponses « plus satisfait » supérieure à la proportion des réponses « moins satisfait », bien que cette différence soit faible en Allemagne (21% vs. 19%), au Royaume-Uni (où les deux proportions de réponses sont identiques : 21%), en Italie (19% vs. 17%). Deux pays font exception à cette règle générale : la Grèce et la France connaissent une proportion de réponses « moins satisfait » légèrement supérieure à la proportion des réponses « plus satisfait », sans toutefois que cette différence se manifeste de manière significative (respectivement 30% vs. 29% et 21% vs. 20%), En ce qui concerne la perception de la satisfaction future par rapport au présent, un répondant sur trois (33%), en moyenne dans l’Union européenne, envisage une amélioration de satisfaction. Un répondant sur dix (9%) croit qu’il sera moins satisfait et 58% des citoyens pensent que leur satisfaction ne connaîtra pas de modification. Hormis la Grèce, les tenants du statu quo sont majoritaires dans tous les Etats membres. Les taux atteints par cette réponse varient entre 51% aux Pays-Bas et 77% en Belgique. La Grèce est donc le seul pays à faire exception parmi les Quinze. Les citoyens y sont plus nombreux à répondre « plus satisfait » que « pas de changement » : 45% contre 42%. La proportion des réponses « plus satisfait » s’étend de 17% pour la Belgique à 45% pour la Grèce, tandis que la
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proportion des réponses « moins satisfait » varie entre 5% en Suède, en Espagne ainsi qu’en Irlande et 13% au Danemark et en Grèce. L’étude de la variation des proportions des réponses selon que l’on se tourne vers le passé ou vers le futur indique que, en moyenne dans l’Union européenne, la hausse relative (+12 points) des réponses « plus satisfait » est compensée par la chute cumulée des réponses « moins satisfait » et « pas de changement ». Tous les Etats membres connaissent une hausse relative de la part des réponses « plus satisfait », à l’exception toutefois de l’Irlande (-1 point) et, surtout, de la Belgique (-7 points). Par contre, aucun Etat membre n’affiche une augmentation relative de la part des réponses « moins satisfait », si ce n’est toutefois le Danemark dont la croissance relative des réponses « moins satisfait » (+1 point) est identique à la croissance relative des réponses « plus satisfait » au détriment des réponses « pas des changement ». La Belgique et l’Irlande connaissent une hausse relative de la proportion des réponses « pas de changement » au détriment des deux autres réponses.
Satisfaction quant à la situation financière par rapport à il y a deux ans (%) 80 71
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S
DK
B
FIN
pas de changement
A
L
plus satisfait
moins satisfait
49
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INRA (EUROPE) – E.C.O.
Satisfaction quant à la situation financière dans deux ans par rapport à actuellement (%) 80
77
69
70
66 61
60 60 55
53
56
54
58
57
56
64
60
51
50 45 42
43 40
40
38
40
37
36
35
35
33
31
30
30
30 25
23
20
17 13
13
11
10 5
8
6
5
8
10
9
8
7
6
6
5
6
0 GR
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I
pas de changement
FIN
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plus satisfait
L
A
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DK
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moins satisfait
V a ria tio n d e la p ro p o rtio n d e s ré p o n s e s e n tre le s d e u x p e r s p e c tiv e s te m p o re lle s a d o p té e s 25
20
15
10
5
B
IR L
D K
D
N L
A
L
U E
FI N
G R
U K
F
I
S
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0
-5
-1 0
-1 5
-2 0
p lu s s a tis fa it
m o in s s a tis fa it
pas de changem ent
50
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1.10.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques Le sexe du répondant n’a pas d’impact significatif sur sa propension à être globalement satisfait quant à sa situation financière. Il en va autrement pour l’âge, la durée des études et, bien entendu, les revenus, toutes variables qui exercent un impact sur les réponses. On observe, en effet, la satisfaction globale croît en fonction de l’âge des citoyens (54% pour les 15-24 ans et 73% pour les 55 ans et plus), de la durée de leurs études (scolarité achevée à 15 ans ou plus tôt : 66% ; à 20 ans ou plus : 72%) et de leur niveau de revenus (les plus faibles : 53% ; les plus élevés : 83%). Ces trois critères étant généralement statistiquement liés, cette observation n’a rien de surprenant. A l’exception des sans emploi, toutes les catégories socioprofessionnelles sont majoritairement satisfaites de leur situation financière, mais à des degrés variés.
S a tis fa c tio n g lo b a le d e s ré p o n d a n ts (s o m m e d e s " trè s s a tis fa its " e t d e s " p lu tô t s a tis fa its ") c o n c e rn a n t le u r s itu a tio n fin a n c iè re e n fo n c tio n d e s c a té g o rie s s o c io p ro fe s s io n n e lle s (% ) 80
78 74 71
70
70
68 65
60
56
50
40 34 30
20
10
0
ca d re s
re tra ité s
in d é p e n d a n ts
e m p lo y é s
p e rs o n n e s a u fo y e r
o u v r ie rs
é tu d ia n ts
s a n s e m p lo i
L’évolution dans le temps de la satisfaction des citoyens concernant leur situation financière varie également en fonction des catégories sociodémographiques classiques. Les hommes sont un peu plus enclins que les femmes à répondre « plus satisfait », que l’on regarde vers le passé ou le futur. 23% des hommes et 20% des femmes se disent plus satisfaits actuellement que par le passé ; 35% des hommes et 32% des femmes estiment que leur satisfaction s’élèvera à l’avenir. La légère différence entre les hommes et les femmes ne se répercute pas sur les réponses « moins satisfaits », qui sont constantes quel que soit le sexe, mais bien sur les réponses « pas de changement ». On notera enfin une augmentation importante (+12 points pour les hommes et +12 points pour les femmes) de la proportion des réponses « plus satisfait » lorsque l’on passe d’une comparaison vis-à-vis du passé à une comparaison vis-à-vis du futur. Cette différence entre les deux perspectives temporelles se manifeste par une diminution notable de la part des Européens pessimistes (-9 points pour les hommes et pour les femmes). L’augmentation de l’âge des Européens s’accompagne d’une diminution de la proportion des réponses « plus satisfait » et d’une augmentation des réponses « pas de changement », la part
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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des réponses « moins satisfait » ne semblant pas affectée par cette variable. A nouveau, on constate une variation importante des réponses selon la perspective temporelle adoptée : augmentation relative des réponses « plus satisfait » et diminution relative des réponses « moins satisfait » et « pas de changement ». Néanmoins, les 55 ans et plus affichent une très légère diminution non significative de la part des réponses « plus satisfait » lorsque l’on passe d’une perspective orientée vers le passé à une perspective orientée sur l’avenir (-1 point) ; en outre les 40-54 ans affichent également une très légère diminution relative non significative des réponses « pas de changement » (-1 point).
Evolution de la satisfaction des répondants concernant leur situation financière et en fonction des classes d'âges (%) 80
70
60
50
40
30
20
10
0 15-24 plus satisfait par rapport au passé moins satisfait par rapport au présent
25-39
40-54
plus satisfait par rapport au présent pas de changement par rapport au passé
55+ moins satisfait par rapport au passé pas de changement par rapport au présent
Le niveau de revenus des Européens influence également leur perception de leur situation financière. Plus les Européens possèdent des revenus élevés, plus leur satisfaction s’est élevée, les réponses « moins satisfait » évoluant dans un sens inverse. Les réponses « pas de changement » ne semblent par contre pas influencées par le niveau de revenus des Européens. Ces observations sont valables quelle que soit la perspective temporelle adoptée. A nouveau, on notera la variation de la proportion des réponses entre les deux perspectives temporelles, à savoir principalement une augmentation relative de la part des réponses « plus satisfait » et une diminution relative de la part des réponses « mois satisfait », la proportion des réponses « pas de changement » restant relativement constante. On remarquera également que, auprès des deux niveaux de revenus les plus faibles, la proportion des réponses « moins satisfait » par rapport au passé est plus importante que la proportion des réponses « plus satisfait ».
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Evolution de la satisfaction de la situation financière des répondants selon le niveau des revenus (%) (les niveaux de revenus indiqués sont croissants) 70
60
50
40
30
20
10
0 niveau 1 plus satisfait par rapport au passé moins satisfait par rapport au présent
niveau 2
niveau 3
plus satisfait par rapport au présent pas de changement par rapport au passé
niveau 4 moins satisfait par rapport au passé pas de changement par rapport au présent
En ce qui concerne la durée des études, la satisfaction actuelle par rapport au passé proche est d’autant plus importante que les Européens ont achevé tardivement leurs études. On s’élève ainsi de 15% pour les citoyens ayant terminé leur scolarité à 15 ans ou moins à 29% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus en passant par 22% pour les citoyens ayant terminé entre 16 et 19 ans. La proportion des réponses « moins satisfait » semble indépendante de la durée des études alors que l’on observe une relation inverse pour les réponses « pas de changement ». On notera également que la proportion des citoyens estimant être moins satisfaits est légèrement supérieure à la proportion des réponses « plus satisfait » (17% vs. 15%) auprès des personnes ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins. Lorsque l’on demande aux Européens de se projeter dans le futur, on peut observer une relation directe entre la durée des études et la proportion des réponses « plus satisfait » (qui atteint 39% des réponses auprès des Européens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus, contre 20% auprès des Européens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins). On peut également constater une relation inverse entre la durée des études et la proportion des réponses « moins satisfait » et « pas de changement ».
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Satisfaction quant à la situation financière dans deux ans par rapport à actuellement (%) 70
69
60 57 54 50
40
39 35
30
20
10
20
11 9 7
0 <=15 ans
16-19 ans plus satisfait
moins satisfait
20+ ans pas de changement
Un grand nombre de catégories socioprofessionnelles, pour ce qui concerne la comparaison entre la satisfaction actuelle et passée, font prévaloir les réponses « plus satisfait » (32% pour les cadres, 24% pour les étudiants) par rapport au constat d’une moindre satisfaction (13% pour les cadres, 18% pour les étudiants). En revanche, les « moins satisfaits » l’emportent sur les « plus satisfaits » chez les sans emploi, les personnes au foyer et les retraités (respectivement 32% vs. 15%, 18% vs. 14% et 15% vs 12%). Enfin, la part des réponses « pas de changement » varie, quant à elle, de 53% auprès des indépendants et des personnes sans emploi à 73% auprès des retraités. Vis-à-vis de l’avenir, toutes les catégories socioprofessionnelles optent plus facilement pour l’option « plus satisfait » que pour l’option « moins satisfait ». Seuls les retraités font exception : ceux-ci sont proportionnellement aussi nombreux dans chacune des deux options (11%). La comparaison entre les deux perspectives temporelles révèle une augmentation relative de la part des réponses « plus satisfait » auprès de tous les groupes socioprofessionnels (excepté le cas des retraités) ainsi qu’une diminution relative des réponses « moins satisfaits ». En ce qui concerne les retraités, ceux-ci sont les seuls à présenter un très léger tassement, bien que non significatif, entre les réponses « plus satisfaits ». La part des réponses « pas de changement » diminue ou se stabilise auprès de tous les groupes, excepté le cas des retraités qui connaît une faible augmentation relative (+4).
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1.11. Satisfaction concernant le système de soins de santé en vigueur dans les Etats membres 1.11.1. Satisfaction actuelle Les variations les plus importantes entre les Etats membres apparaissent à l’analyse du niveau de satisfaction des Européens quant au système de soins de santé en vigueur dans leur pays. Trois grands groupes de pays se mettent en évidence par leurs réponses « plutôt satisfait » et « très satisfait » : un premier groupe très largement satisfait du système en vigueur se compose de l’Autriche (83%), de la France et de la Belgique respectivement 78% et 77%, du Danemark (76%), de la Finlande (74%), des Pays-Bas (73%) et du Luxembourg (72%) ; un second groupe, gravitant autour de la moyenne européenne (53%), comprend la Suède (59%), le Royaume-Uni (56%), l’Allemagne (50%), l’Irlande et l’Espagne (48% chacun). Il est notable de constater qu’ici également, une différence significative s’observe entre les résultats relatifs à l’Ouest de l’Allemagne (52%) et aux nouveaux Länder (42%) ; un troisième groupe de pays présentant des taux de réponse « satisfaisant » très bas inclut l’Italie (26%), le Portugal (24%) et la Grèce (19%). Ces pays présentent aussi les plus hauts taux de réponses « pas du tout satisfait », avec respectivement 26%, 32% et 34%.
Proportion des répondants globalement satisfaits (somme des "très satisfaits" et des "plutôt satisfaits") du système de soins de santé en vigueur dans les Etats membres (%) 100
83 78
80
77
76
74
73
72
59
60
56 50
48
48
40
26
24 19
20
0 A
F
B
DK
FIN
NL
L
S
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I
P
GR
Pour la première fois, aucun Etat membre ne présente des taux de réponse « très satisfait » supérieurs à 50% des réponses. Toutefois, trois grands groupes de pays se distinguent à nouveau : l’Autriche et le Danemark (31% chacun) et le Luxembourg (26%) et présentent les résultats les plus élevés de tous les pays de l’Union européenne concernant cette possibilité de réponse ; un groupe nombreux et hétéroclite de pays suit avec des résultats chutant de 19% pour les Pays-Bas à 7% pour l’Allemagne ; enfin, le Portugal et la Grèce (chacun 3%) ainsi que l'Italie (2%) se positionnent en fin de liste.
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Proportion de répondants très satisfaits du système de soins de santé en vigueur dans les Etats membres (%) 40
31
31
30
26
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19 18 16
16 14 13 11 10
10 7
3
3 2
0
A
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F
B
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IRL
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GR
I
1.11.2. Evolution de la satisfaction dans le temps En moyenne dans l’Union européenne, 6 citoyens sur 10 (62%) estiment être ni plus ni moins satisfaits qu’il y a deux ans du système de soins de santé en vigueur dans leur pays respectif. Ils sont 3 sur 10 (28%) à se dire moins satisfaits et 1 sur 10 (10%) à se montrer plus satisfait. L’analyse par pays nous indique que, dans chacun de ceux-ci, plus de la moitié des citoyens optent pour le statut quo quant à cette question. La proportion des réponses à cet égard varie entre 53% en Allemagne et 78% en Espagne. La proportion des réponses « plus satisfait » varie, quant à elle, entre 22% en Irlande et 6% en Italie. Les « moins satisfaits » représentent de 10% des citoyens en Irlande à 37% en Suède et en Allemagne. On notera que la proportion de réponses « plus satisfait » l’emporte sur les « moins satisfait » dans trois pays seulement, à savoir l’Irlande, le Danemark et l’Autriche. Quant à juger de leur niveau de satisfaction futur, 6 Européens sur 10 (60%) en moyenne dans l’Union européenne estiment que celui-ci ne variera pas par rapport à la situation présente. 22% pensent voir leur satisfaction régresser et 18% penchent pour une amélioration. Le changement de perspective temporelle révèle donc, au niveau de la moyenne européenne, un rapprochement des réponses « plus satisfait » et « moins satisfait », bien que cette dernière arrive toujours en tête.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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Le sentiment que l’avenir n’apportera pas de changement prédomine également au niveau de chaque pays de l’Union européenne. Les proportions acquises au « statu quo » varient de 42% aux Pays-Bas à 75% en Autriche. La proportion des réponses « plus satisfait » varie quant à elle entre 32% au Portugal et 8% en Allemagne, tandis que les réponses « moins satisfaits » varient entre 38% en Allemagne et 7% en Espagne. Les pays les plus pessimistes sont l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, la Finlande, l’Italie et, dans une moindre mesure, le Royaume-Uni. Dans chacun de ces Etats membres, la part des réponses « moins satisfait » y est supérieure à celle des réponses « plus satisfait », bien que cette différence ne soit pas significative au Royaume-Uni. A nouveau, une vision d’optimisme relatif se dégage à l’analyse de la variation des réponses selon les deux perspectives temporelles adoptées. En moyenne dans l’Union européenne, la proportion des réponses « plus satisfait » connaît en effet une croissance relative au détriment des réponses « moins satisfait » et « pas de changement ». Cette augmentation relative de la part des réponses « plus satisfait » se vérifie dans pratiquement tous les pays de l’Union européenne avec des variations se chiffrant de +2 points en Finlande à un maximum de +20 points au Portugal. L’Autriche et l’Allemagne font exception, avec une stagnation relative de la part autrichienne de cette réponse et même une diminution relative en Allemagne, au profit et des réponses « moins satisfait » et « pas de changement ». Ce constant optimiste doit cependant être nuancé par la croissance plus importante des réponses « moins satisfait » par rapport à celle des réponses « plus satisfait » aux Pays-Bas et en Irlande. A l’exception de ces deux pays ainsi que de la Belgique, de la France, de l’Autriche et de l’Allemagne, tous les autres Etats de l’Union connaissent une diminution relative de la part des réponses « moins satisfait » lorsque les Européens se projettent dans l’avenir. Le Royaume-Uni, la Grèce, la Finlande et l’Allemagne sont également les seuls pays où la proportion des réponses « pas de changement » connaît une augmentation relative, bien que très légère (+1 point) à l’exception toutefois du Royaume-Uni (+5 points). Les Pays-Bas affichent une très nette réduction relative de la part des réponses « pas de changement » (-30 points), cette régression profitant principalement aux réponses « moins satisfait » (+21 points). Une fois de plus, ce sont les pays méditerranéens qui témoignent le plus de d’une vision optimiste du futur, du moins lorsque celui-ci est appréhendé en comparaison du présent.
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Satisfaction quant au système de soins de santé par rapport à il y a deux ans (%) 90
80
78
77 72
70
68
72
71
72
67 64
64
62
61
60
57
57
55
53 50
40
37 33
37
33
33
28
30 24
22 18 15
20
1415
16 13
13 11
10
16 13
24 16
12
12
1112
11
10
10
10
10
8
10
6
0
IRL
DK
F
A
B
L
FIN
P
pas de changement
E
NL
plus satisfait
UE
UK
GR
D
S
I
moins satisfait
S a tis fa c tio n qua nt a u s y s tè me de s o ins de s a nté da ns de ux a ns pa r ra ppo rt à a c tue lle me nt (% ) 80 75 70 70 65
64 61
63
60
65
62
61
60
59
58 55
55
54
50
42 40
38
37 32
30
28 26
25 23
22
22
19 18
19
20
17
19
19
20 19
18
17
8
21
18
15
14 10
22
22
21
14
13 12 8
7
0 P
IR L
DK
E
GR
NL
L
p a s d e cha ng e m e nt
F
S p lus sa tisfa it
I
UK
B
UE
F IN
A
D
m o ins sa tisfa it
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INRA (EUROPE) – E.C.O.
Variation de la proportion des réponses entre les deux perspectives temporelles adoptées 30
20
10
D
A
N FI
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IR L
K D
L
E U
K U
N L
S
R G
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0
-10
-20
-30
plus satisfait
moins satisfait
pas de changement
1.11.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques L’âge et le sexe des Européens ne permettent pas d’enregistrer de variation significative de leur satisfaction quant au système de soins de santé en vigueur dans leur pays. Tout au plus constate-t-on que les plus jeunes, soit les 15-24 ans, sont les plus satisfaits (58%), toutes les autres classes d’âges se situant entre 52% et 54%. Le revenu des Européens ne semble pas non plus être un facteur déterminant à cet égard. On remarque seulement que les tranches de revenus les plus élevées présentent un taux de satisfaction de 60%, alors que toutes les autres tranches de revenus se situent à 54%. En revanche, la durée des études réalisées par les Européens semble, quant à elle, influencer la satisfaction liée au système de soins de santé : 49% des Européens ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt sont satisfaits de ce système, alors que cette opinion rallie 55% des Européens ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans et 57% des Européens ayant terminé à 20 ans ou plus leurs études. Du côté des catégories socioprofessionnelles, trois groupes se distinguent : - d’un côté, les étudiants sont 62% à être globalement satisfaits du système de soins de santé ; - d’un autre côté, les cadres, les employés, les retraités et les ouvriers se situent entre 54% et 57% de Européens globalement satisfaits, soit au niveau de la moyenne européenne (54%) ; - enfin, les personnes au foyer, les indépendants et les sans emploi se situent sous la moyenne européenne (respectivement 49% pour les deux premiers et 48% pour les Européens sans emploi).
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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P r o p o rtio n d e ré p o n d a n ts g lo b a le m e n t s a tis fa its (s o m m e d e s "trè s s a tis fa its " e t d e s "p lu tô t s a tis fa its ") d u s y s tè m e d e s o in s d e s a n té e n v ig u e u r s e lo n le s c a té g o r ie s s o c io p r o fe s s io n n e lle s (% ) 70 62 60
57
56
56 54
50
49
49
48
p e rs o n n e s a u fo y e r
in d é p e n d a n ts
s a n s e m p lo i
40
30
20
10
0
é tu d ia n ts
c a d re s
e m p lo y é s
p e n s io n n é s
o u v rie rs
En se plaçant dans une perspective temporelle, le sexe des Européens ne semble pas posséder d’influence significative sur la propension des Européens à donner une réponse plutôt qu’une autre au sujet de l’évolution de leur satisfaction, par rapport tant au passé qu’à l’avenir. L’âge semble, en revanche, déterminer davantage l’opinion des citoyens, en l’occurrence lorsqu’ils se tournent vers l’avenir. Par rapport à la satisfaction passée, cette variable ne joue en effet qu’un rôle mineur. On observe seulement une légère relation inverse entre l’âge des citoyens et leur propension à répondre « plus satisfait » alors qu’une faible relation directe se dessine vis-à-vis des réponses « moins satisfait ». Lorsque l’on se tourne vers le futur, l’influence de l’âge sur les réponses données se fait plus évidente : on observe en effet une relation inverse entre celui-ci et la propension à répondre « plus satisfait » et une relation directe entre l’âge et la propension à répondre « moins satisfait » et « pas de changement ».
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Satisfaction quant au système de soins de santé dans deux ans par rapport à actuellement en fonction des classes d'âges (%) 70 65 60
60 57
56 50
40
30 26 20
25 23 20
19
24
15 11
10
0 15-24 ans
25-39 ans plus satisfait
40-54 ans moins satisfait
55+ ans
pas de changem ent
Remarquons que, parmi les 40-54 ans et les 55 ans et plus, on compte proportionnellement toujours davantage de citoyens estimant que leur satisfaction diminue dans le temps que de personnes affirmant que leur satisfaction s’améliore. Les 15-24 ans et les 25-39 ans ont une perspective différente selon qu’ils regardent vers le passé ou vers l’avenir. Par rapport au passé, ils sont proportionnellement plus nombreux à s’avouer moins satisfaits. Dans le même temps, cependant, ils sont également proportionnellement plus nombreux à croire que leur satisfaction s’améliorera dans le futur. La durée des études des citoyens ne semble avoir d’influence que lorsque l’on regarde vers le futur. On observe dans ce cas une légère relation directe entre la longueur des études et la propension à voir l’avenir sous un jour optimiste : les réponses « plus satisfait » progressent de 15% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt à 20% auprès de ceux qui ont terminé leurs études à 20 ans ou plus. Par ailleurs, la durée des études influence de manière directe la proportion des réponses « moins satisfait » et dans un effet inverse les réponses « pas de changement ». Le niveau des revenus du répondant, quant à lui, ne semble pas jouer de rôle évident sur le profil des réponses des citoyens. En ce qui concerne les catégories socioprofessionnelles, le constat d’une moindre satisfaction par rapport au proche passé (il y a deux ans) s’exprime toujours davantage que l’opinion inverse. Lorsque l’on se tourne vers l’avenir, on constate que, à l’exception des étudiants, soit les proportions des réponses « plus satisfait » et « moins satisfait » sont comparables, soit la proportion des secondes est supérieure à la proportion des premières. En ce qui concerne les étudiants, 24% d’entre eux sont d’avis qu’ils seront plus satisfaits dans l’avenir qu’ils ne le sont maintenant alors que 18% sont d’avis inverse. En outre, toutes les catégories socioprofessionnelles connaissent une augmentation relative de la part des réponses « plus satisfait », les retraités adoptant toutefois un profil plus stable.
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En conclusion, l’analyse des réponses à cette question permet de dégager l’hypothèse d’une relation entre l’implication personnelle – réelle ou ressentie – des Européens vis-à-vis du thème abordé et leur niveau de satisfaction. En l’occurrence, les Européens n’ont absolument aucune prise sur le système de soins de santé en vigueur dans leur pays, ce qui peut ne pas être le cas des autres thèmes traités. De plus, la distance qui s’établit entre les individus et le système en question, se trouve renforcée par la dépendance qui lie les premiers au second. Cette distance et cette dépendance totale à un système complètement extérieur aux individus pourraient influencer la perception qu’ils s’en font.
* *
*
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2. QUALITE DE VIE DES EUROPEENS Après avoir pesé le niveau de satisfaction des citoyens européens quant à leur qualité de vie, l’enquête a tenté de mieux comprendre ce qu’on entend réellement par cette notion de qualité de vie, en déterminant parmi une série de critères ceux qui, d’une part, l’influencent le plus et, d’autre part, pourraient contribuer à l’améliorer.
2.1. Facteurs contribuant le plus à la qualité de vie actuelle des Européens La question suivante a été posée aux membres de l’échantillon : « A votre avis, dans cette liste, quels sont les trois facteurs qui contribuent le plus à votre niveau de vie actuel ? » Les répondants pouvaient donner trois réponses au maximum. Le graphique suivant illustre la moyenne atteinte par les différents choix effectués par les citoyens au niveau de l’Union européenne.
Facteurs qui contribuent le plus à la qualité de vie actuelle des répondants (moyenne UE, en %) accès aux nouvelles technologies de l'information
0,6
accès à de bons moyens de transport
0,8
accès à des activités sociales et culturelles
1,1
accès à de bonnes infrastructures d'enseignement/de formation
1,5
accès à de bons services de santé
2,8
quartier sûr
3,6
environnement satisfaisant
3,7
assez de temps libre
4,6
peu de stress ou de soucis
6,1
emploi satisfaisant
6,5
amis sur qui compter
6,8
logement agréable
7,1
membres de la famille sur qui compter
13,6
revenus suffisants
15,2
bonne santé
25,6 0
5
10
15
20
25
30
Trois réponses constituent, à elle seules, plus de la moitié de l’ensemble des réponses fournies par les citoyens : être en bonne santé (1 réponse sur 4), avoir des revenus suffisants pour satisfaire ses besoins (15%), avoir des membres de la famille sur qui compter quand on en a besoin (14%). A l’opposé, les trois réponses les moins citées cumulent à peine 2,5% de l’ensemble des réponses fournies : il s’agit de l’accès à des activités sociales et culturelles (1 réponse sur cent), à de bons moyens de transport et aux nouvelles technologies de l’information (ces deux dernières réponses présentent chacune moins de 1 réponse sur cent).
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L’analyse par pays révèle que l’ordre de préférence valable pour la moyenne européenne correspond également à celui qui se dégage des réponses en Belgique, en Allemagne, en Grèce, en Espagne, en France, en Irlande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Seuls les taux de réponses varient quelque peu par rapport à la moyenne. La santé, les revenus et la famille se retrouvent également dans le tiercé de tête, avec toutefois une position inversée pour ces deux derniers critères, dans quatre pays européens. Avoir des membres de la famille sur qui compter est en effet placé avant le fait de disposer de revenus suffisants en Italie, au Luxembourg, au Portugal et en Suède. Le Danemark, l’Autriche et la Finlande nous offrent un profil différent. Pour les citoyens danois, l’ordre des trois facteurs principaux est le fait d’avoir une bonne santé (26%), avoir des membres de la famille sur qui compter (21%), avoir des amis sur qui compter (9%) ; avoir des revenus suffisant n’arrivant qu’en quatrième position avec 8% des réponses. Pour les citoyens autrichiens, c’est avoir une bonne santé (25%), avoir des revenus suffisants (13%) et avoir un logement agréable (13%) qui sont les facteurs déterminants, avoir des membres de la famille sur qui pouvoir compter n’arrive qu’en quatrième position avec 12% des réponses. Pour les citoyens finlandais, être en bonne santé est le facteur le plus important (22%), suivi du logement agréable (12%) et, à égalité, des revenus suffisants et des membres de la famille (11% chacun).
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Pays
les 3 facteurs qui contribuent le plus à la qualité de vie actuelle du répondant
Belgique
bonne santé (25.6%) revenus suffisants (15.9%) famille (11.1%)
INRA (EUROPE) – E.C.O.
Pays
les 3 facteurs qui contribuent le plus à la qualité de vie actuelle du répondant bonne santé (28%) famille (15.2%) revenus suffisants (13.5%)
Luxembo urg Danemark
bonne santé (26.2%) famille (20.9%) amis (9.1%)
Pays-Bas
bonne santé (27.3%) revenus suffisants (11.9%) famille (11.8%)
Allemagne
bonne santé (23.4%) revenus suffisants (14.1%) famille (13.7%)
Autriche
bonne santé (24.9%) revenus suffisants (13.1%) logement agréable (12.7%)
Grèce
bonne santé (30.9%) revenus suffisants (17.9%) famille (15.6%)
Portugal
bonne santé (27.8%) famille (14.4%) revenus suffisants (13.3%)
Espagne
bonne santé (26.9%) revenus suffisants (17.5%) famille (12.3%)
Finlande
bonne santé (21.8%) logement agréable (11.6%) revenus, famille (chacun 11.2%)
France
bonne santé (26.1%) revenus suffisants (18%) famille (11.1%)
Suède
bonne santé (25.3%) famille (17.8%) revenus suffisants (12.3%)
Irlande
bonne santé (28.7%) revenus suffisants (14.5%) famille (13.9%)
Royaume-Uni bonne santé (23.4%) revenus suffisants (14.8%) famille (13%)
Italie
bonne santé (28.7%) famille (16.9%) revenus suffisants (15.6%)
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2.2. Facteurs qui amélioreraient le plus la qualité de vie actuelle des Européens Il a également été demandé aux Européens quels étaient les trois facteurs qui amélioreraient le plus leur qualité de vie actuelle. En moyenne dans l’Union européenne, les trois facteurs les plus fréquemment cités sont des revenus plus élevés (21%), avoir moins de stress ou de soucis (13%) et être en meilleure santé (13%).
Facteurs qui contribueraient le plus à améliorer la qualité de vie des répondants (moyenne UE, en %) avoir un meilleur accès aux nouvelles technologies de l'information
1,4
avoir un meilleur système d'éducation ou de formation
2,2
avoir un meilleur accès à des activités sociales et culturelles
2,3
avoir de meilleurs moyens de transport
2,4
vivre dans un quartier plus sûr
2,7
avoir plus de soutien de mes amis
2,7
avoir de meilleures conditions de logement
3,2
avoir plus de soutien de ma famille
4,3
avoir un meilleur environnement
5,8
avoir de meilleurs services de santé
6,9
avoir un emploi ou un meilleur emploi
8,1
avoir plus de temps libre
8,6
être en meilleure santé
12,8
avoir moins de stress ou de soucis
12,9
avoir des revenus plus élevés
21,3 0
5
10
15
20
25
Les citoyens en Belgique, en Italie, en Autriche et au Royaume-Uni placent la question du stress et des soucis avant celle de la santé, alors que les citoyens en Allemagne, en Grèce, aux PaysBas et en Finlande placent la question de la santé avant celle du stress dans l’ordre des priorités. Les citoyens danois placent en premier la question des revenus, suivie de la santé et du temps libre, alors que les citoyens suédois placent le temps libre avant la santé. Les citoyens espagnols préfèrent d’abord la question des revenus, suivie par celles de la santé et de l’emploi alors que les citoyens portugais préfèrent à cette dernière la question des services de santé. Les citoyens français optent d’abord pour les revenus, ensuite pour la réduction du stress et enfin pour plus de temps libre alors que les citoyens irlandais hésitent entre cette possibilité et le remplacement de l’option du temps libre par la question de l’emploi. Enfin, les citoyens luxembourgeois sont les seuls à ne pas placer la question des revenus en première position. Ils attribuent la priorité à la réduction du stress, mettant les revenus en deuxième place et un meilleur environnement en troisième.
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Pays
les 3 facteurs qui amélioreraient le plus la qualité de vie actuelle du répondant
Pays
Belgique
revenus plus élevés (23.3%) moins de stress (13.1%) meilleure santé (11.9%)
Danemark
revenus plus élevés (16.5%) meilleure santé (14.4%) plus de temps libre (13.4%)
Pays-Bas
revenus plus élevés (16.7%) meilleure santé (13.8%) moins de stress (12.8%)
Allemagne
revenus plus élevés (19.9%) meilleure santé (12.8%) moins de stress (12.6%)
Autriche
revenus plus élevés (20.6%) moins de stress (13.1%) meilleure santé (11.9%)
Grèce
revenus plus élevés (20.1%) meilleure santé (18.3%) moins de stress (16.1%)
Portugal
Espagne
revenus plus élevés (18.6%) meilleure santé (16.3%) avoir un (meilleur) emploi (11.1%)
Finlande
revenus plus élevés (26.9%) meilleure santé (17.2%) meilleurs services de santé (9.1%) revenus plus élevés (24.5%) meilleure santé (12.7%) moins de stress (10.9%)
France
revenus plus élevés (25.4%) moins de stress (13.4%) plus de temps libre (10.9%)
Suède
revenus plus élevés (20.4%) plus de temps libre (12.4%) meilleure santé (12.2%)
Irlande
revenus plus élevés (22%) moins de stress (11.8%) plus de temps libre et un (meilleur) emploi (chacun 8.7%)
Royaume-Uni
revenus plus élevés (23.2%) moins de stress (13.5%) meilleure santé (11.9%)
Italie
revenus plus élevés (19.9%) moins de stress (15%) meilleure santé (13.5%)
Luxembourg
les 3 facteurs qui amélioreraient le plus la qualité de vie actuelle du répondant moins de stress (14.9%) revenus plus élevés (14.8%) meilleur environnement (13.7%)
2.3. Analyse des résultats selon les variables sociodémographiques classiques Le sexe des citoyens ne joue pas de rôle significatif dans la répartition des réponses entre les différentes propositions. Notons toutefois que les hommes disent un peu plus facilement que les femmes (8% vs. 5%) qu’avoir un emploi satisfaisant contribue à leur qualité de vie actuelle. Les femmes, pour leur part, sont proportionnellement un peu plus nombreuses que les hommes (15% vs. 12%) à estimer qu’avoir des membres de la famille sur qui compter quand on en a besoin contribue à leur qualité de vie actuelle. Il apparaît qu’une relation directe s’établit entre l’âge des citoyens et le fait de répondre plus facilement « être en bonne santé », « avoir un logement agréable » et « avoir accès à de bons services de santé » en ce qui concerne la question des trois facteurs qui contribuent le plus à la qualité de vie actuelle des Européens. C’est en matière de santé que la relation est la plus visible : 22% des 15-24 ans, 25% des 25-39 ans, 26% des 40-54 ans et 28% des 55 ans et plus estiment que c’est ce facteur qui contribue le plus à leur qualité de vie actuelle. Le fait d’avoir un logement agréable correspond à l’avis de 6% des 15-24 ans et des 25-39 ans, 7% des 40-54 ans et 9% des 55 ans et plus.
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Sans surprise, le lien entre l’âge des Européens et leur souci concernant leur santé est une fois encore mis en évidence en ce qui concerne le fait d’avoir accès à de bons services de santé : c’est un facteur important pour 2% des 15-24 ans et des 25-39 ans, pour 3% des 40-54 ans et pour 4% des 55 ans et plus. L’analyse des résultats révèle également une relation inverse entre l’âge des Européens et l’importance sur leur qualité de vie actuelle d’avoir des amis sur lesquels compter, d’avoir accès à de bons services éducatifs ainsi que d’avoir accès aux nouvelles technologies de l’information. Les amis comptent pratiquement autant que la famille chez les 15-24 ans (12% vs. 13%), à la différence des autres classes d’âges pour lesquelles la famille l’emporte largement sur les amis et de façon croissante avec l’âge. Ainsi, 7% des 25-39 ans, 6% des 40-54 ans et 5% des 55 ans et plus estiment qu’avoir des amis sur lesquels compter est un facteur de contribution à leur qualité de vie actuelle. Logiquement, on prise d’autant plus l’accès aux services éducatifs que l’on est jeune (4% pour les 15-24 ans et 2% pour les 25-39 ans vs. 1% pour les 40-54 ans et 0.4% pour les 55 ans et plus). Il en va de même en ce qui concerne l’accès aux technologies de l’information dont l’intérêt pour la qualité de vie actuelle décroît progressivement (1.2%, 0.8%, 0.5%, 0.3% de la catégorie d’âge la plus jeune à la plus âgée). La question des revenus semble moins entrer en ligne de compte pour la qualité de vie des plus jeunes (12% des 15-24 ans) que de leurs aînés (16% dans toutes les autres classes d’âges). L’influence de l’emploi sur la qualité de vie s’apprécie également différent selon l’âge des Européens. Seuls 2% des 55 ans et plus la jugent importante (rappelons que la plupart de ces personnes ne travaillent pas ou ne travaillent plus, du moins à titre professionnel) contre 8 et 9% dans toutes les autres classes d’âges. En outre, 16% des 55 ans et plus trouvent qu’avoir des membres de la famille sur qui compter est un facteur de contribution à la qualité de vie actuelle, alors que 12 à 13% des citoyens des autres classes d’âges sont de cet avis. Enfin, 1.4% des aînés estiment qu’avoir accès à de bons moyens de transport est un facteur important pour leur qualité de vie contre 0.4 à 0.8% des réponses auprès des autres classes d’âges. En ce qui concerne les facteurs qui amélioreraient le plus la qualité de vie, on relève que les trois facteurs les plus souvent cités selon les classes d’âges d’appartenance des citoyens sont, par ordre décroissant : - pour les 15-24 ans : avoir des meilleurs revenus (23%), avoir un emploi ou un meilleur emploi (13%) et avoir moins de stress ou moins de soucis (11%) ; - pour les 25-39 ans : avoir des meilleurs revenus (23%), avoir moins de stress ou de soucis (15%) et avoir plus de temps libre (12%) ; - pour les 40-54 ans : avoir de meilleurs revenus (21%), avoir moins de stress ou de soucis (15%) et être en meilleure santé (12%) ; - pour les 55 ans et plus, être en meilleure santé (22%), avoir de meilleurs revenus (19%) et avoir de meilleurs services de santé (11%). En toute logique, une relation directe s’établit entre la classe d’âges d’appartenance des citoyens et leur propension à répondre « être en meilleure santé » : 6% auprès des 15-24 ans, 8% auprès des 25-39 ans, 12% auprès des 40-54 ans et 22% auprès des 55 ans et plus. Le fait de choisir l’option d’avoir des revenus plus importants diminue légèrement avec l’âge : successivement 23%, 23%, 21% et 19%. Il en va de même en ce qui concerne le fait d’avoir un logement agréable (5%, 4%, 3%, 2%), le fait d’avoir un (meilleur) emploi (13%, 11%, 9%, 3%), le fait d’avoir un meilleur accès aux services éducatifs (5%, 3%, 2%, 1%) ainsi qu’aux nouvelles technologies de l’information (3%, 2%, 1%, 0.8%). En revanche, les citoyens sont plus enclins, l’âge aidant, à choisir le soutien de leur famille (3%, 4%, 4%, 6%) et de meilleurs services de santé (4%, 5%, 6%, 11%). Notons également que 15% des 25-39 ans et des 40-54 ans seraient d’avis d’avoir moins de stress ou de soucis alors que seuls 11% des 15-24 ans et 10% des 55 ans et plus partagent cet avis.
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Le fait d’avoir un meilleur environnement en tant que facteur qui améliorerait le plus la qualité de vie des citoyens est caractérisé par une remarquable constance au niveau de la répartition des réponses selon les classes d’âges : 6% des citoyens partagent cet avis, toutes classes d’âges confondues. Avoir plus de temps libre est jugé important par 12% des 25-39 ans et par 11% des 40-54 ans, mais seulement 9% des 15-24 ans et, surtout, 4% des 55 ans et plus. Ces données traduisent bien entendu la dichotomie existante entre la participation au parcours scolaire ou au marché de l’emploi, d’une part, et son exclusion (volontaire ou non), d’autre part.
L’analyse des facteurs qui contribuent le plus à la qualité de vie en fonction de la durée des études révèle qu’il existe une relation inverse, mais de faible ampleur, avec le fait : - d’être en bonne santé : 27% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins, 25% pour ceux ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans et pour ceux ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus; - d’avoir des revenus suffisants (successivement 16%, 16%, 15%) ; - d’avoir un logement agréable (successivement 8%, 8%, 6%) ; - de vivre dans un quartier sûr (successivement 5%, 4%, 3%). Une relation directe, cette fois, est observée entre la durée des études réalisées et le fait… - d’avoir un emploi satisfaisant (successivement 4%, 7%, 9%) ; - d’avoir des amis sur lesquels compter (5%, 6%, 7%) ; - d’avoir suffisamment de temps libre (4%, 5%, 6%) ; - d’avoir accès aux technologies de l’information (0.2%, 0.5%, 1.1%) ; - d’avoir accès aux activités sociales et culturelles (0.5%, 0.8%, 2%). Notons que, pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins, il est plus important que pour les autres citoyens d’avoir des membres de la famille sur qui compter (15% contre 13% pour les autres groupes) En ce qui concerne les trois facteurs qui amélioreraient le plus la qualité de vie actuelle des Européens, selon la durée des études réalisées par ceux-ci, on peut constater qu’il existe une relation directe entre celle-ci et le fait… - d’avoir moins de stress ou de souci (successivement 11%, 14%, 15%) ; - d’avoir un emploi ou un meilleur emploi (6%, 9%, 9%) ; - d’avoir un meilleur accès aux technologies de l’information (0.6%, 1.2%, 1.9%) - d’avoir un meilleur aux activités sociales et culturelles (2%, 2%, 4%). On observe en revanche une relation inverse entre la durée des études et le fait de bénéficier… - d’une meilleure santé (successivement 19%, 11%, 10%) ; - du soutien de la famille (6%, 4%, 4%) ; - de meilleurs services de santé (9%, 7%, 6%). Notons la proportion importante des réponses « plus de temps libre » auprès des Européens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus (alors que les autres citoyens affichent une proportion de 5% pour ceux ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins et 9% pour ceux ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans). Le niveau des revenus des citoyens n’a que très peu d’impact significatif sur les réponses liées aux trois facteurs qui contribuent le plus à la qualité de vie actuelle des citoyens. Une relation directe, mais faible, s’établit entre le niveau des revenus et le fait de donner comme réponse « avoir un emploi satisfaisant » (selon des niveaux croissants de revenus : 5%, 6%, 7%, 8%) et « avoir assez de temps libre » (4%, 4%, 5%, 6%). Lorsque l’on s’interroge sur les facteurs qui amélioreraient le plus la qualité de vie des Européens, en fonction des niveaux de revenus de ceux-ci, plusieurs relations apparaissent : - principalement une relation directe entre le niveau des revenus et le fait de donner comme réponse le fait d’avoir moins de stress ou de souci (11%, 13%, 14% et 15%) d’une part, avec le fait d’avoir plus de temps libre d’autre part (4%, 8%, 11% et 14%) ;
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une relation inverse entre le niveau des revenus et le fait d’être en meilleure santé (17%, 13%, 12% et 9%) d’une part, le fait d’avoir de meilleurs revenus (24%, 22%, 21% et 18%) d’autre part. Il n’est pas étonnant de constater que les Européens qui ont le plus tendance à estimer qu’une réduction du stress et une augmentation du temps libre amélioreraient sensiblement leur qualité de vie se retrouvent du côté des personnes ayant quitté le circuit éducatif à 20 ans ou plus et du côté des revenus les plus importants, ces deux éléments étant statistiquement liés ainsi qu’avec la durée du temps passé à travailler professionnellement. -
Pour pratiquement toutes les catégories socioprofessionnelles, le trio de préférence concernant les facteurs qui contribuent le plus à la qualité de vie actuelle des Européens est le même que celui qui représente la moyenne de l’Union européenne. Seuls les personnes au foyer et les retraités placent le soutien familial juste avant le fait d’avoir des revenus suffisants. Les étudiants font également exception en plaçant le soutien venant des amis après le fait d’être en bonne santé mais juste avant le fait d’avoir des membres de la famille sur lesquels on puisse compter en cas de besoin. En ce qui concerne le choix des trois facteurs qui amélioreraient le plus la qualité de vie actuelle des citoyens, aucune des catégories socioprofessionnelles ne donne le trio de réponses les plus sollicitées en moyenne dans l’Union européenne. En effet, pour les indépendants, les cadres et les employés, ce sont, par ordre décroissant de choix, le fait d’avoir des revenus plus élevés, avoir moins de stress et avoir plus de temps libre qui forment les éléments essentiels à l’amélioration du niveau de vie. Les travailleurs manuels et les étudiants placent en première position le fait d’avoir des revenus plus élevés, suivi de subir moins de stress et, enfin, de disposer d’un (meilleur) emploi. Les personnes au foyer optent d’abord pour des revenus plus élevés, ensuite pour une meilleure santé et, enfin, pour moins de stress alors que les retraités pensent en premier lieu à leur santé, ensuite à leurs revenus et enfin aux services de santé. Les personnes sans emploi demandent d’abord des revenus plus élevés, ensuite un emploi et, enfin, une meilleure santé.
* *
*
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3. LE TEMPS DE DEPLACEMENT DES EUROPEENS La mobilité, en tant que capacité à avoir accès à différents lieux d’activités, services, de commerce et de loisir, influence de plus en plus le quotidien et l’intégration économique, sociale et culturelle de chacun. L’enquête s’est attachée à faire le point sur cette question en évaluant, précisément, cette facilité d’accès, en se basant sur les critères du temps nécessaire à certains déplacements courants et de la possibilité de les effectuer à pied, soit le mode de déplacement le plus universellement accessible.
3.1. Temps de déplacement en moyenne dans l’Union européenne L’enquête s’est également intéressée au temps de déplacement mis par les Européens pour se rendre de leur domicile à un certain nombre de lieux différents : le lieu de travail ou d’études, le médecin généraliste ou le centre de soins, l’hôpital le plus proche, le magasin ou le supermarché le plus proche, l’endroit le plus proche pour se procurer de l’argent (distributeur automatique, banque, bureau de poste), l’arrêt le plus proche des transports en commun, la crèche la plus proche, l’école primaire la plus proche, le bureau de police le plus proche, le cinéma le plus proche.
Temps nécessaire mis par les répondants pour se rendre en différents lieux (moyenne UE, en %) 97
100
94
93
91
89
90
85
80 71 70 59
60
52
50
51 44
40
44
34 27
30 20 10
3
0,3
0,4
0,2
14
10
9
7
6
7
6
4
1,5
0,8
0,7
0,3
ci
né m
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un
0
<20 min
20-59 min
>= 1 heure
En moyenne dans l’Union européenne : - plus de 9 Européens sur 10 mettent moins de 20 minutes pour se rendre à l’arrêt de transport en commun le plus proche (97%), au magasin/supermarché le plus proche (94%), à l’école primaire (93%), à l’endroit le plus proche pour se procurer de l’argent (91%) ; - plus de 8 Européens sur 10 mettent moins de 20 minutes pour se rendre à la crèche la plus proche (89%) et chez le médecin le plus proche (85%) ; - 7 Européens sur 10 (71%) atteignent le bureau de police le plus proche en moins de 20 minutes ; - près de 6 Européens sur 10 (59%) se rendent au travail ou au lieu d’études en moins de 20 minutes
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1 répondant sur 2 met moins de 20 minutes pour se rendre à l’hôpital le plus proche (52%) ou au cinéma le plus proche (51%).
La diminution de la proportion des Européens pouvant se rendre en moins de 20 minutes en ces différents lieux s’accompagne d’une augmentation de la part des Européens pouvant s’y rendre en 20 à 59 minutes (3% pour les transports en commun et 44% pour le cinéma). En ce qui concerne les déplacements les plus longs (plus d’une heure), les parcours vers les six premiers lieux cités ne s’y retrouvent que de manière marginale et relativement identique (entre 0.3% et 0.8%). Par ailleurs, 1.5% des Européens mettent plus d’une heure pour se rendre au bureau de police le plus proche, 4% à l’hôpital le plus proche, 6% au cinéma et 7% au lieu de travail ou d’études. Cette dichotomie entre la proportion de Européens mettant plus d’une heure pour se rendre au travail, à l’hôpital ou au cinéma par rapport aux autres lieux n’est pas étonnante dans la mesure même où l’hôpital et le cinéma sont généralement regroupés dans des zones urbaines densément peuplées alors que les autres lieux précités, bien que plus fortement concentrés dans les zones urbaines, sont répartis de façon quelque peu plus homogène sur le territoire. Le cas du lieu de travail ou d’études est différent car, à la différence des autres lieux précités, le lieu de travail n’est pas un endroit « abstrait » dans la mesure même où il s’agit du lieu de travail ou d’études du répondant (cela n’a en effet aucun sens de demander le lieu de travail le plus proche).
3.2. Analyse par pays et selon les variables sociodémographiques classiques On retrouve avec une faible variation dans chaque Etat membre les trois lieux les plus rapidement accessibles en moyenne européenne (soit les arrêts des transports en commun, les magasins et les écoles primaires). Ainsi, entre 85% (Irlande) et 99% (Danemark) des citoyens mettent moins de 20 minutes pour se rendre à l’arrêt le plus proche des transports en commun. Entre 90% (Autriche et Finlande) et 99% (Danemark) des citoyens mettent moins de 20 minutes pour se rendre au magasin le plus proche. Enfin, entre 86% (Autriche) et 99% (Danemark) des citoyens mettent moins de 20 minutes pour se rendre à l’école primaire la plus proche. En revanche, aucune des variables sociodémographiques ne semble avoir d’impact sur la propension à être plus ou moins éloigné d’un magasin, d’une école primaire ou encore d’un arrêt de transport en commun. Notons cependant la très faible relation qui s’instaure les revenus des citoyens et la durée de certains déplacements : une très légère relation directe, non significative, s’observe ainsi avec le fait de mettre moins de 20 minutes pour atteindre l’arrêt du transport en commun (successivement et de façon croissante avec les revenus : 95%, 96%, 97%, 98%), ou une relation inverse très légère également pour des déplacements entre 20 et 59 minutes (successivement 4%, 3%, 3%, 2%).
En ce qui concerne le temps mis pour se rendre à la banque ou au distributeur d’argent le plus proche, on peut constater que c’est en France et aux Pays-Bas que les citoyens mettent le moins de temps (97% des citoyens y mettent moins de 20 minutes pour s’y rendre) alors qu’au Portugal, en Grèce et en Irlande, moins de 8 citoyens sur 10 mettent le même temps (respectivement 73%, 79% et 80%). On observe une très légère relation directe entre la hausse des revenus et la proximité d’un distributeur d’argent : successivement selon la croissance des revenus, 89%, 90%, 90% et 94%. Pour se rendre à la crèche la plus proche, les citoyens qui mettent moins de 20 minutes sont 99% au Danemark alors qu’ils ne sont que 80% en Grèce et au Portugal, 82% en Irlande. A nouveau une très faible relation directe, non significative, existe entre le niveau des revenus des
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citoyens et leur proximité par rapport à une crèche : selon une échelle croissante de revenus, ils sont successivement 88%, 89%, 90% et 92% à mettre moins de 20 minutes pour se rendre à la crèche la plus proche. Pour aller chez le médecin le plus proche, trois grands groupes de pays se distinguent selon la proportion de citoyens mettant moins de 20 minutes pour s’y rendre : - entre 86% et 91% des citoyens au Danemark, aux Pays-Bas, en Espagne, en Italie, en France, en Belgique, en Suède, au Royaume-Uni et au Luxembourg - entre et 74% et 81% en Allemagne, en Autriche, en Irlande et en Finlande - de 56% à 61% au Portugal et en Grèce. Notons, en ce qui concerne l’Allemagne, la différence entre l’Ouest (83% des citoyens mettent moins de 20 minutes pour se rendre chez le médecin) et l’Est (76%). Il semble que les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à vivre à proximité d’un médecin généraliste : 87% des hommes et 83% des femmes mettent moins de 20 minutes pour s’y rendre contre 13% et 16% qui mettent entre 20 et 59 minutes.
T e m p s n é c e s s a ire p o u r a lle r c h e z le m é d e c in (e n % ) 100 91
91
90
89
90
89
88
88
87
86 81
80
80
76
74
70 61 60
56
50 44 39
40
30 24 19
20
10
9
9
10
11
11
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89% des Luxembourgeois mettent moins de 20 minutes pour se rendre au poste de police le plus proche. Ils devancent nettement un important groupe de pays (Pays-Bas, Italie, Belgique, France, Suède) où 81 à 83% des citoyens mettent le même temps. La proportion des réponses « moins de 20 minutes » diminue régulièrement ensuite de 77% (Danemark et Irlande) à 59% (Allemagne) avant de se stabiliser à 55% pour la Finlande et le Portugal. Notons ici également la différence entre nouveaux et anciens Länder allemands : seulement 52% des citoyens mettent moins de 20 minutes pour se rendre au poste de police le plus proche dans l’ancienne Allemagne de l’Est alors que 61% des citoyens de l’Ouest de l’Allemagne mettent le même temps ; en outre dans les nouveaux Länder 7% des citoyens mettent plus d’une heure pour se rendre au bureau de police le plus proche. Il semble que les hommes soient proportionnellement plus nombreux que les femmes à mettre moins de 20 minutes pour se rendre au poste de police le plus proche : 74% vs. 69% ; par contre 29% des femmes (contre 26% des hommes) mettent entre 20 et 59 minutes pour faire le trajet et
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2% des femmes (contre 1% des hommes) mettent une heure ou plus. On peut observer également une relation directe entre croissance des revenus et le fait de mettre moins de 20 minutes pour se rendre au poste de police le plus proche (66%, 71%, 72% et 74%) et une relation inverse pour les déplacements de plus de 20 minutes.
T e m p s n éce ssaire pou r aller au p oste d e p olice (e n % ) 90
89 83
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plus de 20 minu tes
A l’exception de trois pays, tous les Etats présentent une proportion de citoyens relativement stable se rendant en moins de 20 minutes à leur lieu de travail ou d’études : entre 65% (Danemark) et 57% (Pays-Bas). La Suède, quant à elle, affiche une proportion importante de 73% de citoyens mettant moins de 20 minutes pour aller travailler ou étudier alors que l’Autriche et l’Allemagne affichent des taux de respectivement 52% et 50%. Notons qu’ici aussi, une différence importante se manifeste entre l’Ouest et l’Est de l’Allemagne : 52% dans le premier cas et 43% dans le second. Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes (63% vs. 55%) à mettre moins de 20 minutes à se rendre sur leur lieu de travail ou d’études. On constate également des déplacements plus rapides vers le lieu de travail des citoyens selon le niveau des revenus : au plus ceux-ci sont élevés, au plus le répondant met de temps à se rendre à son travail (66% des revenus les plus faibles mettent moins de 20 minutes contre 51% pour les revenus les plus élevés). En revanche, on observe une relation inverse entre la durée des études réalisées et la proportion de citoyens affirmant mettre moins de 20 minutes pour se rendre à leur travail. L’étude des réponses selon les catégories socioprofessionnelles permet de constater que 7 indépendants sur 10 mettent moins de 20 minutes pour se rendre à leur lieu de travail (qui est souvent leur domicile ou proche du domicile) alors que c’est le cas pour 58% des ouvriers, 54% des étudiants, 51% des employés et 43% des cadres.
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Temps nécessaire pour se rendre au travail/au lieu d'études (en %) 80 73 70 65
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plus de 20 minutes
Trois grands groupes d’Etats se distinguent quant au temps mis par les citoyens pour se rendre à l’hôpital le plus proche. Ainsi, ce déplacement ne dure que moins de 20 minutes : - pour 70%à 62% des citoyens du Bénélux, de l’Italie et du Danemark - pour un répondant sur deux en Suède, en France (53% chacun), en Allemagne (51%), en Finlande (50%) et au Royaume-Uni (45%) ; - pour environ 4 citoyens sur 10 en Espagne (42%), en Autriche (40%), en Irlande, en Grèce et au Portugal (38% pour chacun de ceux-ci). Notons que 11% des citoyens irlandais et 10% des citoyens portugais mettent au moins une heure pour se rendre à l’hôpital. Ici aussi, une différence importante oppose l’Ouest et l’Est de l’Allemagne : 54% des citoyens mettent moins de 20 minutes pour se rendre à l’hôpital dans le premier cas mais seulement 38% dans le second cas. Les hommes sont proportionnellement plus nombreux (54%) que les femmes (50%) à mettre moins de 20 minutes à se rendre à l’hôpital le plus proche. On observe de même une relation directe entre le niveau des revenus des citoyens et la proportion d’entre eux devant mettre moins de 20 minutes pour se rendre à l’hôpital (successivement 46%, 52%, 56% et 57%). En outre, la même relation s’affiche lorsque l’on aborde la question de la durée des études : 46% des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt mettent moins de 20 minutes pour se rendre à l’hôpital le plus proche, 53% des citoyens ayant terminé entre 16 et 19 ans leurs études et 59% de ceux ayant terminé à 20 ans ou plus leurs études. Selon les catégories socioprofessionnelles, on peut constater que 60% des cadres, 58% des employés et 56% des étudiants mettent moins de 20 minutes pour se rendre à l’hôpital le plus proche, alors que pour toutes les autres catégories socioprofessionnelles, les proportions varient entre 52% (indépendants) et 47% (retraités et personnes au foyer).
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Tem ps nécessaire pour se rendre à l'hôpital le plus proche (en % ) 70
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En ce qui concerne le temps mis pour se rendre au cinéma, les Quinze se séparent en trois groupes: - le premier groupe rassemble les pays dont les citoyens, en majorité, mettent moins de 20 minutes pour rejoindre un cinéma, depuis la Suède (73%) jusqu’au Luxembourg (52%) en passant par le Danemark, l’Italie, la France et l’Espagne ; - les Pays-Bas et la Finlande se situent en position de charnière : dans ces deux pays, pratiquement autant de citoyens mettent moins de 20 minutes et plus de 20 minutes pour aller voir un film (50% vs. 50 % aux Pays-Bas, 49% vs. 51% en Finlande) ; - dans le troisième groupe, seule une minorité des citoyens mettent moins de 20 minutes : en Grèce (44%), en Belgique (42%), au Portugal, en Autriche, au Royaume-Uni et en Irlande (40% chacun) ainsi qu’en Allemagne (38%). Enfin, ici également, une importante différence entre l’Est et l’Ouest de l’Allemagne se manifeste : 29% dans le premier cas (où pas moins de 16% des citoyens mettent même plus d’une heure) contre 40% dans le second. Notons aussi que 11% des citoyens en Autriche et au Portugal mettent au moins une heure à se rendre au cinéma, alors qu’ils sont moins de 1% au Danemark et en Suède à mettre autant de temps. Les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à mettre moins de 20 minutes à se rendre au cinéma : 53% contre 48%. On observe également une relation directe entre le niveau des revenus des citoyens et le fait qu’ils mettent moins de 20 minutes à se rendre au cinéma : successivement selon une échelle croissante de revenus, 46%, 49%, 50% et 54%. Cette même relation peut s’observer avec la durée des études réalisées par les citoyens : 48% des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins mettent moins de 20 minutes à se rendre au cinéma le plus proche contre 49% pour ceux qui ont terminé leurs études entre 16 et 19 ans mais, surtout, 58% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus.
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Temps nécessaire pour aller au cinéma (en %) 80 73 69
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3.3. Possibilité de se déplacer à pied 3.3.1. Résultats moyens dans l’Union européenne Il a également été demandé aux Européens, pour chacune des destinations précitées, s’il leur était possible de s’y rendre à pied. En moyenne pour l’Union européenne : - 8 Européens sur 10 (81%) peuvent aller à pied à l’arrêt de transport en commun le plus proche de chez eux ; - plus de 3 Européens sur 4 (77%) peuvent aller à pied au magasin le plus proche ; - 7 Européens sur 10 (70%) peuvent se rendre à pied au plus proche distributeur d’argent ou à la banque ; - 2 Européens sur 3 (66%) ont la possibilité de se rendre à pied à l’école primaire la plus proche ; - plus de 6 Européens sur 10 (63%) peuvent aller à pied auprès du médecin généraliste le plus proche ; - 1 répondant sur 2 (52%) a la possibilité d’aller à pied à la crèche la plus proche. On peut donc constater que, à première vue, la répartition dans l’espace des lieux de première nécessité dans la vie quotidienne des gens semble les placer à une distance raisonnable de leur domicile. Cependant, il est étonnant de constater qu’en ce qui concerne le bureau de police le plus proche, seuls 4 Européens sur 10 (43%) ont la possibilité de s’y rendre à pied et seulement 1 répondant sur 4 à son lieu de travail ou au cinéma (27% chacun) ou encore à l’hôpital (24%). Ces données nous indiquent qu’une part non négligeable de Européens a besoin d’un moyen de locomotion particulier, autre que la marche, pour se rendre à ces différentes destinations. Il est particulièrement intéressant de noter que sur les 97% de Européens mettant moins de 20 minutes pour se rendre à l’arrêt de transport en commun le plus proche, seuls 81% des Européens ont la possibilité de s’y rendre à pied : 16% des Européens devraient avoir recours à un autre moyen de locomotion mécanique avant d’atteindre un arrêt de transport public.
Proportion de répondants ayant la possibilité de se rendre à pied dans différents lieux (m oyenne UE, en % ) 90 81 80
77 70 66
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hô pi ta l
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3.3.2. Analyse par pays et selon les variables sociodémographiques classiques L’analyse par pays nous permet de distinguer que, en ce qui concerne l’accès aux arrêts des transports en commun, plus de 7 citoyens sur 10 dans tous les Etats membres peuvent s’y rendre à pied, à l’exception toutefois des citoyens irlandais (47%) et des citoyens luxembourgeois (32%). Il peut paraître surprenant que la Grèce affiche le taux de réponses positives le plus important (94%) suivie par l’Espagne (92%) à cette question. Ces deux pays possèdent une densité démographique (respectivement 79 et 78 habitants au kilomètre carré) parmi les plus faibles en Europe. De toute évidence, la densité de population n’est pas le seul critère servant à l’établissement des lignes de transport en commun, d’autres facteurs jouent également (par exemple la répartition des habitants dans l’espace et le taux d’urbanisation, la concentration des lieux de travail et des industries etc.). Néanmoins, il est frappant de constater qu’en Belgique, pays en deuxième position européenne quant à sa densité de population (333 habitants au 7 kilomètre carré ), seuls 70% des citoyens disent pouvoir se rendre à pied à l’arrêt le plus proche des transports en commun, taux de réponse identique à celui présenté par la France qui connaît 8 cependant une densité de population trois fois moindre (107 habitants par kilomètre carré ). Il ressort de ces éléments d’analyse que ces diverses données doivent être manipulées avec précaution en ce qui concerne la comparaison entre Etats membres notamment du fait que les réponses reposent au départ sur une estimation personnelle par les citoyens de la possibilité qu’ils ont de se rendre à pied au lieu proposé : autrement dit, dix minutes à pied ont-elles la même « valeur » en Espagne et au Danemark, par exemple ?
Proportion de répondants ayant accès à pied aux transports en commun (en %) et densité démographique des Etats membres (en hab/km2) 100
94
400
92
91 87
90
84
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81
350
81 77
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76
74 70
300
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70 250
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47
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32 30
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accès à pied aux transports en commun (%)
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densité de population (hab/km2)
Eurostat (2000), Régions : annuaire statistique 1999, Luxembourg. Idem.
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L’âge influence la possibilité pour les citoyens de se rendre à pied à l’arrêt de transport en commun le plus proche : c’est possible pour 84% des 15-24 ans, pour 82% des 25-39 ans, pour 81% des 40-54 ans et pour 79% des 55 ans et plus. La part des citoyens pouvant se rendre à pied à l’arrêt de transport en commun le plus proche croît très légèrement également avec la durée des études des citoyens : 80% auprès des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins, 81% auprès de ceux ayant terminé entre 16 et 19 ans, 82% auprès de ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus. En outre, on peut observer une légère relation directe entre la croissance des revenus et la part des citoyens affirmant pouvant se rendre à pied à l’arrêt de transport en commun le plus proche : successivement selon les niveaux croissants de revenus, 80%, 82%, 83% et 84%.
Dans 10 pays de l’Union européenne, plus de 7 citoyens sur 10 ont la possibilité de se rendre au magasin à pied alors qu’ils sont plus de 6 citoyens sur 10 à avoir cette possibilité en Finlande, en France et en Belgique. 55% des citoyens en Irlande et 47% au Luxembourg peuvent se permettre d’aller à pied au magasin. En ce qui concerne la possibilité de se rendre à pied à l’endroit le plus proche pour se procurer de l’argent, seuls les citoyens vivant au Luxembourg et en Irlande sont moins de 50% à pouvoir se le permettre, alors qu’ils sont à peine plus de 50% en Belgique, au Portugal et en Grèce. Il semblerait que plus longue est la durée des études, plus importante est la proportion des citoyens affirmant pouvant se rendre à pied à un lieu où on peut se procurer de l’argent : 67% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou avant, 69% pour ceux qui ont terminé entre 16 et 19 ans, 74% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus. Dans tous les pays de l’Union européenne, plus de 1 répondant sur 2 a la possibilité de se rendre à pied à l’école primaire, à l’exception toutefois de l’Irlande (43%) et du Luxembourg (14%). Notons également qu’en ce qui concerne la Belgique et la Finlande, ils sont à peine 55% à en avoir la possibilité. En outre, une différence importante entre l’Est et l’Ouest de l’Allemagne est à signaler : 52% des citoyens dans les nouveaux Länder et 61% des citoyens dans les anciens Länder sont concernés. On peut également constater que, plus les revenus des citoyens sont élevés, plus ils sont nombreux à pouvoir se rendre à pied à l’école primaire la plus proche (successivement 62%, 67%, 68% et 71%). En ce qui concerne l’accès à pied chez un médecin généraliste, cette possibilité existe pour plus de 8 citoyens espagnols sur 10 (84%), alors que moins de 1 répondant sur 2 peut se le permettre au Portugal, en Belgique, en Irlande et en Grèce. Une très faible relation directe entre croissance des revenus et part de citoyens affirmant pouvant se rendre à pied auprès d’un médecin généraliste existe. L’Espagne, le Danemark et la Suède offrent la possibilité à plus de 2 citoyens sur 3 de se rendre à pied à la crèche, alors qu’en Autriche, en Italie, au Portugal et en Allemagne, ils sont environ 6 sur 10 à pouvoir se le permettre. En Finlande, un peu plus de 1 répondant sur 2 (54%) peut se rendre a pied à la crèche, alors qu’en Grèce, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en France, en Belgique, en Irlande et au Luxembourg, moins de 1 répondant sur deux a cette possibilité. Plus précisément, en Belgique, 1 répondant sur 3 seulement a l’occasion d’aller à pied à la crèche, 1 répondant sur 4 en Irlande et 1 répondant sur 5 au Luxembourg. Il semblerait que, plus les revenus sont élevés, plus la proportion de citoyens affirmant pouvant se rendre à pied à la crèche la plus proche est importante (successivement 50%, 53%, 53% et 57%). En ce qui concerne l’accès au bureau de police le plus proche, seuls les citoyens autrichiens, espagnols et suédois sont une majorité à pouvoir s’y rendre à pied, alors qu’au Royaume-Uni, 1 répondant sur 2 peut se le permettre. Dans tous les autres Etats membres, moins de 1 répondant sur deux a la possibilité de se rendre au bureau de police à pied. Notons que, au Luxembourg,
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seuls 8% des citoyens affirment pouvoir s’y rendre à pied. En outre, on observe une légère croissance de la part des citoyens pouvant se rendre à pied au poste de police le plus proche en fonction d’une part de leurs revenus et d’autre part de la durée des études qu’ils ont réalisées. Par contre, il n’y a qu’au Luxembourg qu’une majorité de citoyens affirment pouvoir se rendre à pied su r leur lieu de travail ou d’études (81%). Dans tous les autres Etats membres, entre 1 et 2 citoyens sur 5 peuvent en faire autant. Plus les citoyens ont suivi de longues études, plus la part de ceux-ci affirmant pouvant se rendre à pied à leur travail est importante. Dans aucun des Etats membres il n’existe une majorité de citoyens pouvant se rendre à pied au cinéma, les proportions variant entre 46% en Espagne et 2% au Luxembourg. Plus les études ont été longues, plus les citoyens pouvant se rendre à pied au cinéma sont importants (25% pour les citoyens ayant terminé leurs études avant 19 ans, 32% pour ceux qui les ont terminées à 20 ans ou plus). En ce qui concerne les déplacements vers l’hôpital, il n’y a qu’au Luxembourg qu’une majorité de citoyens (60%) est en mesure de les effectuer à pied. Dans tous les autres Etats membres, ils ne sont qu’entre 1 et 2 citoyens sur 6 à pouvoir se le permettre. Plus longue est la durée des études réalisées par les citoyens, plus la part de ceux-ci pouvant se rendre à pied à l’hôpital le plus proche est importante : 20% pour ceux qui ont terminé leurs études à 15 ans ou moins, 24% pour ceux qui ont terminé leurs études entre 16 et 19 ans, 29% pour ceux qui ont terminé leurs études à 20 ans ou plus. En outre, plus les citoyens disposent de revenus importants, plus ils sont nombreux à affirmer pouvoir se rendre à pied à l’hôpital le plus proche.
* *
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4. NIVEAU DE VIE DES EUROPEENS A côté de la notion de « qualité de vie » dont on a vu qu’elle recouvre une grande variété de critères, celle du « niveau de vie » se rattache plus directement aux ressources financières dont on peut disposer. Dans cette partie de l’enquête, les personnes interrogées ont eu, dans un premier temps, à définir de leur propre point de vue le niveau de vie qu’ils possèdent, leur capacité à consacrer une partie de leurs ressources financières à l’épargne ou l’investissement et, enfin, les mesures qu’ils seraient susceptibles de prendre pour améliorer leur niveau de vie.
4.1. Estimation subjective du niveau de vie 4.1.1. En moyenne dans l’Union européenne La question suivante a été posée aux Européens : « Parmi les niveaux de vie suivants, quel est celui qui se rapproche le plus du vôtre actuellement ? Riche ; très aisé ; aisé ; moyen ; tout juste ; pauvre ; très pauvre. » En moyenne dans l’Union européenne, un peu plus d’un répondant sur deux (52%) estime que son niveau de vie est « moyen » alors que 1 répondant sur 4 le trouve « tout juste ». 18% se disent « aisés » et, aux extrêmes, 2% d’entre eux s’affirment « très aisés » et 0,3% « riches », d’une part, et 3% se présentent comme « pauvres » et 0,4% même « très pauvre ». Ainsi, si l’on opère des regroupements de réponses entre, d’une part, les catégories « riche », « très aisé » et « aisé » et, d’autre part, les catégories « tout juste », « pauvre » et « très pauvre », on constate que, en moyenne dans l’Union européenne, 1 répondant sur 5 estime vivre plutôt confortablement alors que plus d’un répondant sur quatre (28%) a plutôt du mal à s’en sortir ; un répondant sur deux vivant « moyennement ». Cette même question a déjà été posée en 1992 dans l’Europe des douze. Par comparaison avec cette année, en faisant abstraction toutefois des résultats suédois, finnois et autrichiens, on constate une relative stabilité (+ 0,4 point) de la proportion de Européens disant vivre plutôt confortablement. Dans le détail, cela donne: très légère augmentation de la catégorie « riche » (+0,1 point), légère réduction de la catégorie « très aisé » (-0,3), légère augmentation de la catégorie « aisé » (+0,6). Par contre, si l’on intègre les données issues de l’Autriche, de la Suède et de la Finlande, on assiste à une augmentation de 0,7 point de la proportion des gens vivant confortablement. En 1992, 53% des Européens disaient vivre moyennement bien, alors qu’aujourd’hui, dans l’Europe des 12, ils sont 51,9% à partager cette opinion et 51,8% dans l’Europe des 15. Dès lors, le nombre de personnes estimant posséder un niveau de vie « moyen » se tasse, tendance qui s’amplifie (quoique de façon légère) si l’on intègre plus de pays dans l’analyse. La part des réponses « tout juste » est identique dans l’Europe des 15 de 1999 par rapport à l’Europe des 12 en 1992. Elle a, en revanche, légèrement augmenté en 1999 dans les seuls pays qui constituaient l’Europe des 12 (+0,3 point). La catégorie des Européens se présentant comme « pauvres » connaît, elle, une augmentation, et ceci aussi bien lorsque l’on compare l’Europe des 12 actuellement à ce qu’elle était en 1992 (+0,5 point) que lorsque l’on compare l’Europe des 15 actuellement à l’Europe des 12 de jadis (+0,5 point également). Enfin, la catégorie de réponse « très pauvre » affiche un léger tassement de 0,1 point pour l’Europe des 12 et de 0,1 point également lorsque l’on prend en considération l’Europe des 15. Ainsi, la proportion de gens ayant plutôt du mal à s’en sortir croît de 0,7 point dans l’Europe des 12 entre 1992 et 1999 et de 0,4 point si l’on prend en compte l’Autriche, la Suède et la Finlande. On peut donc dire, en définitive, que l’Europe des 12 connaît une légère augmentation de la part des personnes vivant, somme toute, confortablement ainsi que de la part des personnes ayant plus de mal à s’en sortir. C’est donc à une augmentation relative de l’appauvrissement subjectif (+0,7) ainsi que de l’aisance subjective des Européens (+0,4) que l’on assiste dans l’Europe des
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12 et ceci au détriment d’un tassement de la catégorie intermédiaire de réponse. Dans l’Europe des 12, la croissance relative de la pauvreté subjective est plus importante que la croissance relative de l’aisance subjective. En revanche, si l’on compare l’Europe des 12 de 1992 à l’Europe des 15 de 1999, la croissance relative de l’aisance subjective des Européens est supérieure à la croissance relative de la pauvreté subjective des Européens. On en trouvera la raison dans le tassement relatif de la catégorie intermédiaire de réponse. Nous pouvons en tirer comme conclusion que les trois derniers pays devenus membres de l’Union européenne « tirent » les réponses vers « l’aisance » au détriment de la « pauvreté »
Niveau de vie évalué par le répondant (moyenne UE15 1999 - UE12 1999 et 1992, en %) 60
51,8 51,9
53
50
40
30 24,7 25 24,7
20
17,9 17,7 17,1
10
0,3 0,3 0,2
3
1,9 1,8 2,1
3
2,5 0,4 0,4 0,5
0
riche
très aisé
aisé UE15 (1999)
moyen UE12 (1999)
tout juste
pauvre
très pauvre
UE12 (1992)
4.1.2. Analyse par pays Suite à une pondération des réponses permettant d’avoir une vue synthétique des résultats par pays, on peut constater que les moyennes s’étalent de 4,48 pour le Luxembourg à 3,35 pour le Portugal (4 correspondant à la réponse « moyen » à la question précitée), la moyenne de l’UE15 se situant à 3,91, celle de l’UE12 de 1999 à 3,89 et celle de l’UE12 de 1992 à 3,9. Autrement dit, c’est une certaine stabilité que l’on constate en moyenne dans l’Union européenne : un très faible tassement en ce qui concerne l’UE12 compensé par l’arrivée de deux nouveaux membres (l’Autriche et surtout la Suède) sur les trois.
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Niveau de vie moyen des répondants selon leur propre estimation (échelle pondérée) 5 4,5 4
3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 L
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UE15
1999
UE12 Dwest
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Dtotal
FIN
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Dost
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1992
La comparaison entre les réponses de 1999 et de 1992 nous indique : - une réduction du niveau de vie subjectif en Belgique, au Luxembourg, au Portugal et au Royaume-Uni ; - une stabilité du niveau de vie subjectif en Allemagne, au Danemark et en France; - une augmentation du niveau de vie subjectif en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, en Irlande et en Grèce. Notons néanmoins la différence entre l’Ouest de l’Allemagne dont les citoyens témoignent d’une réduction de leur niveau de vie, et les nouveaux Länder dont les citoyens témoignent d’une augmentation de leur niveau de vie. Notons également la réduction drastique du niveau de vie des citoyens belges tel qu’il est estimé par ceux-ci.
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Niveau de vie moyen des répondants selon leur propre évaluation : variation moyenne99-moyenne92
GR IR
0.15
L
0.12
NL
0.1
E Do s
0.07
t
0.05
I
0.03
F DK Dt
0.01 0
o ta
-0.02 l Dw es t -0.04 UK
-0.08
P
-0.1
L
-0.12
B
-0.25 -0.3
-0.25
-0.2
-0.15
-0.1
-0.05
0
0.05
0.1
0.15
0.2
En ce qui concerne la structure de la variation des réponses entre 1992 et 1999, on peut dire que le Luxembourg, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Espagne connaissent une réduction relative de la part des réponses traduisant une certaine aisance des citoyens et ceci au profit tantôt uniquement d’une augmentation de la part relative des réponses traduisant une réduction du niveau de vie (Belgique), tantôt uniquement d’une augmentation des réponses « moyen » (Espagne), tantôt, enfin, au profit conjugué de ces deux possibilités (Luxembourg et RoyaumeUni). A l’exception de ces quatre pays, tous les autres Etats membres connaissent une augmentation relative de la part des réponses traduisant une certaine aisance des citoyens. Cependant, seuls l’Espagne (-8.8), l’Irlande (-4.7), la Grèce (-2.5), les Pays-Bas (-1.9) et la France (-1) connaissent une réduction relative de la part des réponses traduisant une certaine étroitesse du niveau de vie des citoyens. Seuls les Pays-Bas et la Grèce connaissent une augmentation relative uniquement des réponses traduisant l’aisance des citoyens.
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Le Portugal présente une réduction considérable de la part des réponses « moyen » (-22.7) au profit principalement d’une augmentation de la part des réponses traduisant une certaine « pauvreté » des citoyens (+13.4). Enfin, notons également la réduction relative des réponses « moyen » (-6.1) dans l’Ouest de l’Allemagne au profit d’une augmentation relative des réponses traduisant l’aisance des citoyens (+1.1) mais surtout au profit d’une augmentation relative des réponses inverses (+5) alors que les nouveaux Länder connaissent une réduction relative de la part des réponses traduisant une certaine étroitesse du niveau de vie des citoyens au profit d’une augmentation relative des réponses traduisant l’aisance des citoyens.
Structure de la variation de la proportion des réponses des répondants : différence entre les proportions de 1999 et celles de 1992 L
4,2 5
-9,2
B
10,6
-1,7
-9,1
UK
1,9 1,7
-3,6 -8,8
E
11,5
-2,8
Dwest
5
-6,1
1,1 0,7 1,3
-2
I
-1 -0,1
F Dtotal
1,3 3,5
-4,9
DK
1,4 1,4 1,9
-3,3 -2,1
Dost
-0,1
2,3
-4,7
Irl G
-4,1
Nl
-25
3,9 6,3
-1,9
-5,6
P
0,8 -2,5
7,4 13,4
-22,7
9,2 -20
-15
variation 99-92 (riche, très aisé, aisé)
-10
-5
variation 99-92 (moyen)
0
5
10
15
variation 99-92 (tout juste, pauvre, très pauvre)
4.1.3. Résultats selon les variables sociodémographiques classiques Ni le sexe, ni l’âge des Européens n’ont d’influence significative sur la propension à donner une réponse plutôt qu’une autre. Par contre, la durée des études réalisées par les Européens donne comme indication que plus longue ont été les études réalisées, plus importante est la propension des Européens à estimer vivre plutôt aisément (14% pour les Européens ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt ; 19% pour ceux qui ont terminé leurs études entre 16 et 19 ans et 30% pour ceux qui ont terminé leurs études à 20 ans ou plus). Inversement, plus longues sont les études réalisées, moins importantes sont les proportions de réponses traduisant un plus faible niveau de vie (respectivement 36% ; 27% et 18%). Sans surprise, les mêmes constatations s’appliquent lorsque l’on analyse les réponses selon les niveaux des revenus des Européens.
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En ce qui concerne les catégories socioprofessionnelles, on peut dire que 38% des cadres et 31% des indépendants estiment vivre de façon plutôt aisée contre 8% des personnes sans emploi et 14% des ouvriers. A l’inverse, la part des personnes estimant avoir un niveau de vie plutôt faible s’élève à 58% chez les sans emploi contre seulement 11% chez les cadres. La part des réponses « moyen » varie entre 59% auprès des employés et 34% auprès des personnes sans emploi.
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4.2. Allocation d’une partie du revenu à l’épargne Le questionnaire s’est également intéressé à l’allocation du revenu mensuel des Européens en leur demandant s’ils pouvaient actuellement épargner ou investir une partie de celui-ci. En moyenne dans l’Union européenne, 44% des citoyens peuvent investir ou épargner une partie de leur revenu alors que 56% n’en ont pas la possibilité. L’analyse par pays nous permet d’affirmer que seuls les citoyens néerlandais (69%), suédois (62%), luxembourgeois (62%), allemands (58%), autrichiens (57%) et, dans une moindre mesure, danois (51%) sont une majorité à pouvoir épargner chaque mois une partie de leurs revenus. Notons toutefois, en ce qui concerne l’Allemagne, que les citoyens ayant la faculté d’épargner ou investir s’y recrutent essentiellement dans l’Ouest du pays (60% vs. 47% pour les allemands de l’Est). A l’autre extrémité de l’échelle, on peut constater que seuls 23% des citoyens grecs peuvent se permettre d’économiser une partie de leurs revenus. Si l’on établit une corrélation entre cette question et la précédente (niveau de vie subjectif), on constate que ces sont les citoyens ressortissants des trois pays subjectivement les plus aisés qui déclarent le plus avoir la possibilité d’épargner ou investir une partie de leurs revenus. Paradoxalement, la Grèce, cinquième pays de l’Union européenne en ce qui concerne l’estimation par les citoyens de leur niveau de vie, est l’Etat dont les citoyens ont le moins la possibilité d’épargner ou d’investir. Il est vrai toutefois que l’on ne s’attache ici qu’à l’allocation des ressources à destination de l’épargne ou de l’investissement et que l’on ne traite pas de la structure des dépenses des ménages ni du niveau de celles-ci.
Proportion de répondants pouvant actuellement investir ou épargner une partie de leur revenu mensuel (en %) 80
70
69 62
62
60 58
60
57 51
50
47 44
43 41
40
39
38 34
34
33 31
30 23 20
10
0 NL
S
L
Dwest
Dtotal
A
DK
Dost
UE
B
UK
FIN
I
IRL
E
F
P
GR
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Les hommes ont davantage la possibilité d’épargner une partie de leurs revenus que les femmes (47% vs. 41%). En outre, la propension à épargner augmente avec l’âge, mais seulement jusqu’à 55 ans, ainsi qu’avec la durée des études réalisées par les citoyens (38% pour ceux qui ont terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt, 46% pour ceux qui ont terminé entre 16 et 19 ans et 57% pour ceux qui ont terminé leurs études à 20 ans ou plus). Sans surprise, la part des citoyens pouvant épargner ou investir une part de leurs revenus croît avec le niveau de ceux-ci : de 24% pour les revenus les plus faibles à 71% pour les revenus les plus élevés. Plus d’un indépendant et d’un employé sur deux et deux cadres sur trois peuvent se permettre d’épargner chaque mois une partie de leurs revenus contre seulement 16% des sans emploi et 24% d’étudiants alors qu’environ 4 citoyens sur 10 parmi les retraités (43%), les ouvriers (44%) et les personnes au foyer (37%) peuvent se le permettre. En conclusion, le portrait type de l’Européen succeptible d’épargner ou investir mensuellement une partie de ses revenus est le suivant : un homme entre 40 et 54 ans ayant terminé ses études après 20 ans, disposant de revenus élevés et travaillant en tant que cadre.
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4.3. Amélioration du niveau de vie 4.3.1. Position des Européens concernant l’amélioration de leur niveau de vie L’enquête s’est intéressée à l’amélioration du niveau de vie des Européens. La question suivante leur a été posée : « En pensant à l’amélioration de votre niveau de vie, pouvez-vous me dire laquelle des situations suivantes s’applique à votre cas ? - J’essaie déjà d’améliorer mon niveau de vie ; - Je compte essayer d’améliorer mon niveau de vie ; - Je ne peux rien faire pour améliorer mon niveau de vie ; - Ce n’est pas une priorité pour moi d’améliorer mon niveau de vie ; - Je n’ai pas besoin d’améliorer mon niveau de vie. »
A. Résultats dans l’Union européenne, en moyenne En moyenne dans l’Union européenne, près de 1 répondant sur 4 (24%) essaye déjà d’améliorer son niveau de vie alors que près d’un autre répondant sur quatre (23%) est beaucoup plus négatif et estime qu’il ne peut rien faire pour améliorer son niveau de vie. Près d’un répondant sur cinq (19%) compte essayer d’améliorer son niveau de vie alors que près d’un autre répondant sur cinq (18%) estime ne pas avoir besoin d’améliorer son niveau de vie. Pour 16% des Européens, ce n’est pas une priorité d’améliorer leur niveau de vie.
Position des répondants concernant l'amélioration de leur niveau de vie (moyenne UE, en %) 25
24 23
20
19 18 16
15
10
5
0
essaye déjà d'améliorer son niveau de vie
ne peut rien faire pour compte essayer n'a pas besoin l'amélioration du niveau améliorer son niveau de d'améliorer son niveau de d'améliorer son niveau de de vie n'est pas une vie vie vie priorité
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B. Analyse des réponses au sein des Etats membres Au niveau des pays, 1 répondant sur 3 au Luxembourg estime ne pas avoir besoin d’améliorer son niveau de vie (rappelons que plus de 6 citoyens luxembourgeois sur 10 peuvent se permettre d’investir ou d’épargner une partie de leurs revenus mensuels et que le Luxembourg a la plus importante proportion de citoyens estimant vivre aisément). Environ 1 répondant sur 4 partage cette opinion en Autriche (28%), en Allemagne (27%) et au Danemark (24%). Tous les autres pays présentent des taux de réponses compris entre 13% et 19%, à l’exception toutefois du Portugal dont seulement 6% des citoyens estiment qu’ils n’ont pas besoin d’améliorer leur niveau de vie. Pour plus d’1 répondant sur 4 en Finlande (27%) et aux Pays-Bas (26%), l’amélioration du niveau de vie n’est pas une priorité, alors qu’ils ne sont que 7% au Portugal et 9% en Espagne à partager cet avis. Tous les autres Etats membres affichent des proportions de réponse comprises entre 13% (Suède et Grèce) et 21% (Belgique et Luxembourg). C’est au Portugal et en Grèce que les citoyens semblent les plus négatifs et désabusés concernant l’amélioration de leur niveau de vie : 1 répondant sur 3 dans chacun de ces deux pays (32%) estime qu’il ne peut rien faire pour améliorer son niveau de vie alors que seuls 12% des citoyens luxembourgeois et suédois partagent cette opinion. Parmi les personnes qui comptent essayer d’améliorer leur niveau de vie, on recense 3 espagnols sur 10 et 1 Portugais sur 4. Dans tous les autres Etats membres, les taux de réponses varient entre 21% et 19% en Italie, en France, en Suède, au Royaume-Uni, en Irlande et en Finlande. Un niveau plus bas, ils s’échelonnent entre 16% et 13% en Grèce, en Autriche, au Luxembourg, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Par contre, entre 34% (Suède) et 16% (Autriche) des citoyens essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie.
Passons maintenant à l’analyse par pays : -
-
-
le profil des réponses en Belgique est relativement proche de la moyenne européenne, à l’exception toutefois d’une part bien moins importante de citoyens comptant essayer d’améliorer leur niveau de vie (13%) et d’une part plus importante de citoyens estimant que ce n’est pas une priorité pour eux d’améliorer leur niveau de vie (21%). En ce qui concerne les trois autres catégories de réponses, celles-ci ne varie que de 1 point par rapport à la moyenne européenne ; le profil des réponses au Danemark se caractérise par une forte proportion de citoyens essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie (32%) et par une forte proportion de citoyens estimant ne pas avoir besoin d’améliorer leur niveau de vie (24%) au détriment de la représentation des citoyens comptant essayer d’améliorer leur niveau de vie (14%) ou estimant ne pouvant rien faire pour améliorer celui-ci (17%) ; la part des réponses affirmant que ce n’est pas une priorité d’améliorer le niveau de vie est très proche de la moyenne européenne (15%) ; l’Allemagne est caractérisée par une part proche de la moyenne européenne de citoyens estimant ne pouvant rien faire pour améliorer leur condition (23%) ainsi de citoyens estimant que ce n’est pas une priorité pour eux d’améliorer leur niveau de vie proche de la moyenne européenne (18%). En revanche, la proportion de citoyens estimant ne pas avoir pas besoin d’améliorer leur niveau de vie est beaucoup plus importante que la moyenne de l’Union européenne (27%) et ceci au détriment de la part des réponses traduisant une volonté d’amélioration du niveau de vie, soit actuellement (19%), soit dans un futur plus ou moins proche (13%). Il est, toutefois, nécessaire de noter les différences entre les réponses issues de l’Est de l’Allemagne et de l’Ouest de l’Allemagne. En effet, alors que les citoyens allemands des nouveaux Länder ont davantage propension à répondre qu’ils essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie ou qu’ils comptent essayer de l’améliorer ou encore qu’ils ne
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peuvent rien faire pour l’améliorer, les Allemands de l’Ouest sont plus d’avis qu’ils n’ont pas besoin d’améliorer leur niveau de vie ou que ce n’est pas une priorité pour eux ; la Grèce se caractérise, par rapport à la moyenne européenne, par une part importante de citoyens estimant qu’ils ne peuvent rien faire pour améliorer leur niveau de vie (32%) et par une part plus faible dans toutes les autres catégories de réponse, si ce n’est le fait d’essayer déjà actuellement d’améliorer son niveau de vie, dont la proportion de réponse se situe dans la moyenne européenne (25%) ; le profil des réponses venant d’Espagne se caractérise par une part plus importante de réponses traduisant une intention d’améliorer le niveau de vie des citoyens (30%) que dans la moyenne européenne, et par une proportion moins importante de citoyens estimant qu’améliorer leur niveau de vie n’est ni une priorité, ni une nécessité. La part de citoyens essayant d’améliorer leur niveau de vie ou estimant qu’ils ne peuvent rien faire pour l’améliorer se situent, quant à elles, dans la moyenne européenne (respectivement 24% et 23%) ; la France se caractérise par une proportion plus importante de citoyens essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie (28%) et par une part plus faible de citoyens estimant ne pas avoir besoin d’améliorer leur niveau de vie (13%) ; l’Irlande présente le même profil que la moyenne européenne, si ce n’est une proportion légèrement moins importante de citoyens essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie (21%) et une proportion légèrement plus importante de citoyens estimant que ce n’est pas une priorité pour eux d’améliorer leur niveau de vie (18%) ; l’Italie possède également un profil de réponses proche de la moyenne européenne, avec néanmoins une part un peu plus importante de citoyens estimant ne pouvant rien faire pour améliorer leur niveau de vie (26%) et une part légèrement moins importante de citoyens essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie (20%) ; le Luxembourg, en revanche, offre un profil nettement différent de la moyenne européenne. Tout d’abord, la proportion de citoyens estimant ne pas avoir besoin d’améliorer leur niveau de vie y est fortement supérieure (33%) et la part de citoyens estimant que ce n’est pas une priorité pour eux d’améliorer leur niveau de vie, légèrement supérieure (21%). Ensuite, seuls 12% des citoyens luxembourgeois pensent ne pouvoir rien faire pour améliorer leur niveau de vie, 20% essayent déjà de l’améliorer et 15% comptent essayer ; aux Pays-Bas, les citoyens semblent plutôt tournés vers l’action immédiate : 31% des citoyens essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie contre 13% qui comptent essayer de le faire. Seuls 14% des citoyens estiment qu’ils ne peuvent rien faire pour améliorer leur niveau de vie et 26% que ce n’est pas une priorité pour eux. Quant à la proportion de citoyens estimant ne pas avoir besoin d’améliorer leur niveau de vie, celle-ci se situe dans la moyenne européenne (17%) ; l’Autriche se caractérise par une part importante de citoyens estimant ne pas avoir besoin d’améliorer leur niveau de vie (28%) et par une part relativement faible de citoyens essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie (16%) ou projetant de l’essayer (16%). Un répondant autrichien sur cinq estime en outre que ce n’est pas une priorité pour lui d’améliorer son niveau de vie alors qu’un autre répondant sur cinq estime ne pouvoir rien faire pour améliorer son niveau de vie ; le profil des réponses issues du Portugal se caractérise par une représentation nettement réduite des citoyens n’ayant pas besoin d’améliorer leur niveau de vie (6%) et de ceux pour qui ce n’est pas une priorité d’améliorer leur niveau de vie (7%). Toutes les autres catégories de réponses présentent des taux supérieurs à la moyenne européenne : 31% des citoyens essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie, 24% des citoyens comptent essayer et 32% des citoyens estiment ne pouvoir rien faire pour améliorer leur niveau de vie ; 27% des citoyens finlandais estiment que ce n’est pas une priorité pour eux d’améliorer leur niveau de vie et 14% pensent ne pas avoir besoin d’améliorer leur niveau de vie. 21% des citoyens essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie et 19% comptent essayer. En revanche, 19% des citoyens finlandais estiment ne pouvoir rien faire pour améliorer leur niveau de vie ; en Suède, les parts des citoyens comptant essayer d’améliorer leur niveau de vie, pour qui ce n’est pas une priorité de le faire et n’ayant pas besoin de le faire se situent dans la
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moyenne européenne (respectivement 21%, 13% et 19%). En revanche, plus de 3 citoyens sur 10 (34%) essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie et 12% des citoyens estiment ne pouvoir rien faire pour améliorer leur niveau de vie ; le Royaume-Uni se caractérise, quant à lui, par une représentation plus importante que la moyenne européenne des citoyens essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie (28%) et par une part moins importante de citoyens estimant ne pas avoir besoin d’améliorer leur niveau de vie (13%). Les autres catégories de réponses se situent dans la moyenne européenne. Le profil des réponses britanniques est très proche du profil des réponses françaises.
C. Analyse des réponses selon les variables sociodémographiques classiques L’analyse des réponses selon les variables sociodémographiques classiques nous indique que les hommes semblent plus enclins que les femmes à réagir afin d'améliorer leur niveau de vie, alors que les femmes ont plus tendance à croire qu’elles ne peuvent rien faire pour améliorer celui-ci : 27% des hommes et 21% des femmes essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie alors que 20% des hommes et 18% des femmes comptent essayer, par contre 21% des hommes et 26% des femmes estiment qu’ils ne peuvent rien faire pour améliorer leur niveau de vie. En fonction de l’âge des citoyens, plusieurs relations peuvent être dégagées. On constate ainsi : - une diminution de la proportion de citoyens essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie avec l’âge (les 15-24 ans et les 25-39 ans sont respectivement 34 et 35% à choisir cette réponse contre 24% des 40-54 ans et 8% des 55 ans et plus) ; - une réduction avec l’âge de la part des citoyens comptant essayer d’améliorer leur niveau de vie (successivement 32%, 27%, 18% et 7%) ; - une croissance avec l’âge de la proportion de citoyens estimant qu’ils ne peuvent rien faire pour améliorer leur niveau de vie (successivement 13%, 14%, 22% et 38%) ; - l’augmentation avec l’âge de la proportion de citoyens pour lesquels ce n’est pas une priorité d’améliorer leur niveau de vie (successivement 11%, 13%, 18% et 18%) ; - enfin, l’augmentation avec l’âge de la proportion de citoyens n’ayant pas besoin d’améliorer leur niveau de vie (successivement 10%, 11%, 18% et 29%). Il est évident que toutes ces représentations du niveau de vie et de l’impact que l’on peut avoir sur celui-ci sont tributaires des différentes étapes de la vie traversées par les individus et de leur histoire personnelle.
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Position des répondants concernant l'amélioration de leur niveau de vie selon les classes d'âges (en %) 40
35
30
25
20
15
10
5
0 15-24 ans
25-39 ans
j'essaye déjà d'améliorer mon niveau de vie je ne peux rien faire pour améliorer mon niveau de vie je n'ai pas besoin d'améliorer mon niveau de vie
40-54 ans
55+ ans
je compte essayer d'améliorer mon niveau de vie ce n'est pas une priorité pour moi d'améliorer mon niveau de vie
Par rapport au niveau des revenus des citoyens, on peut également constater que plus les citoyens disposent de revenus élevés, plus ils essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie (successivement et par tranches croissantes de revenus : 18%, 24%, 26% et 29%). En revanche, la proportion de citoyens selon leurs revenus comptant essayer d’améliorer leur niveau de vie est relativement stable. La part de citoyens estimant qu’ils ne peuvent rien faire pour améliorer leur niveau de vie décroît à mesure que le niveau des revenus augmente (37%, 25%, 18% et 11%) alors que la part de citoyens pour lesquels ce n’est ni une priorité ni un besoin d’améliorer leur niveau de vie adopte un mouvement inverse (12%, 14% ; 17% et 20% pour le premier cas ; 15%, 18%, 19% et 23% pour le second cas). On observe également, en ce qui concerne la durée des études des citoyens : - une relation directe avec la proportion d’entre eux qui essayent déjà d’améliorer leur niveau de vie (16% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins, 26% pour ceux qui ont terminé entre 16 et 19 ans et 31% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus tard) ; - une relation inverse avec la proportion d’entre eux estimant qu’ils ne peuvent rien faire pour améliorer leur niveau de vie (36%, 21% et 13%) ; - une relation directe avec la proportion d’entre eux pour qui ce n’est pas une priorité (14%, 15% et 19%). Les sans emplois (38%), les indépendants (34%), les cadres (30%), les ouvriers (30%) et les employés (29%) essayent majoritairement d’améliorer leur niveau de vie alors que les étudiants sont plus tournés vers l’avenir et comptent essayer d’améliorer celui-ci (31%). Les personnes au foyer (33%) et les retraités (40%) sont plutôt d’avis qu’ils ne peuvent rien faire pour améliorer leur niveau de vie. Ces derniers sont également ceux qui ont le plus tendance à estimer ne pas avoir besoin d’améliorer leur niveau de vie (30%) alors que pour 20% des cadres ce n’est pas une priorité d’améliorer leur niveau de vie.
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4.3.2. Actions entreprises par les Européens qui essayent d’améliorer leur niveau de vie Aux personnes ayant répondu qu’elles essayaient déjà d’améliorer leur niveau de vie, la question suivante a été posée : « Parmi les actions suivantes, lesquelles faites-vous pour améliorer votre niveau de vie actuel ? - Je n’avais pas de travail et je viens d’en trouver un / je n’ai pas de travail et j’en recherche un ; - Je viens de trouver un meilleur emploi / je recherche un meilleur emploi ; - Je viens de déménager / je vais déménager dans un autre quartier ; - Je viens de retourner à l’école, à l’université / je vais retourner à l’école, à l’université ; - Je suis une formation / je vais suivre une formation ; - Je suis en train de monter ma propre affaire / je vais monter ma propre affaire ; - Je fais autre chose / je vais faire autre chose (SPONTANE). »
A. Résultats dans l’Union européenne, en moyenne En moyenne dans l’Union européenne, pour l’échantillon concerné : - un peu plus d’1 répondant sur 5 (21%) soit vient de trouver ou recherche un meilleur emploi, soit fait ou va faire autre chose (sans préciser) ; - 14% des Européens viennent de trouver ou recherchent du travail ; - 12% suivent ou vont suivre une formation ; - 11% viennent de déménager ou vont déménager dans un autre quartier ; - 7% vont monter leur propre affaire ou sont en train de le faire ; - 6% viennent de retourner ou vont retourner à l’école ou à l’université. Il ressort donc que les Européens essayent en moyenne d’améliorer leur niveau de vie principalement par des actions tournées vers le travail ou vers un « autre chose » non défini. A c tio n s e n tre p ris e s p a r le s ré p o n d a n ts p o u r a m é lio re r le u r n ive a u d e v ie a c tu e l (m o ye n n e U E , e n % ) 25
21 21 20
15
14 12 11
10 7 6 5
0 je v ie n s d e tro u v er/je re c h e rc he u n m e ille ur em p lo i
je fa is/v a is fa ire a u tre c h o se (s p o n ta n é)
je v ien s d e tro u ve r/je re ch e rc h e d u tra va il
je s u is /je v a is s u ivre u n e fo rm a tio n
je v ie n s d e /je va is d é m é na g e r d a n s u n a u tre q u a rtier
je s u is e n tra in d e /je v a is m o n ter m a p ro p re a ffa ire
je v ie n s d e re to u rn e r/je v a is re to urne r à l'é c o le /l'u n iv e rs ité
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B. Analyse des réponses au sein des Etats membres Les citoyens belges, grecs, français, portugais et suédois essayant d’améliorer leur niveau de vie le font principalement en faisant « autre chose » et, ensuite, en recherchant un meilleur emploi ou en recherchant du travail. Les citoyens allemands, espagnols, irlandais, autrichiens et britanniques privilégient d’abord l’aspect professionnel avant de faire « autre chose ». Les citoyens italiens, quant à eux, accordent la même importance à ces deux possibilités. Alors que les citoyens néerlandais privilégient d’abord de la formation suivie par la recherche d’un meilleur emploi pour essayer d’améliorer leur niveau de vie, les citoyens luxembourgeois et finlandais accordent d’abord plus d’importance à faire « autre chose » et ensuite à la formation (ou à l’école, l’université dans le cas des citoyens finlandais). Les citoyens danois quant à eux accordent exactement la même importance (22%) à faire « autre chose », à rechercher un meilleur emploi et à retourner à l’école ou a l’université. Notons également qu’en ce qui concerne l’Allemagne, les citoyens de l’Ouest du pays essayent d’abord d’améliorer leur niveau de vie en recherchant un meilleur emploi et ensuite en faisant « autre chose » alors que les citoyens de l’Est de l’Allemagne recherchent d’abord du travail avant de rechercher un meilleur emploi pour améliorer leur niveau de vie. En outre, 15% des citoyens italiens essayant d’améliorer leur niveau de vie, 11% des portugais et 10% des belges et des espagnols le font en montant leur propre affaire. Une part importante des citoyens français (14%) essayant d’améliorer leur niveau de vie le font en déménageant dans un autre quartier.
C. Analyse des réponses selon les variables sociodémographiques classiques L’analyse des réponses selon les variables sociodémographiques classiques nous apprend que parmi les personnes essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie, les hommes choisissent en priorité l’option de la recherche d’un meilleur emploi et ensuite essayent de faire « autre chose » alors que les femmes choisissent exactement l’inverse. En outre, on peut constater quelques différences dans les proportions aux différentes propositions de réponses entre les hommes et les femmes : les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à rechercher du travail (16% vs. 12%) alors que les hommes ont plus facilement tendance à rechercher un meilleur emploi que les femmes (23% vs. 19%) et à monter leur propre affaire (9% vs. 5%). Parmi les citoyens essayant déjà d’améliorer leur niveau de vie, les personnes âgées de 15 à 24 ans se consacrent prioritairement à la recherche d’un meilleur emploi et ensuite à la recherche d’un travail alors que les citoyens âgés de 25 à 39 ans recherchent en priorité un meilleur emploi et ensuite « autre chose », ce qui est tout à fait à l’inverse des personnes âgées de 40 à 54 ans ainsi que des 55 ans et plus. Notons en outre qu’il existe une relation inverse entre l’âge des citoyens et leur propension à chercher du travail afin d’améliorer leur niveau de vie (respectivement selon la croissance des quatre classes d’âges : 19%, 13%, 13% et 5%), une relation inverse également entre l’âge et le fait de retourner à l’école ou à l’université (14%, 5%, 2% et 2%) et entre l’âge et le fait de suivre une formation (15%, 13%, 13% et 5%). Il existe, en revanche, une relation directe entre les classes d’âges d’appartenance des citoyens et leur propension à choisir l’option « autre chose » (12%, 17%, 28% et 39%). Les citoyens ayant achevé leur cycle scolaire à 15 ans ou plus tôt choisissent d’abord l’option « autre chose » et ensuite de la recherche d’un meilleur emploi, ce qui est tout à fait à l’inverse des personnes ayant terminées leurs études entre 16 et 19 ans et des personnes les ayant achevées à 20 ans ou plus. Notons également que pas moins de 15% des citoyens ayant terminé leurs
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études à 20 ans ou plus suivent une formation afin d’améliorer leur niveau de vie, ce qui situe cette option au troisième rang parmi leurs choix. En outre, une relation directe s’établit entre la durée des études réalisées par les citoyens et leur propension à rechercher un meilleur emploi (respectivement 20%, 22% et 27%), à retourner à l’école ou à l’université (2%, 3% et 5%) et à suivre une formation (7%, 11% et 15%). Par contre, une relation inverse se dessine vis-à-vis du fait de tenter « autre chose » (26%, 22% et 17%). On peut constater également, et sans surprise, une relation inverse entre le niveau des revenus des citoyens et le fait de choisir l’option de la recherche de travail (successivement en fonction d’un niveau croissant de revenus : 23%, 16%, 11% et 5%), ainsi qu’une relation directe avec le fait de monter sa propre affaire (3%, 6%, 8% et 8%). Les cadres, les employés et les travailleurs manuels optent principalement pour la recherche d’un meilleur emploi et, ensuite, tentent « autre chose ». Au contraire, les personnes au foyer font d’abord « autre chose » avant de rechercher du travail. Quant aux retraités, ils font d’abord « autre chose » avant de déménager. Sans surprise, les personnes sans emploi recherchent d’abord du travail et, ensuite, suivent une formation alors que les étudiants retournent à l’école ou à l’université et, ensuite, suivent une formation. Les indépendants, logiquement, montent leur propre affaire avant de faire « autre chose ».
4.3.3. Actions qui pourraient être entreprises par les Européens qui comptent essayer d’améliorer leur niveau de vie Les 19% de personnes ayant répondu qu’elles comptaient essayer d’améliorer leur niveau de vie se sont vu poser la question suivante : « Parmi les actions suivantes, lesquelles pourriez-vous faire pour améliorer votre niveau de vie actuel ? - Je n’ai pas de travail et pourrais en rechercher un ; - Je pourrais rechercher un meilleur emploi ; - Je pourrais déménager dans un autre quartier ; - Je pourrais retourner à l’école / à l’université ; - Je pourrais suivre une formation ; - Je pourrais monter ma propre affaire ; - Je pourrais faire quelque chose d’autre (SPONTANE) »
En moyenne dans l’Union européenne, 1 membre sur 4 de cet échantillon (26%) choisit l’option de la recherche d’un meilleur emploi et 16% le fait de suivre une formation alors que seuls 5% de ces citoyens optent pour le retour à l’école ou à l’université. Au niveau des pays, les citoyens belges, grecs, italiens et luxembourgeois qui comptent essayer d’améliorer leur niveau de vie, choisissent en premier de rechercher un meilleur emploi et en second lieu de faire « autre chose ». Par contre, les citoyens allemands, français, néerlandais et britanniques recherchent d’abord un meilleur emploi avant, en second choix, de suivre une formation. Pour les citoyens autrichiens et finlandais, ces réponses s’inversent. Pour les citoyens danois et espagnols, le premier choix porte sur la recherche d’un meilleur emploi, tandis que le second choix porte sur la recherche d’un travail, situation à l’inverse de celle constatée parmi les citoyens irlandais concernés. Les citoyens portugais optent, quant à eux, d’abord pour la recherche d’un meilleur emploi, ensuite pour monter leur propre affaire. Notons également que le premier choix des citoyens de l’Est de l’Allemagne porte sur la recherche d’un travail et leur second choix sur le fait de suivre une formation alors que pour les
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citoyens de l’Ouest de l’Allemagne, c’est la recherche d’un meilleur emploi qui est préférée au fait de suivre une formation.
Actions que pourraient entreprendre les répondants pour améliorer leur niveau de vie actuel (moyenne UE, en %) 30 26 25
20 16 14
15
13 10
10
8 5 5
0
rechercher un meilleur emploi
suivre une formation
faire quelque chose d'autre (spontané)
rechercher un travail (n'en ai pas)
monter ma propre affaire
déménager dans un autre quartier
retourner à l'école/l'unif
Les hommes et les femmes choisissent indifféremment d’abord de rechercher un meilleur emploi avant de suivre une formation. Certaines différences les opposent cependant. Ainsi, 28% d’hommes pour 23% de femmes affirment qu’ils pourraient rechercher un meilleur emploi ; 16% de femmes et 9% d’hommes pourraient rechercher un travail (les taux de chômage sont en moyenne plus élevés pour les femmes que pour les hommes) et 13% des hommes pour 6% des femmes sont tentés par la perspective de monter leur propre affaire. Pour les 15-24 ans, le premier choix porterait sur le fait de chercher un meilleur emploi et le second choix sur la recherche de travail alors que pour les 25-39 ans le second choix serait de suivre une formation, le premier choix restant inchangé. Les 40-54 ans choisiraient la même première option que les précédants alors que la seconde option porterait sur le fait de faire « autre chose », ce qui est le premier choix des 55 ans et plus, alors que leur second choix serait la recherche de travail. On observe, en outre, une relation inverse entre l’âge des citoyens et leur propension à choisir l’option du retour à l’école ou à l’université (8%, 5%, 4% et 1%) ainsi qu’en ce qui concerne le fait de suivre une formation (18%, 17%, 16% et 10%). Par contre, une relation directe s’établit entre l’âge des citoyens et le fait de choisir de faire « autre chose » (8%, 13%, 19% et 27%). Le premier choix de tous les citoyens, quelle que soit la durée des études qu’ils ont réalisées, porte sur le fait de chercher un meilleur emploi. Le second choix des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt porte sur « autre chose », alors que le second choix des citoyens des autres classes d’âges porte sur le fait de suivre une formation. De plus, une relation inverse s’établit entre la durée des études réalisées et le fait de choisir de rechercher du travail (15%,
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10% et 5%). On constate, au contraire, une relation directe entre la durée des études et le choix des options portant sur un changement d’emploi (24%, 27%, 32%) et le fait de monter sa propre affaire (8%, 9%, 13%). Plus les citoyens disposent de revenus élevés, plus la probabilité augmente de les voir choisir le déménagement comme moyen d’essayer d’améliorer leur niveau de vie. En revanche, la relation s’inverse quant à la probabilité de rechercher un travail. Les employés et les travailleurs manuels ont comme premier choix la recherche d’un meilleur emploi et comme second choix le fait de suivre une formation. Les personnes au foyer, les personnes sans emploi et les étudiants établissent la recherche d’un travail en premier choix et le fait de suivre une formation en seconde position. Les retraités optent d’abord pour « autre chose » et ensuite pour le fait de monter sa propre affaire. Les indépendants choisissent d’abord « autre chose » et ensuite le fait de chercher un meilleur emploi alors que les cadres optent pour la solution inverse.
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5. Style de vie : les Européens et leur santé Le questionnaire administré dans les 15 Etats membres s’est également attaché à cerner le style de vie des citoyens européens, au travers de différentes notions pouvant aider à le caractériser, la première d’entre elles étant la santé. A cet égard, les Européens ont été invités à définir s’ils mènent une vie saine (tout en caractérisant certains facteurs pouvant l’influencer : alimentation, exercice, stress, consommation d’alcool ou tabagisme), la fréquence à laquelle ils consultent le corps médical et, enfin, dans quelle mesure ils souffrent d’une maladie ou d’une invalidité de longue durée.
5.1. Thèmes généraux 5.1.1. Résultats dans l’Union européenne, en moyenne et concernant des thèmes généraux Pour une très large majorité d’entre eux, les citoyens européens estiment mener une vie saine. En effet, 83% des citoyens en moyenne européenne font ce constat et 3 citoyens sur 4 pensent manger de façon équilibrée. Par contre, seuls 4 citoyens sur 10 font de l’exercice au moins deux fois par semaine et 4 citoyens sur 10 se sentent stressés et boivent régulièrement de l’alcool. En outre, 34% des citoyens déclarent fumer.
Style de vie des répondants : proportion des réponses positives (moyenne UE, en %) 90
83 80
76
70
60
50
40 40
39
39 34
30
20
10
0
vie saine
nourriture équilibrée exercice deux fois par semaine
stressé
alcool régulièrement
fumer
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5.1.2. Analyse des résultats selon les différents thèmes généraux, les Etats membres et suivant les variables sociodémographiques classiques
A. Une vie saine Lorsque l’on fait une analyse de chacun de ces thèmes selon les pays, on peut constater que, dans tous les Etats membres de l’Union européenne, plus de 3 citoyens sur 4 estiment mener une vie saine, à l’exception toutefois de la Grèce où les citoyens sont seulement 65% à partager cette opinion. Les résultats varient entre 90% en Espagne et 77% aux Pays-Bas.
Proportion de répondants estimant mener une vie saine (en %) 100 90 90
89
88
88
86
85
83
83
81
80
80
80
80
79
77
70
65
60
50
40
30
20
10
0 E
F
IRL
A
B
D
L
P
DK
FIN
S
UK
I
NL
GR
L’analyse des variables sociodémographiques classiques nous indique que, proportionnellement, un plus grand nombre de femmes que d’hommes estiment mener un style de vain sain (86% vs. 81%). En outre, ce sont les personnes les plus âgées qui ont le plus tendance à estimer mener une vie saine (89%, alors que les autres classes d’âges se situent entre 79% et 82%). Les personnes ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins ont également plus tendance que les autres à prétendre mener une vie saine (86% contre 82-83% pour les autres citoyens). Le revenu des citoyens n’influence pas la tendance des réponses qu’ils donnent, tous les taux de réponses se situant entre 82% et 84%. Sans surprise, au vu de ce que l’on a pu constater en fonction de l’âge des citoyens, ce sont les retraités qui ont le plus tendance à estimer mener une vie saine (89%) suivis de près par les personnes au foyer (88%) alors que les personnes sans emploi ne sont que 74% à partager cette opinion, toutes les autres catégories socioprofessionnelles se situant entre 79% et 83%.
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B. Nourriture équilibrée Dans tous les pays de l’Union européenne, plus de 7 citoyens sur 10 estiment manger de façon équilibrée, les taux de réponses s’étalant de 87% en Irlande à 71% en Grèce. Cependant, ce constat souffre de deux exceptions : le Portugal où seuls 59% des citoyens partagent cette opinion et l’Italie où 1 répondant sur 2 seulement est de cet avis.
Proportion de répondants estimant manger de façon équilibrée (en %) 100
90
87
87
85
83
83
82
82
81
81
80
79
79
79 71
70 59
60
50 50
40
30
20
10
0 IRL
A
DK
D
F
FIN
B
E
S
L
NL
UK
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P
I
Huit femmes européennes sur 10 estiment manger sainement, alors que seuls 72% des hommes partagent cette opinion. On observe en outre une relation directe entre l’âge des citoyens et le fait d’estimer manger de façon équilibrée : 67% auprès des 15-24 ans, 73% auprès des 25-39 ans, 74% auprès des 40-54 ans et 85% pour les 55 ans et plus. Une relation inverse a lieu avec la durée des études réalisées par les citoyens : 78% des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins, 76% des citoyens ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans ou à 20 ans et plus estiment manger sainement. Plus les revenus des citoyens sont élevés, plus ils estiment manger de façon équilibrée (75% pour les revenus les plus faibles et 81% pour les revenus les plus élevés). A nouveau, ce sont les retraités qui ont le plus tendance à affirmer se nourrir sainement (86%) alors que les citoyens sans emploi ne sont que 2 sur 3 (66%) à partager cette opinion.
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C. De l’exercice au moins deux fois par semaine Seuls les citoyens luxembourgeois (79%), finlandais (77%), irlandais (65%), suédois (58%), britanniques (57%), néerlandais (56%) et danois (55%) sont une majorité à déclarer faire de l’exercice au moins deux fois par semaine alors que seuls 24% des portugais et 19% des grecs sont d’accord avec ceux-ci.
Proportion de répondants déclarant faire de l'exercice au moins deux fois par semaine (en % ) 90
80
79
77
70
65 58
60
57
56
55
50
47 41
41
40 30 30
29
27 24 19
20
10
0 L
FIN
IRL
S
UK
NL
DK
F
A
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B
D
I
P
GR
44% des hommes contre 36% des femmes déclarent faire de l’exercice au moins deux fois par semaine. En outre, le taux de réponses positives diminue avec l’augmentation de l’âge des citoyens : 55% auprès des 15-24 ans, 40% auprès des 25-39 ans, 37% auprès des 40-54 ans et 35% pour les 55 ans et plus. La propension à faire de l’exercice au moins deux fois par semaine croît également avec la durée des études des citoyens : de 32% auprès des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt à 44% pour ceux qui ont terminé leurs études à 20 ans ou plus. La croissance des revenus des citoyens s’accompagne également d’une propension à faire de l’exercice (de 33% pour les revenus les plus faibles à 45% pour les revenus les plus élevés). Parmi les différentes catégories socioprofessionnelles, ce sont les étudiants qui pratiquent le plus souvent de l’exercice alors que les personnes au foyer ne sont que 32% à faire de l’exercice au moins deux fois par semaine. En outre, uniquement parmi les étudiants, un répondant sur deux pratique régulièrement de l’exercice ; les cadres, leurs plus proches suiveurs, ne sont que 43% à avoir la même fréquence sportive.
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D. Consommation régulière d’alcool L’Irlande est le seul Etat membre dont plus d’un répondant sur 2 boit de l’alcool régulièrement (52%) suivi en cela par le Royaume-Uni, le Danemark (44% chacun) et les Pays-Bas (43%) ; en Italie, seuls 12% des citoyens boivent régulièrement de l’alcool. Notons également la différence entre l’Est de l’Allemagne (15%) et l’Ouest (23%).
Proportion de répondants buvant régulièrement de l'alcool (en %) 60
52 50 44
44
43
40
31 29
30
28 24
23
23
22
21
20 19
20
12 10
0 IRL
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NL
B
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S
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FIN
GR
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E
I
35% des hommes boivent régulièrement de l’alcool alors que cette pratique n’est partagée que par 16% des femmes. On observe également une croissance légère en fonction de l’âge de la propension à boire régulièrement, cela jusqu’à la tranche des 40 à 54 ans, la proportion de buveurs réguliers d’alcool diminuant ensuite. Ce sont les personnes qui ont terminé leurs études à 15 ans ou moins qui boivent le moins régulièrement (21%), les citoyens ayant terminé leurs études à 16 ans ou plus sont 28% à boire régulièrement de l’alcool. De plus, le fait de boire régulièrement de l’alcool croît de façon continue avec les revenus : 22% pour les revenus les plus faibles et 32% pour les revenus les plus élevés, 25% et 27% pour les tranches intermédiaires de revenus. Les personnes au foyer sont les citoyens qui boivent le moins régulièrement de l’alcool (14%) alors que 32% des cadres et des ouvriers adoptent la même pratique.
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E. Les Européens et le stress A l’exception de la Grèce, où 72% des citoyens se disent stressés, moins d’une personne sur deux dans tous les Etats membres partage cette opinion, les taux de réponses variant de 48% en Belgique à 28% en Finlande. Ce sont d’ailleurs les trois pays scandinaves qui ont les plus faibles proportions de personnes stressées (31% en Suède et 32% au Danemark).
Proportion de répondants se sentant régulièrement stressés (%) 80 72 70
60
50
48 45
44
42
41
40
37
36
35
35
34
34
32
31
30
28
20
10
0 GR
B
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UK
L
P
I
IRL
E
A
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D
DK
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FIN
Les femmes ont plus tendance que les hommes à se dire stressées (42% vs. 36%). Les 25-39 ans sont 48% à se dire stressés alors que les 55 ans et plus ne sont que 25% à partager cette opinion (46% pour les 40-54 ans et 42% pour les 15-24 ans). Ce sont les personnes ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans qui sont proportionnellement les plus nombreuses à se dire stressées (43%) alors que les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins ne sont que 33% à partager cet avis (42% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus). La proportion de citoyens régulièrement stressés croît légèrement avec les revenus : successivement 36%, 39%, 41% et 41%. Ce sont les cadres qui, avec 50% des citoyens, sont les plus stressés, suivis en cela par les indépendants (49%), les employés (47%), les travailleurs manuels (45%), les personnes sans emploi (42%), les étudiants (40%), les personnes au foyer (35%) et les retraités (22%).
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F. Les Européens et le tabac Les citoyens grecs sont proportionnellement les plus nombreux à fumer (45%) dans l’Union européenne alors que seuls 22% fument. La proportion de fumeurs dans tous les autres Etats membres s’échelonne entre 38% (France et Danemark) et 27% (Italie).
Proportion de répondants qui fument (en %) 50 45 45
40
38
38
38
37
37 35
35
34
34 32
31 30
30
28
27
25 22 20
15
10
5
0 GR
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A
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40% des hommes fument alors que seuls 28% des femmes en font autant. Ce sont les 15-24 ans (41%) et les 25-39 ans (43%) qui sont proportionnellement les plus nombreux à fumer, alors que seuls 37% des 40-54 ans et 20% des 55 ans et plus adoptent la même pratique. Les citoyens ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans sont 38% à fumer contre 28% des personnes ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt. Les revenus des citoyens ne semblent pas avoir d’incidence sur la proportion de fumeurs. 19% des retraités fument contre 49% des personnes sans emploi et 44% des travailleurs manuels.
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5.2. Fréquentation de différents lieux de soins par les Européens 5.2.1. En moyenne dans l’Union européenne Le questionnaire s’est en outre intéressé à la fréquentation des médecins par les Européens. Il apparaît qu’une moyenne européenne de plus de 3 citoyens sur 4 (78%) a consulté un médecin généraliste au cours des douze derniers mois. En moyenne également, plus d’un répondant sur deux (57%) en a fait de même avec un dentiste. En revanche, moins de 4 citoyens sur 10 (38%) ont consulté un médecin spécialiste durant cette même période alors que 14% des citoyens ont passé au moins une nuit dans un hôpital au cours de l’année écoulée.
Fréquentation de différents lieux de soins par les répondants (moyenne UE, en %) 90
80
78
70
57
60
50
38
40
30
20
14 10
0
consulté un médecin généraliste au cours des 12 derniers mois
consulté un dentiste ou cours des 12 derniers mois
consulté un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois
passé au moins une nuit dans un hôpital au cours des 12 derniers mois
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5.2.2. Analyse des résultats selon les thèmes, les Etats membres et selon les variables sociodémographiques classiques
A. Consultation d’un médecin généraliste au cours des douze derniers mois Il apparaît que dans tous les Etats membres, plus de 7 citoyens sur 10 ont consulté un généraliste au cours de l’année écoulée. Le pic de fréquentation se situe à 86% en Belgique et en France tandis que le minimum est atteint en Espagne (71%). Deux pays font exception par une fréquence nettement inférieure : la Suède (60%) et la Grèce (53%).
P roportion de répondants ayant consulté un m édecin généraliste au cours des 12 derniers m ois (en % ) 90
86
86
84
84
82 80
80
76
75
75
74
74 71
71
70 60 60 53 50
40
30
20
10
0
B
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L
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I
A
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IR L
DK
NL
E
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Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à avoir consulté un généraliste au cours des douze derniers mois : 83% vs. 73%. En outre, cette consultation croît avec l’âge : 71% entre 15 et 24 ans, 72% entre 25 et 39 ans, 77% entre 40 et 54 ans et 88% pour les personnes âgées de 55 ans et plus. On observe également que la fréquentation d’un médecin généraliste diminue en fonction de la durée des études : 84% pour les citoyens ayant terminées leurs études à 15 ans ou plus tôt ; 77% pour les citoyens ayant terminé entre 16 et 19 ans, 75% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus. De même, on relève une relation inverse avec le niveau des revenus des citoyens : 82% pour les revenus les plus faibles et 76% pour les plus élevés, 80% et 77% pour les revenus intermédiaires. Sans surprise, les retraités sont proportionnellement les plus nombreux à avoir consulté un médecin généraliste au cours de l’année écoulée (90%). Les personnes au foyer sont encore 85% dans le cas alors que tous les autres groupes socioprofessionnels se situent entre 73% (étudiants et travailleurs manuels) et 77% (sans emploi et employés). Les indépendants se situent en queue de l’échantillon (70%).
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B. Consultation d’un dentiste au cours des douze derniers mois La fréquentation d’un dentiste ou cours des douze derniers mois est très variable selon les pays. Dans les Etats méditerranéens (Espagne, Grèce et Italie), au Portugal et en Irlande, moins de un répondant sur deux s’est rendu chez le dentiste au cours de l’année écoulée (en Espagne, 1 répondant sur 3 seulement s’y est rendu). Dans tous les autres Etats membres, en revanche, les dentistes ont reçu la visite de plus d’un répondant sur deux au cours des douze derniers mois, les résultats variant entre 79% au Danemark et 53% en Finlande. Notons, en outre, que 78% des citoyens dans les nouveaux Länder allemands se sont rendus chez le dentiste dans un passé proche alors que seuls 66% des citoyens de l’Ouest de l’Allemagne en ont fait autant.
Proportion de répondants ayant consulté un dentiste au cours des 12 derniers mois (en %) 90
80
79 76
75 69
70
68 65 60
60
56
55
53
50
47
45 40
40
39 33
30
20
10
0 DK
NL
L
S
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P
E
A nouveau, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à avoir consulté un dentiste au cours de l’année écoulée (60% vs. 54%). La proportion de citoyens ayant consulté un dentiste dernièrement croît très légèrement avec l’âge (59% entre 15 et 24 ans, 61% entre 25 et 39 ans et 62% entre 40 et 54 ans) avant de subir une forte diminution à partir de 55 ans (50%), sans doute pour des raisons physiologiques liées à l’âge. On constate également une croissance de la consultation auprès d’un dentiste en fonction de la durée des études : 46% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt, 60% pour ceux qui ont terminé entre 16 et 19 ans et 65% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus. Une relation identique est observée vis-à-vis des revenus : 48%, 57%, 62% et 69% respectivement pour les différentes tranches croissantes de revenus. Sans surprise, ce sont les retraités qui sont proportionnellement les moins nombreux à avoir fréquenté un dentiste au cours de l’année écoulée (50%) alors que 67% des cadres en ont fait de
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même. Outre ces deux catégories socioprofessionnelles, les résultats varient de 53% (personnes sans emploi) à 64% (étudiants).
C. Consultation d’un médecin spécialiste au cours des douze derniers mois Seuls les citoyens luxembourgeois sont une majorité (55%) à avoir consulté un médecin spécialiste au cours de l’année écoulée, les autres résultats variant dans les autres pays de l’Union entre 48% pour l’Autriche et 24% pour l’Irlande.
P roportion de répondants ayant consulté un m édecin spécialiste au cours des 12 derniers m ois (en % ) 60 55
50
48 46
45
44 42 40
40
39 37 35 32
31
30
30
28 24
20
10
0 L
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B
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I
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F IN
D
UK
DK
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S
IR L
En ce qui concerne les spécialistes également, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à en avoir visité un durant l’année écoulée : 45% vs. 32%. Comme l’on pouvait s’y attendre, la proportion des consultations croît avec l’âge des citoyens : 30% pour les citoyens âgés de 15 à 24 ans, 34% pour ceux âgés entre 25 et 39 ans, 38% pour les 40-54 ans et 49% pour les personnes âgées de 55 ans et plus. Contrairement à ce que l’on a pu voir dans le cas des visites chez le médecin généraliste ou le dentiste, la durée des études ne semble pas avoir d’influence significative sur la propension à fréquenter un médecin spécialiste : 43% des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins ont consulté un spécialiste dans un passé proche contre 37% des citoyens qui ont terminé leurs études entre 16 et 19 ans et 41% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus. Les revenus des citoyens ne semblent pas avoir non plus d’impact significatif sur les réponses : à l’exception des revenus les plus faibles (43%), les autres tranches de revenus présentent une certaine stabilité dans la consultation d’un spécialiste (entre 37% et 39%). A nouveau, les retraités sont, sans surprise, les plus nombreux proportionnellement à avoir consulté un spécialiste au cours des douze derniers mois (53%) alors que seuls 30% des étudiants et des travailleurs manuels en ont fait autant, les autres proportions s’étalant entre 34% (indépendants) et 46% (personnes au foyer).
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D. Proportion de citoyens ayant passé au moins une nuit dans un hôpital au cours des douze derniers mois Entre un répondant sur onze (Pays-Bas : 9%) et un répondant sur cinq (Luxembourg : 20%) ont passé au moins une nuit à l’hôpital au cours de l’année écoulée. Parmi les différents « objets » de visite abordés dans le questionnaire, c’est celui-ci qui offre la moins grande variabilité entre les Etats membres. P ro po rtio n de rép on da nts a ya nt pa ss é a u m o in s u ne n u it da ns un h ôp ita l/c liniq ue a u co urs d es 12 d e rn iers m ois (en % ) 25
20 20 19 17 16
16
16
16
15
14
14 13
13 12
12 10
10 9
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Les femmes sont un peu plus nombreuses (15%) que les hommes (12%) à avoir passé au moins une nuit dans un hôpital au cours de l’année écoulée, mais il est certain qu’il faut tenir compte des femmes allant à l’hôpital pour accoucher et non pour une cause médicale. Entre 15 et 54 ans, la proportion de citoyens ayant passé au moins une nuit à l’hôpital est plutôt stable (entre 10 et 12%), ce n’est qu’à partir de 55 ans que l’on voit une augmentation (19%). On constate une relation inverse entre la durée des études et la proportion de citoyens ayant passé au moins une nuit à l’hôpital dans un passé récent : 17% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins, 13% pour ceux qui ont terminé entre 16 et 19 ans, 12% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus. De même, les séjours hospitaliers sont moins fréquents à mesure que les revenus des citoyens sont élevés : 18% pour les tranches les plus faibles et 12% pour les tranches les plus élevées, 14 et 12% pour les tranches intermédiaires des revenus. A nouveau, les retraités sont, sans surprise, les plus nombreux proportionnellement à avoir passé au moins une nuit à l’hôpital récemment (22%). Ils se détachent des autres catégories sociodémographiques échelonnées de 8% pour les étudiants à 16% pour les personnes au foyer, en passant par 10% pour les cadres et les employés, 11% pour les indépendants et les travailleurs manuels, 14% pour les personnes sans emploi.
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5.3. Etendue de l’impact d’une maladie ou d’une invalidité de longue durée dans la population de l’Union européenne En 1992, la moyenne des citoyens de l’Europe des 12 qui déclaraient souffrir d’une maladie, d’une infirmité ou d’une invalidité de longue durée limitant leurs activités d’une façon ou d’une autre s’établissait à 18%. En 1999, une proportion identique de citoyens font ce constat, et ceci même si l’on intègre aux résultats les nouveaux Etats membres, à savoir, l’Autriche, la Finlande et la Suède. En conclusion, on peut dire que la proportion moyenne en Europe de personnes déclarant souffrir d’une invalidité quelconque reste stable. En revanche, la structure des réponses pays par pays varie fortement dans le temps et dans l’espace. En comparant les résultats dans l’Europe des 12 de 1992 à ceux de 1999, pays par pays, on constate que les pays méditerranéens (Grèce, Espagne, Italie), le Portugal, l’Irlande voient se réduire la part de leurs citoyens concernés : -9 points pour le Portugal, -8 points pour la Grèce, -3 points pour l’Italie et l’Espagne, -1 point pour l’Irlande. L’Allemagne, quant à elle, affiche une stabilité dans ses réponses. A l’inverse, les pays européens les plus « aisés » affichent une croissance relative à cet égard : +12 points pour les Pays-Bas, +8 points pour le Luxembourg, +7 points pour le Danemark, +3 points pour le Royaume-Uni, +3 points pour la Belgique et +2 points pour la France.
Proportion de répondants déclarant souffrir d'une m aladie/invalidité/infirm ité de longue durée lim itant leurs activités d'une façon ou d'une autre (proportions de 1999 et de 1992, en %) 35
31 30 30
29 28
27 25
25
24
21
21 20
19
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18 18
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18 18
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16 15
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14 13 11
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Les femmes semblent proportionnellement plus nombreuses à souffrir d’une maladie, d’une invalidité ou d’une infirmité de longue durée que les hommes (20% vs. 17%). On observe en outre une relation directe entre l’âge et le fait de souffrir d’une invalidité de longue durée (successivement suivant les classes d’âges : 9%, 10%, 16% et 32%). Une relation inverse s’établit à cet égard avec la durée des études (27%, 16%, 15%) ainsi qu’avec le niveau des revenus (27%, 19%, 15%, 15%). Sans surprise, les retraités sont proportionnellement les plus nombreux à se plaindre de cet état de fait (37%) alors que seuls 8% des étudiants s’affirment dans le cas, les autres catégories socioprofessionnelles se situant entre 10% (employés) et 20% (sans emplois et personnes au foyer).
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6. Style de vie : les Européens et leur temps libre Le questionnaire abordait également la notion de style de vie par l’intermédiaire des temps libres en interrogeant les membres de l’échantillon sur la nature des activités auxquelles ils consacrent le plus de temps libre. Ceux-ci pouvaient faire leur choix parmi une liste de 11 activités : activités familiales, sportives, sociales, culturelles, scolaires, de bienfaisance, politiques, religieuses, la détente, activités liées au travail, tâches ménagères. Il leur a en outre été demandé à laquelle de ces activités ils consacreraient plus de temps chaque semaine s’ils en avaient l’opportunité.
6.1. Activités des Européens durant leur temps libre 6.1.1. En moyenne dans l’Union européenne En moyenne dans l’Union européenne, un citoyen sur cinq (21%) consacre la majeure partie de son temps libre à des activités familiales, alors que 18% le consacrent à des activités sociales et à la détente, 15% à des tâches ménagères et 9% au sport. Toutes les autres activités proposées recueillent entre 1% (activités politiques) et 5% (activités culturelles et activités liées au travail) des suffrages. Par ailleurs, un répondant sur cinq (20%) consacreraient les 4 ou 5 heures de temps libre qu’il aurait en plus chaque semaine à la détente, alors que 18% le consacreraient à des activités sociales et 17% au sport et aux activités familiales, 10% aux activités culturelles. Tous les autres types d’activités proposés ne recueillent que de 4% (activités scolaires, de bienfaisance et « autres ») à 1% (activités politiques et religieuses) des suffrages.
Occupation du temps libre (moyenne UE, en %) 25 21 20 20 18 18
18
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17 15
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activités auxquelles les répondants passeraient plus de temps
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6.1.2. Résultats dans les Etats membres L’analyse par pays nous indique les tendances suivantes : - En Belgique, la détente (22%) vient en tête des occupations des temps libres, suivie des activités familiales (20%) et des tâches ménagères (17%). En outre, la détente reste l’occupation la plus plébiscitée lorsque les citoyens ont à choisir une activité qu’ils feraient encore plus s’ils avaient plus de temps libre, suivie du sport (21%) et des activités familiales (18%). Notons que les activités scolaires ne seraient choisies que par 0,7% des citoyens belges alors que la moyenne européenne se situe à 4%. - Au Danemark, les citoyens ont comme principales activités de loisir les occupations familiales (21%), les tâches ménagères (18%) et la détente (15%). Notons également que 6% des citoyens se consacrent aux activités scolaires (moyenne européenne : 3%). En outre, les activités familiales seraient choisies par 26% des citoyens s’ils avaient encore plus de temps libre, suivies par le sport (19%) et les activités sociales (17%). Par contre, la détente ne serait le choix que de 7% des citoyens. - Les citoyens allemands suivent le même schéma que la moyenne européenne : les activités familiales (19%) arrivent en tête, suivies des activités sociales (18%) et de la détente (17%). Cependant, pour les citoyens de l’Ouest de l’Allemagne, la première position est occupée par les activités sociales (19%) suivies des activités familiales (18%) et de la détente (17%) alors que pour les citoyens des nouveaux Länder, ce sont les activités familiales et les tâches ménagères qui occupent le plus leur temps libre (20% chacune) et ensuite seulement la détente (18%). Les activités familiales et la détente seraient les deux occupations les plus suivies (19%) si les citoyens avaient encore plus de temps libre, suivies en cela par le sport (15%). Les habitants des nouveaux Länder privilégieraient d’abord la détente, puis les activités familiales et enfin les activités sociales alors que les habitants de l’Ouest opteraient pour les activités familiales, la détente et le sport. - En Grèce, les citoyens passent le plus clair de leur temps libre dans des activités sociales (23%), dans la détente (23%) et dans les activités familiales (20%). Ils ne sont Par contre, que 4% à faire du sport (contre 9% en moyenne dans l’Union européenne). Lorsqu’on leur demande à quoi passeraient-ils leur temps libre supplémentaire éventuel, les citoyens grecs choisissent à 27% la détente, ensuite les activités sociales (22%) et enfin les activités familiales (13%) et le sport (13%). Par contre, les activités culturelles ne seraient choisies que par 5% d’entre eux (contre 10% en moyenne dans l’Union européenne). - les citoyens espagnols occupent leur temps libre de manière similaire à la tendance européenne : d’abord les activités familiales (24%), ensuite les activités sociales (22%) et enfin la détente (17%). Cet ordre serait conservé si ces derniers avaient plus de temps libre à disposition, avec respectivement 24%, 21% et 20%. Par contre, le sport et les activités physiques ne seraient pratiqués que par 13% des citoyens (contre 17% en moyenne dans l’Union européenne). - En France, les citoyens consacrent en premier lieu leur temps libre aux activités familiales (23%), ensuite à la détente (19%) et enfin aux activités sociales (16%). Par contre, s’ils avaient plus de temps libre, celui-ci serait consacré d’abord à la détente (24%), ensuite au sport (22%) et enfin aux activités familiales et culturelles (14% chacune). - En Irlande, les activités sociales occupent la première place (21%). Elles sont suivies des activités familiales et de la détente (19% dans les deux cas). Les activités culturelles ne sont citées que par 2% des citoyens (contre 5% en moyenne dans l’Union européenne). Si les citoyens irlandais avaient plus de temps libre, ceux-ci le consacreraient aux mêmes activités qui les occupent déjà : les activités sociales (24%), la détente (20%) et les activités familiales (18%). De même, les activités culturelles ne seraient le choix que de 4% des citoyens (10% en moyenne dans l’Union européenne). - En Italie, les activités familiales occupent le plus les temps libres des citoyens (24%), suivies par les activités sociales (17%) ainsi que la détente et les tâches ménagères (15% chacune). Notons également que les activités religieuses représentent l’activité principale des temps libres de 5% des citoyens italiens (2% dans l’Union européenne, en moyenne). Si ceux-ci avaient davantage de temps libre, ils le consacreraient au sport (20%), à la détente et aux
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activités sociales (19% chacune), alors que les activités familiales ne recueillent que 10% des voix (17% en moyenne dans l’Union européenne). Notons également que 7% des citoyens italiens consacreraient leur temps libre supplémentaire à des activités de bienfaisance (moyenne de l’Union européenne : 4%). Au Luxembourg, 24% des citoyens se consacrent principalement aux activités familiales durant leur temps libre, alors que les activités sociales ne recueillent que 16% des voix et la détente 14%. Par contre, le sport serait l’activité la plus choisie (26%) si les citoyens luxembourgeois avaient plus de temps libre, suivi de la détente (23%) et des activités sociales (14%). Aux Pays-Bas, la détente (20%) précède en tête les tâches ménagères (18%) et les activités familiales et sociales (16% chacune). Si les citoyens avaient davantage de temps libre, ils le consacreraient à la détente (28%), au sport (18%) et aux activités sociales (14%). Les citoyens autrichiens occupent principalement leur temps libre aux activités familiales (23%), aux activités sociales (16%) et aux tâches ménagères (16%). La détente n’est le fait que de 13% des citoyens (18% en moyenne dans l’Union européenne). L’éventuel temps libre supplémentaire serait, quant à lui, dévolu principalement aux activités familiales (22%), à la détente (19%) et au sport (17%). Au Portugal, les citoyens consacrent principalement leur temps libre à la détente (22%), aux activités familiales (22%) et aux activités sociales (16%). S’ils avaient encore plus de temps libre, l’ordre des deuxième et troisième choix serait inversé. 20% des Finlandais consacrent principalement leur temps libre à la détente, 18% aux tâches ménagères et 16% aux activités sociales. Remarquons que seul un répondant finlandais sur dix consacre principalement son temps libre aux activités familiales et que 14% le consacrent au sport. Le sport serait, en outre, l’activité de 20% des citoyens s’ils avaient davantage de temps libre, alors que les activités sociales viendraient en deuxième choix (15%) et la détente en troisième (14%). Notons que les activités scolaires seraient le fait de 11% des citoyens alors que la moyenne européenne se situe à 4%. Pour les citoyens suédois, les activités sociales (22%), familiales (21%) et les tâches ménagères occupent le plus leur temps libre. Alors que la détente ne serait l’activité principale que de 7% des citoyens suédois (18% en moyenne dans l’Union européenne) et le sport de 14% d’entre eux (9% en moyenne dans l’Union européenne). En outre, le sport serait l’activité que les citoyens suédois auraient le plus facilement tendance à développer s’ils avaient plus de temps libre (23%), viennent ensuite les activités sociales (23%) et familiales (18%), la détente ne représentant que 7% des choix (20% en moyenne dans l’Union européenne). 21% des citoyens britanniques occupent principalement leur temps libre à des activités familiales, 19% aux activités sociales et à la détente, 18% aux tâches ménagères. 25% consacreraient le temps libre supplémentaire qu’ils auraient aux activités sociales, 19% aux activités familiales et 18% à la détente alors que seuls 3% le consacreraient aux activités culturelles (10% en moyenne dans l’Union européenne).
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6.1.3. Analyse des résultats selon les variables sociodémographiques classiques L’analyse des variables sociodémographiques classiques nous indique que les femmes passent le plus clair de leur temps libre à des activités familiales (22%), des tâches ménagères (21%) et à des activités sociales (17%) alors que les hommes s’occupent principalement par des activités familiales (20%), des activités sociales (20%) et en se détendant (19%). Il est également notable de constater que 12% des hommes font principalement du sport contre 6% des femmes. 2% des femmes (1% des hommes) consacrent leur temps libre avant tout à des œuvres de bienfaisance, 3% d’entre elles à des activités religieuses (1% pour les hommes). 9% seulement des hommes s’occupent principalement des tâches ménagères (rappel : 21 % des femmes) et 6% d’entre eux à des activités liées au travail (contre 3% pour les femmes). On relève donc que la dichotomie entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les tâches ménagères est encore très présente. En outre, aussi bien les hommes (19%) que les femmes (21%) consacreraient leur temps libre supplémentaire éventuel à se détendre, alors que le second choix des hommes serait le sport (19%), celui des femmes concernerait les activités sociales (18%) qui est également le troisième choix des hommes (18%), le troisième choix des femmes porterait quant à lui sur les activités familiales (16%). D’une manière générale en ce qui concerne l’occupation d’un temps libre supplémentaire potentiel, les différences entre hommes et femmes sont faibles. Ainsi, les hommes sont un peu plus enclins que les femmes à choisir le sport (19% vs. 16%), les femmes étant pour leur part un peu plus portées sur les activités culturelles (11% vs. 8%) et les œuvres de bienfaisance (5% vs. 3%). Ceci nous amène à penser que la répartition des activités de temps libre entre les hommes et les femmes, somme toute caractérisée principalement par une très grande différence en ce qui concerne les tâches ménagères, est surtout le reliquat de traditions éducatives, culturelles et familiales plus que d’une envie particulière des uns ou des autres à choisir cette activité plutôt qu’une autre. Les 15-24 ans passent principalement leur temps libre à des activités sociales (25%), de la détente (18%) et du sport (15%), alors que pour toutes les autres tranches d’âges, l’activité principale de temps libre concerne les activités familiales (22% pour les 25-39 ans, 24% pour les 40-54 ans et 22% pour les 55 ans et plus). Les activités sociales sont la seconde activité principale des 25-39 ans (18%) et la troisième porte sur la détente (17%), alors que les 40-54 ans ont en seconde position la détente (17%) et en troisième position les activités sociales (16%). Les 55 ans et plus ont comme seconde activité les tâches ménagères (19%) et la détente en troisième position (18%). C’est à partir de la tranche d’âges des 25-39 ans que les activités familiales prennent de l’ampleur et se stabilisent entre 22% et 24%, alors que les 15-24 ans ne sont que 13% à y consacrer principalement leur temps libre. On peut également constater une diminution du temps consacré au sport avec l’âge (successivement suivant les classes d’âges : 15%, 10%, 8%, 5%), ainsi qu’en ce qui concerne les activités sociales (25%, 18%, 16%, 15%), les activités scolaires (8%, 3%, 2%, 1%). En revanche, la relation est inverse en ce qui concerne les activités de bienfaisance (1% , 1%, 2%, 3%), les activités religieuses (1%, 1%, 2%, 5%) et les tâches ménagères (8%, 15%, 16%, 19%) qui sont très certainement liées au fait de vivre en ménage et d’avoir des activités familiales. Les activités culturelles occupent de manière relativement stable l’ensemble des classes d’âge (à hauteur de 5%). Notons, par ailleurs, que s’ils avaient plus de temps libre à disposition, les 15-24 ans et les 25-39 ans le consacreraient principalement au sport (respectivement 26% et 22%). En deuxième et troisième choix, les 15-24 ans choisiraient les activités sociales (24%) et la détente (17%) tandis que cette dernière serait le deuxième choix des 25-39 ans (19%) suivi des activités familiales (18%). Les 40-54 ans et les 55 ans et plus s’accordent sur le fait qu’ils choisiraient la détente (respectivement 23% et 21%) et les activités familiales (18% pour les deux classes d’âges) comme deux premiers choix. En troisième lieu, les 40-54 ans choisiraient le sport (16%) alors que les 55 ans et plus opteraient pour les activités sociales (17%). Ici également, on peut constater une diminution du choix pour le sport avec l’âge des citoyens et, à l’inverse, une augmentation en faveur des activités culturelles, de la détente et des tâches ménagères.
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Quel que soit l’âge auquel les citoyens ont terminé leurs études, leur temps libre se tourne principalement vers la famille (23% pour ceux qui ont terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt, 22% pour ceux qui ont terminé entre 16 et 19 ans et 21% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus). Toutefois, alors que la seconde activité principale dans le cadre des temps libres des deux premiers groupes porte sur la détente (respectivement 19% et 18%), cette deuxième activité principale des citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus est tournée vers les activités sociales (18%), troisième occupation des citoyens ayant terminé leur scolarité entre 16 et 19 ans. Les tâches ménagères représentent la troisième occupation de ceux qui ont terminé leurs études à 15 ans ou moins (19%) alors qu’il s’agit de la détente pour les citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus (15%). On peut constater que la longueur des études s’accompagne d’une place importante dans leur budget-temps pour le sport, les activités sociales, les activités culturelles et les activités scolaires. En revanche, l’inverse est valable en ce qui concerne les activités de bienfaisance, la détente et les tâches ménagères. Le temps libre supplémentaire serait consacré à la détente par les citoyens ayant terminé leurs études au plus tard à 19 ans (24% pour les citoyens ayant quitté très tôt le circuit scolaire et 20% pour ceux qui l’ont quitté entre 16 et 19 ans). Les citoyens qui ont terminé leurs études à 20 ans ou plus, portent leur premier choix sur le sport (19%). Le sport est d’ailleurs le second choix des citoyens qui ont arrêté leurs études entre 16 et 19 ans (19%), alors que le second choix des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt porte sur les activités familiales (19%) qui, justement, sont le troisième choix de ceux qui ont arrêté les études entre 16 et 19 ans. Le troisième choix est identique dans les deux autres groupes, à savoir les activités sociales (18% pour les moins fortement scolarisés et 16% pour les plus fortement scolarisés). Les deux tranches intermédiaires de revenus occupent principalement leur temps libre des aux activités familiales (selon des revenus croissants : 22% et 23%), à la détente (18% pour les deux niveaux de revenus) et enfin aux activités sociales (18% et 17%). Les citoyens de la tranche de revenus les plus faibles citent dans l’ordre décroissant les tâches ménagères (19%), la détente (19% également) et les activités sociales (18%). Les citoyens de la tranche de revenus les plus élevés ont comme première activité les activités familiales (23%), suivies des activités sociales (17%) et de la détente (15%). L’augmentation des revenus semble aller de pair avec une plus forte proportion d’activités familiales, de sport et d’activités liées au travail. Par contre, une relation inverse s’établit entre les revenus et la détente ainsi que les tâches ménagères. En cas de temps libre supplémentaire, celui-ci serait consacré principalement à la détente, par toutes les tranches de revenus (par ordre croissant des revenus, respectivement 22%, 21%, 20% et 19%). Les deux tranches de revenus les plus faibles choisissent en deuxième position les activités sociales (respectivement 15% et 17%), les deux autres tranches de revenus préférant le sport (18% tous les deux). Le troisième choix se porte sur les activités familiales, à l’exception toutefois de la seconde tranche de revenus qui opte pour le sport. Les trois activités principales qui meublent le temps libre des indépendants, des cadres, des employés et des travailleurs manuels sont, par ordre décroissant d’importance, les activités familiales, les activités sociales et la détente. Par contre, les personnes au foyer et les retraités privilégient les activités familiales et les tâches ménagères alors que la troisième activité des personnes au foyer sont les activités sociales, pour les retraités il s’agit de la détente. Les deux activités principales des personnes sans emploi et des étudiants sont les activités sociales et la détente, la troisième activité étant tournée vers la famille pour les personnes sans emploi et vers le sport pour les étudiants. Le temps libre supplémentaire serait prioritairement consacré par les cadres et les employés aux activités suivantes, par ordre de préférence : le sport, la détente et les activités sociales. Les indépendants optent pour la détente, les activités familiales et le sport. Les travailleurs manuels, quant à eux, choisissent la détente, suivie du sport et des activités familiales. Les personnes au foyer et les retraités posent comme premier choix la détente. Les personnes au foyer choisissent ensuite les activités familiales et sociales ; les retraités posant le choix inverse. Les personnes sans emploi choisissent d’abord les activités sociales et le sport avant de se tourner vers les
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activités familiales alors que les étudiants choisissent d’abord le sport, ensuite les activités sociales et la détente.
6.2. Avec qui partager son temps libre supplémentaire ? 6.2.1. En moyenne dans l’Union européenne Il a en outre été demandé aux citoyens avec qui ils aimeraient partager l’activité qu’ils ont choisie pour combler leur temps libre supplémentaire. En moyenne dans l’Union européenne, deux catégories de personnes se détachent : ainsi, 4 citoyens sur 10 choisissent leur partenaire ou conjoint et 3 citoyens sur 10 choisissent les amis. Plus en retrait, 14% des citoyens élisent les membres de la famille, 8% se consacreraient en solitaire à ces loisirs supplémentaires, 6% avec des organisations, des associations ou des clubs et, enfin, 2% avec d’autres personnes (sans toutefois préciser lesquelles).
Avec qui préféreriez-vous le plus partager cette activité ? (moyenne UE, en %) 45 40 40 35 30 30 25 20 14
15
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6.2.2. Résultats dans les Etats membres Le classement européen moyen des personnes avec lesquelles les citoyens choisiraient de consacrer leurs temps libres supplémentaires correspond aux ordres de préférences des personnes interrogées en Belgique, en France, au Luxembourg et au Royaume-Uni. Avec, cependant, cette nuance que les proportions sont parfois différentes : en Belgique, en France et au Luxembourg, les citoyens sont proportionnellement plus nombreux que la moyenne européenne à choisir les membres de la famille, au détriment du partenaire ou conjoint et des amis. Les citoyens allemands, grecs, néerlandais, autrichiens et finlandais choisissent en première position le ou la conjoint(e)/partenaire, ensuite les amis et enfin « personne ».
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Les citoyens danois et portugais sont d’accord de passer cette activité en premier choix avec des membres de la famille. Par contre, les Danois optent ensuite pour leur conjoint(e)/partenaire et leurs amis alors que les Portugais posent exactement le choix inverse. Les deux premiers choix des citoyens irlandais et italiens concernent leurs amis et leur conjoint(e)/partenaire alors que la famille constitue le troisième choix des Irlandais et l’activité en solitaire dans le cas des Italiens. Les citoyens suédois et espagnols sont d’accord de privilégier l’activité choisie avec leur conjoint(e)/partenaire. En revanche, quand les Suédois préfèrent ensuite leurs amis et des organisations, associations ou clubs, les Espagnols préfèrent la famille et ensuite les amis. Notons, en outre, que56% des citoyens en Autriche souhaiteraient partager cette activité avec leur conjoint(e) ou partenaire alors qu’ils ne sont que 24% à partager ce choix au Portugal. 41% des citoyens irlandais sont d’avis de partager cette activité avec leurs amis alors que seuls 21% des danois sont de cet avis. 35% des citoyens portugais aimeraient partager cette activité avec des membres de la famille contre seulement 2% des Finlandais (rappelons ici que les citoyens finlandais n’étaient pas très enclins à passer leur temps libre à des activités familiales). 15% des citoyens grecs préféreraient, quant à eux, effectuer cette activité en solitaire alors que seuls 6% des citoyens irlandais font ce choix. Enfin, 10% des citoyens italiens et seulement 2% des citoyens grecs aimeraient partager cette activité dans des clubs, des organisations ou des associations.
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6.2.3. Analyse des résultats selon les variables sociodémographiques classiques L’analyse des résultats selon les variables sociodémographiques classiques nous indique que l’ordre des choix est identique entre les hommes et les femmes dans des proportions différentes néanmoins. Les hommes ont davantage tendance que les femmes à vouloir partager l’activité choisie avec leur conjointe/partenaire ainsi qu’avec les amis, mais moins avec les parents et seuls.
Avec qui partager cette activité ? (réponses selon le sexe des répondants, en %) 50 45
43
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35 31 30
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15 11 9
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0
hommes
femmes
Sans surprise, seuls les 15-24 ans choisissent par préférence leurs amis (54%) plutôt que leur partenaire/conjoint(e) (deuxième choix : 24%) et les membres de la famille (en troisième choix 9%). Toutes les autres classes d’âges reproduisent les préférences de la moyenne européenne. On peut, en outre, constater qu’il existe une relation directe entre l’âge des citoyens et le fait de choisir de partager cette activité avec des membres de la famille (respectivement 9% pour les 1524 ans, 12% pour les 25-39 ans, 15% pour les 40-54 ans et 19% pour les 55 ans et plus) ainsi que le fait de vouloir faire cette activité seul (respectivement 7%, 7%, 8%, 11%). Par contre, on observe une relation inverse entre l’âge des citoyens et leur propension à poser les amis comme choix privilégié (54%, 29%, 23%, 23%). La durée des études réalisées par les citoyens n’influence pas l’ordre des choix posés mais bien les proportions comme l’illustre le graphique suivant. En outre, on peut constater une augmentation de la propension à choisir son conjoint/partenaire et la durée des études réalisées alors que le choix des parents est soumis à une relation inverse par rapport à la durée des études réalisées par les citoyens.
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Avec qui partager cette activité ? (réponses selon l'âge auquel les répondants ont terminé leurs études, en %) 50 46 45
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<=15ans
16-19 ans
20+ ans
Pour les citoyens de la tranche de revenus les plus faibles, le premier choix porte sur les amis (35%), ensuite sur le conjoint (26%) et, enfin, sur la famille (17%). Pour toutes les autres tranches de revenus, le choix posé reproduit les préférences établies par la moyenne européenne des citoyens. On remarquera la propension à choisir le conjoint s’accroît avec l’importance des revenus, à l’inverse de la préférence accordée aux amis et aux membres de la famille diminue.
Les indépendants, les cadres, les employés, les travailleurs manuels et les retraités posent en premier choix le conjoint, ensuite les amis et enfin la famille. Les étudiants et les personnes sans emplois choisissent d’abord les amis, ensuite le conjoint et enfin la famille. Les personnes au foyer optent d’abord pour le conjoint, ensuite pour la famille et enfin pour les amis.
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7. Solidarité envers les personnes démunies Après avoir analysé l’opinion que les citoyens possèdent de leur propre qualité de vie, l’enquête a abordé la question des personnes privées d’une dimension essentielle, précisément, de cette qualité de vie : les personnes pauvres ou socialement exclues. L’objectif du questionnaire à cet égard était d’évaluer l’ampleur des actions de solidarité qu’accomplissent les citoyens européens, que ce soit en termes financier ou d’engagement personnel, mais également la perception qu’ils ont du rôle de différents acteurs, publics notamment, dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
7.1. Actions entreprises par les Européens : implication financière En moyenne, 6 citoyens sur 10 dans l’Union européenne ont donné de l’argent ou des biens à des personnes pauvres ou socialement exclues au cours des douze derniers mois. Une personne sur cinq a même posé ce geste financier de solidarité au moins une fois par mois. Au niveau des pays, la part de citoyens ayant réalisé cette action varie de 81% en Irlande à 50% en Allemagne et au Portugal. En Irlande, 35% des citoyens l’ont même fait au moins une fois par mais 7% seulement en ont fait de même en Allemagne. Outre l’Irlande, trois grands groupes d’Etats membres se distinguent : - un premier groupe composé des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Finlande, de l’Italie, de la Grèce, de l’Espagne et du Royaume-Uni gravite autour de 70% de citoyens ayant donné de l’argent ou des biens à des personnes dans le besoin au cours de l’année écoulée ; - un second groupe se situe aux alentours des 60% et se compose de l’Autriche, du Danemark, de la Suède et de la France ; - enfin, dans le troisième groupe où se retrouvent la Belgique, le Portugal et l’Allemagne, un répondant sur deux a réalisé une telle action au cours des douze moins écoulés.
Proportion de répondants ayant donné au cours des 12 derniers mois de l'argent ou des biens à des personnes pauvres ou socialement exclues (en %) 90 81 80 74
73
73
71
70
68
70
67 61
61
59
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57 51
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50
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30 23
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20 14
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répondants ayant fait un don au moins une fois par mois
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L’analyse des variables sociodémographiques classiques nous indique que 2 femmes sur 3 (66%) et 57% des hommes ont réalisé une telle action au cours de l’année écoulée. En outre, 1 femme sur 5 (21%) l’a fait au moins une fois par mois contre 16% des hommes. Nous pouvons poser l’hypothèse ici que cette différence entre les hommes et les femmes est liée au lieu où se déroulent les collectes en faveur des nécessiteux et où se situent les endroits de dépôt des biens à redistribuer. Ces lieux sont en effet très souvent situés à proximité des grands centres commerciaux, lieux plus souvent fréquentés par les femmes que par les hommes, celles-ci ayant par conséquent plus souvent l’occasion de participer à de telles actions. On peut constater, en outre, plus les citoyens sont âgés, plus ils participent à ces actions : 49%, 59%, 67% et 66% successivement selon les classes d’âges. De surcroît, ils sont également plus nombreux à faire œuvre de solidarité au moins une fois (14%, 16%, 21%, 21%). On n’observe pas de relation linéaire entre la durée des études et la propension à donner de l’argent ou des biens à des personnes dans le besoin. Les citoyens de la catégorie intermédiaire sont les moins nombreux proportionnellement à accomplir ce geste (fin des études entre 16 et 19 ans : 59%). Les moins instruits font davantage acte de solidarité (61%) tandis que les citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus se situent en tête (71%). On constate, en revanche, une relation directe vis-à-vis du niveau des revenus (53%, 61%, 61% et 70% dans l’ordre croissant des revenus). De même, plus les citoyens disposent de revenus élevés, plus ils ont tendance à faire œuvre de générosité au moins une fois par mois (15%, 18%, 18%, 25%). Parmi les catégories socioprofessionnelles, les cadres et les personnes au foyer sont proportionnellement les plus nombreux à avoir réalisé une telle action (70% chacun) alors que des travailleurs manuels (54%), les étudiants (51%) et les personnes sans emploi (50%) ferment la marche. Trois catégories se situent en position intermédiaire : les employés (64%), les retraités (65%) et les indépendants (66%).
7.2. Actions entreprises par les Européens : implication personnelle Les Européens ont également été sondés sur le temps éventuellement consacré au cours des douze derniers mois à aider les personnes pauvres ou socialement exclues. 28% des citoyens en moyenne européenne affirment l’avoir fait et 8% au moins une fois par mois. Au niveau des pays, les citoyens sont à chaque fois moins nombreux à accorder du temps aux personnes dans le besoin qu’à leur donner de l’argent ou des biens. L’hypothèse sous-jacente à cette constatation est que les citoyens préfèrent agir par délégation auprès d'acteurs spécialisés en cette matière. En outre, il apparaît ainsi l’importance de l’investissement personnel décourage la volonté d’implication des citoyens : un investissement en temps est plus difficile à organiser et à supporter pour une personne qu’un don financier ou matériel. 45% des citoyens au Luxembourg et en Finlande ont consacré du temps aux personnes dans le besoin, en outre 16% des citoyens luxembourgeois et 12% des citoyens finlandais l’on fait de façon régulière. Les citoyens danois sont ceux qui ont le moins investi de temps dans des actions caritatives pour les nécessiteux (21%). En outre, nous pouvons également constater que les trois pays dont les citoyens sont proportionnellement les plus nombreux à avoir consacré du temps aux pauvres et aux personnes socialement exclues sont également situés parmi les pays dont une partie importante des citoyens leur a donné des biens ou de l’argent.
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Proportion de répondants ayant consacré du tem ps au cours des 12 derniers m ois pour aider les personnes pauvres ou socialem ent exclues (en % )
50 45
45
45 41 40
38 36
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35 32 29
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28 25
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25
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23 21
20 16 14
15 12 10
10
9
10
10
9 5
4
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8
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FIN
IRL
A
proportion totale
NL
GR
I
P
E
D
B
UK
S
F
DK
répondants ayant consacré du temps au moins une fois par mois
Comme pour les dons financiers et matériels, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes (31% vs. 25 %) à s’investir personnellement en faveur des personnes dans le besoin. Elles sont, en outre, proportionnellement légèrement plus nombreuses à le faire sur une base régulière (9% vs. 7%). On observe également une relation directe vis-à-vis de l’âge des citoyens : 21% pour les 15-24 ans, 24% pour les 25-39 ans, 30% pour les 40-54 ans et 32% pour les 55 ans et plus, cette tendance se confirmant de surcroît sur une base régulière. Ce sont les personnes qui ont arrêté leurs études à 20 ans ou plus qui sont proportionnellement les plus nombreuses à avoir consacrer du temps aux gens dans le besoin (32% et 11% au moins une fois par mois). Les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins sont 29% à en avoir fait de même (8% de façon régulière) et 25% des citoyens ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans également (7% de façon régulière). Quoique croissante, la relation vis-à-vis du niveau des revenus n’atteint qu’une amplitude très mesurée : successivement 25%, 27%, 27% et 28%. 22% des étudiants, 23% des employés, des travailleurs manuels et des personnes sans emploi, 30% des indépendants, 31% des retraités, 33% des personnes au foyer et 34% des cadres ont consacré du temps au cours de l’année écoulée aux personnes dans le besoin.
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7.3. Perception qu’ont les Européens des différents acteurs fournissant ou devant fournir de l’aide aux personnes dans le besoin Comment les Européens jugent-ils les différents acteurs qui fournissent aide et assistance aux personnes pauvres ou socialement exclues ? Pour répondre à cette question, les personnes interrogées avaient à déterminer quels acteurs (trois au maximum) parmi la liste suivante s’impliquent le plus dans cette aide : les services publics locaux/nationaux en charge du logement, les services publics locaux/nationaux en charge de l’emploi, les services publics locaux/nationaux en charge des affaires sociales, les institutions religieuses, les associations bénévoles ou caritatives, les entreprises, les syndicats, les familles des personnes dans le besoin, l’Union européenne, les personnes pauvres ou socialement exclues elles-mêmes. Les citoyens devaient, en outre, désigner les acteurs qui, selon eux, devraient fournir le plus d’aide.
7.3.1. En moyenne dans l’Union européenne Selon la moyenne européenne des citoyens, la palme des activités de solidarité revient aux associations bénévoles ou caritatives, désignées en tête dans 29% des cas. Celles-ci se détachent assez nettement des autres acteurs envisagés puisque les services publics en charge des affaires sociales n’obtiennent que 18%, les institutions religieuses 17% et les services publics en charge du logement 11%. On descend rapidement sous la barre des 10% pour les familles des personnes considérées elles-mêmes (7%), les services publics en charge de l’emploi (5%), les personnes pauvres ou socialement exclues elles-mêmes (5%). L’Union européenne arrive en bas de classement (2%), seuls les entreprises (1%), les syndicats (1%) étant encore moins considérés par les citoyens. Notons également que 3% des citoyens citent spontanément d’ « autres » acteur ou « ne sait pas ». La première constatation importante que l’on peut tirer de ces données est que les différents services publics nationaux sont relégués au deuxième plan, après le rôle des associations bénévoles, voire des institutions religieuses. Plusieurs raisons non exclusives peuvent être invoquées à ce niveau, outre l’éventualité que les pouvoirs publics seraient effectivement défaillants en la matière : les services publics compétents sont officiellement en charge de traiter les problèmes sociaux de différents types, il y a donc une prise en charge, au moins partielle, de la question sociale sous différents aspects, par l’Etat (ou à tout le moins une puissance publique). Or, de nombreux problèmes sociaux subsistent dans plusieurs Etats membres, voire même s’aggravent, ce qui peut jeter un doute sur le rôle et l’efficacité des actions prises par les autorités en charge de ces questions. Autrement dit, le décalage éventuel entre le rôle institué des pouvoirs publics en la matière et les résultats visibles sur « le terrain » peut être en partie à l’origine du regard critique des citoyens. La deuxième hypothèse, en partie liée à la première, tient au manque de visibilité des actions entreprises par les pouvoirs publics en ce qui concerne ces matières sociales. L’absence ou l’insuffisance des campagnes de presse efficaces ou de toute autre forme de communication à cet égard peut avoir comme effet pervers un déficit d’image positive. Une troisième hypothèse soulève le problème de la « contamination » d’un service public à l’autre de problèmes cantonnés dans certains d’entre eux seulement : si des dysfonctionnements apparaissent dans une administration publique en particulier, on peut raisonnablement penser que ses conséquences rejaillissent sur l’ensemble des services publics, que ce soit en terme d’image de marque, d’efficacité et de qualité des services offerts à la population. Remarquons, en outre, qu’aux yeux des citoyens, l’Union européenne s’efface quasiment totalement de la scène de l’aide aux personnes pauvres ou socialement exclues. En cette
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matière, les citoyens portent probablement plus naturellement leur attention à ce qui se passe ou se fait dans leur propre pays. La position en extrême queue de classement des entreprises n’est a priori guère surprenante, celles-ci n’ayant pas une vocation directe à s’investir dans cette sphère d’action. En revanche, le rôle considéré comme aussi effacé des syndicats est de nature à susciter des interrogations dans la mesure où ceux-ci ont, au contraire, une vocation naturelle à défendre non seulement les travailleurs, mais également – et de manière croissante – les consommateurs et les personnes exclues en général. Le décalage observé entre la perception de l’action des pouvoirs publics envers les personnes pauvres ou socialement exclues et l’attente qu’elle suscite chez les citoyens se manifeste également dans leurs réponses concernant les acteurs qui devraient fournir le plus d’aide. A ce niveau, les réponses témoignent cependant que les pouvoirs publics continuent de susciter la confiance quant à leur vocation à agir. Les éléments de réponses qui suivent tendent à le démontre. En effet, plus d’un répondant sur cinq (22%), en moyenne dans l’Union européenne, pensent que les services publics en charge des affaires sociales devraient être l’acteur qui devrait fournir le plus d’aide aux personnes pauvres ou socialement exclues. Près d’une personne sur cinq (19%) sont du même avis en ce qui concerne les services publics en charge du logement et 15% citoyens citent les services publics en charge de l’emploi. Au total, 56% des citoyens européens en moyenne désignent donc les services publics nationaux comme les acteurs naturels de l’aide aux personnes défavorisées. L’Union européenne se voit de la même manière investie d’un rôle à ce niveau, quoique dans une mesure plus faible : elle est citée dans 8% des cas. Les pouvoirs publics cumulent en conséquence 6 réponses sur 10 (64%). Outre ces données, 9% des réponses concernent les associations bénévoles ou caritatives (qui sont dès lors en quatrième position au niveau des attentes alors qu’elles sont en première position, et de très loin, en ce qui concerne la perception des actions actuellement menées envers les personnes dans le besoin). 8% des réponses sont dévolus aux institutions religieuses (vs. 17% en ce qui concerne leur action effective), 6% aux entreprises et aux familles mêmes des personnes dans le besoin, 3% aux personnes pauvres elles-mêmes et aux syndicats. On peut supposer que ces chiffres témoignent d’une attente des citoyens en faveur d’une plus grande implication des syndicats et, surtout, des entreprises dans la sphère sociale au sens large (c’est-à-dire au-delà du terrain économique et de l’emploi).
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Rôle perçu et souhaité de différents acteurs en matière d'aide aux personnes pauvres ou socialement exclues (moyenne UE, en %) 35
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25 22 20
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5
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services publics en charge des affaires sociales
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services publics en charge du logement
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services publics en charge de l'emploi
agissent actuellement
les personnes pauvres ou socialement exclues ellesmêmes
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les entreprises
les syndicats
autres
devraient agir
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7.3.2. Résultats dans les Etats membres Dans tous les Etats membres (à l’exception de la Finlande), les associations bénévoles ou caritatives sont perçues comme les plus actives, la proportion des réponses en leur faveur s’étalant entre 33% en Italie et 22% au Luxembourg. En Belgique, la seconde place est occupée par les services publics ayant en charge les affaires sociales (22%) alors que les services publics en charge du logement occupent la troisième position (12%). Les citoyens belges sont nettement moins nombreux que la moyenne européenne à penser que les institutions religieuses viennent le plus en aide aux personnes dans le besoin (7%). En ce qui concerne le choix des acteurs qui devraient fournir le plus d’aide, il est intéressant de constater que l’action des services publics belges ayant en charge les affaires sociales correspondent à l’attente des Belges en cette matière : le rôle perçu et le rôle souhaité atteignent le même pourcentage (22%). Les acteurs qui viennent ensuite dans l’ordre des choix des citoyens sont les autres acteurs publics : 17% pour les autorités ayant en charge l’emploi, 16% pour celles s’occupant du logement et 10% pour l’Union européenne. Au Danemark, les réponses les plus fréquentes concernant les acteurs fournissant actuellement le plus d’aide aux personnes dans le besoin placent en tête les associations (31%) mais celles-ci sont suivies de près par les services publics ayant en charge les affaires sociales (29%). Les institutions religieuses apparaissent ensuite, mais à bonne distance (12%), ainsi que, encore plus loin derrière, les services publics chargés des questions liées à l’emploi (6%). Il semble que, dans ce pays, l’action des services publics chargés des affaires sociales bénéficie d’une plus grande visibilité que celle des autres corps administratifs. En ce qui le rôle souhaité des différents acteurs, les services publics s’occupant des affaires sociales viennent nettement en tête des suffrages danois (38%), loin devant les associations (12%), les services publics chargés de l’emploi (9%) et l’Union européenne (8%). En Allemagne, les services publics chargés des affaires sociales et les institutions religieuses récoltent tous les deux 20% des réponses en ce qui concerne le rôle perçu, les services publics en charge du logement récoltent quant à eux 16% des réponses. En ce qui concerne le rôle souhaité, les services publics chargés des affaires sociales (17%) et les services publics en charge du logement (15%) sont le plus souvent cités. Paradoxe : ces deux acteurs publics semblent donc s’investir davantage que ce que souhaitent les Allemands. En revanche, les citoyens allemands attendent beaucoup des entreprises (11% des réponses). Par ailleurs, on ne constate pas de différence notable en ce qui concerne le rôle perçu des différents acteurs entre les citoyens des deux parties de l’Allemagne, à l’exception toutefois des associations caritatives (23% à l’Ouest et 26% à l’Est). En revanche, les Allemands des nouveaux Länder développent des attentes vis-à-vis des pouvoirs publics beaucoup plus importantes que leurs concitoyens de l’Ouest plus nombreux, quant à eux, à souhaiter l’action des associations et des institutions religieuses. Ainsi, 20% des citoyens de l’Est de l’Allemagne contre 17% à l’Ouest estiment que les services publics ayant en charge les affaires sociales devraient être ceux qui fournissent le plus d’aide aux personnes défavorisées. Le rapport entre les deux parties du pays s’établissent à 17% contre 14% en ce qui concerne les services publics chargés du logement, 13% contre 7% en ce qui concerne les services publics chargés de l’emploi et, à l’inverse, 7% contre 15% concernant les institutions religieuses et 10% contre 14% en ce qui concerne les associations bénévoles ou caritatives. En Grèce, le classement du rôle perçu des différents acteurs place les institutions religieuses en deuxième position (24%), à seulement un point des associations. En revanche, en ce qui concerne le rôle souhaité des différents acteurs, 19% des réponses portent sur les services publics ayant en charge l’emploi et autant sur les services publics en charge des affaires sociales, 18% pour les services publics en charge du logement.
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Les réponses issues d’Espagne suivent la tendance générale de la moyenne européenne, à l’exception toutefois des attentes concernant les services publics en charge du logement (31%) et de celles concernant l’Union européenne (11%). Les réponses issues de France épousent également la moyenne européenne (à l’exception toutefois des 10% de réponses à destination des personnes pauvres elles-mêmes). En revanche, au niveau des attentes suscitées par les différents acteurs, 22% des réponses sont dévolues aux services publics en charge de l’emploi, 21% aux services publics en charge des affaires sociales et 20% aux services publics en charge du logement. Les réponses issues d’Irlande suivent également la tendance moyenne de l’Union européenne. En ce qui concerne le rôle souhaité, 1 réponse sur 4 l’attribue aux services publics en charge des affaires sociales, 1 sur 5 aux services publics en charge du logement et 1 autre sur 5 aux services publics en charge de l’emploi. Le profil des réponses italiennes se caractérise par la seconde place occupée par les institutions religieuses (28%), bien devant les services publics chargés des affaires sociales (11%). Par contre, en ce qui concerne les attentes, le profil des réponses italiennes est semblable à celui de la moyenne européenne. Au Luxembourg, les citoyens estiment que ce sont les associations qui fournissent actuellement le plus d’aide aux personnes nécessiteuses (22%), suivies en cela par les services publics chargés des affaires sociales (19%), des services publics chargés du logement (15%), des services publics chargés de l’emploi ainsi que des familles mêmes des personnes pauvres ou socialement exclues (9%). En ce qui concerne le rôle souhaité des différents acteurs, les réponses issues du Luxembourg se caractérisent par une moindre attente liée aux services publics chargés des affaires sociales que leur rôle perçu. De plus, les institutions religieuses ne répondent partiellement pas à l’attente, leur rôle souhaité étant plus élevé que leur rôle perçu. Aux Pays-Bas, les institutions religieuses sont perçues comme légèrement plus actives que les services publics en charge des affaires sociales (17%). En ce qui concerne les attentes nourries vis-à-vis des différents acteurs, le profil est passablement identique à la moyenne européenne, avec cependant une très forte proportion des réponses à destination des services publics en charge des affaires sociales (30%). En Autriche, les services publics en charge du logement semblent perçus comme nettement moins actifs que dans la moyenne européenne (4% vs. 11%). Toutefois, ces mêmes services publics autrichiens suscitent une attente moindre de la part de leurs concitoyens que ce n’est le cas en moyenne pour les Quinze (9% vs. 19%). Au Portugal, selon 20% des réponses, ce sont les institutions religieuses qui fournissent le plus d’aide aux personnes dans le besoin, la première place restant cependant acquise aux associations bénévoles ou caritatives (30%). Les services publics en charge du logement ne récoltent que 4% et les familles des personnes dans le besoin 13% (7% de moyenne européenne). Concernant les acteurs qui devraient fournir le plus d’aide, le profil est passablement le même que la moyenne des réponses européennes, malgré des différences de proportion (28% pour les services publics chargés des affaires sociales). Selon les citoyens finlandais, ce sont les services publics en charge des affaires sociales qui fournissent actuellement dans ce pays le plus d’aide aux personnes dans le besoin (28%), devançant en cela (fait unique parmi les Quinze) les associations bénévoles ou caritatives (25%). En outre, 34% des réponses désignent ces mêmes services publics comme étant l’acteur qui devrait le plus fournir de l’aide, les services publics en charge du logement recueillant 17% des réponses et les services publics en charge de l’emploi 13%.
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Le profil des réponses issues de Suède se caractérise par des proportions de réponses supérieures à la moyenne européenne pour les associations (32%), les services publics (26%) et les institutions religieuses (23%). Les services publics en charge du logement ne recueillent que 2% des réponses ainsi que les services publics chargés de l’emploi. Concernant les acteurs qui devraient le plus fournir de l’aide, les trois grands services publics nationaux se retrouvent à nouveau en tête. Au Royaume-Uni, la part des réponses quant à l’action perçue dévolue aux services publics en charge du logement (14%) dépasse la part concernant les institutions religieuses (10%). En ce qui concerne le rôle souhaité, les réponses britanniques se distinguent par la faible part réservée à l’Union européenne par rapport à la moyenne européenne (2% vs. 8%), ainsi que par la faible part dévolue aux institutions religieuses (3%) et, au contraire, des parts relativement importantes à destination des services publics nationaux.
7.3.3. Analyse des résultats selon les variables sociodémographiques classiques Les hommes et les femmes établissent un classement identique du rôle perçu des différents acteurs. A savoir, par ordre décroissant d’importance : les associations bénévoles ou caritatives, les services publics en charge des affaires sociales et les institutions religieuses. De même, les hommes et les femmes ont une vision commune du rôle souhaité des différents acteurs, citant par ordre décroissant d’importance : les services publics en charge des affaires sociales, les services publics en charge du logement et les services publics en charge de l’emploi qui devraient le plus fournir d’aide. Ces choix sont en outre partagés par l’ensemble des citoyens, sans distinction d’âge. Les citoyens qui ont terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt estiment que ce sont, par ordre décroissant d’importance, les associations, les institutions religieuses et les services publics chargés des affaires sociales qui fournissent actuellement le plus d’aide aux personnes pauvres ou socialement exclues. Tous les autres citoyens sont d’accord pour intervertir l’ordre entre les institutions religieuses et les services publics en charge des affaires sociales. Cependant, quel que soit l’âge auquel les citoyens ont terminé leurs études, tous s’accordent sur le fait que, à nouveaux, ce sont les trois services publics nationaux proposés qui devraient fournir le plus d’aide à ces personnes. Les citoyens ayant les revenus les plus faibles partagent l’avis des citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins concernant les acteurs fournissant actuellement le plus d’aide aux personnes pauvres ou socialement exclues. Les autres tranches de revenus intervertissent, quant à elles, également l’ordre entre la deuxième et la troisième proposition. En ce qui concerne les acteurs qui devraient fournir le plus d’aide, tous sont cependant d’accord sur le classement : les services publics nationaux ayant en charge des affaires sociales en tête, suivies de services publics ayant en charge la question du logement et enfin ceux qui sont responsables des politiques de l’emploi. Les indépendants et les personnes au foyer affirment que ce sont, par ordre décroissant, les associations, les institutions religieuses et les services publics en charge des affaires sociales qui fournissent actuellement le plus d’aide aux personnes défavorisées. Les autres catégories socioprofessionnelles intervertissent l’ordre entre ces deux derniers acteurs. Ils sont par contre tous d’accord pour dire que les services publics en charge des affaires sociales, les services publics en charge du logement et les services publics en charge de l’emploi devraient fournir le plus d’aide à ces personnes.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
7.4. Clivage social en matière de revenus et rôle du gouvernement L’enquête a demandé aux Européens de prendre position par rapport à un ensemble de propositions et selon l’échelle de réponses suivante : tout à fait d’accord, plutôt d’accord, ni d’accord ni pas d’accord, plutôt pas d’accord, pas du tout d’accord. Ces propositions sont les suivantes : 1) Dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ; 2) Le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale ; 3) Les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes ; 4) Le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous (éducation, santé, etc.) ; 5) Il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues ; 6) C’est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus ; 7) De grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE).
7.4.1. En moyenne dans l’Union européenne Si l’on additionne les réponses des catégories « tout à fait d’accord » et « plutôt d’accord » obtenues en moyenne européenne, on constate que : - 93% des Européens sont d’avis que le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous (68% tout à fait d’accord) ; - 85% sont d’avis que les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres (55% tout à fait d’accord) ; - 82% estiment que les différences de revenus sont trop grandes (51% tout à fait d’accord) ; - 80% pensent que de telles différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (48% tout à fait d’accord) ; - 78% estiment que le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale (45% tout à fait d’accord) ; - 73% estiment que le gouvernement ne soutient pas assez les personnes pauvres ou socialement exclues (43% tout à fait d’accord) et tout autant qu’il lui incombe de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus (44% tout à fait d’accord).
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INRA (EUROPE) – E.C.O.
P roportions de répondants d'accord pour chacune des propositions (som m e des m o yennes U E des réponses "tout à fa it d'accord " et des "p lu tô t d'accord ", en % )
c'e st la re sp o n sa b ilité d u go u ve rne m e n t d e ré d u ire le s d iffé ren ce s d e re ve n u s e n tre le s p e rso n n e s a u x re ven u s éle vés e t ce lle s a u x b a s re ve nu s
73
il n 'y a p a s a sse z d e so u tien d u g o u ve rn e m e n t p o u r le s p e rso n n e s p a u vre s o u so cia le m e n t e xclu e s
73
78
le g o u ve rn e m e n t d e vra it d é p e n se r p lu s p o u r la pro te ctio n so cia le
d e g ra n d e s d iffé re nce s d e re ve n u s n e so n t p a s b o n n es p o ur la so cié té (N A T IO N A L IT E )
80
le s diffé re n ce s d e re ven u s en (P A Y S ) so n t tro p g ra n d e s
82
d an s la so cié té (N A T IO N A L IT E ), le s rich e s d e vie n n e n t de p lu s e n plu s rich e s e t le s p a u vre s d e p lu s e n p lu s p au vre s
85
93
le g o u ve rn e m e n t d o it g a ra n tir les m ê m e s ch a n ce s à to u s
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
7.4.2. Résultats dans les Etats membres 98% des citoyens en Grèce et au Portugal et 97% des citoyens en Espagne estiment que le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous alors que seuls 84% des citoyens autrichiens sont de cet avis. Le fait que les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres est l’avis de 93% de citoyens grecs et de 91% de citoyens portugais alors que seuls 70% des citoyens danois sont de cet avis. Les différences de revenus sont très nettement ressenties au Portugal (94%) mais très peu aux Pays-Bas (71%) et encore moins au Danemark (59%). De plus, le fait que ces différences de revenus ne soient pas bonnes pour la société nationale est l’avis de 94% de citoyens portugais et 93% de citoyens grecs contre 57% de citoyens danois et 69% de citoyens néerlandais. Le fait que le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale de ses citoyens est un avis partagé par 97% des citoyens grecs et 95% des citoyens espagnols alors que seuls 56% des citoyens allemands et 66% des citoyens autrichiens sont de cet avis. 91% des citoyens portugais et 90% des citoyens grecs estiment que le gouvernement national ne soutient pas assez les personnes pauvres ou socialement exclues alors que seuls 52% des citoyens allemands et 59% des citoyens néerlandais sont de cet avis. 91% des citoyens portugais et grecs estiment qu’il incombe au gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus. Seuls 54% des citoyens danois et 58% des citoyens allemands sont de cet avis.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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L’analyse par pays nous indique que les réponses issues de Belgique suivent la tendance de la moyenne européenne à l’exception toutefois de la proposition selon laquelle de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (73%), qui est la moins plébiscitée par les citoyens de ce pays.
B E L G IQ U E : p ro p o rtio n d e ré p o n d a n ts d 'a c c o rd a v e c c h a c u n e d e s p ro p o s itio n s (s o m m e d e s "to u t à fa it d 'a c c o rd " e t d e s "p lu tô t d 'a c c o rd ", e n % )
c 'e s t la re s p o n s a b ilité d u g o u v e rn e m e n t d e ré d u ire le s d if f é re n c e s d e re v e n u s e n tre le s p e rs o n n e s a u x re v e n u s é le v é s e t c e lle s a u x b a s re v e n u s
76
il n 'y a p a s a s s e z d e s o u tie n d u g o u v e rn e m e n t p o u r le s p e rs o n n e s p a u v re s o u s o c ia le m e n t e x c lu e s
78
79
le g o u v e rn e m e n t d e v ra it d é p e n s e r p lu s p o u r la p ro te c tio n s o c ia le
d e g ra n d e s d if f é re n c e s d e re v e n u s n e s o n t p a s b o n n e s p o u r la s o c ié té (N A T IO N A L IT E )
73
83
le s d if f é re n c e s d e re v e n u s e n (P A Y S ) s o n t tro p g ra n d e s
d a n s la s o c ié té (N A T IO N A L IT E ), le s ric h e s d e v ie n n e n t d e p lu s e n p lu s ric h e s e t le s p a u v re s d e p lu s e n p lu s p a u v re s
86
le g o u v e rn e m e n t d o it g a ra n tir le s m ê m e s c h a n c e s à to u s
93
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
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Au Danemark, la proposition selon laquelle le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale est à placer en troisième position. En outre, à l'exception de la proposition affirmant que le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous, toutes les autres propositions se situent 15 à 23 points en dessous de la moyenne européenne.
DANEMARK : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (som m e des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en % )
c'est la responsabilité du gouvernem ent de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
54
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialem ent exclues
59
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
66
de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
57
les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
59
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
70
le gouvernem ent doit garantir les mêmes chances à tous
91
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
A l’exception de la proposition affirmant que c’est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes, la tendance générale des réponses issues des citoyens allemands est identique à la moyenne des réponses dans l’Union européenne. Néanmoins, on peut constater que l’échelle est très différente. Notons, en outre, les différences importantes entre les nouveaux et les anciens Länder : les résultats dans l’ancienne Allemagne de l’Est sont systématiquement supérieurs à ceux que l’on retrouve dans l’Ouest du pays (et cette différence va de 11 à 26 points). Notons également que moins d’un répondant sur deux dans l’Ouest du pays est d’accord avec le fait qu’il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues (26% des citoyens ne sont ni d’accord, ni pas d’accord et tout autant ne sont pas d’accord avec la proposition).
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
A L L E M A G N E : p ro p o rtio n d e ré p o n d a n ts d 'a c c o rd p o u r c h a c u n e d e s p ro p o s itio n s (s o m m e d e s "to u t à fa it d 'a c c o rd " e t d e s "p lu tô t d 'a c c o rd ", e n % )
c 'es t la re s p o n s a b ilité d u g o u v e r ne m e n t d e ré d u ire le s d iffé re n c e s d e re v e n us e n tr e le s p er s o n n es a u x re v e n u s é le v é s et c elle s a ux b a s re v e n u s
58
il n 'y a p a s a s s e z d e s o u tie n d u g o u v e rn e m e n t p o u r les p e rs o n ne s p a u v re s o u s o c ia le m e nt e x c lue s
52
56
le g o u v e rn e m en t d e v r a it d é p e n s e r p lu s p ou r la p r o te c tio n s o c ia le
d e g r an d e s d iffé re n c e s d e re v e nu s n e s o n t p a s b o n n es p o u r la s o c ié té (N A T IO N A L IT E )
72
75
le s d iffé re n c e s d e re v e n us e n ( P A Y S ) s on t tro p g r a n de s
d a ns la s oc iété (N A T IO N A L IT E ), le s ric h e s de v ie n ne n t d e p lu s e n p lu s r ic h e s e t le s p a uv re s d e p lu s e n p lu s p a uv re s
83
86
le g o u v e r ne m e n t d oit g a r an tir le s m êm e s c h a n c e s à to u s
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
L Ä N D E R E S T E T O U E S T - A L L E M A N D S : p r o p o r tio n d e r é p o n d a n ts d 'a c c o r d p o u r c h a c u n e d e s p ro p o s itio n s ( s o m m e d e s " to u t à fa it d 'a c c o r d " e t d e s " p lu tô t d 'a c c o r d " , e n % ) c 'e s t la r e s p o n s a b ilité d u g o u v e r n e m e n t d e r é d u ire le s d if f é re n c e s d e r e v e n u s e n tre le s p e r s o n n e s a u x r e v e n u s é le v é s e t c e lle s a u x b a s re v e n u s
78 52
il n 'y a p a s a s s e z d e s o u t ie n d u g o u v e r n e m e n t p o u r le s p e r s o n n e s p a u v re s o u s o c ia le m e n t e x c lu e s
70 48
77
le g o u v e r n e m e n t d e v r a it d é p e n s e r p lu s p o u r la p ro te c tio n s o c ia le
51
90
d e g r a n d e s d if f é r e n c e s d e r e v e n u s n e s o n t p a s b o n n e s p o u r la s o c ié té ( N A T IO N A L IT E )
67
94
le s d if f é r e n c e s d e r e v e n u s e n ( P A Y S ) s o n t tr o p g r a n d e s
70
d a n s la s o c ié té ( N A T IO N A L IT E ), le s ric h e s d e v ie n n e n t d e p lu s e n p lu s r ic h e s e t le s p a u v r e s d e p lu s e n p lu s p a u v r e s
94 80
95
le g o u v e r n e m e n t d o it g a r a n tir le s m ê m e s c h a n c e s à to u s
84 0
10
20
30
40
50 O uest
60
70
80
E st
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90
100
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INRA (EUROPE) – E.C.O.
La Grèce se caractérise par des réponses traduisant l’accord des citoyens à des niveaux très élevés : tous les taux de réponses se situent entre 88% et 98%, soit au-dessus de la moyenne européenne.
GRECE : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (somme des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en %)
c'est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
91
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues
90
97
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
93
88
les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
93
98
le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous
0
10
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Les taux de réponses issus d’Espagne sont, eux aussi, tous supérieurs à ceux de la moyenne européenne et, à l’instar de la Grèce, ils présentent un aspect en dents de scie.
ESPAGNE : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (somme des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en %)
c'est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
86
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues
87
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
95
de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
89
les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
85
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
82
le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous
97
0
10
20
30
40
50
60
70
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90
100
Les taux de réponses français égalent ou dépassent la moyenne européenne et suivent la tendance de celle-ci sauf pour la proposition « les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres » venant après « les différences de revenus sont trop grandes ».
FR A N C E : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (s om m e des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en % )
c'est la re sponsabilité d u g ouve rnem en t de réd uire les différe nce s d e reve nus entre les pe rsonn es aux reve nus élevés et c elles aux bas revenus
77
il n'y a pa s a ssez de so utie n d u g ouve rnem en t pour les p erson nes pau vres ou so cialem e nt exc lues
79
le gou vern em ent de vrait dépen ser plus po ur la protec tion so ciale
81
de grandes diffé renc es de revenus ne so nt pas b onnes po ur la soc iété (N A TIO N A LITE)
84
le s d iffé renc es de revenus en (PA YS) so nt trop gra ndes
89
dans la soc iété (N A TIO N ALITE), les rich es devie nnent de plus en plus ric hes et les pauvres de plus en plu s p auvres
84
le go uvernem ent doit ga rantir les m êm es cha nce s à tous
97
0
10
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INRA (EUROPE) – E.C.O.
Pour les citoyens irlandais également, les taux de réponses marquant l’accord avec les propositions sont toujours supérieurs à la moyenne européenne.
IR L A N D E : p ro p o rtio n d e ré p o n d a n ts d 'a c c o rd p o u r c h a c u n e d e s p ro p o s itio n s (s o m m e d e s "to u t à fa it d 'a c c o rd " e t d e s "p lu tô t d 'a c c o rd ", e n % )
c 'e st la re sp o n sa b ilité d u g o u ve rn e m e n t d e ré d u ire le s d if fé re n c e s d e re ve n u s e n tre le s p e rso n n e s a u x re ve n u s é le vé s e t c e lle s a u x b a s re ve n u s
89
il n 'y a p a s a sse z d e so u tie n d u g o u ve rn e m e n t p o u r le s p e rso n n e s p a u vre s o u so c ia le m e n t e xc lu e s
83
le g o u ve rn e m e n t d e vra it d é p e n se r p lu s p o u r la p ro te c tio n so c ia le
81
d e g ra n d e s d if fé re n c e s d e re ve n u s n e so n t p a s b o n n e s p o u r la so c ié té (N A T IO N A L IT E )
91
le s d if fé re n c e s d e re ve n u s e n (P A Y S ) so n t tro p g ra n d e s
90
d a n s la so c ié té (N A T IO N A L IT E ), le s ric h e s d e vie n n e n t d e p lu s e n p lu s ric h e s e t le s p a u vre s d e p lu s e n p lu s p a u vre s
90
le g o u ve rn e m e n t d o it g a ra n tir le s m ê m e s c h a n c e s à to u s
96
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
A l’exception du cas de la proposition selon laquelle le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous, les taux de réponses italiens sont toujours supérieurs à ceux de la moyenne des réponses de l’Union européenne.
IT A L IE : p ro p o rtio n d e ré p o n d a n ts d 'a c c o rd p o u r c h a c u n e d e s p ro p o s itio n s (s o m m e d e s " to u t à fa it d 'a c c o rd " e t d e s " p lu tô t d 'a c c o rd " , e n % )
c 'e s t la re s p o n s a b ilité d u g o u v e rn e m e n t d e ré d u ire le s d iff é re n c e s d e re v e n u s e n tre le s p e rs o n n e s a u x re v e n u s é le v é s e t c e lle s a u x b a s re v e n u s
80
il n 'y a p a s a s s e z d e s o u tie n d u g o u v e rn e m e n t p o u r le s p e rs o n n e s p a u v re s o u s o c ia le m e n t e x c lu e s
85
90
le g o u v e rn e m e n t d e v ra it d é p e n s e r p lu s p o u r la p ro te c tio n s o c ia le
d e g ra n d e s d iff é re n c e s d e re v e n u s n e s o n t p a s b o n n e s p o u r la s o c ié té (N A T IO N A L IT E )
84
85
le s d if fé re n c e s d e re v e n u s e n (P A Y S ) s o n t tro p g ra n d e s
d a n s la s o c ié té (N A T IO N A L IT E ), le s ric h e s d e v ie n n e n t d e p lu s e n p lu s ric h e s e t le s p a u v re s d e p lu s e n p lu s p a u v re s
87
85
le g o u v e rn e m e n t d o it g a ra n tir le s m ê m e s c h a n c e s à to u s
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
140
LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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A l’exception d’une proposition qui se situe dans la moyenne européenne (« le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale »), les taux de réponses luxembourgeois sont toujours inférieurs à celle-ci.
L U X E M B O U R G : p r o p o r tio n d e r é p o n d a n t s d 'a c c o r d p o u r c h a c u n e d e s p r o p o s itio n s ( s o m m e d e s " to u t à f a it d 'a c c o r d " e t d e s " p lu tô t d 'a c c o r d " , e n % )
c 'e s t l a r e s p o n s a b i l i t é d u g o u v e r n e m e n t d e r é d u i r e l e s d i f f é r e n c e s d e r e v e n u s e n tre le s p e rs o n n e s a u x r e v e n u s é le v é s e t c e lle s a u x b a s re v e n u s
67
i l n 'y a p a s a s s e z d e s o u t i e n d u g o u v e r n e m e n t p o u r l e s p e r s o n n e s p a u v re s o u s o c ia le m e n t e x c lu e s
62
79
le g o u v e rn e m e n t d e v r a it d é p e n s e r p lu s p o u r la p ro te c tio n s o c ia le
d e g ra n d e s d if f é re n c e s d e r e v e n u s n e s o n t p a s b o n n e s p o u r la s o c ié té ( N A T IO N A L IT E )
73
78
le s d if f é re n c e s d e re v e n u s e n (P A Y S ) s o n t tr o p g ra n d e s
d a n s la s o c ié té ( N A T IO N A L IT E ), le s r ic h e s d e v ie n n e n t d e p lu s e n p lu s ric h e s e t le s p a u v re s d e p lu s e n p lu s p a u v re s
73
90
le g o u v e rn e m e n t d o it g a ra n tir le s m ê m e s c h a n c e s à to u s
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Les taux de réponses néerlandais sont soit inférieurs, soit dans la moyenne des taux de réponses moyens de l’Union européenne.
PAYS-BAS : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (somme des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en %)
c'est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
73
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues
59
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
79
de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
69
les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
71
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
75
le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous
95
0
10
20
30
40
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Bien que les citoyens autrichiens suivent le même profil de réponses qu’en moyenne dans l’Union européenne, à l’exception toutefois de la proposition « c’est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes ». Dans tous les cas, les taux de réponses sont inférieurs à la moyenne européenne.
AUTRICHE : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (somme des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en %)
c'est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
72
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues
63
66
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
78
les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
79
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
83
le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous
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0
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Au Portugal, la proportion des réponses est systématiquement supérieure à celle que l’on retrouve en moyenne dans l’Union européenne. Le profil des réponses est en outre passablement identique à la moyenne européenne, à l’exception toutefois de la proposition « les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres ».
PORTUGAL : proportion de répondants d'accord pour chacune des proposition (somme "tout à fait d'accord" et "plutôt d'accord", en %)
c'est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
91
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues
91
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
93
de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
94
les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
94
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
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le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous
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En Finlande, les taux de réponses aux propositions « le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale », « il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues » et « la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus » sont inférieurs à la moyenne européenne. Les aux autres propositions se situent dans la moyenne.
FINLANDE : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (somme des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en %)
c'est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
80
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues
63
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
68
de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
79
les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
79
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
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le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous
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0
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Les taux de réponses de la Suède se situent dans la moyenne européenne, à l’exception de ceux relatifs à la proposition « il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes dans le besoin ».
SUEDE : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (somme des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en %)
c'est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
69
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues
80
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
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de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
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les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
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le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous
0
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INRA (EUROPE) – E.C.O.
Les proportions des différentes réponses issues du Royaume-Uni sont semblables à la moyenne européenne.
ROYAUME-UNI : proportion de répondants d'accord pour chacune des propositions (somme des "tout à fait d'accord" et des "plutôt d'accord", en %)
c'est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus
71
il n'y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues
76
79
le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale
de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société (NATIONALITE)
77
85
les différences de revenus en (PAYS) sont trop grandes
dans la société (NATIONALITE), les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
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le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous
0
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7.4.3. Analyse des résultats selon les variables sociodémographiques classiques Les hommes et les femmes ne divergent pas significativement dans leurs choix : l’ordre de préférence des propositions est identique et l’écart entre la proportion des réponses positives des hommes et celle des femmes est toujours compris entre un et quatre points, les femmes étant systématiquement un peu plus nombreuses proportionnellement à être d’accord avec chacune des propositions présentées aux citoyens. Pour toutes les classes d’âges, l’ordre de préférence des propositions est conservé, à l’exception cependant des 15-24 ans qui placeraient la proposition « le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale » en second choix. En général, les taux de réponses ne varient pas fortement entre les différentes classes d’âges, nous pouvons néanmoins épingler un écart de 6 points entre la proportion des réponses « d’accord » des 15-24 ans et celle des 55 ans et plus à la proposition « les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres », un écart de 6 points également entre les 15-24 ans et toutes les autres classes d’âges (qui présentent une homogénéité remarquable) au sujet de la proposition « le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale », un écart de 7 points entre les 15-24 ans et les 55 ans et plus
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
concernant la proposition « il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues » et, enfin, un écart de 12 points entre ces mêmes deux groupes au sujet de la proposition « c’est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus ». Notons, en outre, que l’accord avec les propositions « les riches deviennent plus riches et les pauvres deviennent plus pauvres » et « les différences de revenus sont trop grandes » tend à croître avec l’âge des citoyens et ceci surtout grâce à la croissance de la proportion des réponses « tout à fait d’accord ». En ce qui concerne toutes les autres propositions, la tendance est inverse. Notons également que, en ce qui concerne la proposition « il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues », on observe une diminution des réponses « plutôt d’accord » avec l’âge. Concernant la proposition « c’est au gouvernement à réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus », on assiste à une augmentation de la proportion des réponses « tout à fait d’accord » avec l’âge et une diminution des réponses « plutôt d’accord ». Remarquons aussi que seuls 64% des citoyens de 55 ans et plus sont au total d’accord avec cette proposition (contre 72 à 76% pour les autres classes d’âges). Quel que soit l’âge auquel les citoyens ont terminé leurs études, l’ordre de préférence est conservé. On peut cependant constater que l’accord aux différentes propositions décroît avec la durée des études réalisées par les citoyens, à l’exception toutefois de la proposition « le gouvernement doit garantir les mêmes chances à chacun » dont la proportion des réponses affichant l’accord des citoyens est stable. En outre, on remarque que, pour toutes les propositions, la proportion de citoyens affirmant être « tout à fait d’accord » décroît avec la durée des études réalisées. De plus, à la proposition « les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres », la part des réponses « plutôt d’accord », « ni d’accord, ni pas d’accord », « plutôt pas d’accord » et « pas du tout d’accord » croît avec la durée des études réalisées par les citoyens. Pour les propositions « les différences de revenus sont trop grandes » et « il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes dans le besoin », on constate une augmentation de la part des réponses « plutôt d’accord » avec la durée des études réalisées. A cela s’ajoute, pour les propositions « c’est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus » et « ces différences de revenus ne sont pas une bonne chose pour la société », une augmentation de la part des citoyens affirmant n’être pas du tout d’accord en fonction de l’allongement des études réalisées. La proportion de citoyens qui déclarent être d’accord avec les différentes propositions se réduit à mesure que ceux-ci possèdent des revenus de plus en plus élevés. Seule exception à ce constat : l’affirmation « le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous ». Dans ce cas, les réponses sont relativement stables. Des écarts parfois importants sont observés selon les classes de revenus : entre 11 et 19 points. Pour toutes les propositions, la proportion des réponses « tout à fait d’accord » diminue avec l’augmentation des revenus des citoyens. En outre, on constate pour les propositions « il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues » et « c’est la responsabilité du gouvernement de réduire les écarts de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus », une augmentation avec les revenus de la part des citoyens affirmant « être plutôt pas d’accord ». En ce qui concerne les propositions « les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres », « le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale », « les différences de revenus sont trop grandes » et « de grandes différences de revenus ne sont pas bonnes pour la société », on constate pour toutes ces propositions une augmentation avec les revenus des citoyens de la part de ceux-ci n’étant ni d’accord ni pas d’accord ainsi que de la part de ceux qui ne sont plutôt pas d’accord. En outre, pour la première de ces propositions, on observe une augmentation avec les revenus de la part des citoyens affirmant être plutôt d’accord alors que, pour la deuxième de ces propositions, on assiste à une augmentation de la part des citoyens pas du tout d’accord.
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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Selon les catégories socioprofessionnelles, on observe une certaine stabilité de la proportion des citoyens d’accord avec la proposition « le gouvernement doit garantir les mêmes chances à tous » (les taux de réponses varient entre 90% pour les cadres et 95% pour les étudiants et les sans emploi). L’écart maximal est de : - 14 points pour la proposition « les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres » (75% pour les cadres et 89% pour les sans emploi) ; - 20 points pour la proposition « les différences de revenus sont trop grandes » (71% pour les cadres et 91% pour les citoyens sans emploi) ; - 16 points au sujet de la proposition « de grands écarts de revenus ne sont pas bons pour la société » (71% pour les cadres et 87% pour les sans emploi) ; - 18 points au sujet de la proposition « le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale » (66% pour les cadres et 84% pour les personnes au foyer) ; - 21 points pour la proposition « il n’y a pas assez de soutien du gouvernement pour les personnes pauvres ou socialement exclues » (cadres : 62% et sans emploi 83%) ; - 23 points pour la dernière proposition « c’est la responsabilité du gouvernement de réduire les différences de revenus entre les personnes aux revenus élevés et celles aux bas revenus » (cadres 60% et citoyens sans emploi 83%). Les cadres présentent systématiquement les plus faibles proportions d’accord avec chacune des propositions. Les sans emploi se situent à l’exact opposé, immédiatement suivis par les personnes au foyer (pour toutes les propositions sauf « le gouvernement devrait dépenser plus pour la protection sociale » qui voit l’assentiment d’une plus grande partie des personnes au foyer que des personnes sans emploi).
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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8. Nouvelles technologies et vie quotidienne Les nouvelles technologies telles que les téléphones portables, les ordinateurs personnels et l’Internet, occupent une place de plus en plus large dans la vie quotidienne des citoyens, au niveau des activités aussi bien professionnelles que relevant de leur sphère privée. Comment les citoyens européens jugent-ils cette influence ? Ces nouvelles formes de modernité amélioreront-elles leur quotidien ? Quel rôle les pouvoirs publics doivent-ils jouer dans ce contexte ? Où en est la formation des citoyens à ces outils ? Telles sont les thématiques abordées dans cette dernière partie de l’enquête.
8.1. Impact des nouvelles technologies sur la qualité de vie des Européens Les citoyens européens adoptent une position largement optimiste vis-à-vis des nouvelles technologies. Près de 3 Européens sur 4 (73%), en moyenne, envisagent un impact positif (22% pensent même que cet impact sera même très positif). Les sceptiques et les neutres sont quasiment à égalité : 12% penchent pour un effet négatif (3% « très négatif »), 16% estiment que ces technologies n’auront pas d’impact sur la qualité de la vie. Les plus optimistes se trouvent aux Pays-Bas (85% de citoyens d’accord sur un impact positif). Au bas de l’échelle, 68% des citoyens allemands partagent cette opinion. Le peloton de tête des opinions positives se compose des trois pays scandinaves et de l’Espagne. La part des opinions les plus favorables varie entre 35% en Irlande et 15% en Allemagne (moyenne Union européenne : 22%). Les citoyens de l’Est de l’Allemagne (72%) sont plus confiants que leurs concitoyens de l’Ouest (67%). La Grèce est le pays où la dichotomie entre optimistes et pessimistes est la plus tranchée, du fait de la proportion nettement en retrait des neutres. Ainsi, 19 % des Grecs (soit près d’une personne sur cinq) estiment que cet impact sera globalement négatif, leur concitoyens optimistes se situant dans la moyenne européenne. Ceci confirme la tendance des citoyens grecs à prendre plus franchement position par rapport à l’énoncé d’une question ou d’une proposition. Les plus neutres se recrutent au Portugal (20%), en France et en Irlande (19% chacun).
Im pact des nouvelles technologies sur la qualité de vie des répondants (m oyenne UE, en % ) 90
85 80
80
79
80
78
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75
74
73
73
73
73 70
70
69
70
68
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50
40
30 20 20
12 10
19
15 9
8
6
1011
17
14 12
12 10
7
5
5
10
19 16 12
16
1615
18
19 13
12
11
17 15
8
0 NL
E
FIN
DK
S
P
I
total "positif"
GR
B
pas d'im pact
IRL
UE
UK
L
A
F
D
total "négatif"
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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Les nouvelles technologies suscitent davantage de réactions optimistes chez les hommes (77%) que chez les femmes (69%). Cette différence tient principalement à plus forte proportion d’hommes « très positifs » (26% vs. 19%). En outre, les femmes ont davantage tendance (18% vs. 13% pour les hommes) à opter pour un avis neutre et, dans une moindre mesure, pour un jugement négatif (13% vs. 10%). L’âge des citoyens semble influencer de manière déterminante l’appréciation de l’impact des nouvelles technologies sur la vie quotidienne. Plus on avance en âge, moins on s’accorde à émettre un avis positif. Les réponses optimistes chutent de 88% pour les 15-24 ans et 83% pour les 25-39 ans à 73% pour les 40-54 ans et seulement 55% pour les 55 ans et plus. Ce moindre enthousiasme des aînés s’explique davantage par une attitude neutre que par un pessimisme absolu. En effet, alors qu’une relation directe s’établit entre l’âge et ces deux catégories d’opinions, les valeurs acquises par les avis neutres l’emportent dans tous les cas : 6%, 9%, 15%, 28% par tranches d’âges de plus en plus élevées en ce qui concerne les réponses « pas d’impact », 6%, 8%, 12%, 18% dans le même ordre pour le cumul des opinions défavorables. Ces dernières se décomposent de la manière suivante : 4%, 7%, 9%, 13% (« assez négatif ») et 1%, 2%, 3%, 5% (« très négatif »).
Im pact des nouvelles technologies sur la qualité de la vie (évolution par classes d'âges des répondants, en % ) 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 15-24 ans
25-39 ans
total "po sitif"
40-54 ans
pa s d'im pact
55+ ans
tota l "né ga tif"
La durée des études réalisées par les citoyens influence directement et de manière progressive leur attitude positive vis-à-vis de l’impact des nouvelles technologies sur leur qualité de vie. Les 59% des « 15 ans ou plus tôt » partageant cette opinion optimiste se situent ainsi nettement en retrait des 75% de citoyens optimistes ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans et, surtout, des 82% ayant terminé à 20 ans ou plus. L’impact inverse se vérifie pour les opinions négatives (respectivement 15%, 12% et 8%) et neutres (respectivement 26%, 13% et 9%). En outre, ces tendances se vérifient en ce qui concerne les réponses « très positif » (14%, 23%, 27%), « assez positif » (45%, 52%, 55%), « assez négatif » (10%, 10%, 7%) et « très négatif » (5%, 2%, 1%).
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
INRA (EUROPE) – E.C.O.
Im p a c t d e s n o u v e lle s te c h n o lo g ie s s u r la q u a lité d e la v ie (s e lo n l'â g e d e fin d e s é tu d e s d e s ré p o n d a n ts , e n % ) 90 82 80 75 70
60
59
50
40
30
26
20 15
13
12 9
10
8
0 to ta l "p o s itif "
p a s d 'im p a c t <=15ans
1 6 -1 9 a n s
to ta l "n é g a tif " 20+ ans
De même que pour l’âge de fin des études, plus les citoyens disposent de revenus élevés, plus ils jugent favorablement les nouvelles technologies, la progression s’établissant de la manière suivante en fonction des classes de plus en plus élevées de revenus: 62%, 71%, 78% et 82%. Cette progression est encore accentuée au niveau des réponses « très positif » (17%, 19%, 24% et 31%). Logiquement, la proportion des réponses négatives décroît selon l’importance des revenus (15%, 14%, 11% et 8%), une relation identique étant observée pour les opinions neutres (23%, 16%, 11%, 10%). Parmi les différentes catégories socioprofessionnelles, les étudiants affichent le plus grand optimisme avec 89% d’opinions positives (dont 37% « très positifs »). Ils sont rejoints par les cadres (84%, 30% « très positifs »), les employés (83%, 26% « très positifs »), les indépendants (80%, 28% « très positifs ») et, dans une moindre mesure, par les travailleurs manuels (77%, 21% « très positifs »). Les avis positifs se font rapidement plus timides pour ce qui concerne les sans emploi (73%, 22% « très positifs »), les personnes au foyer (64%, 17% « très positifs ») et les retraités (52%, 12% « très positifs »). Notons, en outre, que les personnes au foyer et les retraités sont proportionnellement les plus nombreux à adopter une attitude neutre (respectivement 22% et 30%).
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LES EUROPEENS ET LA QUALITE DE VIE EUROBAROMETRE 52.1
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8.2. Pouvoirs publics et accès aux nouvelles technologies Plus de 6 citoyens sur 10 (64%), en moyenne dans l’Union européenne, pensent que les autorités publiques devraient dépenser plus d’argent pour assurer à chacun l’accès aux nouvelles technologies. Les Européens les plus partisans de cette intervention publique sont les Portugais et les Irlandais (85% dans les deux cas) tandis que moins de la moitié des Allemands (46%) partagent cet avis. Plus de 7 citoyens sur 10 issus des pays européens anglophones, méditerranéens ainsi que du Portugal sont d’avis que les pouvoirs publics devraient consacrer plus d’argent dans cette optique.
L e s a u to rité s pu b liq u e s d e v ra ie n t d é pe n s e r p lu s d 'a rg e n t p o u r a s s u re r à c h a c u n l'a c c è s a u x n o u v e lle s te c h no lo g ie s (p ro p o rtion s d 'a v is p o s itifs , e n % ) 90
85
85 79
80
77
76 71
70
65
64
62
62 58
60
54 51
51
50
50
46
40
30
20
10
0 P
IR L
E
GR
UK
I
NL
UE
B
S
F
L
A
F IN
DK
D
Les hommes sont proportionnellement un peu plus nombreux (66%) que les femmes (62%) à souhaiter une action des gouvernements afin de favoriser l’accès aux nouvelles technologies. Par contre, cet avis décroît avec l’âge des citoyens (77% pour les 15-24 ans, 68% pour les 25-39 ans, 61% pour les 40-54 ans et 55% pour les 55 ans et plus), ce qui n’est pas surprenant à la lumière des données vues précédemment : avec le vieillissement des citoyens, on constate une réduction de la part des gens estimant que les nouvelles technologies auront un impact positif sur notre qualité de vie. La durée des études ne semble pas avoir d’impact sur la propension des citoyens à appeler une intervention des autorités publiques, et ceci même si, comme nous l’avons vu précédemment, la perception positive de ces nouvelles technologies croît avec la durée des études réalisées. On rappellera néanmoins la propension plus élevée des citoyens ayant passé de plus nombreuses années à étudier, à se montrer tièdes vis-à-vis de l’idée d’un Etat interventionniste. Ce constat s’applique également lorsque l’on s’arrête à l’influence des revenus des citoyens sur la structure de leurs réponses. Parmi les catégories socioprofessionnelles classiques, les étudiants (74%) sont les plus réceptifs à l’idée du rôle que pourraient jouer les pouvoirs publics dans l’accès aux nouvelles technologies. Les retraités, avec 54% de réponses positives, se situent à l’opposé de l’échelle. Toutes les autres catégories socioprofessionnelles indiquent une proportion de citoyens d’accord avec cette idée oscillant entre 63% (personnes au foyer) et 68% (indépendants).
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8.3. Formation aux nouvelles technologies 8.3.1. Proportion de Européens ayant suivi une formation aux nouvelles technologies et raisons invoquées Les citoyens européens, en règle générale, n’ont reçu aucune formation aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années. En moyenne dans l’Union européenne, plus de trois citoyens sur quatre (77%) sont dans ce cas. Néanmoins, cette proportion varie fortement entre les Etats membres : plus de neuf citoyens sur dix sont concernés en Grèce mais seulement 55% en Suède. Ce sont d’ailleurs les habitants des trois pays scandinaves qui dans leur ensemble ont bénéficié de plus d’occasions de se former récemment aux nouvelles technologies.
P ro p o rtio n d e ré p o n d a n ts a y a n t p a rtic ip é à u n e fo rm a tio n lié e a u x n o u v e lle s te c h n o lo g ie s a u c o u rs d e s d e u x d e rn iè re s a n n é e s (e n % ) 50
44
45
45
40 35 35 30 30
31
28 26
25
23
20
19
B
E
20
I
F
21
14
15
10
19
20
24
8
5
0 GR
P
D
UE
A
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L
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NL
F IN
DK
S
28% des citoyens danois, 25% des citoyens suédois et 19% des citoyens finlandais ont suivi une formation en rapport avec le travail liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années, alors que respectivement 9%, 15% et 10% des citoyens de ces trois pays ont suivi une formation de ce type en rapport avec leur développement personnel et respectivement 8%, 6% et 6% l’ont fait pour ces deux raisons à la fois. A l’autre opposé, seuls 9% des citoyens espagnols et portugais ainsi que seuls 5% des citoyens grecs ont suivi une formation aux nouvelles technologies en rapport avec leur travail au cours des deux dernières années. Respectivement 7%, 4% et 2% des citoyens de ces trois pays l’ont fait à des fins liées à leur développement personnel et 4%, 1% et 1% pour ces deux raisons. Ces différents résultats ont cependant plus de sens lorsqu’ils sont rapportés à la seule proportion de citoyens ayant suivi une formation en la matière (plutôt que par rapport à la proportion totale
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de citoyens). En moyenne pour le Quinze, les personnes ayant bénéficié d’une formation invoquent en majorité exclusivement des raisons professionnelles (58 %) contre 28 % des raisons personnelles exclusivement et 14 % des raisons à la fois professionnelles et personnelles. Il apparaît, dans ce cas, que 66% des citoyens portugais et 65% des citoyens italiens ont suivi une telle formation à des fins professionnelles. On constate de ce fait que la proportion des citoyens ayant suivi ces formations pour des raisons professionnelles est la plus importante précisément dans les Etats où les formations aux nouvelles technologies sont les moins répandues d’une manière générale. A l'autre opposé, 48% des citoyens espagnols et 51% des citoyens belges et espagnols ayant suivi une formation aux nouvelles technologies l'ont fait pour des raisons liées au travail (rappel moyenne européenne : 58%). L’approche personnelle (rappel moyenne européenne : 28%) est particulièrement présente chez les citoyens belges et luxembourgeois (respectivement 41% et 39%) alors que seuls 20% des citoyens danois et 22% des citoyens allemands sont concernés. Enfin, c'est du côté des citoyens autrichiens que l’on trouve la plus grande proportion de citoyens ayant suivi une telle formation en même temps pour des raisons professionnelles que pour des raisons d'épanouissement personnel (20%) alors que seuls 4% de ces citoyens au Portugal en ont fait de même (rappel moyenne européenne : 14%). Nous pouvons encore constater, en ce qui concerne l'Allemagne, des différences importantes entre les réponses des citoyens de l'Est du pays et de l'Ouest du pays. Tout en relevant un niveau de formation relativement égal (absence de formation : 79% à l'Ouest et 77% à l'Est), le profil des raisons de se former n'est pas identique. Ainsi, parmi les citoyens ayant suivi une formation, seuls 61% en l'Allemagne de l’Ouest invoquent des fins professionnelles contre 76% à l'Est. Les raisons personnelles sont citées dans 22% des cas à l'Ouest et 18% à l'Est et les deux raisons à la fois dans 16% d'un côté et 6% de l'autre.
Structure des raisons invoquées pour avoir suivi au cours des deux années écoulées une formation aux nouvelles technologies (répondants ayant suivi une formation, en %) 100% 8
6
6
4
3 5
3
3
3
2
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5 15
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10
9
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80% 9
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14
L
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14
13
13
13 10
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9
0% DK
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FIN
NL
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en rapport avec le travail
D
A
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F
en rapport avec le développement personnel
I
B
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en rapport avec les deux
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L'étude des variables sociodémographiques classiques nous indique que 27% des hommes et seulement 19% des femmes ont suivi une formation aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années. En outre, 60% des citoyens masculins ayant suivi une telle formation l'on fait pour des raisons liées au travail (57% pour les femmes) alors que 25% l'ont fait pour des raisons liées au développement personnel (32% pour les femmes) et 15% (11% pour les femmes) pour ces deux raisons à la fois. On observe en outre un rapport inverse entre l’âge des citoyens et le fait d’avoir suivi une formation aux nouvelles technologies dans un passé récent : 31% pour les 15-24 ans et les 25-39 ans, 27% pour les 40-54 ans mais 8% pour les 55 ans et plus. En ce qui concerne les raisons de s’être formé, la relation avec l’âge est plus fluctuante. Les raisons professionnelles concernent logiquement les personnes les plus susceptibles de posséder un emploi. Ainsi, les plus jeunes ne sont que 40 % dans le cas et 55% pour ce qui concerne les plus âgés, tandis que ce sont les classes d’âges intermédiaires qui donnent les proportions les plus élevées (respectivement 61%, et 71%). A l’inverse, les raisons personnelles sont davantage invoquées par les jeunes et les (presque) seniors (respectivement 45% et 34% vs. 24% et 17%). Enfin, la proportion de citoyens l'ayant fait pour ces deux raisons reste relativement stable (15%, 15 %, 12% et 11% par tranches d’âges successives). Le fait d’avoir effectué de longues études détermine également l’occasion d’avoir pu se former aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années. On ne recense que 7% de citoyens dans le cas parmi les personnes ayant terminé leurs études à 15 ans ou plus tôt, mais 14% pour la catégorie intermédiaire et, surtout, 39% pour ceux qui ont terminé leurs études à 20 ans ou plus. En outre, on constate également que, parmi les citoyens ayant suivi une telle formation, la part de ceux l'ayant fait pour des raisons liées au travail croît avec la durée des études (respectivement 57%, 63% et 65%) alors que la part de ceux l'ayant fait pour des raisons liées au développement personnel décroît (31%, 24% et 20%), la part de ceux l'ayant fait pour ces deux raisons restant relativement stable (13%, 13% et 15%). Les occasions de s’être formé s’accroissent également en fonction des revenus des citoyens s'accompagne : 14% des revenus les plus faibles en ont bénéficié contre 17%, 26% et, surtout, 38% des tranches suivantes de revenus croissants. La part de citoyens ayant suivi une formation à ces technologies pour des raisons liées au travail croît également avec les revenus des citoyens (respectivement 47%, 54%, 66% et 66%), la relation inverse s’établissant pour les raisons de développement personnel (respectivement 39%, 32%, 22%, 18%). Enfin, la proportion de citoyens ayant suivi une formation aux nouvelles technologie et l'ayant fait pour ces deux raisons à la fois est une nouvelle fois relativement stable quelle que soit la catégorie de revenus dont on relève (respectivement 14%, 14%, 12% et 16%). Etant donné l’importance dans la moyenne européenne des raisons professionnelles de se former récemment aux nouvelles technologiques, l’analyse des tendances au niveau des différentes catégories socioprofessionnelles révèle logiquement de fortes disparités d’une catégorie à l’autre. Un cadre sur deux a suivi une formation - toutes raisons confondues -, 42% des employés, 37% des étudiants, 24% des indépendants, 22% des sans emploi, 21% des travailleurs manuels et, tout en bas de l’échelle, 6% des personnes au foyer et des retraités. Les disparités sont encore plus accentuées en détaillant les raisons de s’être formé : 3 cadres ou employés sur 4 l'ont fait pour des raisons professionnelles, de même que près de 7 indépendants sur 10 (67%) et 6 travailleurs manuels sur 10 (59%). Les raisons professionnelles chutent logiquement pour les autres catégories socioprofessionnelles : les citoyens sans emploi (42%), les étudiants (30%), les retraités (27%) et les personnes au foyer (23%). En revanche, ces dernières catégories de citoyens possèdent les plus fortes proportions de raisons personnelles de suivre une telle formation : respectivement 40%, 56%, 66% et 69%.
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8.3.2. Raisons invoquées pour ne pas avoir suivi de formation aux nouvelles technologies
A) Perspective générale Le manque d’intérêt est la principale raison de ne pas se former aux nouvelles technologies. Plus d’un tiers des personnes concernées (36 %) font état de cette absence de motivation. Toutefois, d’autres personnes, dont on peut penser qu’elles ont l’envie de se former, invoquent pour leur part l'absence d'opportunité (27%), le manque de temps (17%) ou de moyens financiers (7%). Le cumul de ces trois formes de réponses permet donc de contrebalancer l’image négative de personnes non intéressées. Une majorité de personnes (51 %) sont, dès lors, pénalisées dans leur accès à des formations aux nouvelles technologies pour des raisons qui ne tiennent pas à leur passivité vis-à-vis de ces outils. Restent 10% de citoyens faisant part d'autres raisons, sans les préciser cependant.
R a is o n s p o u r le s q u e lle s le s ré p o n d a n ts n 'o n t p a s s u iv i u n e fo rm a tio n a u x n o u v e lle s te c h n o lo g ie s a u c o u rs d e s d e u x d e rn iè re s a n n é e s (m o ye n n e U E , e n % ) 40 36 35
30 27 25
20 17 15
10 10 7 5
0
p a s in té re s s é
p a s l'o p p o rtu n ité d e le fa ire
m a n q u e d e te m p s
a u tre s ra is o n s (S P O N T A N E )
m anque de m oyens f in a n c ie rs
Si l'on analyse les réponses suivant les Etats membres et les propositions, on peut se rendre compte que : - pour les citoyens espagnols, l'ordre des réponses ayant recueilli le plus de voix place en tête le manque d'opportunité et en seconde position le manque d'intérêt; - les citoyens français, quant à eux, intervertissent l'ordre des deux dernières raisons invoquées en moyenne dans l'Union européenne; - les citoyens portugais intervertissent l'ordre des raisons invoquées entre le manque de temps et les "autres raisons" ; - les citoyens belges, irlandais, luxembourgeois et finlandais intervertissent le manque d'opportunité et le manque de temps par rapport à l'ordre que l'on retrouve en moyenne dans l'Union européenne ;
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enfin, les citoyens néerlandais invoquent comme première raison le manque d'opportunité, ensuite l'absence d'intérêt, d'autres raisons, le manque de temps et finalement le manque de moyens financiers ; quant aux citoyens danois, allemands, grecs, italiens, autrichiens, suédois et britanniques, l'ordre des raisons qu'ils invoquent est identique à celui que l'on retrouve en moyenne dans l'Union européenne. Notons toutefois que les citoyens issus de l'Est de l'Allemagne intervertissent le manque d'opportunité et le manque d'intérêt dans l'ordre des raisons qu'ils invoquent alors que les citoyens de l'Ouest de l'Allemagne gardent le même ordre que celui que l'on retrouve en moyenne dans l'Union européenne.
-
-
B) Manque d’intérêt Près d'un répondant sur deux n'ayant pas suivi une formation aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années en Grèce (48%), en Finlande et au Danemark (47%) invoque le manque d'intérêt pour ces questions. Seul un répondant sur quatre sont dans ce cas aux PaysBas. Notons que 35% des citoyens de l'Ouest de l'Allemagne et seulement 28% des citoyens des nouveaux Länder invoquent cette raison.
MANQUE D'INTERET : raison invoquée pour ne pas avoir suivi de formation aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années (en %) 50
48
47
47
45
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40
40 37
37 35
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DK
I
A
L
B
IRL
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S
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C) Manque d’occasion Plus de trois citoyens sur dix n'ayant pas suivi de formation aux nouvelles technologies dans un passé récent en France (31%), en Espagne (32%) et en Grèce (36%) invoquent comme raison le fait qu'ils n'ont pas eu l'opportunité de le faire. Cette raison n'est invoquée que par moins d'un répondant sur cinq n'ayant pas suivi une telle formation en Finlande (17%), en Belgique et au Luxembourg (15% chacun). Notons également que cette raison est invoquée par un répondant issu de l'Ouest de l'Allemagne sur quatre alors que un répondant des nouveaux Länder sur trois partage cet avis.
M A N Q U E D 'O P P O R T U N IT E : r a i s o n in v o q u é e p o u r n e p a s a v o i r s u i v i d e fo r m a ti o n a u x n o u v e l le s te c h n o lo g ie s a u c o u rs d e s d e u x d e rn iè re s a n n é e s (e n % ) 40
36 35 32 31 30
29 28
28 27 25
25
25
21 20
20
20 17 15
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B
L
15
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0 GR
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NL
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DK
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D) Manque de temps Parmi les citoyens n'ayant pas suivi de formation aux nouvelles technologies dans un passé proche, plus d'une réponse sur cinq émanant d'Espagne (23%), du Luxembourg (22%), d'Irlande (21%), de Belgique (21%), du Royaume-Uni et d'Autriche (chacun 20%) invoquent comme raison un manque de temps, alors qu'une réponse sur dix émanant de Grèce et du Portugal (11% chacun) témoigne de cet avis.
M A N Q U E D E T E M P S : r a is o n in v o q u é e p o u r n e p a s a v o ir s u iv i d e f o r m a tio n a u x n o u v e lle s t e c h n o lo g ie s a u c o u r s d e s d e u x d e r n iè re s a n n é e s ( e n % ) 2 5 2 3 2 2 2 1
2 1 2 0
2 0
2 0
1 9
1 7
1 7 1 6
1 6 1 5
1 5 1 3
1 1
1 1
P
G R
1 0
5
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B
U K
A
S
I
F IN
D K
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F
N L
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E) « Autres raisons » Plus d'une réponse donnée sur cinq (21%) par les citoyens néerlandais justifiant le fait qu'ils n’ont pas suivi de formation aux nouvelles technologies aux cours des deux années précédentes se réfère spontanément à d'autres raisons que celles proposées par le questionnaire, on remarquera que les Pays-Bas sont suivis par les deux autres pays du Bénélux, par la Suède et par le Portugal (15% chacun) alors que seuls 2% des réponses issues de Grèce invoquent une de ces autres raisons (non précisées).
A U T R E S R A IS O N S ( s p o n t a n é ) : r a is o n in v o q u é e p o u r n e p a s a v o ir s u iv i d e f o r m a t io n a u x n o u v e lle s t e c h n o lo g ie s a u c o u r s d e s d e u x d e r n iè r e s a n n é e s ( e n % ) 25
21 20
15
15
15
15
15 13
13 11
11 10
10
9 8 6
6
5
2
0 NL
B
L
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P
U K
D
F IN
IR L
A
D K
E
F
I
G R
F) Manque de moyens financiers Enfin, plus d'une réponse sur dix émanant des citoyens français (12%), néerlandais (11%) et britanniques (10%) pour justifier le fait qu'ils n'aient pas suivi de formation aux nouvelles technologies au cours des deux années précédentes fait référence à un manque de moyens financiers, alors que cette raison ne représente que 2% des réponses issues des citoyens grecs n'ayant pas suivi une telle formation. M A N Q U E D E M O Y E N S F IN A N C IE R S : r a i s o n i n v o q u é e p o u r n e p a s a v o i r s u i v i d e f o r m a t i o n a u x n o u v e lle s te c h n o lo g ie s a u c o u r s d e s d e u x d e r n iè r e s a n n é e s (e n % ) 14
12 12 11 10 10
8 7
7
7
7
7 6
6
4
4
4
4 3
3 2
2
0 F
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Irl
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D
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A
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S
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D K
G r
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G) Analyse des raisons invoquées selon les variables sociodémographiques classiques L'ordre des raisons invoquées par les hommes et par les femmes au fait qu'ils n'aient pas suivi de formation aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années est identique, néanmoins des différences dans les proportions des différentes raisons sont à distinguer : 32% des réponses émanant des hommes et 39% des réponses émanant des femmes donnent comme raison qu'ils ne sont pas intéressés par ce sujet, 30% et 25% qu'ils n'en ont pas eu l'opportunité, les proportions des autres raisons étant sensiblement du même ordre de grandeur. L'ordre des raisons invoquées par les 15-24 ans et par les 25-39 ans justifiant le fait qu'ils n'aient pas suivi de formation à ces nouvelles technologies est le suivant (par ordre décroissant d'importance) : manque d'opportunité, manque de temps, manque d'intérêt, manque de moyens financiers, autres raisons. Pour les 40-54 ans, le manque d'opportunité est le plus souvent invoqué, suivi du manque d'intérêt et du manque de temps, enfin le manque de moyens financiers et les autres raisons. Pour les 55 ans et plus : manque d'intérêt, autres raisons, manque d'opportunité, manque de temps et manque de moyens financiers. Nous pouvons également constater que la part des réponses invoquant le manque d'opportunité comme raison pour ne pas avoir suivi une formation aux nouvelles technologies décroît avec l'âge des citoyens alors que le manque d'intérêt et les raisons "autres" se renforcent. La proportion des réponses invoquant comme raison le manque de temps et l'absence d'opportunité pour justifier le fait de ne pas avoir suivi de formation aux nouvelles technologies croît avec l'augmentation de la durée des études réalisées par les citoyens alors que la raison se référant au manque d'intérêt décroît avec l'augmentation de la durée des études réalisées par les citoyens. Ces constatations sont les mêmes en ce qui concerne la relation entre le niveau des revenus et le profil des réponses données par les citoyens. En outre, on constate également une diminution de la part des raisons invoquant le manque de moyens financiers avec l'augmentation des revenus. Les cadres, les employés et les étudiants invoquent, par ordre décroissant d'importance, le manque d'opportunité, le manque de temps, le manque d'intérêt, d’autres raisons et le manque de moyens financiers. Les travailleurs manuels intervertissent l'ordre entre la deuxième et la troisième raisons ainsi qu'entre la quatrième et la cinquième. Pour les indépendants, le manque de temps justifie le plus l'absence de participation à une formation à ces nouvelles technologies, le manque d'intérêt également. L'absence d'opportunité, le manque d'intérêt et le manque de moyens financiers sont les raisons les plus souvent invoquées par les citoyens sans emploi alors que le manque d'intérêt est surtout le fait des personnes au foyer (45% des réponses) et des retraités (58%).
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8.3.3. Activités de formation aux nouvelles technologies et autres activités de formation On a pu voir plus haut que 23% des citoyens en moyenne dans l'Union européenne avaient participé à une formation aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années. Durant la même période, 28% des citoyens en moyenne dans l'Union européenne ont participé à une autre activité de formation. La comparaison entre ces deux données permet donc de relever que les nouvelles technologies mobilisent des efforts de formation pratiquement équivalents aux autres domaines. Plus de 8 citoyens sur 10 n'ont pas participé, en Grèce (88%) et au Portugal (86%), à une formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années. Ce n’est le cas que de 54% des citoyens suédois, 52% des citoyens finlandais et 48% des citoyens danois. On peut constater que, en grande partie, les différents Etats membres occupent la même position ou une position proche dans les deux questions relatives à la participation à une formation particulière. Autrement dit, il semble exister bel et bien des cultures nationales particulières en ce qui concerne les formations complémentaires des citoyens. Notons également que 26% des citoyens irlandais ont suivi une formation liée aux nouvelles technologies et que 24% des citoyens irlandais ont suivi une formation autre que liée aux nouvelles technologies : autrement dit plus de la moitié du total des formations suivies par les citoyens irlandais est liée à une formation aux nouvelles technologies.
Proportion de répondants ayant suivi une form ation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années (en % ) 60
52 50
48 46
39
40
30
28
31
31
UK
A
32
29
26 24
24
24
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20 16 12 10
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Il est également intéressant de tenter de mettre en évidence la part prise par la formation aux nouvelles technologies par rapport à des formations d'un autre type. Pour ce faire, on peut mesurer pour chaque Etat membre l'écart de la proportion des réponses négatives pour les deux questions. En l’occurrence, plus cet écart est faible, plus la part prise par la formation aux nouvelles technologies est importante dans le total des différents types de formations offerts aux
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citoyens. Un écart équivalent à 0 indique que la moitié des formations suivies par les citoyens concernent les nouvelles technologies. Un écart négatif indique que ces nouvelles technologies représentent plus de la moitié des formations suivies par les citoyens.
Différence entre la part des répondants ayant suvi une formation aux nouvelles technologies et la part de répondants ayant suivi une formation d'un autre type au cours des deux dernières années -2
IRL
1 UK
1
S
1
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12
14
Comme nous l'avons déjà constaté plus haut, une plus grande proportion de citoyens irlandais a suivi une formation aux nouvelles technologies qu'en un autre domaine au cours des deux dernières années. Rappelons, toutefois, qu'il s'agit bien de la proportion des citoyens ayant suivi une formation d'un type particulier et non pas du nombre de formations ou du nombre d'heures pour chaque type de formation. Au Royaume-Uni, en Suède et au Luxembourg, la proportion de citoyens ayant suivi une formation aux nouvelles technologie représente près de la moitié de la part totale des citoyens ayant suivi une formation, tous types confondus. En Finlande et en Allemagne, cette part est moindre. Notons cependant que ces écarts restent faibles et que, dès lors, la proportion de citoyens ayant suivi une formation aux nouvelles technologies par rapport à la part totale des citoyens ayant suivi une formation reste très élevée.
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8.3.4. Raisons invoquées pour avoir suivi une formation autre que liée aux nouvelles technologies Pour rappel, une moyenne européenne de 59% des citoyens qui ont participé à une formation liée aux nouvelles technologies l'ont fait en rapport avec leur travail, 28% l'on fait en rapport avec leur développement personnel et 14% l'on fait pour ces deux raisons à la fois. En ce qui concerne d'autres formations, 64% des citoyens invoquent des raisons professionnelles, 26% des raisons liées à leur développement personnel et 10% les deux raisons. Par comparaison, donc, les citoyens suivant une formation aux nouvelles technologies sont moins susceptibles que les citoyens suivant une formation liée à d'autres activités de le faire uniquement pour des raisons professionnelles et ils ont un peu plus tendance à le faire pour des raisons de développement personnel. En Allemagne, en Espagne, en France, en Italie, au Luxembourg et au Royaume-Uni, les citoyens ayant participé à une formation autre qu'en matière de nouvelles technologies sont proportionnellement plus nombreux à l'avoir fait pour des raisons liées au travail que les citoyens ayant suivi une formation aux nouvelles technologies. En Belgique, en Grèce, en Irlande, aux Pays-Bas, en Autriche, au Portugal et en Finlande, les proportions de raisons professionnelles sont pratiquement équivalentes pour les deux catégories de formations. Les raisons professionnelles sont plus souvent citées pour les formations aux nouvelles technologies que pour les autres formations au Danemark (63% vs. 53%) et en Suède (55% vs. 50%). Les citoyens danois et suédois sont, en outre, proportionnellement plus nombreux à suivre une formation dans une matière autre que les nouvelles technologies pour leur développement personnel. Par contre, les citoyens belges, allemands, grecs, espagnols, irlandais, luxembourgeois, néerlandais, autrichiens et finlandais sont proportionnellement aussi nombreux à avoir suivi une formation pour leur épanouissement personnel que ce soit en matière de nouvelles technologies ou pour un autre sujet. Les citoyens français, italiens, portugais et britanniques sont, pour leur part, proportionnellement moins nombreux à avoir suivi pour des raisons liées à leur développement personnel une formation pour des matières autres que liées aux nouvelles technologies. Notons encore la différence entre les raisons invoquées par les citoyens de l'Ouest de l'Allemagne ayant suivi une formation autre qu'en matière de nouvelles technologies par rapport aux raisons invoquées par les citoyens des nouveaux Länder : 66% des premiers on suivi une formation de ce type pour des raisons liées au travail (85% à l'Est), 24% pour des raisons liées au développement personnel (12% à l'Est) et 11% pour ces deux raisons à la fois (3% à l'Est).
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S tru c tu re d e s ra iso n s p o ur le sq u e lle s le s ré po n d a nts on t su ivi un e fo rm atio n a u tre q ue lié e au x n ou v elles tec h no log ie s a u c o urs d e s d eu x d e rn ières a nn é e s (e n % ) 100% 4
3
3
7
3
2
6
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2
5
80%
8
2
1
1
4 3
8
12
14
2
7 10
19
3
5
7
15
3
5
9
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22 28
27
DK
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20
11 7
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14
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GR
e n ra p p o rt a v e c c e s d e u x ra iso n s à la fo is
L'analyse des variables sociodémographiques classiques nous indique que 32% des hommes et 24% des femmes ont suivi une formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années. En outre, parmi les citoyens ayant suivi une telle formation, 67% des hommes et 60% des femmes affirment l'avoir fait pour des raisons liées au travail alors que 22% des hommes et 31% des femmes l'ont fait pour leur développement personnel (11% des hommes et 9% des femmes l'ont fait pour ces deux raisons). Les écarts entre les raisons invoquées par les hommes et par les femmes sont donc sensiblement plus importants que ce que l'on a pu constater au sujet des formations liées aux nouvelles technologies. La proportion de citoyens n'ayant pas suivi de formation pour des matières différentes de celles liées aux nouvelles technologies au cours de ces deux dernières années croît avec l'âge des citoyens : 61% des 15-24 ans, 62% des 25-39 ans, 67% des 40-54 ans et 89% des 55 ans et plus. Parmi les citoyens ayant suivi une telle formation, on constate que la raison invoquée se rapportant au travail croît jusqu'à la tranche d'âge des 40-54 ans avant de décroître. L'inverse se vérifie en ce qui concerne les raisons liées au développement personnel : diminution jusqu'à la tranche d'âge des 40-54 ans, ensuite augmentation. La part des réponses citant les deux raisons précédentes tend à diminuer lentement avec l'augmentation de l'âge des citoyens. On remarquera également que, par rapport aux citoyens ayant suivi une formation liée aux nouvelles technologies, la proportion des raisons invoquées se rapportant au travail est supérieure pour toutes les catégories d'âges, sauf pour les 55 ans et plus alors que la proportion des raisons se rapportant à l'épanouissement personnel est inférieure pour toutes les catégories d'âges, à l’exception à nouveau de la tranche des 55 ans et plus. La part des citoyens invoquant ces deux raisons est, elle-même, inférieure pour toutes les classes d'âges. La proportion des citoyens n'ayant pas suivi de formation liée à autre chose que les nouvelles technologies diminue avec l'augmentation de la durée des études réalisées par les citoyens : 89% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins, 72% pour ceux qui ont terminé leurs études entre 16 et 19 ans et 51% pour ceux qui ont terminé à 20 ans ou plus. On
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remarquera l'écart important entre ces derniers et la proportion des citoyens n'ayant pas suivi de formation liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années (-10 points). Parmi les citoyens ayant suivi une formation pour des matières autres que celles liées aux nouvelles technologies, on constate que la proportion de ceux-ci qui invoquent comme raison le travail ne varie pas significativement (66% pour le premier groupe, 70% pour le second et, enfin, 68% pour les citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus). Par contre, la proportion de ces citoyens invoquant l'épanouissement personnel tend à décroître avec l'augmentation de la durée des études réalisées (respectivement 25%, 21% et 20%) alors que la proportion des citoyens arguant de ces deux raisons ne varie que pour le troisième groupe : 12% (8% pour les deux premiers). On constate une augmentation de la proportion des citoyens ayant suivi une formation autre qu'en matière de nouvelles technologies avec les revenus : 16% pour la tranche de revenus la plus basse, 24% et 33% pour les tranches intermédiaires et 46% pour la tranche de revenus la plus élevée. Parmi les citoyens ayant suivi une formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années, la proportion de ceux qui invoquent comme raison le travail croît avec l'augmentation des revenus (respectivement 54%, 59%, 68% et 71%) alors que la proportion de ceux qui invoquent comme raison le développement personnel décroît avec l'augmentation des revenus (respectivement 35%, 32%, 21%, 17%), la part des citoyens se réclamant de ces deux raisons restant stable (respectivement 11%, 10%, 11%, 12%). 61% des cadres déclarent avoir suivi au cours des deux dernières années une formation dans un sujet différent des nouvelles technologies. Parmi ceux-ci, 77% déclarent l'avoir fait pour des raisons liées au travail et 9% pour le développement personnel (13% pour ces deux raisons). 46% des employés ont également suivi une telle formation dont 74% pour des raisons liées au travail et 16% pour le développement personnel (10% pour ces deux raisons). 45% des étudiants ont également suivi une telle formation dont 33% pour des raisons liées au travail et 53% pour le développement personnel (14% pour ces deux raisons). 32% des travailleurs manuels et 30% des indépendants ont également suivi une telle formation, dont respectivement 74% et 73% pour des raisons liées au travail, 19% et 16% pour le développement personnel, 7% et 11% pour ces deux raisons. 26% des sans emploi ont suivi une formation de ce type dont 54% pour des raisons liées au travail et 34% pour des raisons liées au développement personnel (12% pour ces deux raisons). 9% des personnes au foyer et 6% des retraités ont suivi une telle formation dont respectivement 31% et 25% pour des raisons liées au travail, 62% et 72% pour le développement personnel (7% et 3% pour ces deux raisons). Les travailleurs manuels, les indépendants, les sans emplois et les personnes au foyer sont proportionnellement plus nombreux à invoquer la raison liée au travail suite au fait d'avoir suivi une formation dans une matière autre que celle liée aux nouvelles technologies que les citoyens appartenant à ces mêmes groupes ayant suivi une formation aux nouvelles technologies.
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8.3.5. Raisons pour lesquelles les Européens n’ont pas suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années A) Perspective générale Parmi les citoyens n'ayant pas suivi de formation au cours de ces deux dernières années sur des sujets autres que les nouvelles technologies, les raisons invoquées sont, en moyenne dans l'Union européenne, le manque d'intérêt (35% des réponses), l'absence d'opportunité à le faire (27%), le manque de temps (18%), d'autres raisons non spécifiées (11% des réponses) et le manque de moyens financiers (7%); soit un profil et des proportions qui recoupent les raisons invoquées pour ne pas avoir suivi de formation dans les nouvelles technologies.
R a is o n s in v o q u é e s p o u r n e p a s a v o ir s u iv i d e fo rm a tio n a u tre s q u e c e lle s lié e s a u x n o u v e lle s te c h n o lo g ie s a u c o u rs d e s d e u x d e rn iè re s a n n é e s (m o ye n n e U E , e n % ) 40
35 35
30 27 25
20 18
15 11 10 7 5
0 p a s in té re s s é
p a s l'o p p o rtu n ité d e le f a ire
m a n q u e d e te m p s
a u tre s ra is o n s (S P O N T A N E ) m a n q u e d e m o y e n s fin a n c ie rs
Pour les citoyens belges et luxembourgeois, l'ordre décroissant des raisons invoquées est le manque d'intérêt, le manque de temps, les "autres raisons", l'absence d'opportunité de le faire et le manque de moyens financiers. Pour les citoyens irlandais et finlandais, l'ordre décroissant des raisons invoquées est le manque d'intérêt, le manque de temps, l'absence d'opportunité de le faire, les "autres raisons" et le manque de moyens financiers. Les citoyens espagnols invoquent l'absence d'opportunité, le manque d'intérêt, le manque de temps, les "autres raisons" et le manque de moyens financiers alors que les citoyens néerlandais intervertissent l'ordre de ces deux dernières raisons. Par rapport à la moyenne européenne concernant l'ordre des raisons invoquées, les citoyens français intervertissent l'ordre entre les "autres raisons" et le manque de moyens financiers. Les citoyens portugais, quant à eux, invoquent par ordre décroissant d'importance le manque d'intérêt, l'absence d'opportunité, les "autres raisons", le manque de temps et le manque de moyens financiers. Tous les autres Etats membres offrent le même ordre de raisons invoquées que celui qui prévaut en moyenne dans l'Union européenne. Notons toutefois le cas des
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nouveaux Länder allemands dont l'ordre décroissant des raisons invoquées est identique à celui de l'Espagne (alors que dans les anciens Länder, les citoyens invoquent les mêmes raisons et dans le même ordre que celui qui prévaut en moyenne dans l'Union européenne). Remarquons que, par rapport à l'ordre des raisons invoquées pour ne pas avoir suivi de formation aux nouvelles technologies, les citoyens de tous les Etats membres maintiennent ce choix en ce qui concerne les raisons invoquées pour ne pas avoir suivi de formation dans d'autres sujets que celui des nouvelles technologies, à l'exception toutefois des trois pays du Bénélux.
B) Manque d’intérêt Près d'une réponse sur deux (48%) en Grèce invoque le manque d'intérêt comme raison principale pour n'avoir pas suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années alors que cette proportion n'est que de une réponse sur quatre (25%) aux Pays-Bas. Dans l'ensemble, les proportions sont identiques par rapport à ce que l'on a pu constater en ce qui concerne les nouvelles technologies, toutefois les réponses issues de Finlande, du Danemark, de Suède et du Luxembourg indiquent entre cinq et six points en moins. Notons également la différence entre les anciens et les nouveaux Länder allemands dans la proportion des réponses données : 25% pour les premiers et 34% pour les seconds.
M A N Q U E D 'IN T E R E T : r a is o n in v o q u é e p o u r n e p a s a v o ir s u iv i d e f o r m a t io n a u t r e q u e lié e a u x n o u v e lle s te c h n o lo g ie s a u c o u r s d e s d e u x d e r n iè r e s a n n é e s ( e n % ) 50
48
45 42
42
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40 37
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36
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35
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32 30
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C) Manque d’occasion Plus de une réponse sur trois en Grèce (36%) invoque l'absence d'opportunité comme raison principale pour ne pas avoir suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies. Seules 13% des réponses issues de Belgique plaident pour cette raison. Par rapport à ce que l'on a pu constater concernant les nouvelles technologies, l'ordre des Etats membres est semblable et les proportions des réponses sont sensiblement identiques. Notons ici également que 26% des réponses issues de l'Ouest de l'Allemagne invoquent cette raison contre 36% dans les nouveaux Länder.
ABSENCE D'O PPO RTUNITE : raison invoquée pour ne pas avoir suivi de form ation autre que liée aux nouvelles technologies (en % ) 40 36 35
30
30 29
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28 26
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25 22 21 20 20 17 15 15
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D) Manque de temps Plus d'une réponse sur quatre justifiant le fait de ne pas avoir suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années au Luxembourg (27% des réponses), en Espagne et en Suède (25% chacun) donne comme raison le manque de temps; raison invoquée par seulement 12% des réponses au Portugal et 11% en Grèce. Il est intéressant de remarquer que les citoyens luxembourgeois, suédois, finlandais, danois et néerlandais ont plus tendance à donner cette raison pour ne pas avoir suivi de formation liée à autre chose qu'aux nouvelles technologies que ce qu'ils ont donné comme justification pour ne pas avoir suivi de formation liée aux nouvelles technologies : 27% vs. 22% au Luxembourg, 25% vs. 19% en Suède, 23% vs. 17% en Finlande, 21% vs. 16% au Danemark et 19% vs. 13% aux Pays-Bas. Autrement dit, dans ces pays, on trouve plus le temps de suivre une formation aux nouvelles technologies qu'on n'en trouve pour suivre une formation en une autre matière. M A N Q U E D E T E M P S : r a is o n in v o q u é e p o u r n e p a s a v o i r s u iv i d e f o r m a t i o n a u t r e q u e li é e a u x n o u v e ll e s t e c h n o l o g i e s ( e n % ) 30 27 25
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25 23
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E) « Autres raisons » Comme nous l'avons déjà vu précédemment, ce sont les citoyens des trois pays du Bénélux qui invoquent le plus d'autres raisons que celles qui leur sont proposées pour justifier le fait qu'ils n'ont pas suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années, alors que seuls 3% des réponses émanant de Grèce se réclament de cette raison. Lorsque l'on compare les résultats pour ces "autres raisons" entre les formations liées aux nouvelles technologies et les autres types de formation, on peut constater que l'ordre des Etats membres est similaire ainsi que l'ordre de grandeur de la proportion des réponses se justifiant de cette raison, à l'exception des réponses émanant des Pays-Bas qui affichent une réduction de 4 points.
" A U T R E R A IS O N " ( s p o n t a n é ) : r a is o n in v o q u é e p o u r n e p a s a v o ir s u iv i d e f o r m a t io n a u t r e q u e lié e a u x n o u v e lle s t e c h n o lo g ie s ( e n % ) 20 18 18 17 16
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F) Manque de moyens financiers L'ordre des pays et la proportion des raisons invoquant le manque de moyens financiers sont similaires lorsque l'on considère les raisons pour ne pas avoir suivi de formation aux nouvelles technologies et les raisons pour ne pas avoir suivi de formation en un autre domaine.
M A N Q U E D E M O Y E N S F IN A N C IE R S : ra is o n in v o q u é e p o u r n e p a s a v o ir s u iv i d e fo rm a tio n a u tre q u e lié e a u x n o u v e lle s te c h n o lo g ie s (e n % ) 14
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G) Analyse des raisons invoquées selon les variables sociodémographiques classiques L'ordre des raisons données par les hommes et par les femmes à propos du fait qu'ils n'ont pas suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies est identique; par contre la proportion de ces raisons est différente pour : le manque d'intérêt (31% pour les hommes et 37% pour les femmes) et l'absence d'opportunité (31% pour les hommes et 24% pour les femmes). Pour les citoyens âgés de 15 à 24 ans et pour les citoyens âgés de 25 à 39 ans, l'ordre décroissant des raisons justifiant le fait de ne pas avoir suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies est d'abord l'absence d'opportunité de le faire (41% pou les premiers et 35% pour les seconds), ensuite le manque de temps (26% et 28%) et le manque d'intérêt (15% et 21%), le manque de moyens financiers (11% et 9%) et finalement les autres raisons (6% et 5%). Pour les citoyens âgés de 40 à 54 ans, il s'agit par ordre décroissant d'importance de l'absence d'opportunité de le faire (32%), du manque d'intérêt (28%), du manque de temps (21%), du manque de moyens financiers (9%) et d’autres raisons (8%); pour les citoyens âgés de 55 ans et plus, il s'agit du manque d'intérêt (54%), des autres raisons (17%), de l'absence d'opportunité (15%), du manque de temps (8%) et du manque de moyens financiers (4%). Remarquons que la propension à invoquer le manque d'intérêt croît avec l'âge des citoyens alors que la propension à invoquer l'absence d'opportunité et le manque de moyens financiers décroît. Notons également que seuls 8% des citoyens âgés de 55 ans et plus invoquent le manque de
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temps (contre 21% à 28% pour les autres classes d'âges) et 17% des aînés invoquent les "autres raisons" (5% à 8% pour les autres classes d'âges). L'ordre décroissant des raisons invoquées par les citoyens ayant terminé leurs études à 15 ans ou moins pour ne pas avoir suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années est le manque d'intérêt (48%), l'absence d'opportunité (20%), les autres raisons (14%), le manque de temps (11%) et le manque de moyens financiers (6%). Pour les citoyens ayant terminé leurs études entre 16 et 19 ans, il s'agit par ordre décroissant d'importance de l'absence d'opportunité (31%), du manque d'intérêt (29%), du manque de temps (21%), des autres raisons (9%) et du manque de moyens financiers (8%). Pour les citoyens ayant terminé leurs études à 20 ans ou plus, il s'agit respectivement de l'absence d'opportunité (30%), du manque de temps (26%), du manque d'intérêt (23%), des autres raisons (10%) et du manque de moyens financiers (8%). Remarquons que la propension à invoquer le manque d'intérêt comme raison diminue avec l'allongement de la durée des études réalisées par les citoyens alors que la propension à invoquer le manque de temps augmente avec l'allongement de la durée des études réalisées par les citoyens. Pour les citoyens ayant les revenus les plus faibles, l'ordre décroissant des raisons invoquées pour ne pas avoir suivi de formation autre que liée aux nouvelles technologies au cours des deux dernières années est le manque d'intérêt (43%), l'absence d'opportunité (23%), les autres raisons (11%), le manque de temps (10%) et le manque de moyens financiers (10%). Pour les citoyens appartenant à la tranche de revenus supérieure à la précédente, il s'agit du manque d'intérêt (34%), de l'absence d'opportunité (30%), du manque de temps (15%), des autres raisons (11%) et du manque de moyens financiers (8%). Les citoyens de la troisième tranche de revenus se réclament d'abord de l'absence d'opportunité (31%), du manque d'intérêt (28%) et d'opportunité de le faire (23%), des autres raisons (7%) et du manque de moyens financiers (7%). Enfin, les citoyens de la tranche de revenus élevés se justifient par le manque de temps (30%), l'absence d'opportunité (28%), le manque de moyens financiers (27%), les autres raisons (10%) et le manque de moyens financiers (4%). Les indépendants invoquent principalement comme raisons le manque d'intérêt (33%) et le manque de temps (33%) alors que les cadres invoquent plutôt le manque de temps (37%) et l'absence d'opportunité (30%). Les employés, quant à eux, invoquent l'absence d'opportunité (35%) et le manque de temps (29%), les travailleurs manuels invoquent l'absence d'opportunité (39%), le manque de temps et d'intérêt (22% chacun). Les personnes au foyer donnent comme raisons principales le manque d'intérêt (43%) et l'absence d'opportunité (21%) alors que les retraités sont une majorité à invoquer le manque d'intérêt (56%). Les étudiants, enfin, plaident plutôt pour une absence d'opportunité (39%) et pour un manque de temps (29%).
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