DICTIONNAIRE
DE LA LANGUE FRANÇAISE DU
SEIZIÈME SIÈCLE
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(suite)
Siller 2. Marquer d'un sillage. — (T'ig.). Silveux (siloosus). Boisé. — Les Romains... L'homme sage mesprise D'ataindre les -vieux ans plantèrent leur camp en ung lieu apte de quant de la saison plus grise, Et ne désire point de povoit estre en ung mont silveux. D E R O Z I E R S , voir siller son front D e mainte longue ride as- tr. Dion Gassius, 1. L V I , ch. 116 (236 r°). sise en demi-rond. R I V A U D E A U , A C. d'Aunis, Silvin. Des bois. — Or ja estoit toute lhombre p. 228. — Et Lethe injurieuse Qui, par tant de silvine Boutée au dotz : et tous boys ja passez. longs ans, a son los ennobli Pour des rides siller M . d'AMBOiSE, Biblis, 67 v°. d'un sommeilleux oubli Tant d'hommes. ID., Simaise, v. Cimaise. A Babinot, p. 233. — Si elle n'est pas fardée, elle Sime. Creux. —• Tant de la partie sime que n'a pas de grâce, Et principalement le doit-elle estre alors Que la ride commence à luy siller le de la gibbe du foye. P A R É , Introd., ch. 6. Simeterre, v. Cimeterre. corps. Var. hist., III, 254. Sillé. Sillonné, — Flots. Ondes, courans, tem-Simette. Cime. — Christ a fait trembler pestueux, sillés. L A P O R T E , Epith., 178 r°. l'enfer D u pis jusques à la simette. M . de N A Sillogisateur. Faiseur de syllogismes. — V A R R E , Marg., Chansons (III, 133). Il ne faut point estre si profond admirateur des Simier. Morceau de la croupe. — D'un porc estrangers que nostre langue maternelle en soit... gaste-raisin le simier et la teste. B E L L E A U , amoindrie ou desprisée, ainsi qu'elle a esté Pierres précieuses (II, 170). — L'un tire à l'esanciennement par je ne sçay quels braves sillo- paule [d'une vache rôtie], l'autre à la cuisse, gisateurs d'argumens cornus. T A H U R E A U , Sec. un autre tient un bon morceau du simier, un Dial., p. 165. autre de la poitrine. A N O N . , tr. Folengo, 1. VIII Sillonner. Aller [par mer]. —• Il fault... (I, 229). prendre la droicte voye au goulfe de Perse et Similaire (H. D. T. Paré, Introd.). — 1555. à l'isle d'Ormuz, et de là sillonner à voile des- Les os, les cartilages, la gresse, la mouelle, les ployee au pais indien. T H E V E T , Cosmogr., X , 1. membranes, les ligaments et la chair sont parSilogiser, v. Syllogiser. ties similaires, c'est à dire simples. B E L O N , Silve (silva). Forêt. — Dont par despoir Nat. des oyseaux, 36 (Vaganay, Franc, mod.). — dedans la silve coye L u y conviendra finir sa 1571. Séparer et disjoindre les parties similaires maladie. Ane. Poésies, V , 177. — Ainsi changé du simple. J. B E S S O N , Art et moyen de tirer [en cerf] et vague en silve mainte, Fuis de mes huyles, 15 r° (G., Compl.). chiens le jap et en ay crainte. P H I L I E U L , tr. PéSimilitude. Comparaison, métaphore, patrarque, 1. I, chant 17. — Sylves et champs, rabole. — Sainct Paul appelle ceste grâce loy rochers, fleuves et tertres. Ib., chant 24. improprement : voulant retenir la similitude Silvestre. Rustique, grossier. — Pour sil- qu'il avoit prinse, accomparant l'une avec vestre et mal apprins que soit un h o m m e , il l'autre. C A L V I N , Instit., III, p. 171. — L'Apostre est impossible que si sa f e m m e l'ayme, qu'il ne a usé de métaphores ou similitudes, en appelant l'ayme. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 4. les doctrines forgées au cerveau des h o m m e s Silvestreté. Sauvagerie. — Il n'est beste foin et boys et chaume. V , p. 352. — Nous potant soit terrible qu'elle [la tigresse] ne dévore, vons aussi user d'autres similitudes pour pleimais sa domesticque nourriture l'avoit privet nement designer les sacremens : c o m m e en les de celle silvestreté et condition furieuse. Fos- appellant pilliers de nostre foy. X , p. 567. •—• SETIER, Cron. Marg., 179 v° (G.). Il les accompare donc icy à des gouffres... Apres, VII
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2 — il use d'une autre similitude, disant qu'ilz re- deust deposcher de ses fouaces. R A B E L A I S , I, semblent à une rivière desbordée. ID., Serm. 25. — E n Bridoye je recongnois plusieurs quasur le Ps. 124 ( X X X I I , 469). — Nous sçavons litez, par les quelles m e semblerait pardon du ce qui est dit en la similitude du serviteur non- cas advenu mériter. Premièrement vieillesse, chalant, lequel avoit enseveli l'argent de SOE secondement simplesse. III, 43. •— Je depeindrois maistre. ID., Serm. sur la prem. à Timothée, tant au vif ta rudesse, Et tout joignant m a fldelle 35 (LUI, 419). — U estoit d'un cerveau solide simplesse. B A Ï F , Meline, 1. I (I, 16). — Fleur et avoit beaucoup veu, leu, et retenu, et les angevine de quinze ans, Ton front monstre assez passoit [ses prédécesseurs] en belles similitudes de simplesse. R O N S A R D , Am. de Mark, Chanson esquelles il estoit inimitable. P A S Q U I E R , Rech., (I, 150). Sottise, pauvreté d'esprit, naïveté. — Qui IV, 27. — L'Evangile fait mention d'une parabole ou similitude en laquelle il est dit... Fr. de cuyderoit desguiser Ysabeau D'un simple habit, ce seroit grand' simplesse. M A R O T , Epigr., 74. — S A L E S , Serm. rec., 44 (X, 18). Représentation, image. — Il raconte propre- Autrement en prédire seroit légèreté à moy, ment les sortes des idoles ou espèces, assavoir c o m m e à vous simplesse d'y adjouster foy. taillures fontes et similitudes... s'estend plus au R A B E L A I S , Almandch pour 1535 — Nous nous long, assavoir à la peinture ou à toute autre flattons en noz erreurs, Et d'une mondaine forme représentant une autre par imitation, simplesse Nous aveuglons notre sagesse. T A H U en quelque sorte que cela soit orné de couleurs, R E A U , Poés. div., Constance de l'esprit (II, 212). acoustré de pinceau ou peint par quelque autre — Ils luy renvoyèrent encore d'auties ambassamoyen. A N O N . , tr. Bullinger, I, 27, p. 344. — deurs pour l'abuser une autre fois, lesquelz il Moyse, bien qu'il eust interdit toute image et reteint et feit quand et quand marcher toute similitude au peuple hebrieu pour idolâtrer, son armée contre eulx ; estimant estre simplesse si est-ce qu'il érigea es déserts d'Arabie dessus de garder foy ne loy à telz Barbares si desloyaux un bois croisé la similitude d'un serpent d'ai- et si infidèles. A M Y O T , César, 22. — Si seroit trop grande simplesse de vouloir ramasser et reciter rain. L E L O Y E R , Spectres, VIII, 7. tous les esbatemens qu'ilz feirent lors en se Similitudinaire. Ressemblant. — Il n'y en jouant. ID., Antoine, 29. — Quoy entendant la a que trois [hargnes] propres et vrayes... Les autres ne sont que similitudinaires. P A R É , VI, mère commença fort à se tourmenter, le tensant 14. — Je laisse maintenant au lecteur à faire et reprenant assez aigrement de sa sottise et la supputation, y ayant vingt-huit vertèbres grande simplesse. L A R I V E Y , tr. Straparole, XI, outre les trois de la queue, dictes similitudinaires. 2. — C'est une grande simplesse d'apprendre à nos enfans... la science des astres et le mouveVar. hist., IX, 256. ment de la huictiesme sphère avant que les leurs Simois, v. Cimois. propres. M O N T A I G N E , I, 25 (I, 195). — Ce n'est Simoniacle. Simoniaque. — Trop irreverampas à l'advanture sans raison que nous attriment Entrez en ce saint habitacle, Et vous symonyacle Par opprobres que vous y faictes. buons à simplesse et ignorance la facilité de croire et de se laisser persuader. I, 26 (I, 211). G R I N G O R E , S* Loys, 1. III (II, 84). — Vendre les choses sainctes c o m m e simoniacles. T H E V E T , — D e croire toutes les apparences desquelles nous ne pouvons nous deffaire. c'est une grande Cosmogr., VIII, 15. Simonial. Simoniaque. — Pource que ceux simplesse. II, 12 (II, 335). — U n cœur se pourprelatz simoniaulx estoint Et les très sainctes roit-il en deux pars diviser? — Pourquoy non? ordres aux pauvres vendoint. L E B A U D , Bré- c'est erreur de la simplesse humaine. R É G N I E R , Cloris et Phylis. viaire des Bretons (G.). Simphonien. D e symphonie. — La caterve Simplet, dimin. de simple. Naïf, innocent. — des prophètes que mènera sainct Jehan Bap- Le loup dévora le simplet aigneau. G O B I N , tiste, ou David avec sa harpe, l'assemblée des Liv. des loups raviss., ch. 1 (G.). — Mais s'ils martyrs, la congrégation des confesseurs, chascun sentent un h o m m e abandonné d'espoir Errer en ses aornemens simphoniens et cantiques seul aux déserts, le viendront décevoir, O u qui te salueront par bon ordre, chascun te re- tromperont les cœurs des simplettes bergères. gardera et magnifiera. C H A N G Y , tr. Office, ch. 14.R O N S A R D , Hymnes, Daimons (IV, 227). —• Simphoniser. Former une symphonie. —• (Subst.). Dont la simplette aux plus barbares H o m m e mortel nouyt oncq en son aage Sim- pars D e toute Europe alla faire demeure. M A phoniser si mélodieusement. M . d'AMBoisE, R O T , Balladin (I, H l ) . Simplicien. Homme simple, ignorant. — Propos fantast., 3. Simplelet, dimin. de simple. — Bien que, C o m m e n t dira le simplicien et l'idiot amen après petit litelet, Lit mollet, lit doucelet, Ta simple- vostre bénédiction, s'il n'a rien entendu de lette courtine N e soit de toile argentine. B A Ï F , tout ce qui s'est dit...? K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc. V, p. 184. Diç. Amours, 1. III (I, 381). Simpliciste. Celui qui étudie ou vend les Simplesse. Simplicité. — Le trop d'honneur va l'homme décevant : Pour vivre heureux il simples, les plantes médicinales. — Ils se sont n'est que la simplesse. R O N S A R D , Son. à div. séparez d'avec les simplicistes ou herboristes. personnes (II, 32). •— Charles, n'ais à dédain de E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 16 (I, 316). — nos chams la simplesse. B A Ï F , Eglogues, 17 (III, Que sera-ce des médecins qui ne veulent sçavoir simplesse s'y 95). plusieurs Mdemeurer _O NIngénuité, plaisoient. T—A I GL'uniformité N reffuser Eapprocha... en , leur III, Bfranchise. R Ades simplesse N9 Tet Ô(IV, pensant Mplaces simplesse E , —90). Couronnels de deForgier que —soldatz, capitaines deJ'en Marquet mes (V, en tant ay mœurs. 367). pour toute luy veu ilz ' propre chans àiceluy, composez qu'en ni qu'ils ceux quell' aussi appellent recueillent toute temps qu'ils mais quell' est lessaison laissent nomment la pour remèdes est anatomistes, fabrique lece la les rheubarbe, la faire matière simplicistes. simplicistes charge qu'ils etest structure lal'hyver. de ordonnent charge si de est-ce laquelle l'un et Ib.du de les T—Hàque l'autre corps, E marVpour ceux Quoy sont E le T, SIMILI T U D I N A I R E
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SIMULTE,
SIMULTÉ
Cosmogr., V, 4. — Les anciens médecins etPeu de temps devant que son temple fust absimplicistes... venoient deux fois l'an en ceste batu et subverty par les chrestiens, son simuisle... pour y rechercher des graines pour l'usage lacre brizé et mis en pièces. L E L O Y E R , Spectres, de leurs médecines. X , 12. — C'est en ce pais VII, 13. — E n mémoire de quoy ilsfirentbastir que les simplicistes ont tenu que se trouvoit une un temple et simulachre à la déesse Vénus. B R A N herbe fort excellente pour les medicamens, T Ô M E , Dames, part. II (IX, 303). laquelle ils appellent iris et les François flamme. Simulateur (simulator). Celui qui simule, XVIII, 5. menteur, hypocrite. — Simulateurs, ypocrites, Simpliste. Celui qui étudie ou vend les simples,menteurs. C R É T I N , A U nom du duc Charles de les plantes médicinales. — Apoticaire. Dro- Bourgogne, p. 199. — Ainsi plusieurs souvent gueur... simpliste, diligent. L A P O R T E , Epith., sont abusés Par telsflatteurs,simulateurs ru27 v°. —• Chiron. Thessalien, docte... simpliste, sés. C O R R O Z E T , tr. Ésope, 103. •—-Ilz nous mettent médecin. 82 v°. — Dioscoride- Prince des sim- ce bendeau devant les yeux, que tout se faict plistes, médecin. 150 r°. par la volunté de Dieu, et pourtant qu'il n'y Simulacre. Représentation, image. —• Par a rien qui luy déplaise. C o m m e si Dieu estoit la subtilité de ces abuseurs... ont esté inventez variable pour se contredire : ou qu'il fust siles simulachres des dieux. A N O N . , tr. Bullinger, mulateur en disant qu'il hait et a en detestation I, 9, p. 209. — U n g bon painctre... auroit juste ce qu'il veut et désire. C A L V I N , Contre les Liindignation contre celluy qui vouldroit corriger bertins, ch. 15 (VII, 192). — Fault il pourtant et repaindre ung tableau au simulacre qu'il nous dire chatemites, Simulateurs, decevans, auroit parfaict. C H A N G Y , tr. Instit., I, 9. — abuseurs...? J U L Y O T , l re part., 14 (7e Elégie). O n mettoit le chien gardien des temples et des Simulation. Inimitié. — Aujourd'huy doresesimulachres des dieux. G. B O U C H E T , 7 e Seree navant, secluse toute discorde et simulation (II, 64). — (Pig.)- Sans santé... la vie n'est que que par cy devant a esté entre nous, je vueil simulachre de mort. R A B E L A I S , IV, Prol. — avec toy faire bonne paix. F A B R I , Rhetor., 1. I, Il ne faut pas estimer que nos ancestres ayent p. 289-290. — Il la laissa vierge pour son bas témérairement ortographié de la façon qu'ils aage qui encor ne queroit lusaige de mariage, ont faict, ny par conséquent qu'il falle aisément faignant avecques sa nelle mère Fulvie quelzques rien remuer de l'ancienneté, laquelle nous de- simulations et discordes. G. M I C H E L , tr. Suétone, vons estimer l'un des plus beaux simulachres II, 75 v°. qui se puisse présenter devant nous. P A S Q U I E R , Simulative. Simulation. — Avec la passion Lettres, III, 4. — Maistre Ange Congnet, per- Que aymer leur donne et aussi la faction D e sonnage d'honneur que j'honore, respecte et vous aultres; dames opératives Par jeunesse, aime c o m m e un vénérable simulacre de la preud'- folie, simulatives. Ane. Poésies, XI, 216. hommie de nos anciens. IV, 24. —• Après Dieu, Simulé. Dissimulé, hypocrite. — [Pline] le plus beau simulacre qu'ils doivent avoir dit que les gens gras sont de lourd esprit, mais empraint dans leurs cœurs est celuy de leurs aussi qu'ils sont plus apperts et moins simulez pères et mères. X I , 5. que les chiches-faces. G. B O U C H E T , 26 e Seree 4 (Spécial ). Statue. —> Lautre union [perle] (IV, 156). depuis partie en deux moitiez fut mise aux deux Simuléement. Avec simulation, avec feinte. oreilles du simulacre de Venus au temple de — Si nouvelles arrivoient qu'il eust obtenue Panthéon. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 66). —• victoire, se resjouyssoient... les aucuns véritaIl faisoit les jeux circenses esquelz se portoient blement et les autres simuléement. D E R O Z I E R S , les simulacres dor et dargent des dieux et tr. Dion Cassius, 1. XLII, ch. 36 (69 v°). — déesses. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 50 v°. —• Les h o m m e s fictement et simuléement le flatA u grand Palays tes yeulx Veirent dressez les tent. L. XLIII, ch. 44 (82 r°). — César... resimulachres vieulx Des roys Françoys. M A R O T , mercia le sénat, mais simuléement, par ce que tr. Salmonius, Epigr. (III, 152). —• Ilz ne laissent ce qu'il avoit conquis par force faignoit le reanglet vuide de simulacre en tous leurs temples. puter luy avoir esté volontairement concédé. C A L V I N , Instit., A u Roy, p. xxiv. — Je m'en L. X L V I , ch. 62 (124 r°). iray parmy ces peuples vivre C o m m e parmy Simulte, Simulté (simultas). Inimitié, simulachres taillez E n boys ou pierre, en leton dissentiment. — Lesquelles viventes allumoient ou en cuyvre. M . d'AMBOiSE, tr. Fregoso, Pleur, couillonniquement le feu de faction, simulte, ch. 14. —• E n Candie le simulachre de Jupiter sectes couillonniques et partialté entre les ocieux estoit sans aureilles. R A B E L A I S , IV, 57. — escholiers. R A B E L A I S , IV, Prol. — N e voyez-vous [Cambyse] aiant subjugué le paï's d'Egipte où journellement eschoir tant de divorces et siil trouva un temple de Vulcan, après avoir bien multez entre la femme honneste, entre la femme regardé de tous costés la gentile singularité de chaste et pudique et son mary? P A S Q U I E R , son simulacre, il commença fort à s'en moquer. Monophile, I. I (II, 718). — L a première entreT A H U R E A U , Sec. Dial., p. 177. — Une colomne... tient et nourrist l'unité, la paix et la concorde faite du temps d'Hercules, sur laquelle estoit entre les h o m m e s : la seconde y dresse et mainune large pierre de marbre, où estoit taillé au tient la guerre, la rancune et la simulté. M O N naturel son simulacre. T H E V E T , Cosmogr., XIII, T A I G N E , tr. Sebon, ch. 159, — (La Paix). C'est 1. —• Ce lieu... est le temple d'Appollon Lycien. celle qui oste les simultez... appaise les querelles, 274). recueillir publique fique. ils les sur 7. Or —peux approchent hune oJe —mGmcolomne. Une etu leurs Fais UsYnsuy voir D prennent simulacre Eluy oracles. des pas TlàBO RUhault son Ela Rsimulacres TS une I,secte Msimulachre, Nfait O,Epitaphes eslever Ntr. Tame Ade de ILucien, GPythagoras, des Nnouvelle marbre Edans , (II, qui III, dieux Anacarsis, la est 96). magni2quand place (III, pour posé que — robe fois funt amendassent reconcilie deffunt Simultez Resp.rouge, qu'il avoit d'un tesmoignoit qui ne les déclaré 5, bourgeois avoient de vouloit p. inimitiez. son 1052. publiquement d'estre passé bien. point de — Paris, Doffensé si Lua ID., que avant noblesse V Ap. par IArrests... les contre R que ,187. plusieurs Actions, Bandolis [estoit] le luy... —defLe en
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pleine de querelles et simultez. ID., Adieu au Exactitude. — Elle ne les raporte en telle Parlent* de Provence en 1616, p. 894. syncerité c o m m e les avoit veues. R A B E L A I S , Sin. — Toutes carrières contigues ont les III, 13. sins, veines et assemblages de travers. P A L I S S Y , Sincoper, v. Syncoper. Disc, admir., Pierres, p. 263. —• Quand l'on la Sincopin. Syncope. — Il [le vin de girofle] veut fendre [la pierre], l'on trouve communé- vaut contre espilence et sincopin. Trésor des ment certaines joinctures que l'on n o m m e sins. pauvres, 122 v° (G.). Ib. Sincopise. Syncope. — Plusieurs médecines Sinacle, v. Signacle. avec divers instrumens aptes a m e secourir Sinagogique. Des synagogues. — Ces prestres en telle et si longue sincopise et pasmaison. sinagogiques et mosaïques le rejetterent. Fr. de A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. vi, 75 r°. S A L E S , Serm. rec, 58 (X, 263). Sincopiser. Tomber en syncope. — Aucuns Relatif aux synagogues. — Les prophètes... sincopisent quant on les saigne. Régime de jamais ne renversèrent la prestrise d'Aaron, santé, 72 v° (G.). — Si dist le noble Bayard aux jamais n'abolirent les constitutions sinago- cyrurgiens : Tirez ce fer dehors... Respondit giques. ID., Controverses, I, i, 3. le Bressien... Seigneur, j'ay paour que sincoSinalimphe. Synalèphe. — E n fin de ligne pisez en tirant le fer. Gestes du chev. Bavard ne en moytié ne peult cheoir figure de sina- II, 8 (G.). limphe ou aultre. F A B R I , Rhetor., 1. II, p. 98. — Sincopisant (subst.). Celui qui tombe en Il fault dire de sinalimphe en nostre vulgaire, qui syncope. — L a limeure d'or donnée avec jus se faict quant e féminin est en fin d'ung terme, de bourraches vault aux sincopisans. Grant et le prochain terme ensuyvant se commence Herbier, 3 r° (G.). — Il faut estre diligent et par aulcun vocal, le dict e féminin ne se profère bien versé à secourir les sincopisants et défailpoint. P. 129. lants de cœur. L. G U Y O N , Miroir, I, 473 (G.). Sinapiser (H. D. T. 1532). — 1503. Nous Sincopissement. Syncope. — La colère morappliquons une peau de mouton... toute chaulde dicativefluita l'estomac et le point, et le cueur sinapisée avecque pouldre de roses et de myrthe. souffre avec l'estomac a cause de leur coligance, Guidon en franc., 94 d, éd. 1534 (Vaganay, et ensuit sincopissement. Régime de santé, Franc, mod.). — 1503. S'il est nécessité, après 72 v° (G.). l'embrocation, y sinapiser dessus poudre de Sindicateur. Censeur. — Plaise aux lisans rosis et de murcie. 166 b. (ib.) excuser cy l'acteur, S'il n'est docteur, Lucan, (Trans.). Saupoudrer. — Aultres... ne ont Tulle ou Virgille : A u moins est il du franz liz trouvé remède plus expédient que de mettre sustenteur, Sindicateur de maint faulx invenles dictes chronicques entre deux beaulx linges teur Lombart menteur. G. A L I O N E , Poés., bien chaulx, et les appliquer au lieu de la dou- Conq. de Louis XII sur Milan (G.). — Les sinleur, les sinapizand avecques un peu de pouldre dics de la cité et bourg ont proposé estre red'onbus. R A B E L A I S , II, Prol. quis de pourvoir de sindicateurs, pour congnoistre Assaisonner. — (Fig.). Il est aussi un excel- de tous abbus, concussions et autres plaintes lent maistre queux, pour sinapizer ceste unique contre les officiers dudit baillage. 1588. Coust. foy et espérance en telle saulce que les hugue- d'Aouste (G.). nauts en seront bien tost prins par le nés. M A R Sindiquer, v. Syndiquer. NIX, Differens, I, i, 6. — Je n'en veux autre Sindone (OTV8<Î>V, tissu de lin, vêtement de tesmoignage que la science qu'il [Bellarmin] lin). — U n g sindone que nous appelons cheuse a sinapizer un autre passage d'Escriture mise. F O S S E T I E R , Cron. Marg., 135 v° (G., Siqu il allègue pour son troisième argument. I doine). m, 4. ' Sine, v. Signe 1. (Intrans.). Mettre de la poudre. — Adonc Sinesaste (?). — L'un et l'autre... jurèrent nectoya très bien de beau vin blanc le col pour tousjours de vivre selon les sainctes condiet puis la teste : et y synapiza de pouldre de tions que la belle establiroit, et qu'en ceste diamerdis. R A B E L A I S , II, 310. — Puis sinapisoit forme ils se frequenteroient c o m m e heureux par dessus de limature de fer bien subtile sinesastes, vivans d'amour mutuel et chaste. P A R E , VI, 15. B E R O A L D E , Hist. vér., p. 153. Sinapisme. (H. D. T. Ambr. Paré). — 1572 Sing. — Nos anciens François les nommoient H iaut... leur appliquer par tout le corps alter- [les cloches] sings... dont nous est demeuré ce nativement des dropacismes et sinapismes. proverbe, l'on n'en faict pas les sings sonner; D u F I N E T , tr. Comment, sur Dioscoride, 584 b pour dire qu'on ne parlera pas publiquement (Vaganay, Franc, mod.). de quelque chose de conséquence. F A U C H E T , Sincategoriquement. En formant des caAntiq., XII, 17. tégories. — E n combien de parties il se peut Singe. Singe verd. Sorte de singe d'Afrique, diviser sincategoriquement. Fanfares des Roule souvent considéré c o m m e un animal fantasBontemps, p. 93. tique. — Alloit veoir les basteleurs, trejectaires Sincère. Pur, inaltéré. — C'est le sang pur et theriacleurs, et consideroit leurs gestes, leurs et syncere, n e péchant ny en quantité ny en ruses, leurs sobressaulx et beau parler • singuPA É X Faire les ,plus ?" W° matières lièrement de en Picardie, Bfifï, l'odeur altérée sur rendues desquelles R ASincérité. Nleurs T Ô Mny et E ,'gastée cheveux latr. lakpures, sincérité Pureté. Lucain, substance par~force nettes l'attouchement duquel - 8 cynamome (X, Si et est fut sincères. 27). n'avoit grossière aussi des d'Ethiopie point Xrespandu hommes X Vsoient I ,&té 1. des dans de verds. bailleurs carsinges licornes, ilz l'Isle Rsont A Bverds de Ede des L de Ades baillivernes Iceulx Singes. Set nature ,pélicans I, des24. singes Amadis, grands —Chaunys et endes Onoirs, matière njaseurs VI, corbeaux voyoit c54 o mde et (Sainéan, mquantité ebeaulx blancs, cinges aussi
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SINGULARISER
R. S. S., IV, 290). — S'il subloit, c'estoient fricassés avec force moues singesques. M A R N I X , Differens, II, i, 3. hottees de cinges verds. RABELAIS, IV, 32. Derrière d'un singe. — La fin de son livre est A la singesque. A la manière des singes. — comme le derrière d'un singe. Car il n'y a si Quand il a voulu délaver quelcun, il l'a noircy petit enfant qui ne voye une turpitude honteuse. de la deformité de Thersites, lequel Lycophron, CALVIN, Response à un Holandois (IX, 628). — pour ceste occasion, dit estre formé à la syngesque A chasque sault ils descouvrent leur menterie, et comme le jouet de nature. CHOLIÈRES, 5 e Macomme un singe le cul. M A R N I X , Differens, 1,tinée, p. 190. — Barbotter ou marmonner à la singesque. M A R N I X , Differens, II, i, 3. — (Fig.). iv, 7. N'avoyent pas tous les navires et vaisseaux Patenostre du singe, v. Patenostre. leurs noms de baptesme empruntés des saincts Faire faire le tour du singe. Obliger à se soumettre, à obéir. — Cestuy-ci est venu à jubé et sainctes du Paradis, ayans esté baptisez à la en lafin,et il faudra que les autres passent aussi singesque, aussi bien que les cloches. I, iv, 2. Singesse, v. Singe. bien par dessous mon bras, je leur feray faire Singeté. Formé par imitation. — Sans estre le tour du singe. CALVIN, Serm. sur lob, 93 glacés, ardens, N y pleur ans, tous impudens (XXXIV, 402). Avoir le vin de singe. Avoir le vin gai. — Font par mainte estrangeté Diserte, mais lourde, Tous ceux qui ont le vin de singe, Joyeux, Leur jugement singeté Empirer la bourde. disant le mot... Part auront à nostre piot Pour JODELLE, Amours, Chanson (II, 60). Singeteau. Petit du singe. — Singesse tant leur gaillardise et plaisance, Et tous ceux de vin de marmot, Ne tendans qu'à resjouyssance. porte et remue Ses singeteaux qu'elle les tue. BAÏF, Mimes, 1. II (V, 86). — Il vous dorlotte Var. hist., IV, 57. Singe. Imitateur. — Il se trouva peu après ainsi mignardement ce cher gobelet, et le cadeux singes qui se perduaderent d'en pouvoir resse comme un singe ses singeteaux. M A R N I X , faire tout autant [que Rabelais]. PASQUIER, Differens, II, i, 21. Lettres, I, 8. — Mains qui du corps humain Singiser. Imiter comme le singe. — Ceste tracez la pourtraiture, Oublirez-vous les mains, epitethe ne blesse Ceux là, desquels la sagesse chambrières de Nature, Singes de l'Eternel, Fait les autres singiser. A U B I G N É , Primtems, instrumens à tous ars...? D u B A R T A S , lre Sem., Pref., A son livre. Singlade. Action de cingler. — Froissez luy 6e J., p. 288. (Fém.). Singesse. — Lors en dormant vit malement ses os, Et de cent singlades cruelles une beste inique, Portant face de cinge ou de Detranchez le jusqu'aux mouelles. M A G N Y , Gayetez, p. 107. cingesse. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I, 47). —• Single. Voile de navire. — Si estoyent tous Des lors que la singesse ha eu et faonné ses petis, jamais ne les laisse ny habandonne de esbahis et vouloyent leurs singles abaisser. ses bras jusques à ce qu'ilz soient sevrez et Berinus, 27 r° (G., Sigle). — Laissez voz singles hors de la tette. L A GRISE, tr. Guevara, II, 18. en tels points qu'ils sont. Ib. (G.). Singlement. Battement. — Les autres tour — Une cingesse en ung certain sacrifice entrée dans le temple de la déesse Ceres troubla toute à tour luy donnèrent [au milan], et non tous a la la cerimonie. DEROZIERS, tr. Dion Cassius, fois, mais l'un après l'autre, comme les forgerons 1. L, ch. 78 (168 v°). — Es cingesses semblent sur l'enclume, avec un grand bruit que faisoit leurs petits cinges plus beaulx que chose du le singlement de leurs aisles. D E S P A R R O N , Confer. monde. RABELAIS, IV, 32. — Les singesses des fauconn., p. 4 (G.). Singler. Diriger. — M e singlant vers un sont extrêmement folles de leurs petits. D u PINET, tr. Pline, VIII, 54 (G.). — En son bras espoir, m'avez ancré en une crainte. PASQUIER, gauche avoit... une petite singesse qui estoit Lettres am., 12. à luy. B R A N T Ô M E , Grand prieur de France (IV, Parcourir. — Sorty qu'estes de ce canal susdit, 160). — La singesse du cardinal. A U B I G N É , vous sanglez la mer jusques à la hauteur des Sancy, I, 8. — Cettui ci, estant gueux à la porte isles de S. Christofle. T H E V E T , Cosmogr., XXII, du pape, fut pris en amitié par sa singesse. 16. Voir Cigler. Singlot, v. Sanglot 1. ID., Faeneste, IV, 20. — Voir Singeteau. Singoult (singultus). Hoquet. — Comme Singeot. — Singe. Le dim. Singeot. LA sont plusieurs actes humains lesquelz se font P O R T E , Epith., 378 r°. Singeresse. De singe. — Ainsi mettoyent par une certaine manière de nécessité et par imprudemment à mal ces pauvres bestes leur force, assavoir... sternutations et singoultz, complexion singeresse. M O N T A I G N E , III, 5 (III, et autres telles choses. SELVE, tr: Plutarque, Coriolan, 87 v°. 362). Singre. Bohémien. — Ne cuydés, pour nous Tenant du singe. — J'ay une condition singeresse et imitatrice. Ib. (III, 361). — Toute voir fuitifs, que nous soyons Faméliques truants leur mission imaginaire et singeresse n'est que ou singres vagabonds. P A P O N , Pastorelle, V, 1. Singulariser. Désigner particulièrement. — masque. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 13. Singerpedie, mot forgé sur le modèle de Nous ordonnons que le prince ne soit si osé ne Cyropedie. Éducation d'un singe. —• L'Italien...si hardy d'amener en sa court plus de deux prend ce singe en gouvernement... Mais les evesques... et iceulx nous voulons que le concilie Italiens qui estoient de la congnoissance de cet les luy singularise. L A GRISE, tr. Guevara, I, 27. Honorer particulièrement. — A u loz d'Anentrepreneur s'en portèrent bien faschez, car c'estoit du temps qu'ilz commençoyent à avoir goulesme pour singulariser l'auteur Thevet. vogue en France, et, pour ceste singerpedie, ilz B E L L E F O R E S T , Ode en tête de la Cosmogr. du avoyent peur de perdre leur réputation. D E S Levant de Thevet, p. 7 (G., Compl.). Exposer en détail. — Je laisse à singulariser P É R I E R S , NOUV. Récr., 88. VII 1* Singesque. De singe. — Il leur faut... quelques platelées d'œuvres supererogatoires...
SINGULARITÉ
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aux historiens le devoir que feit en telle expédi- i Crucifix? Quand ce ne seroit que pour représention le duc d'Albe et autres bons guerriers qui ter tant mieux l'histoire de la Passion, en laquelle l'accompagnoient. T H E V E T , Cosmogr., X V I , 12. l'on sçait que Nostre Seigneur vit ces deux Singularité. Caractère de ce qui est unique. singuliers personnages près de sa croix et re— Macrobius... voulant demonstrer la singularité c o m m a n d a l'un à l'autre? Fr. de S A L E S , Défense divine et confuter la pluralité des dieux, toutes de la Croix, II, 3. Singulier amy. A m i intime, meilleur ami. — puissances divines remect a Apollo. F A B R I , Quand la noble n y m p h e Pegasis Œnone... sceut Rhetor., 1. I, p. 12. Chose rare. — Convoyteux de visiter les gens la mort dudit Cebrion de Cebrine, son singulier doctes, antiquitez et singularitez d'Italie. R A - a m y et bienvueillant, elle en m e n a aussi un dueil extrême. L E M A I R E , Illustr., II, 18. — B E L A I S , IV, 11. Hercules eut en ses plus difficiles entreprinses Ce qui est d'une beauté extraordinaire. — Merveille n'est, déesse de m a vie, Si en voyant pour a m y singulier Theseus. R A B E L A I S , V, 47. tes singularitez M e croist tousjours de plus en — H fut requis par Pirithois son singulier a m y plus l'envie A poursuyvir si grandes raritez. de l'accompagner à l'entreprise qu'il avoit faite de descendre aux enfers. G A R N I E R , Hippolyte, S C È V E , Délie, 322. Par singularité. Particulièrement. — D u Sujet de la trag. — Maistre Anthoine Loisel, temps passé en Italie ou par les anciens Romains grand advocat au Parlement de Paris, l'un de l'espeautre estoit mise au premier rang des mes singuliers amis. P A S Q U I E R , Rech., VII, 3. Singulier. Rare, précieux. —• Chascun à la bleds, par singularité l'appellans semence. S E R R E S , foulle gettoit dedans icelles or, argent, bagues, II, 4. Singuliarité. Caractère de ce qui est rare, joyaulx... Poinct n'estoit filz de bonne mère extraordinaire. —• Ayant ouy reciter la beauté réputé qui dedans ne gettast ce que avoit de et singuliarité du jardin de messire Neri, il eut singulier. R A B E L A I S , I, 50. — Poyres sont sinvolonté de le veoir. L E M A Ç O N , tr. Decameron, gulières : lesquelles ailleurs ne trouverez. IV, 54. —• Quel heur d'avoir ses pleins celiers De X, 6. divers vins choisis et singuliers! B E R E A U , Par singuliarité. C o m m e rareté, comme curiosité. — Il en recouvra un [harnois]... bien Eglogues, 1. Noble, élevé. — Discours... lesquels j'estime doré et gravé qu'un riche bourgeois gardoit cent fois plus que toute la nourriture que nous par singuliarité. Comptes... adventureux, 45 (II, pourrons tantost prendre, d'autant que l'esprit 91). est plus singulier que le corps. P A S Q U I E R , M O Singulier. Seul. — Le pape, qui n'est qu'un singulier membre de l'Eglise, ne peut estre nophile, 1. II (II, 785). Remarquable, éminent, supérieur, sans égal. préféré à toute l'Eglise. M A R N I X , Differens, — Maistre Anthoinet de Paris, tressingulier I, v, 3. Unique. — A quoy peult estre respondu... tailleur dymaiges... fut celuy qui tailla la derreestre convenable de bailler aux bons les magis- niere sépulture de Dijon. L E M A I R E , Lettres (IV, 400). — Ptolomeus Philadelphus... fut tratz de conséquence, qui s'exercent par personnes singulières ou par peu de gens. L E R O Y , disciple des plus singuliers philosophes grecz. tr. Aristote, III, 7. —• Car Dieu nostre secours L A G R I S E , tr. Guevara, II, 34. — Pour le faire est l'apui singulier Des siens, c'est luy qui est singulier en éloquence, l'on y doit accommoder un soleil, un bouclier ! C'est lui seul qui unit et employer tout le temps de sa jeunesse. C H A N G Y , par son éternité Les splendeurs à la seureté. tr. Instit., 1,1. — T u as pour nous en ce monde ordonnée Egalement la course de l'année, Pour A U B I G N É , Printems, III, 42. Bataille singulière. Combat singulier. — E nnous monstrer par son train régulier Combien ceste journée il y eut une bataille singulière, tu es en tes faicts singulier. R O N S A R D , Hymnes, cestadire corps à corps entre le roy Menelaus Hercule chrestien (IV, 269). — Il escrit jusques à la manière c o m m e il fault faire des tartes et et le beau Paris. L E M A I R E , Illustr., II, 16. Particulier. — Ces geans ennemis du ciel gasteaux... tant il se vouloit monstrer singulier veulent ilz limiter la puissance des Dieux, et et bien entendu en toutes choses. A M Y O T , Caton le Censeur, 25. — Il [Cratippe] fut requis ce qu'ilz ont par un singulier bénéfice donné et prié de demourer à Athènes pour enseigner aux h o m m e s restreindre et enserrer en la main et instruire les jeunes gens, c o m m e faisant grand de ceux qui n'en sçauroient bonne garde? D u B E L L A Y , Deffence, I, 10. — Sur toutes les autres honneur et estant un singulier ornement de ilz ont en singulière révérence la déesse qu'ilz leur ville. ID., Cicéron, 24. — O n dit qu'il estoit appellent Libitina, c o m m e celle qui est superin- singulier entre tous les orateurs à prescher tendente et conservatrice des droits des morts. le peuple, voire qu'il y en a qui le mettent A M Y O T , Numa, 12. — Si les anges vouloyent m e s m e devant Demosthenes. ID., Vies des dix satisfaire à Dieu pour nous, ils n'y profiteroyent orateurs, Hypéride. — D'ames singulières et du de rien, pource qu'ils ne sont pas destinez ny plus haut estage, nous ne leur en devons rien. establis à cela : mais c'a esté un office singulier M O N T A I G N E , III, 5 (III, 372). — U n devin à Jésus Christ, lequel a esté assujetti à la Loy, grec... très singulier en cest art, luy regardant pour nous racheter de la malédiction de la Loy. la main, luy avoit prédict une succession de très grande dignité. B R A N T Ô M E , Cosme de MéC A L V I N , Instit., III, xi, 12. Extraordinaire, unique. — C o m m e n t nous dicis (II, 13). D'une rare beauté. — Combien quelle [Hélène] eust-il donné en son Fils unique un gage si singulier de son amour, sinon que desja auparavant soit singulière de visage, toutes voyes est elle il nous eust porté faveur gratuite? Ib., Il, adultère prouvée. L E M A I R E , Illustr., II, 13. D'une particulière efficacité. — L'eau disxvi, 2. — A qui gardoy-je à descouvrir ceste tillée de ceste plante est singulière contre la singulière affection que je luy portoy dans m o n ame? M O N T A I G N E , II, 8 (II, 90). — O u peut-on pleurésie et autre mal de costé. S E R R E S , VI, 15. (Gramm.). D u singulier. — Je veys, je dys, je mieux mettre les images de Nostre D a m e et et autres avec s en première personne de saint Jean qu'auprès de la remembrance du feis... singulière. S E B I L L E T , Art poet., I, 9.
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SINISTREMENT
(Subst.). Ce qui est rare, remarquable, su- VI, 5. — M a pencee tourna ses yeux sur vous périeur. — Le singulier de tes rares esprits M'a pour les vous offrir [mes vers], affin de réassurer par vous, au mefïy que j'ay du sinistre rendu tien. M A G N Y , Amours, son. 28 . Singulièrement. Isolément. — Il est pré- jugemant qu'ils pourroient encourir, en les sent en son Eglise quand il est présent aux par- assurant par le vostre. B R A C H , 1. III, A. M. de ties de son Eglise, lesquelles toutesfois singulière- Nesmond. — Toutes actions hors des bornes ment prises ne font l'Eglise. C H A R R O N , Trois ordinaires sont subjectes à sinistre interprétation. M O N T A I G N E , II, 2 (II, 21). — Apporter Veritez, III, 13, Adv. Particulièrement. — Il y restoit entre eux de mauvaises et sinistres interprétations aux quelques prérogatives et privilèges, qui appar- belles actions d'autruy, et les attribuer à des tiennent singulièrement à l'Eglise. CALVIN, viles et vaines ou vicieuses causes ou occasions. Instit., IV, p. 281. — Ce n'estoit pas un officeC H A R R O N , Sagesse, I, 39. Faux. — La faute dont il est question me commun de tous : mais singulièrement la charge d'un seul. V, p. 316. — Je m'osay bien avanturer semble merveilleusement grande : et toutesfois... de mettre en lumière mes petites poésies : elle ne provient que de ces cinq petis mots, Il après toutesfois les avoir communiquées à ceux n'est pas vray : ou plustost de la sinistre interque je pensoy' bien estre clervoyans en telles prétation d'iceux... Pource que... imaginez choses, singulièrement à Pierre de Ronsard. soubs ces mots quelque chose qui n'y est pas. ESTIENNE, Dialogues, II, 191. — Par là... s'osteD u B E L L A Y , Olive, 2 e Pref. (H. C , 1,13). Surtout. —• La terre... fut... très fertile en tousroit le scrupule qui aultrement pourrait naistre d'une sinistre interprétation. M A R N I X , Écrits fruictz... et singulièrement en mesles. R A B E LAIS, II, 1. —• Le logis feut un peu estroict pour polit., p. 216. Mauvais, méchant, malhonnête. — Cestui-cy tant de gens, et singulièrement les estables. I, 12. —• Combien que les docteurs grecz par est venu au royaume par vraye succession, sans dessus les autres sainct Chrysostome ait passé jamais avoir esté soupçonné en manière quelmesure en magnifiant les forces humaines. conque d'y estre voulu parvenir par aucun CALVIN, Instit., II, p. 45. —• Tous deux desiransmoyen sinistre. SEYSSEL, Louys XII, p. 98. — vostre arrivée vers eulx, et singulièrement la L'amour de laquelle le père ayme son enfant est princesse. Amadis, V, 25. — Le premier point si grande qu'il ne le peult souffrir faire chose de l'invention se prend de la subtilité et sagacité sinistre ne digne de reprehension. L A GRISE, de l'esprit : laquelle si Dieu a déniée à l'homme, tr. Guevara, II, 1. — Il n'y ha au jourd'huy mary pour néant se travaillera-il de dire ou faire en tant amoureux ny tant vertueux auquel la despit de Minerve, singulièrement en l'art de femme ne trouve quelque cas sinistre et de maupoésie. SEBILLET, Art poet., I, 3. — Cela n'em- vaise condition. II, 4. Mauvais (matériellement). — Sera le beurre pesche point qu'une chacune Eglise ne se doyve tousjours inciter à plus fréquent usage de prier, battu et fait le plustost qu'il sera possible, afin et singulièrement quand elle se voit pressée de que par trop gardé il ne s'aigrisse ou s'acquière quelque nécessité. CALVIN, Instit., III, xx, 29.quelque autre sinistre odeur et saveur. SERRES, —• En ce genre d'estude des histoires, il faut IV, 8. — C'est le propre de tous métaux (l'or feuilleter sans distinction toutes sortes d'au- et l'argent exceptés) de donner quelque sinistre theurs... Mais Caesar singulièrement m e semble odeur aux eaux qui leur adhèrent. VIII, 4. Sinistrement. Avec malveillance, d'une mériter qu'on l'estudie. M O N T A I G N E , II, 10 manière défavorable. —• Affin, madame, que (II, 120). D'une façon rare, remarquable. — Singu- vostre excellence entende plus à plain les causes lièrement estoit aprins à saulter hastivement motifves de m a dicte requeste, lesquelles par aventure pourroient estre interprétées sinistred'un cheval sus l'aultre. RABELAIS, I, 23. — C o m m e enApollo disoit Luculle quant festoyer ment et souspeçonnees dinconstance, plaise vous les entendre benignement par ceste escripvouloit ses amis singulièrement. V, 19. Singuliereté. Caractère de ce qui est unique, ture. L E M A I R E , Lettres (IV, 392). — Il se purge à rare. —• La singuliereté de la feuille. Jardin l'endroit de quelques messieurs qui se formalisoient de ce que ci devant en la quatriesme sade santé, I, 200 (G.). Sinistre. Gauche. — Toy doncques faisant tyre il avoit parlé un peu sinistrement de la aucune aulmone, ne saiche ta sinistre main poésie de Lucile. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat., ce que fait adonques ta dextre. Prem. vol. des I, 10, Paraphr. — Sembloit au roy que sa resexpos, des Ep. et Ev. de kar., 32 r° (G.). —• Le ponse avoit esté sinistrement et malignement dextre coing de leur bataille compella le sinistre interprétée. M. D u B E L L A Y , Mém., 1. IV, 108 r° (G., Compl.). •— Que si vous n'avez trouvé de celle de Herode a s'enfouyr. Bat. jud., I, 26 ou entendu ceste méthode aux livres des an(G.). Malveillant, défavorable. — Après avoir remer- ciens, vous ne la devez ainsi fouler aux pieds, cyé madame de ce qu'elle ne croit aucune chose et parler sinistrement d'un qui toute sa vie a sinistre contre moy procurée par mes enemis, préféré le profit du public au sien particulier. je vous remercye aussi du meilleur de mon P A R É , Apologie (III, 679). — Comme la pluspart cuer de ce que avez deffendu m a querelle. L E - de nos actions sont sinistrement interprétées, MAIRE, Lettres (IV, 420). — Elle doit fermer on a fait entendre à aucuns que c'estoit eà eux les oreilles si aucun fascheux et sinistre rapport que j'en voulois. T A B O U R O T , Apophth., 2 Pause, luy est faict de son mary. C H A N G Y , tr. Instit.,Préf. — Il ne fut jamais que les peuples ne fissent II, 6. — Je ne veulx pourtant les blasmer, et d'iniques jugements des actions des princes, en cela faire d'eulx jugement sinistre. R A B E - et ne se meslassent tousjours d'interpréter siLAIS, III, 7. — Ceulx qui les escriptz d'aucun nistrement leurs mœurs et complexions. Sat. voient... d'un œil maling et sinistre. L A G A R D E , Men., Har. de M. d'Aubray, p. 276. — Je ne Phoenix, Epistre. — Si luy advient de porter dis pas que cestefiebvrechaude ne luy causast la moindre faveur à quelcun des sugets, on en force frénézies en la teste... ce qui a donné ocfera tousjours sinistre jugement. B O D I N , Republ., casion à aucuns de parler sinistrement de sa mort. B R A N T Ô M E , M. de Salvoyson (IV, 100).
S I N I S T R E R (SE)
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Estant serf du désir d'aprendre et de sçavoir, Je ne ferois sinon que changer de devoir. R É G N I E R , Sat. 3. — C o m m e n t t'esblouis-tu dune flamme mortelle, Qui du soleil vivant n'est pas une étincelle, Et qui n'est devant luy sinon qu'obscurité? ID., Sonnets, 2. Excepté. — Les dieux immortelz ont communicqué toutes choses aux h o m m e s mortelz, sinon l'immortalité. L A G R I S E , tr. Guevara, 111,27. — Combien que de son temps les autres princes de la Grèce ayent faict plusieurs beaux et grands exploitz d'armes, Herodotus estime que Theseus sinistrer. J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 1. ne se trouva en pas un, sinon qu'en la bataille Sinne, Sinode, v. Signe 1, Synode. Sinodoche. Synecdoque. — Par sinodoche des Lapithes contre les Centaures. A M Y O T , en prenant partie pour le tout. F A B R I , Rhetor., Thésée, 29. Si bien peu non. Que bien peu. — Il n'estoit 1. I, p. 188. demeuré en Lombardie de gens de guerre franSinodontide. — [La pierre] quon dit... cesçois si bien peu non. S E Y S S E L , Hist. de Louys XII, bites, qui est prinse dedans la teste dune liVict. sur les Vénitiens, p. 254. masse d'Inde... sinodontides, en la teste dun Sinon que. A moins que... ne. — N'est aupoisson. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 117). jourd'huy passé aulcun en la matricule de laSinolie (?). — Coulevrines, arbalestres a dicte université de Poictiers sinon qu'il ait beu tour et a sinolies. J. M A U P O I N T , Journal, 81 en la fontaine caballine de Croustelles. R A B E (G.). Sinon. Que. — H z ne sont occupez sinon à LAIS, II, 5. — Les passereaux ne mangent si contemplation. R A B E L A I S , II, 34. — Je n'en non que on leur tappe les queues. Je ne boy dy sinon ce que j'en pense : et n'en pense sinon si non qu'on m e flatte. I, 5. — Les yeulx de ce qu'en est. ID., Pantagr. Prognost:, A u liseur. nostre entendement demeurent fermez, sinon — Le diable ne laisse point de pécher voluntaire- que nostre Seigneur les ouvre. C A L V I N , Instit., ment ; combien qu'il ne puisse sinon mal faire. II, p. 64. — H z seroient donc désespérément C A L V I N , Instit., II, p. 72. — Devant que Dieu malheureux, sinon qu'ilz dressassent leur ennous ait receu en sa grâce, nous ne pouvons tendement en hault, pour surmonter tout ce sinon pécher. ID., Catéchisme de Genève, Foy qui est au monde. XVII, p. 816. — Il m e con(VI, 45). — La fouldre ne brise et ne brusle viendra vivre et mourir ingrat. Si non que de sinon les matières dures, solides, resistentes. tel crime soys relevé par la sentence des stoïciens. R A B E L A I S , IV, 4. — Et demoura on myR A B E L A I S , III, 33. — Si nostre langue n'est si lieu d'une grande praerie... en sceureté bien copieuse et riche que la Greque ou Latine, cela asseuree, c o m m e luy sembloit. Si non vrayene doit estre imputé au default d'icelle, c o m m e ment que le ciel tombast. IV, 17. — Ils n'essi d'elle mesme elle ne pouvoit jamais estre si non pauvre et stérile. D u B E L L A Y , Deffence, I, timent point qu'un h o m m e soit chrestien, sinon 3. — La conqueste de la Sicile, là ou les autres qu'il s'accorde à toutes leurs déterminations. terminoyent leur désir et ficheoyent le but de C A L V I N , Instit., IV, vin, 10. — S'il est ainsi, leurs espérances, ne luy estoit à luy sinon un qu'une forte et vive créance tire après soy les commencement. A M Y O T , Alcibiade, 17. — Bref actions de mesme, certes cette foy, dequoy de trop de langage, ainsi que de vains songes, nous remplissons tant la bouche, est merveilN e s'engendrent sinon vanitez et mensonges. leusement légère en noz siècles : sinon que le B E L L E A U , Disc, de la vanité, ch. 5 (II, 277). — mespris qu'elle a des œuvres luy face desdaigner Bref je n'entens sinon les prophètes jargons leur compagnie. M O N T A I G N E , II, 29 (III, 125). Si ce n'est que. — Celle élection d'Amedeus... Des mouettes, des vents et des vistes plongeons. s'en alla en fumée, sinon que ledict Amedeus ID., Berg., Larmes sur René de Lorraine (II, 68). feust appaisé par un chappeau de cardinal. — Or pour t'avoir consacré mes escris Je n'ay C A L V I N , Instit., A u Roy, p. xxxiv. gaigné sinon des cheveux gris. R O N S A R D , Amours N'eût été que. — J'y fusse encore, sinon que div., Elégie 2 (I, 367). — M o n œil, laissez ces je rencontray par hazard un honneste homme... pleurs et ces gemissemens, Car ils ne font sinon auquel je fiz la m e s m e demande. Sat. Men., rengreger vos tourmens. G A R N I E R , Antigone, e 2 Advis de l'imprimeur. 1451. Sinon, si ce n'est. — Le seigneur Jésus n'a Sinon que. Que. — E n ceste terre n'y ha sinon eu nul mestier de porter la croix et endurer trique gloutons qui ne font sinon que manger. bulations : sinon que pour testifier et approuver L A G R I S E , tr. Guevara, I, 2. — Et si j'ay quelque son obéissance envers Dieu son Père. C A L V I N , renom, Je ne l'ay, Paschal, sinon Que par ta voix Instit., XVII, p. 801. qui m e prise. R O N S A R D , Odes, I, 21. — N'esSinon. Mais. — Laquelle chose ne s'acquiert pérez sinon que le trespas Qui est vostre hérie guygnant de l'œil par les fenestres, sinon gartage et vous suit pas à pas. ID., Boc. royal, 2 part. dant les frontières contre leurs ennemis ; et non (III, 339). — Car je ne veux vivre au monde sinon Que pour louer les grâces de ton nom. jouant parmy les tabliers, sinon combatant les champs ; non vestu et—facent de draps Jpereur mque affaires. Il tude 228). AaMne Yjoye ton Nsceut —Penseroy-je , que Un et Eplaisir. B nRm sinon adieu Aledict ovain N nT Ôdésir MPque (0. mEAlaisser Charles ,SeS Edire retirant : P., Charles R ARien Tle ,et avoit p.Adonis joug remonstrer ne 144). enclos demgasté ede L'Aunoy —plaist (I, en servitude, Bel tous 22). une à Adonis, l'emsiesses (I, non — parmy de aucune Mourir Guevara, demandons qu'ilz ger bien différentes soye, laet peuvent, mort pour chose beaucoup, mais Prol. viandes, aux la pour de justice chargé sinon gênerai, princes ce lanon sinon vie. qu'ilz qu'ilz n'est d'armes. de qu'ilz I, 15 demourir, doivent. 26. s'efforcent plusieurs peu r°. Laorné et —A Il sinon de G16 Nous Rsortes mangeoit Ide tout bonnes. Sv°. Echan,faire tr. ne ce et —
Faussement. — Et dient que l'on a sinistrement interprété les motz, car ilz le disoient en autre sens et autre intention, et par bonne simplicité. C H A N G Y , tr. Instit., I, 12. Mal. — Par folle erreur sinistrement guidée D e téméraire astuce oultrecuydée. C R É T I N , Au nom du duc Charles de Bourgongne, p. 199. Sinistrer (se). S'écarter. — (Jésus-Christ). A u x siens il dist, Pour vostre formulaire, Humble je suis, gratieux, débonnaire, Je suis venu pour vous administrer, D e ce conseil ne se fault
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SIRE 1
Verge. — Tout plain de cris et lamentations, II, 13. — U n grand et sage capitaine ne debvoit jamais user des yeux d'autruy ny s'en ay- Qui procèdent de vers et bons soyons De disder, sinon des siens propres. B R A N T Ô M E , M. de cipline, servent bien aux enfans, Car en sçaGuise (IV, 242). — Bussy ne se bat jamais la voir les rendent triumphans. Ane. Poésies, VIII, nuict et n'a jamais apris de monstrer sa valleur 207. Brin. — En chacun sion des verges estoit aux estoilles ny à la lune, qui n'est assez digne pour la contempler ny la comprendre, si non attaché un Certain instrument trenchant en au soleil, lequel, comm' il est clair, la faict pa- façon de rasoir. ESTIENNE, Apol. Herod., ch. 35 roistre et esclairer comme elle est. ID., Duels (II, 224). Sion 2. Rencontre de vents violents. — (VI, 395). Sinon que. Mais. — Guières ou peu il s'est Fortune détestable... Par mer, par terre et aydé de gens d'espée en ses ambassades, sinon par l'air tracassoit, Vapeurs de pluye et de que de ces gens de plume, aiant opinion que gresle amassoit, En nous forgeant byrrasques l'êspée ne sceut tant bien entendre ses affaires et cyons. L A B O R D E R I E , Voy. de Constantinople ny les conduire et desmesler comme la plume. (Bourrilly, R. É. R., IX, 194). — Le maistral acompaigné d'un cole effréné, de noires gruppades ID., Grand roy François (III, 94U Sinon explétif. — Gentilz motez tu chantes de terribles sions, de mortelles bourrasques. et cellebres, Moy seullement sinon tristes fu- R A B E L A I S , IV, 18. Sionneuz, dérivé de sion 1. — Plantai ou nèbres. M. d"AMBOisE, Epigr., 28 v°. — Nous ne povons nyer sinon que R o m m e fut mère Planteau. Rejette ou repoussé, vertueux, saude toutes bonnes œuvres, comme l'ancienne vage, droit, esmondé, puissant, sionneux, cheGrèce fut origine de toutes sciences. L A GRISE, velu. L A P O R T E , Epith., 326 r°. — Verge. Singlante, molle, sionneuse. 417 v°. tr. Guevara, II, 36. Siot, dimin. de scie. — Dédale trouva la Sinotaphe. Tombeau. — Car en cest an... [Fortune] N'eult le posten de mettre au sino- charpenterie, la scie, le siot, la ligne a plommet. taphe Tel pour lequel j'ourdis ceste epitaphe. L A B O D E R I E , Harmon., p. 39 (G.). — Aussi faut avoir un petit cyot, un cousteau pour Ane. Poésies, XIII, 389. fendre. Ant. M I Z A U L D , Mais, champ., p. 281 Sinsambregoys, v. Sang. Sinsure. Pustule de la lèpre. — Soient (G.). Siphach. Péritoine? — Le siphach comme un bruslees les racines [de portulax] et en soit fait pouldre confiture avec miel, et de cest oin- brassai. R A B E L A I S , IV, 30. Siphon. Trombe. — Des trompes ou siphons, gnement soient oingtes les lèvres, et si palist les sinsures des ladres quant ilz s'en oingnent. autrement appeliez surons. F O U R N I E R , Hydrogr., p. 694 (G., Compl.). Grant Herbier, 85 r° (G.). Sinter. Suinter? —• L'air enclos entre deus Siprisimi. — Les adverbes de temps sont eaus qui vont Par un tuyau soudé... Les fait plusieurs, comme après, enapres... cependant, dedans sinter. 1571. L A B O D E R I E , Encyclie, siprisimi. R A M U S , Gramm., ch. 18. 104 (Vaganay, Mots). Sire 1. Seigneur. — D u hault et souverain Sinthomatique. Symptomatique. — 1503. empire Est descendu Dieu, nostre sire. Ane. L'accident sinthomatique douloureux. Guidon Poésies, I, 43. — Las ! de tant de péchez Qui en franc, 234 c, éd. 1534 (Vaganay, Franc. me sont tous cachez Purge moy, trèscher Sire. mod.). M A R O T , Psaumes, 17. — En Froissard nous liSinthome, v. Symptôme. sons aussi Sire roy, au lieu qu'aujourdhuy on Sintille, v. Scintille. dit seulement Sire. — Mais un roy a le marchand Sinueux pour courbe, blâmé par B. Aneau. pour compagnon quant à ce titre. — Oui : mais — Toy... qui dis... sinueux pour courbe. Quintil, d'autre part il a Dieu aussi pour compagnon p. 207. quant à ce mesme titre. Car vous sçavez qu'on Sion 1. Scion. — Brief, il congneut que toute dit Sire à Dieu aussi. ESTIENNE, Dialogues, nation Ployoit soubz luy comme au vent le I, 160. sion. M A R O T , Temple de Cupido (I, 8). — Les Maître. — Le possesseur d'un champ et d'un dames sont comme un petit sion Qui tousjours jardin le sire Emporte dens un plat et le miel ployé à dextre et à senestre. In., Rondeaux, et la cire Des ruschës et paniers. A N E A U , Imag. 10. — L'enfant... est comme le sion qui se plye poet., p. 131. en toutes sortes et à tous vents. PASQUIER, Faire le sire. Faire le seigneur. — Faquins Monophile, 1. I (II, 715). — (Fig.). Et dont la commandent : et les pires Audessus des bons tige, entre tes mains féconde, Jettonnera mille font les sires. BAÏF, Mimes, 1. II (V, 106). escions divers, Qui doivent jusqu'aus fins du Passer pour sire (?). — Tous les vieux reaux monde Estendre un jour leurs rameaus vers. estoient troussez en masle et eussent passé D O U B L E T , 23. —• Henry, ô de royale plante pour sires de leur pays. CHOLIÈRES, 5 e Ap.Amoureuse et généreuse ante, Sion des princes disnée, p. 196. avoué. BAÏF, Passetems, A u grand prieur (IV, Sire. Dieu du paganisme. —• A u dous chant de 199). — C'est le roy Navarroys, Le sion fleu- la lire Qu'avoit Phebus de musique le sire. rissant de l'estoc de nos roys. ID., Poèmes, F O N T A I N E , tr. Ovide, Ep. 15, p. 277. 1. VII (II, 326). — A propos des proverbes (Titre donné aux dieux). — Et toy, sire Bacallégoriques, il y-a aussi beaucoup de belles chus, n'as tu point eu pitié de ces pauvres allégories d'autre sorte, comme, Une bonne fleurs...? A M Y O T , Daphnis et Chloé, 1. IV, 66 r°. verge porte bien aucunes fois un mauvais sion : dieu Apollo, plaise toy... nous donner — Sire pour signifier que quelquesfois avient bien que meilleure response. SALIAT, tr. Hérodote, VII, d'une bonne race sorte un mauvais h o m m e ou 141. —• Quant à moy, ô sire Neptune, je sors qui soit de nulle valeur. ESTIENNE, Precellence,de ton temple estant encore vif, pour ne le p. 244. prophaner. A M Y O T , Démosthène, 29. — Sire
SIRE 2
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(Antiq.). Sosia, tien, je te veux dire U n petit Vulcain, escoute m a demande. In., Comment _ J'enten bien, sire. D E S P É R I E R S , Anmot lire les poètes, 6. — Ce sera peult estre a leur drie, 1,1. — A h I vrayment, sire, Vous avez parlé malheur, sire Apollon. ID., Oracles de la proà cette heure Bien apertement. I, 2. phetisse Pythie, 19. . Mon syre. Monsieur. — E t la joye qui est (Titre donné à des rois de l'antiquité). — au cœur, N e l'estimez vous rien, m o n syre? (Julius Proculus à Romulus). Sire... pour quoy M . de N A V A R R E , Trop, Prou (IV, 184). as tu abandonné ta ville orpheline en dueil inSyre monsieur. Monsieur. — Je vous en prie, fini? A M Y O T , Romulus, 28. — (Thémistocle au syre monsieur. R A B E L A I S , IV, 6. roi de Perse). Je te prie, sire, que... tu vueilles Un sire. U n h o m m e . — Il va mélancolique user de m a fortune c o m m e d'une occasion et et les yeux abaissez, C o m m e un sire qui plaint ses matière de monstrer ta vertu. ID., Thémistocle, parens trespassez. R É G N I E R , Sat. 13. 28. — Fabricius... dit à Pyrrus en soubriant, Les bons sires (?). — Que si l'on verse mal, N y ton or ne m'esmeut hier, Sire, n y ton élécorne fait Coelius : V e u que je ne suis point phant aujourdhuy. ID., Pyrrhus, 20. l'enquesteur Caprius, Qui va le rolle au poing Beau sire, titre donné par politesse. — (Anrechercher les bons sires, L'on n'a point de tiq.). Soit, dis-je, beau sire Theagenes, puis raison de craindre mes satyres. F. H A B E R T , qu'ainsi V o u s plaist. ID., Hist. aethiop., 1. III, tr. Horace, Sat., I, 4, Paraphr. 37 r o. _ Alexandre... stomaqué contre Porus... Sire pour monsieur cesse d'être en usage. — luy d e m a n d a : C o m m e n t voulés-vous que je [Le marchand] s'enfloit, triomphoit et s'envous trafcte, beau syre? B U D É , Institution, ch. 51. graissoit de ce butin usurier, souffroit estre — Mais dittes-moy, beau sire, je vous prie, appelle monsieur, au lieu de ce beau et ancien Sans en mentir, estes vous tant heureux Q u e titre de sire Pierre, sire Fiacre. D u F A I L , Eusoiez filz d'Ulysse généreux? P E L E T I E R , tr. trapel, 31 (II, 125). — D e nostre ville... se sont Odyssée, p. 19. — Lucius adonc en se riant, Je depuis trente cinq ans retirez et perduz ces le veux bien, dit il, beau sire. A M Y O T , Face de beaux et honnestes mots, maistre pour le regard la lune, 6. des gens de justice, et de sire, en l'endroit des L e titre de sire se donne aussi à des h o m m e s marchans, se faisans titrer et qualifier du mot du peuple, à des marchands (voir le premier de monsieur, sous le n o m de quelque closerie alinéa). — M e s créanciers, qui de dixains n'ont qu'ils auront. Ib. — U n e f e m m e de joueur cure, O n t leu le vostre, et sur ce leur ay dict : d'instrumens se fascha fort contre un qui alloit Sire Michel, sire Bonaventure, L a sœur d u roy jouer avec son mary, lequel l'appelloit tousjours a pour m o y faict ce dict. M A R O T , Epigr., 89. sire, et luy se faisoit appeller monsieur. U n — Je suis d'advis... d'aller chez le compère franc-à-tripe demandant à ce drolle pourquoy sire Pierre. M . de N A V A R R E , Heptam., 44. — ce mot de sire n'est plus en usage, ce drolle L e sire Ambroise estoit contrainct d'aller à luy dit. G. B O U C H E T , 32 e Seree (V, 3). la foire de Recanat, avecques draps et marchanSiresse, fém. de sire. — Qui? dit-il, la femme dise. L O U V E A U , tr. Straparole, V , 3. — Sire du sire Pierre? — Ouy, dit la preude femme, J a m b o n délibéra d'aller jusques à Bologne... c'est la siresse elle mesme. — Allez, de par le pour recevoir quelques debtes de la boutique. dyable, allez, respond le juvene, il n'y a si gros Ib. — Le sire Nicaise n'est pas moins désireux personnage en ceste ville, quand il la veult enque m o y que ce mariage se face. L A R I V E Y , voyer quérir, qui ne la n o m m e bien m a dame. Jaloux, III, 2. — Sire, c'est un filtre qui se D u F A I L , Propos, Interpolations, ch. 8, p. 152. donne à la plus eslevee personne de nostre Sire 2. Beau-père. — A la requeste de Lucius Estât, qui est le roy, et se donne aussi au vulPiro, c o m m e je croy sire de la mère de Caesar gaire, c o m m e aux marchans, et ne touche ou oncle, le testament du prince decedé fut point ceux d'entre deux. M O N T A I G N E , I, 54 ouvert. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 39 v°. — Son (I, 427). — Voyez c o m m e Dieu se m o c q u e de sire Syllanus duquel il [Caligula] avoit espousé nous. Ce roy, qui par son excellence et prérolafilleluy estant jeune contraignit à mourir. gative de dignité est par ses sujets appelle sire, IV, 144 v°. — Cayphas et A n n e son sire... n'a peu empescher que ce m e s m e filtre n'ait esté affermoient que Jesuchrist avoient faict moubaillé aux simples marchands. P A S Q U I E R , Rech., rir pour soustenir leur loy. V I , 196 v°. VIII, 5. Sireinien. D e sirène. — N e vois-tu pas Des sires. D e s bourgeois, des marchands. — que ce ne sont que feintes, Q u e ce n'est rien Comment... pourrez-vous comparoistre devant qu'un parler alléchant, Qu'un beau semblant, messieurs d u Lude, de Bourdeilles, de Ruffec qu'un sireinien chant? G U Y D E T O U R S , Souspirs, et de Cars, et leur mener pour proche parente 1. I (I, 16). une Parisienne, et pour alliez des sires et des Sirenean. D e sirène. — Chant... doux, chapperons de drap. A U B I G N É , Faeneste, III, 19. récréatif, sirenean. L A P O R T E , Epith., 73 v°. L e titre de sire est supérieur à celui de maistre. Siresse, v. Sire 1. — Gringalet et ses associez... arraisonnent Siret, dimin. de sire 1. — Sire, je m e tairay : maistre Pierre (car le m o t de sire ne luy estoit mais si u n malotru siret m'en parloit, je le feencore convenable, pour n'estre que garson rois desjeuner de l'esprit de fiante royalle. et non marié). D u F A I L , Eutrapel, 24 (II, 45). B E R O A L D E , Parvenir, Doctrine (II, 162). — E t fut... d'oresnavant maistre Jean appelle Siriloticque (?). — Les playes, les ulcères Sire à pleine bouche, et estimé l'un des plus grandes, longues, larges, profondes, chancreuses, advisez de tout le païs. (II, 50). puantes, savantes, fumantes, virulantes, siriSire. Monsieur. — Auquel je demanday. M o n loticques, indagues, adustes et estiomenées. a m y , dont vous viennent ces pigeons icy? — Ane. Poésies, I V , 272. Cyre (dist il) ilz viennent de l'aultre m o n d e . Siringue, Siringuer, v. Syringue, SyrinR A B E L A I S , II, 32. — Gardes-toy bien de babiller guer. au logis ce que tu m'as oy dire à Silvestre, enten-tu? — Bien, sire, bien. L A R I V E Y , Escolliers, IV, — Hd'AMBOiSE, seroit bon Neapolitaines, y adviser de bonne sire.3.F. II, heure, 5. —•
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S I T U R N E (?)
— Nous semble convenable... de descripre le sit et la grandeur du pays de Asie. (5 r°). — M . de Montaigne étant allé voir le mont Janiculum... et contempler le sit de toutes les parties de R o m e , qui ne se voit de nul autre lieu si cleremant. M O N T A I G N E , Journal, p. 220. —• Le sit du pais est bien aussi beau à Banieres. P. 320. — Pour la commodité du sit et pour la nécessité des guerres... le siège ordinaire de l'empereur y fut transporté [à Constantinople]. M A R N I X , Differens, I, n, 6. — Le roi en veint à promettre une s o m m e raisonnable pour faire un voyage aux lieux esloignez, voir les places desquelles le sit a contribué aux succez des sièges et combats. A U B I G N É , Hist. univ., Imprimeur au lecteur. — Le duc de Bouillon luy en escrit... alléguant la desfaveur de la situation... Il eut pour responce que le sit se trouveroit très avantageux. ID., Sa Vie (L 102). Lieu. — Nous ne vous demandons qu'en grâce de retraicte U n sit seul et dezert, d'un seul vot et de sisame. R A B E L A I S , III, 25. — Mil, angle, a l'écart. P A P O N , Pastorelle, V, 1. Sitibonde. Altéré, ayant soif. —• Mes yeux persil, sisame ou fourment de Turquie.COTEREAU tr. Columelle, II, 7. — Le sisame, lequel doibt cernez, où lumière n'abunde, Joues blessées re estre bien tost arrousé, car il a peu d'humidité. et langue sitibonde. J U L Y O T , l part., 19 (tr. II, 10. •— Le mil et le sesami y croissent grands Lactance). — M o n dolent cueur est desja sic o m m e un arbre... Hz font huille de sesami tibonde D e mort prochaine ou de confort hastif. en lieu d'olives. SALIAT, tr. Hérodote, I, 193. — Ane. Poésies, XII, 293. — E n l'exécution de O n leur donnera à chacun deux livres d'argent bonnes meurs et par noble art nourrissoyent et des gasteaux de farine de sisame. B R E T I N , leur poictrine et voulenté sitibunde de vertu. Nef des Folz, ch. 1. (A. Lefranc, R. É. R., I, tr. Lucien, Pescheur, 41. Sisamine. Sésame. — Huille de anet ou de 131). — Les âmes ne sont point encores contentes touchant leur désir de veoir une des sisamine. Jard. de santé, I, 2 (G.). Siselle. Sorte d'herbe. — Les biches ont mille parties de sa perfection et en ce sont sititellement grande difficulté de faonner... que bondes. Tr. Pétrarque, Triumphes, 204 r° (G.). jamais elles n'en viendroyent à bout, si les ton- — Car il [Jésus-Christ] porta de vouloir sitinerres ne leur faisoyent poser de frayeur ou bonde Tous les labeurs qu'hommes ont en ce qu'elles n'usassent d'une herbe appellée siselle monde. J. B O U C H E T , Ep. famil., 11. — M o n ame sitibonde Les grans orreurs faisant amont, Fr. de S A L E S , Serm. autogr., 1 (VII, 18). aval. Ane. Poésies, I, 200. Sismatique, v. Scismatique. Siticine (siticen, -inis, chanteur dans les Sistematique (H. D. T. 1584). — 1552. L'equalité et inequalité que l'on apperçoit funérailles). — C o m m e n t l'Isle Sonnante avoit estre es pouls se n o m m e en grec ouCTTTKxcmxT), esté habitée par les Siticines lesquels estoyent sistematice, en latin collectiva, collective. P A -devenus oiseaux. R A B E L A I S , V, 2. —• Elle avoit R A D I N , tr. Fuchs, Méthode, p. 441 (G., Compl.). premièrement esté habitée par les Siticines, Sisteme (H. D. T. 1664). — 1578. Diastemes, mais... ils estoient devenus oiseaux. Ib. Sitif. Altéré. — E n esté... le corps est plus sistemes, phtongues, tons, d e m y tons, metaboles et mélopées. 1578. V I G E N E R E , tr. Phi- sitif que en autre temps. Régime de santé, 27 r° (G.). lostrate, 97 v° (G., Compl.). Sister 1 [sistere). (Intrans.). Siéger. — E n Situer. Placer. — D e cestuy cy semble bien l'absence duquel révérend [évêque] y siste- que fussent fondez aucuns peuples, lesquelz ront [au bureau des pauvres] son vicaire gênerai, Ptolemee en sa Cosmographie n o m m e Luces officiai, scelleur, ou autre de ses officiers. 30 juin ou Lucenses : et les situe auprès et autour de 1569. Instit. du bureau des pauv. Arch. m u n . Paris. L E M A I R E , Illustr., I, 10. — - H a situé et disposé au ciel une telle multitude d'estoilles Autun (G.). (Trans.). Arrêter. — L a cendre faite des qu'on ne sauroit souhaiter chose plus délectable excremens [du loup] meslee avec du miel est à voir. C A L V I N , Instit., I, xiv, 21. — L a déesse bonne pour sister la defluxion des yeux ches- fundatrice de la ville d'Athènes choisit à la sieux ou pleurans. C L A M O R G A N , Chasse du situer une température de pays qui fist les h o m m e s prudents. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 342). loup, 113 r° (G.). Sister 2. — D e sistre. Sistra ou sister. C'est — (Fig.). David a situé la béatitude de l'homme des péchez. C A L V I N , Serm. une herbe que aucuns dient estre meu, mais en la seule remission e ce n'est pas vérité. Grant Herbier, n° 447 (G.). sur la Genèse, 2 de la Justif. (XXIII, 708). — Nous situons la justice en la foy, non pas S i s y m b r i u m (atcni^piov). Sorte de plante. — L a semence... d'orties, de sisymbrium, de re- aux œuvres. ID., Instit., III, xvi, 1. Mettre dans telle ou telle position. — Le chifort. D u M O U L I N , Quinte Essence, p. 53. Sit. Situation, disposition, site. — Et inci- rurgien... situera l'enfant au lit ou sur une table. demment descript lestendue et le sit de toute P A R É , VI, 15. — Pour mieux les extraire, conAsie. S E Y S S E L , tr. Diodore, I, 3, titre (4 v°). viendra situer le patient en la figure qu'il estoit lors qu'il fut blessé. IX, 20. Siturne (?). — Trappe, siturne, enucléant Titan. Ane. Poésies, XIII, 388.
Siroch. Sirocco. — E n moins de rien s'esleverent deux vents contraires, mestral et sirroc. Amadis, V, 18. — Je voy le ciel... qui commence s'esparer. Advisez à siroch. R A B E L A I S , IV, 22. — L'un loue le siroch, l'aultre le besch. IV, 43. — 11 s'esleva un siroch si véhément qu'ils perdirent routte. V , 15, éd. 1562. — Le siroc jecta de l'Attique en la coste appellée Coliade grande partie du naufrage. S A L I A T , tr. Hérodote, VIII, 96. — Garbin, lebech, mestral, siroc, mediterrane. S C È V E , Microcosme, 1. III, p. 90. —• Et d'autre part siroc ventant souvent A faire voile en haute mer convie. D E S M A S U R E S , tr. Enéide, V, p. 254. •— S'excusant sur le vent de siroc et sur quelques périlz qu'il disoit mieux voir... que les autres. B R A N T Ô M E , André Dorio (II, 35). Siroesne, Sironne, v. Ceroine. Sirroc, Sirurgien, v. Siroch, Chirurgien. Sisame. Sésame. — Sisame, c'est un grain qui est autrement appelle ginginlena. Grant Herbier, n° 444 (G., Compl.). — D e la semence de pa-
SIVADE
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I femmes de n o m semblable : comme... narcisse, Sivade, v. Civade. Sivé. Sorte de plat ou de sauce. — Quand saphran, smilax, et aultres. R A B E L A I S , III, 50. Smuberlotz. Mets imaginaire. — E n second la femme enceinte sera, Cent fois le jour on pensera C o m m e on luy fera du civé. Ane. Poésies, service furent servies... Des smuberlotz. R A I, 23. — Dieu sçait quels lacs d'amour, quels B E L A I S , V, 33 m s . S m y r n i u m (qjuipviov). — D e la racine procède chiffres, quelles fleurs, D e quels compartiun tige unicque, rond, ferulacée, verd au dehors, ments et combien de couleurs Relevoient leur blanchissant au dedans : concave, c o m m e le maintien et leur blancheur naifve, Blanchie en tige de smyrnium. R A B E L A I S , III, 49. un sivé, non dans une lescive. R É G N I E R , Sat. 11. Sobreciel. Ciel de lit. — U n g grant arquelit (Fig.). Faire long civé. Parler longuement. — Or y avoit un grand seigneur notable... Faifeu faict a menuiserie avec le subverciel. 16 nov. Deux Palloit bien fort souvent esbatre, Sans riotter, 1520. Invent. Arch. Gironde (G.). — sans noyser ou desbatre, Et pour certain, sans linceulx et un subreciel. Ib. — Deux sobrecielz. faire long civé, A la maison il estoit fort privé. U n subreciel de lin. Ib. Sobrer. Rendre sobre? — N'en fai donc B O U R D I G N É , Faifeu, ch. 22. point d'excès, sobre tes mets de table, Emploiant Faire grand sivé. Faire grand bruit. — Puis le surplus à l'euvre charitable Des pauvres qu'ilz font si grand sivé de ce mot de signes, que respondront-ilz à ce qui est dit en Esaie, soufreteux. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat., II, 2, que Dieu renverse les signes des devins? C A L - Paraphr. VIN, Contre l'astrologie judiciaire (VII, 528). Sobresault, v. Soubresaut. Sobresse. Sobriété. — D a m e s sont, plus que Siviere. Pièce d'étoffe taillée. — Pièce de fustaine, de drap, grande ou petite ; de drap nulle rien, Maintenans leur vie en sobresse. de soye, c o m m e de velours et autre soye, dou- Ane. Poésies, VII, 292. — Elle [la sapience] zaine de sivieres, u n d. t. xvie s. Péage de enseigne sobresse, prudence, justice, vertu. L E F E V R E , Sapience, 6 (G.). — Entendement Desise (G.). plus que humain, vertus merveilleuse, couraige Sixaine. Relai de chiens. — A chaque sixaine doivent estre assignez deux varlets qui tiennent invincible, sobresse non pareille. R A B E L A I S , I, les chiens en filtre jusques à ce que le cerf passe. Prol. — Sans vin et viande se refroidit luxure, L E R O Y , tr. Budé, Traité de Vénerie, p. 33 (G.). et non seulement cela sert aux bonnes meurs... mais aussi a plus ferme santé, car sobresse est Sixener. Sextupler. Voir Cinquener. Sixiesme (subst.). Sixième livre des Décré- concierge de vie. C H A N G Y , tr. Instit., I, 8. — tales ajouté aux cinq premiers par Boniface VIII. Senecque satisfit à sa nourriture de pommes — O seraphicque Sixiesme... tant vous estez aigres et d'eaue, et tellement atténua sa pernécessaire au saulvement des paouvres humains. sonne par sobresse que ses veines ouvertes rendoient peu de sang. I, 8. — Pour ce doibt la R A B E L A I S , IV, 51. Sixtement. Je confesse sixtement que je vertueuse dame mettre ordre en ses alimens suis nonchallant des orphelins. L A G R I S E , tr. par sobresse. II, 9. — Ceste ode contient diverses Guevara, II, 15. — [L'or] Sixtement en l'escu louanges de la vie rustique : mais principalement la recommande-il de sa tranquillité d'espredict A esté mis. Ane. Poésies, XIII, 81. Sizain. Sorte de poids. — De le requeste prit et de la sobresse de son vivre. L. de L A des boulanghiers adfin d'avoir au pain blancq, P O R T E , tr. Horace, Epodes, 2. miches et pain au levain demy sizain et remède. Sobret, dimin. de sobre. — Bien me debvra 1 er juill. 1505, Reg. des Consaulx. Arch. Tournai ta grâce à ce soufîrire Pour restaurer m a langue (G.). — Le pain au levain de deux deniers, tant sobrette. Ane. Poésies, III, 273. — Mon qui pesoit m i onches, sizain, pèsera cincq onches. sens petit et m a langue sobrette N e suffiroit à 19 août 1522. Reg. aux publicat. Arch. Tournai si hautaine emplette. L E M A I R E , Plainte du Désiré (III, 168). (G.). Sobreveste. Soubreveste. — Leur cotte [des Sizenier. — Y avoit des douzeniers et sizeestradiots] ou sobreveste d'armes, courte et sans niers, par lesquels les plus légères choses étoient manches. E . B I N E T , Merv. de nat., p. 144 (G., commandées. V I N T E M I L L E , tr. Cyropedie, III, 4. Compl.). — La dernière paye fut des sizeniers, qui donSobriété (?). — Monniers, qui sonnez la nèrent à chacun compagnon la soulde selon son musete, Plus ne dictes en voz chantz doux : mérite. VIII, 7. Skeletos, Skinkement, v. Scelete, Scinke-« A u x pouches, sus, sus, sobriété ! » Dansez ; aussi bien paierez-vous. Ane. Poésies, X I , 66. ment. Sobriété. Docilité. — Il ne nous sera point S m a c h (ital. smacco, outrage, injure). — utile de cognoistre ce que Dieu, non sans cause, N y bruscq ny smach lors ne dominera. R A nous a voulu estre celé pour esprouver la sobriété BELAIS, I, 2. de nostre foy. C A L V I N , Instit., I, xiv, 1. Smaragdin. D'émeraude. — Vaisseau es(Prononc. : ie formant une seule syllabe). — maragdin. A U T O N , Chron., 111, v° (G., EsmerauOpposant sobriété contre la gloutonnie. B O Y S din). Pierre smaragdine. Émeraude. — Pierres SIÈRES, Prem. Œuv., 126 v°. saphirines et smaragdines. F O S S E T I E R , Chron. Sobriquet. Plaisanterie, mot plaisant. — Esmeraudine). sont fort encassee Marg., Smilax Smaragdine avant nommées] II,enen 66 (ajjiXaÇ). ung mer, r°(subst.). par (G., aneau jetta Liseron. métamorphose Esmeraudin). dedans d'or. Émeraude. — Ib., une Aultres 139 d'homes smaragdine — [plantes v°Venu (G., et Tcomme p. tours joyeux quis. Petis u 85. scez Cet —tours, Oet Pihourt L bien LDmos soubriquetz. EeR Ylà Ehumains que exquis... , est en Blazon chascun venu ses ID., Cela hétéroclites. des saubriquetz, ce s'adonne dames, soubriquet, Dial. est pardes p. les AComptes abusez, 136. bailler Ddames Résolu u —F A I L ,
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SODE
Eutrapel, 33 (II, 160). — L'on en faict des risées E n compaignée honneste et socialle. J. B O U en nostre party avec forces sobriquets. Dial. C H E T , Ep. mor., I, 9. Socialement. E n bon accord. — Ce bien entre le maheustre et le manant, 57 r° (G., Compl.). vivre la est vivre socialement, amiablement, — Je n'ayme point [dans les sermons] les plaisanteries et sobriquetz ; ce n'en est pas le lieu. tempereement et justement. A M Y O T , Contre Fr. de S A L E S , Lettres, 229 (XII, 323). — Je reçoi Colotes, 2. Amicalement. — Arrivé que feut, vouloit la prophétie de votre main : mais vous avez tiré quant et quant de petits papiers, desquels je baiser les piedz de mondict père. Le faict feut voudrois bien avoir part... — Monsur, ce sont estimé indigne, et ne feut toléré : ains fut empetits sauvriquets que Bourron m'aboit encores brassé socialement. R A B E L A I S , I, 50. Socialité. Société. — Diverses choses graves donnez. A U B I G N É , Faeneste, III, 16. Au sault briquet. Brusquement, à l'impro- et honnestes appartenantes et nécessaires à viste? — Il ne m'en chault pas d'un nicquet la vie c o m m u n e et à la conservation de la soD e la mort et ne la crains goûte, Fors d'estre prins cialité des hommes. A N E A U , Quintil, p. 183. Sociabilité. — Plus tost faut... ramener le au sault briquet Tout à coup, que point ne dire de Thucydides à la vérité, en ne croiant m'en doubte. Ane. Poésies, XIII, 210. Soc. Sorte de manteau de parade. — U n g pas ce qu'il dit, qu'il n'y ait que l'ambition socq de taffetas pers semé de fleurs d'or et seule qui ne vieillisse point en l'homme, ains de soye... Quatre chappes, chasuble, dyacre plus tost qu'il y ait aussi la socialité de vouloir et soubzdiaCre, soc et petite chappe, tout de verser et vivre en compagnie. A M Y O T , Si l'homme damas rouge. Texte de 1545 (Gay, Gloss. archéol.).d'aage se doit mesler des aff. publ., 1. Sociation (sociatio). Compagnie. — Eglé surSochier (Fabricant de socs, à Metz). — Jean Peltremant, sochier et escripvain du Pa- vint, qui sociation A u x enfans feist, lesquels lais de Mets. Contin. du Journ. de J. Aubrion, de paour trembloyent. G. M I C H E L , tr. Virgile, 6e Egl., 16 r° (G.). an 1505 (G.). Société. Communauté. — Junia, vefve de Sochines (à). E n s'associant, en c o m m u n ? — Plusieurs de ceste ville s'advanchant de cuire Scribonianus, s'estant accostée d'elle familièrement, pour la société de leurs fortunes, elle pain a sochines. 13 janv. 1585 (G., Sociene). Sochon. Compagnon. — Son domestique et la repoussa rudement. M O N T A I G N E , II, 35 familier sochon d'armes. F O S S E T I E R , Cron. (III, 180). Socq, v. Soc. Marg., II, 16 v° (G.). Socquet (?). — U n g socquet pour enfermer Sociable (H. D. T. 1559). — 1540. Les anciens philosophes diffinissant quelle chose les picques. Compte de 1591. Péronne (G.). Socratiquement. A la manière de Socrate. c'estoit que l'homme, ils disoient que c'estoit L'entendant ainsi parler socratiquement, une béste laquelle de sa propre nature estoit — sociable, communicable et risible. L A G R I S E , je vi qu'il estoit bon, pour lui tirer les vers du nés, contrefaire un peu le sage par mines c o m m e tr. Guevara, II, 1. Uni, lié. •— L a mole adhère quelquesfois luy. T A H U R E A U , Sec. Dial., p. 111. Sodal, Sodalle (sodalis). Compagnon, comsi estroitement aux cotylédons de la matrice qu'elle se rend sociable à icelle en sorte qu'elle pagne. —• O u les fardeaulx Des povres coquardeaulx D e ceulx qui la sont mors d'epydimie, n'en peut estre séparée. P A R É , XVIII, 41. Amical. — Il n'y a point de liaison sociable Rongneux, galleux, tu auras pour sodeaulx. entre le prince et le faquin. B O D I N , Republ., VI, 6. Contreditz de Songecreux, 148 r° (G.). •—• La Social. Sociable. — Vous m e donnerez sans sodalle et la très blanche amye du clair Titan, delay ce chien si compaignable et si social. c'est a dire l'Aurore. O P P E D E , tr. Pétrarque, B U D É , Institution (Foucher, ch. 29). — Le bon- Triomphes, 56 r° (G.). — Eglé vostre sodalle les ditteaux. heur de l'homme et spécial A sa nature est loyer autre de m o y aura que e d'estre social. P E L E T I E R , Savoye, p. 265 (La G. M I C H E L , Comment, sur la 6 Egl. de Virgile, Curne). — Le crocodile se monstre merveilleuse- 17 r° (G.). — (Fig.). Chasteté virginalle, Obément social et compagnable en ce qu'il a à de- dience et povreté sodalle. J. B O U C H E T , Ep. mesler avec le petit roytelet. A M Y O T , Quels mor., I, 4. Sodalité (sodalitas). Amitié, bon accord. — animaux les plus advisez, 31. — La vieillesse a un peu besoin d'estre traictee plus tendre- R o m m e dee toz n'a plus sodalité. G. M I C H E L , tr. ment. Recommandons la à ce Dieu, protecteur Virgile, 10 Egl., 27 v° ( G . ) . — Servet mesmes... de santé et de sagesse : mais gaye et sociale. a escrit souvent lettres d'amitié et de sodalité à Calvin. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 12, Adv. M O N T A I G N E , III, 13 (IV, 283). Société d'amis. — Et par le temps de cinq Allié. — Les nations compaignes et sociales et qui vivoient à leur liberté. G. M I C H E L , tr. mortalitez Qu'estois aux champs hors des sodalitez Tout a part m o y près des boys, solitaire Suétone, II, 67 v°. Qui unit, qui tient en bon accord. — Eu- Se povoit lors m o n vague esprit se taire? J. B O U C H E T , Ep. famil., 23. phrosyna, gentile et curiale, S'adonna toute Compagnie. — Les frais des funérailles, à ce que séjourner Long temps les fasse, en amour sociale. L E M A I R E , Concorde, l re part. (III, 114). du convoy, de la sépulture et de l'enterrement, — Sois assuré qu'en l'amour sociale D'entre c o m m e aussi les testamens, legs, dettes mornous deus ne seray desloyale. F O N T A I N E , tr. tuaires de confrérie et de sodalité, sont a la Ovide, Ep. 4, p. 70. — Je voy une infinité D e charge des héritiers. 1615. Coût, de Nieuport melodieus oiseaus E n sociale unité. B U G N Y O N , (G.). Sodé. — Sur ce frontispice estoit levé un Gay été de May, p. 127. Agréable, aimable. — Leur façon est humaine, sodé ou bien face quarree paincte de pierre sociale, Savant sa court, tresbien mondanisant. de mixture. 1549. Entrée de Henry II à Paris, 2 v» (G.). L E M A I R E , Concorde, l re part. (III, 121). —
SODOMICQUE
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Sodomicque. Sodomite. — Vous estes tous m a soif, mon amy, quand les neiges sont es de ceste séquelle, bouquins, chevrepiedz, sa- montaignes... il n'y a pas grand chaleur par tyres et sodomicques. J. M A C E R , Philippique les valées. R A B E L A I S , III, 28. — Voyez le Cratyle du divin Platon. Par m a soif, dist Rhizocontre les poetastres (M. Raymond, R. S. S., tome, je le veulx lire. IV, 37. — Peu s'en faut, XIII, 250). Sodomiser. Soumettre à un traitement contre par m a soif, que de stupidité ils ne se transforment nature. — Je vous veux dire choses bien plus es statues qu'ils adorent. M A R N I X , Differens, estranges, et qui vous feront dresser les cheveux IL i, 2. (Prononc). — 1° Quand tu es sur la rive en la teste, c'est que n'a pas esté aux bestes brutes qu'elles n'ayent esté sodomisées par les herbue Aux rais du soleil estendue, Que tu es aise ! si un bœuf Passe par là mourant de seuf, femmes. CHOLIÈRES, 2 e Ap.-disnée, p. 86. Sodomitique. D'une impureté contre nature. Tu enfles contre la grand' beste Si fort les veines — Tous pechoient deshonnestement en luxure : de la teste Et coaces d'un si haut bruit Que de et non seulement en la naturelle, mais en la crainte le boeuf s'enfuit. R O N S A R D , Pièces retr., sodomitique. L E M A Ç O N , tr. Decameron, I, 2. Grenouille (VI, 221). — 2° A bien peu que ne la — Et en eut charnelle et abominable accoin- laissay... Et si n'avois je faim ne soif. Ane. tance sodomitique. M A R N I X , Differens, II, v, 3.Poésies, VI, 202. Soifvetement. Doucement. — Ung lyon Soef. Clôture. — Pour avoir fait ung soef autour d'un vivier affin que le poisson ne saillist luy lescha la sueur de son corps avec la langue, puis quand il fut esveillé, doulcement et soifvehors. 1523. S* Orner (G., Soif). Soefveux, Soeulet, v. Soiveux, Seulliet. tement le laissa. G. M I C H E L , tr. Justin, 54 v° (G.). Soeur. Sœur de frère. Sœur dévouée à son Soifveux, v. Soiveux. frère. — Elle fust une très-habille et bien sœur Soigne. Soin. — O malheureux vieillard e de frère, le roy Louys XI . B R A N T Ô M E , Yolant qui, courbe et tout tremblant, N'as point qui de France (III, 86). te soutienne et qui, te ressemblant, T'ayme, Sœurs, nos sœurs. Femmes dévergondées, serve et honore, et, comme la cigogne, Te rende femmes publiques. —• Il avoit eu deux autres en ta vieillesse une pareille soigne. CHOLIÈRES, femmes, dont la seconde estoit une des plus 2 e Ap.-disnée, p. 104. femmes de bien de la terre et elle ne fut pas si Soigner, sans complément. Prendre soin de tost avec lui que l'astre de cet homme ne la qqch, travailler. — Pendant que Marthe soirangea au poinct des sœurs. B E R O A L D E , Pargnoit pour nourrir le corps de son Maistre, venir, Partie (I, 258). — Aussi estoit-elle de Marie quittoit tout autre soin pour celuy de nos sœurs, faisant souvent plaisir aux amis. nourrir et sustenter son ame, ce qu'elle faisoit Ib., Dessein (I, 64). — On a mis en proverbe en escoutant Nostre Seigneur. Fr. de SALES, parmi nos sœurs, que ce qu'on dit faire la pauSerm. rec., 21 (IX, 187). vreté ou besongner est maintenant nommé hisSoigner de. Prendre soin de. — Tu as à ton torier en bon françois. Ib., Rencontre (I, 127). — plaisir l'ayde des dieux, lesquelz soignent inThibaut... estimant qu'on parloit de sa femme, cessamment de ton salut. SEVIN, tr. Philocope, qui peut estre aimoit l'amble, comme estant 1. III, 60 r°. — C'est plus grand faict et plus de nos sœurs... vint vers le lieu où il ouyoit ceste haulte besoigne : Mais nonobstant si fault il voix. Ib., Verset (I, 170). — Nos garces, que qu'on en soigne. F O N T A I N E , tr. Remède d'amour, l'on appelle putains à Paris, et nos sœurs à p. 365. cloistres. Ib., Défaut (II, 131). Soigner à. Prendre soin de, s'adonner à, Sœurs, en argot. Cuisses. Var. hist., VIII, 182. s'appliquer à. — Pour... suyvre la trasse de (Prononc). — Pour contempler de jour leurs prédécesseurs, qui avoyent tousjours eu l'incomparable flame D u soleil radieux, et, ceste bonne coustume d'oublier les partialitez sous le voile obscur Des ombres de la nuict, pour soigner au bien public. L A P L A N C H E , lesflammesde sa sœur. B E L L E A U , Berg., Amours Estât, II, 108. — Il dira que soignez seulement de David (II, 146). à vos estudes, et qu'il vous donnera femme Soeurette, dimin. de sœur. — Est ce pas quand il en sera temps. L A R I V E Y , Laquais, I, 3. aumoins bien incagné les pauvres pucelles? les — Cestuy-cy soigne assez aux affaires d'autruy, pauvres petites neuf seurettes de Parnasse? T A mais il ne pense pas beaucoup aux miennes. H U R E A U , Sec. Dial., p. 164. — Sœur... Le dim. ID., Esprits, II, 5. — L'hardie pauvreté a voulu Sœurette. L A P O R T E , Epith., 379 r° et v°. — que je soigne A composer des vers. G. P. P. tr. Mais dy moy, m a soeurete, est mon Roger Horace (1583), Epistres, II, 2. — C'est de la venu? G A R N I E R , Bradamante, 1831. — Nous part peut-estre aussi D u sire Grégoire, qui voulons aussi baloyer... Les bergers qui ont sogne A m e mal faire m a besogne Affin de posdeux houlettes, Les collations de sœurettes, séder mon bien. G O D A R D , Desguisez, III, 4. Tant de baiseurs par charité. Var. hist., III, — Allez, et soignez vite à ce que je commande. 192. M O N T C H R E S T I E N , Aman, III, p. 256. — Ce (Pour désigner des religieuses). — Les sainctes second victorieux, sans vouloir escoutter les seurettes des cloistres, c'est à dire nonnains, remerciements de celuy pour lequel il s'estoit béguines. M A R N I X , Differens, II, n, 3. — Les exposé, remonte à cheval, advertissant ce gentilautres nonnains, béguines et seurettes. II, homme qu'il eust à soigner à ses affaires et obiv, 20. tenir grâces pour luy et son compaignon. Var. Soiette, v. Soyette. hist.,111, 22. Soicture. Sorte de mesure. — Le tout enclos Soigner que. Prendre soin que. — Non seuleensemble contenant six soictures de prez et ment en soy et en sa vie le souverain doit estre environ six journaux de terre. 1538. Terrier du revestu de vertu, mais il doit soigner que ses prieuré de Champchanoux (G.). sujets luy ressemblent. C H A R R O N , Sagesse, III, 2. Soif. Par ma soif. Sorte de juron. — Par Se soigner. Prendre soin, s'occuper. — Il les avoit bien et humainement traictez... leur fai-
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SOIT (OU)
sant tousjours quelque bien, et se soignant de au Roy (I, 39). — La vie amere et cruciée Que leurs affaires comme silz eussent esté ses parens nous menons : tousjours associée D'ennuy, de et prochains. SELVE, tr. Plutarque, 122 v°. — soing, d'accident et naufrage. Ep. du Lymosin Ces dames... vont toutes durant les moissons (dans Rabelais, III, 279). — Là quand tout du millet et ris, qui sont leurs bleds, aux champs seul je m'esgare bien loin, Amour qui parle pour se soigner de la cueillette. T H E V E T , Cos- avecque m o y s'essaye Non de guérir, mais renmogr., IV, 2. — O trois et quatre fois bien-heu- greger m a playe Par les déserts qui augmentent reux qui s'esloigne Des troublez citadins ! qui, mon soin. R O N S A R D , Am. de Cassandre (I, 59). prudent ne se soigne Des emprises des roys... ! — Mais de la dent d'un soin continuel M a pauvre D u B A R T A S , lre Sem., 3e J., p. 153. — C'est à vie est tousjours outragée (I, 83). — Ça donc moy, qui ne regarde pas l'une chose plus que ce verre, et que je noyé Le soing qui de nous l'autre, qui autant que je puis m e soingne du fait sa proye. B E L L E A U , tr. Anacreon (I, 35). — gênerai, d'avoir soucy de ce que vous laissez. Je suis venu si Ioing, Pour m'enrichir d'ennuy, de vieillesse et de soing. D u B E L L A Y , Regrets, M O N T A I G N E , II, 8 (II, 94). — Se soignera-on aussi de faire entrer dans le pré les esgouts 32. — Nostre père est, ensemble nostre mère, En soin de nous, qui si long temps attendent. des estableries et chemins. SERRES, IV, 3. — Pour la première année, se faudra soigner D E S M A S U R E S , David fug., 129. — Seul à Pescart qu'aucun bestail ne paisse dans le nouveau pré. appuyé contre un coin, Veuf de plaisir, plein d'angoisse et de soin, A souci bas, à poitrine Ib. Se soucier. — Il n'est celuy qui de m a vie poussée De longs sanglots, estoit le bon Dicée. se songne ; Chascun ne quiert fors qu'à son fait R O N S A R D , Franciade, II (III, 69). — U n soin capanser. Ane. Poésies, I, 40. — Nous nous soi- ché dans mon courage Se lit sur mon triste vignons plus qu'on parle de nous que comment sage. DESPORTES, Hippolyte, Chanson. — Chasson avec le vin le soin et les malheurs : Je comon en parle. M O N T A I G N E , II, 16 (III, 12). Se soigner de. S'adonner à. — Sans se sou- bats les soucis quand le vin m e seconde. R O N cier ne s'enquérir plus avant de leur salut, ny SARD, Son. pour Hélène, II, 27. — Le soing et se soigner d'aucun sainct exercice. T H E V E T , la crainte le tiennent à la gorge au milieu de ses armées. M O N T A I G N E , I, 42 (I, 359). — On Cosmogr., VI, 2. Soigneux. Soucieux. — Venu le jour limité, l'a veu souvent entreprendre à un ou deux... le soigneux Philocope retourna vers Sadoc. au prix d'une mort certaine, et, sans aucun soing de leur propre danger. II, 29 (III, 129). — SEVIN, tr. Philocope, 1. VI, 132 v°. Qui souffre. — Chante, ô peuple, ton Dieu... C'est toy qui fais que les marchants N'ont Qui du prophane joug de la gent sarrazine soing, en allant par les champs, De maison, N'aguere a deschargé vostre soigneuse eschine. d'enfans ny de femme. PASSERAT, Ode à Bacchus (I, 134). D u B A R T A S , Lepanthe, p. 415. Crainte. — Qu'il n'ait soin de la mort ny peur Qui rend soucieux. —• E n cestuy estrif et soigneux pensement... davant luy se praesenta d'autre avanture, Car nous luy donnerons pour son un home de Sidoine. RABELAIS, III, 16. — M e guide Mercure. J A M Y N , tr. Iliade, X X I V , 224 r°. Souci, désir. —• Si nous avons quelque soing délaissant on cueur ceste unicque et soingneuse paour que vostre embarquement ayt esté de d'immortalité : il nous fault diligemment efforcer quelque meshaing ou fascherie acompaigné. à cela, que nous despetrions de ces mauvais IV, 3. — Mais tu dois, sage duc, quelque re- liens. CALVIN, Instit., XVII, p. 811. — Bien lâche prendre De ton sogneux travail. BAÏF, qu'aux arts d'Apollon le vulgaire n'aspire, Poèmes, 1. I X (II, 410). — Dont la clarté plai- Bien que de telz trésors l'avarice n'ait soing. sante D u soigneux avenir nous ostera l'attente. D u B E L L A Y , Regrets, 11. Soin 2. Sein. — M'estoit avis qu'elle m e CHASSIGNET, Mespris, p. 93. (Prononc). — L'observation tant songneuse mettoit le museau dedans le soin du costé gauche, et qu'elle le rongeoit si fort qu'elle parvenoit qu'en ont eu les pères. CALVIN, Instit., III, xxv, 8. — Tu t'en iras, Jamyn, d'une autre jusques au cœur. L E M A Ç O N , tr. Decameron, part, Chercher, songneux, la boursette menue. IV, 6. Soin 3. Graisse. Voir Sain 2. R O N S A R D , Poèmes, Salade (V, 77). —• J'ay Soing, Soingner, Soingneux, v. Soin 1, songneux amassé l'avoir et la richesse. B E L L E A U , Disc, de la Vanité, ch. 2 (II, 268). — CetteSoigner, Soigneux. Soioir. Servant à scier. — Ung coutel soioir. excellente police de Lycurgus... si songneuse... de la nourriture des enfans. M O N T A I G N E , I, 1620. Halle de Béthune (G.). Soir. Il est soir. — Vous avez tant faict à 24 (I, 171). — Somme, cette terre est un magasin de biens Dont l'Eternel songneux entre- promener par tout cest estranger... qu'il est tient tous les siens. A U B I G N É , Création, VI soir bien tard et que je suis las de vous attendre. A M Y O T , Oracles de la Pythie, 1. (III, 367). De soir. Ce soir. —• Commençons maintenant Soilé. Mélangé de seigle. — Quarante cinq noz matines par boyre, et de soir à l'entrée rasieres de bled soilé. 1562. Loc. de terres. Arch. de soupper, nous tousserons à qui mieulx mieulx. Tournai (G.). Soillot (?). — Apres les diz feugz, le tré- R A B E L A I S , I, 41. Soirée, adj. fém. D u soir. — Frescheur ou sorier et maistre des soillots. Ordonn. de 1522 Frescade. Moite, ombreuse ou ombrageuse, (G.). Soin 1. Souci, inquiétude. — A fin que tu douce, soirée ou soireuse. L A P O R T E , Epith soyes hors du soing auquel je tay mis faisant 184 r». Soireux, Soirgait, v. Soirée, Surguait. mention de la tresillustre origine dont tu es Soit (ou). Soit. — L'infini est également extrait : je te dis que ta radicale progéniture ne descend dailleurs que du haut Jupiter le eslongné de toutfini,ou soit grand, ou soit père des hommes et des dieux. L E M A I R E , Il- petit. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. III, p. 180. lustr., I, 24. — L'aage m e conduisoit, Sans peur ne soing, où le cueur m e disoit. M A R O T , Eglogue I
— 16 — Soitier. D e soie. — Camelot. Onde... lai- aux miens, à escient j'en cache l'auteur. M O N neux, soitier ou setier. L A P O R T E , Epith., 62 r°. T A I G N E , II, 10 (II, 108). Solage 2. Au solage. A u soleil. — Mais qui — Ceinture. Tournoyante... laineuse, soitiere. 69-70. — Cordon. Tressé, houpé... soitier. veut aller au solage, Tirant contre le clair flam94 r°. —• Frange. Crespue ou crespelue, brodée... beau D'un jour luisant serein et beau Sans soitiere. 183 v°. — Houppe. Frangée, touffue... trainer derrière un ombrage? B A Ï F , Poèmes, soitiere. 213 v°. — Lasset. Coulant, bigarré, 1. V I (II, 297). — N e voy-tu pas le bélier de menu, rondelet... soitier. 237 r°. — Veloux. Janet, Qui tout honteux auprès de ce genêt D e l'autre part sa peau sèche au soulage? ID., Précieux, cher, magnifique... soitier. 414 v°. Qui produit ou travaille la soie. — Cypre. Eglogues, 10 (III, 57). Fertile... heureuse, soitiere. Ib., 103 v°. — Solaire 1. Terroir. — (Fig.). Ils maintiennent Lyon ou Lion. Forte, ancienne, noble... mar- que les choses estans tirées de leur propre langue, c o m m e de leur terrouer naturel, et traduites chande, soitiere. 248 v°. Soiveux. Qui a soif, altéré. — Et non plus et replantées en un autre, ne peuvent avoir m'en souvient que si quelque breuvage, Qui si belle fueille, ni tel goust qu'en leur vray som'auroit assommé, D e m o n gozier bruslant laire. K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc. V, p. 177. d'une soiveuse rage A coup j'avoy humé. B A Ï F , Solaire 2. Soléaire. — Comme est le tendon Francine, 1. III (I, 220). — (Fig.). Ceus qui fait des gémeaux et solaire de la jambe. P A R É , y apportent [sur le Parnasse] des lèvres sui- I, 8. — Le quatrième [muscle mouvant la veuses. R I V A U D E A U , Préf. à Babinot, Christiade jambe] est dit solaire, pour la similitude qu'il (M. Raymond, R. S. S., XIII, 258). — Assemble a avec un poisson n o m m é sole. IV, 39. — Quant ta fureur, rechauffe ton courage Soifveux du aux postérieurs, un s'apelle plantayre, Deux sang des Juifs. ID., Aman, III, p. 101. — Si gémeaux, un janbier, un flexent, un solayre. sur le sommet [du Parnasse] A longs traits A U B I G N É , Création, XIII (III, 429). — Le soiveux il n'avale D e celle source clair-courante. gémeau sur le bout de ce pié marcher faict, BAÏF, Poèmes, 1. VIII (II, 393). — Sera pourtant Le solayre l'estant. Ib. Solas, v. Soûlas. m a Céraste, Brûlant tousjours d'une soefveuse attente? V A U Q U E L I N , Sat., A M. de la Serre. Solatre. Alkékenge, belladone. — Une Sol 1. Sou. — Quoy voyant je euz de peur once de suc de plantain et de solastre. Secrets plus de cinq solz. R A B E L A I S , II, 14. — Et gaignent d'Alexis, p. 380 (G.). — Voy-tu pas que le bled cinq et six solz par jour. II, 32. — Et pour le ne naist point du veratre ; Que l'orge n'est e lict demandoit cinq sols tournois. V, 15. — Cin- produit du forcené solatre? D u B A R T A S , 2 Sem., quante pauvres pionniers qui luy ouvrent le Imposture, p. 79. — Tout cela seroit peu si, pas et le couvrent de leurs corps pour cinq sols cruelle marâtre, Elle ne produisoit le furieux solatre, Le jusquiame noir et le pavot frilleux. de paye par jour. M O N T A I G N E , II, 16 (III, 12). Cinq sols de taille. — A u lieu de dire, le marcIb., Furies, p. 90. —• Quel furieux solatre ou a soixante pièces, ils disent de cinq sols de taille. bien quel aconite. Quel sommeilleux pavot en ton cerveau habite? M A T T H I E U , Clytemnestre, B O D I N , Republ., VI, 3. (Express, prov.). — Les h o m m e s du jourd'huy III, p. 37. — Prenés jus de solatrum et de planne croyent plus en paroles, ni ne s'arrestent tain, de chacun deux onces. S E R R E S , VIII, 5. Solayer, Solayre, Solaz, Solcie, Soldade, plus à l'habit, et ne veulent laisser courir deux sols que pour vingtquatre tournois, au pris de Soldadesque, v. Soleiller, Solaire 2, Soûlas, l'ordonnance. K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc. IV, Soucie, Soldat, Soldatesque. Soldadin, dimin. de soldat. — Avant mon p. 127. (Jeu de mots). — Si tous [les prêtres] ne gay prin-temps j'ay couru la fortune, Soldadin crocquoyent que latin, les bandes demeure- tendrelet aux pais estrangers. 1599. P A P I L L O N , royent bien mal fournies : car la pluspart res- 140 (Vaganay, Mots). — Et paroissoit qu'il semble aux sols rongnez, ils sont sans lettres. avoit esté bien nourry, car il estoit un gentil soldadin, sage, advisé et vaillant. B R A N T Ô M E , Ib., p. 123. Dom Alvaro de Sande (I, 326). — Il y avoit parmy Sol 2. Or sol, v. O l . nous autres François un capitaine, enfant de Sol 3, v. Fa. Poictiers, qui s'appelloit La Roue, gentil solSolacer, Solacier, v. Soulacer. Solacieusement. Joyeusement. <— Beuvez dadin, certes, m o n grand amy, et qui n'avoit et mengiez solacieusement avoec moy. Fos- que l'espée et la cappe, et son jeu ; car il estoit un très beau joueur. ID., dom Garcye de Tolledo SETIER, Cron. Marg., 133 r° (G.). (II, 46). — J'ay veu plusieurs jeunes gens et Solacieux, v. Soulacieux. de bonnes maisons, qui... se sont faictz simples Solage 1. Terrain. — N e plus ne moins que ceux qui marchent sur solage faulx et qui n'est soldadins. ID., Connest. de Montmorency (III, pas ferme, tant plus je m'appuye par aimer sur 342). — Le capitaine Valefrenière, gentil solquelqu'un, tant plus bronche je lourdement. dadin et bon capitaine. ID., M. d,e Montmorency (III, 353). — J'ay veu le capitaine SaincteA M Y O T , Comment refréner la cholere, 16. Terroir. — Une bonne herbe, transplantée Collombe, vaillant et brave soldadin, et déteren solage fort divers à sa condition, se conforme miné s'il en fut onc. ID., Couronnels (V, 327). Soldadous. Soldats. —bien J'ay des courbien plustost àE ,et iceluy nesolage, le et transplante Esance très-bien soy. quel des z fruits raisons, Mestant Odu N T Aqualifiés. soleil est I l'espalier Gquelcun Ncomparaisons, nécessaire III,de S en Edressé, 9R l'aër, Rqu'elle (IV, EmleSo,beau n 107). pour argumens, VI, produit solage 20. —la libre Areforme — des la confons sous si(Fig.). fruits bonté jouisj'en le-à Soldanea, Bter tizans R Soldanelle Soldan, A Nque T Ôles M Eles ,c'est endurer v. Couronnels plus Soltan. (H. uneruralz D. aussi herbe T.(VI, 1557). soldadous chaude 31). ou — veu mieux Det edesoldanelle. sèche l'armée. supporqui SOITIER
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Herbier, pas en pain plus de deux soldes le jour, monnoye de Venise (qui peult valoir huict deniers d'icy). T H E V E T , Cosmogr., VII, 1. Soldée. Valeur d'un sou. — Trois souldees Soldat, signalé comme mot nouveau. — de pain blanc. Chapitre de N. D. de Mirebeau. Ce sont beaux motz, que bravade, Soldat, Arch. Vienne (G.). cargue, camyzade. D u B E L L A Y , Disc, sur la Solde. — Les Phéniciens et Sidoniens, dont louange de la vertu (H. C , IV, 153). — Ces gens il avoit plusieurs souldoiers et vassaux en larmee de pied, que nous appelions aujourd'huy soldats... du duc Phala... pillèrent tout lor et largent m'ont faict souvenir des pionniers. G. B O U C H E T , de leurs souldees. L E M A I R E , Illustr., II, 11. —• e 25 Seree (IV, 106). Jeunes compagnons eulx ayans nouvellement (Fém. Soldate). — Ne sçais-tu pas que j'eus enrôliez et mis a souldee. 1543. Lett. de rémiss. une arquebuzade au travers de la cuisse, et que Lille (G.). — Que tous nobles gentils hommes je suis soldate? — Je sçai bien que tu as esté et autres qualifiiez de porter armes ayent a goujatte, et que tu as couru le régiment de eulx monter, armer et tenir prestz pour servir Picardie..AUBIGNÉ, Sancy, II, 1. — Voyez-vous a souldee. 4 avr. 1543. Ch. des comptes de Lille point d'ailleurs mes enseignes abbattre... Passer (G.). — Contraignant iceux bourgeois... de dessus le ventre à mes soldattesfilles...?Ane. fournir la somme de quatre cents mille florins, Poésies, III, 293. pour le payement de la soldée des mesmes Soldat (adj.). De soldat. — (Le coq). Son pied Espaignols. Dans M A R N I X , Écrits polit., p. 382. d'un pas soldat, esperonné, chemine. D u B A R Salaire. •—• Nourisses de petis enfans Auront TAS, 2 e Sem., Magnificence, p. 388. — U n brave bien leur vie assinée, Mais celles qui portent les et vaillant soldat... monta gaillardement, disant grans N'auront qu'ung grant blanc pour souldee. dés l'entrée de l'huys, en façon soldate et de Ane. Poésies, XII, 160. galant homme, Messieurs, si nous ne nous hasPart? —• Pensez-vous que tel dignité Ayt tons, les chiens mangeront le lièvre. D u FAIL, esté pour telz cas fondée? Chascun portera sa Eutrapel, 17 (I, 231). souldee. Ib., III, 201. A la soldate, à la soldade. A la manière des Soldoyer, v. Soudoyer 2. soldats. — Si vous veniez à demander l'exposiSoldurier. Soldat, partisan. —• [Les chevation d'homme de bien, pour parler à la soldate, liers gaulois] selon leurs richesses avoient plus on diret que c'est celuy qui a le cueur assis en ou moins de gens appeliez en leur langue ambon lieu (car on parle ainsi). ESTIENNE, Dialogues, bactes et solduriers. La condition de ces solduII, 67. — De première entrée je ne les recognus, riers estoit de courre mesme fortune, et à la estans tous deux habillez de bure à la soldade. vie et à la mort que ceux à qui ils s'estoient PASQUIER, Lettres, XIV, 6. — [Le roi] vestu donnez ou vouez en amitié. F A U C H E T , Antiq., d'une belle robe fourrée de martres subelines I, 5. — Chacun desquels [chefs] avoit deux et un chapeau de vellours noir, couvert de plumes chevaux de relais et nombre de solduriers souz à la soldade. B R A N T Ô M E , Marquis del Gouast (I, lui. L E S C A R B O T , NOUV. Fr., p. 12 (G.). 208). Sole. Plante du pied. — Le dessoubs de la D'une manière sentant le soldat. — Il estoit solle des porcs blancs est plein de chair, qui très-eloquent, à la soldade. ID., Rodomontades ne peut pas applanir la forme de la trace, comme (VII, 83). fait celle du sanglier. D u F O U I L L O U X , Vénerie, On trouve la forme soudât. — Ce n'est pas un 59 v° (G.). —• La douleur vient pour la contusion acte décent qu'un ministre se face soudât ou qui s'est faite à l'aponévrose du gros tendon capitaine. CALVIN, Lettres, 3785 (XIX, 409). composé des trois muscles du pommeau de la Soldatesque (adj.). De soldat. — Il vivoit jambe, qui s'implante sous le talon et sus toute tousjours un vivre soldatesque : et se nourrisla solle du pied. P A R É , Mumie, 9. — II... consoit en pleine paix comme celuy qui se prepanoissoit bien le pied, la sole et les alures, Furoit et accoustumoit à l'austérité de la guerre. mées, ardouers et frayeurs, et sçavoit, Sans M O N T A I G N E , II, 19 (III, 71). avoir veu le cerf, quelle teste il avoit. CHOLIÈRES, Convenant à un soldat. — Jamais mort ne Mesl. poet., 128 r° (G.). — Si vous frottez de se trouva plus soldatesque que ceste-cy. PASsel la plante des pieds d'un homme yvre. G. QUIER, Lettres, XVII, 5. B O U C H E T , lre Seree (I, 40). — Il fut dit que l'esSentant le soldat. — Vous trouverez dedans preuve la plus certaine pour sçavoir si un homme ses Commentaires [de Monluc] un style soldaest ladre estoit de luy mettre un poinçon bien tesque. Ib., XVIII, 2. — Ceux ausquelz il leur avant dans la sole des pieds, car on asseure apercevoit une bonne façon et grâce belle, qu'il sera bien ladre s'il ne le sent. ID., 36e Sesoldadesque. B R A N T Ô M E , Couronnels (V, 373). ree (V, 133). — Il eust fort désiré parler bon gascon, pour Semelle. — Sus une sole de soulier. T O R Y , Ïiarler aux soldatz gascons, et en trouvoit le Champfleury,Lett. adjouxtees, 73 r°. angage fort soldadesque (VI, 163). Sol. — Dire voulant que la sole et la terre A la soldadesque. A la manière des soldats. Nobles ne font. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, — Ces deux grandz princes se mirent à manier m , 1. — Ils ont baillé la sole desdites forests Pharquebuz à la soldadesque. Ib. (VI, 81). à rente : dont ils ont eu beaucoup d'argent des Soldatizé. — Et estoit iceluy philosophe entrées. PALISSY, Recepte ver., p. 88. — Ains m e accompagné d'un soldat soldatizé. T A H U R E A U , semble que plus tost une ville seroit sans sole Sec. Dial., p. 110. que une police ne s'y dresseroit et establiroit Solde (H. D. T. 1611). — 1568. Les autres sans aucune religion ou opinion des dieux. [compagnies] qui s'estoient mises à sa solde... A M Y O T , Contre Colotes, 31. — Ne m e sçaurois s'estoient vilainement révoltées contre luy. tu donner quelque invention de laquelle les 2 C H O M E D EVII Y , tr. Guichardin, Hist. d'Italie, 269 a laboureurs se puissent aider en plat pays, sans (Vaganay, Franc, mod.). estre contrains de paver la sole. PALISSY, Disc. Sorte de monnaie. •— Le soldat ne dependoit croist en lieux sablonneux. Grant n° 449 (G., Compl.). Soldart, v. Soudard.
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admir., Eaux et fontaines, p. 178. — J'ay veu subtile observance, que d'engarder de fener la plusieurs forests es parties montagneuses, es- fleur de ce fruit, ce qu'on fera si dessus icelle quelles les arbres sont merveilleux en grandeur, l'on pose les grenades lors qu'on les soleille, combien que la sole d'iceux n'est que rocq. pour garder que le soleil ne frappe dessus. S E R R E S , V I , 26. Ib., Marne, p. 345. (Intrans.). — Nous avons aussi soleiller pour se Partie d'une terre soumise à l'assolement. — Jacquet... V a dressant son chemin vers les pourmener au soleil. E S T I E N N E , Precellence,pA7S. Éclairer, briller. — O P h œ b u s , que tu soplus grandes plaines O ù pour cest an estoit la leilles! F. P E R R I N , Pourtraict, 80 v° (G.). sole des aveines. G A U C H E T , Foliot, p. 272. Se soleiller. Se chauffer au soleil, se promener Réservoir à sel. — Il y a un personnage qui... pourmene les dits chevaux et juments en dili- au soleil. — A u devant de leurs estables [des gence, jusques à tant que la terre de solle soit brebis] fault avoir une court close de haultes bien conroyee. P A L I S S Y , Disc, admir., Sel com- murailles, afin qu'elles se puissent solayer la en seureté. C O T E R E A U , tr. Columelle, VII, 3. mun, p. 254. Sole. Ayant la plante du pied munie. — —• Celles [des poules] qui sont closes en mue D o n q pour se faire voir sur tous grandement doibvent aussi avoir un lieu assez grand pour haut, Voit le cheval adroit sur tout ce qu'il sortir et se solayer. VIII, 4. — (Vénus à Culuy faut, Entre maints le choisit de corps bien pidon). T u l'aguetteras [Neptune] veillant, compassé... Petite teste assés, long crin, bien C o m m e du long du rivage II ira se soleillant encolé, Jambe bas enjointee et d'ongle bien Alecart de son bernage. B A Ï F , Poèmes, I. III sole. S C È V E , Microcosme, 1. II, p. 47. •—• L a (II, 133). — C'est grand plaisir, tandis que l'esté forme de leurs piez diffère fort entr'eux, Pour dure, D e s'ombroyer, et, durant la froidure, Se autant que plusieurs les ont fenduz en deux, soleiller. ID., Eglogues, 10 (III, 63). Soleille. Exposé au soleil, ensoleillé. — Les Aucuns non : toutesfois tous solez d'ongle forte. cotaux soleillez de pampre sont couvers. D u A U B I G N É , Création, X (III, 393). B E L L A Y , Regrets, 8. — Sur le fest soleille d'un Soleciste, v. Solecizer. Du Solecizer. Faire une faute de langage. — esgaré rocher. N U Y S E M E N T , 101 v°. — O belle mentule, voire diz je, mémoire. Je soloe- haut sommet des monts plus soleillez. B R A C H , cise souvent en la symbolization et colliguance Imitations, Aminte, III, 1. — L a coriande... de ces deux motz. R A B E L A I S , IV, Prol. •— Je qui croist en lieu soleyé, excède en bonté celle vous y mettray certaines règles suivant lesquelles qui vient es ombrages. L I E B A U L T , Mais, rust., vous ne faudrez jamais à bien barbarizer et p. 232 (G.). •— Sous les arbres la luzerne vient bien solecizer. E S T I E N N E , Dialogues, I, 334. assez bien, mais non si bonne qu'es endroits — Sçavoir m o n donc si celuy qui peut cognoistre soleillez. S E R R E S , IV, 4. — [Les pigeons] en un soleciste : c'est à dire un h o m m e qui faut telle saison pour rafraîchissement cerchent les à parler peut aussi se garder soy-mesme de lieux ombreux et non soleillés. V, 8. solecizer? B R E T I N , tr. Lucien, Mauvais sophiste, 1. Chauffé par le soleil. — Orangiers soleillez fleurissans y fruitissent. B A Ï F , Au Roy (I, iii). Soleil. A soleil levant. Au soleil levant. — Les forces espagnoles parurent à soleil levant —• Vous disiez, beaus lauriers : « Que Jupiter devant le fort et retranchement d'Alcantara. foudroie, Soions battus du froid ou du chaud soleillez, Qui montre qu'Apollon d'Amour se A U B I G N É , Hist. univ., X , 21. vit la proie. » B R A C H , 1. III, sonn. 24. — Ainsi Escu au soleil, escu soleil, v. Escu. Faire luire le soleil en la main. Donner unla terre est ores soleillee. G A R N I E R , Juifves, écu soleil. — Il ne seroit mauvais que, tou- 1793. — Seulement sont soleillez les raisins chant cest affaire, j'allasse prendre ad vis de croissans au supérieur estage les autres, par quelque advocat h o m m e de bien. A qui m'adres- trop ombreux, ne pouvant du tout bien profiseray-je? C'est tout un. Que j'aille où je voudray, ter. S E R R E S , III, 4. Brillant c o m m e le soleil. — Ses beaux yeux il n'en y a pas un de qui l'oracle veulle respondre à m o n intention que je ne face luyre le soleil soleillez, qui la faisoyent paroistre Vray tige lumineux de Phebus son ancestre. G A R N I E R , en la main. L A R I V E Y , Escolliers, IV, 3. Hippolyte, 1113. — Ce bel œil soleille de cent Herbe au soleil, v. Herbe. (Prononc). — Voyez le doux souleil, qui du mille flammèches. Cl. B I L L A R D , Tragédies (S. printems ramené L a gaillarde saison. B A Ï F , Ratel, R. S. S., XII, 12). Soleilleux. Éclairé par le soleil, ensoleillé. Passetems, 1. V (IV, 431). — Ses deux souleilz m e font heureux en la prison O u loge la douceur — Pourquoi l'arène guerrière Hait-il du champ et la peine engoisseuse. A U B I G N É , Printems, soleilleux...? L. de L A P O R T E , tr. Horace, Odes, I, 8. — Dignes d'un plain teatre et d'un jour I, 64. soleilleus Seroient pour estre veus ces actes Soleillant. Où brille le soleil, ensoleillé. — Le jour en sera choisi clair et soleillant. merveilleus. B R A C H , tr. Hierusàlem, XII, 63 r°. S o l e m n e (solemnis). Solennel. — E n prières S E R R E S , III, 15. Exposé au soleil. — Jugerez [les vaches] estre solemnes aussi les pères anciens ont eu cela... sorties d'endroit soleillant, si elles sont de poil qu'ils mettoyent les mains sur la teste de celuy mol, espés et court. Ib., IV, 8. — L'on transplan- qu'ils vouloyant recommander à Dieu. C A L V I N , tera les chous provenans de telle semence assés Serm. sur la prem. à Timothee, 35 (LUI, 420-421). profondement, en terre bien beschee... en en- — L a nuit solemne de la sacrée Nativité de Jésus droit soleillant. VI, 5. — Pour avoir des grosses Christ. Tr. G. Bosquet, Hist. des troubles de fraizes, convient les transplanter au jardin Tolose, ch. 13 (G.). — A u jour d'une solemne procession. M O N T A I G N E , II, 3 (II, 40). — Nous esen heu soleillant. V I , 12. Soleiller (trans.). Exposer au soleil. — A timons grande chose nostre mort, et qui ne la charge toutesfois, avant qu'enclorre les gre- passe pas si aisément, ny sans solemne consulnades, de les bien sécher au soleil, en les y tation des astres. II, 13 (II, 385). — U n jour tenans deux ou trois jours : avec aussi ceste de feste solemne... il luy print envie de se vestir de la haire. II, 33 (III, 154).
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SOLERRE
Important. — C'estoit le tiers jour des grandesRendu célèbre. — Qui seroit le rapporter à et solennes foires du lieu : es quelles annuelle- la ville de Dyrachium, tant solemnisée par la ment convenoient tous les plus riches... marchans. victoire qu'obtint Pompée contre Jules César. R A B E L A I S , IV, 2. — L'Eglise universelle n'a ID., Rech., V I , 27. — Achilles tant solemnizé point de jugement plus ardu à faire et plus par Homère. ID., Lettres, X V I , 7. Solennel. Excellent. — Il desiroit tout lapsolemne. M O N T A I G N E , I, 56. — Cette proposition si solenne : s'il est permis au subject de pareil de sa maison estre riche selon la m o d e se rebeller et armer contre son prince pour la des Corinthiens en ayant potz et vaisselle faictz par solennel ouvraige dor et dargent. G. M I C H E L , défense de la religion. II, 12 (II, 154). Fort, énergique. —• Aussi fut-il délivré des tr. Suétone, II, 80 v°. — [Néron] brisa contre prisons d'Italie par une bien soudaine et solemne terre deux couppes qui moult luy plaisoient : recommandation de nostre roy. ID., II, 27 lesquelles il appelloit homericques à cause des celatures et engraveures des vers du grand (III, 108). Imposant, pompeux. — Les princes de cet Homère poète solennel. VI, 215 v°. — Le Turc art [la jurisprudence] s'appliquans d'une pe- n'oseroit passer le destroict, pour la solennelle culiere attention à trier des mots solemnes et garde qu'y font ordinairement lesdits chrestiens. former des clauses artistes. ID., III, 13 (IV, 210). T H E V E T , Cosmogr., I, 7. — Ils se voyoient peu Énorme. — Je ne m'asseure pas que je peusse en nombre, sans moyen de faire entrer secours... venir à bout de moy, à guarentir un danger évi- à cause de la solennelle garde que faisoient les dent et extresme par une effrontée et solenne infidèles autour d'eux. I, 14. — Elle est la plus solennel messagère d'amours qui soit dedans mensonge. ID., I, 9 (I, 45). Solemne. Solennisé. — Les Athéniens célé- Paris. L A R I V E Y , Vefve, I, 1. Magnifique. — Caligula... feist prendre les braient une feste moult solemnee tous les ans en lhonneur de Jupiter hors la cité. S E Y S S E L , fondemens dune nouvelle maison solennelle. G. M I C H E L , tr. Suétone, IV, 143 v°. — Les emtr. Thucydide, I, 14 (36 v°). Solemniser. Faire connaître, publier. — Il pereurs rommains avoient un palais très solennel y eut principalement deux motifs pour les- et assez convenant à l'autorité et majesté imquels les Romains aisément s'impatroniserent perialle. L A G R I S E , tr. Guevara, 1,15. Vaste. — Quand les R o m m a i n s dévoient des Gaules, dont le premier est assez solemnisé par la bouche du c o m m u n peuple, c'est à représenter farces, ils faisoient des théâtres dire les divisions et partialitez qui y regnoient. tant solennelz qu'il y povoit bien vingt mil' P A S Q U I E R , Rech., I, 5. — Chose que je vous hommes. Ib., I, 12. Solennisation. Célébration. — [Honnête puveux discourir c o m m e un placard de nostre histoire qui mérite d'estre solemnisé. ID., Lettres, dicité] doit estre apportée de la maison paterX V , 19. — Des citoyens oisifs l'ordinaire dis- nelle, et l'autre [amour grande et souveraine à cours Est de solemniser les vices de noz cours : son mari] à la solennisation des nopces. C H A N G Y , L'un conte les amours de nos salles princesses. tr. Instit., II, 2. Soler. Garnir [le sabot d'un cheval]. — A u A U B I G N É , Trag., II (IV, 100). Citer. •— Quant à ceux qui sont solemnisez quel [cheval] aprivoisé luy sole durement D e fer par Suétone, un livre qu'il a expressément dédié l'ongle des pies sonnante rudement. S C È V E , Mipour cest effect, ce n'estoient pas tels grammai- crocosme, 1. II, p. 47. Solerce (sollertia). Habileté. — Lesquelz riens que ceux dont nous parlons aujourd'huy. P A S Q U I E R , Lettres, III, 6. — Je ne sçay pas maistres en taillant les estatues et ymages, les c o m m e l'ancien Romain entendoit ce m o t que hystoires et autres choses plaisantes et solal'on a tant solennisé, qu'il n'estoit jamais moins cieuses a l'œuvre appartenans expresserent et efforcèrent par... grande solerce et subtilité les otieux que quand il estoit otieux. X , 10. Vanter, célébrer, louer. — Cest œil que tant forces de leur engin. Tr. Pétrarque, Triumphes, solemnisez a véritablement puissance, mais 37 v° (G.). — Vous estiez demeuré sur les panses entre ceux seulement qui d'une c o m m u n e sym- excogitees par l'anchinoee, sagacité et solerce pathie s'accordent ensemblement. ID., Colloques de messieurs les tailleurs. E S T I E N N E , Dialogues, d'amour, 2 (II, 797). — L a Republique de R o m e I, 267. Solêre. Aiguille du cadran solaire. — Que est infiniment solemnisée par nos ancestres. ID., Lettres, VI, 1. •— Le noble esprit trouvera m a pancée soet la céleste solêre Tousjours de tousjours prou d'arguments et sujet pour la so- sa vertu le cler soleil suivant. T A I L L E M O N T , lemniser [la main] ; et le sot pour la vilipender. Tricarite, p. 48. Soleret. Sorte de chaussure d'homme VIII, 10. Rendre célèbre. — Les cygnes blancz qui de d'armes. — Lequel luy chaussoit ses solleretz leur mélodie Solennisoient lesfleuvesde Lydie. et harnoys de jambe. A U T O N , Chron., 56 r° (G.). — Les uns... nettoioient... caliges, grèves, M A R O T , tr. Métamorph., 1. II (III, 214). Orner, parer. — C'est bien raison que sur ton soleretz, esprons. R A B E L A I S , III, Prol. —• Brechef guerrier Je pose, heureux, l'entortil d'un ton estoit guorgiasement armé, mesmement laurier, Et à ta dextre une enfueillee palme, de grefves et solleretz asserez. IV, 11. — Les Et qu'à ton los je sacrifie un psalme, Et que tu Paphlagoniens... aians aux pieds solerets jusqu'à sois, et laurier et palmier, Solemnisé de buis m y grève. S A L I A T , tr. Hérodote, VII, 72. — et d'olivier. B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., 6 r° et v°. Couvert à la vieille françoise d'armes argentées Solemnisé. Cité. — Ils appellerent un h o m m e jusques aux grèves et sollerets. A U B I G N É , Hist. univ., V , 17. sage cordatum, c o m m e nous recueillons du vers ? Quiconque aime le son de la torte trompeté... d'Ennius solennizé par Ciceron. P A S Q U I E R , Autant il prisera ses moindres solerets Q u e toi, Rech., VIII, 8. Vanté. — Je n'approuvay et n'éprouvay N é m o n d , nos lois, et que moi mes forests. V A U Q U E L I N , Foresteries, II, 3. jamais l'indoleance tant preschée et solemnisée par quelques vieux radoteux et philosophes Solerre. Vent d'est. — Le solerre, lequel de pierre. ID., Pour-parler de la Loy (I, 1052).
SOLERTIE
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nous devrions plus tost n o m m e r solaire, c o m m e fortifie, fermist, fonde, roydist, solide, establist, qui diroit soufflant de l'endroit ou se lieve le asseure, maintient et appuyé nostre volonté. soleil. V A L G E L A S , Cons. de santé, p. 16 (G.). — M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 159. Solide. Affermi. — Je m e res-jouis de la santé Sus donc, laisse cet air, orage borean... Vien, soulerre au dousflair,et d'ailes plus mollettes... de m a d a m e m a tante et de m o n petit cousin; Evente promptement les fleurs de m o n jardin. et à ce propos, c'est une providence de Nostre Seigneur que vostre voyage soit retardé jusques B E L L E A U , Eglogues sacrées, 4 (II, 311). Solertie (solertia). Habileté. — O n te cherchea ce que leur bon portement soit bien solide. sur tous aultres en solertie attrayant. C R É T I N , Fr. de S A L E S , Lettres, 317 (XIII, 116). Solier. Charpente. — L a maison rusticque A Molinet, p. 269. Intelligence. — Mémoire, solertie, c'est a doibt avoir la cuisine hault exaucée et grande, dire facilité d'apprendre, et bon jugement, ce affin que le solier de dessus ne soit en péril de sont dons de nature. C A N A P P E , tr. Chauliac, feu. C O T E R E A U , tr. Columelle, I, 6. Étage. •— Les bains mirifiques à triple solier. p. 126 (G.). R A B E L A I S , I, 55. Soles (pasques de), v. Pasque. Étage supérieur. •— A ceste proposition fut Solet. Sorte de poisson. — Quelques poissons y a-il non contraires à ce mal, c o m m e perches, respondu par les doyens quilz en feroient voulentiers le raport au peuple pour après en tenir brochets, solets. S E R R E S , VIII, 5. collace au sollier de la maison de ville, selon Soleyé, Solicite, v. Soleiller, Sollicite. la manière acoustumee. L E M A I R E , Chron. anSolicitement. Avec vigilance. — Les corps nale (IV, 492). se debvoient eslongner, mais les pensées plus Grenier. —• D u solier suis descendue en la solicitement approcnoient. S E V I N , tr. Philocope, cave. J. M A R O T , Voy. de Gènes, 24 r° (G.). 1. II, 25 v». Plancher. — Le feu se print à la paille, et Soliciter, v. Solliciter. de la paille au lict, et du lict au solier qui estoit Solidaire (H. D. T. 1596, par conjecture). embrunché de sapin. R A B E L A I S , II, 14. •— Ils — Ces debteurs qui se sont rendus solidaires verront en leurs maisons des chambres pleines sont entr'eus fideijusseurs. J. D U R E T , Coût. d'araignes... le soulier dessolé, le tect sans goud'Orl., p. 276 (G., Compl.). tiere. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 24. Solidatif. Propre à cicatriser. — L'oignon Sol. — U n grenier voulté seroit bon a garder est abstersif, solidatif et desiccatif. Jard. de bleds, mais que le solier, avant qu'estre pavé, santé, I, 109 (G.). eust esté haché et puys mouillé de lye d'olives Solidation. Cicatrisation. — Cicatrices non sallees. C O T E R E A U , tr. Columelle, I, 6. ordes et viles qui demeurent après la fermeté Soliné. Devenu puissant c o m m e le soleil. et solidation des doux. Jard. de santé, I, 100 — Dieu ha créé telle vertu en leaue ardant quelle (G.). _ peult... incorporer en soy... toutes les proprietez du soleil du ciel. Après cela, quand tu auras Solidature. Consolidation. — Les troncs de rechef, Qui sont sans nerfz, doyvent sans nul ton eaue ardant ainsi solifiee et dorée, mesle la meschief Estre fenduz, et alors l'aperture Pro- avec la quinte essence. D u M O U L I N , tr. Roquefundement aura solidature. G. M I C H E L , tr. taillade, p. 45. Solifuge (solifuga, tarentule). — Salfuges. Georg., 1. II, 44 r° (G.). Solide. D'une seule pièce. — L'alce a l'ongle Solifuges. Sepes. R A B E L A I S , IV, 64. Soliloque (soliloquium). Monologue. — J'ay bien fendue, bien qu'il s'en trouve qui l'ont un goust extrême à le regarder [saint Jean Bapsolide. T H E V E T , Cosmogr., X I X , 15. Dur. — C devant O... aucunes fois est solide, tiste] dans ce sombre mais bienheureux désert c o m m e en disant coquin, coquard, coq, coquil- qu'il parfume de toutes parts de dévotion, et lard. Aucunes fois est exile, c o m m e en disant dans lequel il respand jour et nuit des soliloques garçon, maçon, façon, francois. T O R Y , Champ et devis extatiques devant le grand objet de son cœur. Fr. de S A L E S , Lettres, 698 (XV, 75). fieury, 1. III, 37 V°. Soliman. Sorte d'eau de toilette. — Elle Nombre solide. — Nombres solides sont ceulx qui adjoustent profondité à la longitude et faisoit du soliman, vin cuit, et autres eaux latitude, c o m m e sont les cubes. L E R O Y , tr. pour le visage. Nie. D E T R O Y E S , 51, p. 226. Solin. Enduit de plâtre à la partie inférieure Aristote, V, 12. des murs. (La Curne). — Laquelle voyerie se Solider. Solidifier. — Mais soudain que l'Hyver donne une froide bride A u x fleuves comporte et estend en la layeur qui est présendesbordez : que la face il solide D u Baltique tement entre les an.chiens solins desdites maNeptun. D u B A R T A S , 2e Sem., Artifices, p. 136. sures et les murs de la dite forteresse. Texte de Consolider. — Ils apportent foison de pierres, 1512. Corbie (G.). — A esté donné congié... de boys, de terre, non seulement pour amplir pour mettre terraulx au long des sollins d'icelle lesditz fossez ou chemyns, mais aussi pour les maison. Ib. (G.). Soliné. Enduit de solin. — Le tenancier solider et rendre fermes. Tr. Végèce, IV, 16 (G ) Cicatriser. - L'aloes solide et enfermist les cottier ne peut, sans le consentement de son seigneur, desmolir aucuns édifices abloquiez plaies. Jard. de santé, I, 18 (G.). _ Construire solidement. — Puis tout en un et solinez estans en l'héritage par lui tenu en instant ce modelle si beau Fut solide en os vestus roture. 1567. Coût. d'Amiens (G.). Solingin (?). — Item sont comptez et extide chair et peau. S C È V E , Microcosme, 1. I, p 7 (Au sens abstrait). Fortifier, affermir, corro- m e z quattres ponthons de beanne solingins borer — Je fais ces deux ordonnances pour bar sur arbre. 1591. Ch. desfin.Arch. Liège (G.). Solistime. Balsolistime (solistimum tripudium, myeulx solider mes dictz cy dessus escripts. T O R Y , Champ fieury, 1. II, 14 v°. - Pour myeulx augure tiré des grains que les poulets sacrés solider mes dits et raisons. L. II, 16 r° — L'une laissaient tomber en mangeant). — Voulez vous
— 21, _ en sçavoir... par augure prins du vol des oizeaulx? du chant des oscines? du bal solistime des canes? R A B E L A I S , III, 25.
SOLLICITER
en choses tant sollicites? Nef des folz, ch. 1 (A. Lefranc, R. É. R., I, 131). Solliciter. Prendre soin de, s'occuper de. — Plaise à Vostre Excellence m'escripre et ordonner à Tours tout ce qu'il vous plaira que je face en cest affaire. Et endementiers, je le solliciteray de tout m o n povoir. L E M A I R E , Lettres (IV, 386). — Je vueil Nuyre aux bons et les tourmenter Et les mauvais soliciter E n leurs besongnes et affaires. G R I N G O R E , S* Loys, 1. III (II, 71). — Pour solliciter et faire avancer ledict ouvraige, furent députez les Lacedemoniens.
Solitaireté. Solitude. — Avecques mes tourmens, solitaireté m e fera compaignie. S C È V E , Flamete, ch. 23. —• L a ou je voyoye la plus grand espesseur et solitaireté. Ch. 38. — Laisse la solitaireté des desertz. Ch. 39. — Ils se désespèrent en la terre estrange par solitaireté. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 24. •— L a tristesse est a m y e de solitaireté, ennemye de compaignie. III, 31. — Hayr le manger, bannir de soy le dorS E Y S S E L , tr. Thucydide, II, 12 (67 r°). — L u y mir, aymer la solitaireté. III, 52. Soliver. Munir de solives. — Pour soliver laissant ambassade pour solliciter l'affaire. R A BELAIS, Lettres (III, 364). — J'ay perdu ung et enbaser le pavillon des tonnes. Compt. de singulier a m y : celluy qui continuellement dép. du chat, de Gaillon, p. 94 (G.). Solivure. Ensemble des solives. — Torcque, solicitoit tout m o n bien et honneur. S E V I N , tr. Philocope, 1. VII, 169 r°. — Pasimonde sollicitoit couverture et solivure. Texte de 1510. Corbie tant qu'il pouvoit les préparatifs des prochaines (G.). nopces. L E M A Ç O N , tr. Decameron, V , 1. — DeSollacier, v. Soulacer. Sollage. Carrelage. — A ung machon, pour main du grand matin je solliciteray ton affaire. son sallaire et journées par luy desservies a L O U V E A U , tr. Apulée, III, 6. •— N e laissez pas de poursuivre voz traffiques avec toute diligence, soulier deux cens piez de soullage a la maison c o m m e es grange et estables. 1502. Compte de m o n costé je feray fort bien m o n devoir de de la tutelle de Jaquet Quiz. Arch. Tournai (G.). —• solliciter les miennes. ID., Straparole, V, 5. — Le lieu ou ils se tiennent est élevé de terre envi- A u lieu de solliciter les affaires du deffunct, il ron quatre pieds, et est tout soilé de petit sollage s'entendoit avec ses parties. D u V A I R , Arrests... a demi rond, de trois doigts de large... et... en robe rouge, 3, p. 980. — Ces promesses, estant différées et mal sollicitées par un esprit bandé aux bonnes maisons, ils mettent des nattes de jonc dessus. 1529. P A R M E N T I E R , Journal (G.). ailleurs, furent rendues vaines par la desplorable mort de ce grand roi. A U B I G N É , Hist. univ., — Leur coucher est sur le sollage de leurs maiImprimeur au lecteur. sons, une natte de jonc sous eux. Ib. (G.). Solliciter un procès. E n prendre soin, faire Solle 1, v. Sole. Solle 2. Sorte de pressoir. —• Pour faire Phuille, des démarches pour le gagner. — Et y devroit les meules sont meilleures que le tordoir : et venir en personne. Car il n'y a procez tant équile tordoir meilleur que le canal et la solle. C O - table qui ne se perde quand on ne le sollicite. R A B E L A I S , Lettres (III, 344). — U n e bonne vefve T E R E A U , tr. Columelle, XII, 50 (Latin : solea). avoit un procès à Paris, là où elle estoit allée Sollenneux. Solennel. —> Jours sollenneux. pour le solliciter. D E S P É R I E R S , Nouv. Récr., 42. 1526. Lens (G.). Solier. Jouer à la soûle. — Qu'il ne soit — Il estoit à Paris on Palais sollicitant quelque personne aucune... qui... s'avance de solier paillard procès pour quelqu'un de ses tenanciers ou faire choller par les rues ne ailleurs en la et vassaulx. R A B E L A I S , III, 33. — Tel povre dicte ville. 27 févr. 1523. Reg. aux public. Arch. h o m m e aura demeuré dix ans à Paris à soliciter son procès, et encore au bout de dix ans n'en Tournai (G., Soûler 2). aura l'expédition. E S T I E N N E , Apol. Herod., Solleret, v. Soleret. ch. Sollicitatif. Estre sollicitatif. Avoir de la sol- 6 (I, 94). — U n abbé... estant en ceste ville licitude. — Qui esse donc qui te feroit Estre si pour solliciter un procès. P A R É , XXIII, 36. — U n gentilhomme de marque sollicitoit un certain solicitative? Therence en franc., 88 b (G.). Estre sollicitatif de. Avoir de la sollicitudeprocès à Dijon. T A B O U R O T , Bigarrures, I, 6. Solliciter. Soigner [un malade, un blessé]. — pour. — J'ay esté assez cruel et mauvais aux Les ladres incurables, les pestiférés contagieux pères, mais je dois de tant estre ayeul plus sollisont nourris et sollicités. Il y a médecins, gardes, citatif des enfans. Bat. jud., I, 46 (G.). chirurgiens, apothicaires et barbiers à gages Sollicitation. Action de prendre soin. — Tant estoient nos ancestres soucieux d'empescher pour eux. L A P L A N C H E , Marchans, II, 267. — Je fus après disner porté en m o n logis... E t au qu'aucun ne fist son estât de vivre à la poursecond appareil et autres suivans, je fus sollicité suite et solicitation des causes d'autruy. P A S de mes compagnons et amis, chirurgiens jurés Q U I E R , Rech., II, 4. de Paris. P A R É , XIII, 25. — Mondit seigneur Sollicite. Attentif, vigilant. — Les femmes le mareschal m'envoya prier d'aller en sa maison rommaines et leurs maris semblablement depour penser ledit blessé... Je luy fis promesse veroient estre fort ententifz et aux choses suyque je le solliciterois c o m m e si c'estoit sa pervantes plus solicites et curieux. L A G R I S E , sonne. ID., Mumie, 9. — Les seigneurs assiégés tr. Guevara, II, 12. m e prièrent de solliciter bien soigneusement, Estre sollicite de. Avoir souci de. •—• Si vous sur tous les autres, M . de Pienne, qui avoit aymez m o n honneur et proffit dont tousjours esté blessé sur la brèche. ID., Voy. de Mets. — avez esté par cy devant sollicite et curieuse. L'un estoit malade et l'autre le sollicitoit. B R E Tr. Flammette (1537), ch. n, 2& v°. TIN, tr. L U C I E N , Amours, 47. — Sa femme... Sollicite. Donnant du souci. — Pourquoy souffroit avec luy, le sollicitant nuict et jour fort vouldrois je par estude fréquente et continuelle soigneusement. B E R O A L D E , Hist. vér., p. 623. perturber m e s sens ou confondre m o n courage Surveiller, diriger. — A Nicolas Kervathe, VII pour aultres douse journées par luy desservies a avoir sollicité les dis ouvriers, en les rappellant a chascun reson de cloche. 1535. Compte des 2* fortif. Arch. Tournai (G.).
SOLLICITEUR
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Prendre soin, s'efforcer. — Ainsi... en espérant inventeur et brave exécuteur de la dernière et desperant passay plusieurs jours et sepmaines bataille contre les ennemis de l'Eglise, donnée tousjours sollicitant de sçavoir quelques cer- en la journée Sainct Barthélemi. A U B I G N É , taines nouvelles de luy. Tr. Flammette (1537), Hist. univ., VI, 15. Celui qui s'occupe des procès d'autrui. — ch. iv, 42 v°. — Es courts des princes, les h o m m e s Solliciteurs, sergeans et commissaires Viennent vicieux ne sont autre chose sinon soliciteurs que vers nous. Ane. Poésies, X I , 274. — Solliciteurs le m o n d e tient en ces lieux pour soliciter que les autres soient vicieux. L A G R I S E , tr. Guevara, et meschans advocatz M o n t arraché mes nobles et ducatz. M . d'AMBOiSE, Babilon, 44 v°. — I, 44. — [Les moines] dévotement sollicitoient que des lors feust au feu le beuf mis. R A B E L A I S , Solliciteur de procès ayant un grand sac plein d'informations. R A B E L A I S , IV, 48. — U n gentilIII, 15. Rechercher. — Quants et combien de solici- h o m m e de Poictou père de ceste damoiselle, teurs avons nous veu, toy et m o y , en R o m m e , adverty par un sien solliciteur que son procès lesquels, oublians leurs affaires et les négoces estoit sur le bureau, vient à la maison de cet de leurs seigneurs, solicitoient pour eulx vices advocat pour entendre de ses affaires. B E L L E A U , Reconnue, Argument. — Et bref maistre Jan et plaisirs. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 44. Solliciter à. Solliciter de, engager à, exciter à. sans envie Gaignera aussi bien sa vie Que solli— Ils tirent vers l'Egypte, et sollicitent les citeur du Palais. Ib., III, 4. — C'est une chose Africains à se révolter à l'Empire. T H E V E T , espouvantable de veoir aujourd'huy le nombre Cosmogr., V I , 4. —• Frédéric de Tolède vint à des procureurs, leurs clercs et solliciteurs. L'HosPITAL, Reformat, de la Just., 4 e part. (IV, 257). Amsterdam pour, par ceux de la ville, faire solliciter ceux de Harlem à recevoir le duc. — (Fig.). Mais ilz sont (j'entends bien le cas) Vers voz parens voz advocats Pour vous faire A U B I G N É , Hist. univ., V I , 19. estre leur novice. —• Frère Jehan m'y faict S'occuper de, s'intéresser à. •— Le maistre d'hostel m o n trescruel ennemy, solicite haute- du service Et est m o n grand solliciteur. M A R O T , ment et furieusement à mes dangiers tout ainsi tr. Erasme, Coll. 2 (IV, 34). —• N e laissez pas que s'il doubtoit m o n salut. S E V I N , tr. Philocope, d'espérer bonne issue, Q u a n d bien long temps vous l'aurez attendue, Car ce-pendant ne vous 1. II, 48 v°. Surveiller. —• Pour avoir, durant six journées, faut avoir peur Qu'en m o y n'ayez un bon solliciteur. E S T I E N N E , Dialogues, Ep. de M. Celsolicité aus dicts ouvriers. 1580. Compte des fortophile (I, 34). tif. Arch. Tournai (G.). Se solliciter. S'inquiéter, se tourmenter. —• Surveillant. — Les capitaines, lieutenans et Qu'un chacun se solicite, qu'un chacun regarde enseignes ne bougeoient de l'œuvre non plus que à ses fautes, voire en telle sorte que nous pré- les soldats et servoyent de solliciteurs. M O N L U C , venions son ire. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 1. II, 106 v° (G.). — A Jacques Hennebert, 118 (XXVII, 628). — Qu'un chacun apprenne solliciteur des ouvraiges et fortifficacions de e de se soliciter, quand nous voyons qu'il y a ladite ville. 1580. 4 Compte des fortif. Arch. des laschetez en nous et que nous sommes Tournai (G.). Celui qui stimule. — Picquons nous donques tant tardifs au bien. 141 (XXVIII, 210). — Le mortel trop se sollicite Sur ce qu'il ne peut dé- et qu'un chacun soit son soliciteur, n'attendant finir. L. de L A P O R T E , tr. Horace, Odes, III, 29. point qu'on le rudoyé. C A L V I N , Serm. sur les Sollicité. Attentif. — Si aucun des juges dé-Ep. à Timothée, p. 307 (G.). putez ne veoit solicitez a lentendre, cela leur Solliciteusement. Soigneusement, attenreputoit a suspection. G. M I C H E L , tr. Suétone, tivement. — Garde toy et ton a m e soliciteusement. L E F E V R E , Bible, Deut., 4 (G.). — Est VI, 200 v°. Solliciter (subst.). — F u y t'en d'icy, garde de mort en vous le chaste enseignement D e vous m'irriter Doresnavant par ton solliciter. S A L E L , garder soliciteusement D e ces trompeurs...? tr. Iliade, I, 2 r°. —• L'heureux guerdon que M . de N A V A R R E , Marg., Satyres et Nymphes de Diane (III, 177). — O anticque mère qui Ion m'a daigné rendre D e m o n labeur prompt fuyz soliciteusement les cruelz assaultz de au soliciter. M A G N Y , Amours, sonn. 71. Solliciteur. Celui qui prend soin. — Car Cupido pour garder curieusement mes loix. ung prélat est d'ouailles gouverneur; Se luy- S E V I N , tr. Philocope, 1. III, 73 v°. Avec inquiétude. — Moins soliciteusement mesmes n'est bon solliciteur E n renonçant tout le bien temporel, Il n'a garde qu'il soit vray zé- je attendroys l'événement de ceste guerre, si lateur N e conducteur du bien spirituel. G R I N - je savoys que le mal en tumbast seullement sur G O R E , Folles Entreprises (I, 84). — Je le feray m o y et sur les miens. J. B O U C H E T , Mém. de la envers toy begnyn, gratieux, et soliciteur de Trém., ch. 17 (G.). ton honneur. S E V I N , tr. Philocope, 1. VII, 166 r°. Solliciteux. Soigneux, attentif, vigilant, Celui qui prend soin des affaires. — Je deli- zélé. —• F o r m y est une petite beste soliciteuse, beroie luy escripre des marchiez convenus entre pourvoyable et sage. Jard. de santé, II, 63 (G., maistre Jehan de Paris et maistre Michiel Porveable). — Les mousches a miel sont soliCoulombe entre les quelz j'ay esté moyenneur citeuses et convoiteuses environ leur œuvre. Jard. de santé, Ois., II (G.). — Soyez soliciteux et solliciteur. L E M A I R E , Lettres (IV, 420). — que vous gardez toutes les paroles qui sont Mémoire à m o n solliciteur, Qui prend à Paris mes paquets, D e m'envoyer par ce porteur escriptes au volume de la Loy. L E F E V R E , Bible, U n couple de bons perroquets. S A I N T - G E L A I S , /os., 22 (G.). — Cestuy Narssetes estoit... affectueux à édifier nouveaux monastères, et en reContre un mal disant (II, 251). Auteur, cause. — Paris fut soliciteur de sa des- parer églises estoit h o m m e fort soliciteux. L A truction, si la fin se regarde. S E V I N , tr. Philocope, G R I S E , tr. Guevara, I, 16. — Pour agu et solliy citeux que soit un prince... est il possible que 1. V, 114 v°. Celui qui pousse à. — Le plus malicieux leurs succèdent prosperement toutes les choses traict contre Monsieur fut celui des jésuites de la guerre? III, 16. — Par adventure sera d Ingolstad, qui firent imprimer un panégiric à chose juste que le jeune soliciteux et soucié face la louange du duc d'Anjou, c o m m e premier
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SOLTANIE
la révérence au vieil peu soucié et paresseux. pertes et les desordres qui m e touchent. M O N T A I G N E , II, 17 (III, 35). III, 21. Inquiétude, anxiété. — Ceste cogitation... Soucieux, inquiet. — U n h o m m e soliciteux et couvoiteux aura désir d'acquérir des biens. ne conferme point tant l'esprit en tranquilité Ib., III, 24. — Donques le roi, pour chacun tel et asseurance qu'elle l'inquiète de doubte et miracle Soliciteux, va visiter l'oracle Et lieux sollicitude. C A L V I N , Instit., IV, p. 192. — Pource secrets de son père Faunus. D E S M A S U R E S , qu'ilz voyoient leur rédemption de loing et tr. Enéide, VII, p. 332. — (Avarice). Esprit c o m m e en umbre obscure : l'attente qu'ilz en soliciteux, qui jamais ne contente, Et qui, glou- avoient, d'autant qu'elle ne pouvoit estre sans ton de tout, sur tout tousjours attente. V A U - sollicitude, est accomparagée à une prison. Q U E L I N , Sat., A M. Bertaut. — Tel est le triste P. 250. — Cela faict, il print une tres-noble resort du podagre goutteus, Qui mieux aime solution d'attendre sans efîroy et sans solicitude languir triste et solliciteus Que guérir par la ce qui luy en pourroit advenir. M O N T A I G N E , I, mort sa douleur incurable. C H A S S I G N E T , Mespris, 23 (I, 156). Surveillance. — Avoir vacqué a la solicitude sonn. 200. Solliciteur. — Les sénateurs... aucunefois des ditz ouvriers et manouvriers. 25 déc. 1581. les donnent [les offices] aux h o m m e s soliciteux : Compte des fortif. Arch. Tournai (G., Compl.). Sollier, Sollin, v. Solier, Solin. affin qu'ilz ne les importunent plus. L A G R I S E , Solmisé. Chanté? —• U n e galante messe bien tr. Guevara, III, 11. Estre solliciteux de. Prendre soin de. — Je solmisee et bien gringottee a quatre parties. M A R N I X , Differens, I, iv, 13. —• Quand noz decretay hier avec Tullarius et Asellius affin quilz feussent soliciteux de ton enfant et quilz curez et prestres nous donneroient à desjeuner leussent en gouvernement. G. M I C H E L , tr. Sué- d'une messe solmisee en contrepoinct à quatre tone, IV, 136 r°. — Dieu garde et est solliciteux parties. I, iv, 17. Soloeciser, v. Soleciser. de tout le monde. Tr. Bullinger, I, 3, p. 40. —• Solofuidars. Sorte d'insectes venimeux. — Le mary doibt estre solliciteux de pourveoir a la f e m m e a son povoir des choses nécessaires Selsirs. Scalavotins. Solofuidars. R A B E L A I S , I V , 64. de l'hostel. C H A N G Y , tr. Office, ch. 5. •— Les ani- Solonien. De Solon. — Loyx ou Loix. Sévères, impériales... soloniennes. L A P O R T E , m a u x individus... désirent et taschent de se perpétuer en la génération de leur semblable : Epith., 245 r°. Semblable à Solon. — Législateur. Conseiller de la vie et essence duquel ilz sont souvent plus soliciteux que de la leur propre. T Y A R D , tr. He- des dieux, severe... provide, rigoureux, prudent, brieu, Dial. III, p. 270. — Nous sçavons bien solonien. Ib., 238 r°. Solphïrique. — Le plus riche d'entre eux nous complaindre à chacun coup, Helas, je ne suis point secouru et chacun m'abandonne ! mais n'a que trois cens solphiriques, qui valent cependant sommes nous soliciteux de prier quelques quatre cens ducatz de rente par an. Dieu? C A L V I N , Serm. sur la prem. à Timothee, T H E V E T , Cosmogr., II, 13. Solsticial. — Pour estre fins et vaffres ne 38 (LUI, 464). Avoir souci de. — O puissant Dieu ! fais nous procède que leur solsticial et climat à l'occasion du ciel. L A G R I S E , tr. Guevara, Prol. du transsolliciteux D e ferme foy. F O R C A D E L , p. 264. — Ceux qui sont soliciteux de m o y m e treuvent. lateur. Solstique. Solstice. — Entre l'equinoce T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. III, p. 344. Estre solliciteux que. Prendre soin que. •— d'yver et le solstique. Jard. de santé, I, 147 (G., Et le formy qui est soliciteux Qu'en âge vieil Compl.). O n dit aussi soltice. — Et au poinct proprene soit nécessiteux. P E L E T I E R , tr. Georg., p. 58. Solliciteux. Désireux. — O u m o n esprit tropment du soltice, m a vie, S'engageant par les volagement erre, Solliciteus de rendre l'Andro- yeux, enchaîna sa raison. A U B I G N É , Primtems, gyne E n son entier. B U G N Y O N , Erotasmes, p. 6. I, 86. — U n e fosse profonde où, au plus chault Actif. —• L a fertilité de cestuy arbre [le pêcher] du mois, A u soltice d'esté, jamais le soleil est assidue et soliciteuse et de qui vient tost n'entre. ID., Poés. div., 6 (III, 230). Soltan. Sultan. —• Dieu gard Hierusalem, le fruict. Jard. de santé, I, 347 (G.). Solliciteux de. Actif à. •— La figue d'Egypte car le soubdan n'est pas comparable à vostre est tellement soliciteuse de fructifier et si fertile puissance. R A B E L A I S , I, 33. —• Les mânes des que elle fait fruict en un an sept fois. Ib., I, grans rois et des h o m m e s ruraux, Des bouviers, des soldans et des princes d'Asie Errent éga196 (G.). Sollicitif. Soigneux. —• C o m m e prudent et lement selon leur fantasie. R O N S A R D , Disc. sollicitif des affaires de sa religion et de son à des Masures (V, 365). — Ceux qui le conduipeuple. J A C Q U E S , bast. de B O U R B O N , Oppugn. de soyent, par le saufconduit qu'il avoit du soltan. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 18 (I, 371). •— Le Rhodes, 3 v° (G.). soldan, frère de Salhadin. P. C I ' O U D E G H E R S T , Sollicitude. Occupation. — Ainsi comme je les retournoie et compassoie pour choisir les Ann. de Flandre, II, 42 (G., Compl.). — Anmeilleurs et les plus duisables, arriva ung h o m m e ciennement Alep estoit gouvernée par un soldan, incogneu lequel interrompit m a sollicitude. qui prenoit filtre de roy. T H E V E T , Cosmogr., VI, 12. L E M A I R E , Lettres (IV, 397). Soltane, v. Soutane. . Ce qu'on aime, goût. — Quand à ce, te fourSoltanie. Territoire soumis à un sultan. — niront de matière les louanges des dieux et des h o m m e s vertueux, le discours fatal des choses D u temps que les Sarazins faisoient trembler mondaines, la solicitude des jeunes hommes, desja tout l'Orient, et avant qu'ils fussent c o m m e l'amour, les vins libres et toute bonne partagez en royaumes et soltanies. T H E V E T , Cosmogr., IX, 3. chère. D u B E L L A Y , Deffence, II, 4. Soin, souci. — Tout cela m'a donné une complexion délicate et incapable de sollicitude ; jusques là que j'ayme qu'on m e cache mes
SOLTICE
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rais Ton front, qui de soy-mesme est sombreSoltice, v. Solstique. re e Soin, Oraison solue, Prose solue, v. ment espais. D u B A R T A S , l Sem., 4 /., p. 203. — Anaxandre apperceut sa figure Sombrement Soudre 1, Oraison, Prose. esclairer parmy la nuict obscure. B E R T A U T , Soluer. Résoudre. — T u peux interpréter Mort de Caleryme, p. 175. — Sombrement, les choses obscures et soluer les choses doub- imparfaictement et indirectement par reflection teuses. L E F E V R E , Bible, Dan., 5 (G.). de la cognoissance des choses à soy-mesme. Solutif. Laxatif. — Sont les prunes vertes C H A R R O N , Sagesse, 1,13. — L'on agit selon Dieu, plus solutives que les seiches. L A C H E S N A Y E , selon nature... quietement, doucement, et ainsi Nef de santé, 33 i° (G.). — Les médecines solu- sombrement et obscurément, sans bruit, comme tives ou qui laschent. D u M O U L I N , tr. Indagine, le batteau qui n'est poussé que du fil et du cours Reigles des maladies, p. 175. — II use d'un bre- naturel et ordinaire de l'eau. II, 3. vage composé de rubarbe et autres ingrediens S o m b r e r (trans.). — O n appelle le premier solutifs. G. C H A P P U I S , Mondes, p. 406 (G.). — labour houer de première façon, que les autres (Subst). Scamonea est ung moult grant solutif. appellent sombrer, par lequel l'on rend la terre Jard. de santé, I, 419 (G.). —• Par médecines plus souple et plus meuble. L I E B A U L T , Mais. propres et dédiées à telle chose, c o m m e sont rust., p. 698 (G.). les solutifs. Paré, X, 2. Sombresault, v. Soubresaut. Solution. Dégagement. — Cet angagement S o m b r e u x . Sombre, triste. — Il vit tout fut cause que je brigay à Loudun la clause autour maints arbres sur la rive sombreuse. de l'edict par laquelle il y a solution mutuele G. C H A P P U I S , tr. Roland furieux, p. 288 (G.). de tous sermans donnés et receus. A U B I G N É , Sombriere. Sorte de calotte. — A James Lettres div., 4 (II, 690). Lhuillier et Anthoine Joubert, merciers suivant Paiement. — Les rendant a lempire rommain la cour, pour parties fournies pour la personne subjectes et obligeant aux solutions des tributz. du roy : deux grandes sombrieres, l'une à teste G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 12 r°. —• Il usoit ronde et l'autre à teste carrée, doublées de taffedans ses sermons communs et quotidiens... tas, garnies chacune d'un crespe de soie. Texte daucunes usurpations, c o m m e quand il vouloit de 1576. (Gay, Gloss. archéol.). dire que ceulx qui jamais ne feroient solution Somerger, v. Sommerger. de leurs debtes quilz payeroient es calendes S o m m a d a i r e (?). — Cà, trincaires, Sommagrecques. II, 87 r°. — Ceulx qui m e vouliez daires, Trulaires et banastons, Carrageaires achepter, Allez faire solution Devers Nicolas Et prainssaires, Approchez vous et chantons. Savetier Qui m'a mis en impression. Ane. Poésies, X I , 253. — Solution entière Vous avez eu D E S P É R I E R S , Chant de vendanges (I, 92). S o m m a d e 1. Charge d'une bête de somme. — du marché a pris faict. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, x, 3. — Pour sollution et paiement de laquelle Luy mesmes fist les nopees à belles testes de s o m m e ladicte acheteresse sera tenue et a mouton, bonnes hastilles à la moustarde et promis livrer audict vendeur mil pièces de fin beaulx tribars aux ailz, dont il en envoya cinq passement. 26 août 1564. Chirogr. Arch. Tournai sommades à Pantagruel. R A B E L A I S , II, 31. S o m m a d e 2. Sorte de charcuterie (cf. San(G.). — D'où luy convint faire solution D u debte mue). — U n plat de s o m m a d e qui se faisoit grand. L A G A R D E , Phoenix, Sens mistique. Solvable. Payable. — A ceulx ausquelz il de la tétine d'une truye. G. D u C H O U L , Relig. rendoit les royaulmes perduz restituoit leurs des anc. Rom., p. 267 (G.). — Sautans à deux fruietz, vectigaulx et provenions solvables du pieds sur le ventre des pauvres truyes pleines temps moyen cest a scavoir depuis la saison et prestes à cochonner, et leur foullans et batque Tibère leur avoit ostez leurs domaines. tans le ventre et les tetins, à fin que le sang, G. M I C H E L , tr. Suétone, IV, 140 v°. — Pour la le laict, et le caillé du fruict conceu, le tout confus fondation et entretenement d'icelle [abbaye] et meslé ensemble un peu au paravant le temps donna à perpétuité vingt troys cent soixante de sa maturité, ils en facent (ô Jupiter purgatif 1) un friand manger, une s u m m a d e de la partie neuf mille cinq cens quatorze nobles à la rose de rente foncière, indemnez, amortyz et sol- de l'animal qui est la plus guastee et la plus vables par chascun an à la porte de l'abbaye. corrompue. A M Y O T , S'il est loysible de manger chair, II, 1. •— C'est grande simplesse de ne prenR A B E L A I S , I, 53. Solvit. Acquit. — J'ay fait délivrer au sieur dre pas à cœur saoul d'une chose qui est rare curé de Massongier... le reste de l'argent que et chère, quand on la peut avoir : c o m m e seroit, mes frères et m o y devions à monseigneur l'ar- pour exemple, de la s o m m a d e ou des champichevesque... Je vous supplie de prendre la peine gnons d'Italie, ou de la tourte de Samos. ID., de le conter et donner et de retirer nostre obli- Préceptes de santé, 6. — Plusieurs choses dont gation pour nous la renvoyer à la première les anciens n'ont jamais tasté ne gousté sont bonne commodité, avec le solvit. Fr. de S A L E S , maintenant en délices, estimées tressavoureuses, c o m m e le breuvage de miel et de vin et la somLettres, 959 (XVI, 157). S o m b r e 1 (subst.). — A u sombre de lanuict, made. ID., Propos de table, VIII, 9. S o m m a g e . Ensemble des bêtes de somme. — nous mettrons le tout en effect. L A R I V E Y Gens d'armes, piétons, artillerye et tout le Fidèle, I, 8. sommage n'avoit arrest. A U T O N , Chron., 12 v° Sombre 2. Sombre coup. Coup ne produisant (G.). — Le long de la rivière marchoit tout le pas d'effusion de sang. — Quiconques blece ou navre autry a sang forfaict l'amende de soixante sommaige. J. M A R O T , Voy. de Venise (G.). Sorte de service féodal. — Ladite damoiselle livres; et qui frape de sombres coups, ou tire glaive ou coustel nud, dix livres. 1604. Coût. a aussi la moitié du droit de subjection et sommaiche, qui est toutes les fois et quantes fois dAnapes (G.). qu'il luy plaira envoyer l'un de ses h o m m e s Sombrement. D'une manière sombre — Le lustre D u chaleureux Titan esclaircit de ses et sujets audit Villemanosche faire message...
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SOMMÉ
est tenu d'y aller chacun en son tour. 1530. silence... Fut le repos ou je me nourrissoys Tout deschargé des amoureuses sommes. SCÈVE, Aveu de Villemanosche (G.). Délie, 112. — S'ilz n'ont d'argent et d'or les Sommaire (adj.). Total, entier. — Pour assouvir la singulière gloire dudit jeune prince grosses sommes, Hz sont en paix de conscience et la bienheurté sommaire tant de luy que de et corps. Et n'ont d'ennuy ne d'angoisse les soulmes. J. B O U C H E T , Ep. famil., 67. — Vous estes son pais. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 18). lieutenant Soubz mon seigneur de S. Pol de cent (Subst.). Point principal, important. — C'est hommes Portans de Mars les belliqueuses la source et la pépinière, C'est la retraite et la sommes. 117. tanière Des plus séditieux voleurs ; C'est le Transport de fardeaux. — L'ordinaire d'un sommaire de la guerre, C'est où doit tomber le tonnerre Pour mettre fin à nos malheurs. bon chameau est de mille livres, qui font noz dix quintaux. Il vous fault aussi sçavoir qu'on Ane. Poésies, VI, 83. Abondance, force. — Trop bien pensons de n'en met point à la somme qu'il n'ait quatre ton sens le sommaire. Ib., IV, 186. — Le jeune ans pour le moins. T H E V E T , Cosmogr., VI, 6. A sommes. De manière à charger des bêtes empereur par un instinct naturel nourrissoit de somme. —• J'ay lect à foison... Noix, chasdedans sa poictrine un sommaire de dissimulation, pour parvenir à ses intentions. PASQUIER, taines, pommes, Fromages à sommes. M. de N A V A R R E , Dern. Poés., Comed. sur le trespas Rech., VI, 12. Pouvoir entier. — Chacun de vous est son du Roy, p. 50. S o m m e 2. Sommaire. — Le duc Charles vray lieutenant [de Dieu] De luy tenant le Hasbain... se transporta en Grèce, devers lemsommaire en la terre. Ane. Poésies, V, 87. En sommaire. Sommairement. — Chascun pereur Justinian : auquel il exposa la somme faisoit son debvoir de expédier en sommaire de sa légation. L E M A I R E , Illustr., III, 3 (II, les matières rendans droict à chascun. D u FAIL, 425). — J'ay icy comprins quasi une somme de ceste mesme doctrine. CALVIN, Instit., Au Baliverneries, p. 54. S o m m a i . Sommet. — Par le sang bieu, j'ay Roy, p. vi. le sommai De la teste persécuté. Sotties, III, Somme toute. Total général. — Some toute de la despense dessus dite. 1530. Compte de 159. Som'marer. Labourer. — Cato... ordonne l'argent, de Phil. d'Evreux (G.). Somme. En somme. — Je fuy... Et en fuyant aussi de sommarer et rompre la terre incontinent je voy qu'en vain j'estrive, Dont j'appelay et après le solstice hyemal es régions chaudes. dieux et humains : somme, M a voix ne vint en D u PINET, tr. Pline, XVIII, 19 (G.). nulle oreille d'homme. M A R O T , tr. Metamorph., Sommart. Jachère. •— La vaine pasture 1 . II (III, 231). — Somme, tous les papiers est entendue par la dicte coustume sur les terres furent bruslez. RABELAIS, II, 10. — Somme, en friche en sommartz et versaines et non enseilz beurent tant et tant qu'ilz s'endormirent mencées. 1598. Coût, de S* Mihiel (G.). Sommatier. Conducteur de bêtes de somme. comme porcs. II, 28. — Somme, le procès fut — Tout à l'heure vindrent charger sur les som- retenu par la court et y est encores. I, 20. —• matiers et bahutiers, lesquelz incontinent se Somme, l'espérance qu'il avoit... luy decoulla ruèrent parmy leurs gens de pied en grand tu- des mains. III, Prol. •— Somme, qui sçaura multe et effroy. SEYSSEL, tr. Appien, Guerre bien pourquoy il est nécessaire que le corps Mithr., ch. 11. — A u n soumatier, pour avoir meure à ceste heure pourra cognoistre à l'oppocharroyé dix huict tours de sable prins sur le site pourquoy lors il estoit immortel. M O N T A I G N E , ruisseau. 1562. Dép. de deux jur. Arch. Gironde tr. Sebon, ch. 234. — Les cris des mères, des femmes et des enfans... l'assistance d'un nombre (G.). Sommation. Compte. — U n vieil ravaudeur de valets pasles et éplorés : une chambre sans a trouvé ces nombres sur ces deux mots... jour, des cierges allumez : nostre chevet assiégé Mais telle sommation est vrayement inepte. de médecins et de prescheurs : somme tout horreur et tout effroy autour de nous. ID., T A B O U R O T , Bigarrures, I, 12. S o m m e 1. Charge. — Excepté ceulx qui Essais, I, 19 (I, 104). — Somme pour avoir sont ordonnez à quelque office, comme ceulx l'entière connoissance du roy François et des qui portent vaisseaulx et autres sommes. D E - choses advenues de son temps, qu'on s'addresse ROZIERS, tr. Dion Cassius, Hist. Rom., 1. L U , ailleurs. II, 10 (II, 125). — Car les perfections ch. 86 (193 r°). — Nous ne sommes De mesme du duel sont de faire U n appel sans raison, un force a porter faix et soulmes. J. B O U C H E T , Ep. meurtre sans colère, Au jugement d'autruy, mor., I, 1. — Ces chameaux ne sont moins au rapport d'un menteur : Somme sans estre vistes que chevaux, outre qu'ilz sont plus forts juge on est l'exécuteur. A U B I G N É , Tragiques, à porter sommes. SALIAT, tr. Hérodote, III, I, p. 63. Somme que. En somme. — Somme que le 102. — Je ne suis pas ce mi-cheval mi-homme monde n'a esté sans subtiles tromperies. B E L O N , Qui espéra d'autruy femme jouyr, Mais loin avec si chère somme Hercul' ne le soufrit fouïr. Portr. d'oys., 7 r° (G.). — Somme qu'ayans D O U B L E T , El. 6. — Pour ne voir ainsi l'homme cheminé jusques à une grand heure du jour, on Misérable oppressé sous si pesante somme. SCÈVE, trouva qu'on estoit encor à une lieue du camp Microcosme, 1. I, p. 16. — On ne leur met pointdes ennemis. L A N O U E , X X V I , 1, p. 678. —• [aux chameaux] la somme sur le dos qu'ils Somme que la paix fut acceptée sous des condin'ayent quatre ans pour le moins. P A R É , Liv. tions tolerables. X X V I , 3, p. 841. Lettre de sommes (?). — Il y a lettre ronde, des animaux, 18. — La pauvre jument ... se leva lettre bourgeoise, lettre de sommes. T O R Y , subitement, soublevant quand et soy monsieur le loup et madame la chievre... laquelle se print Champfieury,Lettres francoises, 72 v°. à courir hastivement et déporter à tout sa Sommé. Garni au sommet. — Leurs testes somme. ALCRIPE, p. 126. — (Fig-)- Longue sont reffaictes et sommées De poil nouvel. GRINGORE, Chasse du cerf des cerfs (I, 161,). Ayant la tête surmontée. — Ou est celuy qui
SOMMEILLARD
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Epith., 49 v°. — Avant que l'Aube matineuse ne prendrait ung plaisir extresme à descouvrir ce cerf sommé de seize cors...? Amadis, IV, 2. Quitte la couche someilleuse De son Titone Ayant mué. — Quant tu auras traict le faucon radoté. 1609. A. du B R E U I L , Muses gaillardes, de la mue et il a ses grosses pennes sommées, 13 r° (G.). Qui endort. — Quand l'humeur lente et somou il en a encores au tuyau. B U D É , Oiseaux, meilleuse Sur ta paupière paresseuse D'un somf° 127 (G.). Sommeillard. D u sommeil. — Levé toy, meil doux et gracieux Glissant, ferme et colle tes yeux. B E L L E A U , Berg., Au seigneur d'Herm a mignonnette, Décharge ton œil mignard De ce fardeau sommeillard. T A H U R E A U , Baisers, ville (II, 123). — Et puisque ta bonté... A fait 5. — Bandeau. Aveugle, sommeilleux ou sommeil- voir à m a nef les desirez rivages, Permets-luy d'y surgir, d'un pavot sommeilleux Engourlard. L A P O R T E , Epith., 44 r°. Qui dort. — (Fig.). Tel que l'argent est à dissant le sens de ce prince orgueilleux. Du l'étain... Et telle qu'est l'eau gassouillarde A B A R T A S , Judith, VI, p. 412. — Et du pavot l'eau de l'étang sommeillarde. V A U Q U E U N , la someilleuse graine. BAÏF, Eglogues, 5 (III, 34). — U n pavot sommeilleux charmeroit ma Foresteries, I, 5. Qui endort. — Quand le soleil à chef renversé f>aupiere. M A T T H I E U , Aman, V, p. 119. — Lors e dieu sommeilleux... Morphee aux aisles d'or, plonge Son char doré dans le sein du vieillard, Et que la nuit un bandeau sommeillard Mouillé s'escoule lentement Par la porte de corne en d'oubly dessus nos yeux alonge. R O N S A R D , Am. mon entendement. D u B A R T A S , Lepanthe, p. 416. de Cassandre (I, 28). — A ceste heure qu'em- — Les armes sur le dos, j'ay résisté aux lois De meine La poulie mère au juc accoustumé De ce dieu sommeilleux. C H A M P R E P U S , Ulysse, I, p. 16. ses possins le trouppeau bien aimé, Les abriant Le mot sommeilleux qualifie souvent la nuit, le de son aisle tremblarde A l'approcher de la nuict sommeillarde. B E R E A U , Ravissement d'Hyl-repos, l'oubli. — La sommeilleuse nuit où lanlas, p. 141. — J'ayme le pavot sommeillard. guissoit mon ame. BAÏF, Francine, 1. I (I, 125). — L'aurore matineuse Chasse les rouges feux D E S R O C H E S , Sec. Œuvres, Fleurs. Sommeiller 1. Se sommeiller. Sommeiller. de la nuict sommeilleuse. G A R N I E R , Porcie, 200. — L'umbrage ou, le midy, Vos seigneurs se — Le jour découvre toute chose Que l'ombre sommeilleuse en ses bras tenoit close. R O N S A R D , someilhent. P A P O N , Pastorelle, V, 1. Sommeiller (subst.). — Mon veiller m'est Boc. royal (III, 201). — Pri' qu'à son corps ung très doulx sommeiller. M. de N A V A R R E , légère soit la lame, Et qu'en paisible et sommeilDial. en forme de vision nocturne (JOURDA,leux repos Puissent dormir ses cendres et ses os. R. S. S., XIII, 27). — N y le doux sommeiller ID., Epitaphe de Françoise de Viel-Pont (V, 305). sur la jumelle croupe. PIBRAC, Plaisirs de la — Et ses yeux desja clos Estoyent voyiez d'un vie rustique. — Dieu a aux bien aimés son belsommeilleux repos. BAÏF, Poèmes, 1. V (II, 262). œil ottroyé, Qui n'est fermé jamais, à qui le — Pour des rides siller d'un sommeilleux oubli sommeiller N'empesche un curieux veiller. Tant d'hommes. R I V A U D E A U , A Babinot, p. 233. •— O doux père Bacchus... La fumeuse liqueur A U B I G N É , Vers mesurés, Ps. 121 (III, 283). (Prononc). — Retirez vous... et m e laissez que tu as inventée D'un sommeilleux oubly puisse clorre mes yeux. BAÏF, Passetems, 1. IV dormir car jay désir de sommilier. Tr. Flam(IV, 397). mette (1537), ch. vi, 91 r°. Sommeilleux, pour qualifier ce qui tue. — . Sommeiller 2. Sommelier. — Laquelle vint à estre mariée avec un sommeiller de M. le Aspic serpent. Mortifère, sommeilleux. L A PORTE, cardinal d'Armaignac. B R A N T Ô M E , Dames, part. II Epith., 34 v°. •— Le serpent sommeilleux. Du C H E S N E , Miroir, 1. IV, p. 151. — Tu veux Que (IX, 194). le mortel poison de son dard venimeux Enyvre Sommeilleux. De sommeil. — L'œil, pour trop ceillader un rond estincelant, D'un bandeau tous les sens d'un sommeilleux brevage. CORNU, sommeilleux offusque sa prunelle. C O R N U , p. 6. p. 49. — Combien la peste noire aux ailes somSommeillant, endormi. — En moy se voit la meilleuses En a fait dévaler aux ondes stygieuses. joye prospérer Dessus la doubte a ce coup som- G A R N I E R , Troade, 381. meilleuse. SCÈVE, Délie, 436. — Cerveau. Pensif, (Subst.). Celui qui aime à dormir. — Ceux ci mental, sommeilleux. L A P O R T E , Epith., 71 v°. — donc, sans plus, dis-je, sont incapables, ou s'il Il semble un fort taureau, dont la corne orgueil- y en a d'autres? —• Ouy vrayement, dit Ischoleuse Agace desfierstans l'engeance sommeil- mache, les sommeilleux et dormars. L A BOETIE, leuse, Qui bourdonnante sort. D u B A R T A S , tr. Xenophon, ch. 20. 2 e Sem., Furies, p. 119. — (Fig.). La mer sou- Sommeillier. Qui endort. — Quand le somme dainement enflée, Sans se voir d'aucun vent vint lier D'une chaîne sommeilliere Mes yeux comme autrefois soufflée, Mais calme et sommeil- clos sous la paupière. R O N S A R D , Odes, II, 19. — leuse, et sans qu'un seul flot d'eau, Se pourme- A u ciel desja l'estoille porte-jour Vient annoncer nant mutin, luyfistrider la peau, Se hausse du soleil le retour, Et si de Styx la noire eau jusqu'au ciel. R É G N I E R , Hippolyte, 2001. — sommeilliere N'a distilé son onde en m a paupière. J A M Y N , O. P., 1. IV, 134 v°. Monstrez vos estendars aux rivages retorts D u sommeilleux Méandre. G A R N I E R , Antigone, 873. S o m m e r 1. Compter, additionner. — Sommez à ceste heure combien m e coustent les petitz — Le caillou, qui lissé tombe en l'eau D'un vivier sommeilleux, forme un petit anneau A bancquetz que je fais aux paiges du palays. l'entour de sa cheute. D u B A R T A S , 2 e Sem., RABELAIS, II, 17. — [Crassus] demoura plusieurs jours à sommer au poix et à la balance le Colonies, p. 236. trésor d'or et d'argent qui estoit au temple S'endormant. — Allez où le soleil au matin de la déesse de Hierapolis. A M Y O T , Crassus, luit au monde, Allez où sommeilleux il se cache 17. — Elle est si basse au dessoubs de toutes dans l'onde. G A R N I E R , Bradamante, kll. Où l'on sommeille. — Ber, Berceau ou Bers. les autres estoiles que Ion ne le sçauroit exprimer, ains vous défaillent les nombres à vous Enfantin, ventelant, sommeilleux. L A P O R T E autres mathématiciens, quand vous le voulez
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SOMMIER 2
supputer et sommer. ID., Face de la lune, 9. — ou houpier de chesne et arbre fruictier. Jan Qui dira par les chams combien d'espis ondoyent.. 1518. Edit de Franc. Ie* (G.). Et qui pourra les grains de l'arène sommer Que Sommerger (se). Se plonger. — Lurcain... l'eau de l'Océan lave aux bords de la mer? Si brutemant se somerge en doleur Qe presq'a BAÏF, Poèmes, 1. III (II, 124). soy (volant le frère ansuivre) Torne la mein, Sommé. Additionné. •— Il en proviendra quatre, por ou qu'il fut le suivre. T A I L L E M O N T , Gehuit, douze, seize, qui sommez ensemble feront nièvre, p. 135. — Le genre humain, tels idoles quarante. A M Y O T , Création de l'ame, 14. — Les suyvant, A u diable avoit sa liberté vendue, Et deux premiers quarrez sont un et quatre, les dans l'enfer se sommergeoit vivant, Esclave deux cubiques huit et vingt-sept, qui sommez et serf du péché qui le tue. 1578. L A B O D E R I E , ensemble font quarante. Ib. Hymnes, 10 b (Vaganay, Mots). Accompli, complet. — Mais tu es plus de S o m m e u r . Porteur. — Lieurs de foing, grand vertu sommée Qu'on ne pourroit savoir sommeurs de busches. xvie s. Stat. de Noyon (G.). de renommée. F O N T A I N E , tr. Ovide, Ep. 15, Sommier 1. Souverain, suprême. — Tu ne p. 274. — Tu penses donc que ces hommes ici despitas abaissier ta somniere altitude jusques Cheurent ja tout sommez des nues, tout ainsi a l'emprisonner en nostre mortalité. FOSSEQue ces petits crapaux, que quelque tiède orée TIER, Cron. Marg., V, v, 6 (G.). Dans les fentes des prez verse sur la seree. D u (A la Vierge). En augmentant vostre gloire B A R T A S , 2 e Sem., Colonies, p. 243. sommiere. L E M A I R E , Oraison (IV, 327). Sommé (subst.). Total. — Assemblez les deux Jugeant en dernier ressort. —• Que, pour le bouts ensemble, et du sommé des deux en prenez soulagement du peuple, ilz tiennent les plaidz la moitié, ce sera la medieté arithmétique. ordinaires et sommyers le plus souvent qu'il A M Y O T , Création de l'ame, 15. leur sera possible. 1558. Charg. et commiss. S o m m e r 2. Sommer de tenir. — Ce seigneur baillées aux eschevins d'Amyens (G.). ne cessoit de la sommer de sa promesse. M. de D u dernier ressort. —• Si c'est sur mémoires N A V A R R E , Heptam., 18. — Elle [l'oraison] est ou entendit en procès ordinaire, ils auront un comme une communication des hommes avec mois, et es autres matières sommieres ou reDieu, par laquelle estans introduits en son vray quérant célérité, quinzaine. 31 juillet 1531. temple qui est le ciel, ils l'admonnestent et Ord. du Conseil d'Artois (G.). quasi le somment présentement de ses promesses. Se trouvant au bout. — Dix sept mines trois CALVIN, Instit., III, xx, 2. — Mais, envieuxboisseaux de terre labourable audit terroir de Ronsard, me somant de promesse De partir Nogent... tenant d'un bout au chemin a aller avec toy, tu rompis mon plaisir. BAÏF, Div. de Nogent a Baugenci et d'autre bout sommiere Amours, 1. I (I, 311). — Cil qui pour vous tant de plusieurs. 1577. Aveu de Nogent. Arch. Loiret de maux a souffert S'attend au bien que luy (G.). avez offert, Et maintenant vous somme de proExtrême. — Pour tous je parle, ainsi suis cousmesse. G R E V I N , Olimpe, 1. II, p. 224. — Le tumiere : Car d'un chacun la grand douleur cousturier... n'oublia, après toutes ses dévo- sommiere Est mon cas propre, en privée doutions et oraisons ordinaires, de sommer le dict leur. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 34). — L'arc S. Jehan Baptiste de sa promesse. ESTIENNE, il entoise, et par force sommiere En approchant Apol. Herod., ch. 14 (I, 203). — Je vous somme cuyda navrer la belle. G. COLIN, Poésies, 28. de la promesse que vous m'avez faicte, de vous Sommier 2 (adj.). De charge, portant un tenir à son opinion touchant nostre dispute. fardeau. —• Jehan Barbin, ayant la charge du ID., Dialogues, II, 231. — Il nous escrivit deux cheval sommier qui sert à porter par pais la fois en France, nous sommant de nostre pro- vaisselle de l'eschançonnerie... Pierre Manyon, messe de l'aller voir. B R A N T Ô M E , Couronnels ayant la charge du cheval sommier qui sert à (V, 393). —• Elle le somme de la promesse qu'il porter par pais les bouteilles de l'eschançonnerie lui avoit faite, qui estoit de mourir en sa prin- de ladite dame.-1549. Compt. de M. de Navarre, cipauté. A U B I G N É , Hist. univ., XIV, 10. f° 30. (Gay, Gloss. archéol.). •— Il feit assembler Sommer à. Sommer de. —• Il le somme à tous les chameaux sommiers qui suyvoient relâcher le peuple de Dieu. Var. hist., I, 88. l'armée. SALIAT, tr. Hérodote, I, 80. — Il avint Sommer pour. Obliger à. — Sa lumière etheree, un prodige au seigneur Zopyre... et fut qu'une Sans laquelle tousjours l'homme seroit en dueil, de ses mules sommieres engendra. III, 153. — Et ne pourroit sommer pour le sommeil son A fin que les chevaux et bestes sommieres œil. M A T T H I E U , Vasthi, IV, p. 88. n'eussent fraieur en voiant la mer souz eux. Se sommer. S'obliger. — U n usurier trouve VII, 36. — Plus de mille chèvres, autant de cela servage ; Mais un franc cueur se doibt à bœufs et d'asnes sommiers. ANON., tr. Folengo, ce sommer D'estre content. M A R O T , Rondeaux, 1. XIV (II, 4). — Je me mets devant vous comme 70. une beste sommiere. GAULTIER, Guide spirit., S o m m e r 3. Placer au sommet, au plus haut. p. 476 (G.). — M a maistresse es : telle te doibz nommer Sot, stupide. — Excuse doncq l'ignorance Après Jésus, qu'ung chascun doibt sommer. sommiere Qui brise et rompt l'effect de mon Ane. Poésies, III, 275. vailloir [lire vouloir?]. G. COLIN, Poésies, 79. Sommerel. Poutre. — Pour sept jours et — Ce pesant et sommier vieillard œillade ceste demy d'ouvriers emploiez a besonnier a certaine jeune femme. ANON., tr. Folengo, 1. VII (I, 177). eschoppe estant au pourpris des halles... si (Subst.). Bête de somme. — Et allèrent tant comme a estanchonner des sommereaux et as- seulement les souldars et combatans sans baseoir une nouvellefietteau comble, a asseoir des gaige ne sommiers au devant de Leonatus. boutreaux, a mectre des aureilles ausdis som- SEYSSEL, tr. Diodore, I, 6. — Hz mengerent mereaux. 1565-1566. Compte d'ouvrages. Arch.premièrement leurs sommiers et autres bestes Tournai (G.). qui portoient leur bagage... après mengerent Sommerete. Sommet, cime. — La sommerete leurs chevaulx. ID., tr. Appien, Guerre Lib.,
SOMMIER 3
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ch. 7. — Poirier n'y a, ny pommier Qui tous guières, Et en jugent comme sommiers. V, 30. les ans ne chargent un sommier. M. de N A - Montaiglon donne cette explication : « Par V A R R E , Marg., Comed. du Désert (II, 202). —• sommiers notre auteur entend : qui connaissent Lung des sommiers qui portoient sa tente et les Sommes, nom fréquemment donné aux livres son lict de camp a la persienne tumba en une encyclopédiques sur une science. On connaît la Somme théologique de saint Thomas d'Aquin rivière. SELVE, tr. Plutarque, Thémistocle, 12 v°. — Or se trouva il là d'adventure quelques som- et les nombreuses Sommes de droit. » Sommierement. Complètement. — Tous les miers qui apportoient au camp de l'herbe que Ion nomme ache, pour faire des paillasses. hommes du monde ne sauroient plus sommiereA M Y O T , tr. Diodore, XVI, 22. — Hz avoient ment ne plus au vif attaindre le fonds de ceste leurs chameaux et sommiers à part pour porter matière que ha fait monseigneur Deïphobus. L E M A I R E , Illustr., II, 7. — Summée suys d'Atleurs vivres. SALIAT, tr. Hérodote, VII, 83. — Tant s'alluma ceste mutination qu'ilz vindrent tropos, qui consumme Summierement tous jusques à destrousser les sommiers qui empor- les nobles humains. Ane. Poésies, XII, 133. — toyent leur bagage. A M Y O T , Lucullus, 17. — Et tenus respondre sommierement a la demande Brutus... diligenta si bien qu'il devancea de de partie. 31 juill. 1531. Ord. du Conseil d'Artois beaucoup les sommiers qui portoyent les vivres. (G.). — Qu'en tous cas soit fait droit sommiereID., Brutus, 25. — U s firent faire des vaisseaux ment et de plein. 31 janv. 1545. Ord. de Charles qui se pouvoient partir en quatre : et un se Quint (G.). Dans la phrase suivante, les mots presque charger sur deux sommiers ou mulets. F A U C H E T , Antiq., VII, 13. — Darsin d'ailleurs tant de tout indiquent que sommierement ne signifie charges a prises... Qu'un grand mulet, qu'un pas complètement. — Auquel [écrit] presque sommier le plus fort, Suivant la cour, en seroit tout le narré des choses passées au Pays-Bas desja mort. V A U Q U E L I N , Sat., A Jean de Morel. estoit comprins sommierement. M A R N I X , Écrits — Assoupy et endormy bien plus lourdement polit., p. 229. Peut-être faut-il comprendre que d'un parfaict sommeil : il fantasia estre somma iremen t. Sommilier, v. Sommeiller \. jument, et servir de sommier à des soldats. Sommission. Soumission. — Les grands, M O N T A I G N E , III, 11 (IV, 164). — (Fig.). H a esté lasche, tellement qu'il s'est fait comme un envers lesquels faute de sommission est l'extrême mulet de charge, qu'il s'est couché au milieu faute. M O N T A I G N E , III, 12 (IV, 179). — Daufin, de ses baies et a là dormi, c'est à dire qu'il a esté oyant ce propos, jette son espee au pied d'Aubiun gros sommier, qui ne s'est point soucié de gné avecque les honnestes sommissions que pouvoit un brutal. A U B I G N É , Sa Vie (I, 73). liberté. CALVIN, Serm. sur leDeuter., 194 (XXIX, Sommiste. Celui qui étudie la Somme de 172). Poutre. —• Et trouvèrent le roy [Ménélas] saint Thomas d'Aquin. — A cete ingénieuse en une grande salle richement tapissée à mer- conclusion [d'un syllogisme] les gentilz sommistes veilles, et dont les sommiers estoient enrichiz frappent des mains. L E C A R O N , Dial., I, 2 (61 v°). de fin or et d'azur. L E M A I R E , Illustr., Il, 5. — Sommité. Sommet. — Ces motzfiniz,le Il feit bastir... un logis de plaisance, magni- laurier se y consent En ses rameaulx qui sont fique et hautain à merveilles : dont les sommiers faitz de récent, Et si sembloit bransler en sorte estoient tous reluisans de fin or. II, 13. — honneste Sa sommité. M A R O T , tr. Metamorph., On la pend [une herbe] aux somiers des salles. 1. I (III, 188). G U E R O U L T , tr. Fuchs, Hist. des plant., ch. 49 Sommulaire, titre de certains officiers de la (G., Compl.). — Nous n'avons bois ne charbon... cour du pape. — Voyés vous comment il trenche — C'est tout un ; n'avez-vous des sommiers, du topicqueur? vous diriez qu'il a avallé le des gistes, des chevrons?... — Veux tu brusler livre des sommulaires avecq papier, parchemin, nostre maison? CAHAIGNES, Avaricieux, II, 1.eguillettes et tout. M A R N I X , Differens, I, iv, 16. S o m m y e r , v. Sommier 1. — La femme... respond... au paillard, Mettez S o m n e (somnus). Sommeil. — Quand iceux vous en ce van, qui estoit sur deux soliveaux non terracez, et assez esloignez des sommiers. magiciens voyent les dragons assommez de parfond somne, ils leur coupent les testes. D u FAIL, Eutrapel, 12 (I, 184). Tronc. — En maintes pars les cèdres on abbat. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 143). — Il faisoit Le chesne aux coups de hache que l'on bat chaud et le somne coulant Se distilloit en mon Haut retentit, et les sommiers de fresne. D E S ame songearde. R O N S A R D , Am. de Cassandre (I, 92). — Les Thebains... la nuict environ le M A S U R E S , tr. Enéide, VI, p. 277. Coffre, partie principale de l'orgue. — Les premier somne se partirent de Thebes. A M Y O T , tuyaux [des orgues] estoient de casse en canon, Lysandre, 28. — Ja desja distilloit le somne le sommier de gaiac RABELAIS, V, 19. — U n gracieux. G R E V I N , Olimpe, p. 63. — Nulle cure mesme vent, artistement vomy Par le soufflet mordante ou souci inhumain Leur somne panthois, se pourmeine parmy L'ingénieux entrerompoit. S C È V E , Microcosme, 1. I, p. 25. — secret, entre par les soupapes Qu'en battant L'une pour rafreschir le foye est propre et bonne, le clavier, organiste, tu frappes, Coule dans la L'une est aperitive, l'autre cause le somne. graveure, et mont divisé Par les conduits espars A U B I G N É , Création, VI (III, 367). — (Fig.). du sommier pertuisé. D u B A R T A S , 2* Sem., Co- En son lict elle [la mer] dort, Calmant ses flots sillez d'un somne mort. R O N S A R D , Am. de lomnes, p. 283. Cassandre, Elégie à Janet (I, 120). Partie d'un tonneau. — Quand ce vient au Somnial (somnialis). Relatif aux songes, sommier, pour le rendre arresté, Avecques le sergent il le tient d'un costé. G A U C H E T , Ven- d'après les songes. — Pourtant reste à ces vaticinations somniales interprète qui soit dextre. danges, p. 217. Sommier 3. — Praticiens aller n'y osent ; RABELAIS, III, 13. — En matière de divinaCar ç estoient trestous coustumiers, Et font tion somnialle. III, 14. — Rien... que preallales loix et en disposent C o m m e s'ils en estoient dans sommiers. leurs Ane. vergiers, Poésies, Par quoy V, 6.il—neLes leurs loixcouste croissent '
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SONGEMENT
songeards et sourdautz et endormis. BRANTÔME, M. d'Orléans (III, 180). — [Le cardinal de Guise] avec sa lentitude et songearde façon. ID., M. de Guise (IV, 279). Rêveur, pensif, soucieux. — Heureuse l'ame songearde, Qui à son aize regarde Tout le monde en un papier. D E S A U T E L S , Façons lyr., IV, 17. — M o n front baissé resveur s'aparessoit, Se renfrongnant d'une chère songearde. T A H U R E A U , Sonnets, 74. — C o m m e un fâcheux, rêveur et tout songeart, Melancholique et rioteux vieillart. Jean O R R Y (dans Fontaine, Passetemps des Amis, p. 257). — Maintenant ne m e voit-on Baisser le triste menton Avecques songearde mine. T Y A R D , Vers lir., Ode 2. — Ces exercices-la font l'homme peu habile, Le rendent catareux, maladif et débile, Solitaire, fâcheux, taciturne et songeard. D u B E L L A Y , Poë'e courtisan (H. C , VI, 131 ). — Jusques à quand veux-tu, Songeart et curieux, esplucher la vertu D e ces simples divers, dont la longue science N e rapporte à lafinque froide recompense? G R E V I N , Pastorale, p. 195. —• Elle pensa, songearde, et repensa pour lors Comment elle pourroit desanimer son corps. G A R N I E R , Porcie, 1898. — D e ce bon vin dictes m o y que je tire Quelque bon coup ou deux. L'homme songeart il faict causer et rire. L E H O U X , Vau de Vire, I, 48. — L a Muse tire à soy l'esperit T H E V E T , Cosmogr., X X I , 10. franc de peine : A u mien elle refuse aujourdhuy (Prononc. : sen pour son). — Par delà ne faut ses presens, Pour mille tristes soins aux chansons il jà cercher occasion de frustrer le povre Jan mal-duisans, Que l'âge plus songeard après la Lemaire de ce qu'il luy est deu de sen service. barbe ameine. BAÏF, Passefems, 1. III (IV, 323). L E M A I R E , Lettres (IV, 421). — Mais qui est celui-là qui parmi cete plaine Sonde. Sondage. — Apres cela ils sondent, Tout resveur et songeart lentement se promené? et la sonde faicte, ils viennent à ancrer. T H E V E T , B R A C H , Poèmes, 1. III, Disc, pastoral. — Qu'est Cosmogr., III, 12. ce que songeart et pensif tu parle ainsi seul Songeaille. Action de songer, songe. — te pourmenant...? B R E T I N , tr. Lucien, Jupiter Protestant desjeuner demain à bonne heure, trag., 1. — Estant fort ouvert, prompt et actif, incontinent après mes songeailles. R A B E L A I S , vigillant, esveillé et peu songeart. B R A N T Ô M E , III, 13. — Il fera plus que maistre mousche Charles IX (V, 254). — Plusieurs sont tousqui de cestuy an m e fera estre de songeailles. jours songears et attachés a certaines pensées III, 15. — L a quinte essence et esprit d'un inutiles sans sçavoir presque a quoy ilz pensent. certain mercure tiré de la mine des songeailles Fr. de S A L E S , Amour de Dieu, VI, 2. au royaume du grand roy Chalem, du n o m Qui rend soucieux. — Pour m o y seule il duquel elle est n o m m é e teincture chalemite ou souffrit des Parthes la repousse, Qu'il eust bien chalemiticque. M A R N I X , Differens, I, v, 8. — subjuguez et rendus à sa R o m m e Si les songears Finallement pour la bonne bouche y entremesamours n'occupoient tout un h o m m e . J O D E L L E , leront quelque beau compte de sainct Nicolas, Cleopatre, I (I, 102). — Il n'est pas tourmenté quelque belle pièce de songeaille, quelque beau d'une cure songearde. M A T T H I E U , Aman, I, p. 11. petit miracle de Légendes dorées. I, v, 12. (Subst.). Celui qui a un songe. — (Adam Songeard. Endormi, lourd. — Il est sonvoyant en songe l'avenir de sa race). Le songeart geart non digne d'estre en compagnie. F A B R I , s'esbahit que si superbe tour... Soit convertie Rhetor., 1. I, p. 60. — Tout endormy, songeard, au monde en ruine et injure. S C È V E , Microcosme, melencolique. B O U R D I G N É , Faifeu, Acteur, p. 20. 1. II, p. 46. — Sans cette bonne dame [Folie] l'homme Celui qui est endormi, lourd. — Ceux qui sont seicheroit et seroit lourd, malplaisant et sonfols de trop d'esprit sont bien plus joyeux, plus geart. L A B É , Débat, 5. — Puis je peindrois un facétieux que les endormis et songeards, qui le R o y tout stupide et songeard, Avec aureilles sont par faute d'esprit. G. B O U C H E T , 34 e Seree d'asne et mal plaisant regard. D u B E L L A Y , (V, 65). Disc, au Roy (H. C , V I , 177). — Il ne fault Rêveur. — D'une éternelle mort le Toutpas que ce soinct gens qui aiment à dormir puissant menace Cesflateurs,ces menteurs, ces à la françoise, ny songeardz, ou longs à prendre songears de Parnasse Qui forgent mille dieux résolution. M O N L U C , 1. V U (III, 473). — Cette pour une deité. Sonnet à Du Bartas (p. 450). foy ressemble encores à ces personnes qui ont Faire du songeard. Se montrer soucieux. l'esprit lourd et songear : à la vérité, elles ouvrent — B o y donq, ne fay plus du songeard. R O N S A R D , les yeux, vous les verrez bien pensives et, ce Odes, V, 15. semble, attentives à quelque chose, mais elles Songemalice. Fourbe. — Ce qu'ils disent ignorent que c'est. Fr. de S A L E S , Serm. rec., kakom-qchanos, nous l'exprimons par ce vocable 56 (X, 220). — Le R o y l'aymoit parce qu'il composé songemalice. E S T I E N N E , Precellence, estoit actif, disoit-il ; et telle humeur active lui p. 152. plaisoit fort en ses enfans, et aux gentilshommes Songement. Songe. — Je te le faitz pour françois aussi, ne les estimant point, s'ils estoient te donner entendre U n g songement lequel mest survenu E n ceste nuict. M . d'AMBOiSE, Babilon,
blement il n'eust congneu et praeveu par divination somniale. Ib. S o m n o l e n t (H. D. T. Néolog.). — [Le diable] E n dortouer met songes et propotz D e illusions pour prendre long repos, Et au resveil rend celluy somnolent Qui sent au cueur estre tepide et lent. C R É T I N , A frère Jehan Martin, p. 252. •— Car de te veoir par si long temps oisif Tout somnolent, et a rien t'appliquer M'a faict a toy venir et t'expliquer Que tu fais mal. J. B O U C H E T , Ep. famil., 22. Somuliste. Auteur de pièces? — Prenez en gré de la petite farce. C'est Esopet le somuliste de Navarre. Ane. Théâtre, II, 175. S o n 1. Chant. — E n gré tu prins mes petis sons rustiques, Et exaulças mes hymnes et cantiques. M A R O T , Eglogue au Roy (I, 44). — Sus, que ces troys deitez qui m'empreignent Facent mes sons tant hautains qu'ilz ne creignent Le vandomois archet ny l'angevin. D E S A U T E L S , Amoureux Repos, sonn. 47. — T u courtises les roys, et d'un plus heureux son Chantant l'heur de Henry, qui son siècle décore, T u t'honores toymesme. D u B E L L A Y , Regrets, 16. S o n 2. Leur. — Fault qu'elles... ne soient paresseuses en aucune manière, si elles veulent vivre en paix envers tous ceux de son sang.
SONGER
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Songneusement. Soigneusement. — Ceste nuict là, les Grecz feirent songneusement le guet, pour la grand crainte quilz avoient des Troyens. L E M A I R E , Illustr., II, 18. — Songneusement revisite les lèvres des medicins grecz. R A B E L A I S , II, 8. — Hero... Songneusement comme elle avoit promis A le flambeau en évidence mis. M A R O T , Leander et Hero (III, 260). — Plus songneusement qu'il n'avoit accoustumé. A M Y O T , Marius, 44. — Quiconque M A R O T , Complaintes, 4. s'appliquera songneusement à conférer les esImaginer. — Je vous donne ces plaisans compcrits des anciens l'un avec l'autre. CALVIN, tes; et puis nous vous en songerons bien d'assez Instit., I, x m , 29. •— De la religion qu'il observe sérieux quand il sera temps. D E S PÉRIERS, si songneusement il n'en entend un seul mot. Nouv. Récr., 1. M O N T A I G N E , I, 56 (I, 441). (Intrans.). Songer à. S'occuper de, travailler à. Songneux, v. Soigneux. — Lors sire rat va commencer à mordre Ce Songnie. Sorte de cierge. — Songnie pour gros lien : vray est qu'il y songea Assez long tenir en mains. xvie s. Eswards sur les ciriers, temps ; mais il le vous rongea Souvent et tant Arch. mun. Mézières (G.). •— A Yon Poidevin qu'à la parfin tout rompt. M A R O T , Epistres, 11.pour la soygnie de lad. église pesant quinze Songer en. Rêver de. — Qui songe en vin livres de cire. 1516. Compt. de S. Médard de ou vigne Est un présage heureux. L E H O U X , Creil (G.). —• Pour ung thouret a mettre un Vau de Vire, I, 27. songnye. 1545. Compt. de la mais, de S. Ladre. Penser à. — M o n cœur n'auroit autre aliment Mons (G.). Que de songer en elle seulement. R O N S A R D , Sonnade. Décharge d'armes à feu. — Quand Boc. royal (III, 329). — Il ne fait rien que songer lesdicts harquebouziers furent devant ledict en sa belle. M O N T R E U X , Athlette, III, 2. cloistre, luy donnèrent a ung instant une sonSongé. Imaginé. — Les atomes songez dans nade ou escoupette de leurs hacquebouses. l'espace vuidee. P E R R I N , Pourtraict, 1 r° (G., Chron. de Fr. / « p . 2 88 (G.). Compl.). Sonnage. Action de sonner. — Pour les fraix Songer (subst.). Action de songer, songe. — des cires et entretenemens d'ornemens et pour Je quis sommeil cuydant prendre repos, Mais le sonnage. 1575. Cart. de l'abb. de S1 Médard le songer infesta m o n dormir. L E M A I R E , Con(G.). — Pour le sonnaige tant desdites cloches corde, lre part. (III, 103). — A tout le moins ordinaires que aultres extraordinaires. Compte pas ne fut mensonger Le Bon Espoir qui vint de 1600. Lille (G.). à mon songer. M A R O T , Epistres, 2. — Anne, m a Sonnaillier. Portant une clochette au cou. sœur, d'ont m e vient le songer Qui toute nuict — On prise vos guides et hérauts : ce sont voz par devers vous m e maine? ID., Epigr., 113. — moutons sonnailliers. L E M A I R E , Illustr., I, 22. Tout effroyé je cherche une fonteine Pour ex— (Subst.). Encores navez vous point de plus pier un horrible songer, Qui toute nuict ne m'a vray prognostiqueur que vostre mouton défaict que ronger L'ame effroyée au travail de m a bonnaire n o m m é sonnaillier ou clocheman. Ib. peine. R O N S A R D , Am. de Cassandre (I, 69). — Sonne. Bruit, appel? — Combien de fois as Ann û m a sœur, helas, dont m e surviennent tu rompu les somnes A nous tous deux oyans Tant de songers, qui douteuse m e tiennent? tes crys et sonnes? J U L Y O T , lre part. 12 (5e EléD u B E L L A Y , tr. Enéide, 1. IV (M.-L., I, 341). — gie)Par toy seront tes amis Et tes frères Et tes Repas après les funérailles. — Iceulx exéparents occis cruellement Si le songer de ta mère cuteurs communicquent avecq le dit cuisinier, ne ment. L A TAILLE, Mort de Paris (III, 176). — afin de savoir quelz vivres ilz feroient acoustrer Nos pères abusez pensoyent que le songer D u pour les disner et sonne du dit feu. 1525. Exec. matin n'estoit point ny faux ny mensonger. testam. Arch. Tournai (G.). R O N S A R D , Boc. royal (III, 209). — Pourquoy Sonneau. Sonnette. — Des roses vermeilles ne mettons nous en doubte si nostre penser, Nous ferons chappeaux, Pendrons aux oreilles nostre agir est pas un autre songer et nostre veiller Des petis sonneaux. Nie M A R T I N , Noelzet Chans., quelque espèce de dormir? M O N T A I G N E , II, 12 p. 29 (G.). (II, 372). — Le jour par le penser j'entretiens Sonnement. Résonnement. — Ses lamenm a douleur, La nuict par le songer elle est tables chansons, ses sonnements de tabourins tousjours nourrie. E. D U R A N D , Méditations, et ses danses bacchanales. A M Y O T , Comment sonn. 21. discerner le flatteur, 12. Action de penser. — Seroit-il vray, dit-elle Sonnerie. — Je frémi tout de peur, j'ay l'ame après un long songer, Que Pluton eut voulu encor troublée D'avoir veu, ce jour-là, m a maiaux âmes rengreger Leurs peines et leurs maux... ? son esbranlee, Veu crouler les grand's tours, Ane. Poésies, III, 307. ouï le sonnement Des cloches, par l'effort d'un Songerie. Songe. — Par mes songeries si grand tremblement. J. D u C H E S N E , Miroir, j'avoys une femme jeune, gualante, belle en 1. IV, p. 126. — Sonnements de cloches. Gasp. de 34 vo. _ QUel advenir : mais quel augurement Puis je penser dung si doulx songement? ID., Biblis, 59 v°. Songer (trans.). Voir en songe. — Veillez, veillez pour plorer ceste perte, Ou, si dormez, en dormant songez la. Songez la Mort, songez le tort qu'elle a : Ne dormez point sans songer la meschante; Puis au resveil comptez moy tout cela Qu'aurez songé, affin que je le chante.
perfection. R A B E L A I S , III, 14.
T A V A N N E S , Mém., p. 432 (G.).
Songeur. Celui qui explique les songes. — Astrologues, enchanteurs et songeurs accoururent de toutes parts [pour expliquer la vision de Balthasar]. M A U M O N T , tr. Zonare, p. 439 (G.). Songeux. Pensif. — Et je considerois d'un regard tout songeux La ninphee engravée au fons de m a poictrine. J A M Y N (O. P., p. 293). Songner, v. Soigner.
Chant, musique. — Car par escouter follement De l'enchanteur le sonnement, Le serpent se laisse enchanter. J. B O U C H E T , Resnars travers., 60 d (G.). Sonner (intrans.). Jouer d'un instrument de musique. — Ainsi qu'ilz se mettoient à
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SONNETTE
ne sonnoit entre les Romains autre chose qu'un magistrat militaire, c o m m e celuy que nous appelions capitaine. P A S Q U I E R , Rech., II, 13. — Ces propositions et mille pareilles qui se rencontrent à ce propos sonnent évidemment quelque chose au delà d'attendre patiemment la mort quand elle nous vient. M O N T A I G N E , II, 3 (II, 24). Chanter, célébrer. — Car telle estant, vous n'avez que chanter Digne de vous, et pouvez vous vanter N'avoir aussi qui dignement vous sonne. D u B E L L A Y , Son. à la royne de Nav., 2 (H. C , II, 222). — Jamais lut m a main ne touche Que pour soner ton renom. B A Ï F , Meline, 1. I (I, 46). — Quand je vouldray sonner de m o n grand Avanson Les moins grandes vertus, sur m a chorde plus basse Je diray sa faconde et l'honneur de sa face. ID., Regrets, M A R O T , Eglogue au Roy (I, 40). Sonner (trans.). Jouer [sur un instrument 165. (Expression libre?) •— Troue avant, troue, de musique]. — Mais elle a prins une fleufe dalmant Et a sonné si gorgiasement Avec Chiron je suis sonée. Ane. Poésies, II, 250. Sonner (subst.). — Et si Phebus Un coup un bransle decouppé. M . d'AMBOiSE, Propos fantastiques, 2. — Pren tonflaiol,Rogelin, etl'eust escoutée [la lyre de David], L a sienne y subie, Et sonne nous l'antiquaille legiere. il eust en cent pièces boutée, A u moins laissé A N E A U , Ch. natal. — Ceste nostre royne de toutes le sonner pour l'ouyr. M A R O T , Psaumes, A u maladies guarist sans y toucher, seulement Roy. Sonnet. Chant. — Fille Zion, chante la paleur sonnant une chanson selon la competance rabole, Chante très hault le sonnet et le rolle, du mal. R A B E L U S , V, 19. — Que désormais sur m o n lue je ne sonne Rien de joyeux. M A G N Y , C o m m e n t se fait que le joug tant pénible D e Amours, sonn. 35. — Prenez vostre violon et l'exacteur et le servage horrible Soit tout sousonnez-moy tousjours jusques à ce que m e voyez dain c o m m e mort expiré. M . de N A V A R R E , morte... la Défaitte des Suisses. B R A N T Ô M E , Triomphe de l'Agneau (III, 21). (Par euphémisme). — Bien plus est de conDames, part. II (IX, 461). Faire résonner. — (Fig.). Son principal ar- forme signifiance le n o m françois chanson au tifice [de la rhétorique] est de sçavoir bien grec ode que sonnet, lequel, à m o n advis tu mouvoir à propos les passions et les affections, devois laisser aux Italiens, pource que un sonqui sont c o m m e des tons et des sons de l'ame, net en françois sonne vilainement pour lacté du verbe que Alexandre Villedieu déclare honnesqui veulent estre touchez et sonnez de main tement sans le nommer, disant : Quod turpe de bon maistre. A M Y O T , Périclès, 15. Composer, chanter [des vers]. — Sonne m o y sonatfitin edi. A N E A U , Quintil, p. 202. — A u ces beaux sonnetz, non moins docte que plai- tant qu'en fauldroit pour forger un pet virginal : sante invention italienne. D u B E L L A Y , Deffence, c'est ce que les sanctimoniales appellent sonnet. II, 4. — Laisse ton Loir... Et vien sonner au R A B E L A I S , IV, 43. — Je n'y eus esté longuement que la bonne personne ne delaschast un gros rivage de Loire D e tes chansons les plus nouvelles modes. ID., Olive, 60. — Et les vers que César pet de ménage, Froissard diroit, descliquast une dondaine ; et les affettees, un sonnet. D u de Virgile sonna. ID., Regrets, 173. Dire, prononcer. •— Elle... meit la main hors FAIL, Eutrapel, 18 (I, 246). — Quelque extradu treillis... et Amadis se meit à la baiser mille ordinaire et miraclifique image... laquelle... fois, sans sonner l'un ne Paultre un seul mot. ait quelquefois ou parlé, ou ris, ou pleuré... Amadis, I, 15. •— L a puissance des adversaires ou fait un niquet de la teste, ou un sonnet du de Dieu a obtenu... que la povrette Eglise cul. M A R N I X , Differens, I, v, 9. soit tellement par menasses et terreurs estonnée Sonnette. Musique, chant. — De luz sonqu'elle n'ose m o t sonner. C A L V I N , Instit., A u noit motetz et chansonnettes. Danser sçavoit Roy, p. ix. — Sonnant entre les dens quelques avec et sans sonnettes. M A R O T , Complaintes, motz barbares et d'estrange termination. R A - 1. — Je croy que tous les diables sont deschainez BELAIS, III, 17. — Et luy avoit grandement aujourdhuy... Tous les diables dansent aux despieu, quoy qu'il n'en sonnast mot. IV, A sonnettes. R A B E L A I S , IV, 19. — Apres soupper... Odet de Chastillon. — A tant se teut Panurge, feurent dansées plusieurs moresques aux sonet plus mot ne sonnoit. V, 7. — Si quelcun ose nettes et timbous. IV, 52. — [Des éléphants] ouvrir la bouche pour sonner mot, il est jugé dansans aux sonnettes sus cordes. V, 29. hérétique. C A L V I N , Instit., IV, ix, 14. — Cieux Sonnette d'esparvier, de sacre. Sonnette ou qui sonnez apprés m o y mes compleintes. A U - grelot qu'on attachait aux pattes des oiseaux B I G N É , Primtems, I, 99. — Il est bien difficile de proie. — Pantagruel... la leva de terre [une qu'on m e persuade que le dragon processionnal grosse cloche] avecques le petit doigt aussi soit un symbole, puis que ceux qui le portent facillement que feriez une sonnette d'esparne sonnent point ce filtre. L E L O Y E R , Spectres, vier. R A B E L A I S , II, 7. — Pleust à Dieu que chascun de vous eust deux paires de sonnettes de II, 3. Signifier. — L a fable en moralité sonne Que sacre au menton. II, 26. Sans sonnettes. Sans bruit. — Il fera que sage les seigneurs, princes et roys Ont des malheurs souventes foys Aussy bien qu'une aultre personne. de partir demain de bon matin sans sonnettes. L A P L A N C H E , Marchans, II, 329. — (Fig-)H A U D E N T , tr. Ésope, II, 106. — D e toutes les Je le sentoie venir sans sonnettes, et qu'il dignitez que je lis avoir, selon le changement avoit envie de nous mettre au nez... la prodes temps, diversifié de façons, je trouve que c'est ceÛe de duc. Car premièrement ce m o t table pour soupper, vindrent les damoyselles, tenans chascune d'elles un instrument de m u sicque, avec lequel elles commencèrent à sonner La tresmelodieusement. Amadis, III, 6. — jeunefille...avoit... appris à broder, chanter, sonner, dancer. L O U V E A U , tr. Straparole, IV, 1. — U n musicien joueur d'instruments avoit sonné devant luy durant son soupper. A M Y O T , Dicts des anc. roys, Phil. père d'Alex., 29. — Epaminondas n'estimoit pas que de se mesler à la dance des garçons de sa ville, de chanter, de sonner... fust chose qui desrogeast à l'honneur de ses glorieuses victoires. M O N T A I G N E , III, 13 (IV, 273). Sonner de. Jouer de. — Je faisoys quelques nottes D e chant rustique, et dessoubz les ormeaux, Quasy enfant, sonnoys des chalumeaux.
SONNETTER
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cieuses, Pierre lunaire (II, 245). — Toy... que hibition qui est faite aux sacrificateurs de ne raser les coins de leur barbe. CHOLIÈRES, 6e Ap.- la neufvaine sainte Qui de Pégase boit le surjon perennel Fit le sacré sonneur du los de l'Eternel. disnée, p. 264. D u B A R T A S , Uranie, p. 424. — Mais, Charle, Attacher la sonnette. Prendre pour soi les risques d'une entreprise (par allusion à une fable d'Ésope). on ne sçauroit estre petit soneur Depuis qu'on — 11 ne fut question que d'adviser les moyens entreprend d'entonner ton honneur. BAÏF, Eglogues, 1 (III, 10). — Je sçay mon impuissance de se saisir de la personne de François, duc de et vostre heureux mérite, Et sçay qu'il vous Guise et de Charles, cardinal de Lorraine, son frère, pour puis après leur faire procès par les faudroit un plus divin sonneur. DESPORTES, Estats : mais la difficulté se trouva à qui atta- Div. Amours, Stances, p. 413. — Laure ne te veincroit de renom ny d'honneur Sans le ciel cheroit la sonnette. L A P L A N C H E , Estât, I, 91. Sonnetter. Composer un sonnet. — Ils qui luy donne un plus digne sonneur. RONSARD, usent de ceste liberté... lors principalement Son. pour Hélène, II, 55. — Il [Achille] eut qu'ils sonnettent, c'est à dire qu'ils escrivent pour sa prouesse un excellent sonneur. II, 71. quelque sonnet. ESTIENNE, Dialogues, II, 145. — Celle de qui la gloire en ces vers est descrite Sonneur. Musicien. — Nero fut... fort grandNe te surpasse en rien, fors en ce seul bonheur De se voir célébrer par un rare sonneur. BERchantre et sonneur en l'art de musique. L A TAUT, Sur... Desportes, p. 517. GRISE, tr. Guevara, Prol. général, 6 r°. — EsSonnolance. Résonance. — Une des filles coutez ce sonneur, voire le grand Orphée enchanteur, Qui charme la maison noire Aux de Vulcanus sonnant du gros tabour avec une accordz du luth chanteur. J O D E L L E , Ode au sonorité et sonnolance supremelative. P. Do V A L , Puy du souverain amour, p. 92. comte d'Alsinois (II, 330). — De bien chanter, Sonorement. D'une manière sonore. — Perot, et d'estre bon sonneur On te donne tousjours et le bruit et l'honneur. B E R E A U , Après que tout le monde eust sonorement et Eglogues, 5. — Et cet ancien joueur de lyre, que theologalement toussy, craché et recraché. Pausanias recite avoir accoustumé contraindre Sat. Men., après la Har. du cardinal de Pelvé, ses disciples d'aller ouyr un mauvais sonneur p. 119. Sonorenx. Sonore. — La première [sirène] qui logeoit vis à vis de luy : où ils apprinssent à haïr ses desaccords et fauces mesures. M O N - nommée Parthenope... chanta U D cler dessus de sa voix cliquante et sonoreuse. LEMAIRE, TAIGNE, III, 8 (IV, 10). Poète. — (À Ronsard). Heureux sonneur, Illustr., I, 29. — Terpsichoré sa harpe sonoreuse heureux sonnetz encore. D u B E L L A Y , Son. Abandonna. F. H A B E R T , Deplor. de Du Prat, liminaires, 2 (H. C , II, 214). — Mais je mep. 17. — Saturne donne la voix tardive, bruyante fasche aussi d'un fascheux repreneur, Qui du et mal sonante... Jupiter la fait sonoreuse, bon et mauvais fait censure pareille, Qui se résonante et douce. D u M O U L I N , tr. Indagine, list volontiers, et semble qu'il sommeille En p. 29. — Nous lisons cete grâce de pronuncer lisant les chansons de quelque autre sonneur. avoir été fort excellente en Virgile, et telle qu'un ID., Regrets, 67. — Et la brigade des neuf sœurs,poète de son tens disoit que les vers de luy, De Jupiter race immortelle, Qui ceint de la par luy pronuncez, etoint sonoreux et graves ; branche pucelle Le docte front des bons son- par autresflacqueset effeminez. D u BELLAY, Deffence, II, 10. — Tu ne treuveras facbeus neurs. B E L L E A U , Pierres précieuses, Agathe (II, 226). — L'autre, si quelques sçavans trouvent si j'ai quelquefois changé la lettre E en A et Un chant que deux ou trois approuvent, Pen- A en E, et bien souvent, ôtant une lettre d'un sant gaigner un mesme honneur, D'une servile mot ou la lui adjoutant, pour faire m a rime plus singerie Imite le premier sonneur. BAÏF, Poèmes, sonoreuse ou parfaite. R O N S A R D , Odes (1550), 1. II (II, 59). — Tu pourras diviser cette lon- Avertiss. au lecteur (II, 480). — La fureur des gueur en pauses, Ou par les plis tournez des flotz sonoreux. M A G N Y , Amours, p. 90. — Joiodes du sonneur Qui, Grec, sur les neuf grecs gnant la splendeur du vers nombreux et sonolyriques eut l'honneur. V A U Q U E L I N , Art poet., reux à la belle et pure diction. R O N S A R D , Lettres (VI, 485). I, p. 23. Sontueus, v. Sumptueux. Celui qui célèbre, qui loue, qui chante qqn Sop, interj. — Ce fut m o y qui tuay la geline. ou qqch. — Il n'y a ne torrent ne roche Qui puisse engarder un sonneur Que près des vertueux Elle couroit : je saulx à cop, A tout m a dague, n'approche, Courant pour chanter leur hon- et feiz : sop. Ane. Théâtre, II, 397. Sophia. Sorte de plante. — Sophia ou taneur. R O N S A R D , Odes, I, 10 (II, 145). — Si la vertu, des beautez la plus belle, Pour son loyer Iietrum... s'esleve en terre sèche avec peu de ne cherche que l'honneur, Et si le los dont Phe- culture. S E R R E S , VI, 15. — Prendra au matin bus est sonneur Seul à pouvoir de la rendre im- de la graine, en poudre, de sophia, ditte aussi mortelle. D u B E L L A Y , Son. à la royne de Nav., 2 thalietrum. VIII, 5. Sophiane (secte), nom d'une secte maho(H. C , II, 221). — M'asseurant, s'il vous plaist m|eslire Pour le chantre de voz honneurs, Ne m e métane. — Saich Ismael, qui le premier a infaire estimer le pire Ni des moindres de voz son- troduit la secte sophiane. T H E V E T , Cosmogr., VIII, 16. neurs. T A H U R E A U , Prem. Poés., A MM. les enfants Sophie (ooçta). Sagesse, science. — Cy desde France. — Quelque plus heureux sonneur Sonne l'immortelle gloire Qui doit consacrer l'honneur soubz gist l'ennemy de la Mort, Qui par son De la Françoise victoire. D u B E L L A Y , Jeux rust.,art et infuse sophie E n tant de lieux a rompu son essort Que son renom quasi s'en deyfie. Chant de l'amour et du printemps (H. C , V, 37). — Les faveurs que te fait ton prince, L'acueil G. COLIN, 246. — Témoin le droit mieux gardé d'un chaan, et l'honneur Que tu reçois en sa Par son peuple bien guidé Et la sophie entendue. province Sert d'argument à ton sonneur. M A - D E S A U T E L S , Façons lyr., I. — Encor la détesG N Y , Odes, I, 26. — Resteras-tu sans quelque table fain De l'or, d'une outrageuse main, honneur? Non non, je seray le sonneur De tes vertus, pierre gentille. B E L L E A U , Pierres pré-
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SOPIR
N'avoit empoigné la sophie. V . — Or je n'ignore tiques Et leurs euvres diaboliques. Nat. à l'aipoint que celuy dont la main L a sophie gré- chim., 1051 (G., Compl.). Sophisme. — Pour obvier a l'incovenient que geoise orna d'habit romain... N'ait tasché de monstrer par maint subtil discours L'incognue eussent pu encourir les chrestiens escoutans les raison de si rares amours. D u B A R T A S , l re Sem., sophistiques du dit Zaree. Vie des Pères, 90 r° (G., Compl.). 3e J., p. 148. Sophistiquement 1. Sophistication, mélange. Sophienne (à la). A la manière persane? — Le cazelbas, sçavoir est le turban à la sophienne. — D'autant que l'artifice altère aucunement le naturel, fait que les vins sont tousjours T H E V E T , Cosmogr., VIII, 16. Sophiste (fém.). F e m m e sophiste. — Vous prisez le plus que moins on les aura drogués, estes une estrange dame, Et m e semblez une n'estant en cest endroit aucun sophistiquement à accomparer à la douceur de la naïfve nature. sophiste. M A R O T , tr. Érasme, Coll. 1 (IV, 12). Sophiste (adj.). Sophistique. — Mais nous igno- S E R R E S , III, 8. — Estant la matière de nos vins rons tout jusques après avoir Dans les livres d'elle-mesme bonne, avec la seule simplicité acquis un sophiste sçavoir. D u B A R T A S , 2 e Sem., susdite, conserverons nous nos vins sans sophistiquement aucun. III, 10. — Par une miFuries, p. 120. Sophistement. D'une manière sophistique.— liasse de sophistiquemens ils composoient leurs Jamais ne fut et jamais ne sera ; Mais ung ven- vins, les changeans et meslingeans en couleur deur de mensonge et de gloire Sophistement le et saveur. III, 11. Sophistiquement 2. A la manière des sovous veult faire accroire. G. C O L I N , 229. Sophisterie. Art sophistique. —• L a sophis- phistes. — Iceluy Manius leur respondit soterie, à laquelle ilz ont tousjours recours, ne phistiquement plusieurs choses frivoles. S E Y S S E L , vault icy rien. C A L V I N , Instit., VIII, p. 473. — tr. Appien, Guerres civ., V, 3. — Mal argumenNostre a m y Niger faisant profession de sophis- tant et mal tirant une conséquence, soit ou terie. P A S Q U I E R , tr. Plutarque, p. 84. — Et sophistiquement ou lourdement. C H A R R O N , Trois Veritez, 1. III, Préf. au lecteur. — (Par plaiautres plusieurs questions quodlibetaires, que nos jésuites semblent vouloir ramener selon santerie). Puis commanda... qu'on le feist l'antique sophisterie. D u F A I L , Eutrapel, 13 bien chopiner sophisticquement. R A B E L A I S , I, (I, 193). — Le respondant pense avec sa sophis- 15. Artificiellement. — Elle prit deux roses, terie... crever les yeux aux gens. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 13, Adv. — Ils desployent desquelles l'une venoit de l'arbre naturellement les coings et recoings de la bouticque de sophis- et l'autre procedoit par simulation : car elle l'avoit îaicte sophistiquement et par art bien terie. M A R N I X , Differens, Préf. Procédé sophistique. — N o z adversaires... ressemblant à la rose naturelle. M A R O T , Roman taschent de nous surprendre par captions et de la Rose, Pref. (IV, 186). vaines sophisteries. C A L V I N , Instit., VI, p. 431. Sophistiquer (trans.). Préparer en faisant des mélanges. — Apres avoir sophistiqué les — Nostre Seigneur Jésus monstre que c'est une folle cavillation et sophisterie. ID., Instruct. sausses en mille façons nouvelles... en la fin contre les Anabaptistes (VII, 96). — Si les enne- se trouvent avoir perdu leur peine, pour n'avoir mis de vérité combatent par ambition, de vostre rien faict qui puisse plaire au palais de leur part monstrez quil vous suffit de donner gloire maistre. E S T I E N N E , Dialogues, I, 264. Sophistiqué. Préparé par mélange. — Le à Dieu contre leurs ruses et sophisteries. ID., Lettres, 1438 (XIV, 23). — Christ en ce pas- vinum picatum des anciens n'estoit point... sage... rabat l'excuse et vaine sophisterie de un vin sophistiqué et mixtionné c o m m e est re ceux qui estimoyent pour néant d'avoir tousjours l'hypocras. G. B O U C H E T , l Seree (I, 49). Apprêté avec artifice. — U n e beauté parée en la bouche des sermens desguisez et tortus. ID., Instit., Il, vin, 26. — Par ses sophisteries et sophistiquée. M O N T A I G N E , III, 5 (III, 389). Sophistiquerie. Sophistication, altération. ce personnage-là n'a point rendu l'amitié moins honorée. A M Y O T , Contre Colotes, 13. — Sans — Toutes ces additions et sophistiqueries qu'ils s'amuser à la doctrine des moynes et docteurs sçavent faire ont causé un millier de faux monde l'Eglise romaine, qui plustost par leurs so- noyeurs. P A L I S S Y , Discours admir., Métaux et alchimie, p. 199. phisteries amenoyent les consciences en un S o p h y . Roi de Perse. — Le Sophy, roy des désespoir qu'à une vraye consolation. L A P L A N C H E , Estât, I, 46. — Il y a aujourd'huy... Perses, a deffaict l'armée du Turcq. R A B E L A I S , plus de gens lettrez et doctes de la moytié, et Lettres (III, 343). •— Ledict Turcq avoit party qui sçavent au vray et sans sophisterie discourir son armée et part d'icelle envoyée pour prendre et grater le fond de toutes disciplines. D u FAIL, Cony. Le Sophy de ce adverty avecques toute son armée rua sus cette partie sans qu'ils se Eutrapel, 22 (II, 34). donnassent guarde (III, 344.) — Ledict Turc... Sophistication, préparation médicinale. — Ce Grec... se trouva sain dans quatre jours, a rechassé ledict Sophy par delà la montagne ayant suyvi l'ordonnance de cest Arabe, lequel de Taurus (III, 356.) — Par ceste méthode, luy feit user leurs simples sans aucune compo- je pourrois paix mettre... entre le Turc et le sition ou sophisterie. T H E V E T , Cosmogr., X , 12. Sophy : entre les Tartres et les Moscovites. ID., Pantagr., III, 41. Sophistication. Procédé sophistique. — N o m d'une secte et de certains prêtres m a Le peuple veoit que par sophistication et mauvaistié Mananimus luy faisoit ce faire. Bat. jud., hométans. — Ceux de ladicte secte sont appelez sophys. L E M A I R E , Syach Ismail (III, 201). II, 29 (G.). Sophistique. Sophiste. — Car qui feint — Mahommet... leur donne des prestres all'art jà la sçavoit, Qui est un poinct qu'un so- facquins, muphtes, meulanes, sophis, tequesins. L E L O Y E R , Spectres, I, 9. phistiqueVII Concederoit tout en dormant. D u Sopir (sopire). Endormir. — (Fig.). 3Plusieurs G U I L L E T , p. 46. Alchimiste? — Laisse souffleurs et sophis- procès et controversies se suscitèrent pour celle
SOPORATIF
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loy contre les bastardz, lesquelles au paravant Sor. Saur, roux. — Venus ouit m a plainte, avoient esté sopies et mises en nonchalloir. A m o u r l'ouït aussi : Tous deux m e vindrent voir : les sores passerelles Tiroyent leur chariot hachant S E L V E , tr. Plutarque, Périclès, 45 r°. Apaiser. — Par ceste bataille fut soppie la l'air de leurs ailles. B A Ï F , Div. Amours, 1. I (I, 311). querelle. Thoison d'or, vol. I, 94 r° (G.). (En parlant d'un oiseau de proie). N'ayant S'endormir. — Touteffois non m e laissant pas encore m u é . — Tant sont requis oyseaux sopir ne succomber en m o n esperit pour la fantaisie de ce pensement. Prem. vol. des expos, des nyetz et sors Que enfans de roys pour avoir telz trésors Engaigeront leur terre et appennaige. Ep. et Ev. de kar., Prol. (G.). C R É T I N , Débat sur... chiens et oyseaux, p. 80. Sopi. Endormi. — (Fig.). Muse Clio, en dict et chanson nette, Remettez sus vos esperitz — Lié de deux gluons, un esprevier gaillard... T o m b e vif à nos pieds ; je le prends vistement, sopis. D O U B L E T , Rondeau, p. xv. — Si d'adEt, voyant qu'il est sor, j'arrache doucement venture la vertu expultrice est tant sopite et négligente qu'elle oublie d'exfolier et expeller l'os Le gluon qui le tient, afin que son plumage, Estant moins offensé, fende l'air davantage. carieux. P A R É , XIII, 32 (var.). G A U C H E T , Pipée, p. 277. Apaisé. — Toutes plaintes demeureroyent Sorage. État d'un oiseau de proie qui n'a sopites et c o m m e cessées. B O U R G U E V I L L E , Rech. pas encore m u é . — J'ay ung gorgias et honneste de la Neustrie, II, 92 (G.). Soporatif (H. D. T. 1586). — 1580. Les faulcon, plaisant, m u é hors de sorage. Ane. Poésies, XII, 272. — Gardé l'avez [un faucon] herbes soporatives sont la mandragore, le en soraige E n jeune aage Et gouverné longuepavot. B O D I N , Demonomanie, 233 a, éd. 1582 ment. Ib., XII, 295. — L'oyseau croist toute (Vaganay, Franc, mod.). Soporation. Sommeil. — L a soporation et l'année du sorage. D E S P A R R O N , Fauconn., I, dormition d'icelle, tant nocturnale que diurnale. 17 (G.). Sorbastelle. Variété de pimprenelle. — De 1511. F. L E R O Y , Mirouer de pénitence, II, D 2 b sorbastelle. Sorbastella... ressemble a piper(Vaganay, Mots). nelle, fors que la pimpernelle a petis pelés Soporiferant, v. Soporiferent. Soporifere (soporifef). Soporifique. — C o m m e contre sa tige et sorbastella non. L'on l'appelle petite saxifrage. Grant Herbier, n° 450 (G.). on voulsist expérimenter quelques drogues qu'on Sorbebonal, m o t forgé sur Sorbebone. De disoit estre soporiferes. P A S Q U I E R , tr. Plutarque, p. 157. — (Fig.). Le pin hautain, l'olivier fruc- Sorbonne. — Quand Monsieur le barbottemesse tueux, Qui par un vent froid et impétueux Est seroit à d e m y estourdy de la bonne chère resrué jus en mort soporifere. L E M A I R E , Plainte du pective sorbebonalle. M A R N I X , Differens, II, Désiré (III, 160). — Les langages assez légers i, 13. Sorbebone, déformation de Sorbonne. — Une d'entre vous jouvenceaux nest sinon un las deceptif, englué de miel soporifere, pour attraper brigade de sages docteurs de Sorbebone. M A R N I X , et endormir la simple crédulité féminine. ID., Il- Differens, II, i, 21. Sorbeonal. D e Sorbonne. — Faites vous lustr., I, 25. Soporiferent. Soporifique. — Par le m e s m e graduer là dessus, car vous y avez prou de moien de breuvages soporiferans. M A R N I X , foin pour bourrer un chapperon de docteur, Corresp., p. 465. — (Fig-)- Us ont dignifié leur et fust ce bien en troulogie sorbeonalle. M A R N I X , estât c o m m e les autres, et contrepassant par Differens, II, i, 12. Sorbevinal, m o t forgé sur Sorbonne et vin. l'estamine, et suivant les commentateurs des Fatuité Sorbevinale. Faculté de Sorbonne. M A R ruses soporiferentes, le scandale forfantesque NIX, Differens, II, iv, 8. avec grands labeurs et risques, ont trouvé la Sorbier (H. D. T. 1557). — 1544. M o n malcinquiesme essence nécessaire. B E R O A L D E , Parheur est si monstrueuse chose Et procédant de venir, Notice (I, 161). Soppé. Attrapé. — Par trop tromper je suis si amere cause Que de mes vers grenadiers ay trompé. — V a t'en coucher, tu es soppé. Sot- chargez Dont en sorbiers se sont viste changez. J. M A R T I N , tr. Sannazar, Arcadie, 104 r° (Vaties, III, 22. Soppier (?). — Dresser table pour tondre ganay, R. Ë. R., IX, 318). — 1 5 5 3 . Les antiques... synon rabattre et souppier drap pour la prac- ne tenoient peu de compte... du saule, du charme, tique de la follerie. 1593. Chart. et privil. des du sorbier, du cormier, du sureau et du figuier. 32 métiers de Liège, p. 282 (G.). — N'i pourra ID., tr. Albert, Architecture, 28 a (Vaganay, ib.). Sorbile (sorbilis, qu'on peut humer, avaler). dresser table pour soppier sinon les follons. — Œ u f z sorbiles. Régime de santé, 17 r° (G.). — 1614. Ib., p. 292 (G.). O n prent les pillules de armoniac en ung oef cuyt Soppir, v. Sopir. Soprefin. Surfin. — Quant à l'or et l'argent qui est froid et mol et sorbile. Jard. de santé, filé, l'once du brocart est taxée à part... celle p. 45 (G.). Sorbition (sorbitio). Ce qu'on avale. — Hyaussi du soprefin et celle du subtil. E S T I E N N E , dromel, bouillie ou lentille ou autre sorbition. Dialogues, J, 260. Soqnelle. Socque, sabot. — Prenons nos so- G. G U E R O U L T , Hist. des plant., p. 191 (G.). — quelles Et nos gris manteaux. Nie. M A R T I N , Cependant qu'il ne pouvoit ouvrir le bouche, le nourrisoye de laict venant de la vache et par Noelz et chans., p. 28 (G.). intervalles de sorbitions. P A R É , X , 28, var. So'quenie, v. Souquenie. Sor b o n (adj.). D e Sorbonne. — Et puis leurs Soquet. Sorte d'impôt sur le vin et diverses denrées. — Tous les deniers et emolumentz tant proz et leurs contras, Davantaige leurs sorbons du soquet que l'imposition des marchandises. cas. Farce des Theologastres (Philipot, R. É. R., 1522. Reg. cons. de Lim., I, 121 (G.). — Souquet IX, 380). Sorbonicolificabilitudinissement. — La du vin. 1601. Arch. m u n . Agen (G.).
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SORDICIE
Cresme philosophale des questions enciclope- Car cil qui porte ceste pierre ... N e craindra diques de Pantagruel. Les quelles seront dis- l'amoureux breuvage, Les charmes ny le sorputées sorbonicolificabilitudinissement es es- cellage Qui nous altèrent le cerveau. B E L L E A U , choles de décret. Cresme philosophale, titre Pierres précieuses, Diamant (II, 178). — Qui dessèches tousjours par ton faulx sorcelage (dans Rabelais, III, 283). Les vaches et les bœufs de tout le voisinage. Sbrbonique. De Sorbonne. — En laquelle chose les théologiens sorboniques taillent trop L A T A I L L E , Saul, III (G.). — Vous n'avés pas lourdement. C A L V I N , Instit., IV, p. 202. — U n assés d'honneur pour rendre suspect sainct tel maistre est digne des disciples qu'il a eu Basile de magie ou sorcelage. Fr. de S A L E S , ez escolles des sophistes, c'est à dire sorbo- Défense de la Croix, III, 11. Sorcelement. Ensorcellement. — Quel veniniques. IV, 299. — Ce ont esté les théologiens sorboniques qui ont abreuvé le monde de ceste meus mortel sorcelement M a volonté prisonnière faulse opinion. VI, p. 356. — Le vin théologal sagmente? B U G N Y O N , Erotasmes, sonn. 4. — et sorbonique est passé en proverbe. M O N T A I G N E , Quelquefois la dévotion d'une personne renvoyé le charme et sorcelement d'où il vient. D u P I N E T , III, 13 (IV, 272). Concernant la Sorbonne. — C'est ici... une tr. Pline, X X V I I I , 4 (G.). Sorceler. Ensorceler. — Cette fureur tant question qui est à la vérité plus que sorbonique. sorcelé l'avoit. D E S A U T E L S , Amoureux Repos, E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 39 (II, 389). (Subst.). Théologien de Sorbonne. — Ce que sonn. 100. — Ah, que fais-tu, ô Œ n o n n e insensée? les sorboniques enseignent, que la charité pré- Qui t'a, dy m o y , sorcelé ta pensée? L A T A I L L E , cède la foy et l'espérance, n'est que pure resverie. Mort de Paris Alexandre (III, 165). C A L V I N , Instit., IV, p. 212. —• Les anciens doc- Sorcelé. Ensorcelé. — Ni de mes mains une teurs s'aydoient bien aucunes fois de ceste so- fois T a foie a m e sorcellée Par les marséenes lution : mais c'est c o m m e en doubtant. Les voix Retournera rappellée. L. de L A P O R T E , sorboniques s'y arrestent entièrement. VIII, tr. Horace, Epodes, 5. Sorcelier. D e sorcellerie. —• Et je tends p. 481. Thèse soutenue en Sorbonne. — N e tant y a les mains, afin Que ta sorceliere science, Dont de monstres en Afrique... N e d'argumens en tu as tant d'expérience, N e mette mes jours une sorbonique Que m'amie a de lunes en la à fin. R O N S A R D , Odes, II, 22. Sorcier. — U n sorcelier daemon, concierge teste. S A I N T - G E L A I S , Sonnets, 7 (I, 289). de tes yeus... D e ton ancre ensombroit mes Sorboniqueur. Théologien de Sorbonne. — Certes, ô roy, si le profond des cueurs O n astres radieus. 1584. D u M O N I N , Uranologie, veult sonder de ces sorboniqueurs, Trouvé 191 b (Vaganay, Mots). Sorcellage, Sorcellé, v. Sorcelage, Sorceler. sera que de toy ilz se deulent. M A R O T , Epistres, Sorcerie. Sorcellerie, ensorcellement. — II... 42. — Sorboniqueurs, plus grans asnes Que tous ceux de PArquadie, Venez, que Dieu vous croyoit tellement en sorceries et enchantemens que tous ses serviteurs n'estoient autres que maudie. Ane. Poésies, XIII, 361. tous sorciers, et tout son passetemps n'estoit Sorboniste. Théologien de Sorbonne. — Lequel mal, c o m m e autres innumerables, se que d'entendre en sorceries. L A G R I S E , tr. doibt imputer aux sophistes et sorbonistes. Guevara, Orloge des princes, I, 23. — Telle C A L V I N , Instit., IV, p. 187. — Les sorbonistes amour ne se doit procurer par sorceries et enparlent follement en disant que la foy est formée chantemens, mais par honnesteté, sagesse et quand avec le consentement est conjoincte la vertu. II, 4. — Les princesses et grandes dames bonne affection. P. 208. — C'est une doctrine ne doivent... cercher aucuns breuvages et indiabolique que celle qui est aujourd'huy prat- venter aucunes sorceries énormes pour estre iquée par les sophistes et sorbonistes en tous aymées de leurs maris. II, 5. — Je cognoy les collèges du pape. ID., Congrégation sur la que vous usez de quelque sorcerie en m o n endroit, divinité de J. C. (XLVII, 470). — U n orfèvre de mais je vous avise qu'il n'y a artifice ne enchanParis... apostat de ceste religion... avoit... tement qui vous puisse sauver. S A L I A T , tr. décelé leurs assemblées au président Sainct Hérodote, II, 181. — Les femmes sorcières André et au sorbonniste de Mouchi. L A P L A N C H E , dechiquetent morceau à morceau le visage des Estât, I, 47. — Les sorbonistes et autres moines trespassez pour en user en leur sorcerie. L O U leur servoyent de souflets par leurs prédications, V E A U , tr. Apulée, II, 4. — Amasis... menaça pour les enflamber contre ceste doctrine. I, 88. de la tuer, estimant que ce fust quelque sor— Les prédicateurs et sorbonistes, par leurs cerie. M O N T A I G N E , I, 20 (I, 111). Sorchin. Rat ou souris ? — Item, est de caillets enchanteurs, nous ont faict donner dans les rets des tyrans. Sat. Men., Har. de M. d'Au- coustume que les premiers jours de m a y on va tirer aux sorchins, en observant l'ordre de tirer bray, p. 175. au gay, et qui le sorchin abbat gaigne le prix. Sorcelage. Sorcellerie. — [Priape] se complaint de deux vieilles sorcières edentees Ca- 1529. Stat. des archers de Corbie (G.). Sorcierement. Par sorcellerie. — Je ne sçay nidie et Sagane : deschifrant au long les charmes, sorcelages et invocations diaboliques qu'elles point quel œil, jalousement infet, Mes tendres faisoient la nuit en cachette. F. H A B E R T , tr. agnelets sorcierement défait. 1583. Tr. VirHorace, Sat., I, 8, Paraphr. — T u es la frayeur gile, 18 b (Vaganay, Mots). Sor ciller, v. Sourciller. du village : Chacun craignant ton sorcelage Te Sorcilleusement. Sévèrement. — Discours ferme sa maison. R O N S A R D , Odes, 11, 14. — Entretenant la feinte et sorcelage O u par cous- que les censeurs de cest aage recerchent trop tume ou par quelque breuvage. J O D E L L E , sorcilleusement. 1613. César de N O S T R E D A M E , Cleopatre, III (I, 129). — O n tient le sorcellage Hist. de Prov., p. 383 (G., Compl.). Sordicie (sorditia, saleté, ordure). — Toutes estre encore pire quant on s'embrasse un genoil, ou tous les deux genoux, ayant les doits croisez. D u P I N E T , tr. Pline, X X V I I I , 6 (G.). —
SORDIDE
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sordicies et ordures de la peau. Jard. de santé,parle aux doctes sorets, haranssorets et massoI, 25 (G.). — Pus, sanie ou sorditie. T A G A U L T , rets. B E R O A L D E , Parvenir, Allégation (I, 240) Inst. chir., p. 429 (G.). — L'ordre de curation Sorfil (?). — Item se il y avoit pattes de doit commencer a expurger ou absterger la chats de trois sorfilz ou a dessus, tel tisseur sordicie. C A N A P P E , tr. Chauliac, ch. sing. (G.). payerat telle amende que dessus. 1527. Chart. — Lors qu'il y a pourriture, et que d'icelle sort et privil. des 32 métiers de Liège, X X X V I I , 237 vapeur fétide et cadavéreuse accompagnée (G.). de sordicie, c'est signe d'une ulcère. P A R É , Sorigier. Souricière. — Ung sorisier, esculier XI, 3. — Empeschant que la sordicie et corrup- et plusieurs fastras. Compte de 1515 (G.). — Ung tion n'augmente. XVI, 13. — L'excrément ratier et ung sorigier. 1592. Droit de vesvé. Lille ou sorditie qui continuellement se fait en nos (G.). oreilles. XVI, 60. — Il falloit mondifier la Sorisson. Souriceau. — Souris ou Soris... sordicie et chair pourrie de l'ulcère. ID., Voyage Le dim. Sourisseau ou Sorisson. L A PORTE, de Hedin (III, 717). — Sanie grossière, qu'on Epith., 385 r°. appelle sordicie ou ordure. J O U B E R T , Gr. chir., Sorlier. Soulier. — Ses sorliers de bois et p. 316 (G.). — Les parties vitales nettes et pures ses habis rusticques. FOSSETIER, Cron. Marg., de telle sordicie. J. D U V A L , Méthode de guarir 59 ro (G., Compl., Soûler). tous catharres, p. 89 (G.). Sorne. Soir, brune. — Villain, tu en seras Sordide (H. D. T. Ambr. Paré). — 1503. Se asthas est sordide, je y adjouste mel. Guidon mouton, Je t'en feray porter la corne : Car tout en franc., 223 b, éd. 1534 (Vaganay, Franc. le jour et sur la sorne, La croix Dieu, je le feray tant, Et tant et tant, et si trestant... MAROT, mod.). Ep. de Margot à Hector de Ferrande (Guiffrey, Ulcère sordide. — Ulcère sordide est celle qui a des crostes grosses, ou quelque chair molle, III, 68). — Mais voyant que Phoebus nous rameine la sorne (Sans beaucoup escouter leurs grosse et superflue. T A G A U L T , Inst. chir., p. 436 devis) je retorne De rechef dans le bois. GAU(G., Compl.). Sordide. Simple. — Par ce moien demourans CHET, Div. plaisirs, p. 267. — [Thienot] nous nos jeus, actes et entreprises privées, et conse- conduit Dans les proches taillis, où le merle, où quemment sordides, nous arrestons plus à nous la grive Pour y passer la nuict dessus la sorne en acquitter qu'à les consommer en leur per- arrive. ID., Pipée, p. 275. — Le temps estant nubileux, obscur et pluvieux... ne feront que fection. SEBILLET, Art poet., II, 8. Sordidement. Bassement. — H y a plusieurs tournoyer leur colombier et s'y rembuscheront hommes qui... se tiendroient offensez et violez, a la sorne. L I E B A U L T , Mais, rust., p. 87 (G.). Sorner. Railler, badiner. — Leviathan, c'est si l'on parloit d'eux et que l'on employast e leur nom si vilement et sordidement. C H A R R O N , trop sorné. 8 Liv. des Act. des Apost. (G). — Sorner, en un mot, c'estet ce que vous ne Sagesse, I, 40. Sordité. Caractère de l'ulcère sordide. — pouvez exprimer qu'en trois, dire une sornette, La sordité de l'ulcère. L. G U Y O N , Miroir de la ou dire des sornettes. E S T I E N N E , Dialogues, I 194. beauté, II, 395 (G.). Frapper, taper. — Quand j'ay quelque peu Sorelois, mot forgé. De harengs saurs? — 1603. [Mardy-gras] condamné à dix mille livres vin en corne, Ha, ha ! le bon Dieu sçait comme soreloises envers les pauvres de Phospital, je frappe et sorne. T R O T E R E L , Corrivaux, III, 1. Sorneteux. Plaisant, badin. — Bourde. Menquatre-vingt mille lenticuloises envers sa parsongère... babouyne, sorneteuse. L A PORTE, tie. Var. hist., V, 106. Epith., 55 v°. — Facétie. Raillarde, pantaSoret. Haran soret. Hareng saur. — Hz faisoyent brusler leurs regens tout vifz comme grueliste, joyeuse... sorneteuse. 171 r°. — Jeu. harans soretz. RABELAIS, II, 8. — Le pauvre Plaisant... sorneteux, gabeur. 220 r°. Sornette. Plaisanterie, farce, jeu. — Apres Panurge estoit eximé comme un haran soret. II, 14- — Et vousflamboysmon milourt comme soupper feurent jouées plusieurs farces, coméon faict les harans soretz à la cheminée. Ib. dies, sornettes plaisantes. RABELAIS, IV, 52. — — Et si... je sonnoye ceste cloche, feray-je Mes tourmens n'apprestent qu'à rire à mes pareillement chanter ceux qui ont le plumage haineux, qui s'arrangent à l'entour de moy, à couleur de haran soret? V, 3. — Vos plus pour m e traduire par sornettes et moqueries. heureus mignons, secs comme harans sorets, D u VAIR, Médit, sur les Ps. de David, 6. Sororicque. De leurs sœurs. •— Les jEolides Vont claquetant des dents au travers des forests. PASSERAT, Contre Phœbus (I, 87). — Il ne se sont forvoyez Et nont point craint les soestoit maigre comme un harenc soret. L A N O U E , roricques litz Pour en cueillir leurs plaisirs et XXIII, p. 575. — Puis vient la troupe de ce deslitz. M. d'AMBOisE, Biblis, 61 r°. Sororité. — Et si auray tousjours belles siècle, où voyez tant de docteurs d'Alemagne... le pauvre Calvin, maigre comme un haranc- chambrières, quand tu m e viendras veoir, et seras protecteur de leur sororité. RABELAIS, III, soret. A U B I G N É , Faeneste, IV, 18. (Par compar.). Diable soret. — Panurge.. 27. Peut-être faut-il penser à sœur signifiant tira par la manche un d'iceux, maigre comme femme légère. L'éd. Lefranc traduit par confrérie composée de sœurs. un diable soret. RABELAIS, V, 27. Sort. Part. — Il permet celle sort estre Soret (subst.). Hareng saur. - Colle, sorets augmentée au duple, triple et quadruple. L E de Flandre, cirope. 1534. Chart. etpriv. des 32 métiers de Liège, II, 1. X X , p. 336 (G.). — EtR O Y , tr. Aristote, II, 4, Comment. Hasard. — Si les atomes ont par sort formé mieulx ayma le feu du ciel empire A u tronc tant de sortes defigures,pourquoy ne se sont ils ravir ou l'on vend les soretz. RABELAIS, I 2 - Bon marché de soretz. J. PUSSOT, Journa- jamais rencontrez à faire une maison et un soulier? M O N T A I G N E , II, 12 (II, 298). lier, p. 227 (G.). (Jeu de mots sur soret et massoret). — Je
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SORTIR X
Prédiction, présage. — Des sors homériques un artisan sur sa garderobe... qu'un grand préet virgilianes. R A B E L A I S , III, 10. — Aussi sident vénérable par son maintien et suffisance. par sors virgilianes ont esté congneues ancienne- 111,2(111,270). Sortablement à. D'une manière qui convient a. ment et preveues choses insignes. Ib. Sort principal. Capital. — J'ayme mieux — Sortablement au long voyage Qu'entrepreleurs donner toute m a cacqueroliere, ensemble nons à gros mesnage. Fanfares des Roule Bonm a hannetonniere : rien pourtant ne déduisant temps, p. 154. Sorte. De sorte. Convenable, honnête, de du sort principal. ID., III, 5. — Par ainsi ne mettoit il pas tout son argent au hazard de la bien. — N'a guère un vieillard edenté Entra fortune, ains une petite partie de son sort prin- leans, lequel vous porte U n e care d'homme de cipal seulement. A M Y O T , Caton le Censeur, 21. sorte, H o m m e qu'on jugeroit, à voir, Estre — Il retrencha toutes usures qui passoyent de prix et de sçavoir. D E S P É R I E R S , Andrie, le sort principal. ID., Lucullus, 20. — Aristote V, 2. — L'un desquelz ne se peut plus tenir la blasme, affermant estre contre nature que la qu'il ne luy vint dire, luy remonstrant la rumonnoye... soit convertie en usure : pour mul- meur qui en estoit, et que, s'il n'y obvioyt, il tiplier en faisant tousjours proufiter le sort donneroit à penser qu'il seroit de vil courage, et principal. L É R O Y , tr. Aristote, I, 7, Comment. — en fin qu'il seroit laissé de tous ses parens et C'est le remboursement du sort principal et des gens de sorte. ID., Nouv. Récr., 6. — Si intérests de leurs deniers. L ' H O S P I T A L , Refor- l'evesque de R o m e eust esté si hardy que de mat, de la Just., 4 e part. (IV, 355). —• Le diable s'eslever jusques là, il y avoit gens de sorte [lat. cordati viri] qui eussent incontinent reressemble au cauteleux usurier qui... preste escu à escu au povre h o m m e qui aura affaire prouvé sa folie et présomption. C A L V I N , Instit., d'argent... et accumule à faute de payement IV, vu, 3. —• Estant loisible à chacun... de déet le sort principal et l'usure ensemble. L E léguer h o m m e mettable et de sorte. P A S Q U I E R , L O Y E R , Spectres, VII, 13. — Tout h o m m e qui Rech., Il, 16. •— (Par plaisanterie). Incontinent... veut avoir quelque héritage par retraict ligna- se retirèrent par devers m o y en m o n navire ger se doit retirer par devers le prevost du lieu cinq cents h o m m e s de sorte, tous essorillez et quatre eschevins pour le moins, et là faire gens de bien et bannis. Navig. du Compagnon sa protestation, offrant or et argent à descouvert à la Bouteille, A. De telle sorte sorthe (?). — Quel heur peult-il tant pour le sort principal que loyaux coustemens. P A S Q U I E R , Rech., VIII, 58. — Pour venir plus grand à la royne qui vous a apporté dans son ventre, que d'estre encores en aage avoir payement des intérests de la dite s o m m e en attendant le sort principal. Var. hist., I, pour vous voir de telle sorte sorthe? M O N L U C , 208. — (Fig.). Que la philosophie soit c o m m e le Lettres, 271 (V, 319). Sorteast (?). — A ce replicquerent les Corsort principal de tout autre estude et de tout autre sçavoir. A M Y O T , Comment nourrir les en- cyriens quilz estoient contens de ce faire, pourveu que les Corynthiens retirassent leurs gens fans, 10. Sort. Capital. — Le sort, l'usure et les inte- de la ville... et que lune partie et laultre sorteast restz je pardonne. Je m e contente des despens. de tout exploit de guerre, pendant que Ion R A B E L A I S , III, 15. — Elle [l'usure] fut réduite congnoistroit du différent. S E Y S S E L , tr. Thucyà demie once par mois, et par an d e m y denier dide, I, 2 (9 r°). Peut-être faut-il comprendre pour cent : tellement qu'elle ne pouvoit éga- sortît, s'abstînt. Sortilège 1 (en grec xXTjpoux^a, établissement ler le sort qu'en deux cens ans. B O D I N , Republ., V , 2. — L'usure se payoit aux quatre foires, d'une colonie). — Il a baille les pretures et adoù l'interest de l'usure estoit converty en sort ministrations des provinces et des exercites, et joint au principal. VI, 2. — (Fig.) [Manassé] et aussi les sacerdoces et les sortilèges et les exerçant la sainte agriculture, Recevoit de la autres honneurs sans en rien communiquer terre et le sort et l'usure D e ses pénibles prests. au sénat. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres ciç., II, 19. D u B A R T A S , Judith, IV, p. 389. Sortilège 2. Sorcière. — L'une des deux sorSort (fém.). — Telle est ou m a sort ou m a destilèges, maligne, A haulte voix appelloit Prosertinée. R A B E L A I S , IV, Prol. Sortable. Convenable, propre. — Cestuy cy pine. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat., I, 8. (dist il de Theagenes)... sera pour m o n butin : Sortir 1 (trans.). Recevoir en partage, qu'on m e l'amené après m o y , à celle fin que je recevoir. — Nature, laquelle il avoit sortie l'envoyé en Babylone : car il est bien sortable bonne et bénigne au ventre royal de sa mère, pour servir à la table du roy. A M Y O T , Hist. luy administroit agilité et force corresponaethiop., 1. V, 53 v°. — M a main n'est pas sor-dante à sa beauté. L E M A I R E , Illustr., I, 21. — table ne propice Pour exercer un si cruel office. Ceste secte, pour diverses causes et accidens, ha sorty divers noms. ID., Syach Ismail, l re part. F O N T A I N E , tr. Ovide, Ep. 14, p. 263. Mérité. — Ce zèle universellement a esté veu (III, 202). — Ainsi commencèrent à establir du ciel de bon œil. Toutes polices ont tiré fruit roys... sortissans divers noms et qualitez. P A S de leur dévotion. Les hommes, les actions im- Q U I E R , Monophile, 1. I (II, 741). Atteindre. — Desja commence amour à pies ont eu par tout les événements sortables. faillir et manquer d'un pied, et à peine que jaM O N T A I G N E , II, 12 (II, 253). mais il sortisse le sommet de perfection. Ib. Sortablement. Convenablement, à propos, justement. — Les Italiens ont plus sortable- (II, 742). Aboutir à, produire. — Laquelle chose ne se ment baptisé de son n o m [de la tristesse] la passa point sans sortir son effect. L E M A I R E , malignité. M O N T A I G N E , I, 2 (I, 9). — Et ce m o t des grecs convives qu'ils y appliquent, aut bi- Illustr., II, 11. — Aussi appert il que lelection de ton jugement ha sorty son effect. II, 13. — bat, aut abeat : qui sonne plus sortablement en la langue d'un Gascon, qu'en celle de Ciceron, L a damoyselle, voyant que son messaige avoit qui change volontiers en V le B. II, 12 (II, sorty l'effect tel qu'elle desiroit, dit haulte230). — Nous imaginons bien plus sortablement 3* VII
SORTIR 2
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ment. Amadis, I, 43. — Suppliez ceste fois obscureté d'ignorance qu'elle ne peut sortir A Jupiter que la légation Sorte l'effect de nostre en effect. C A L V I N , Instit., Il, n, 12. Sortir. Survenir (G.). — D u mort, du vif, intention. S A L E L , tr. Iliade, IX, 155 v°. — S'il advient que leurs gentils medicamens ne sor- happent, prennent, saisissent ; Et ne feront tissent pas un bon effet, et que le pauvre malade, jà prière ne chantz Se grans deniers en bource empoisonné de telles pourritures, en passe le ne sortissent. G R I N G O R E , Folles Entreprises pas, alors monsieur le médecin... dira... que (I, 97). Sortir pourrait aussi être transitif, son heure estoit venue. T A H U R E A U , Prem. avec le sens de recevoir, grans deniers étant le Dial., p. 92. — Combien que telle entreprise complément direct. Se sortir. Se munir. — Qui se sçait sortir fut haute et difficille à sortir bon effect, neantmoins conclud le seigneur Antoine avec ses D e foy vers Dieu... L a mort estfinet principe compagnons l'exécuter. Comptes... adventureux, de vie. M A R O T , Chants div., 21. Sorti. Muni, pourvu. — E n ceste saison 42 (II, 64). — M o nfils...a la meilleure volonté du monde que ce que nous avons traicté en- faict bon estre Sortis de viande notable. Ane. semble en son absence sortisse l'effect que nous Poésies, XII, 174. — Ont esté si aoussez Luy desirions lors. L A R I V E Y , Escolliers, IV, 2. — dérober, d'où dernier est sorty, Ses deux houIl faut que la parole générale sortisse son ef- seaulx, dont bien estoit sorty. B O U R D I G N É , fect gênerai. Fr. de S A L E S , Controverses, II, Faifeu, ch. 21. — Bien matin est sorty, Fort bien monté de cheval, et sorty D'accoustrement, vi, 2. Sortir effet. S'accomplir, être exécuté. — quel la nuyt a fait faire. Ch. 40. — N e voyez Le testament de bonne foy, Je vueil qu'il sor- vous la terre produisante C o m m u n é m e n t l'herbe tisse efîaict Et qu'il soit accomply et faict. utile et nuisante? D e toutes deux elle est si Ane. Poésies, X , 375. — Si mes désirs en ce bien sortie Q u e la rose est souvent près de l'ortie. sortent effect, les aura le monde assez prochai- F O N T A I N E , tr. Remède d'amour, p. 360. — Un nement. D u M O U L I N (dans Des Périers, Œuv. marchand sorti et equippé de tout c o m m e vous div., Ep.). — Quant à ceulx qui se donnoient ne peut au long jamais demeurer en arrière la mort, leurs corps estoient inhumez, leurs et faillir à faire son profit. D u F A I L , Eutrapel, testamentz sortissoient effect. É. de L A P L A N C H E , 24 (II, 46). Bien sorti. Bien loti. — Je n'ay que faire tr. Tacite, 1. V, 192 r°. — Et celui dieu qui m'a fait si heureux, N e permettra voz désirs d'une femme... Vraiment je serois bien sorti. rigoureux Sortir effet. D E S M A S U R E S , O. P., B E L L E A U , Reconnue, V , 4. Sortir 2 (Trans.). Sortir de. — Je te jure p. 66. — Theodat, se voyant assiégé d'affaires de tous costez, fit accord avec les François et promets... Q u e des Enfers sortiras les brisées (qui ne sortit toutes-fois pour lors effet, estant Pour t'en aller aux beaux Champs Elysées. prévenu de mort). P A S Q U I E R , Rech., I, 8. — M A R O T , Enfer (I, 56). — Lorette... qui jamais Le roy veut et entend que l'edict de janvier n'avoit sorty la ville. Comptes... adventureux, sorte effect par tout son royaume. ID., Lettres, 51 (II, 141). — H z commandèrent aux ambasIV, 16. — Si ce que j'avois en m o n esprit eust sadeurs de sortir leurs terres avant soleil cousorty effect, jamais serviteur ne triompha de chant. S A L I A T , tr. Hérodote, VII, 149. — Hz plus glorieuse victoire que m o y . L A R I V E Y , avoient fait promesse à Mardonius d'empescher le Spartiate de sortir ses terres. IX, 12. — Morfondu, V, 4. Sortir comparaison. Être comparable. — Premier aux murs et aux portes je vois, En Voyons maintenant si à une si très haute gé- l'obscurté par ou passé j'avois Sortant la ville. néalogie du temps passé celle de nostre princesse D E S M A S U R E S , tr. Enéide, II, p. 104. — Ceux vivant sauroit sortir comparaison. L E M A I R E , qui n'ont jamais sorti la ville... ne peuvent Cour. Marg. (IV, 99). — Arreste ton plaisant pas bonnement croire ces histoires véritables. aspect sur la speciosité dont je suis décorée, T U R N È B E , Contens, IV, 2. — Il estoit sorty à laquelle toute autre ne peut sortir compa- le cloistre pour aller veoir ses parens. M A R N I X , Differens, I, v, 8. raison. ID., Illustr., I, 32. Sortir (intrans.). Sortir à. Aboutir à. — Quand Franchir en sortant, passer au delà de. — mes desseins sortiraient à tel issue que j'espe- Je seroys trop long, et pourrais sortir les lirois, j'avois en la pensée que m a demourance mites de m o n propos. T O R Y , Champ fieury, ne seroit plus en Calabre. L A T A I L L E , Negro- 1. III, 49 v°. — Lesquels le auroient incité, loué ou conseillé de sortir ses limites. R A B E L A I S , mant, V, 4. Sortir à effect. S'accomplir, être exécuté, I, 50. — Elles sortoient leurs limites et appelaient réussir. — Le Seigneur... ne voulut permettre leurs voysins. Amadis, V , 50. — L'autre jamais une entreprinse si malheureuse et contre son ne sortyra la porte. M . d'AMBoisE, tr. Fregoso, honneur sortir à effect. Comptes... adventureux, Ris, ch. 14. — Si l'homicide sort les limites 43 (II, 68). — E n la guerre les ruses qui n'ont de la ville de son refuge à laquelle il s'en est point esté practiquées sont celles qui succèdent fuy... le prochain du sang pourra occir l'homile mieulx, et qui sortent le plus souvent à ef- cide. C A L V I N , Bible, Nombres, 35 (LVI, 261). fect. A M Y O T , Hommes M., A u x lecteurs. — — Il n'estoit jamais possible à ceste pauvre N o n que ce leur semblast acte si admirable captive... sortir seulement le sueil de la porte. Lque AOaSortir RNque IL Vnous YUsortir. ,X(subst.). tr. XII, 1.vous —nous Je veux dR avoir empesché que l'entreprise des conjurez B— Ceste si arrivâmes nous ilz ne la Sortir Avouloyent bien Quelle Nsortist entendirent Tfumes clarté Ô Msortie Een ,sentence, donc àDuels fort est effect. exécuter. effect à estouffée caressés, que efîaict. à (VI, la et sinostre Aboutir porte ID., elle d'avoir 409). M par Oet NCicéron, eust Lmesmement de entreprinse Utelle Càpuny ,sorty laun 1. et ville, 22. Irésultat. ceulx si à(I espesse effect —quand estoit là 124) qui Nous oùII— — s'en mchambre. Met quasi S'en Tprison sortit RaEEinsupportable, nous femme... ,de Lsimulions nous Esortions Berg., laStraparole, M chambre. Asoit Sortir. Ç—sans OJourn. Nles une ,Encores àettr. tous portes respondre —que IX, dispute I, Decameron, Il 44 deux l'espoir 3. que pour s'en v°. l'occasion un autre sortit du tourment et VII, battre. chose, sortir moy, de de9. la
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SOTIER
soit trop long. Comptes... adventureux, 42 en Italie, couchent à chaque bout de champ quelques mots italiens. P A S Q U I E R , Lettres, II, (II, 62). — Il vit le Louvre aussytost dépeuplé Par le sortir d'un autre. A U B I G N É , Trag., II 12. (IV, 105). Soteau, dimin. de sot. — Et puis le povre (Formes). Imparfait de l'indicatif. — Dontcocquardeau Sera requis de la bonne dame, le veneur moult fort le cherissoit Pour le proffit Et au partir : « Allez, soteau, Remerciez en qui de luy sortissoit. H A U D E N T , tr. Ésope, I, vostre femme. » Ane. Poésies, XII, 61. 133. Sotelet, dimin. de sot. — Sotz gras, sotz Subjonctif présent. — Je ne croiray jamais maigres, sotz refaictz, Sotteletz et sotz tout que de Venus sortisse U n tel germe que toy. parfaictz. Ane. Poésies, III, 15. — Se on fait L A B O E T I E , sonn. 20. au prince quelque tort, Je luy en feray le rapParticipe présent. — Plusieurs rameaulx port; L'ung suis de ses vrays sotteletz. G R I N sortissans de une racine. Jard. de santé, I, G O R E , Prince des Sotz, Sottie (I, 207). — H é ! 112 (G.). — Car c o m m e loups sortissans hors que vous estes proprelet ! Tout vous siet tant des boys, Simples aigneaulx ilz tenoient aux bien ! — A ! m a dame, Vous le dictes, mais, abboys. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I, 101).sotelet ! — Ennemen, non, mais gentelet. — Quattre grains d'encens pourris, qui jettez C O L L E R Y E , Monol. du Résolu, p. 65. — J'apsur les charbons s'estaignoient incontinent, pelle fricassée une mistion superflue de ces tellement que de la fumée en sortissant ne par- deux langues [grec et latin] : qui se fait par venoient pas tant soit peu au bout du nez. sottelets glorieux. D O L E T , Accens, p. 277. — B R E T I N , tr. Lucien, Jupiter trag., 15. Ce pourceau Quintin avoit imposé quelque bro(Prononc.). Il ne faizoict que sourtir de ma- card à chacun des Apostres, pour les rendre ladie. M O N L U C , 1. I (I, 208). contemptibles. C o m m e en appellant... sainct Sortissable. Convenable. — Ordonnant Jehan josne sottelet, en son picard. C A L V I N , qu'un chacun en cela s'imagine Trouver sa Contre les Libertins, ch. 9 (VII, 173). — Noumoitié vraye, et juste et sortissable. J O D E L L E , velle cinquiesme. Qui se mocque encor de ces Amours, Autre chap. d'amour (II, 41). — Les sottelets croyans tout ce que l'on veut. L E M A discours amoureux de ces plaisantes fables... Ç O N , tr. Decameron, IX, 5. — Hé, qu'est-il Ressemblent le ruby et tels joyaux semblables, rien plus divin qu'un poète... Enfant du ciel Qu'un orfèvre sçavant entre les plus experts et non pas de la terre, Qui fait tousjours aux Enchâsse dedans l'or que d'un émail divers II ignorans la guerre, Ainsi qu'à toy, sottelet orne en cent façons à son gré sortissables. eshonté...? R O N S A R D , Elégies, 25 (IV, 148). Loys L E J A R S (à Larivey dans tr. Straparole, — Sot... Le dim. Sotelet. L A P O R T E , Epith., II, 8). 382 v°. — Pourquoy, jeune sotelette, Ainsi Sortissement. Origine. — Telle œuvre te ris-tu seulette? B A Ï F , Passetems, 1. I (IV, 242). [architecture] ha son origine ou sortissement Sotera (?). — (A un médecin). Je ne m e de la rustique. V A N A E L S T , Règl. de l'archit.,suis servy de vous, ne de vos médecines, ne de 15 v» (G.). vostre Sotera. G. B O U C H E T , 10 e Seree (II, 212). Sortition (sortitio, tirage au sort). — Caesar... Sotereau, dimin. de sot. — A quelques ordonna... que quant aucuns de ceulx qui jeunes sotereaux, Qu'au m o n d e font tant de prenoient les fromens publicques mouroient, fatras. Ane. Poésies, II, 65. que autres fussent en leurs lieux subroguez Sotie. Sottise, acte de sottise. — Mes cicapar succedente sortition. G. M I C H E L , tr. Sué- trices puantes Sont fluantes D e sang de corruptone, I, 19 r°. — A un h o m m e vieil... ce seroit tion ; Las ! par m a folle sottie M'est sortie Toute une ambition fort pénible et fort laborieuse ceste infection. M A R O T , Psaumes, 27. — Ce n'est de se vouloir trouver à toute élection et sorti- vilté, ce n'est sottie encore Qui cy m'a faict tion d'office. A M Y O T , Si l'homme d'aage se doit pécher villainement. S C È V E , Délie, 387. — Lon mesler des aff. publ., 18. peult veoir la sottie, la stolidité des unes [bêtes] Action de jeter le sort. — Le sixième jour du estre descouverte et congneue par la finesse mois que vous menez solennellement la prophe- des autres. P A S Q U I E R (de Louhans), tr. Plutisse Pythie au palais, la première sortition tarque, p. 28. — Je ne souhaitte point qu'un des trois que vous y faittes entre vous est de mariage se poursuive par amourettes pleines cinq, car elle en jette trois, et toy deux. ID., de sottie et indiscrétion. P A S Q U I E R , Lettres, Que signifioit ce mot Et, 16. I, 9. — D e vouloir mesler la terre avec le ciel, Sospille. Surplis. — Ving sospilles tant bons ce seroit une grande sottie. A M Y O T , Romulus, que mallestant. 1542. Invent, de la chap. des 28. — Et voulant (ô sotie !) Commander par ducs de Savoie, p. 156 (G.). nos loix aux fortes loix de l'âge. J O D E L L E , Sot, Sotane, v. Quelque, Soutane. Amours, Autre chapitre d'amour (II, 40). — Sotard. Sot. — L'homme sotart et non sça- Prochasser toute sorte de voluptez, et en toutes vant, C o m m e un rôtisseur qui lave oye, L a faulte sortes, seroit une folie : mais aussi les refuir d'aucun nonce avant Qu'il la congnoisse ne la toutes et en toutes sortes seroit une sottie. voye. M A R O T , Epigr., 1. — Qu'est ce que ce A M Y O T , Bancquet des sept sages, 15. — De sottard icy Resve? D E S P É R I E R S , Andrie, II, force de rire de la sottie du médecin et de sa 6. — Pour un seul riz un sotart pensera Que recepte, elle mit et jetta l'areste dehors de sa d'une vefve a son plaisir fera. J. B O U C H E T , gorge, dont elle fut incontinent guérie. G. B O U Ep. mor., I, 6. — Je m'ebays de ce sotart, C H E T , 10 e Seree (II, 193). Qui ne veult, ne matin ne tart, Rien aprendre, Sotier, prononc. de psautier. — (Jeu de ne rien sçavoir. Sotties, III, 175. — L a peur mots). T u es un sot toy-mesme, je te recommanque j'ay que ce sottard Decœuvre la braise qui deray au maistre des sots. — Et qui est-il. — m'ard. J O D E L L E , Eugène, I, 1. — N o n pas O grosse beste, c'est le sotier de Genève. — pour ineptement italianiser, c o m m e font quelques Quel sotier? — T u fais semblant de ne le sçavoir sotars qui, pour faire paroistre qu'ils ont esté point, pour ce qu'ils escrivent psautier? mais
SOTIN
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je disons sotier. B E R O A L D E , Parvenir, DoctrineSon 1. Étable à porcs. — E n la sou des pourceaux, ny es retraits encor O n ne sçauroit (II, 171). Sotin, dimin. de sot. — Pour acomplir nos trouver rien qui soit de si ord. T A B O U R O T , vœulx Qu'avons promis, povre sottin. Ane. Bigarrures, I, 19. — Sou à pourceaux. VILLAThéâtre, I, 227. — O ù pensoient voz sotins M O N T , Voy., p. 262 (G.). Sou 2. Saindoux. — Pieds de porc au sou. Povres maris...? Ane. Poésies, XII, 50. — VeR A B E L A I S , IV, 32. nue tous, nouveaulx sotins, Jeunes folletz. Son 3 (?). — U n troisième sou eauweresse Sotties, II, 190. Sotinet, dimin. de sot. — O n m'a mis des en lieu c'on dist en Trou desseur Railhon pour dieux au rang, Et si ay n o m Jean le blanc, s'en servir allenthour d'une platterie de fier. Rondelet, fait à la haste, Sotinet et dieu de 1585. Ch. des fin. Arch. Liège (G.). paste. Ane. Poésies, VIII, 105. — A h sotinette Souage. Sorte d'ornement, de moulure. — et peu caute, croy moy. Change d'advis et Et qu'en forgeant la couronne indivise, Tout le pence mieux à toy. B R A C H , Imitations, Aminte, souage à ouvrages menus Soit enrichi de ceste m a devise. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 155). — I, L Martia donc la pucelle tressage Donne au pourSotir (?). — Je prye à tous les bons yvrongnes... Qu'ilz disent, en lavant leurs trongnes, trait termes d'orfaverie, Et aux fleurons fait J'ay bien gardé le temps passé M o n gentil gosier un double souage, Qui règne en cercle et sert de bon liage A dix pilliers portans l'imagerie. de sotir. Ane. Théâtre, I, 319. Sotoul. Sol, espace plan. — Si l'estima- Le souage est frisé d'œuvre jolie A demy bosse, tion est feite a la canne carrée des ayrols et à nymphes et pégases. Ib. (IV, 159). — Pour le sotoulz, 9 juill. 1582. Livre noir. Arch. mun. souage dudit escu d'une pièce de cuivre doré, 1530. Compte de l'argent, de Phil. d'Evreux. Montauban (G.). Arch. Bass.-Pyr. (G.). — A Jacques Bignon, Sotrin, titre de certains officiers de Quinte orfèvre de Madame, pour avoir ressoudé trois Essence. — Ses abstracteurs... sarins, sotrins... R qui estoient à l'entour de ladite salliere, et autres siens officiers. R A B E L A I S , V, 19. reffaict les souages, etc. Compt. de la duch. de Sottane, Sottard, v. Soutane, Sotard. Sotte. Sous-sol. — Pour donner jour aux Ferrare (Gay, Gloss. archéol.). Gironner un suage. — Gironner un suage, caves, sottes et autres lieux. xvie s. Stat. de c'est a dire donner la rondeur a une pièce d'ouBordeaux (G., Compl., Soute 2). vrage, la voûter ou plier en arcade, luy donner Sottelet, v. Sotelet. le plis. E. B I N E T , Merv. de nat., p. 200 (G.). Sotterie. Sottise, chose sotte. — Ausquels Souave. Suave. — Et de tes doux baisers, tant riches que pauvres bien apris je m e suys voulu régler, tâchant par tous moyens à les qui passent en odeur Des prez les mieux fleuris ensuyvre... m e dépouillant au surplus d'un tas la plus souave fleur. R O N S A R D , Eclogues, 3 de sotteries et presumptueuses arrogances. (III, 415). — A u haut de ton cercueil soient T A H U R E A U , Prem. Dial., p. 6. — Et n'en eusse tousjours fleurissans Les beaux œillets pourtant mis en avant [de sornettes], sinon pour prez et les liz blanchissans, Et leur souave donner advis à beaucoup qui s'y abusent de odeur jusqu'au ciel à toy monte. ID., Boc. plus n'y croire, et les prier de rejetter toutes royal (III, 292). Soubachi. Sorte d'officier turc. — A ceste telles sotteries. P A R É , X I X , 32. — Voyla beaucoup de sotteries et mensonges. J O U B E R T , cérémonie assistent aussi de la part du grand Err. pop., 1 " part., IV, 1 (G.). — Ce que le Seigneur les soubassis, cadiz et autres juges de roy François trouva fort sot, et oneques puis l'isle. T H E V E T , Cosmogr., XVIII, 11. — Les ne voulut permettre ces sotteries de gloire sotte. autres sont distribuez aux baschaz, beglerbeys, sangiaz, soubassy et autres officiers favoriz B R A N T Ô M E , Mareschal de Montejan (III, 206). Sottie. — Paradvant on ne parloit que des du Turc. XVIII, 16. — C o m m e font en tout farceurs, des conardz de Rouan, des joueurs l'Orient les cadis, qui ont cognoissance de tous de la basoche et autres sortes de badins et procès et n'ont aucune puissance de contraindre, joueurs de badinages, farces, mommeries et mais ils envoyent leurs jugemens aux soubachis, qui ont le commandement et la force en sotteries. ID., Henry II (III, 256). Sotteté. Sottise. — Je neusse allégé telles main. B O D I N , Republ., III, 5. Soubarbade. Sous-barbe. — F. de soubarsottes parolles, se neust esté que le desdaing de y pencer le m a faict faire... Lindignation bade. R A B E L A I S , II, 191. Soubas. Faire un soubas. Se baisser pour m a contrainct de monstrer la sotteté. T O R Y , soutenir, pour porter. — Je commanday à Champ fieury, Aux lecteurs. Sotti. Devenu sot. — Qui veult à m o y faire Dromon de m e faire un soubas joignant la la moue Pour une grue assez sottie, Bien prise muraille de la court, au lieu qu'elle estoit moins et bien caillebotie, Je la fais bien compectam- haute : et m e soustenir sur son dos : car en ceste façon pouvois-je facilement y monter. ment. Sotties, III, 217. B R E T I N , tr. Lucien, Devis amoureux, 12. Sottie, Sottin, v. Sotie, Sotin. Soubasse. Soubassement, socle. — Iceluy Sottise. Sottie. — Ne jouer, faire ne permettre de jouer en leurs collèges aucunes farces, Jasius... feit faire les statues et images dessus mentionnées... et en la souzbasse sienne sottises et autres jeux contre du roy sottes, lez, (Plattard, 15Sottiser. janv. sans sans 1516. tant R. sottiser. Parler É. Arr. mignotiser, R., du IX, sottement. Ant. Pari, 236).DOuvrez de ul'honneur —Paris SAIX, Parlez, les (G.). Esperon dents, par- voyes faez, Exec. enrichies et estoit I, 14. dorez et testam. gravé 275 — soubzbasse les de 1553. (Vaganay, ce deux sousbasses. Arch. qui Plusieurs huis servans sensuit. Tournai Mots). avecq T Acolonnes audit I L—LLE(G.). Etoutte MA MAtableau. OINde iceUuy R— TEde ,,la laJouxte Champs Illustr., marbre taille, poinct 1525. le
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SOUBSECRETAIN
droict. P. 52. — J'ay soubre de preuve... soubzbase du perron. Alector, 7 r° (G.). —deBasse et soubasse. D E L O R M E , Archit., VII, 15 (G.). — Je vay vous culebuter. ID., 6e Ap.-disnée, Les soubsbasses estoient soubstenues par sala- p. 238. — Posons qu'il n'y eut nulle escriture mandres fort gentilment. MEDICIS, Chron., I, au monde : penses tu que pour cela nostre cas s'en porteroit pis?... combien que d'escritures 363 (G.). Soubassement, cité comme néologisme à nous en avons soubre. M A R N I X , Differens, I, la mode. — N'avoient autres mots en bouche n, 9. — Le roy a soubre de courage. Ib. Soubrechausse. Sorte de guêtre. — N'eust que frontispices, piédestals, ... soubassemens. esté un bon gros gaban dont j'estoi vestu et des D u FAIL, Eutrapel, 33 (II, 160). soubres chausses que j'avois aus jambes. T A Soubassy, v. Soubachi. H U R E A U , Sec. Dial., p. 147. — Pour la façon Soubastement. Soubassement. — Le soud'une paire de soubrechausses de toille couvertes bastement d'icelle [fontaine] estoit de trespur de passement rouge, faictes en broderye en long et treslimpide alabastre. RABELAIS, V, 42. — et en travers, pour façon et soye, 60 s. Texte de Les soubastemens en estoient D'argent. Ane. 1557 (Gay, Gloss. archéol.). — Pour avoir fait Poésies, XIII, 87. — Elle [une machine de une paire de soubrechausses de treillis couvertes guerre] ne bransloit ny ne panchoit d'un costé de passement rouge, faictes en broderye en ne d'autre quand on la mouvoit, ains demoulong et en traver, 60 s. Texte de 1557 (Gay). roit droitte et ferme dessus son soubastement. Soubrequart. Quatrième pour compléter. A M Y O T , Démétrius, 21. — (Fig.). Serrans et — Encores suys je d'advis que nous entrons amassans des biens extérieurs avant que d'avoir en la tétrade pythagoricque, et pour soubrebasty un bon fondement et un ferme soubasquart ayons nostre féal le philosophe Trouiltement de raison par bonne doctrine, ilz ne logan. R A B E L A I S , III, 29. peuvent puis après assouvir ne remplir la conSoubrer. Ne pas produire. — Quand une voitise insatiable de leur ame. ID., Marius, 46. terre soubrera (comme on dit) les autres seront Soubaster. Soutenir, supporter. — Les dicultivées, tellement qu'on pourra recueillir vines raisons Ne bastent seulement à soubaster chacun an du blé dont on sera substanté. CALun monde Modelé au niveau d'une idée féconde. VIN, Serm. sur le Deuter., 93 (XXVII, 317). — 1584. D u M O N I N , Uranologie, 4 (Vaganay, Les capucins qui font profession de ne garder Mots). rien de ce qui leur soubre de leur repas, ains Soubatarne, v. Sarbatane. Soubcavron. Chevron intérieur. — Par dessus de le repartir tout au mesme instant. M A R N I X , les soubcavrons fault mectre des ventrières Differens, II, i, 3. Soubresaut (Diverses formes). — Tesmoing soubtenues de cattinolles. 1506. Béthune (G.). Soubçonneux, Soubdain, Soubdan, Soub- le povre Vulcanus, qui fit le sobresault de diacre, Soubelin, Soubhaiteux, Soubhas- l'Olympe en l'isle de Lemnos. M A R N I X , Diftation, Soubhaster, v. Souspeçonneux, Sou-ferens, 1, m , 13. — Ung sombressault vault mieulx qu'une gambade. C O L L E R Y E , Cry pour dain, Soltan, Diacre, Sublin, Souhaiteux, Subhasles clercs du Chastellet, p. 273. — Lors se mire tation, Subhaster. Soubjoindre. Joindre, ajouter. — Il a per- à faire gambades et soublessaults. Navigat. tinemment souzjoint icellui [droit] descendre du Compagnon à la Bouteille, C. — Lors le cheval.. de justice. 1554. L E C A R O N , Claire, 29 b (Va- Pour son plaisir vient a faire jambades, Bondisganay, Mots). — Ce qu'ils soubjoignent que sementz, soupplesaultz et pennades. H A U D E N T , toute transmutation naturelle est faicte de la tr. Ésope, I, 144. — Elle fait plus de souples matière, nous le concédons. L A B O D E R I E , Har- sauts, de tours et de minauderies que le singe d'un basteleur. ALCRIPE, p. 137. mon., p. 27 (G.). Soubre-sauter. Faire des soubresauts. — Soublanchissant. Blanchissant. — Il vit en bel équipage Neptune faire la mer Sou- L'un de nous se meit à estriver à coups de poings : blanchissante écumer. BAÏF, Poèmes, 1. III (II, l'autre à soubre-sauter. BRETIN, tr. Lucien, Lexiphane, 5. 137). Soublevation, Soublever, v. Sublevation, Soubressauteux. Faiseur de soubresauts. — Basteleur. Plaisant, farceux, habile... souSoulever. Soubnom. Surnom. — De son soubnom Pe- bressauteux. L A P O R T E , Epith., 45 v°. Soubriquet, Soubrire, Soubroguer, v. Soruse Auguste appeller la commanda. FOSSEbriquet, Sourire, Subroger. TIER, Cron. Marg., II, 17 r° (G.). Soubrouge. Rougeâtre. — Le corps par Soubprendre. Surprendre. — Pour soubprendre leurs ennemis. FOSSETIER, Cron. Marg., dehors n'estoit chault a touchier ne palle a regarder, mais soubrouge. FOSSETIER, Chron. I, 207 V (G.). Marg., VII, n, 11 (G.). Soubrancier (adj.). De second rang. — Sonbrun. Brunâtre. — Autres nuées [sont] Plusieurs autres femmes soubransieres qui y sont chascun jour a manger. 1558. Reg. des rousses ou rougeastres et soubrunes. Ant. M I Z A U L D , Mirouer du temps, 25 v° (G.). delib., Hôpital gén. Orléans (G.). Soubrunir (?). — Tant qu'elle ront, sou(Subst.). Complice. — Le cas congneu, à brunyst, ronge et lyme. Ane. Poésies, XIII, 395. eulx et à leur suicte Et soubranciers doit-on Soubsbasse, Sonbscription, v. Soubasse, bailler la fuyte. C O L L E R Y E , Rondeaux, 51. Soubre. Beaucoup. — Pour réplique... j'ay Souscription. Soubs-distinction. Subdivision. — Ce reng soubre de moyens pour rabattre la digestion souffre une soubs-distinction des arbres et des que vous accrochez au sommeil. CHOLIÈRES, lre Ap.-disnée, p. 24. — Mon procès est gaigné :herbes. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 1. Soubsecretain. Sous-sacristain. — Je sçay sentenciez, juge ; il m e semble que j'ay soubre
S O U B S E I N D R E (SE)
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Et est ce quelque oraison que m'a baillé le soubsecretain Soubtendue. Hypoténuse. — triangle de ceste sorte que le costé qui fait de nostre abbaye. R A B E L A I S , I, 42. l'angle droict est de trois, la base de quatre, Soubseindre (se). Se ceindre. — Il se soub- et la troisième ligne, qu'on appelle soubtendue, seignoit d'un bauldrier faict de quatre couleurs. est de cinq. A M Y O T , Isis et Osiris, 56. L A B O D E R I E , Harmon., p. 401 (G.). Soubstienement, v. Soustenement. Soubseoir. S'accroupir. — Ceulx triaires jaSoubterrané, v. Sousterrané. dis souloient a genouilzflechizsoubseoir entre Soubterrer. Mettre sous terre, enterrer, enles escus, affin de non estre navrez estans droictz, lorsque les ennemys tiroyent leurs dards et fouir. — L'une fut vive soubterree a la porte traictz. Tr. Végèce, I, 20 (G.). — Marc Anthoine Colline, l'aultre se occist. F O S S E T I E R , Cron. guerroyant contre les Parthes, qui par mul- Marg., X , vi, 12 (G.). — Et toy, gentille Flatitude infinie des traictz et sagettes aggra- mette, ne regardois tu si toy seulle tu te tuoys, vantoient son armée, feist soubseoir et mectre que m o y mort sans espérance tu soubterroys? S C È V E , Flamete, ch. 28. — Et luy estantz mys les siens au bas. Tr. Frontin, II, 3 (G.). Soubsgorge. Partie qui se trouve au-dessous en main les dieuz d'aultruy... les soubzterra de la gorge. — Ils [les chevaux turcs] ont ordi- soubz le terebinte. A R E T I N , Gen., p. 177 (G.). — nairement à la soubsgorge de longs flots et U n g chien ayant tiré le corps d'ung autre chien houpes de soye de diverses couleurs. V I G E N È R E , dans le temple de la déesse Ceres, fouilla la terre avec les piedz et illec le soubzterra. D E tr. Chalcondyle, p. 39 (G.). Soubsigner, Soubson, v. Soussigner, Sous- ROZIERS, tr. Dion Cassius, 1. X L V T I , ch. 64 (136 r°). — Le faut souterrer [le fumier] le peçon. Soubsinfeudation. Action de sousinféoder. plus tost qu'il sera possible avec l'araire et — Les infeudations donques et soubsinfeudations soc, afin de le garder du hasle et du soleil. BELainsi faictes, le tenancier et possesseur dufiefsera L E F O R E S T , Secr. de l'agric, p. 33 (G.). — (Fig.). tenu recognoistre au seigneur avantier pour sa Ils ont soubsterré et c o m m e ensevely les braves censé et devoirs. Coust. d'Aouste, p. 221 (G.). gestes de ceulx qui... C A R L O I X , Mém. de VieilleSoubsinfeuder. Pour un vassal possesseur ville, VII, Préf. (G.). Se soubterrer. S'enfouir. — E n quelle plus glod'unfief,faire une inféodation à un autre. — Quand les investus des fiefs par les seigneurs rieuse espérance des biens mondains espères tu originaires sont de condition roturière, combien chose en toy la plus glorieuse? sinon te soubterrer que par cy devant gens de telle condition eussent au plus profond de la terre? S C È V E , Flamete, ch.25. pouvoir par ladite coustume soubsinfeuder avec Soubtivé. Assujetti. — Ilz sont mayntenant réservation de tels proufits feudaux que bon subjectez, or soubtivez, a lempereur. P A L S G R A V E , leur sembïoit maintenant... ne leur est permis... p. 742. Soubvertir, v. Subvenir. se reserver aucune censé ou servis, ny autre Soubzaagé. Peu avancé en âge, mineur. — droict seigneurial. Coust. d'Aouste, p. 221 (G.). Soubsmere. Second bateau d'un train de U n h o m m e estant en adolescence, qui est en remonte. — Pour chacune sentine ou chalan ceste première ferveur de jeunesse, et encore ayant plus de deux muids de sel, la mine moins, soubzaagée. B U D É , Institution, ch. 10. — Si soubsmere ou alleigement. 24 févr. 1571. Péage un seul h o m m e prodigue, ou moins que deument sensé, ou soubz aagé estoit constitué en souve(G.). S o u b s n o m m é . N o m m é ci-après. — A u cas raine judicature. Ib. (Foucher, ch. 3). Soubzadjouster. Ajouter. — César... avoir ou lesdits héritiers soubsnommez vinssent à troubler ou à empescher ledit Fortin et les siens finy le magistrat, y soubzadjouster le serment susdits en la jouissance actuelle desdits biens suivant la coustume du pays. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. I U , ch. 87 (198 v°). léguez. Testament de Louise Labé (I, 172). Soubzalleger. Alléger un peu. — L'herbe Soubspoultreau, terme de charpente. Entrait. — Encores failloit pour le mieux que par strignos soubzallege la douleur de l'enfantedessus les pieux il y eust un entrait ou soubs- ment. Jard. de santé, I, 453 (G.). Soubzastre. Ce qui est sous Pâtre. — La poultreau emmortaisé et armoire en iceux pour soustenir ladicte poultre. V I G E N È R E , tr. maçonnerye faicte a l'astre, soubzastre et contrecueur de la chemynee. 1548. Ouvr. de maçonn. César, Annot., p. 183 (G.). S o u b s - sesquioctave, Soùbstenement, faitz au chasteau de S. Germain (G.). Soubstenue, Soubsterner, v. Sesquioctave, Soubzbasse, v. Soubasse. Soubzcenseur (?). — Aussi bien est il conSoustenement, Soustenue, Sousterner. Soubstraicte. Lie. — F. de soubstraicte. venable que tu sois président des censures, parquoy il sera n o m m é soubzcenseur. D E R O Z I E R S , R A B E L A I S , III, 38. Soubs-voix (à). A voix basse. — Et à peine tr. Dion Cassius, 1. L U , ch. 85 (191 v°). — Et entr'ouvrant sa bouche trépassante, A l'aureille, demeurent en ce magistrat durant leurs vies, à soubs-voix, te va disant ainsi. G. D U R A N T , c o m m e le prefîect et soubzcenseur. Ib. Soubz-colonel. — L'une des compaignies de 209 r°. Soubte. Partie inférieure. Plus bas que en M . de Lupé, nostre soubz-colonel, et la mienne soubte. Très bas, au plus bas. — J'ay grand commensarent à donner. M O N L U C , 1. I (I, 79). S o u b z - d a m e . D a m e suivante. — Ceste grande double Qu'avant cinq ans ne soit plus bas qu'en soubte. J. M A R O T , Voy. de Venise, 27 v° (G.). dame... vint à estre si bien scondée par ceste — L ' H o m m e Obstiné, voyez vous goutte? soubz-dame. B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, Regardez ung merveilleux signe Qui vous 549). — Ladicte soubz-dame avec ses compaignes mettra plus bas que en soubte. G R I N G O R E , eut moyen de voir choses et autres de leur maistresse (IX, 550). Prince des Sotz, Moralité (I, 251).
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SOUCIER 1
Soncheux. Ayant une souche. — Vigne. Soubzdiacre, v. Diacre. Soubzdict. Dit ensuite, ci-dessous. — J'ad- Torse ou tortice... féconde, soucheuse. L A P O R T E , joute à ce susdict testament les soubzdictz Epith., kll v°. Souchon. Souche. — Je ne puis bien juger articles par forme de codicille. B R A N T Ô M E , d'icy sa forme, Si c'est un orme à le voir, ou si Testament (X, 148). c'est Quelque souchon tiré de la forest. BAÏF, Soubz doyen. — De la requeste de messeigneurs les doyens et soubz doyens des mestiers Eglogues, 10 (III, 57). Souciance. Souci, inquiétude. — Avoit esté de la ville et cité. 26 août 1539. Reg. des coninduit en grande tromperie et souciance par saulx. Arch. Tournai (G., Compl.). certaine garce. F. R I C H E R , Chos. mem., p. 23 (G.). Soubzentrer. S'introduire. — Il les faut manger [les pêches] devant autres viandes. Soucie. Souci. — Luy-mesmes [Apollon] Et ainsi ilz soubzentrent salubrement et font transforma la belle Clytie en une soucie. L E voye aux autres viandes. Jard. de santé, I, M A I R E , Illustr., I, 26. — La soussie a la couleur 847 (G.). d'or. Ane. Poésies, XIII, 145. — L'on fit parer Soubzhaster, Soubzlever, v. Subhaster, sa sépulture D e mainte bellefioritureAvecques Soulever. la jaune soucie. F O R C A D E L , p. 185. — Mes Soubz-lit (?). — Portes, armoires, couvertes façons gayes se reigleront, c o m m e la fleur de de maisons, Soubzlits et coffres. Ane. Poésies, la soucie, à la suitte de ce grand soleil qui esclaire par tout ce monde. P A S Q U I E R , Lettres XI, 210. Soubzmaire. Adjoint au maire. — Le soubz- amour., 11 (II, 814). •— C o m m e Clytie, époint maire de Bordeaux. 22 févr. 1532. Arch. Gi- d'un feu céleste, Tourné vers elle, en ce beau pré je reste Une soucie, elle un divin soleil. ronde (G.). B U T T E T , Amalthee, 14, p. 200. — E n m o n jarS o u b z m a r q u é . Marqué au dessous. — Par quictance soubzmarquee de sa marcque. Compte din flori la marguerite naist, Le lys, l'œillet, la rose et la jaune soucie. B E R E A U , Egl., 5. — de 1580. Arch. Tournai (G.). A la soulsie esgale est cette icy, Et l'une et Soubzpreteur. Lieutenant (grec : ÔTroarpàxT)l'autre un soleil se propose. P A S Q U I E R , Jeux yoç). — Ayant envoyé Marc Pison... soubzpreteur poet., l re part., 19 (II, 837). — Je ne veux point demander le consulat. D E R O Z I E R S , tr. Dion Casque le muguet Aparoisse dans ce bouquet, N y sius, 1. X X X V I I , ch. 5 (10 r°). — César... luy que l'amoureuse Clytie Y face jaunir la sousie. promist [à Cicéron] de l'avoir pour soubzpreD E S R O C H E S , Sec. Œuvres, Responces, 6. — - A teur, à ce que plus honnestement et sans verfin que, c o m m e la solcie Tournant vers le soleil, gongne se peust oster des mains de Claudius. il tourne à sa patrie La pointe de son cœur. L. X X X V I I I , ch. 7 (17 r°). — Publius Crassus... Fanfares des Roule Bontemps, p. 25. qui pour lors estoit soubzpreteur de César. (Jeu de mots). — Fault il que ainsi Peau de L. X X X I X , ch. 15 (32 r°). pleurs assoeye Leurs piteux yeux? faut-il que Soubzrire, v. Sourire. eau de soulcye Baigne et arrouse à toute heure Soubztenant. Dépendant. — Et desfiefzet leurs cueurs? C R É T I N , Ep. à Charles VIII, p. 176. arrière fiefz d'icelle terre ressort et soubzte— Toutes autres fleurs apparentes Jettans nans d'icelle. 1584. H. de SILLY, Lett., Arch. odeur tresadoulcie, Qui jamais un cueur ne Seine-Inf. (G.). soucie, C'estoit de ce temple l'encens. Mais Soubzterrer, Soubstraire, v. Soubterrer, il y eut de la soulcie : Voyla qui m e trouble le Soustraire. sens. M A R O T , Temple de Cupido (I, 19). Soucaché. Caché au dessous. —• Le feu est Soucier 1 (trans.). Rendre soucieux. — Je de deux sortes : l'un est vrayement feu, mais par vous veux... communiquer une chose qui m e les vapeurs qui apporte dommage par successoucie fort. A M Y O T , Hist. aethiop., 1. IV, 43 r°. —• sion de temps, quand il signifie que la matière Tant ton amour m e soucie. BAÏF, Div. Amours, est soucachee. L E B L A N C , tr. Cardan, 26 r° (G.). 1. II (I, 338). — Une génisse... Tant seulement Souchant. —• Parlant du mot enchant, je en la verte prairie Broute lesfleurs,et rien ne ne m'en suis pas fort contenté : sachant bien la soucie. J A M Y N , O. P., 1. V, 262 r°. — Ce qui que plusieurs diront le mot de souchant estre soucie plus les amants et les attriste davantage. plus convenant. D E S A U T E L S , Façons lyr. A u M O N T R E U X , Sec. liv. des Berg., 252 r° (G., Compl.). lecteur. — Qui fait tant de desseins aux peuples conceSouchantre, v. Sous-chantre. voir, Et quelle vanité follement les soucie? Souchette 1, dimin. de souche. — Souche... D E S P O R T E S , Psaumes, 2. Le dim. Souchette. L A P O R T E , Epith., 383 v°. (Impers.). Il me soucie. J'ai du souci. — T u — A u pied de la souchette Qui leur servoit allas toutes fois baiser Cymbalion par cinq fois : de petite ruchette. J. de V I T E L , Prem. exerc. dont véritablement il ne m e soucia pas beaupoet. (G.). — Bien qu'en plantant à la taravelle coup. B R E T I N , tr. Lucien, Devis amoureux, 12. presque toutes les racines des chevelues se Se soucier. Avoir du souci, s'inquiéter, s'afflicoupent, ne doutez pourtant de leur reprinse : ger. — Vous avez un fluz de bourse, mais ne car de leur souchete en sortent tant de nouvelles vous souciez. R A B E L A I S , II, 17. — Ainsi s'en alla, qu'il suffit. S E R R E S , III, 4. — Les jeunes oli- sans grandement se soucier du reffus qu'il avoit viers, arrachés avec leurs souchetes portans des eu. II, 21 . — H z disent qu'ilz ne se soucient de racines, sont heureusement plantés en l'olivete. vivre dissoluement, à cause que s'ilz sont du VI, 26. nombre des esleuz, leurs vices ne les empescheSouchette 2. Variété de souchet? — Aussi ront point de parvenir à salut. C A L V I N , Instit., tu pourras prendre L a souchette aime-vie ou VIII, p. 486. — Mais en vain celuy là se tourle souchet. G R E V I N , tr. Nicandre, p. 88 (G.). mente et soucie Qui, soit heur, soit malheur, dessus les dieux appuyé Le hasart de ses faits. J O D E L L E , Didon, 1 (I, 159-160). — Les citoyens d'Athènes commencèrent à murmurer de rechef
— 4 SOUCIER 2 contre Mgeus, alleguans pour leurs griefs que luy, qui avoit esté cause de tout le mal, estoit seul exempt de la peine : et que pour faire tumber le royaume es mains d'un sien bastard estranger, il ne se soulcioit point qu'ilz fussent eulx privez et destituez de leurs naturelz et légitimes enfans. A M Y O T , Thésée, 17. — Pour retourner aux perjuremens des marchands, il leur reproche... qu'ils ne se soucioyent point de se damner en se perjurant pour un blanc. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 6 (I, 99). — Je loue Dieu de ce que je voys la victoire nostre avant mourir. Que asture je ne m e soucye point de la mort. M O N L U C , 1. V U (III, 425). — Une bonne vieille fend la presse, qui luy dit qu'elle ne se soucioit plus de mourir, puis que Dieu luy avoit fait la grâce de le voir. P A S Q U I E R , Lettres, XII, 4. — Elle... ne s'est plus souciée de mourir : tout luy a despieu, mais, plus que tout, sa pauvre et misérable vie. D u V A I R , Médit. sur les Lament. de Jeremie, ch. 1. — Plusieurs ne se soucient d'estre morts, voire le voudroient estre, mais le mourir les fasche. C H A R R O N , Sagesse, II, 11. — D'autres disent qu'ils ne se soucieroyent pas de mourir, pourveu qu'ils feussent asseurés d'aller en Paradis. Fr. de S A L E S , Serm. rec., 62 (X, 320). — Il ne se soucioit de rompre sa foy, pourveu qu'il en tirast proffit. B R A N T Ô M E , Roy Ferdinand d'Arragon (I, 117). Soucié. Soigneux, actif, vigilant. — Tout le bien de la justice est en ce que le prince soit honneste en sa personne, soucyé en sa maison, vertueux en sa republicque. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 1. — M o n intention n'est pas... de louer les juges qui sont simples, froidz, negligens et peu souciez : lesquelz ne sçavent juger, ny osent chastier. III, 2. — Que proffite il que le prince soit soucié et vertueux, si celuy qui administre sa justice est paresseux, nonchallant et vicieux? III, 6. Soucieux. — Je suis tant soucié de ton angoisse, tant tourmenté de ta douleur. Ib., III, 41. — Calandrin... creut pour certain en soymesmes qu'il estoit fort malade, et tout soucié luy demanda, Que feray-je? L E M A Ç O N , tr. Decameron, IX, 3. —• Je m e trouve non moins soucié que toute la Grèce : attendu que jadis je suis issu de race grecque. S A L I A T , tr. Hérodote, IX, 45. -— Si m o n Anne sousrit, A m o u r sousrit aussi ; Si elle est souciée, A m o u r est en souci.
— Il y a en Martial un certain Ollus, le plus terrible soucieur et enquesteur de ce qui se passe en la ville. D u F A I L , Eutrapel, 37 (IL 81-82). Soucieux. Soigneux. — Si ne fault pas s'esbahyr grandement Si on la garde ainsi songneusement, Car voulentiers la chose précieuse Est mise à part en garde soucieuse. M A R O T , Elégies, 17. Donnant des soucis. — L a charge d'une fille est tousjours odieuse, Et celle d'un garçon n'est jamais soucieuse. R O N S A R D , Elégies, Orphée (IV, 79). — Elle doit tant faire... qu'elle soit deschargee des plus soucieux affaires de sa maison. F. d'AMBOiSE, Dialogues, I, 65-66. O ù l'on a des soucis. — Car par luy es hors du val soucieulx D e ce vil monde. M A R O T , Ep. de Berquin (Guiffrey, III, 112). — Le fuir D e son pays luy fut plus gracieulx Que demeurer en lieu si soucieulx. M . d'AMBOiSE, Biblis, 66 v°. Soucil. Souci. — (Jeu de mots). Le soucil et l'ancholie croistront plus que de coustume avecques abondance de poires d'angoisse. R A B E L A I S , Pantagr. Prognost., ch. 4. Soucille, Soucyer, v. Sourcille, Soucier 1. Soudain. Rapide, agile. — Les gentilz satyres fort légers et soudains à tout leurs piedz de chèvres coururent à la viande. LEMAIRE, Illustr., I, 29. — Ayant finy ces mots, la soudaine déesse [Iris] Avec ses pieds de vent revint à sa maistresse. J A M Y N , tr. Iliade, X V I H , 124 v°. — Le premier qui desloge avec jambes legieres, C'est le soudain Ajax. XXIII, 216 r». — Il égale mes pieds aux biches plus soudaines. D E S P O R T E S , Psaumes, 17. Prompt, vif. — Le bon chevalier diligent et soubdain prent son poignart et le mect dedans les nazeaux de son ennemy, en luy escriant : « Rendez-vous... » L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 22. — Loup garou tiroit de terre sa masse... et la paroit pour en ferir Pantagruel qui estoit soubdain au remuement et declinoit tous ses coups. R A B E L A I S , II, 29. — Tant soubdains à entendre et obéir à leurs capitaines. I, 47. — Dieu est de longue attente... Il n'est pas soudain pour nous punir. C A L V I N , Serm. sur l'Ep. aux Corinthiens, 19 (XLIX, 821). — Vous sçavez que m o n maistre est soudain, et le frère d'elle bigerre au possible ; de mode que, s'ils en entendoient le vent, ils se pourroient entretuer. G U Y D E T O U R S , Souspirs, 1. III (I, 61). Soucié de. Prenant soin de. — Estoit ce bon L A R I V E Y , Morfondu, I, 5. — Tout le commerce empereur Auguste fort curieux d'eslire les mi- que j'ay en cecy avec le publicq, c'est que j'emnistres de justice, et fort soucié de les enseigner prunte les utils de son escriture plus soudaine comment ils se dévoient comporter en la repu- et plus aisée. M O N T A I G N E , II, 18 (III, 64). — blicque. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 9. — Je Aussi fut-il délivré des prisons d'Italie par une loue... les princes qui sont souciez et courageux bien soudaine et solemne recommandation de de conserver ce que leurs prédécesseurs leur nostre roy. II, 27 (III, 108). Trop prompt, trop presse, précipité. — Attenont laissé. III, 13. dez un peu : ne soyez jamais tant soubdain Ayant souci de. — Jamais s'est veu ny leu à voz entreprinses. R A B E L A I S , I, 33. — L'homme qu'il y eust aucune beste soucyée de sa sépulqui faict tel cas à ceste heure sans urgente néture. Ib., III, 33. Soucié. Dont on a souci. — Combien que la cessité m e semble fol et soubdain. S E V I N , tr. Philocope, 1. II, 43 r°. — Les roys aussi se doivent religion... soit le plus grand, le grands plus Soucier Soucieur. souciée. racine, important la arracher et Merv. en chose tirent decar 2. Cla en nat., HCelui don APousser àplus ils Rhyver soy R Op. de font N qui ,nonchalamment la 273 Dieu Trois les sève des soucier a(G.). cyons souci, aux rejetons. et Veritez, substance. humains... les qui qui et sortent I,—s'occupe. froidement 1. Il E .riche sifaut Barbres est-ce de I N Eet la T , retarder. bien congnoistre chant mR AeAussitôt. (Adv.). B E sont Lgarder A IleS ,J.icy bail Promptement. Lettres Bl'ordre —DO eUrendues Cde Je Hgens E Tpartis que vos (III, , Ep. soubdains j'ay seurement lettres, —358). de mor., donné là, E nII, comment qu'on etquoy àv, et àLyon 12. msoudain. ne apouvez troielles peut tou-
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45 —
SOUD'OUVRER
Soudardaille, mot collectif. Soldats. — Pour pratiquer si souvent la gendarmerie et soudardaille, elle se laissa fort aller à son honneur. B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, 433). M O N T A I G N E , II, 12 (II, 204). Soudain que. Aussitôt que. — Soubdain Soudât, v. Soldat. qu'il fut né, ne cria comme les aultres enfans, Soude. Solde. — Hz se trouvèrent avoir à mies, mies. RABELAIS, I, 6. — Tout subdain leur soude plus de trois cents mille combatqu'ung personnage tombe en quelque infortune tans. A M Y O T , tr. Diodore, XI, 1. — Le roy et calamité, on présume plustost cela venir d'jEgypte... feit grand amas de gens de guerre de sa faulte que par la meschanceté d'aultruy. estrangers pour la grande soude qu'il leur offroit. D O L E T , Sec. Enfer, p. 1 (G., Compl.). X V , 8. — La Sicile ne servoit plus que de fourSoudant (?). —• [Gymnaste] se guinda entre nir vivres et soude aux autres conquestes qu'il les deux aureilles du cheval, soudant tout le imaginoit. ID., Alcibiade, 17. — [Lysandre] corps en Pair sus le poulce de la senestre. R A donna aux mariniers quatre oboles de soude BELAIS, I, 35. ordinaire par jour. 35. — Hz avoyent tous deux Soudard. Soldat. — Soubz tesfiersestanbon nombre de soudards estrangers à leur soulde. dars Meine Boucal mille puissans souldars. ID., Philopémen, 10. — Hz estoyent contraincts M A R O T , Epistres, 3. — A u départir remercia de payer la soude aux Macédoniens. ID., Aragratieusement tous les soubdars de ses légions. tus, 45. — Il commanda que Ion gardast aux RABELAIS, I, 51. — Jadis on souloyt en guerre fers les prisonniers d'Athènes, d'autant qu'aiants au jour de bataille ou assault promettre aux moien de vivre du public de leur ville, ils alloient soubdars double paye. IV, 8. — Ainsi Achille, neantmoins à la soude des barbares. ID., Dicts après avoir par terre Tant fait mourir de soudars des roys, Alexandre, 22. — Amour... est d'une en la guerre, Son luth doré prenoit entre ses si douce clémence qu'après avoir eu à sa soude mains. R O N S A R D , Am. de Cassandre, El. à dès la jeunesse un bon et loyal serviteur, quand Cassandre (I, 112). — Est-ce point le dieu Mars, il le cognoist venir à plus grande maturité... Quand il revient chargé du butin des soldars il luy donne quelque relasche. PASQUIER, MOTuez à la bataille? ID., Am. de Marie (1,155). — nophile, 1. I (II, 745). — Ayant fait séjour Long Mars n'eust empoisonné d'une éternelle envie temps en vain sous la charge d'Amour, Ayant Le cœur de PEspaignol et du François soldart. porté longuement son enseigne, Tenu sous luy Du B E L L A Y , Regrets, 95. — Minutius... alloit l'amoureuse campaigne, Receu sa soude, et gaignant la bonne grâce des soudards par une long temps travaillé. R O N S A R D , El. 22 (IV, 126). furieuse ardeur de vouloir combatre qu'il leur Service militaire. — A ceulx qui avoyent imprimoit. A M Y O T , Fabius, 5. — Timoleon exercité la soulde par temps suffisant, promist estoit comme privé soudard entre les gens de les recompenser entièrement. DEROZIERS, tr. pied. ID., Timoleon, 4. —• Car je ne veux icy, Dion Cassius, 1. X L H , ch. 41 (77 r°). — Les non, non, tenir la place D'un prince seulement, autres se resjouyrent... et si voulurent tous mais d'un simple soldart Couché tout le premier aller à la soulde avec luy (77 v°). sur le front du rempart. R O N S A R D , Poèmes, Troupe de soldats. — Le signe dont le capiHar. du duc de Guise (V, 29). — Les soldars taine use pour recevoir ses gendarmes en sa sur la terre sommeillent De la guerre lassez. bende et soulde. CALVIN, Instit., X, p. 573. ID., Elégies, 9 (IV, 61). — Et le payen avoit Soudepoudre, bête imaginaire. — Le dit dessoubs ses estandars Plus de peuples divers roy avoit une beste merveilleuse appellée la que PHebrieu de soldars. D u B A R T A S , Judith, soudepoudre, laquelle faisoit de sa matière les III, p. 373. — Le grand Lorrain luy mesme gros lingos d'or dont le roy estoit enrichy. Nie. amenant ses souldarts Qu'il avoit assemblez D E T R O Y E S , 10. braves de toutes pars. BAÏF, Poèmes, 1. III Souder. Payer une solde à. — Pour raison (II, 149). — Là, la gloire, crespant en sa dextre de quoy soulderent trois cens combatans de un grand dard, Ne marche point en vierge, cheval et certain nombre darchiers. SEYSSEL, ains en brave soldart. D u B A R T A S , 2 e Sem., tr. Thucydide, IV, 7 (128 v°). Magnificence, p. 370. — Le brave cavalier, N'avoir que souder avec. N'avoir rien à faire le résolu soldart Ne peut vivre enfermé dedans avec, rien de commun avec. — Les Athéniens un boulevart. M O N T C H R E S T I E N , Hector, II, p. 25. envoierent en Egine redemander les statues. — Tout cède, tout fait place à nos braves Les Eginetes respondirent qu'ilz n'avoient que soldarts. ID., Cartaginoise, IV, p. 142. — On a faire ne que soulder avec eux. SALIAT, tr. Héroveu... Ta maison et tes biens saccagez des soldote, V, 84. — Plusieurs d'entre eux n'ont que dars. R É G N I E R , Disc, au Roy. — (Fig.). Puis faire ni que souder avec ceste madame qui s'apFerme Amour, après le mien salut, Tel me pelle La raison. ESTIENNE, Dialogues, II, 248. — trouva, que de son gré voulut Me retirer desJe veux que le long de l'année autre que moy soubz ses estendars, Dont je me tins de tous n'ait que soulder avec elle. LARIVEY, Trompepovres souldars Le plus heureux. M A R O T , ries, I, 1. Temple de Cupido (I, 24). — En mon jeune Soudiaconie. Sous-diaconat. — Restent les avril d'Amour je fu soudart, Et vaillant guertrois ordres qu'ils appellent grandes, desquelles rier portay son estendart. R O N S A R D , Odes, V, la soudiaconie, comme ils disent, a esté trans35. — Rien ne vous ont servy Diane ny ses ars latée en ce nombre et degré, depuis que ceste Qu'Amour ne vous enroolle au ranc de ses multitude des petites est venue en avant. CALsoldars. ID., Elégie à Eurymedon (I, 240). VIN, Instit., IV, xix, 28. (Fém.). Soldarde.—Pour montrer la grandeur de Soudiacre, v. Diacre. m a muse soldarde. PAPILLON, Tomb. (G., Compl.). Soud'ouvrer. Celui qui est soûl d'ouvrer, A la soldarde. En soldat. — Beaulart, il fait las de travailler. — La paresse d'un soud'ouvrer bon voir ce brave aventurier Qui vit au loin I seroit punie en la prison, estant fouetté par cinq du cam tousjours à la soldarde. V A U Q U E L I N , Div. Sonets, 18. siesme journée fus surpris par les soldats, qui me menèrent d'Affrique en ceste ville à mon maistre, lequel soudain me condamna à mort.
SOUDOYER 1
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fois le jour. BRETIN, tr. Lucien, Jupiter trag., Soudoyeur. Payeur de soldes. — Contrôleur des gabelles, ou juge, ou notaire, ou soudoyeur 49. des gendarmes. L A T A I L L E , Negromant, II, 1. S o u d o y e r 1. Mercenaire, h o m m e de guerre S o u d r e 1. Délier. — Christ n'ha pas ottroyé recevant une solde. — Et Absalon, avec ses à ses Apostres la puissance de lyer et souldre seubdoyers, Contre David soy monstrant ordevant que leur avoir eslargy le Sainct Esprit. gueilleux, D e trois lances fut par ses familiers C A L V I N , Instit., V , p. 329. Oultre perse. G R I N G O R E , Folles Entreprises Défaire [un nœud]. — (Fig.). Car ce, qui (I, 17). — Fut ordonné par le roy Priam que... deust le noud lyer, le soult. D u G U I L L E T , p. 74. Paris Alexandre, avec Deïphobus... iroient — L'Apostre en poursuyvant soud très bien ce jusques en Peonie, pour pareillement assembler nœud. C A L V I N , Instit., III, x x n , 4. — E n ce souldoiers et gens de guerre. L E M A I R E , Illustr., dernier m o t le n œ u d est solu. III, xxiv, 15. -II, 1. — C o m m e souldoier et subjet de Tenthanes Pour soudre ce n œ u d , il nous est besoin de saroy des Assyriens. II, 11. — Agathocles fist voir en premier lieu que c'est que conscience, dresser la ung trophée... et les Grecz souldoiers IV, x, 3. des ennemys fist mener en une ville illec proRésoudre. — (Indicatif présent). Je voy bien 0 chaine. S E Y S S E L , tr. Diodore, III, 15 (102 y ). la solution du premier doute : et que respons — Nos ennemys sont soudoiers et mercenaires tu au second? — Aristote le soult pour moy. (Dans Brantôme, Charles VIII, II, 316). — T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. Il, p. 284. — La Et n'y avoit roy d'Asie qui entreprist guerre comparaison que fait sainct Paul soud tresbien sans des soudoyers gaulois. F A U C H E T , Antiq., ceste difficulté. C A L V I N , Instit., Il, x m , 4. — I, 12. Elle soult toute doute et toute difficulté. A M Y O T , E S T I E N N E cite soudoyer c o m m e vieux mot. Esprit de Socrates. — D e ces principes nous dé— Ils ne doivent toutes fois avoir peur que ces duisons nos théorèmes et solvons nos problèmes. vieux guerriers les vueillent ramener jusques à M O R N A Y , Inst. de l'Euch., Préf. (G.). la vieille guerre... ce que diroyent aucuns, si (Passé défini). E t c o m m e illec d e m y dormant, on vouloit remettre au-dessus chevetain, et contemple Tes grands vertus, apparoir luy aventurier, ou bien souldoyer. Precellence, p. 348. voulus, Et questions douteuses luy solus. LESoudoyer 2, sans idée défavorable. Donner M A I R E , Ep. à Hector (III, 85). — Elle leur solut une solde à, payer [un h o m m e de guerre]. — leur propos à deux mots, en disant quil ne se Les gens estoient quinze mille h o m m e s d'armes, failloit point esbahir si les vins estoient verds trente et deux mille chevaux legiers... le tout celle année, attendu que les serments navoient souldoyé et avitaillé pour six moys. R A B E L A I S , rien valu. ID., Cour. Marg. (IV, 105). — Ledict I, 47. — Les mille h o m m e s d'ordonnance qui Panurge soulut très bien le problème. R A B E estoyent soudoyez aux despens du public, tant LAIS, II, 16. — Apollophanes... solut la question en paix qu'en guerre, dedans la ville d'Argos... tout sur le champ. A M Y O T , Propos de table, V, essayèrent d'oster l'authorité souveraine à la 10. commune. A M Y O T , Alcibiade, 15. — Il estoit (Futur). L u y m e s m e souldra quelques unes bien souvent contraint d'abandonner son camp des questions proposées. A M Y O T , Propos de pour s'en aller ça et là chercher de l'argent, table, VII, 2. dont il peust nourrir, soudoyer et entretenir (Subjonctif présent). Q u e les Romanisques ses gens. 35. — Nous arrestames que je m'en m e soudent ceste question. C A L V I N , Instit., viendrois à Agen faire tenir les Estats de la IV, vu, 24. — Que noz adversaires m e soudent Guyenne et regarder combien de gens le païs ceste difficulté. IV, ix, 2. vouldroit soldoyer. M O N L U C , 1. VII (III, 258). (Infinitif). D'un costé et d'aultre il avoit ar— Si j'eusse esté secouru d'argent seulement gumens sophisticques qui le suffocquoyent, car pour soldoyer des hommes... j'eusse bien gardé il les faisoit tresbien in modo etfigura,mais il à M . l'admirai de faire boire ses chevaulx en la ne les povoit souldre. R A B E L A I S , II, 3. — Cela Garonne. (III, 384). — A u commencement ne suffit pas à soudre la question. CALVIN, de ses guerres civiles [de César], les centeniers Instit., Il, p. 71. — A d visons donc comment luy offrirent de soudoyer, chacun sur sa bourse, se pourra souldre ceste difficulté. VIII, p. 481. un h o m m e d'armes, et les gens de pied de le — Il leur proposa plusieurs questions qui semservir à leurs despens. M O N T A I G N E , II, 34 (III, bloyent insolubles, leur commandant de les 174). — Il se trouve soudain assiégé des soldats soudre. A M Y O T , Alexandre, 64. — Le travail qui vouloient estre soudoyez. P A S Q U I E R , Rech., de son esprit bandé à soudre les espineuses VI, 12. — Quand les Poullonnois esleurent nostre difficultez du droit. V A U Q U E L I N , Oraison fun. roy dernier pour leur roy, entr'autres condicde Rouxel. — Ils vous lui baillent incontinent tions qu'ilz luy imposarent, fut qu'il e m m e un syllogisme à soudre. L A N O U E , IV, p. 121. neroit en leur pays six mille Gascons, pour faire — Le monsieur son pédant à son aide reclame la guerre aux Tartares, et les y entretiendrait Pour soudre l'argument. R É G N I E R , Sat. 10. et raffreschiroit tous léans, à leurs despans (Participe passé). Son seul disciple... m'a oupourtant, qu'ilz promettoient fort bien de les vert et ensemble solu d'aultres doubtes inestibien payer et soldoyer. B R A N T Ô M E , Couronnels mables. R A B E L A I S , II, 20. — L a question n'est (VI, 206). pas encore solue. C A L V I N , Instit., III, p. 142. — Soudoyé. Recevant une solde. — Outre la Q u o y donc, diront-ilz, nostre Seigneur Jésus solde on doit aussi fournir l'équipage. Car on auroit il refusé de faire une œuvre bonne et doit un h o m m e equippé et soudoyé : et non pas saincte? Escoutons sa response : et ceste quesune simple solde seulement. L A N O U E , XI, p. 282. tion sera solue. ID., Instruct. contre les Anabap— Qu'on prenne de chacun clocher un h o m m e tistes (VII, 87). — Par cela est solue une autre catholique, soldoyé aux despens de la paroisse. question. ID., Instit., I, x v m , 4. Sat. Men., Abrégé des Estats de Paris, p. 49. — Expliquer. — Ceste vision estant mal aisée à Ilz estoient en guerre, et soldoyez de leur roy souldre et à interpréter, Astyphilus... luy dépour la faire en toutes formes. B R A N T Ô M E , clara ceste vision luy predisoit sa mort. M. de Salvoyson (IV, 104). A M Y O T que , Cimon, 18.
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SOUEFVEMENT
Éclaircir. — Ceste partie en la vie de Caton... laine sera, Que pour un jour de feste un roy le est disputable et bien mal-aisee à soudre. ID., vestira. R O N S A R D , Am. de Marie, Quenoille (I, 196). — Et pour qui cette bouche a si souëve Caton d'Utique, 25. Réfuter. — Par laquelle raison sont aussi alêne? BAÏF, Francine, 1. I V (I, 245). — U veit... solues les objections qu'ont accoustumé aucuns toute la chambre perfumee d'une odeur si de faire. C A L V I N , Instit., X , p. 570. — Nous souefve qu'elle sembloit un paradis. A M Y O T , souldrons en trois motz les objections qu'ilz Alexandre, 20. — Tout ainsi que l'abeille va peuvent faire. X I , p. 604. — Si quelcun objecte suççotant les fleurs souefves dont elle forme que je pren les choses pour certaines ausquelles son miel. P A S Q U I E R , Rech., II, 15. •— E a u qui on pourroit contredire, ceste cavillation est d'un souef murmure Coules claire et belle. facile à soudre. 76., I, vin, 5. — Il n'y a point B A Ï F , Eglogues, 10 (III, 60). — Les anciens de difficulté à soudre ceste objection. III, m , 13. ont fort estimé les roses de Malte, c o m m e Terminer par un jugement. — Puis que c'est ayans l'odeur et souefve et véhémente. T H E V E T , leur plaisir d'un accord de nous prendre Pour Cosmogr., I, 12. — Cueillant la souefve odeur soudre leur débat, oyons ce qu'on dira. BAÏF, de mainte violette. J A M Y N , O. P., 1. II, 98 r°. — Il se dit d'aucuns, c o m m e d'Alexandre le Grand, Eglogues, 19 (III, 110). Se soudre. Être résolu. — Ce qui est le principal que leur sueur espandoit un' odeur souefve. de la question ne se soult pas par cela. A M Y O T , M O N T A I G N E , I, 55 (I, 431). — Toutes les chambres de son palais et les rues d'autour estoient remPropos de table, VI, 3. Solu. Délié (fig.), libéré, affranchi. — Lempire plies d'une tres-souefve vapeur. (I, 433). — monarchique, qui se régit par un seul, estans Les fleurs ont leur senteur plus souef de loing toutes choses en sa puissance, et luy estant que de prés. G. B O U C H E T , 17 e Seree (III, 158). exempt et solut de toutes loix. S E Y S S E L , tr. — Tout ce que je vous ay recité cy-dessus Appien, Ep. au Roy. — Vous... dictes avoir es- sont c o m m e les fleurs printanieres qui ont leue ceste vie solue et libère sans femme et quelque souefve odeur dedans leurs saisons. enfans. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. LVI, P A S Q U I E R , Lettres, X I X , 11. Doux, agréable [à l'esprit]. — Le Seigneur ch. 115 (233 r°). Célibataire ou veuf. — Et doyvent estre les mesme a esté fait encensoir, duquel Dieu a signes d'amitié de mary a femme d'aultre forme receu l'odeur souefve. A N O N . , tr. Bullinger, I, ue d'ung h o m m e solu a une femme non mariée. 18, p. 214. — C'est luy qui est Peau vive et souveraine Qui dans le cueur faict sourdre une . B O U C H E T , Noble Dame, 7 r° (G.). Résolu. — Voila vostre problème solu et ré- fontaine Saillant du ciel, d'un goust tant bon et soef Que qui en boit il n'aura jamais soif. solu. R A B E L A I S , III, 6, Prol. Décidé, certain. — Il est vray, c'est un mot M A R O T , Serm. du bon pasteur (I, 75). — Soit que la parolle de Dieu se trouve mortelle envers les solu. C O L L E R Y E , Dial. des abusez, p. 90. Prose solue. Prose. — Poictiers... A son h o m m e s ou qu'elle les vivifie, elle est tousjours Bouchet, qui a sceu tant bien tistre Et composer une bonne odeur et souefve devant Dieu. C A L vers et prose solue Fort élégante et de grande VIN, Serm. sur le Deuter., XIII ( X X V I , 38). — value. Jehan B R È C H E (dans Bouchet, Ep. famil., Les paroles si soueves qui procèdent de son cueur très ardent. L A T A I L L E , Negromant, II, 119). Terre solue (?). — L a grande pouldre offus- 4. — Ce poison ensucré de vos douces paroles... quoit l'aer... plus que ne faict celle que nous Ce miel qui rend friande et souefve m a douleur envoyé le vent de Trace en la solue terre. S E - N e m e peut plus tromper d'espérances frivoles. A U B I G N É , Primtems, II, A M m e de B. (III, 117). VIN, tr. Philocope, 1. I, 14 v°. — L a deuxiesme considération, c'est de penser Soudre 2, v. Sourdre. Soudre 3 (?). — S'il y en a qui soient trop à la nature des commandemens de Dieu, qui cruelles vers vous... Je les ferai sortir de ce sont doux, gratieux et souefves. Fr. de S A L E S , plaisant séjour, Et si je les rendrai si laides et Lettres, 233 (XII, 348). — Nous sommes venus si soudres Qu'on les fuira partout c o m m e mor- en ces délices par des délices incomparablement telles foudres. G U Y D E T O U R S , Paradis d'Amour plus souefves que celles du monde. ID., Vie devote, I, 17. (II, 27). Souef n'est pas tout à fait synonyme de doux. Souef 1. Doux, agréable [aux sens]. — Puis feirent fumer leurs cuisines, et envoyèrent quérir — Qu'il y ait différence entre doux et souef, le du vin souef et odoriférant. L E M A I R E , Illustr.,poëte mesme le donne à entendre quand il dit, I, 23. — Maintesfois avons estanché ta soif « D u doulx miel avecques du fourmage, D u laborieuse de noz soueves liqueurs. I, 24. — vin souef, agréable bruvage. » Car le vin à son Et Zephyrus, souspirant doulcement, Soefves commancement est doulx, et devient à la fin rendoit, par tiedes alenées, Les belles fleurs souef quand il est envieilly. A M Y O T , Propos de sans semence bien nées. M A R O T , tr. Metamorph., table, 111, 7. Souef (adv.). Doucement, agréablement. — 1. I (III, 162). — Qui veult cueillir une rose bien souefve, Quelque poincture il fault qu'il en Lors que souef plus il m e baiseroit... Bien je reçoyve. F O N T A I N E , Fontaine, Eleg. 19. — Et mourrois, plus que vivante, heureuse. L A B É , Sonle bon vin, tant délicat et souef, Se faisoit boire nets, 13. a tel qui n'avoit soif. M . de N A V A R R E , Dern. Souef 2. Souhait. — A mon souef, qu'à la Poés., Prisons, p. 155. — Vent des vens souve- première ligne Suffoqué fut m o n cœur de mort rain, Qui, voletant d'aeles bien empanées Fais maligne. J U L Y O T , l re part. 11 (4e Elégie). — respirer de soueves halenées T a doulce Flore au Mais vous m'avez donné pour simple guide visage serein. D u B E L L A Y , Olive, 87. — L'on Grand liberté, que m'a lâché la bride A m o n voit dans les alambicqs s'extraire de matières souef. Ib. grossières eaux souefves et délicates. P A S Q U I E R , Souefvement. Agréablement. — Et n'est Monophile, 1. I (II, 740). — Je te puis asseurer jamais subjette Ceste retraitte à l'ardente saque sa main délicate Filera dextrement quelque gette N y aux rayons du dieu au crin doré, drap d'escarlate, Qui si fin et si souef en sa Tant est ce lieu souefvement tempéré. B E L L E A U ,
SOUEFVETÉ
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Berg., Chasteté (I, 223). — Fay, peintre, que le Soueille, v. Souille 1. Souer 1. — C'est par incision, en leur ostant crespe d'or, Qui ses beaux cheveux représente E n ce tableau, souefvement sente L a m e s m e les genitoires aux masles et en taillant les feodeur que font les siens. Ib., Portrait de sa mais- melles en façon et endroit dont infertile est tresse (1, 260). — C'est ce jardin reclus souefve- rendue la matrice, qu'on appelle souer ou saner. mentflairant.B E R T A U T , Cantique de la Vierge, S E R R E S , IV, 15. p 5 1 3 . _ La myrrhe et sa liqueur souefvement Souer 2. Être en chaleur. — Et ja souant respirante. D E S P O R T E S , Psaumes, 44. — Vous rompt forcenée L a couche et le tendre penil. serés consolé... par le voysinage de ces bonnes L. de L A P O R T E , tr. Horace, Epodes, 12. dames carmélites, desquelles la bonne odeur S o u é v e m e n t , v. Souefvement. se répand souefvement par tout ou elles sont receues. Fr. de S A L E S , Lettres, 337 (XIII, 159). Soufaveur. Petite faveur. — L'on en vient Doucement. — Aussi diray je au gracieux là, par les faveurs ou soufaveurs, les guains zephyre Que désormais luy seul vente et sous- ou reguains qu'on a avec les tirans, qu'il se pire Bien souefvement, à tout sa douce haleine. trouve en fin quasi autant de gens ausquels la tirannie semble estre profitable c o m m e de L E M A I R E , Amant verd (III, 15). — A u m e s m e boys sourdoit d'un vif rocher Fontaine d'eau ceus à qui la liberté seroit aggreable. L A BOETIE, murmurant soefvement. M A R O T , tr. Visions de Servitude vol., p. 46. Soufferte. Indigence. — Ceste vertu... rePétrarque (III, 147). — Arrivâmes près une prime la fureur des puissans et conforte la petite touche de bois assez touffue... ou soefvement un ruisseau murmure entre lieus pierreus. soufferte des povres. L E M A I R E , Cour. Marg. V A U Q U E L I N , Foresteries, II, 9. — [Le vent] (IV, 129). Souffrance. — Combien que la tolérance halena souefvement tout le long du jour refreschissant les Barbares et leur bestail aussi. et soufferte de ladite d a m e Theodolinde fust A M Y O T , Sertorius, 17. — C o m m e un esquif cour- grande et merveilleuse, neantmoins napproche rier voile d'ailes légères souefvement dessus elle point à la magnitude de celle de nostre l'eau quand les haleinesfieresDes vents impé- princesse Marguerite. Ib. (IV, 132). — Or n'aura tueux ne la font escumer. B E L L E A U , Berg., il jamais souffertte, Mais joye et consolation. Pescheurs (II, 58). — Voilà le clair ruisseau si Ane. Théâtre, III, 285. — T o y qui retiens l'esprit de m a vie en soufferte. C H O L I È R E S , Mil. souefvement coulant. D E S P O R T E S , Berg., Complainte. — Apres qu'il fut par nous de pure eau poét., sonn. 35 (G.). Souffire, v. Suffire. nettoyé Et de linge odorant souefvement essuyé, Soufflable. S'exhalant c o m m e un souffle. Nous invoquons Hécate. G A R N I E R , Antigone, 2519. Avec calme. — C o m m e ces beaux yeulx — Rien aussi d'humide, de soufflable, d'ignée, dorment souévement. A M Y O T , Daphnis et Chloé, car en tout cela n'y peut avoir rien qui ait une 1. I, 14 r°. —• Ceulx qui travaillent dorment vertu de mémoire et d'entendement. J. des C A U R R E S , ŒUV. mor., 359 r° (G.). plus souefvement et de meilleur s o m m e que Souffle-calice. Prêtre qui boit le vin du ceulx qui ne travaillent point. ID., Alexandre, 40. — Je m'envois, luy dit il, vaincu pour ce calice. — H a la morgue et metoscopie [lire metoposcopie] d'un vray croquemesse et d'un coup, mais je dormiray plus souefvement que maistre souflecalice à la gorriere. M A R N I X , toy qui as vaincu. ID., Si l'on profite en l'exerDifferens, II, i, 14. — Messieurs les prestres... cice de la vertu, 9. Sans bruit. Tout souefvement. Tout doucement. révérends croque-messes et illustres soufflecalices. II, i, 16. — Vas tout souef jusques au lit du roy, et te Soufflée. Action de souffler, souffle. — La catis tout souefvement dessoubz. Berinus, matière est presque coullée. Soufflez encore 25 v° (G.). une soufflée Pour les coulourer à devis. Ane. Souefveté. Douceur, agrément, charme. — Théâtre, I, 84. — Mais la glace est soudain fondue II y a beaucoup de choses qui de leur nature n'ont aulcune souefveté ne doulceur. L E B L O N D , Qu'elle a sa parole entendue, Et dés la pretr. Morus, 1. II, 61 r°. — L a souefvetté du vin. mière soufflée D e son vent l'eau est escoulee. B O N I V A R D , Adv. et dev. des leng. (G.). — Il sort B È Z E , Psaumes, 147. — Quand le vent le vouloit de la fleur beaucoup defluxionterrestre, trouble forcer avec ses grandes soufflées de laisser le et espesse, qui corrompt et altère la souefveté manteau, il le «erroit tousjours plus fort. L A de l'odeur quand on la sent de près. A M Y O T , B O E T I E , tr. Plutarque, 11. Action d'avaler d'un seul trait. — Dont la Propos de table, I, 8. —• Le thim et serpoulet, qui naissent es coustaux exposez au soleil, ronflante, harmonieuse Muse, D u blanc, du rendent les lieux voisins pleins de leur souefveté teinct et du clairet enflée, Ose hardiement, voire d'une soufflée, Le dieu Bacchus, avec tous ses et force. T H E V E T , Cosmogr., I, 12. — Quelle cognoissance a la rose de sa souefveté. C H A R R O N , enfans... Desfier à beaux coups de gros flacons. Trois Veritez, I, 6. — Il [l'œillet] débat la pres- Var. hist., II, 337. Soufflement. Action de souffler, souffle. — ceance avec la rose en beauté, souefveté, vaTel coup c o m m e fait un grand chesne en la riété. E. B I N E T , Merv. de nat., p. 248 (G.). — (Au sens moral). Avec une très grande paix, forest, qui, par le soufflement impétueux des quiétude et souefveté. D u C H È V R E , tr. Chasteau vents ou dun grand orage est abatu. L E M A I R E , de l'ame, 57 r° (G.). — A u milieu de m o n cœur Illustr., I, 42. — Le vent par coups ses membres descouvroit Et voleter faisoit ses vestemens, de chair, qui a eu tant de ressentimens de cette Qui resistoient contre les soufflemens. M A R O T , mort, j'apperçois fort sensiblement une certr. Metamorph., 1. I (III, 185). — Les vents taine souefveté, tranquillité et certain doux repos de m o n esprit en la Providence divine. vehemens, Par merveilleux et divers soufflemens Poulsans l'un l'autre, en mer se remuèrent. Fr. de S A L E S , Lettres, 418 (XIII, 330). Souefveté n'est pas tout à fait synonyme de ID., Leander et Hero (III, 263). — Dont le satyre douceur. — Le vin nouveau n'enyvre pas jusques la doulceur soit changée Aà Mce Y O Tque , Propos de table, III, 7. en souefveté.
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SOUFFLETEUX
en sousriant luy dit : « Pourquoy fais tu ce second mais, si tost que j'ay le cul tourné, souflez, sire soufflement? » C O R R O Z E T , tr. Ésope, 117. — Par le Ce qui fut pris en bonne part de luy, c o m m e soufflement des ventz etesiens. È. de L A P L A N C H E , n'y allant point à la malice... car, si on eust apperceu qu'il eust équivoque de propos délitr. Tacite, 1. V , 195 r°. — Et tousjours l'orage cruel Des vents c o m m e un foudre ne gronde, béré sur ce m o t de souflez (qui, outre sa première Elochant la voûte du monde D'un soufflement signification, se prend, en langage du c o m m u n continuel. R O N S A R D , Odes, IV, 25. — Le souffle- peuple, pour cela aussi qui dit autrement : ment de ce doux vent N e nous vient présager « D e belles », c'est-à-dire : « Il n'en est rien »), la pluye. M A G N Y , Odes, I, 51. — L'esté... n'avoit on luy eust aprins à soutier d'une autre sorte. point esté trop notablement fascheux pour les D E S P É R I E R S , Nouv. Récr., 117. Souffler (subst.). Action de souffler, souffle. — soufflemens des vens du midy. A M Y O T , Paul Quand le souffler et l'eau ne peut tuer U n aspre Emile, 3. — Combien est ancien l'usage du chresme et soufflement au baptesme. C A L V I N , feu, mais le croist et augmente. S A I N T - G E L A I S , Instit., IV, xvn, 43. — Laquelle musique se III, 63. — Alors qu'ilz font d'arracher leur effort, C o m m e à l'envy, par soutiers excessifz, U n g jouera au soufflement du vent. P A L I S S Y , Recepte ver., p. 78. —• L'amie joint icy son dernier chesne vieil sur les Alpes assis. D u B E L L A Y , souflement A u souflement dernier de son très tr. Enéide, 1. I V (M.-L., I, 361). — Le vent cher amant. D u B A R T A S , Judith, III, p. 378. — secoue Son sein, où pris il se joue, Et le fait Ils addoucissent la violence de la mer et les d'un doux souffler Relenter et puis r'enfler. impétueux soufflemens des vens. A M Y O T , Oracles R O N S A R D , Odes, V, 13. — D e toutes parts le qui ont cessé, 30. —• Et le sceptre d'iEoIe a re- vent II te faut espérer : car il advient souvent lasché les brides A ces esprits mutins dont les Qu'il varie au souffler. B E L L E A U , Berg., Appar. gros soufflements Font trembler et gémir les de la lune (II, 65). — U n e importune outrageuse plus bas elemens. M O N T C H R E S T I E N , Hector, I, tempeste Sifflant, bruyant, grondant et s'eslep. 3. — (Fig.). Toute la ville estoit menée par vant A monts bossus sous le souffler du vent. les souflemens de ces séditieux flateurs du R O N S A R D , Franciade, II (III, 45). (?). — C o m m e alors que le jour s'est caché peuple, ne plus ne moins que la mer est agitée des vents. A M Y O T , Dion, 39. — Le saint sou- sous la terre Le soufler plus ouvert se referme flement D e la bouche de Dieu leur halenoit et resserre, N e daignant laisser voir à son petit en l'ame U n e fureur divine. V A U Q U E L I N , Art orgueil D'autres flammes es cieux que celles poet., I, p. 5. — Quand l'esprit, c o m m e un du soleil. B E R T A U T , Élégie, p. 380. Soufflerie. Action de souffler [dans un soufflement Léger de leurs membres s'exhale, Le cors aussi soudainement Retourne à sa terre instrument de musique]. — Les menestriers et hault-bois vouloient cesser la note, mais... on natale. D E S P O R T E S , Psaumes, 145. Soufflempois. — Nostre grand soufflempois leur crie, soufflez tousjours... Leur soufflerie maistre Robin [Bellarmin]. M A R N I X , Differens, ne peut pourtant empescher que toute la nopce n'en fust abbreuvee. G. B O U C H E T , 5 e Seree I, iv, 10. (I, 212). Souffle-nues. — Si je m e rencontre avec Action de souffler [dans un fourneau]. — ces souffle-nues de cour, je suis tousjours attaché à leurs espaules. L A R I V E Y , Vefve, II, 6. Ceux qui font profession, par soufleries continuelles, de vouloir faire enfanter a leurs fourSouffler (trans.). Pousser par un souffle. — Ilz... tendirent les voiles aux favorables ventz, neaux de grands trésors. L A N O U E , XXIII, lesquelz les soufflèrent bien tost en sauveté p. 546. au port d'Alexandrie. S E V I N , tr. Philocope, Alchimie. — U n qui se disoit philosophe 1. V I , 126 v°. — Puis c o m m a n d a de tirer les (ainsi n o m m e n t ils ceus, c o m m e par une emvoiles et guider les nefs vers la dernière partie phase et excellence, qui font proffession de la de Trinacrye, ou le second vent les soufla di- souflerie). T A H U R E A U , Sec. Dial., p. 142. —• ligemment. — (Fig.). M o n petit œuvre et gra- U n certain gentilhomme fort curieus de la soutieux labeur, le vent paisible soufle désormais flerie. P. 149. — Que direz vous à celuy qui ton vaisseau es seurs rivages. Ib., Conclusion, porte m e s m e n o m que vous, S r Fulgence, lequel... allegorise tout ce mystère fabuleux à la soufflerie 174 v°. Souffler les choux, v. Chou, t. II, p. 279, col. 2. chymique? C H O L I È R E S , 7 e Mat., p. 246. — Je Faire souffler et fondre. Faire fondre sur le vous prie de lire les bons livres où vous apercefeu. — [Auguste] feist souffler et fondre les vez non seulement des rayons mais des lumières, statues qui paravant luy avoient esté dédiées. qui vous feront conoistre tant les erreurs de G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 71 v°. —• Tous les la soufflerie que des verisimilitudes de la phigrans appareilz de son dommaine, vaisseaulx losophie métallique. L A N O U E , XXIII, p. 577. Soufflet. Bailler un soufflet au roy. — Quand dor et dargent et autres riches choses... feist on veut donner à entendre en termes couverts souffler et fondre. II, 81 r°. Estre soufflé. Recevoir un souffle. — Ils [lesque quelcUn a faict de la fausse monnoye, on habitants du territoire de Narbonne] sont souf- dit, Il a baillé un soufflet au roy. E S T I E N N E , flés et halenés souvent d'une sorte de vent Precellence, p. 147. SOuffletement. Action de donner un soufméridional qu'ils appellent aultan. P A R É , IX, flet. — Le pauvre Apostre souffroit cela c o m m e Disc. 2. Souffler. (Intrans.) Mentir. •— Vous soufflez une injure honteuse et infâme, c'est pourquoy fort, seigneur Roderic... H é , que vous avez il l'appelloit un souffletement et baffouement. bien envie d'en faire accroire à ces gens de là Fr. de S A L E S , Amour de Dieu, IX, 7. Souffleteux. Qui souffle. — Boree. Violent, l'eau. C H O L I È R E S , l re Mat., p. 42. (Sens populaire du mot). — Le roy l'ayant froid, aquilonien, souffleteux. L A P O R T E , Epith., interrogué [un curé] s'ils [les paroissiens] se 53 v°. — Vent. Orageux, siflant... soufleteux gouvernoient pas bien : « E n m a présence (dit-il) 416 r°. O ù l'on souffle. — Forge. Fumeuse, martelante.. ils font bonne mine et mauvais jeu, et sont prests de faire tout ce que je leur c o m m a n d e ; souffleteuse. Ib , 179 v°. VII
SOUFFLETIER
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Qui donne des soufflets. — Mains... hardies, — Et la fable de Jupiter et Juno de Chrysippus, ouvertes, souffleteuses. Ib., 250 v°. — Palme ou eshontee au delà de toute souffrance. M O N Paulme de la main. Creuse, belle, dextre, souffle- T A I G N E , III, 5 (III, 337). — Q u e direz-vous, fascheux maris, de ceste souffrance?... n'estiteuse. 298 v°. Souffletier. Celui qui fait des soufflets. — merez-vous point... que ce fut quelque lascheté? Je suis... Tournier, gaisnier, miralier, essaveur, A U B I G N É , Divorce sat. (II, 661). — Le pain le Bon armurier, coustelier, souffletier. Ane. Poésies, plus délicat est celuy qu'on appelle pain molet, que les boulengers font par souffrance, n'estant I, 37. Celui qui manœuvre un soufflet. — Le maistre permis par la police, à cause qu'il est de mauvais souffletier recommença au bout de quelque mesnage, s'y despendant trop. S E R R E S , VIII, l. espace de temps à jouer de son soufflet. T A - — Dieu tolère par souffrance les riches de ce m o n d e obtenir l'heur qu'ils souhaittent, en B O U R O T , Escraignes, 4. Souffle tostee. Buveur. — Quel avalleurl considération qu'ils se plongent es lieux de mal— Quel papelart ! — Quel ouvrier 1 — Quel heur et de peines. L E L O Y E R , Spectres, VI, 5. — Ce droict [romain] se lisoit en unes et autres souffle tostee ! Sotties, III, 221. Souffleur. Alchimiste. — O vous, souffleurs, villes, par souffrance. P A S Q U I E R , Rech., IX, 37. Couler par souffrance. Tolérer. — Si le crime qui voulez pratiquer Sur les metaulx et les est grand et exécrable, il ne doibt pas le couler souffistiquer, Pour deeepvoir ung chascun et chascune. Ane. Poésies, I, 38. — Cette belle par souffrance. B O D I N , Republ., I, 4. Passer par souffrance. Tolérer. — Telles loix science qu'ils appellent alquimie ou chymistique n'est qu'un abus... mais encores comment de familles... sont faites par les chefs de fas'en accoustroit ton souffleur? T A H U R E A U , milles, pour la conservation mutuelle de leurs Sec. Dial, p. 139. — Il est meilleur s'arrester biens, n o m et marques anciennes : ce qui peut à cercher et poursuyvre la vraye pierre philo- estre passé par souffrance es grandes et illustres sophale de sapience... que tracasser après maisons. Ib., I, 2. — D'autres... défendent bien la fausse des souffleurs. L A N O U E , XXIII, p. 587. en public que leurs sujets ne donnent ayde ny se— A la façon des chimistes et soufleurs, en vou- cours aux ennemis de leurs alliez, et soubz lant purifier et rendre ceste matière plus ex- main le passent par souffrance, et quelquefois cellente, elle se précipita et devint plus lourde les y envoient. I, 8. — U n e rébellion passée par souffrance tost après en attire une autre. et terrestre. Var. hist., I, 57. Souffleure. Souffle. — Les vens donnèrent III, 7. Passer en souffrance. Tolérer. — U n Lycurge leurs souffleures oultre le cours c o m m u n par toute la journée. H A T O N , Mém., p. 1069 (G., s'est trouvé Qui ce vice a approuvé Et l'a passé en souffrance. P A S Q U I E R , Puce (II, 977). Compl.). Souffrance. Permission. — [Les jésuites] esSouffleux. — Souffleuses sont les choses qui ne veulent recevoir les fontes des métaux, tablirent leur habitation en l'hostel de Clairmont, c o m m e terre, sable poreux. P A L I S S Y , Disc. rue de la Harpe, par la souffrance de celuy qui admir., Explic. des mots plus difficiles, p. 380.les avoit le premier introduit entre nous. ID., Soufflis. Soufflement. — Quel vent hideux, Lettres, IV, 24. Délai. — Et est tenu le tuteur déclarer les quel soufflis redoutable... U n bel estre excellent Rend ainsi misérable...? L E M A I R E , Cour. Marg. noms et aages des mineurs pour lesquels il de(IV, 33). — Grans tombemens de montaigne mande souffrance. Souffrance vaut foy tant en ruyne Et grand soufflis de ventz avec bruyne. qu'elle dure. 1581. Coust. du vicomte de Paris (G.). ID., Amant vert (III, 20). Tenir une partie en souffrance. Surseoir au Souflragant, Soufiraicte, v. Suffragant, sujet d'un article de compte. — (Fig.). L'argent Souffrete. Souffrance. Action de supporter, patience. d'un cordon bleu n'est pas d'autre façon Que — Ces gens abusent... de m a douceur et souf- celuy d'un fripier ou d'un aide à maçon. Que france si longue à les supporter et passer par le plus et le moins y mette différence Et tienne dessus leurs forfaits. B È Z E , Cantique de Moyse, seullement la partie en souffrance. RÉGNIER, Paraphrase, p. 769. — O n a souvent pire mar- Sat. 13. Souffrance. Manque, disette, privation. — ché de ces sourdaux endormis. J'ay veu par expérience que cette extrême souffrance, quand Car en Paris, capitalle de France, O n te peult elle vient à se desnouer, produit des vengeances veoir le civil lieutenant, Pourtant quelle a de plus aspres. M O N T A I G N E , III, 5 (III, 357). — tieulx h o m m e s souffrance. M . d'AMBOisE, Cent Je suis parfaict en la souffrance [de la raillerie] : Epigr., 54 v°. — Pour le présent le royaulme car j'endure la revenche, non seulement asprej de France D e telles gentz n'a faulte ne souffrance. C O R R O Z E T , tr. Esope, Ep. — Car obey mais indiscrète aussi, sans altération. III tu n'es, ne ton arroy, Ainsi c o m m e est le noble 8 (IV, 34). Tolérance. — Savez-vous pas que j'ay sur roy de France, Qui n'a de gens, d'or, ne d'argent vous puissance, Et que de m o y tous vos biens souffrance. J. B O U C H E T , Ep. famil., 1. — Car par souffrance Vous avez eu? Ane. Poésies, si j'ay de linge souffrance... N e m'en donne Vil, 53. — Depuis que les enfans eurent gaigné guère de peine, N e voulant rien qu'une semaine e Pour fournir qu'il m'en faut. Ane. ce point la des s'exempsouffrance. naissance, ter I. àil qu'il est vous; 4.deplaisoit —vray, leur Dpar J'estois eVous Ddire mais puissance uausouffrance Bque peuple. Am'avez c'estoit RàTle Al'Eternel S sénat ,absolue. III, 2possédé par Sem., disposoit 1.pères, soufrance, m —eB sOseulement Pères, DmJe IeNde des ne ,avant Republ., suis et finances) p. tant 316 par plus m a souffrener, Souffrener. semblant Tde mal aise Poésies, (III, H Eproufit, Vou qu'il E 91). Tm'en ,fortune. Cosmogr., I, se depour c97. souciast Gémir. oplorer, m m—la BeRsouffrance Jamais Asi I, —Nce de se TElle... 12. elle Ô nourrir Mtourmenter E ce , eust Grand qu'ils peuple sebestes senty mist ont roy ne et de àde fut quelque crier François faire si vivres. àpeu et son
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SOUFFRETEUX
Souffrete. Manque, privation, défaut. — délices Je n'ensuyvis, mais jeusnes, pauvreté, H a ! (dis je lors) quelle perdition se faict icy Toute angustie et dure souffrete. J U L Y O T , re de ce dont j'ay soùffrette ! M A R O T , Rondeaux, l part., 19, tr. Lactance. 37. — D'aucune chose elle n'eust onc souffrete, Souffreter. Manquer de ressources, être dans Et sy n'avoit grand trésor la povrete. ID., le besoin, être privé. — D'or et d'argent pluBalladin (I, 108). — D e vin et pain avoient sieurs eclypse haront... Dont il n'y [= en y] quelque soùffrette. J. B O U C H E T , Ep. mor., hara qui en souffreteront. Ane. Poésies, VI, 24. II, iv, 2. — Or tes païs sur qui bien loin projeté, — Le deffault vient que tout fol qui appette D'un œil hautain, Gaillon ses raions d'or, De Estre eslevé, on luy charge le dos De dignitez, beau tems n'auront plus soufrete. D 0 U B L E T i dont l'Eglise est desfaicte, Et j'en soùffrette, 11. — T u m'as ouvert par un moyen A la for- Et suis destruict, rongé jusques aux oz. XII, tune telle adresse Que je n'ay soufrete de rien. 212. — Les riches mengent a leur souhaict, BAÏF, Passetems, 1. IV (IV, 376). — Ils y endu- et les pauvres en souffretent. J. B O U C H E T , rèrent telle souffrete de vivres qu'ils furent... Noble Dame, 21 r° (G.). — Et quand le roy en grand danger de mourir de malle rage de souffrete, luy font offres De luy prester de ses propres deniers, Que desrobez luy ont a plains faim. 1573. D u P R E A U , 51 (Vaganay, Mots). Besoin. — U n laboureur, ayant en sa maison greniers. ID., Ep. mor., II, i, 5. —• Impatient Plusieurs subjectz, eust pour quelque saison de voir souffreter sa famille. R A P I N , ŒUV., Nécessité et soùffrette si grande, Cest assavoir p. 126 (G.). Souffreteux. Manquant, privé. — Mais de chair et de viande, Qu'il fut contrainct de tuer tous ses veaulx, Brebis, pourceaulx, mou- maintenant trop je suis malheureux, Remis au tons, bœufs et aigneaulx. H A U D E N T , tr. Ésope, bas, de tous biens souffreteux. Ane. Poésies, I, 23. — Toute leur peine une glore povréte, XII, 224. — Hz fournirent quelque argent, car U n faus honneur ne cesse pourchassant, Et c'estoit la chose en ce monde dont ledit empereur d'écus, outre leur soufrete, Sommes oisives amas- Maximilien estoit le plus souffreteux. L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 28. — Les gentilz, gaillardz sant. D O U B L E T , 19. Disette. — Pour subvenir a la soùffrette qu'ils et vertueulx sont souffreteux de ce que ung tas peuvent avoir en yver, on gecte de la pasture de gens de nulle estime habondent. S C È V E , dedans leurs crèches pour les nourrir. C O T E R E A U , Flamete, ch. 8. — L'insatiable convoitise de tr. Columelle, VII, 3. — Il pensoit qu'ilz eussent peu de personnaiges avaritieux rend vostre grande nécessité de blé dans Milet, et que le isle souffreteuse de la chose de quoy elle estoit peuple fut en extrême souffrete. SALIAT, tr. veue estre fertile et abondante. L E B L O N D , Hérodote, I, 21. — Avons-nous des biens à tr. Morus, 1. I, 13 v°. — Il sentoit son armée planté, il nous semble que nous ne sommes fort affoiblie et souffreteuse de toutes choses. plus ceux lesquels estions battus de la famine, A M Y O T , Antoine, 50. — (Fig.). Leur langue de la soùffrette et nécessité. Var. hist., IX, 113- n'est souffreteuse de termes, ains riche et doulce à ouyr. L E B L O N D , tr. Morus, 1. II, 57 r°. 114. Estre souffreteux de. Avoir besoin de. — La Dépeuplement. — Il faut tenir pour chose très-certaine que la ville de Paris vint en grande terre leur produit et prépare [aux animaux] soùffrette, veu qu'en l'histoire mesdisante du largement tout ce dont ils peuvent estre souffreroy Louys X I nous trouvons que, pour la re- teux, sans qu'ils se mettent en peine ou souci peupler il voulut faire comme Romulus avoit aucun. K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc. II, p. 46. fait autrefois dans Rome. P A S Q U I E R , Lettres, Pauvre, indigent, besoigneux, nécessiteux. — Le souffreteux et honteux indigent... N'a X, 11. Indigence, misère. — Gémir, cryer les voyés point congnu que soyez incité De luy ayder. et prier, Sans obvier à leur mal et souffraicte. C O L L E R Y E , Rondeaux, 11. — Plusieurs sont Ane. Poésies, IX, 71. — Elle [la mort] conduict gueux de l'hostiaire, souffreteux et misérables, et meine De grant souffrete a richesse certaine. lesquelz sont descenduz de sang et ligne de J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 14. — Car si Vergile grandz roys et empereurs. R A B E L A I S , I, 1. — est en grande soùffrette, S'il n'a ne lict, ne tect, Des biens mondains Symonne possedoit Ja ne maisonnette, Ne serviteur, ne pecune moyenne, les trois pars, et à l'aultre tendoit, Et toutes Escrira il de la guerre troyenne? F O N T A I N E , foys tant estoit convoiteuse, Que incessamRuisseaux, p. 11. — Leurs pauvres peuples vi- ment se sentoit souffreteuse. M A R O T , Balladin voient en grande soùffrette. P A S Q U I E R , Pour- (I, 110). — Vespasian... usa de plusieurs bienparler du prince (I, 1032). — Or vivons une viefaicts annuelz aux sénateurs, lesquelz par leur estroitte E n pauvreté, mais sans soùffrette. intégrité, loyaulté, foy droicturiere et preudhoBAÏF, Poèmes, 1. IV (II, 203). — Mais que dans mie estoient devenuz souffreteux et tumbés en m a maison la souffrete ne hante, Je désire à indigence. B U D É , Institution, ch. 30. — Il dit requoy vivre content de peu. ID., Passetems, que beaucoup plus il aymoit marier safilleà 1. III (IV, 370). — Lors ils ramentevoient des un h o m m e souffreteux et nécessiteux d'argent plus grands capitaines, Des princes et des rois qu'à de l'argent qui eust affaire d'un homme. les desastres soudains, C o m m e ils estoient P A S Q U I E R , Monophile, 1.1 (II, 717). — L'un passe tombez de leurs estats hautains E n misère et riche et sot heureusement sa vie, L'autre, plus souffreteux qu'un pauvre qui mendie, S'acquiert souffrete. V,astrologie A Psaumes, U57. Qaultrement U E—de Lpauvre I NDepuis ,souffrete Art poet., 56. Lgneut grande La BELAIS, dame toutes DAE Pauvreté, Souffrete. S PGsouffrete OR RIpar Penie, les TSindigence EIV, S, olives tr. indigence, du Guevara, Manque, et l'an qu'au 67. I, disette. ensuyvant misère. est 25. dicte revins tiers devant d'icelles Souffrete. ——an en:II, Il icar L la l Judée, aau yp. achepta pensée. ilauroit bonne pays. conRoù A -— ilz citoyen vefves en sur menu quelque LAY, Cimon, voyageant luy laRegrets, compter place souffreteuses, mettoyent 10. qu'ilz pièce — ou und'argent Le cogneussent Hé, 29. par sçavoir secrettement bien qui —les A u xque pourroit en malheureux. rues Quand jeunes la estre vous quelque main. sans ils encor orphelins...? souffreteux, donnez trouvoyent mot Dhoneste Aupar M YBdire aux OE Lle T -,
SOUFFRETTE, SOUFFREUX
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Permettre. — Quand le jour luyst, il seuffre N. ELLAIN, 1. II, p- 56. — Le fais de povreté qu'elle paisse. M A R O T , tr. Metamorph., 1. I (III, aux hommes souffreteux Ne semble si pesant 191), — Nous ne leur souffrirons pas de renni si calamiteux. R I V A U D E A U , Complaintes, 1. verser ainsi l'Escriture par leurs faulses inter— Encore n'y en avoit il pas plus de cent qui prétations. CALVIN, Instit., XI, p. 617. — Je me possédassent des terres et héritages. Tout le pers tout en si doulce pensée Que du veiller reste estoit un amas de peuple souffreteux. l'ame non offensée Ne souffre au corps sentir L E R O Y , tr. Aristote, II, 7, Comment. — Semcelle douleur. S C È V E , Délie, 232. — Foiblesse blable à l'usurier, lequel tant plus attend Le ne leur seuffre d'exercer les mestiers devant souffreteux debteur, fait le debte plus grand. alléguez. L E B L O N D , tr. Morus, 1. I, 10 r°. D u B A R T A S , Judith, III, p. 380. — U n peu soufAttendre. — Ilz convoquèrent en conseil freteus, comme celuy qui a despendu beaucoup les principaux seigneurs et citoyens de Troye, de son bien. L A TAILLE, Corrivaus, II, 1. — Les Et sans souffrir que le roy Priam ne ses enfans gens de guerre sont tousjours souffreteux, leurs saillissent du palas, tindrent illec un consisdeniers et richesses venans comme il plaist toire. L E M A I R E , Illustr., II, 15. — Chevaliers, à Dieu et s'en allans comme il plaist au diable. je vous prie, souffrez un peu, et m e dites, deG. B O U C H E T , 25e Seree (IV, 143). — Nourrir vant que combatre, une chose... pour laquelle des orphelins et ceux qui, souffreteux, Couvrans je suis si hastée que je n'ay le loysir d'attendre leur propre mal d'un silence honteux, Estoufla fin de vostre bataille. Amadis, I, 9. — Souffoient en secret en leurs chetives couches Les frez un peu, et devant que vous retirer, dictes souspirs que la faim arrachoit de leurs bouches. moy si estes celluy qui m'a tollue une mienne B E R T A U T , Hymne [de] S. Loys, p. 80. — (Avec damoyselle. I, 27. un nom de chose). La peste des grands rois Se souffrir. Attendre. — Alors Juno et Pallas sont les languesflateuses,Esponges et corcommencèrent à avoir peur de leur cause perbeaux des terres souffreteuses. R O N S A R D , BOC. due... Toutesvoyes elles se souffrirent un peu : royal, lre part. (III, 193). — Deux bons vieilattendans douteusement lopinion du berger. lards sur l'onde poissonneuse Cherchoyent leur L E M A I R E , Illustr., I, 33. vie en peine souffreteuse. J A M Y N , O. P., 1. V, Être supporté, être supportable. — Tous 225 r°. — Nostre langue... n'est non plus souffreles travaux de la vie se seu firent quant la perteuse que la latine en tous les subjects qui se sonne est en santé. L A GRISE, tr. Guevara, peuvent offrir. PASQUIER, Rech., VII, 10. (Subst.). — Aimez les bons, donnés aux souf- L 2. freteux. Ane. Poésies, IV, 31. — Penser qu'il Souffrir construit avec l'indicatif. — Le y ayt des astres pour les roys, papes et gros grand et cruel crocodile Soufrira qu'un petit seigneurs, plustost que pour les pouvres et trochile Dedans sa gueule se paistra. BAÏF, 1. II (V, 85). souffreteux. RABELAIS, Pantagr. Prognost., ch. Mimes, 5. (Subst.). Souffrance. — De ton souffrir je — Saint Laurens... [des trésors de l'Église]... il en a aydé les souffreteux. ANON., tr. Bullinger, porte filtre de légitime héritier. SCÈVE, Flamete, I, 35, p. 464. — Jamay d'un profit usurier Le ch. 39. — Mais le souffrir que j'ay eu entendis souffreteux il ne rançonne. T A H U R E A U , Prem. Loger vous peult en l'enfer des mauditz. M. de Poes. (I, 120). — Qui donne au souffreteux N A V A R R E , Marg., Quatre dames (IV, 79). — Sans en estre requis, il fait double largesse. O payement, sallaire et recompense De mon BAÏF, Francine, 1. II (I, 150). — Caesar... se souffrir et longue patience. SAINT-GELAIS, III, meit incontinent à caresser etflatterle menu 100. — O que m o n dueil piteusement s'augpopulaire et la multitude des souffreteux et in- mente A u long souffrir de m a rongearde cure. digens. A M Y O T , Pompée, 47. — Aux souffreteux B U G N Y O N , Erotasmes, sonn. 47. — Je porte le ses biens elle donna. R O N S A R D , Epitaphe de Fr. long souffrir des peines endurées. TYARD, de Viel-Pont (V, 304). — Le souffreteux est mi- Erreurs am., A sa dame. — Et lors que mes risérable Et le trop riche est enviable. Puissé-je geurs aurontfinym a vie, Et que pour se mourir vivre entre les deux. BAÏF, Mimes, 1. I (V, 25). finira mon souffrir. A U B I G N É , Printemps, II, 1. (Formes). Formes accentuées sur le radical. — — Jésus pauvre a esté, et se gausser et rire Du cris des souffreteus, c'est mocquer et dédire La Je seuffre deffaillance De cil qui tant avoit ma bienvueillance. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 37). volonté de Dieu, qui tel s'est estimé. CHASSI— Si je seuffre à tort, cest bien raison que je GNET, Mespris, sonn. 377. Soùffrette, Souffreux, v. Souffrete, Sou- men dueille. ID., Illustr., II, 13. —Ungtel ennuy que je seuffre et endure. C O L L E R Y E , Rondeaux, freux. 100. — Je seuffre, en cet endroit, Ce que j'ay Souffrir. Laisser. — Las, si la Mort, pleine d'austérité, L'eust peu souffrir tendre à matu- mérité. D E S PÉRIERS, Andrie, III, 5. — Tout rité, Quel grand chef d'œuvre en nature on eust le mal que je seuffre à présent. Amadis, IV, 32. veu ! LEMAIRE, Cour. Marg. (IV, 35). — Hz ne — Toutes vertus sont en elle complettes Quant souffrirent gueres ledit Friscus jouyr de sa mau- ne seuffre vraye justice estre enfrainte. GRINvaise conqueste. ID., Légende des Vénitiens,GORE, Folles Entreprises (I, 46). — S'on y ch. 2 (III, 379). — Quand ilz la souffrent si seuffre chault et froidure. C O L L E R Y E , Dial. aysément contemner : ilz confessent tacitement des abusez, p. 100. — Qui de vous trois seuffre qu'elle n'est pas de si grand prix qu'ilz en font plus de martyre. M. de N A V A R R E , Marg., Coche semblant. CALVIN, Instit., XIII, p. 675. —(IV, 219). — Ceste passion qu'il seuffre pour C'estoit un tresgrief sacrilège..., que de n'avoir vous. Amadis, I, 15. — La terre seuffre plusieurs pas à tout le moins souffert passer ce jour la. telles nécessitez et défauts. A M Y O T , Propos de A M Y O T , Phocion, 37. — Cestui-cy chasse les table, VI, 2. — Les hommes qui... veullent vrays amis, et ne les seuffre pas approcher. complaire au monde seuffrent infiny travail et soucy. L A GRISE, tr. Guevara, III, 14. — ID., Comment discerner le flatteur..., 24. — Tout ce que présentement ilz seuffrent et en... A ce géant morgueur, qui, par chacun trompé, durent. CALVIN, Instit., IX, p. 564. — Le prince Souffre à ses pieds languir tout le monde usurpé. ne peult blasme, estre injurié ses subgectz A U B I G N É , Trag., II (IV, 72). çoivent s'ilz que le seuffrent l'en n'en povant re-
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SOUHAITEUX
deffendre. Amadis, III, 1. — Les continuelles souphreux O ù logent tourmentez les esprits plus frayeurs... qu'ilz seuffrent. A M Y O T , Solon, 1. — affreux. G A R N I E R , Porcie, 1642. — Toy, plein N e te seuffre trop assaillir D e ces joliz fringuans de dueil Cocyt, toy, Phlegeton souffreux. B A Ï F , verboys. Ane. Poésies, III, 227. — Et ne seuffre Poèmes, 1. III (II, 112). — U n bois g o m m e u x que parolle ysse Deshonneste par devant toy. et souffreux Ambrazé de larges feux. J A M Y N , G R I N G O R E , S* Loys, 1. VIII (II, 271). — N e O. P., 1. III, 119 r°. — Les canons ont vomi de seuffre pas que Ion emmeine vive ton amie. leur sein Le feu chaud et souffreux dont leur A M Y O T , Antoine, 84. — T u ne trouveras ame corps estoit plein. B R A C H , Hymne de Bourdeaux. de nous... qui seuffre que tu soyes obeïe en ce. — Et celuy qui de près voit le foudre soufreux L E M A I R E , Illustr., I, 20. — Que le corps se N'a point de hardiesse, ains demeure peureux. meuve et seuffre quand et les eslans des passions. J A M Y N , tr. Iliade, X I V , 47 r". — Et c o m m e A M Y O T , Vertu morale, 11. — Il n'est pas loy- l'ennemy, qui d'un souffreux tonnerre Foudroyé sible de dire ny de croire qu'ils facent rien de une cité. D u B A R T A S , Triomphe de la Foy, II, mal, ne moins qu'ils en seuffrent. ID., Lon ne p. 435. — M o n esprit... Qui commandoit aux vents, aux orages soulfreux. ID., l re Sem., sçauroit vivre joyeuse*, 22. e Futur et conditionnel. — D e le gaigner par 3 J., p. 101. — Il y a sur ce chemin de Tivoli à R o m e un ruisseau d'eau souffreuse. M O N murmure, L'on ne vous le souffrera point. Ane. Poésies, V, 10. — Ce feu brullant... N e T A I G N E , Journal, p. 272. — Et ton souffreux souffrera qu'elle prenne amytié E n autre lieu. tonnerre S'aprestoit pour jetter les murs de M . de N A V A R R E , Dern. Poés., Prisons, p. 217. — Dreux par terre. D u B A R T A S , Cantique de la Souffrerez vous ce pays affoller. C R É T I N , Invect. vict. d'Yvry, p. 419. — Le tonnerre souffreux sur la journée des Espérons, p. 170. — Dont de vapeurs assiégé... Se fait jour à travers les souffrerez gref mesaise et souffrance. ID., A U vagabondes nues. M O N T C H R E S T I E N , Lacenes, nom du duc de Bourgongne, p. 199. — Ilz ne III, p. 181. Soufrire, v. Souffrir. demourront Pas impugnis, mais souffreront U n e Sougoullier. Parvenu de bas étage (Picot). mort très aspre et cruelle. G R I N G O R E , S* Loys, 1. VII (II, 247). — Et si ne souffreront pas en- — C'est quelque maistre domine, c'est quelque cores toute la peine quilz méritent. S E Y S S E L , lavour de culliers. Tant j'ey veu de telz soutr. Thucydide, III, 10 (99 v°). — L u y affer- goulliers Estre mauvais aulx povres gens. mant quil souffreroit plus tost quon deust Sotties, III, 108. Souguigner. Regarder. — Elle qui de traquelzques deniers aux tribuz... G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 65 r°. — Ceulx de la ville... ne vers Le sou'-guignoit. D u B E L L A Y , tr. Enéide, souffreroient pas voluntiers gaster leur terri- 1. I V (M.-L., I, 357). — [Jupiter] souguignant les epasmez humains D e la clairté de sa pitié toire. S E Y S S E L , tr. Thucydide, II, 5 (50 v°). — Aucuns souffreroient plus tost estre expulsez luisante. L E C A R O N , Démon d'Amour (35 v°). et privez de tous leurs biens. C H A N G Y , Office, — Père de toutes choses... Qui juges droitech. 1. — I I veult que nous soufflerions pour son ment, et qui, plein d'équité, Sou-guignes les ingrats d'un œil tout despité. D E S P O R T E S , Annom. C A L V I N , Lettres, 1117 (XIII, 145). Infinitif. — Et Dieu ne porroit pas soufrire gélique, p. 366. — Sousguigne d'un bon œil D e vostre armée le grand messus. Ane. Poésies, tant soit peu ces escrits Ils attendent de toy ou la mort ou la vie. P A S Q U I E R , Puce (II, 948). — X , 313. [Le Très-Haut] Il voit jusqu'aux petits et leur Participe passé. — Souventes fois m'avez souffry courir Et çà et là. J U L Y O T , l re part., est favorable, Et sou-guigne de loin ceux qui 11 (4e Elégie). — Souffri avons que tu as fait sont plus hautains. D E S P O R T E S , Psaumes, 137. Souhaiter. Souhaiter à. Souhaiter de. — Car emprise. Aulcunes fois. 12 (5e Elégie). le record de voz grandes beautez [etc.]... Cent Souflècalice, v. Souffle-calice. foys le jour font souhaitter m o n œil A vous Soufle-feu. Qui souffle du feu. — Quand le fils de Clymene, L'insensé Phaëton, ne put reveoir. M A R O T , Epistres, 21. Souhaiter (subst.). — C'est pitié d'estre altenir la rêne A u x chevaux soufle-feus. B A Ï F , languy et affoibly jusques au souhaiter. M O N Poèmes, 1. V (II, 225). Souflement, Soufler, Souflerie, v. Souf- T A I G N E , III, 13 (IV, 240). Souhaiteur. Celui qui souhaite. — Fantasie... flement, Souffler, Soufflerie. Soufleter. Souffler. — Ni Vésuve ou Sicile M e guida, sans trouver montjoye, Dont je receuz ou Troie ardirent tant, Et ni de Mongibel Par- en m o n cueur joye Dedans la rue des Souhailant feu soufletant Tant n'enbraise Encelade, teurs. Ane. Poésies, I, 305. •— L a mort est en vain cent bras levant. V A U Q U E L I N , Fores- souvent souhaictée Quand on a des maulx souvenir ; Mais, quand on Papperçoit venir, teries, II, 9. Soufleteux, Soufleur, v. Souffleteux, Souf-D u souhaicteur est rejectee. C O R R O Z E T , tr. Ésope, 80. — Autrement j'entrerois volontiers au fleur. Soufloir, n o m d'une partie de la musette. parti de ces souhaiteurs de R o m e . P A S Q U I E R , — Cette musette et cet humble bourdon, Anche Lettres, XVIII, 5. Souhaiteux (adj.). Qui souhaite. — Ayants et soufloir, liez d'un beau cordon, O u j'ay chanté desja par mainte année. V A U Q U E L I N , faict telz oultrez soubhayts, ne vous en advient que le tac et la clavelee : en bourse pas maille : Idillies, II, 69. Soufrance, Soufrete, v. Souffrance, Souf- non plus aux deux belistrandiers soubhaiteux à l'usaige de Paris. R A B E L A I S , IV, Prol. frete. (Subst.). Celui qui souhaite. — Cesfuy ci, Soufreux. D e soufre, sulfureux, contenant du soufre, sentant le soufre. — Jupiter... haussa se sentant borgne, se print... à mauldire son la main armée D'une vapeur soulfreuse en Pair frère... qui lui avoit ainsi souhaité son m a l ; et le plus jeune frère... se print à plorer et à toute allumée. VII R O N S A R D , Hymne de Pollux (IV, 4* 298). — Plongez-moy dans le sein de l'abysme mauldire haultement le malheureux souhaiteux. Nie D E TROYES, 53.
SOUHAITTEMENT
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Souhaittement. Mais tant y a, pour vray E S T I E N N E , Dialogues, I, 210. — Il faut sçavoir souhaittement, Il n'est souhait que l'amour en un besoing appeler... un simple palefrenier de Jésus. Ane. Poésies, III, 146. monsieur l'escuyer. E t c o m m e vous appelleriez cestui ci escuyer (entendant escuyer d'escuyrk) Souhaitter, Souice, v. Souhaiter, Suisse. aussi en un besoin il faudret appeler un souillard Souil. lieu fangeux, bourbier. — Nous troude cuisine monsieur l'escuyer, entendant escuyer vasmes au souil, au milieu des bruieres, L a de cuisine. II, 226. — A quoy pourroit servir grande compagnie, où le miré sanglier N e daipersonne tant orde et si mal en ordre? sinon gnoit, pour le bruit, se lever du bourbier. G A U paravanture de fossoyer, ou qu'aucun en voulut C H E T , Chasse du sanglier, p. 227. — Q u a n d faire une souillarde. B R E T I N , tr. Lucien, Vente un grand porc, entier et sans refus, Allant au des vies, 7. — E n la mayson d'un prince, ce souil, sortit des bois touffus. P A S S E R A T , Adonis, n'est pas tant d'estre souillon de cuisine comme I, 24. — Nous avons veu les palais changez en d'estre gentilhomme de la chambre ; mais en masures, les galeries de Fontainebleau en esla mayson de Dieu, les souillards et souillardes tables, les jardins en pasturages, les fontaines sont les plus dignes bien souvent. Fr. de SALES, en souil de pourceaux. A U B I G N É , Médit, sur Lettres, 361 (XIII, 215). le Ps. 133 (II, 127). — Son palais est le souil d'une Souillarderie. Malpropreté. — La lourdise puante boue, L a fange est l'oreiller parfumé et souillarderie la faict peu haïr. D E S C A U R R E S , pour sa joue. ID., Trag., VI (IV, 251). — (Fig.). Œuv. mor., 139 r° (G.). Car leur esprit souillé Demeure dans le souil Souillardeusement. Malproprement. — Ilz ou leur cœur a fouillé. V A U Q U E L I N , Sat., A vivent salement et souillardeusement en toutes Ponthus de Thiard. — Il faut vaincre en nouschoses. D u M O U L I N , tr. Indagine, p. 91. mesmes la nature porcine, qui... nous rend porceaux en paresse, en gourmandise et en appetis Souillardie. Saleté. — (Fig.). Qui se tiennent sauvages, et nous fait tousjours retourner en la tant voulentiers E n leur ordure et paillardie, boue et au souil de nos ordures. A U B I G N É , Infameté et souillardie. D A M E R V A L , Deablerie, 26 a (G.). Hercule chrestien (II, 229). Souillard. Boueux. — O u soit que le souil- Souille 1. Bourbier, marécage. — Durant lard autonne Nous fasche. B E L L E A U , Petites l'esté... Furent séchez plusieurs mariiez et Inv., Election de sa demeure (I, 81). — Et le soueilles A l'un desquelz se tindrent deux gresouillart autonne Fait écumer les bords de la noilles. H A U D E N T , tr. Ésope, I, 35. — Jadis vineuse tonne. ID., Bergerie, Vendangeurs (I, advint qu'une folle grenoille Sortist dehors 229). — Automne. Pesteux, variable... souillard, aulcun marées ou souille. I, 186. — Les grefroid. L A P O R T E , Epith., 41 r°. — Bourbier. noilles D e leur nature estoient moult fort agiles Infect... souillard, limonneux. 55 v°. — D e Pour bien saillir en leurs maresez et souilles. l'automne souillart. C H A S S I G N E T , Mespris, Sonn. II, 93. Souille 2. Couverture, taie. — 1510. Quatre 364. Crotté. — Quand le cerf buissonneux se petites souilles de toille blanche, brodez autour pense mettre en fuitte, H voit de chiens souil- defild'or avec leurs boutons. Vingt deux oreillards une troupe à sa suitte. L A P O R T E , Epith., lers sans souille. 1510. Invent, du card. d'Amboise, 591 (Gay, Gloss. archéol.). — Six soulhes A u lecteur. Sale, malpropre. — E n te saoulant de tes d'orilliers de toille de Hollande. Inventaire de nouvelles faulses, C o m m e un souillard cuysinier 1514 (G., Compl.). — U n lit garni de souille de ses saulses. D E S P É R I E R S , Prognost. des et traversiez. 1579. Nogent-le-Rotrou (G., Prognost. (1,133). — Pour une vieille c o m m e toy, Compl.). Souillé, v. Soulier 1. Maquerelle tant deshonneste, Pour une horrible Souiller 1. Se souiller. Se vautrer. — C'est et laide beste, Pour un tel vieil haillon souillard. T A H U R E A U , Contre une maquerelle (II, 154). •—• trop m y s à bransler. Tant se soullier entour Il y voit l'enfant souillard et mal apprins. repos de lyctz; Gens amollis, sont voz cueurs C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 123 (XVII, 676). abollys. C R É T I N , Invective sur la journée des — (Subst.). C'est ung faulx soulliard, E n tous Espérons. Se rouler dans la fange. — L e loup se baigne ses fais rempli de menterie. Ane. Poésies, XIII, 422. — Messieurs, nous ne sçavrions rien dire, et souille c o m m e un sanglier. D u F O U I L L O U X , Tant ce souillart nous remplist d'ire. Sotties Ven., 108 r° (G.). Souiller 2, en parlant des pourceaux. III, 134. Souillon, laveur de vaisselle. — Pirrhus [estoit] S'accoupler. — Les bestes chevalines saillent, souillart de cuysine. R A B E L A I S , II, 30. — Melu- les asnes baudouinent, les chiens couvrent, les sine estoit souillarde de cuysine. Ib. — Lu- pourceaux souillent. V E R V I L L E , Parvenir, Tome cifer... les renvoyé ordinairement aux diables (I, 228). Souillon. Torchon. — U n g tas de vieilles souillars de cuisine. IV, 46. — Qu'il y vienne lavandières Qui en lavant leurs souillons et un palefrenier, U n gras souillard, un cuisinier T A H U R E A U , Prem. Poes. (I, 161). — A u sem- drappeaux Comptent de vous et de vos escripblable verrez-vous la f e m m e dissimuler, une teaux. G. C O L I N , Ep. à Marot et Sagon (p. par Pénélope, premier que se rendre bien-veuillante Picot). — Sur deux tréteaux boiteux se couchoit de quelque honneste personnage : mais aux une porte, O ù le lict reposoit, aussi noir qu'un lieux les plus couverts et cachez se soubmettre souillon. R É G N I E R , Sat. 11. (?). — Pour six louches de buisset, une agrape à la volonté de quelque valet d'estable ou quelque souillart de cuisine. P A S Q U I E R , Monophile, d'argent, ung souillon noir. 28 mai 1522. Compte I. I (II, 747). — Si... lor et largent de ce milort de curatelle. Arch. Tournai (G., Compl.). Souin. — H o u le mastin, hou le mastin. —• estoit translaté au moindre de serviteur, c o m m e H o u le souin, hou le souin. B A Ï F , Brave, V, 6. a son souillard de cuisine. L E B L O N D , tr. Morus 1. II, 56 v°. — Encore ne puis-je croire qu'autres que les souillars de mots, cuisineJ'allion, ou autre Je racaille de ces venion
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SOULACIEUX
— Les damoyselles se solacient en ce beau ja Souisse, v. Suisse. Soujeter. Soujeter à. Placer sous. — En L. VI, 128 r°. — Ils l'ont trouvé comme il se soujetant un ferme fondement à tout ouvrage soulassoit Avec sa lyre, où son temps il passoit. A M Y O T , Musique, 40. — Nous faisons partie futur. B R E T I N , tr. Lucien, Hippias, 4. Soujeter. Présenter, offrir. — Le courage etD'aller à Vanves y passer Quelques jours à esprit de celuy qui parle s'eslieve et s'excite nous soulasser. BAÏF, Passetems, 1.1 (IV, 221). — quant et l'opulence de la maison, comme celuy Ceux qui auront esté vertueux... iront trouver auquel la veue fournist et soujette quelque chose. leurs pères morts et vivront tous ensemble en plaisirs, danses et esbats se promenans et sollaIb., Maison, 4. cians par des vergers et jardins. L E L O Y E R , Soûl, v. Saoul. Soulable (non). Insatiable. — En la sorte Spectres, V, 11. Se soulacer à. Se plaire à, prendre plaisir à. — Erysichthon (Ce dit-on) Par Ceres, dame imSage n'est pas celuy qui se soulace A dire mal. ployable, Pour son bois saint entamé, Affamé, Mourut de faim non-soulable. BAÏF, Meline, F O N T A I N E (dans Marot, Epistres, 52). Se soulacer de. Prendre plaisir à. — La Cupido 1. II (I, 61). — Le désir affamé, la soif qui ne s'éteint, L'apetit nonsoulable et qui tousjours de son arc se soulace Et ne va point aultre part à la chace. G. COLIN, Poésies, 205. — [Voir des se plaint... V A U Q U E L I N , Sat., A M. Bertaut. Soulacer. Rendre heureux. — Car quel oiseaux] Se baiser goulûment, et de nuict et manoir, possession, ou place Peult advenir de jour Sur le haut d'une tour se soulasser plus digne ou seure a l'homme, Plus honorable, d'amour? R O N S A R D , Elégies, 8 (IV, 58). Soulassé. Reposé, réjoui. — Si m'en revenant ou qui plus le solace Que la faveur des sincères amys? G. COLIN (dans J. Bouchet, Ep. famil., de la chasse, D u courir pénible lassé, Je fusse 66). — Escoute mot qui soulace Et embrace à l'heure soulassé Rencontrant sa riante face. Le cueur du sacré chrestien. P. D u V A L , Dial. BAÏF, Poèmes, 1. III (II, 154). du Contemnement de la mort, p. 132. — Et de Soulacier, v. Soulacer. Soulacieux. Agréable, qui réjouit. — Je y travaux mondains ton ame lasse Pleine sera d'un plaisir qui soulace Les anges saints. D E S avoye amené une partie de mesdites plus privées M A S U R E S , Psaumes, A l'evesque de Toul. — compaignes, à cause de prendre récréation soCà donq' vien m a mignonne, et lace Ton doux lacieuse souz lopacité des umbrages. L E M A I R E , bras à mon cou baissé, M e tenant de l'autre Illustr., I, 24. — Console toy, peuple melancoembrassé Sur ton giron qui me soûlasse. B U T T E T , licque, Dieu te promet repos solacieux. CRÉTIN, Sec. Liv. des Vers, Ode 10. — La chose qui recrée Chant royal, p. 25. — Haultboys, flageotz, et soûlasse m a vie. LARIVEY, tr. Straparole, trompettes et buccines, Rendans un son si très solacieux. M A R O T , Temple de Cupido (I, 16). — VIII, 2. Consoler. — N'est nul qui m e soûlasse En Ce traicté court, solacieux, Nommerons le Blazon ce mortel erreur, Tout plein d'angoisse et de des Dames. C O L L E R Y E , Blazon des dames, p. 139. terrible horreur. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 35). — Vive le train sollacieux Des escolliers. Ane. Soulager. — Pour vous solacer de peine, je Poésies, V, 180. — La court des dames s'i tenoit, vous en ay faict ung deseing icy près. G. T O R Y , Dont tout vray amant y venoit Pour veoir leur train soullacieux. V, 187. — H vous remChampfieury,1. III, 39 v°. — De louer Dieu mon ame ne se lasse : Et ce penser mon corps plira l'ame toute De ce plaisir solacieux Que aussi soulace En mon chemin. D E S M A S U R E S , sentent les anges aux cieulx. M A R O T , Psaumes, Aux dames. — Passions temps en dietz solaDavid comb., 1016. Solacer de ne. Dispenser de. — Avant ce es- tieux Et en propos plaisans et gratieux. J. B O U CHET, Ep. famil., 14. — Soulacieux estât. cripray ici les x x m mètres tout au long, afin SCÈVE, Délie, 423. — U n chesne hault et spacieux que les estudiens soient solacez de ne les aller Luy monstrerent, pour leurs nidz faire Au quérir en Virgille. G. T O R Y , Champ fieury, 1. II, temps d'esté solatieux. H A U D E N T , tr. Ésope, 27 v°. Soulacer. Divertir. — N'oyez vous rien qui II, 55. — J'ay plains et monts, et bois solacieux. vous soulace? Ayez de plaisans racompteurs. F O R C A D E L , p. 30. — Allons passer aux champs ce loisir ocieux, ... Et qu'un chacun de nous à M. de N A V A R R E , Trop, Prou (IV, 184). Se soulacer. Se réjouir. — 11 est tout vray...son rang remémore Ses antiques amours d'un Que les espriz, ains que d'entrer au corpz, Ont chant soulacieux. M A G N Y , Souspirs, sonn. 133. — Ces champs solatieux, qui... vous doivent eu ensemble au ciel quelques accordz, Se souinviter à quelque joye et plaisir. PASQUIER, lassans de divine liesse. T A H U R E A U , sonn. 21 Monophile, 1. I (II, 701). — Tu consolas ton (IL 19)Se remettre. —• En ce délectable et riche généreux courage, Qui fut orné des présents lieu... mon mary m e menoit pour me soulacier gracieux Des doctes sœurs : soûlas soulacieux. et guarir de la longuefiebvre.ANON., tr. Flam- BAÏF, Poèmes, 1. VIII (II, 375). — Donc le repos mette, ch. v, 56 v°. Il est possible que dans cette solacieux De nos chams plus ne te recrée. ID., Passetems, 1. IV (IV, 417). phrase soulacier soit transitif. Charmant, gracieux. — A la plus des plus Se divertir, prendre du plaisir. — Il feit gracieuse... Doulce, humaine et solacieuse, danser les nymphes sur lherbette. Et je qui estoye lors simple et jeune pudique pucelle, Luy soit cest escript recité. C O L L E R Y E , Epistres, fus tirée avec elles pour me solacier. L E M A I R E , 3. — Phriné... vainquit l'arrest de mort contre elle donné en se despouillant toute nue, monsIllustr., I, 26. — La tresamoureuse nymphe... trant les doux et solacieux traits de sa face estoit toute confite en plaisir et en resjouissance, et se deduisoit et soulacioif debonnairement blanche et délicate chair. D u FAIL, Eutrapel, 29 avecques les autres. Ib. — Si se prenoient toutes (II, 104). Qui console, qui soulage. — Que de mes peines ces nobles princesses ensemble à se déduire et je puisse recevoir aulcun sollacieux confort. soulasser en aucun passetemps. II, 9. — Allons à Paer plaisant et délectable nous soulacier sur S C È V E , Flamete, ch. 6. — Allégeance. Conforle salé rivaige. SEVIN, tr. Philocope, 1. V, 99 r°.table... consolatoire, secourable, solatieuse. L A
SOULAGE 1
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Epith., 16 r°. — Si le secours soulacieus ou bien nousflateret amyeller par soûlas vains Ne lui vient de ces mesmes yeus Qui premiers et frivoles, qui nous tourneront en ruyne. son cœur enflammèrent. M A G N Y , Dern. Poés., C A L V I N , Instit., XVII, p. 817. — D'autant que le jour m'est grief martyre, l'obscurité seule p. 105. Soulage 1. Plaisir, joie. — Deliz et solaige, m'est plaisir et soûlas. Amadis, II, 8. — L'homme Fuyant tout oultraige, D e tresbon couraige seul n'a jamais tel soûlas qu'on veoyd entre Par m o y tu avras. Sotties, 11, 91. — Depuis gens mariez. R A B E L A I S , III, 9. — Maistresse, ce temps jay eu quelque soulage, Mais bien petit. dont te prend ceste cruelle envie D e priver ton M . d'AMBOisE, Epigr., 4 r°. — Motroyant le servant de son plus grand soûlas? B A Ï F , Meline, soullage D e ton amour. ID., Ep. vénériennes, 4. 1. I (I, 17). — Jamais ne se puisse casser... De — Il vient tyranniser Nature en nous, ne nous ce crystal la glace belle : Mais tousjours près laissant user D e noz cinq sens, leur deffendant de m o n soûlas, Comble de vin ou d'hippocras, l'usage A eux donné pour naturel soulage. Demeure compagnefidelle.— B E L L E A U , Pierres précieuses, Coupe de crystal (11, 233). — C'est Blason de (...) honneur, éd. 1547 (G.). Soulagement. — Elle convertira Par adven- grand soûlas, par la chaleur plus vaine Sa soif ture a m a y m e r son couraige E n m e donnant esteindre à la fraische fontaine : L'yver, de de mes tourmens soulage. M . d'AMBOiSE, Epigr., vin : mais un plus grand soûlas Que d'escouter 53 v°. —• Lors pour avoir de m a peine soulage ton chant je ne sçay pas. B A Ï F , Eglogues, 10 (HI, A fréquenter m e mis ton personnaige. ID., Ep. 63). — Celuy n'a aucun soûlas, lequel possède ou de bien belles maisons, ou de l'or, ou de l'yvoire vénériennes, 2. si quelqu'un n'admire ces choses. B R E T I N , tr. Soulage 2, v. Solage 2. Soulager (trans.). Aider. — Espoir le rend Lucien, Nigrin. — Mais quand un h o m m e va, fort léger à la suyte, Craincte la rend fort légère pour un plaisant soûlas, Dans quelque beau à la fuyte : Mais le suyvant, qui des esles d'amours jardin. V A U Q U E L I N , Art poet., I, p. 2. — Il bénira Est soulagé, va de plus soudain cours. M A R O T , son ame, heureux se reputant... Mais bien qu'avec soûlas jusqu'à l'âge il arrive D e ses pères plus tr. Metamorph., 1. I (III, 186). (Intrans.). Soulager à. Soulager. — Aider de vieux, si mourra til pourtant. DESPORTES, son conseil, porter une partie des ennuis, sou- Psaumes, 48. A soûlas. A prendre du plaisir. — Les uns lager aux infortunes. Fr. d'AMBoiSE, Dialogues, s'en allèrent dormir : et les autres demourerent I, 185 r". Se soulager. Se reposer. — Le roy a fait bastir à soûlas au beau jardin. L E M A Ç O N , tr. Decade beaux chasteaux... pour s'y aller soulager, meron, V, Préamb. Aller à solaz. Aller prendre du plaisir. — lors qu'il visite son royaume. T H E V E T , Cosmogr., Quelque volte nous nous imbatons d'avoir une IV, 1. Soulageur. Celui qui soulage. — Espoir vrai grande multiplicité de chouses à négocier : uelque volte aussi ne nous manque le loisir soulageur des mortelles pensées. C O R N U , p. 3. — 'aller à solaz. E S T I E N N E , Dialogues, J, 53. Ces grands soulageurs du peuple, ces Timoleons, ces Arates. M A T H I E U , Hist. des dern. troubles, Soûlas. Consolation. — Isaac luy est demouré seul, auquel doibt estre tout le soûlas de sa I, 22 v° (G.). Soulageux. Qui soulage. — Et semble qu'il vieillesse. C A L V I N , Instit., VII, p. 442. — C'est se plaise A le transformer tout [le fer] en divers un soûlas bien grand entre deux malheureux instrument, Forgeant à son vouloir maint De pouvoir en c o m m u n leurs douleurs s'entresoulageux tourment. S C È V E , Microcosme, 1. II, dire. B A Ï F , Francine, 1. I (I, 103). — Soûlas de nos misères, Belle boisson sans eau. L E Houx, p. 42. Soûlas. Plaisir, joie, agrément. — Quant Vaux de Vire, II, 14. — Elle morte, un seul fils, en orgueil mondains prennent soûlas, E n la le soûlas de son père, Avec trop de regrets à parfin il leur est chier vendu. G R I N G O R E , Folles son mary demeure. BAÏF, Passetemps, 1. I (IV, Entreprises (I, 16). — A la grand joye et soûlas 236). — Mais si faut-il, m a d a m e , admettre du du roy ton espoux. L E M A I R E , Illustr., I, 20. — soûlas, Quand de plaindre et gémir on est Voz princes, seigneurs et vassaulx Ont fait devenu las. M O N T C H R E S T I E N , Cartaginoise, I, une grande assemblée ; Pourveu qu'elle ne soit p. 118. Soulagement. — A u moins si j'esperois aucun troublée, A les veoir vous prendrez soûlas. G R I N G O R E , Prince des Sotz, Sottie (I, 217). — allégement, L'espérance seroit soûlas à mon Je tout malade, et privé de soûlas, D'un lieu tourment. T Y A R D , Erreurs am., 1. I, p. 22. — lomgtain meine cy mes chevrettes. M A R O T , L'autre luy dist ne sçavoir rien d'humain pour tr. Virgile, ire Egl. (III, 122). — J'ay trop prins le soûlas de son enfant, toutefois que Jésus plaisir et soullas A vivre délicatement. G R I N G O R E , Christ estoit puissant pour le guérir. T H E V E T , S* Loys, 1. VI (II, 207). — O ù tout soûlas et Cosmogr., IX, 1. — Jouissons bien tost ou d'une toute joye habonde. C O L L E R Y E , Complainctes, 4. vie victorieuse, ou du soûlas de la mort. A U B I G N É , — Et le solas qui jadis fut promis Es gens du Hist. univ., III, 5. — II... ne pouvoit promettre ciel, viendra en son befroy. R A B E L A I S , I, 2. à ceux qui le suivoyent que les playes, l'honneur — Le blanc doncques signifie joye, soûlas et et le soûlas de la mort. VI, 13. Soûlas est noté c o m m e vieux mot. — L'autre liesse. ID., I, 10. — C'est le Christ, le vray mot, soûlas, est moins enesbatement, usage que Messias, Son vray Filz, pour qui tout soûlas ou soûlas certes perdu Te 54 Marg., Et il deviser — salut nous nostre ne : Comed. Etu nveulx nous aymes sera toy des consolation de jouyr. je sera amoureux nécessaire la trop m Nativ. erendu. ID., Pallas. veulx unique Psaumes, de soûlas, de Mresjouyr, Mperdre .J. A; Rlaquelle de OC. C'est T9. ,(H, Ncouraige Epistres, —AD'autre V26). temps ostée, AVoilà R R E—- soulcie. passetemps). le gabs... ceux petits Il Soulcie Soulasser, nlui o mqui oyseaux, mrespondit eB(je nEparlent tL1. Odis ENun Sorte S,Soulci, TcINat. poul soûlas oEencore qu'il mmeilleur N Nd'oiseau. mEedes ,v. ou merles, Precellence, mangeroit signifiant Soulacer, oys., une françoys — sourcicle VII, maulvis, Ceux Sourcil. bien... 7dient p. du (G.). 267. grives, :Maine mais une des — PORTE,
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S O U L M E A U (?)
print par les bras, puis en le soubzlevant, l dit qu'il feust le tresbien venu. III, 14. Soutenir. — Aulcuns prelatz toutefois sont Soulcie 2, Soulcier, v. Soucie, Soucier 1. hatifz D'entretenir de bonté la lumière En Soulcis. Puisard. — Quiconque a le sol, il soublevant les povres et chetifz. Ane. Poésies, peut et doit avoir le dessus et le dessous, et VI, 32. — De là nous pouvons recueillir que faire caves, puits, aisances, ordes fosses, soulcis Dieu nous a commis à la garde de ses anges, que et autres choses licites. Coût, de Reims, art. 367 nous serons souslevez par eux, qu'ils nous (G., Soussis). gardent de toute mauvaise rencontre. CALVIN, Soulcye, Souldard, v. Soucie, Soudard. Serm. sur le Deuter., 49 (XXVI, 473). Exalter. — C'est tousjours un bruict de la Soulday. Solde. — Touchant le soulday de ses gens. L E B A U D , Hist. de Bret., ch. 40diminution de douze enseignes françoises qui (G., Soldoi). — Payer le soulday des gens d'armes.souslevera le courage de l'ennemy et qui amoindrira le nostre. D u VILLARS, Mém., V U , an B O U C H A R D , Chron. de Bret., 115 a (G.). Souldàye. Solde. — Le prince... promist 1556 (G., Compl.). Soulever le menton, v. Menton. aux gens d'armes qu'il leur respondoit de leur Se soulever. Se soutenir. —• La vigne, pour se souldàye, et le roy Dampietre promist de l'en rembourser. B O U C H A R D , Chron. de Bret., 113 dsoulever, se lye et attache de ses vehilles comme de mains. Tr. Orl. de Suave, Devis sur la vigne (G.). (G., Compl.). Soulde 1, v. Soude. Soulevé. Élevé. —• C'est un petit village près Soulde 2. Soudure. — Le callus, soulde ou union des os du crâne se fait communément du pied des montaignes, au dessus duquel, en quarante ou cinquante jours. P A R É , VIII, 13. trois ou quatre cens pas, il y a un lieu un peu soublevé, pierreux. M O N T A I G N E , Journal, p. 171. Souldee, Soulder 1, v. Soldée, Souder. (Formes accentuées sur le radical). — CouilSoulder 2. Cicatriser. — (Fig-)- En estant latris soublieve la coingnee d'or. RABELAIS, mien, tout le malheur et erreur susdit, tu les IV, Prol. — L'un souslieve sa teste. R O N S A R D , abolis, souldes et guéris. SCÈVE, Flamete, ch. 20. Elégies, Adonis (IV, 36). — Et le cœur me souSouldiere. Prostituée. — J'ey veu bru lieve si fort que le manger m e semble peine demy tresallee Qui, de craincte d'estre hallee, griefve. T Y A R D , NOUV. ŒUV., El. à Ronsard. Portoit cachenés sur son vyaire, Ainsi c'une Soulfreux, Soulhe, v. Soufreux, Souille 2. vieille souldiere. Sotties, III, 89. Soulier 1. Souliers à cric. Souliers qui font Souldoier, v. Soudoyer 1. un certain bruit en marchant. (Réaume). — Souldoyement. Solde, paiement. — Com- Le bon homme Enay vestu d'une Juppé de bien que peu de temps par cy devant l'on luy bure et sans souliers à cric A U B I G N É , Faeneste, eust fourny et entretenu pour l'entretenement Argument. — Il vous faut des souliers à cricq ou de ses batailles en la ville de Paris le soudoie- à pont levedis. I, 2. (Express, proverb.). — Tes souliers sont courts ment de mille piétons. 1519-1530. Liv. de raison d'un point, Tu es bien sot si tu l'endures. D u de Nie. Versoris (G.).— Aussi ne pourroyent leurs petis biens longuement fournir au soulâayement M A S , p. 198. des gens d'armes. J. B O U C H E T , Regnars travers., Une pierre jettee dans son soulier. Une attaq 4 a (G.). — On levoit... des décimes sur le clergé indirecte. Cf. une pierre dans son jardin. — pour le souldoyement de l'armée chrestienne. L'un prenoit ce couplet pour une pierre jettee dans son soulier. Fanfares des Roule Bontemps. PASQUIER, Rech., VI, 26. Au lecteur. Souldoyer 1 et 2, v. Soudoyer 1 et 2. (Prononc). — Je détache un souillé, je m'oste Souldre 1, v. Soudre 1. une jartiere. R É G N I E R , Sat. 11. Souldre 2. Souder. — A Loys Keranflech, Soulier 2 (adj.). De soulier. — Semelles. maréchal, pour souldre le bâtant du grant Tudgual nouveau. 1515. Fabr. de Tréguier (G.). Larges, clouées... soulieres. L A P O R T E , Epith., Soulee, Souleil, Soûler, Soulerre, v. Saou- 374 r°. Soulier 3, Soullacieux, Soullage, Soullée, Soleil, Saouler, Solerre. las, v. Solier, Soulacieux, Soulage 1, Soûlas Souleté. Satiété. — Tel est des femmes Soulle. Sorte de ballon. — Les enfants le lignage, Aux humains grand charge et dom- en s'esbattant jectoyent une soulle Pung a mage, Sortable, non à pauvreté, Mais à bobance l'aultre par le marché. M A T H É E , Hist. de Theoet souleté. BAÏF, Poèmes, 1. I X (II, 447). dorite, 151 v° (G.). Souleur. — Mille autres milliers d'esprits, L'un des jeux de Gargantua. — A la soulle. D'amour autrefois espris Se chesment, en voix R A B E L A I S , I, 22. greslettes, D u sort de leurs amourettes, Et dans Soullement. Soubassement, fondation. — ces sombres souleurs Vont soupirant leurs Avoir parfait et achevé l'oevre de machonnerie malheurs. G. D U R A N T , 170 r°. du molin du dit torgoir, tant des pignons d'icelle Crainte. — Elle arme la foible jeunesse, comme du soullement, pourget et aultrement. Pendue au col, de hardiesse. Contre les souleurs 1509-1510. Compte d'ouvrages. Arch. Tournai (G.). de la nuict. B E L L E A U , Pierres précieuses, Pierre — A l'opposite des vieux soillemens de la maison. d'azur (II, 254). 1566. Jugem. et sent. Arch. Liège (G.). Soulever. Relever, faire lever. — Il se Soulier, Souilliard, Souiller, Soulme, v. meit à genoulx devant elle, pour luy baiser Saouler, Souillard, Souiller 1, Sourme 1. les mains, et ainsi qu'elle le soubzlevoit, il lui Soulmeau (?). — Si les pierres se séparent, dit. Amadis, III, 11. — Comme il se mettoit à incontinent Pediflîce peult tomber, et les soulgenoilz pour luy baiser les mains, la royne le meaux cheuz, tout l'ediffice se manifeste en ruyne. L A GRISE, tr. Guevara, I, 39. litornes, passereaux... rougegorges, soulcicles. A L C R I P E , p.
116.
SOULOIR
5:
Service militaire. — A u bout de seize ans Souloir. Avoir coutume. - - Si ont empris de bien les recevoir... Et de leur faire (ains ilz seroient a lafinde leur soulte, et ne seroient que rendre se veullent) Des maux assez, ainsi plus tenuz soubz l'enseigne. É. de L A PLANCHE, comme elles seulent. L E M A I R E , 2 e Conte de Cu- tr. Tacite, 1.1,12 v°. A la soulte. A la solde, au service. — Ja cornpido (III, 47). — Quant à la mort, ne m e la peignez point, Comme on souloit, ainsi laide et mençoit à s'eslever ung grand cry de ceulx hideuse. M A R O T , Serm. du bon pasteur (I, 83).des vieilles bendes... remonstrantz qu'ilz avoient — Je trouve le vin meilleur et plus à mon goust esté trente ans ou plus à la soulte. Ib., 22 r». — savoureux que ne soulois : plus que ne soulois, Le gentilhomme... averty que les Vénitiens dressoient armée... délibéra d'aller à leur soulte. je crains la rencontre du mauvais vin. R A B E Comptes... adventureux, 20 (I, 113). — (Fig.). LAIS, III, 28. — Plus tant que je souloys ne m'esbahys de ce que les Turcs révèrent telz Vous estes entrez de nouveau à la soulte du folz. III, 45. — Il commencea à devenir presump- monde. L A GRISE, tr. Guevara, III, 19. De soulte. Recevant une solde. — Il cassa tueux et à tenir plus de gravité qu'il ne souloit auparavant. A M Y O T , Romulus, 26. — Les eaux et renvoya d'entour luy tous ses gensdarmes de vont espurant leurs sources, Commençant à soulte. B U D É , Institution (J. Foucher, ch. 49). Soumatier, v. Sommatier. faire leurs courses, Plus claires qu'elles ne souSoupape (H. D. T. Palissy). — 1547. Les loyent. B E L L E A U , Berg., Description du printemps (II, 40). — De mesme en ne voyant, ainsi que boutz d'embas sont encloz en certaines souje soulois, Tant de douces beautez de m a chère papes. J. M A R T I N , tr. Vitruve, 145 b (Vaganay, maistresse, Je ne recognois plus tous ces lieux Franc, mod.). où je vois. DESPORTES, Diane, 1. I, Complainte. Soupçon, Soupçonnable, Soupçonner, v. Avoir coutume de. — Celle de qui jadis le Souspeçon, Souspeçonnable, Souspeçonner. trescler lustre Souloit chasser toute obscure Soupçonneur. Celui qui soupçonne. — Voyez souffrance. M A R O T , Temple de Cupido (I, 23). — comme il est arraché De ses envieux soupçonFleuves de laict couloient, Fleuves de vin aussi neurs. M A T T H I E U , Aman, IV, p. 94. couler souloient. ID., tr. Metamorph., 1. I (III, Soupe. Tranche de pain. — Mistoudin... 162). — Vous nous en soûliez volontiers bailler, arriva à son hostel hors d'haleine et peu s'en et maintenant y refusez. RABELAIS, I, 25. — fallut qu'il neust dronos par sa femme, pource Il me souloit une leçon donner Pour doulcement que elle disoit que les souppes estoyent trempées la musette entonner. M A R O T , Eglogue au Roy y avoit bien une heure. D u FAIL, Propos, ch. 10, (I, 40). — Par cephaleonomantie, de laquelle p. 78. — Après leur fault... mettre avec une user souloient les Alemans. RABELAIS, III, 25. pallette dans le gosier des souppes d'une livre, — Mesme le ciel, qui tant me souloit rire, Me trempées dedans la gresse bien sallée. COTEREAU, faict douter si plaisant je doy' dire Son beau tr. Columelle, VI, 2. — En yver on les engresse séjour. D u B E L L A Y , Olive, 53. — Jadis on souloyt plus tost (les tourterelles]... de souppes de pain en guerre, au jour de bataille ou assault, pro- trempées en vin. V I U , 9. mettre aux soubdars double paye. RABELAIS, Faire une soupe en vin. Tremper du pain dans IV, 8. — Et vous soûliez sous le pied mettre du vin. — J'ai... prins ce morceau de pain, Toute inconstance et changement. JODELLE, pensant en faire une souppe en vin. Mais je Eugène, III, 2. — Toy, Baïf, qui soulois ton crains qu'il ne m e la faille faire en l'eau. LARImal seulement plaindre, Tu plains ores le mal VEY, Vefve, II, 2. de celle qui te occist. BAÏF, Francine, 1. I (I, 108). Comme une soupe. C o m m e une tranche de — Ne pense (Robertet) que ceste R o m e cy pain trempée dans le vin. — Tu en humes Soit ceste Rome là qui te souloit tant plaire. à pleine couppe... Et t'enyvres comme une On n'y fait plus crédit, comme Ion souloit souppe. Ane. Poésies, II, 322. faire, On n'y fait plus l'amour, comme on souSoupes de lévrier. Sorte de soupe de pain bis. loit aussi. D u B E L L A Y , Regrets, 83. — Ilz ne — Tu aymes les souppes de prime : plus me souloyent estre que l'esté seulement aux champs, plaisent les souppes de lévrier, associées de et l'hyver se retiroyent en leurs maisons. A M Y O T , quelque pièce de laboureur salle à neuf leçons. Camille, 2. — C'étoit icy la manière de vivre RABELAIS, III, 15. — Grasses souppes de prime. Qu'au temps jadis nos ayeux souloyent suivre. Souppes de lévrier. Souppes lionnoises. IV, 59. BAÏF, Poèmes, 1. I (II, 42). — Ainsin amollit... Soupes de prime. Tranches de pain trempées Artaxerxes l'aspreté des loix anciennes de dans du bouillon, ainsi nommées parce que Perse ; ordonnant que les seigneurs qui avoyent les moines en mangeaient après l'office de prime. failly en leur estât, au lieu qu'on les souloit — Belles tripes frites, belles charbonnades, fouetter, fussent despouillés, et leurs vestemens beaulx jambons, belles cabirotades et force fouettez pour eux. M O N T A I G N E , II, U (II, 141). soupes de prime. ID., I, 21. — L'on apresta —_ J'avois esteint le feu qui, bruslant en mes carbonnades à force et belles souppes de primes. veines, Souloit rendre m a vie un spectacle de I, 41. — A u poinct du jour pareillement nous peines. B E R T A U T , Elégie, p. 387. esveilla pour manger souppes de prime. V, 7. Soulsie, v. Soucie. — Voir Soupes de lévrier. Sonltanis. — Grecz povres et misérables. Soupes lionnoises (?). — L'hoste en son Payent tributz et tailles incroyables En chascun temps avoit esté bon raillard, grand grignoteur, feu un soultanis pour teste. B. de la B O R D E R I E , beau mangeur de souppes lionnoises. ID., V, Voy. de Constantinople (Bourrilly, R. É. R.'16. Cf. Souppes de lévrier. IX, 203). Souppe. Gâteau. — Tout soudain la prophète _ Soulte. Solde. — [Que les rois] Facent tousPour l'endormir une souppe luy jette De miel, jours bien paier leurs gensdarmes, Sans retarder de grains et d'herbes destrempee. D u BELLAY, leur soulte et paiement. J. B O U C H E T , Ep. mor., tr. Enéide, 1. VI (M.-L., I, 414). — Lors la deII, i, 11. — Car bien souvent par faùlte de leur vine en voiant ses crins longs [de Cerbère] Jà soulte Hz [les gensd'armes] vont pillant en hérissez de maints serpens félons, Jette une maison, grange et voulte. II, i, 14
— 59 _
SOUQUENIE
soupe en doux miel abruvee Et fruits portans Soupesonneux, Soupheux, v. Souspeçonmédecine approuvée. D E S M A S U R E S , tr. Enéide,neux, Soufreux. VI, p. 293. — Virgile feint la Sibylle, qui conSoupier. Celui qui prépare les soupes. _— duit Enee en Enfer, jetter en la gueule de Cer(Fig.). Je vous asseure que vous estiez bien bère... une souppe emmiellée. L E L O Y E R , guidez et conduicts par tous ces beaux marSpectres, VIII, 4. mitons et souppiers de la Sorbonne. Dial. entre De tel pain soupe, de mesme pain soupe, v.le maheustre et le manant, 51 v° (G., Compl.).— Pain. Pour les débiter aux marmitons et souppiers (Autres expressions proverbiales). — Le bon de la Sorbonne. M A R N I X , Differens, I, iv, 10. sire [le pape] peut hardiment mouiller son pain Mangeur de soupes. — Belistre. Pouilleux, en toute souppe qu'il luy plaira. Il ne peut malautru, rapetassé... souppier. L A P O R T E , faillir que la doctrine qu'il propose ne soit Epith., 48 r°. — Toute ceste chevaleureuse et tressaincte et véritable. M A R N I X , Differens, soupière troupe estoient sur le chemin du camp. I, m , 5. — On leur donna à tous deux ceste petite D u FAIL, Eutrapel, 17 (I, 230). — Et, gros souppe à la gorge (ainsi parloit-on) qu'ilz se- lourdaut... je voudrois que le duc mon bon roient les chefs du conseil. B R A N T Ô M E , M. de maistre fut en la gueule du loup, et que j'en Montpensier (V, 14). — Cervelles chaudes eusse la peau pleine d'escus, gros souppier, j'enles unes avec les autres ne font jamais bonne tens la peau du loup. B E R O A L D E , Parvenir, souppe. ID., Mareschal de Matignon (V, 159). Cause (I, 131). Ne pas estimer sa vie deux soupes. La croire Soupirail, v. Souspirail. très peu assurée. — Tous les autres vont après Soupiramment. En soupirant. — Qui souFracasse, non sans pleurer : chascun n'estimoit piraniment erre (Compagnon de Zephir) sur pas sa vie deux soupes. ANON., tr. Folengo, 1. X X mes affections. BOYSSIÈRES, Prem. Œuv., 83 r°. (II, 188). Soupirance. Souffle? Soupir? — Par le Soupeçon, v. Souspeçon. tiers et dernier ruisselle et s'entresuit La vive Soupee. Souper (subst.). — Faifeu luy dist : soupirance. 1571. L A B O D E R I E , Encyclie, 53 « Vien çà, et m e rapporte Combien d'avoyne (Vaganay, Mots). au soir luy as baillé. » Le varlet dist : «... Je Une soupirance. U n peu. — Lorsqu'on perse veulx pour vray m a teste estre couppée S'il chez mon voisin U n tonneau de bon sidre plein n'eust du tout son entière souppée. » B O U R D I G N É , Ou de bon vin, Me semble qu'on m e fiance : Faifeu, ch. 17. — Elle trouva... ung cordelier J'ay bonne espérance D'en boire une soupià cheval, et elle, estant sur sa haquenée, l'entre- rance Soir ou matin. L E H O U X , Vaux de Vire, tint par le chemin depuis la disnée jusques à I, 44. la souppée. M. de N A V A R R E , Heptam., 15. — Soupirer, Soupireux, v. Souspirer, SousPour la souppée de luy et son cheval. 1555. pireux. Compt. de Diane de Poitiers, p. 182 (G.). — Souplement. Adroitement. — En leur L'escornifleur, qui sa soupee Perd, affamé, baillant le premier denier... je le mis si souquand tu t'en vas. BAÏF, Mimes, 1. I (V, 45). — plement que il sembla que feust un grand blanc. Soupant au souper tu t'ensoupe De soupe, en RABELAIS, II, 17. — Comment Gymnaste soupsoupee, Soupet. BOYSSIÈRES, Contin. des Sec.plement tua le capitaine Tripet et aultres gens Œuv., p. 24. — Sur lafintombe bas... Lié de de Picrochole, I, 35 (titre). deux gluons, un esprevier gaillard, Qui (fust Souplesaut, v. Soubresaut. où qu'il vinst là pour avoir sa souppée De quelque Souplet 1, dimin. de souple. — Je suis gay, oiseau, ou bien tiré de la pippée) tombe vif à nos gaillard et souplet. C O L L E R Y E , Rondeaux, 26. — pieds. G A U C H E T , Pipée, p. 277. — Les doulx De ta langue soupplette, où gist toute droiture, vers ont senti le vin la matinée Que leur poète Tu me donnas espoir. 1578. L A MESCHINIERE, avoit beu hier à sa souppée. ANON., tr. Horace, Ceocyre, 31 (Vaganay, Mots). Ep. (1583), 1,19. — Par ainsi se passa la souppée Souplet 2. Faire le souplet. S'incliner (G.). — aux despans des capitaines de Piedmont. B R A N - En faisant le souplet. G R I N G O R E , Menus propos, TÔME, Mareschal de Brissac (IV, 78). 13 (G.). Lieu où l'on soupe. — Petit village et chetif Souposer, Souppe, Souppée, v. Supposer, logis pour une soupee. M O N T A I G N E , Journal, Soupe, Soupee. p. 304. Souppente. En souppente. Sous le coup, Soupendre, v. Suspendre. sous la menace. — Nul y va qui ne s'en repente, Souper (trans.). Manger au souper. — Prié Car vie et bien met en souppente D'estranges t'avois (amye) en amitié, Que soupissions hier et mortelz perilz. CRÉTIN, Appar. de Chabannes, ton oye grasse. F O N T A I N E , Fontaine, Epigr. — p. 123. La viande est leenz que nous devons soupper. Soupper, Souppier, v. Souper, Soupier. M E N A R D , B. du Guesclin, p. 445 (G.). Soupplect (?). — C'est pour cinq années Estre bien ou mal soupe. Faire un bon ou und'arrérages Que mon bon mary m e devoit mauvais souper. — J'ay grant paour, si nous Du tribut que promis m'avoit. Il vous en fict sommes mal logés, que nous ne serons gueres tant de soupplects. — A ouy dea, j'enfisles mieux souppes. Flores de Grèce, 114 r° (G.). exploietz. De cela j'en suis souvenant. Ane. — Plusieurs maistres furent ce jour-là mal Théâtre, I, 117. soupez. L A N O U E , X X V I , 3, p. 782. Soupplement, Soupplesault, Soupplet, v. Se souper. Souper. — Ung jour, tout seulet Souplement, Soubresaut, Souplet. me souppoye De cela petit que j'avoye. Ane. Poésies, IV, 103. — Le baron commanda à ses Soupson, v. Souspeçon. serviteurs que l'on ne deselle point les chevaux et qu'ils se soupent tous premier que de mener leurs chevaux à Pabbreuvoir. T A B O U R O T , Escraignes, 29.
Souquenie. Souquenille. — Les meusniers...
SOUQUET
60 —
(Subst.). Celui qui paie un surcens. — Pourluy baillèrent pour soy couvrir une meschante suivre sa rente contre son rentier ou sourcensier, sequenye. RABELAIS, I, 49 - Couillatris vestu d'une sequenie blanche... se transporte 1509. Coût, de S* Orner (G.). Sourcer (intrans.). Jaillir, couler. — Là à Chinon. IV, Prol. — Le bon juge Rhadamante Asseuré ne s'espouvante Non plus de voir un s'eslevoit la cyme forestière DTde pineuse, où harnois Là bas qu'un levier de bois, O u voir une sourçant sauteloit Maint vif ruisseau qui en la souquenie qu'une robbe bien garnie. R O N S A R D , mer couloit. R O N S A R D , Franciade, I (III, 34). — Odes, IV, 14. — Je m'en vois despouiller jaquette J'ay échangé m o n bien aveque la misère En et souquenie, Et m'en courray tout nud au laquelle je suis : m a joye aveq les pleurs Qui haut de ce rocher... Afin de m e lancer à corps sourcent de mes yeux, témoings de mes douleurs, perdu dans Loire. ID., Am. de Marie, Voy. de B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., 13 r<>. — O u le doulx Tours (I, 166). — [Bellot] Reprend sa souquenie, miel par les campaignes D u creux yeuse va et luy monstre comment O n embouche la fleute. sourçant. L. de L A P O R T E , tr. Horace, Epodes, B E L L E A U , Bergerie, Esté (I, 209). - Vestu en16. — ... Vers ce haut mont, de qui source Le vilageois, dans le poing la houlette, Affublé ruisseau plein de douceurs O ù s'abreuvent les d'un chapeau, la surquenie au dos. BAÏF, neuf Sœurs. G. D U R A N T , 178 v°. — Aux rochers Eglogues, 1 (III, 8). — M M . d'Estissac et^de du désert il incisa les vaines, Qui leur fournisMontaigne, revêtus de souquenies de toile qu on soient d'eaux comme claires fontaines, Et fit leur prêta, allarent voir des mines d'argent. sourcer d'un roc maint grandfleuveondoyant. M O N T A I G N E , Journal, p. 74. — Quitter ces D E S P O R T E S , Psaumes, 11. — (Fig.). Le nerf, offices forbus, De m a houlete sèche a la pique le corps, la chair et l'esprit diligent Est fort, est fourbie, Et pour le cuyrassin m a lourde soque- aise, est chaude, et de nuict et jour source, nie. P A P O N , Pastorelle, I, 2. — Guillemin...Quand en cave, grenier, au salloir, en la bource, fut contraint s'en retourner à Phostel, mouillé, L'on a du vin, du bled, du lard et de l'argent harassé, et tout hallebrené, et pour seicher BOYSSIÈRES, Sec. Œuv., 74 r°. — Car vous faites son biaut, gallicelle ou sequenie, ce m'est tout sourcer la prose mesurée Mieux que l'ailé cheval. un, attisoit... un ou deux charbons couverts C H A M P R E P U S , Poés. div., p. 128. Naître, provenir. — Je ne sçay de quel roc de cendre. D u FAIL, Eutrapel, 32 (II, 147). — Il [Charon] avoit une longue souquenie qui source m a passion N y d'où elle m e vient. BOYSluy couvroit le corps. ANON., tr. Folengo, 1. X X I V SIÈRES, Sec. Œuv., 16 r°. — Si ne pourront ils voir en une telle course U n fait plus malheureux (II, 309). Robe, jupe, tunique. — Le hous une nymphe que celuy là qui source D u courage effréné de estoit Qui par les forests portoit L'arc de Diane m a mère. M A T T H I E U , Clytemnestre, V, p. 70. Donner naissance à une source. — Celuy pucelle : Et l'eust on prise pour elle, Sinon dont le Pau baigne Le tombeau nous enseigne qu'elle n'avoit pas N y les brodequins si bas, N y semblable souquenie. R O N S A R D , Poèmes, N'espérer rien de haut, Et celuy que Pégase (Quifitsourcer Parnase) Culbuta si grand saut. Houx (V, 167). — Tu avois tes cheveux sans ordre desliez, Frisez, crespez, retors, primes et R O N S A R D , Odes, IV, 5. — Boire en la fonteine déliez Comme filets de soye : et de houpes Fille de ce cheval qui fist sourcer le mont. garnie Te pendoit aux talons ta belle souquenie. ID., Response aux vers de Ch. IX (III, 184). ID., Eclogues, 2 (III, 401). — Juppé. Bigarrée, (Trans.). Donner naissance à. — L'ennemy légère, guerrière, simple. On l'appelle autre- capital d'Anthoine et Catiline, Qui foudroyé, ment sequenie ou soquenie. Quant à moy j'ai- qui tonne, et de qui la poictrine Source mille meroy mieux dire surquenie. L A P O R T E , Epith., torrens où, de merveille épris, S'enyvrent echasqne 231 r°. — (Daphné). D'une blanche surquenie jour les plus rares esprits. D u B A R T A S , 2 Sem., Hault troussée elle se vest. BAÏF, Poèmes, 1. I Babylone, p. 210. Sourçant. Jaillissant. — Deux diverses fon(IL 45). taines De diverse vertu sourçantes en Ardennes. Souquet, v. Soquet. Sourampant. Rampant en bas. — C o m m e B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., 62 v°. Source. Ayant pris naissance. — Les siècles la simple bergère Qui légère Tressaut dessus le serpent (Qu'elle foule à l'impourvue), Tout émue en coulpe foeconds Ont honi de premiers poisons De l'aviser sourampant. BAÏF, Francine, 1. IV Les nopees, races et familles D'où source, comme du canal, S'est depuis escoulé le mal Parmi le (I, 266). peuple dans les villes. L. de L A P O R T E , tr. HoSourattendre, v. Surattendre. Sourbasse. Soubassement. — Les sourbasses race, Odes, III, 6. Sourceux. Qui fait jaillir une source. — et chappitelz. Compte de 1527. Arch. Meurthe Des Muses vierges le chœur, qui voit sourdre (G.). Sourbe (?). — Presse assez sourbe, sans plus Peau, s'en estonne, Remarquant le pas sourceux, et béante en haut s'espouvante De voir ainsi faire la fourbe. Ane. Poésies, XIII, 398. Sourceinte. Enceinte. — Que ne soit es- voyager dans le ciel la beste volante. BAÏF, taincte Loudeur de tel chief, Qui tient en sour- Poèmes, 1. Il (II, 70). Sourcier 1. Formant une source? —- (Fig.). saincte Toute vertu saincte. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, 205). — Auquel lieu grand en sa Ainsi que les vapeurs le Cinthien attire, Ou sourceinte II ha rencontré pour le mains Deux l'ambre le festu, l'amicleane lyre Les poissons esprits pleins de gloire sainte, Tous deux ses tarentins, comme l'aimant l'acier, De noz ans bons cousins germains. ID., Cour. Marg. (IV, journaliers le passetemps sourcier, Entre dm mille esbas d'une gaye allégresse, Tire secrette48). Sourcensier. Se rapportant au surcens. ment la peine et la tristesse. M A T T H I E U , Cly— Rente sourcensiere, que on dit sourcens. temnestre, IV, p. 55. Coût, de Boulenois, 81 (G.). — Iceluy seigneur (?). — L'or et l'argent n'est rien, séparé de féodal n'est en riens submis ausdits baillemens l'usage, Qu'un terrestre métal, mais par nous u est fait Pernicieus outil de tout mal et messourcensiers. Ib. (G.). fait, Sourcier de nos esprits, et de nos cœurs la
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SOURDASTRE
rage. D A M P M A R T I N , Merv. du monde, 28 v° (G.). Que toute la forest en resonne tremblante, Sourcier 2. — Sur quoi le fin Cassie, Pour Qu'Hymette en retentist, et que les rocs qui lui donner lefil,se contriste et sourcie, Maugréant sont A u bord thriasien en sourcillent le front. la fortune ennemie aux humains. F. H A B E R T , G A R N I E R , Hippolyte, 204. tr. Horace, Sat., II, 8, Paraphr. (Lire soucie?). Se sourciller. Froncer les sourcils. — Tu te sourcilles sur moy comme si tu m e voulsissez Sourcil. Sourcil de la terre. Capillaire, sorte de plante. — Politric Aucuns l'appellent adian- manger. P A L S G R A V E , p. 448. Sourcillant. Dont le sourcil se fronce. — Jutos, les autres le sourcil de la terre. Grant Herpiter se nomme le forçaire De ce petit archer, bier, n° 383 (G., Compl.). Sourcil. Élévation, chaîne de montagnes. dont le feu pétillant Surmonte le courroux — A u delà est la Lybie sauvage, outre laquelle de son œil sourcillant. M A T T H I E U , Clytemnestre, se levé un sourcil de montagne sablonneuse, qui II, p. 8. Sourcilleux. Haut, élevé. — Ainsi parle se continue depuis Thebes Egyptiennes jusques Moyse, et de son sceptre cher Frappe le rude aux colonnes d'Hercules. SALIAT, tr. Hérodote, flanc d'un sourcilleux rocher. D u B A R T A S , 2 e Sem. IV, 181. — J'ay nommé jusqu'à eux les peuples Loy, p. 339. — Ravie, elle y contemple Les suqui demeurent le long de ce sourcil de montagne, perbes beautez d'un magnifique temple, De mais de dire plus outre, je ne saurois : car ce sourcil continue jusque aux colonnes d'Hercules. cent et cent citez les rampars sourcilleux. Ib., Magnificence, p. 393. — De ceste ordre sont ceux IV, 185. Gravité, sévérité. — Si tu as quelquefois pitié qui portent comme un cigne U n col long, rede ton pauvre langaige, si tu daignes l'enrichir... courbé et sourcilleuse eschine. A U B I G N É , Créa[tu] luy feras hausser la teste et d'un brave tion, X (III, 393). — (Fig.). La fertile abonsourcil s'égaler aux superbes langues Greque dance D'un Theopompe grœc, son style sourcilleux Avoyent à l'aborder force traits meret Latine. D u B E L L A Y , Deffence, II, 5. — Sourcil veilleux. R I V A U D E A U , A Babinot. — (En maupour gravité ou arrogance, bon en latin, non en françois. A N E A U , Quintil, p. 167. — Tu as... vaise part). Peut estre qu'il vaut mieux que la fort dextrement et gentilement par ceste risée grosse apparence De ces tomes enflez, de gloire osté tout le sourcil, le chagrin et l'austérité de convoiteux, Qui sont fardez de mots sourcilleux et vanteux. R O N S A R D , Poèmes, Disc, à Morel ce propos. A M Y O T , Face de la lune, 25. (Pluriel). — Toy, Neptunus, gubernateur des (V, 211). Hautain. — Le comte de Kent luy voulut rieulx, Sors de tes lieux, essue mes sourcieulx, Mon vis, mes yeulx qui de larmes sont plains. bailler un ministre pour la consoler, mais elle d'un œil sourcilleux le rejetta. PASQUIER, Rech., Ane. Poésies, XI, 94. VI, 15. On trouve soulciz pour sourcils. — Encores Sourçoyer. Jaillir, couler. — De voir la plus, pour le decorement De son visaige, avoit noirs les soulciz. M. d'AMBOiSE, Complainctes,Muse ou danser à son bal, Ou m'abreuver en Peau que le cheval D'un coup de piedfitsour33 r°. Sourcille. Sourcil. — Le roy Jupiter... çoyer de terre. R O N S A R D , Poèmes, Lyre (V, 44). en fronsant la soursille... leur commanda sen — C o m m e le ruisselet d'un couteau sourçoyant. retourner chacun en son domaine. L E M A I R E , 1574. PERRIN, 75 b (Vaganay, Mots). — LarIllustr., I, 34. — Fermant l'œil gausche entiè-melettes, qui coulez Et gentement emperlez rement et guaignant du dextre avecques pro- De vos ondes crystallines Les belles joues rofonde dépression de la sourcile et paulpiere. sines De Catin mon cher soucy, Comment pouRABELAIS, II, 19. —• Les soucilles, comme une vez vous ainsi Sourçoyer de ses beaux yeux? lichefrete. Sus la soucille guausche avoit un G. D U R A N T , 190 v°. — On les pourra aussi bien seing en forme et grandeur d'un urinai. IV, 31. imiter es lieux où soursoyent les fontaines et — Les œilz hors la teste, sans soucilles. IV, 32. — les eaux. L E L O Y E R , Spectres, I, 8. — Le nom Les aureilles avoit grandes et droictes, le nez de nymphes seroit plus proprement dérivé poinctu et aquilin, et les sourcilles rudes et de nebâ, soursoyer, jaillir, bouillir, enfler, empouler. III, 5. —• Qui t'a fait entreprendre de grandes. V, 38. Sourciller (intrans.). Se froncer avec hausse- boucher la source de la fontaine qui jettoit ment de sourcils. — Le front, qui leur pallist une eau si belle, si claire et si savoureuse? Laisse sous les armes enclos, Sourcille de fureur. GAR- la couler... Elle sourçoyera etflueraabondamment. IV, 23. NIER, Antigone, 538. Sortir. — Il fit par la fumée d'iceluy surFroncer les sourcils. — (Fig-)- En tant que çoyer la fumée cholérique de la teste de son touche le miracle, je seray tousjours d'advis qu'on ne doit sourciller contre la vénérable précepteur. Fanfares des Roule Bontemps, p. 94. ancienneté. PASQUIER, Rech., IX, 42. — Parlant Sourd (adj.). Terne. — Esmeraude sourde, avec tout honneur de l'authorité du sainct celle qui n'est assez vive ny diaphane. E. BINET, Siège, et sans vouloir sorciller contre le soleil. Merv. de nat., p. 187 (G., Compl.). (Subst.). Salamandre. — Solofuidars. Sourds. ID., Lettres, X X , 5 . Sangsues. RABELAIS, IV, 64. — Il n'y a païsan S'élever. — Quels marbres animez d'un art en Gascogne qui ne sçache nommez la salamandre industrieux, Quels beaux arcs dont le front un Mirtil... au Maine un sourd, car il semble sourcille dans les cieux... Porteront sur leur qu'elle soit sourde. B E L O N , Observ., f° 5 (Saichef le nom d'un si grand roy? N U Y S E M E N T , néan, R. S. S., IV, 275). 29. (Trans.). Sourciller le front. Lever le front. —Sourdant (?). — Son œil sourdant, dont tous Voudrez-vous jetter pié contre-mont Ces grands les jours suis mors. Ane. Théâtre, I, 146. Sourdante, mot d'argot. — Sourdante sanmonceaux pierreux qui sourcillent le front, Ouvrage d'Amphion? G A R N I E R , Antigone, 817. toche. Grande justice. Var. hist., VIII, 188. Sourdastre (?). — Elle court en la part Froncer les sourcils. — Je sourcille le front, où la sourdastre masse L'ouvre-conduit fouje feins d'estre fasché. G. D U R A N T , 80 v°. — (Fig.). Ce grand lion... Dégorgeant un tel cry...
SOURDAUT
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chet avec le jonc s'amasse, Elle y cave, elle y cras au quart des Aphorismes que a quelconques cerche un flot délicieux. D u B A R T A S , 2 e Sem., est faicte la sourdité survenante, les egestions felleuses la sourdité repose. Guidon en francoys, Loy, p. 329. Sourdant. U n peu sourd. — Mais cependant 285 d, éd. 1520 (Vaganay, Franc, mod.). que tu hables si hault, T u m'estourdis et ne dis Sourdolle, mot d'argot. — Sourdolle. Porien qui vaille : Puis tu te plains que l'ordre tence. Var. hist., VIII, 188. on ne te baille, Et qu'à t'ouïr je suis un peu S o u r d o n . Sorte de mollusque. — Rem, sourdault. L A T A I L L E , Sonn. satyr., 9. — (Subst.). ay trouvé plusieurs coquilles de sourdon qui Quand je parle du tintouyn, j'entends celuy estoient réduites en pierre : toutes fois eues qui vexe principalement les pauvres sourdaux. estoyent massives, combien qu'elles fussent L E L O Y E R , Spectres, II, 1. — Elle [la musique jointes, c o m m e si le poisson eust esté dedans. phrygienne] estoit bonne pour les sourdaux, P A L I S S Y , Recepte ver., p. 39. — As tu jamais et... le médecin Asclepiade faisoit revenir le veu chose faite de main d'homme qui se peust sens de l'ouïe aux plus sourds par le son de la rassembler si justement que font les deux trompette. VIII, 3. coquilles et harnois desdits sourdons et pétoncles? (Fig.). H o m m e apathique. — O n a souvent Ib., Ville de forteresse, p. 117. — E n un autre pire marché de ces sourdaux endormis. J'ay champ j'ay trouvé un nombre infini de poissons veu par expérience que cette extrême souffrance, que nous appelions sourdons, desquels les quand elle vient à se desnouer, produit des ven- michelets en enrichissent leurs bonnets ou chapgeances plus aspres. M O N T A I G N E , III, 5 (III, peaux en venant de sainct Michel. ID., Disc, ad357). — Songeards et sourdautz endormis. mir., Coppie des escrits, p. 365. — Que voy-je? B R A N T Ô M E , Cap. franc., M. d'Orléans (III, 180). L'Océan à la face inconnue, Qui, en contrefaiSourdent. Surdent. — O n les arrache [les sant la nourricière nue, D'où le désert blanchit dents] quand elles sont forjettées hors de leur par les célestes dons, Veut blanchir le rivage rang, qu'on appelle sourdent. P A R É , X V , 27. abrié de sourdons. A U B I G N É , Trag., V (IV, 230), Sourdesse. Surdité. — Les signes qui dé- — Sur la grande nécessité des Rochelois, le havre notent... sourdesse, begayement, chauveté. D u fut rempli d'une monstrueuse quantité de sourM O U L I N , tr. Indaghie, Faces des signes, p. 159. dons et pétoncles. ID., Hist. univ., VI, 11. — T u dis qu'une sourdesse a m o n oreille close. S o u r d o y a n t 1. Jaillissant. — Font ou FonR O N S A R D , Resp. à quelque ministre (V, 403). — taine. Claire, vive... sourdoyante. L A PORTE, Et ceux de nostre temps à qui la Muse insigne Epith., 178-179. Aspire vont portant la sourdesse pour signe : S o u r d o y a n t 2. Assourdissant. — GazouilleTesmoin est du Bellay, c o m m e m o y demy- ment ou Gazouillis. Enroué... importun, soursourd. Ib. (V, 404). — Que ton oreille soit at- doyant. L A P O R T E , Epith., 189 v°. tainte de sourdesse. C O R N U , p. 98. •—• Car son Sourdre (intrans.). Se mettre debout, se solide jugement, Et sa sourdesse, et son visage, lever. — Se baissant contre terre à l'oreille de Montroient à la Mort aisément Qu'il estoit son filz, à force de je ne sçay quelles conjuravieil, estant si sage. V A U Q U E L I N , Epitaphe de tions, elle le fist sourdre debout, et le contraiRoussel. —• Mais leur sourdesse est non pareille. gnit par sa magie de se lever. A M Y O T , Hist. De farine pleine l'oreille, Q u o y que longue, n'y aethiop., 1. VI, 70 v°. — U n bœuf... prit sa entend goûte. Fanfares des Roule Bontemps, course de grande roideur droit au théâtre, là p. 123. ou il feit bien sourdre le peuple et l'escarta Sourdine. Sorte de trompette peu sonore. — fuyant en grand desordre. ID., Dion, 38. Je t'ay veue en m o n camp entre nos h o m m e s Surgir. — U n laboureur, perçant de son coultre forts Ayse en oyant tonner canon et coulevrine, profondement la terre, en veid sourdre Tages Oyant le tabourin, la trompette et sourdine. demi-dieu. M O N T A I G N E , I, U (I, 54). — (Fig.). Ane. Poésies, V, 37. — A jour couchant en trois Lon avoit nouvelles qu'ennemis leur sourdoyent coups de sourdine, ayans chassé par rudesse de tous costez. A M Y O T , Publicola, 21. — Le h o m m e s et femmes du village. A U B I G N É , Hist. peuple d'Athènes... fut cause de faire sourdre univ., X , 15. — (Fig.). Puisse je estre non un grand nombre de calumniateurs, qui se pas la trompeté de vos victoires, mais la sour- meirent à charger et accuser faulsement les... dine pour apeler ceux qui ont l'alêne plus forte principaux personnages de la ville. ID., Aristide, que m o y pour les chanter. B R A C H , tr. Hierusa- 26. lem, Ep. au Roy. — Reserrez vostre cornemuse, Jaillir. — E n tous endroits dicelles sourdent estuyez la sourdine, ô Muses. A N O N . , tr. Folengo, fontaines et ruisseaux en grand abondance. 1. II (I, 55). — Embouchant m a sourdine et L E M A I R E , Illustr., I, 21. — A u mesme boys soufflant en icelle, je sonneray tire lire lire liret. sourdoit d'un vif rocher Fontaine d'eau. M A R O T , L. V I (I, 138). tr. Visions de Pétrarque (III, 147). — Il falloit Sonnerie de la sourdine. — Attendre la sour- aussi destiner la fonteine qui sourdoit au lieu dine pour sortir en camisade à la diane. K E R - m e s m e aux religieuses vestales. A M Y O T , Numa, QUIFINEN, tr. Gelli, Disc. V, p. 143. — Sçachant 13. — Et m a soif désaltérer en vostre fonteine m a venue, il a levé le siège, sans sonner que la divine Qui sourdit du m o n t cave dessous la sourdine. 1589. H E N R I IV, Lett. miss., t. II, corne pegasine. B A Ï F , Poèmes, 1. U (II, 62). — p. 481 (G., Compl.). — Les autres prindrent U n poinct principal, à sçavoir si ceste fontaine lespouvante pour conseil, si bien que, dès la sourdera continuellement, ou bien si l'eau se nuict, partans avec la sourdine, ils s'en vont à doit tirer par un robinet. P A L I S S Y , Disc, admir.. grandes traictes et en désordre vers Nantes. Eaux et Fontaines, p. 180. — (Fig.). Ceuz qui A U B I G N É , Hist. univ., X , 10. — Le Lau, ayant ont dit que la vertu et les ars sourdoient d'une fait sonner la sourdine, perça de sa cavalerie m e s m e source. S E B I L L E T , Art poet., I, 1- — avant jour. XII, 10. Tant que bruyra d'un cours impétueux... Sonrdir, v. Sourdre. Tant que sourdra d'une veine immortelle Le Sourdité. Surdité. — Oultre plus dict Ypo- vers tragic, le comic, le harpeur. D u B E L L A Y ,
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S O U R I R E (SE)
Sonn. div., 37 (H. C , II, 285). — Jamais aussi SARD, Gayetez, Alouette (II, 42). — Puis nostre nulles louanges ne plairont à Dieu, si elles ne langue n'est si lourde Que bien haute elle ne se sourdent de ceste fontaine d'amour. C A L V I N , sourde. P E L E T I E R , A un poète qui n'escrivoit Instit., III, xx, 28. — Sa bouche où sourdoit qu'en latin. — A des extrêmes et soudaines esl'abondance D'un parler plus qu'humain. R O N - motions où je suis tombé deux ou trois fois en S A R D , Epitaphes, Tombeau de Charles IX (V, m a vie... j'ay tousjours eslancé du fonds des 243). entrailles les premières paroles latines : nature Couler. — U n e lente sueur m e sourd par tout se sourdant et exprimant à force, à Pencontre le corps. M O N T C H R E S T I E N , Hector, II, p. 18. d'un si long usage. M O N T A I G N E , III, 2 (III, 271). Sortir. — D'une image de bois sourdra quelque (Formes). A côté de l'infinitif sourdre on emparole. D u B A R T A S , 2 e Sem., Colomnes, p. 272. ploie sourdir. — A u mont Quirinal l'on vid Pousser. — U n h o m m e qui avoit vescu jusques sang sourdir et bouillonner hors de terre. L A à trois cents quarante ans, lequel estoit rajeuny B O U T H I E R E , Prodiges, p. 77 (G.). — C o m m e se quatre fois, laissant le poil blanc et les rides, promettoit le grand Pompée faire sourdir des et luy venant de rechef à sourdre de nouvelles gens tout armez en campagne. Suppl. du Cadents. G. B O U C H E T , 20 e Seree (III, 262). tholicon, ch. 10 (dans Sat. Men., Tricotel, II, 81). Surgir, naître, s'élever, commencer. — A Participe présent. Sourdant, sourgeant. Jailceste cause sourdit entre eulx grande contesta- lissant. — Et fusmes... invitez à boire de la tion. Amadis, I, 9. — Ces petites noisettes, liqueur sourdante d'icelle fontaine. R A B E L A I S , ces riottes qui par certain temps sourdent entre V, 42. — Car du profond du cœur m e fait sortir les amans. R A B E L A I S , III, 12. — Ce tumulte Deux grandz ruisseaulx procedantz, d'une appaisé, il sourdit un autre trouble. A M Y O T , veine Qui ne se peult tarir ne divertir, Pour estre Numa, 2. — Avant qu'ilz eussent parachevé vive et sourgeante fontaine. S C È V E , Délie, 307. Participe passé. — Vous estes sours du meilleurs bastimens, il leur sourdit une nouvelle guerre. ID., Camille, 33. — Icy sourdent plu- leur parentage. Contreditz de Songecreux, 183 v° sieurs questions. C A L V I N , Instit., III, xx, 15.(G.). — L à sourdit l'amitié... Dont m o n cœur a de(Prononc). — Mais pas long temps ny furent puis au vostre esté lié. G A R N I E R , Marc Antoine, que la fouldre D'un vent contraire en la mer 962. — C o m m e M . Roze achevoit ces paroles, ne vinst sourdre. H A U D E N T , tr. Ésope, I, 38. il sourdit un grand murmure entre les députez. •— Venant à soudre quelque dispute sur quelque Sat. Men., après la Har. du recteur Roze, p. 158. poinct de ceste loy salique. B R A N T Ô M E , MarProvenir, résulter. — T u m e réduiras au ma- guerite, reine de Fr. (VIII, 46). — Et si en cuida noir paternel et patrimoine héréditaire. A fin soudre entre eux deux frères quelque contenque tu mesmes soyes participant aux biens qui tion sourde et hayne. Ib. (VIII, 68). en sourdront. L E M A I R E , Illustr., I, 25. — H z S o u r d u , m o t d'argot. — Sourdu. Pendu. crient, ilz se demeinent, ilz se injurient, et Var. hist., VIII, 188 . Dieu sçait les beaulx procès criminelz qui en Soureau. Sureau. — L a nourrisse... s'en sourdent. D E S P É R I E R S , Cymbalum, Dial. II, alla reposer souz un soureau bien feillu. Loup. 333. — Ce que Gandalin ne voulut permettre, V E A U , tr. Straparole, III, 3. dont sourdit entre eulx deux grosse question. Sourer. Prendre l'essor. — Cest oyseau Amadis, I, 3. — Demandant dont sourdoit soure or volette trop, il nest pas délibéré de leur différent. R A B E L A I S , V, 21. — Pour obvier sencliner. P A L S G R A V E , p. 588. à ce que de ce débat il ne sourdist quelque confuSourgeon, Sourgir, Sourian, v. Surgeon, sion en la ville. A M Y O T , Numa, 2. — S'il est Surgir, Sourien. avenu quelque trouble en un pays, il faudra Souriçon. Souriceau. — Les sourichons, corriger par nouveaux edits les m a u x qui ont voyans par un pertuis Le chat ainsi debout accoustumé d'en sourdre. C A L V I N , Instit., IV, derrière l'huis. Ane. Poésies, VII, 195. — Et xx, 16. — Et s'est mis en la fantaisie Que de la montaigne enflée outre mesure Qui ne sceut là sourdoit l'heresie. B A Ï F , Passetems, A u grand onc... Qu'un souriçon ridicule enfanter. F. P E R prieur (IV, 199). — D e ce vice sourdent plusieurs RIN, Pourtraict, 40 r° (G.). grandes incommoditez. M O N T A I G N E , I, 30 (I, Sourien. D e souris. — Vermine. Petite, orde, 257). — Le roy Gontran... leur dit qu'il mes- pouilleuse, terrestre, sourissiere... Sourienne. nageroit leurs affaires de telle façon qu'il n'en L A P O R T E , Epith., 418 v°. sourdroit aucun scandale. P A S Q U I E R , Rech., Preneur de souris. — Le flanc haussé, le V, 25. — Les gens de guerre... y doivent bien ventre large, Bien retroussé dessous sa charge, adviser, et à la conséquence qui en sourd. Et le doz moyennement long, Vray sourian B R A N T Ô M E , Connest. de Montmorency (III, 332). s'il en fut onq. D u B E L L A Y , Jeux rust., Epitaphe (Trans.). Élever. — Dessus la croix l'ont d'un chat. — Chat. Friand, mioleur, privé, rouant, estendu ; E n la croix les deux piedz cousirent ; gris, sourien, marqueté. L A P O R T E , Epith., Adoncques en hault le sourdirerit. Ane. Théâtre, 78 r°. — Matou, Matouard ou Mitouard. Gros, III, 397. rouant... sourien. 258 r°. Relever. — ... Se meirent des archiers à le Sourire (se). Sourire. — Sire lyon (dit le vouloir dresser [Dardan]... ilz commençoient filz de souris) D e ton propos (certes) je m e soubzà le sourdre. Amadis, I, 14. ris. M A R O T , Epistres, 11. — Ungan le Picard, Verser, répandre. — Les fontaines sourgeoient qui sçavoit trop plus que les aultres, se soubzrit. aulcunes laict, aultres miel. F O S S E T I E R , Cron. Amadis, I, 3. — Quand le roy Peut longuement Marg., IX, iv, 23 (G.). esebuté... il se soubzrit. II, 12. — Grumedan Se sourdre. Se lever, se relever. — Ces oraisons se soubzrist du propos que luy tenoit la royne. la mises àfin,de rechief les Utopiens s'enclinent III, 13. — Si je luy parle, intentive elle escoute, contre terre, et tost après se sourdent et s'en Se soubriant a mes chastes prières. S C È V E , vont disner. L E B L O N D , tr. Morus, 1. II, 101 r°. Délie, 297. — N o n pourtant (dist Panurge) je' S'élever. — Et te sourdant à petits bons, T u m'en soubrys. R A B E L A I S , III, 24. — Sysimethres dis en Pair de si doux sons... Qu'il n'est amant ne désire C o m m e toy devenir oyseau. R O N -
SOURIS
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Sousbrider. Maîtriser. — Mais n'ayant le regarda en se souriant un peu. A M Y O T , Hist l'un ny l'autre, il faut que m o n roy pense Que aeihion , 1. X (114 r»). — Alors Venus se sou-nt tout fort ne luy sert que de perte et despence, RONIAR'D Odes, IV, 16. - Nous regardant Sans pouvoir sousbrider ni subjects ny haineux. U se soubzrit. M A G N Y , Odes, II, 136 - Caepion L A TAILLE, Prince nécessaire, III (III, 136). en se soubriant luy feit signe de la teste qu il le feroit. A M Y O T , Caton d'Utique, 2. — Amour... Sousceleste. Qui est au-dessous du ciel. (Voir Surceleste). Se mocque et se sourit de la prompte colère et des propos mutins de Cyprine sa mère. B E L Souschanger. — Comment seroit-ce de — LEAU, Pierres précieuses, Onyce (II, 211). mesme de souschanger et eschanger, veu que Venus en est bien aise, et se sourit de voir D une celuy là signifie changer une chose avec une si douce erreur sesfilsse décevoir. R O N S A R D , autre, comme ce qui n'est point droit avec ce Eurymedon (I, 236). — En entrant, mon chap- qui est droit : et que cestuy cy signifie changer peau à la main, je m e souzriois vers 1 ung et ce qui n'est pas avec ce qui est? BRETIN, tr, vers l'autre. M O N L U C , 1. III (II, 38). — Quand Lucien, Mauvais sophiste, 10. ils oyent deviser de la pieté des François, ils Sous-chanter. Chanter en accompagnant. se sourient. L A N O U E , X X , p. 428. — C'est pour- — O ù les Muses d'ici, d'un son harmonieux, quoy (continua-t'il en se sous-riant) je m e lasche Divines sous-chantoyent avec celles des cieux. toute bride. PASQUIER, Lettres, XXII, 4. D u B A R T A S , 2 e Sem., Furies, p. 86. Souris (masc). — Tu tremblerois de peur Souschanter à. Accompagner par le chant. — pour le bruit d'un souris. M A T T H I E U , Aman, Anciennement on dansoit et chantoit on enIV, p. 91. . . semble : mais depuis qu'on advisa que la voix Souris-chauve. Chauve-souris. — Puis lesestoit empeschee par le continuel mouvement, gressa d'axunge de souris chauves. RABELAIS, il a semblé beaucoup meilleur qu'autres sousII, 24. — C'est un poisson... ayant aesles car- chantassent à ceux cy. BRETIN, tr. Lucien, tilagineuses (quelles sont es souriz chaulves). Danse, 30. IV, 3. — Nous trouvasmes à Alexandrie des Sous-chantre. Chantre qui répond. — Les souriz chauves différentes aux nostres. B E L O N , parois des maisons qui auront esté basties de Observ., p. 203. (Sainéan, R. S. S., IV, 249). fraudes et de rapines crieront haut et clair... Sourissier (adj.), Sourjon, [Sourjonner, elles feront là le chantre et le sous-chantre v. Sourien, Surgeon, Surgeonner. (comme on dit)... elles respondront des deux Souron. Sorte d'auvent. — A Jan Nuru, costez... l'une dira, Voici sang : l'autre, Voici carpentier, pour avoir faict un souron à la meurtre. CALVIN, Serm. sur Job, 118 (XXXIV, fenestre du clochier. Texte de 1533 (Gay, Gloss.724). — (Fig.). Présent que je vous done, ou archéol.). souchantre d'Orfée Je dy l'ame des vents dans Sourpeliz, Sourpleiz, v. Surpelis. la terre étouffée. BAÏF, Poèmes, 1.1 (II, 34). Sourqueviron. Chevron supérieur. — Trois Souscription. Action de souscrire, de signer. contrelois estoffees d'entretoises, gambes, bau- — Nous avons les actes du concile que tint wines, pochars, montans, et sourquievirons et sainct Grégoire, auquel les prestres de l'Eglise aultrez pluiseurs menus ouvraiges. 1509. Compte romaine sont assis les derniers et font leur sousd'ouvr. Arch. Tournai (G.). — Quattre sourque- cription à part. CALVIN, Instit., IV, vu, 30. virons de cincq pieds de long chascun. 1527. Signature. — Feignant d'estre amy ou parent Compte d'ouvr. Arch. Tournai (G.). du mary, [il] luy escrit des lettres sans soubsSoursaincte, Soursault, v. Sourceinte, Sur- cription, et donne à la misérable femme mille sault. faulses imputation. L A R I V E Y , Fidelle, V, 8. — Sourse (à la), terme de fauconnerie. — Et Tout prudent mary... devroit... ne croire aux peuvent voler en partant du poing, qui veult lettres sans soubscription. Ib. dire à la sourse. FRANCHIERES, Fauc, 9 v° (G.). Souscrire (trans.). Écrire. — Sus donc, Sourseance, Soursoyer, Sourvenir, v. Surenfant, sus viste va soubscrire En mon livret seance, Sourçoyer, Survenir. ce que je vien de dire. F. H A B E R T , tr. Horace, Sous. Sauf. — Que direz vous à Rabelais? — Sat., I, 10. Que c'estoit un sot (sous la protestation que Inscrire à lafin.— J'ay mis sur le front de je fais de ne mesparler d'un trespassé). C H O - mon livre U n beau nom, pour le faire vivre e LIÈRES, 2 Mat., p. 74. D'âge en âge éternellement, Et ores qu'à la Sous aage. Minorité. — Aussi voulut-il bor- fin j'arrive, Il fault qu'un beau nom j'y soubzner le sous aage de nos roys jusques à ce qu'ils crive, Digne d'un tel commancement. MAGSÏ, fussent entrez au 14. an. PASQUIER, Rech., Il, Odes, II, 242. 19. — Hugues sonfils,qui n'avoit encore atN o m m e r dans une inscription. — Si onc ce taint l'aage de cinq ans, fust esleu archevesque désir l'esprit Par ses polices civiles D'estre aux de Rheims : et pendant le sous-aage de cet statues soubscrit Le père sauveur des villes. enfant, Raoul roy bailla à son père par forme L. de L A P O R T E , tr. Horace, Odes, III, 24. d'œconomat le gouvernement du revenu de Signer. — ... Fut envoyé quérir Othon, qui l'archevesché. III, 12. — Frédégonde, comment estoit adoncques référendaire, duquel on doubadministra elle les affaires de France pendant toit s'il avoit sous-signé cette lettre. Il compare, le soubz-aage du roy Clotayre sonfils...?B R A N et dénie l'avoir souscripte, car aussi avoit-on TÔME, Marguerite, reine de Fr. (VIII, 54). falsifié son seing en icelle. PASQUIER, Rech., H. Sous-appuy. Appui en dessous. — Ne tou- 12. — Mustapha s'accordant à tout ce qui chant en rien l'articulation d'icelle avec la cuisse, avoit esté demandé, souscrivit l'accord de sa ains luy servant seulement d'un sous-appuy. propre main. T H E V E T , Cosmogr., VU, 1. P A R É , IV, 36. (Intrans.). Souscrire à. Mettre son nom sur. -Sousbasse, v. Soubasse. Depuis es décrets qu'il proposa au peuple, u n'y voulut jamais soubscrire... ains les fe»
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SOUSPEÇON
Souslunaire. Sublunaire. — La souslunaire et basse partie de l'univers. 1557. T Y A R D , Se souscrire. Signer. — Certaines lettres et96 (Vaganay, Mots). — La lumière et chaleur remonstrances à elle envoyées le 26 d'aoust céleste vivifie, nourrit et modère la pluspart par un gentil-homme... qui se sous-crivit Ville- de ce qui est sous-lunaire. CHOLIÈRES, 8e Ap.madon. L A P L A N C H E , Estât, I, 24. — Et ne disnée, p. 290. Sous-maire. — Le plus suffisant desquels seront délivrées et expédiées sinon avec escholiers presens en personne, et lesquels pour cest seroit esleu maire par le gouverneur, avec son effect se soubscriront au papier du recteur. commis, qu'on appelleroit sous-maire. T H E V E T , Cosmogr., XIV, 4. Mai 1579. Ordonn. de Henri III (G., Compl.). Sous-menton. Dessous du menton. — Lors Adhérer. — Je me souscris à vostre sentence sa race s'approcha Et, luyflatantde la destre et loue vostre advis. LARIVEY, Fidelle, I, 4. Souscrit. Inscrit. — L'accusateur soubscriptLes genoux, de la senestre Le sous-menton en ceste condamnation fut Cleon. A M Y O T , luy toucha. R O N S A R D , Odes, I, 10 (II, 131). — N'orras tu point un enfant qui t'apelle Mam-ma, Périclès, 35. Signé. — Le portier de la maison de Crassus mamour, qui touche ton teton, Qui te baizant flatte ton sous-menton...? B R A C H , Imitations, luy avoit baillé un pacquet de lettres qu'un homme incogneu avoit apportées, lesquelles Aminte, 1, 1. Sousministration. Action de fournir, de s'addressoyent à diverses personnes, et y en avoit une qui n'estoit point soubscrite, laquelle pourvoir. — Il ni a qu'un Seigneur, lequel a s'addressoit à Crassus mesme. ID., Cicéron, 15.basti son cors mistique avec une belle variété Signé au-dessous, pour attestation. —• Et de membres très bien agencés, assemblés et serpour plus grande foy, j'ay signé cet escrit, rés comtement par toutes les joinctures de la De plusieurs bons tesmoins et notaires soubscrit. sousministration mutuelle. Fr. de SALES, ControTestament de la Ligue (dans Sat. Men., Tricotel,verses, I, i, 3. Sou solan (subsolanus, tourné vers l'orient). II, 227). —• Or plus tost captif me tienne Eole en noyre (Formes). Passé défini. •—• Et soubscrirent audit concile Barmon, archevesque de Vienne,... prison, Plus tôt par la force sienne Sou solan et plusieurs autres prélats. L E M A I R E , Schismes, chasse la mienne Hors de la prime saison. D E S A U T E L S , Façons lyr., Vil, 24. 2« part. (III, 304). Sou - soufflant, augmentatif par redoubleSouscrivain. Signataire. — Il met le roy Theodoric entre les souscrivains d'iceluy pri- ment. — Le vent fait tournoyer les voiles D'un moulin équipé de sou-souflantes toiles. vilège. VIGNIER, Bibl. hist., II, 231 (G.). D u B A R T A S , lre Sem., 4e /., p. 188. — Le SeiSous-croissant. Croissant en dessous. — Si lesdites paupières deviennent, avec la dureté, gneur Dieu... Qui rend des fiers autans souenflées et livides par une chair sous-croissante. soufflans les poulmons. J. du C H E S N E , Miroir, 1. I, p. 25. PARÉ, XV, 5. Sous-dance, traduisant le grec Ô7r6pxy)[i.a,Sousparler. Parler au lieu d'un autre. — pantomime avec accompagnement de musique Aussi a telle plusieurs autres bouches qui sousou de chant. — Ils appelloient les hymnes parlent pour elle. BRETIN, tr. Lucien, Danse, 29. Souspeçon. Soupçon. — Et que du tout qu'ils composoient pour telles festes yporchemes ou sous-dances. BRETIN, tr. Lucien, Danse, 16, puisse rompre l'attente D u souspeçon qui sy Sousdextre (?). — Aies, grosse beste cornue. tresfort vous tente. M. de N A V A R R E , Marg., Aies grissars, aies sousdextre. Sotties, III, 93. Quatre dames (IV, 30). — N'ayez... ce suspeçon. DEROZIERS, tr. Dion Cassius, 1. LUI, ch. 88 Sous-diviser. Subdiviser. —• Aussi est il... premièrement divisé par quatre degrés en gênerai (200 v°). — [Junon] Ses souspeçons à Venus descouvrit. M A R O T , Douleur et Volupté (I, 123). et puis en particulier souz-divisé en un grand nombre d'espèces et individus. M O N T A I G N E , — Puisque voulez nostre amictié parfaicte Estre tr. Sebon, ch. 15. — Divison-le donc en deux, soubdain par souppeçon deffaicte. M. de N A et puis nous le sousdiviserons encore selon que VARRE, Poés. inéd. (L. de L. et M., IV, 168). la chose le requerra. Ib., ch. 103. — Ils les soubs- — Or estoit ja des auparavant le consul Colladiviserent en autres trois parties et espèces. tinus en quelque souspeçon. A M Y O T , Publicola, 1. — Nous sommes injustement accusez de telles A M Y O T , Propos de table, IX, 14. entreprinses, desquelles nous ne donnasmes Se sous-diviser. Être subdivisé. — La puissance judiciaire... se soudivise en evesques et grands jamais le moindre souspeçon du monde. CALVIN, prestres. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 311. — Instit., A u roy de France. — Faux soin, qui Ceste cy se soubs-divise en deux autres parties. prans de peur nourriture et croissance, AdjouA M Y O T , Vertu morale, 3. — Le neuf se divise tant foy soudaine à tes faux soupeçons. BAÏF, en trois ternaires, desquels chascun se soubs- Passetems, 1. II (IV, 310). divise en trois unitez. ID., Propos de table, (Fém.). •— Pource quil le veit paisible et débonnaire entre les dames, il neuf aucune IX, 14. Sousfils. Petit-fils. — Les enfans survivans souspeçon de luy. L E M A I R E , Illustr., I, 29. —succèdent en tout au père et a la mère ; et eux Son propre filz fut par eux banny pour une non estans, les sousfils... et autres descendans. souspeçon légère. ID., Légende des Vénitiens, ch. 1 (III, 369). — Loccasion pourquoy il le 1509. Coût, de Meaux (G.). fist fut pour une suspeçon quil eut. SEYSSEL, Sousguigner, Sousie, v. Souguigner, Soucie. Sousier. Puisard. — U n sousier pour recep- tr. Thucydide, I, 15 (38 v°). — Les Athéniens voir les eaues. 1619. Rapp. d'expert. Arch.ne laissèrent point de poursuyvir lenqueste... adjoustant foy a toutes legieres souspeçons. Marne (G., Sourcier 1). VI, 10 (200 r°). — Ilz n'avoyent point seulement Sousie ver, v. Soulever. honte de ce qu'ilz avoyent fait, mais aussi de VII la souspeçon que plusieurs avoyent conceue 5 mettre en avant soubz les noms de ses amis. A M Y O T , Démosthène, 21.
SOUSPEÇONNABLE
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Suspect. — Nous commandons expresséd'eux. ANON., tr. Bullinger, I, 36, p. 479. ment Qu'ilz ne facent villain serment D e Dieu, Je vous supplie m e pardonner la souspeçon que j'ay eue à tort contre vous. Amadis, I, 18. sa mère glorieuse, Et que taverne, soupçonneuse — Gardez vous bien de suspeçon maulvaise. D e jeux de dez, soit abollye. GRINGORE, S* Loys, 1. V I (II, 192). — Impossible est que J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 2. — H z ne pouvoyent encore en ceste sorte éviter toute souspeçon. le roy soit a y m é de sa republicque, si la compaignie qu'il tient auprès de luy est suspeçonC A L V I N , Que doit faire un homme fidèle (VI, 542). — Et a tes yeux si chère Que soupson faulse y neuse. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 36. — En la fut souvent meslee. P H I L I E U L , tr. Pétrarque, bouticque de la fortune, toutes marchandises Triomphe de Mort, ch. 2. — U n e soupçon plus sont souspeçonneuses. III, 42. — Il seroit que l'autre cuisante. L A B O E T I E , Plaintes de soupçonneux d'aborder en quelque port avecq' Bradamant, p. 257. — Darius... entra incon- les deux vaisseaux, et... lon leur demanderait tinent en mauvaises souspeçons. A M Y O T , Alexan- ou seroient ceux qui auroient esté dedans l'autre. dre, 30. — A fin de destourner toute souspeçon A M Y O T , Hist. aelhiop., 1. V, 60 v°. — Elle l'alla de telle assemblée. ID., Esprit de Socrates. — cacher en lieu qui luy sembla le moins soupLedit Phebus estoit de retour et ne parla à m o y çonneux : ce fut dans une cypsele, qui est cerde tout le soir, qui m e donna mauvaise soupeçon. taine mesure à blé. S A L I A T , tr. Hérodote, V, M O N L U C , 1. IV (II, 199). — Pour les mettre 92. — Les anciens n o m s de ces princes qu'on nous suppose sortir de Troye ressentent la hors de toute soubson. L. V I (III, 203). Souspeçonnable. Suspect. — Desquelles douceur et le terroir de Grèce, qui m e rend le tout inscriptions il esperoit ou quelles feroient ré- si soupçonneux que, n'estoit que je révère volter les Ioniens de leur costé, ou que pour le l'antiquité, je revoquerois en doute tous les moins les rendroient souspeçonnables aux en- comptes qu'on fait de Troye. BELLEFOREST, nemys. S E L V E , tr. Plutarque, Thémistocle, 4 r°.Chron. et ann. de France, Origine des François (G.). — Vos mauvaises actions vous ont rendu — J'ai loué dix choses qui ne sont pas souspeçonnables. 1543. Bible, Eccles., 25 (G.). — soubsonneux aus bons. A U B I G N É , Lettres div., Plusieurs raisons m'ont fait passer par-dessus 6 (I, 485). Donnant lieu à des craintes. — Je laisse tous respects pour appliquer ici cette response, m o n filz C o m m o d e en ceste vie : lequel demeure qui peut estre soupçonnable par m a condition. en aage fort périlleuse pour luy et non moins A U B I G N É , Hist. univ., X V , 2. Souspeçonnement. Soupçon. •— Je fais souspeçonneuse pour l'empire. L A GRISE, tr. ung grant souspeçonnement. Therence en franc., Guevara, III, 52. — L a mort est tant souspeçonneuse qu'elle nous espovente. III, 57. — 35 a (G.). Souspeçonner. Soupçonner. — Souspe- Celle part de la vie est la plus périlleuse Que çonnant m o n cœur de tromperie, Vous vous le peu de souci nous rend moins soupçonneuse, tuez et m e rendez marrie. M . de N A V A R R E , C H A S S I G N E T , Mespris, sonn. 351. Souspendu, v. Suspendre. Marg., Quatre dames (IV, 32). — C'est un saSouspir. Les souspirs du polin. Sorte de danse. crilège horrible, de souspeceonner aucune révélation venant de luy, ou de mensonge, ou R A B E L A I S , V, 33 m s . d'incertitude, ou d'ambiguité. C A L V I N , Instit., Souspirable. Douloureux, affligeant. — IV, p. 206. — Les sénateurs furent depuis sous- Regrettant sans cesse L a souspirable mort peçonnez de l'avoir faict mourir. A M Y O T , Ro- d'une telle jeunesse. G A R N I E R , Cornelie, 1790. — mulus, 27. — Lon pourroit souspeçonner que Or vous ay-je icy représenté les souspirables la hardiesse de cesfillesfust unefinesseet ma- calamitez d'un peuple qui a c o m m e nous abanlice des Romains. ID., Publicola, 19. — Il sous- donné son Dieu. ID., Juifves, A Mgr de Joyeuse. Souspirail. Souffle. — Le serain amoureux peçonne Que sur son règne et sa personne David employé un guet-apens. D E S M A S U R E S , de son pleur argentail Arrose la verdure, et d'un David triompk., 1183. — C'est messire René, qu'à doux souspirail Espanche sa frescheur au sein tort on souspeçonne D e ce que vous sçavez. Pi- de la vespree. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., 84 r°. (Fig.). Un souspirail. Très peu. — Guerre BRAC, Vie rustique, p. 127. Se souspeçonner. Se défier. — L à Pay trouvé faicte sans bonne provision d'argent n'a qu'un se souspeçonnant bien peu de vous. Amadis, souspirail de vigueur. R A B E L A I S , I, 46. Évent. — Sur la teste [du basilic] deux taches 1,22. blanches, faictes non en façon de couronne, iS"e soupçonner de. Soupçonner. — Gandalod se va souspeçonner de quelque révolte de captifs. ains un certain souspiral hault eslevé comme Ib., II, 8. — Ceulx-cy délibérèrent en eulx celuy d'un marsoin de mer. T H E V E T , Cosmogr., mesmes de le destrousser... et afin qu'il ne s'en III, 16. — Quant au daufin, il est c o m m e azuré, soupçonnast aucunement, s'en alloient... de- ainsi qu'une dorade, et a un certain souspiral visans avec luy de choses honnestes. L E M A Ç O N , assez eslevé sur la teste. VIII, 8. (Pluriel). (Au sens actuel). — Jadis il y avoit tr. Decameron, II, 2. — La maladie d'Auguste commença à se rengreger, et se souspeconnoient des souspirals et fenestres sur le mont, qui vous aucuns de la meschanceté de sa femme. E . de rendoient la voye claire. Ib., XVII, 9. — Si L A P L A N C H E , tr. Tacite, 1. I, 3 v°. — Emée, de vos caves estoyent les soupirails bouchez. Var. se soupçonnant de trahison, s'en est retournée' hist., V, 194. O n écrit souvent souspiral pour souspirail. — en son logis. L A R I V E Y , Vefve, IV, 3. Souspeçonneux. Soupçonneux. — [Les enne- M o n hère... entroit tantost par le souspiral mis] furent de la en avant plus intimidez et de la cave, tantost par une fenestre basse. D E S souspeçonneux que ilz n'avoient esté. Amadis, P É R I E R S , NOUV. Récr., 29. — Laquelle cave preV, 53. — Le bon h o m m e iEgeus, qui estoit noit son jour par un souspiral. L E M A Ç O N , ja vieil, souspeçonneux, et se desfiant de toutes tr. Decameron, IV, 1. — U n soupirai venteux. choses. A M Y O T , Thésée, 12. — Sainct Paul dit... B E L L E A U , Petites Inv., Sonnets (I, 142). — En que la dilection n'est point souspeçonneuse. la cave il m'a descendu Par le souspiral de la court. B A Ï F , Brave, III, 2. C A L V I N , Response à un Holandois (IX, 593).
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SOUSTENAL
Souspirer (intrans.). Expirer. — Item veult Accompagné de soupirs. — Et son esprit deset ordonne en oultre que prestement qu'il sera clos Vagabonde, poussé de soupireux sanglots. sospiré, que sa femme puist emporter franche- GARNIER, Antigone, 1375. — [II] Devient plus ment et librement tous ses habis. Testam. du furieux et, sans respondre mot, De ses entrailles pousse un soupireux sanglot. 2579. 5 janv. 1556 (G., Compl.). (Trans.). Regretter. — L'heur et bon vent Souspiroter, fréquentatif de souspirer. _ — qu'a eu vostre navire N'est pas de mer ni de ses Mon cœur, souspirotant dans m a froide poitrine, environs... Il vient du cœur d'une qui vous Mon ame retenue en vain surattendoit. BAÏF, souspire Autant de fois que vostre se désire. Francine, 1. I (I, 123). SAINT-GELAIS (III, 59). — Vous, ruisseaux... Sous-ploier. Ployer sous la charge. — Ses Ne souspirez vous pas vostre source esloignée? branches sous-ploioient, d'un beau fruit surE. D U R A N D , Méditations, Stances de l'absence, chargées. B R A C H , 1. III, sonn. 18. p. 83. Sousprendre. Surprendre. — H a souspris Soupirer pour. — Nous lisons de Jacob de en ses bosquetz et tailles Le grant gentdarme. qui l'amour constante Soupira par sept ans la L E M A I R E , Chansons de Namur (IV, 294). beauté excellente De la blonde Rachel. RIVAUSous-prieuse. Sous-prieure. — Sœur TarteD E A U , Poés., Espérance. velle qui avoit esté esleue sous-prieuse. D E S Inspirer. — Sus donc, déesses jardinières, A U T E L S , Mitistoire, ch. 7. Nymphes fruictieres, cerisieres, Sus donc, des Sous-ris. Sourire. — U n mouvement de vers soupirez moy Pour la vanter comme je teste, un sous-ris, ou un silence. M O N T A I G N E , doy. B E L L E A U , Petites Inv., Cerise (I, 74). III, 8 (IV, 30). Exhaler. — Amour aprint à tirer à m a dame Sousservir. Servir, aider. — Puis une autre De ses beaux yeux les sagettez regars : Venus, céleste propriété qui est premièrement aux herbes venuste en gelasin, deux pars De ses coraulx qui soupirent le bame. D E S A U T E L S , Amoureux et espiceries, desquelles élues et choisies elle repos, sonn. 8. — Fay que son cheveu délectable est bien composée, laquelle soussert a mesme Soupire un flair délicieux. B E L L E A U , tr. Ana- effet a la vertu predicte. L A B O D E R I E , Liv. de créon (I, 24). — Mes gendres, qu'aux combats la vie, III, 12 (G.). Soussicle. Souci. — Calendula, c'est une m a querelle guida, Ont soupiré leur ame au herbe que l'en appelle soussicle. Grant Herbier, pied du mont Ida. M O N T C H R E S T I E N , Hector, V, p. 59. — Les Grecs tiennent-ils point ceste n° 91 (G., Solsecle). Soussie, v. Soucie. place occupée, Apres avoir vaincu son plus Soussigner (trans.). Signer. — L'evesque... ferme rempart, Qui soupire blessé sa vie en quelque part? P. 61. — (Fig.). Voicy un prin- escrivit et soubs-signa la vendition de son hétemps qui souspire Sesfleursau milieu de l'hyver. ritage, et le mit en possession. F A U C H E T , Antiq., IV, 14. — Ayans donné pleiges et sousR O N S A R D , Pièces retr., Poèmes (VI, 224), (Subst.). — Laisse ton pleur, laisse ton sou- signé l'accord, ils promirent d'envoyer mil sols pirer. M. de N A V A R R E , Dern. Poés., Navire,d'or à chacun des rois Guntchram et Clotaire. p. 411. — Le dieu du Loyr, qui par ton souspirer IV, 17. •— Les articles luy estans apportez, il les Enfle le cours de son eau vagabonde. D u B E L - soubsigna. VI, 11. LAY, Sonn. limin., 2 (H. C , II, 214). — Le noir Adhérer à. — Led. Osius... se dédit et soubdueil, le pasle souci... Et le languissant sous- signa la confession des Arriens. M A R N I X , Diffepirer M e laissent alors respirer. T Y A R D , Erreurs rens, I, n, 6. Approuver? — Les cieux pour m'agrandir enam., Chançon, p. 93. — Sens-tu quel feu me brusle, à mon chaud soupirer? BAÏF, Francine, semble conjurèrent Et les astres bénins mon 1.1 (1,105). —• A u triste soupirer de toy... Celuy estât soussignerent. R I V A U D E A U , Complaintes, 2. Se soumettre à. — Pour cette cause ne voutemps je me ramentoy Ou je menois semblable vie. D E S M A S U R E S , O. P., p. 21. — A u seul lurent-ils point soubsigner les décrets du concile soupirer d'un doux vent, Tremblant de peur, ta tenu à Arimini. PASQUIER, Rech., III, 1(Intrans.). Adhérer. — Je soussigné à vostre laide trongne Dans sa coquille se renfrongne. B E L L E A U , Petites Inv., Escargot (I, 62). — advis que l'enfant ne se peut vouer en religion D'un faux tour d'œil, d'une larme forcée, D'un sans l'exprès consentement de ses père et mère. mot de cour et d'un souspirer feinct. L A TAILLE, ID., Lettres, XI, 9. — Tous s'accordent et soubsignent à la conclusion. C H A R R O N , Trois Veritez, Ep. à une damoiselle (II, 47). III, 5. — Ilfitparler à son père de reconsiliaSouspiret, dimin. de souspir. — Amy Senuce, aumoins quand la verras, D'un souspiret tion, la responce fut que, la paix estant faitte four moy la prieras. PHILIEUL, tr. Pétrarque, avec le père céleste, le terrestre y soussigneroit. A U B I G N É , Sa Vie (I, 112). I, sonn. 39. Soussigner à. Signer. — Rauné, ayant proSonspireux. Respirant mal. — Ceulx qui sont suspireux, qui prennent plus de air qu'ilz messe de la vie et crainte des tourmens, soubn'en rejettent. Jard. de santé, I, 374 (G.). —signa à cette confession. ID., Hist. univ., Il, II. Se soussigner. Signer. — Au concile tenu à (Subst.). La mélisse prouffite a ceulx qui ont empeschement d'alaine, et aux souspireux et Orléans l'an 512, les evesques se soubsignerent selon l'ordre d'antiquité de réception. F A U C H E T , a ceulx qui ne pevent reposer. I, 282 (G.). Qui soupire. — (Fig-)- Nous n'entendrons Libertez de l'Eglise gallicane. Soussigné. Signé. — Le roi receut... divers plus les sons De la soupireuse lyre. GARNIER, billets surpris, soubsignez d'un chifre inconnu. Juifves, 1530. Qui fait soupirer. — Ceste fortune suspirieuse A U B I G N É , Hist. univ., XI, 23. Soustard, mot d'argot. — Soustard. Maréet lamentable. FOSSETIER, Cron. Marg., I, 91 v° (G.). — Donc je veux oublier ces pensers chal. Var. hist., VIII, 187. Soustenal. Soutien. — Le vray soustenal souspireux. M A T T H I E U , Vasthi, U , p. 25. — O souspireux regrets! ô volonté cruelle I ID., Clytemnestre, III, p. 38.
SOUSTENANCE
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et pilier de Pauctorité royalle. S E Y S S E L , Grand dolant, triste et confuz D'avoir soutains ung monarchie, II, 15 (G.). — E n ceste espinette si honteulx reffuz. M . d'AMBOiSE, Epigr., 27 v». sont liez et emboistez les os ; dont elle est c o m m e (Formes). Passé défini. — Angriotte et Branla liaison du corps et leur soutenail. L A B O D E R I E , fil... soustindrent si bien l'effort que plusieurs furent désarçonnez. Amadis, IV, 27. — Des Harmon. du monde, p. 215 (G.). Soustenance. Action de soutenir, soutien. ennemis envieux, malins, fauls Concitoyens, — Vostre père Est trespassé, et vostre mère soutindrent les assauts. BAÏF, Poèmes, 1. V U I (II N'a soustenance que de vous. G R I N G O R E , S* 371). Participe passé. — L a vertu valeureuse De Loys, 1. VI (II, 204). — Sombre, songeant, sans seure soustenance, Dur d'esperit, desnué ce prince Lorrain, qui d'un grand empereur d'espérance. M A R O T , Epistres, 2. — O Dieu, avoit soustins à Metz la force et la fureur. Du dont toute créature Prent soustenance et ori- B E L L A Y , Hymne sur la prinse de Callais (H, gine. Act. des Apost., vol. I, 69 d (G.). — Dieu... C , VI, 25). — Silène, la teste penchante... SouN e permettra que sur nous face arrest Temp- tins des satyres folets. B A Ï F , Jeux, Au duc tation oultre nostre puissance, Mais nous fera d'Alençon (III, 3). — O heureuses herbes... secours et soubtenance. J. B O U C H E T , Ep. famil., je n'ay eu la gloire d'avoir soustins m a bergère 105. — Responds, pourquoy m o n cueur si fort c o m m e vous. M O N T R E U X , Berg., Journ. III, blessois? S'il n'a en toy suport ny soustenance, 113 r°. — Plusieurs fois Avez soutins l'effort suQue dit ton œil? que dit ta contenance? F O N - perbe outre mesure Des vents tourbillonneux, T A I N E , Fontaine, Elégie 2. •— Entre les tuez suis-je C H A M P R E P U S , Poésies div., p. 138. Soustenu. Action de soutenir. — Les parmis... Desquels tu n'as plus souvenance, Et qui, loing de ta soutenance, Privez de ton ties ou leurs procureurs sont tenus de conclure secours humein, Sont tous retrenchez de ta toutes les causes instruites jusques a la duplique inclus, en fait ou en avis, selon la circonstance main. D E S M A S U R E S , Psaumes, 88. Soutien, celui qui soutient. —• Le Dieu super- et la disposition de la cause ; et au cas qu'ils nel Sera des bons tousjours la soustenance. fissent aucun soustenu au contraire, ce seroit M A R O T , Psaumes, 26. — Rens admirable ta a peine d'une lemproye ou l'amende de m livres bonté, O Dieu qui es la soustenance De ceux qui parisis. 1615. Coût, de Furne (G.). Soustenue. Soutien, appui. — L'homme qui ont en toyfiance.B È Z E , Psaumes, II. — Mais n'est patient n'espère encor bonne soubstenue m o n Dieu est m a soustenance. 94. Maintien. — En la viduité, O n doit tousjours es choses qui sont justes. L A G R I S E , tr. Guevara, avoir humilité De face et cueur, en aller, conte- I, 38. — Je suis... scandalizé... non tant pour nance, En son parler, vesture, soubtenance. J. le grand pouvoir que les hommes folz ont aux maisons des princes et grans seigneurs comme B O U C H E T , Ep. mor., I, 6. Soustenant. Celui qui soutient, qui défend. de la petite soustenue que tiennent les hommes '— Ce seroit une chose infinie de vous dire icy sages et entendus envers iceulx. I, 43. — Il les stratagèmes de guerre, les escarmouches, tient un traict lequel tousjours il trempe Dedans les saillies... Tout de mesmes les défenses des un baing que chasteté attrempe. En le tremsoustenans et assiégez. E. B I N E T , Merv. de nat., pant immobile il le tient Par un arrest de foy qui le soubstient, Et là se fait par telle soubstenue p. 149 (G.). te Soustenement. Action de soutenir, soutien. Affection d'immortelle tenue. S e de S MARTHE, — Tu ne pourroys, nonobstant ton sçavoir, Tempe de France (G.). Faculté de se soutenir. — Les uns perdoient Soustenement en ton bon droit avoir Si tu nestoys suffarcy de pecune. M. d'AMBoisE, Complainctes, la soutenue, et leur devenoient les jambes 10 v°. •— Pour la conservation de nostre vie et grosses et enflées, et les nerfs retirez et noircis soustenement de nostre santé. L E M A Ç O N , c o m m e charbons. L E S C A R B O T , NOUÇ. Fr., II, tr. Decameron, X, 10. — Cette grande Université 353 (G.). Sousterner. Étendre. — Lequel [pancréas] de Paris... ne se lassera jamais de combattre contre toutes sortes de sectes et novalitez... elle [la nature] a soubsterné et couché tout a pour l'honneur et soustenement de Dieu et de l'entour des dits vaisseaux. C A N A P P E , Tables son Eglise. P A S Q U I E R , Rech., III, 44. — Il anatom., 14 r° (G.). Se soubsterner. Se placer dessous. — Ce qui fut trouvé bon de remettre la décision de ceste obscurité au jugement des armes, et furent se soubsterné et qui reçoit, il est force qu'il soit choisis deux vaillans combattans pour le sous- différent de ce qu'il reçoit et à quoy il est soubstenement du pour et du contre. IV, 1. — Ques- terné. A M Y O T , Commun. Concept, contre ks tion... qui peut trouver divers parrains, pour Stoïques, 50. Sousterné. Situé en dessous. — Si le feu qui le soustenement du pour et du contre. VI, 2. Action de soutenir, de résister. — Hz faisoient est embrazé dedans les parties sousternées des plus belles sorties du monde, qui valoient trouve du marbre ou autre espèce de pierre... le feu les calcinera. P A L I S S Y , Disc, admir., Eaux bien des soustenemens d'assautz. B R A N T Ô M E et fontaines, p. 155. — Je ne nie donc pas que M. de Guise (IV, 190). Soutien, ce qui soutient. — D e iceulx bois les vapeurs aqueuses des cavernes souzternées sont faiz les soubstenemens du temple pour sa ne puissent contenir grande quantité d'eaux. Mdroit forteresse. congnoissance SEt mdeOCaSoutenir. Soustenir. ENdisoit ravir VTchetive EA,et I GFlamete, Ninflexible Archesilas de E ,Jard. vie? mes II, Supporter, Soustenir de12 BAÏF, ch. de bras du nul les santé, (II, 32. jugement Le Meline, soustenemens subir. juste —le 346). seul Quel menton, p. —43 soutènement soubstienement 1. estre plaisir Et (G.). I v. (I jeles et—Menton men 17) reçois-tu Pestât biens Jevoys de n'ay — Blois vironné sousternées, elles dans Poésies, tiennent P.Sousterrané. Sousterran. 164. ne son pour pourroyent de —lot l'eau VI, partage toutes Toute non mais 219. durant les Souterrain. estant parts espèce tenir et biens ylel'eau. mit de sousterrans, tirées temps de—perrieres son —terres P.Paris de empire. 353. qu'elles Pluton leur argileuses Mais sousterestfosse sont Ane. eut eneut
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SOUTE
Estant amoureux, vous estes sous-vassal de la lune. CHOLIÈRES, 9e Ap.-disnée, p. 373. Sous-voix (à). A demi-voix. — Deux vieilles... Ont le lict nuptial trois fois environné : Puis d'un charme à sous-voix l'ayant empoisonné, M A R N I X , Differens, I, n, 8. Respondant l'une à l'autre ont dit telles paroles. R O N S A R D , Elégies, Disc. (IV, 139). Sousterre. Lieu souterrain. — La fureur des vainqueurs, les douleurs des atteints La Soutane. Sorte de vêtement long. (Pour les nuict jusques a nous aux sou-terres resonent. hommes.) — Son accoutrement de satin orangé P A P O N , Pastorelle, III, 2. d'un petit reistre passementé d'or representoit Mine. — Apres qu'il ne peut faire bresche le desespoir qui l'accompagnoit : vray est qu'une aucune a la tour, commencea d'y faire un sous- sotane de vert, qui lui tomboit jusques sur le geterre. S A U V A G E , tr. P. Jovio, I, 222 (G.). nouil, montroit qu'il estoit alaicté de quelque peu Sousterrement. Action de mettre sous terre. d'espérance. B R A C H , Masquarade du Triomphe — Preuve cinquiesme : par le sousterrement et de Diane (183 v°). — Les plus vieilles statues conservation de la croix. Fr. de S A L E S , Défense des rois... sont vestues de manteaux en escharpe... de la Croix, I, 6. — Cecy soit dit en passant, avec de longues cottes que nous appelions pour descharger la croyance que l'antiquité nous maintenant sottanes. F A U C H E T , Origine des a faitte du sousterrement et conservation du dignitez, I, 4. — L'ambassadeur du Moscovite... bois de la croix des calomnies et reproches que vêtu d'un manteau d'escarlate et une soutane luy fait ce traitteur. Ib. — Apres que ce traitteur de drap d'or. M O N T A I G N E , Journal, p. 234. — a discouru à playsir sur le sousterrement et Environ 400 personnes, docteurs de la Sorbonne, lieu de la croix. I, 7. jesuittes, ... plusieurs sortes de moines, et parmy Soustien. Affirmation. — Nous leur avons... eux plusieurs surtanes de damas et de satin, octroyé acte de leurs remonstrances, soustiens et qui estoyent à m o n advis de la cour de Parledeffences plus amplement inserez en nostre dit ment. A U B I G N É , Lettres de pieté, 3 (I, 378). — procez verbal. 1587. Procès verbal (G., Compl.). Car tout le mal ne vient pas d'eux, Mais des Soustraire (trans.). Attirer et soumettre. — soutanes d'estamines, Je veux dire des proE n te marchant, tu as fait l'embridee : N e re- cureurs. Var. hist., II, 208. —• Jean, qui sçait tournant le chef que pour attraire Le cœur des bien son entregent, Porte une soutane de toile gens et à toy les soustraire. J U L Y O T , l re part., Faicte du reste d'un gros voile Dont un nocher 10 (3« Elégie). luyfitprésent. II, 19-20. — Pour se ceindre l'on (Intrans.). Ressembler. — U n poisson qui a quitté le taffetas ; Personne maintenant n'en soUtrait au congre. Descrip. de l'Ethiopie, p. 107fait guère de cas, Si ce n'est un qui porte une (dans Léon, Descr. de l'Afrique) (G.). longue sutenne Qui soit ou de damas ou de ve(Formes). Passé défini. — L a partie de Bour- lours de Genne. III, 248. — Baunier [médecin] gongne que l'on appelle a présent la franche estoit monté sur sa mule sans haut de chausses, Comté se soubstrahit de son obéissance. S E Y S - couvert d'une grande sotane de demie ostade SEL, Louys XII, p. 63. — Le premier qui, en ou serge d'Arras. A U B I G N É , Faeneste, III, 7. qualité de prevost des marchands, soustrahit (Pour les femmes). — L a principale... repréla ville de l'obéissance du roy, fut Marteau, sentant Diane... vestue sus la sottane et verdumaistre des comptes. P A S Q U I E R , Lettres, X V I , galle de damas rouge cramoisi à riches broderies, 7. — Ceux de Targest en Gorice... foulez de trop d'une fine toille de Cypre. R A B E L A I S , Sciomachie grands exactions de tributs, se soutrahirent de (III, 401). — Neuf aulnes de damas blanc leur tyrannie. L E M A I R E , Légende des Vénitiens, pour faire une soutanne pour la royne... Huict ch. 1 (III, 370). — Depuis que les Victes ou aulnes de damas tanné pour faire une soutane Pietés... eurent prins confédération avec les pour la royne... U n e pièce d'estamine blanche Saxons, leurs ennemis, les Escoçois se soubs- pour faire une soutainne pour la royne... Cincq trairent d'eux. T H E V E T , Cosmogr., X V I , 7. — aulnes et demye defilet...pour doubler une D e la m e s m e facilité qu'ils s'estoient rendus à luy, soutanne de satin jonne pour la royne. 1563-1566. ils s'en soustrahirent. P A S Q U I E R , Rech., V, 3. — Invent, de Marie Stuart, p. 140, 149, 161 (Gay, Laquelle nous luy soubztraïasmes clandestineGloss. archéol.). — L a dame romaine estoit ment. S E V I N , tr. Philocope, 1. I, 5-6. habillée d'un manteau d'armezin d'or et violet, Imparfait du subjonctif. — Si ne peut-on si une soustane d'armezin d'or. Entrev. à Bayonne bien besongner que dés-lors le pays de Boëme de Ch. IX avec la reine cathol., 11 r° (G., Compl.). ne se soustrahist totalement de l'obéissance du — Panfile a plus d'attretz que l'Amour et Venus : saint Siège. P A S Q U I E R , Rech., III, 26. Mais armés de soutane aus brodures frangées, (Prononc). — Hors de m o y m o n esprit sou- Aus tailhes de son corpz ces bellesses logées. trait. B A Ï F , Meline, 1. I (I, 40). — J'ay blême la P A P O N , Disc, à Panfile (I, 29). couleur, palle est cette figure : Elle n'a point de O n écrit aussi soltane. — Voicy venir à elle cœur, le mien tu m'as soufrait. ID., Francine, un beau jeune h o m m e habillé à la jésuite, ainsi 1. I (I, 125). qu'un escolier envoyé pour estudier. Il avoit Soustrait. Action de soustraire. — Celuy une soltane... c'est, c o m m e j'eussions dit de trop ancien Qui par un damnable soustrait nostre temps, un saye tout d'une venue. B E Vous ha de tout honneur distrait. J U L Y O T , R O A L D E , Parvenir, Correlaire (I, 59). — Je m'esl re part., Ep. à une dame. — Je ne sçauroy ja- bahy comment... et m e fasche qu'en Europe mais estre faussaire, Ni le grand sceau de France les chrestiens... usent tant du vestement des contrefaire : Ni pratiquer, par un soustrait Turcs... et ce qui m e met en plus grand soucy patent, A rendre un grand contre un petit con- pour ces soltanes est que tel habillement est tent. V A U Q U E L I N , Sat., A Ph. de Noient. devenu c o m m u n . Ib., Dessein (I, 61). Sons-vassal. Vassal d'un vassal. — (Fig.). Soute. Surplus. — Je sçay bien plusieurs VII honorables personnages qui desiroient, voire donnant encore quelque chose de soute, avoir 5* ranées. P A S Q U I E R , Lettres, X , 11. — Voicy venir certains diabletons appostés au badinage qui, sortans d'une terriere de dessoubs cestefierté; traînent m o n abbé par les jambes à escorche cul en leur cabane soubterranée,
SOUTENABLEMENT
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flement. D u B A R T A S , l r e Sem.,1* J., p. 329.seulement cest honneur que vivre avecques luy. B R E T I N , tr. Lucien, De ceux qui vivent à gages, 20. Soutenablement. D'une manière soutenable. — N o n croyablement... ou plus soutenablement. 1557. T Y A R D , 91 (Vaganay, Mots). Soutenail, Soutenance, S o u t è n e m e n t , v. Soustenal, Soustenance, Soustenement. Souteneur. Celui qui soutient, défenseur. — Maintenant je viendray à nostre escriture et prononciation, après que j'auray prends (à fin que lon ne m'estime un souteneur de l'abus...) que je n'entens point maintenir les superfluitez notoires de nostre c o m m u n e escriture. D E S
Sire, souvienne vous des Athéniens. MONTAIGNE, I, 9 (I, 43). — Souvienne vous de ce que dit le proverbe thoscan. II, 12 (II, 317). (Trans.). Se souvenir de. — Ce que hier au soir erreur mist en obly, A ce matin amour la souvenu. G. C O L I N , 102.
Estre souvenu. Se souvenir. — Sois en bien souvenue, Je pense qu'aujourdhuy je m'en verray vangé. J A M Y N , tr. Iliade, X X I , 176 r°. (Formes). Passé défini. — Ceulx qui assistèrent à sa mort se souvindrent d'ung sien dict contre le peuple. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. LVIII, ch. 125 (271 r"). Conditionnel. — O n poroit faire ung serviche A U T E L S , Réplique, p. 18. à Dieu en faisant la guerre contre les ennemis Soutenir, Soutenue, v. Soustenir, Soustenue. de nostre foy, et ce seroit sy agréable à Dieu Souter. Enlever, retirer. — Avoir fait baliser qu'i ne luy souveroit plus des faultes et messus et souter plusieurs boys et pierres de la rivière lesquelz ont esté faictes en toute la guerre, de Oudon. 1595. Quittance (G.). Ane. Poésies, X , 327. Souterraine (subst.). Souterrain. — L a plus Le souvenir. L a syphilis. — Et dit on plus part se sauvèrent es grotesques et souterranes. que la puissante armée Des forts François à T H E V E T , Cosmogr., I, 7. — Terre... pleine de grand' peine et souffrance E n Naples l'ont rochers et souterraines. III, 16. conquise et mise en France, Dont aucuns d'eux e Souterrainement (H. D. T. Néol.). — Les le souvenir la nomment. L E M A I R E , 2 Conte fleuves... se perdent en des fosses de la terre, de Cupido (III, 54). S o u v e n t (adj.). Fréquent. — Si tu es grevée non que pour cela ils laissent d'aller souterrainement rendre leur tribut coustumier à la mer. en ta fantaisie par souvente recordation de ton amy, pense plus en ce qu'il a en luy de mal, T H E V E T , Cosmogr., XVIII, 9. Souterrane, Sou-terre, Souterrer, v. Sou- de vice ou de difformité que aux biens qu'il a. C H A N G Y , tr. Instit., I, 14. terraine, Sousterre, Soubterrer. Souventesfois. Souvent. — Mais si sa langue elle Souterrestre. Souterrain. — Ailleurs on les a séparez [les démons] en mestiers et profes- refrain d et mord, Souventefoys eschappe peine sions, ailleurs en ceux de la première, seconde et mort. M A R O T , Enfer (I, 56). — Les fidèles et troisième région de Pair, aux ignés, aqua- sont souventesfois chastiez par les verges du tiques, terrestres et souterrestres. A U B I G N É , Seigneur. C A L V I N , Instit., I, p. 14. — Les grandes natures ambitieuses... sont souventefois cause Lettres de poincts de science, 9 (I, 451). Soutonnier. Sournois. — Pour un a m y on de plus de mal que de bien. A M Y O T , Argésine veut rien despendre : Qui a bon sildre, il las, 8. — - L e Seigneur en différant ses promesses le garde pour vendre, S'il encherist en l'arriére souventesfois nous tient en suspens plus que saison. U n chacun veut, soutonnier, près sa nous ne voudrions. C A L V I N , Instit., III, n, 42. Souverain (Adj.). Qui est au-dessus, en haut. cendre Se mal traictant, enrichir sa maison. — Mais peu à peu l'air s'y esclarcissoit, Dont L E H O U X , Vaux de Vire, I, 43. Soutouart. Sot. — Le soutouart alla jusques m o n esprit beaucoup s'esjouyssoit, Veu que au marché cuydant trouver son asne. G. T A R D I F , laissons ces bas lieux souzterrains, Pour aller voir les hauts lieux souverains. L E M A I R E , Amant tr. Pogge, p. 112 (G.). verd (III, 27). Soutraire, v. Soustraire. (Subst.). Chef. — Puis se tira a Angoulesme Soutre. Partie inférieure. — Ainsy le beau au prince de Galles, qui l'ordonna souverain de soleil monstre un plus beau visage, Faisant tous les chevaliers et escuyers de sa maison. un soutre clair soubs l'espaiz du nuage. A U - L E B A U D , Hist. de Bret., ch. 40 (G., Compl-)B I G N É , Trag., IV (IV, 186). (Prononc. : deux syllabes). — Et bref la Souveiller (?). — Qui de son miel Et de Richesse est la corne d'Amalthée... C'est la sonfielM'envieillit et m e souveille. F. B R E T I N , perle de pris, c'est le souv'rain bonheur. RONPoes. amour., 39 r° (G.). S A R D , Hymne de l'or (IV, 341). — Sans nous Souvenir (intrans.). Venir à l'esprit, à la rejoindre à Dieu nostre souv'rain Seigneur. ID., mémoire. — U n g beau-filz de M . le mareschal Hymne de la Mort (IV, 365). — Voyla, Jamyn, du Biez, non pas ce beau M . de Vervins, mais voyla m o n souv'rain bien. ID., Poèmes, Salade l'autre, duquel le n o m ne m e souvient. M O N L U C , (V, 11). — Car quand veit-on en si périlleux 1. II (I, 294). — [Le] cappitaine Iheronym... doute D u Dieu souv'rain languir la terre toute...? qui estoict à une petite ville de laquelle ne m e B E R E A U , Eglogues, 1. — Le médecin loue l'art souvient le n o m . (I, 402). D e sa riche médecine Et le souvrain bien qui (Impersonnel). — Souvienne toy, m a fille, part D u just d'herbe et de racine. ID., Odes, 2. d'une chose. L E M A Ç O N , tr. Decameron, V, 10. — — Vertu les h o m m e s fait estre Des souvrains Souvienne toy, Bellay, de ce que tu es ore, Et dieux compagnons. 3. — T a chère à ceux est c o m m e tu t'en vas, retourne t'en ainsi. D u souveraine Qui ont la veue mal saine. 5. B E L L A Y , Regrets, 28. — Souvienne toy regaiSouveranité. Souveraineté. — Ceste guerre gnant ta raison, Que ta maistresse est de grande ne vous amenne aultre choze que la perte de maison. R O N S A R D , Poèmes, Disc, d'un amoureux vostre souveranité. M O N L U C , 1. III (I, 461). (V, 87). — Souvienne-toy que Pair se corrompt Souvertir. Renverser. — (Fig-)- Moê, sire, Vistement, Si le vent ne le bat d'un divers souf- poéint je ne veu lez ékris de la rime souvertir. B A Ï F , Etrénes. A u R o ê (V, 300).
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SPACIER
Soye. Paroles de soye. — Quand vous voudrez Soùyllart. H o m m e malpropre. — Tu ne seras qung soùyllart et fusses tu vestu de drap dor. les roys à vos chants amuser, De paroles de soye il faut tousjours user. V A U Q U E L I N , Art P A L S G R A V E , p. 424. poet., I, p. 39. — Quand on parle des roys, des Souzbasse, v. Soubasse. images de Dieu, il faut user de paroles de soye, Souz-cavé. Creusé en bas. — Je m'en yrois il ne les faut approcher qu'avec des parfums cercher les antres solitaires, Les rochers souz- et de l'encens. Var. hist., II, 279. cavés. BOYSSIÈRES, Sec. Œuv., 25 v°. Parler doux comme soye. — Il parle doux comme Souz-diviser, Souzjoindre, v. Sousdiviser, soye, Pour oster de nostre esprit La Croix, ta seure montjoye, Qui nous meine à Jésus Christ. Soubjoindre. Souz-partage. Partage d'une part. — Quand M. de N A V A R R E , Marg., Chans. spirit. (III, 130). Monsieur du Mayne seroit un petit roy, qui — Vos joyes sont donc acomplies D'ouir parler auroit partagé le royaume avec le roy de Na- doux comme soye. EAD., Trop, Prou (IV, 190). Comme soye fendue en deux. — Mon père, varre, et qu'il auroit encor un souz-partage qui avoit mangé de la vache enragée, et estoit à faire avec les princes de son party. D u VAIR, délié comme soye fendue en deux. B E R O A L D E , Actions, Exhortât, à la paix, p. 96. Parvenir, Article (I, 304). Souzrieur. Celui qui sourit. — Ouy, mais Soyer, v. Scier 1. dira quelque souzrieur, il ne suit l'ancienne Soyette. Petite serge de soie et de laine. — façon de medicamenter des Grecs. D u FAIL, Pour le faict des ouvrages de draps, de soyette Eutrapel, Appendice, au lecteur (II, 235). et sainctures de soiettes et de laine. Texte de Souzrire, Souzterné, v. Sourire, Souster1583 (Gay, Gloss. archéol). ner. Soygnie, Soyon, v. Songnie, Sion \. Souz- terrien. Souterrain. — Le grison Space (ital.). Aller à space. Aller se promener. porte faux, qui pour voiler s'emplume, Donne Voir Spaceger. donc estre et fin a la plus dure enclume, Et aux Spaceger (ital.). Se promener. — Estant metails plus durs, enfens souz-terriens. B O Y S - sorti après le past pour aller un peu spaceger, je SIÈRES, Sec. Œuv., p. 50. trouvai par la strade un mien ami nommé Soy. Soy pour se. — Et s'ainsi est que pour Celtophile. ESTIENNE, Dialogues, Philausone soy arrouser De larmes d'œil on te puisse appai- aux lecteurs (I, 3). — Je m'en ailes un peu à ser. M A R O T , Oraisons, 1. — Soy resjouyr n'est space. Car j'ay ceste usance de spaceger après péché ny folie. ID., Epigr., 192. — Apres soy le past. Ib., I, 49. estre reveillez. RABELAIS, II, 28. — Il fut Spachi. Spahi. — Douze mille spachiz qui contraint soy reposer. I, 17. — Et les tenoit sont la garde ordinaire du païs. T H E V E T , Cosainsi sans soy remuer. I, 23. — Petitz engins mogr., VII, 10. — Ils refraischirent leur armée automates : c'est à dire soy mouvens eulx mesmes. de six mille spachis et janissaires. XVIII, 8. — L 24. — Comment Gargantua soy peignant Oultre ce ont lesdits sangiacz trente mille faisoit tomber de ses cheveulx les boulletz spachiz qui sont esclaves servans avec trois d'artillerye. I, 37 (titre). — Après souper on ou quatre chevaux chacun, et ont deux cens osta la nappe et fut question de soy aller cou- ducats par an chacun. XIX, 2. — Je demourecher. Nie. D E T R O Y E S , 39. — Hz nyent que les rois facilement victorieux d'une armée de janpéchez soyent remis, sinon que l'on ayt ferme nissaires, spacchis et mammelus. T U R N È B E , propos de soy confesser. CALVIN, Instit., V,Contens, I, 3. p. 321. — Que nul vivant ne s'ose point venter Spacier (intrans.). S'étendre. — Chacune De soy pouvoir de son dard exemter. M A R O T , langue a je ne scay quoy propre seulement à elle, Serm. du bon pasteur (I, 84). — Pantagruel dont si vous efforcez exprimer le naif en une autre soy retirant aperceut... Panurge. RABELAIS, langue, observant la loy de traduyre, qui est III, 37. — Theramenes et le peuple mesme es- n'espacier point hors des limites de l'aucteur, tonné fut contraint de soy taire. A M Y O T , tr. vostre diction sera contrainte, froide et de mauDiodore, XIV, 1. — [Les Liguriens] furent vaise grâce. D u B E L L A Y , Deffence, I, 5. contraints de soy retirer et resserrer au dedans de (Trans.). Étendre, agrandir. — [Au Louvre, leurs Alpes. ID., Fabius, 2. — Ce pays duquel François Ier] feit raser la grosse Tour pour spal'ennemy taiche de soy emparer. M O N L U C , cier et amplifier la court d'iceluy chasteau. Lettres, 251 (V, 245). — Un qui avoit lors en T H E V E T , Cosmogr., X V , 17. pensée de soy deffaire de son evesché. PASQUIER, 6e spacier. S'étendre. — J'aurois au précèRech., III, 44. — Après eux vindrent plus dé" dent livre parlé de ce qui estoit de la nature cent gentilshommes en poste pour soy trouver et essence de l'ame (...) mais c'estoit selon l'opià la bataille. M O N L U C , 1. II (I, 255). — Je prie- nion des payens, juifs, mahumetains et barbares, ray ceux-là soy contenter de mon travail comme fors pour l'essence de l'ame, où je m e seroy de mémoires simples et non fardez. F A U C H E T , dilaté et spacié pour dire ce que l'Eglise chresAntiq., Avant-propos. — Le soldat... est con- tienne et catholique en pouvoit croire. L E L O Y E R , trainct de s'escarter au loing pour trouver des Spectres, VI, 1. — Je m e suis un peu spacié vivres et pour soy loger. G. B O U C H E T , 25e Seree sur ce que je pensoy ne devoir obmettre de (IV, 99). l'antiquité des sorciers et sorcières. VII, 4. Soy pour luy, elle, eux, elles. — Il feut concludS'écarter. — Docile et versatil hors son sang que pour le meilleur il menast avecques soy trivial, S'espacie galant dans le quatrivial quelqu'un. RABELAIS, I, 34. — La puissance D'unités contraingnant le nombre à multitude. de Dieu par combien d'exemples nous attire-elle S C È V E , Microcosme, 1. II, p. 62. — La [les à la considération de soy? CALVIN, Instit., I, coqs] s'espatient loin eux remirants souvent, p. 11. — Et fuyoient à la route regardans dar- Grattans des pieds crochus l'arène que le vent riere soy. RABELAIS, I, 35. — Les deux portes Joue en l'air. G. B O U N I N , Alectriom (G., Esde soy-mesme s'ouvrirent. V, 36. pacier).
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tantost d'espadassins Et de l'heure qu'il est, Se promener. — Tibère ja avoit destiné jecter en la mer Thrassillus en ung m o m e n t ainsi qui! tantost des frais matins. F. H A B E R T , tr. Horace, se spacioit avec luy. G. M I C H E L , tr. Suétone, Sat., II, 6, Paraphr. — Il se donna pour lieuteIII, 104 r°. — [Domitien] en celluy temps nant Bussi le Clerc, qu'il estimoit plus brave distinguoit les murailles des portaulx esquelz espadacin que tous les autres. P A S Q U I E R , Lettres, il estoit accoustumé soy espacier. XII, 273 r°. X V I I , 3. — Si un avoit une querelle contre un autre, falloit que tous deux fissent plus de — O u Appollo pour se soullacier D e sa delphicque quadrilles et amas de gens de leurs amis, de et spacieuse caze Se vient souvent sesbatre et spacier. M . d'AMBOiSE, Propos fantast., 3. soldats, d'enfans de la mathe, d'espadassins Spacieux. O n dit souvent espacieux. — Pour et d'autres. ID., Duels (VI, 387). — Je ne conte point la grand' despence qu'il faut faire pour veoir la plaine espacieuse et large. M . d'AMBOISE, tr. Fregoso, Ris, ch. 7. — Ce petit lieu entretenir ces espadassins (VI, 388). ombreux Ainsi enveloppé est en quadrangle Spadaires, nom d'un ordre religieux. — creux Assez espacieux. B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., Augustins vermeils, heleniens, spadaires à deupc 53 r°. — U n si beau et si riche bastiment, et espees vermeilles. M A R N I X , Differens, I, iv, 5. Spadonicque, dérivé de om&Scùv, eunuque. — si grand et espacieux qu'il peut loger tout un petit monde. B R A N T Ô M E , Grand roy François (III, C. spadonicque. R A B E L A I S , III, 28. 124). — Il [un château] estoit fort grand et Spagirique. D'alchimie. — Considérons... espatieux. ID., Henry II (III, 260). — U n e grande quelles haïlebrenées quintessences ce maistre et espacieuse fourest. ID., Admirai de Chastil- alchimiste tire de ce divin or par ces circulations lon (IV, 303). spagyriques. M A R N I X , Differens, I, m , 3. Large. — O n en feit en maints lieux Ponts D e médecine chimique. — [Un apothicaire] à passer fleuves espacieux. M A R O T , Jugement sonnant dessus son mortier la Mouliniere de de Minos (III, 129). Vernon ou la Deffaite d'un pain de seigle... Qui étend ses branches. — [Un] jardin, lequel et autres carillonnemens empiriques et spaestoit peuplé de toutes sortes d'arbres fruitiers, giriques. D u F A I L , Eutrapel, 24 (II, 44). — (Fig.). entre lesquelz se monstroit un grand et spacieux Puis... qu'il est icy question de cognoistre la figuier. L A R I V E Y , tr. Straparole, VI, 5. dextérité de nostre maistre Robin en matière D e longue durée. — Delay. Retardant, spa- de chylifications spagiriques, nous contenterons tieux, prologé ou prolongé. L A P O R T E , Epith., pour le présent de sa spodisation, qui est très 143 r°. artificielle. M A R N I X , Differens, I, m , 4. Spaciosité. Caractère de ce qui est spacieux, Celui qui pratique la médecine chimique. — vaste. — L a spaciosité et grandeur du logis. Qui dira aux hérétiques obstinez que la pauvre A U T O N , Chron., 33 v° (G., Espacieuseté). — Desfemme fut visitée par des médecins empoisonpromenoers de grande spaciosité. 1547. J. M A R neurs et spagyriques de leur secte, quifirentleur TIN, tr. Vitruve, 94 b (Vaganay, Mots). — Ceste rapport qu'elle estoit démoniaque, pourront-ils partie de la terre, pour sa grandeur et spaciosité, après cela ouvrir la bouche pour y contredire? les géographes modernes n o m m e n t nouveau L E L O Y E R , Spectres, VIII, 10. monde. F O N T A I N E , NOUV. et antiq. merveilles, A Praticien? — Autres plus spéculatifs s'appelM . d'Ivor. — L a sumptuosité de leurs tables... lans spagiriques... n'ayans rien apris en droit, la spaciosité de leurs maisons. B R E T I N , tr. Lu- se sont retirez à la chiquane. D u FAIL, Eutrapel, cien, Nigrin. 10 (I, 159). Largeur, grandeur. — Paris... considéra Spagilide (artère), v. Artère. lamplitude et spaciosité de son cler front bien Spagyrique, S p a l m e r , v. Spagirique, Esarrondy. L E M A I R E , Illustr., I, 33. palmer. Espace, étendue. — P a r m y la spatiosité de Spalverade (?). — E n voylà sortir six Pair. Entrée de Henry II à Paris, 17 r° (G., [galères]... lesquelles n'estoient des pires choiEspacieuseté). — Nous veismes une petite isle... sies, mais très bien spalverades et armées de qui... n'est pas de grande spaciosité ny de forçatz, mariniers et soldatz, jannissaires et grande estendue. Navig. du Compagnon à la Turcz. B R A N T Ô M E , Grand prieur de France Bouteille, D. •—• V e u l'immense spaciosité de (IV, 151). Pair. Alector, 83 v° (G., Espacieuseté). — Ils S p a m e , v. Spasme. s'implantent obliquement près l'orifice d'icelle Sparaillon. Sorte de poisson de mer. — [vessie] et pénètrent jusques à l'interne spa- Apres la daurade nous mettons le sparaillon ciosité. P A R É , I, 30. — L'eguille... tournoyé pour la semblance tant de la couleur que des en rond de tous costés par une fort grande spa- traits du corps. J O U B E R T , tr. Rondelet, p. 111 tiosité, sans toucher l'une ny l'autre partie. (G.). — Le spareillon, l'ombre ou daine. Du IV, 6. — Ils tiendront en leur bouche un clou de P I N E T , tr. Pline, X X X I I , 11 (G.). — Les dorez girofle... ou autres choses alexiteres, pour occu- sparaillons, aussi tost que l'hyver, D e glaçons per et emplir les spatiosités vuides. X X I V , 13. hérissé, recommence arriver, C o m m e en un — Il falloit... faire des ouvertures pour donner peloton, prévoyant, s'amoncellent. D u BARTAS, issue à la sanie retenue entre les spaciosités lr« Sem., 5" J., p. 225. des muscles. ID., Voy. de Flandres (III, 727). Spariee. Épave. — D e tout entièrement Spadachin. Spadassin. — 11 m'incresce qui se tirera de mer à terre, tant spariees, vefort... de rencontrer ces citadins tant mer- resques que barbaries, bris et choses dufloa cadans qu'autres, qui veulent piaffer et faire terre, la tierce partie en appartiendra a celuy ou des spadachins devant nos yeux. E S T I E N N E , ceux qui l'auront tiré et sauvé. Mars 1584. Dialogues, I, 52. Edit sur la jurid. de l'amiral (G.). O n dit aussi espadassin. — Polygame... conSparser, v. Esparser. cluoit qu'au regard de son temps ou ilz se batSpart 1. — Sur lesquelles [montagnes] se toient en croix de Sainct André, ce n'estoient en ce siècle que petits espadassins. D u F A I L , Bahverneries, p. 52. — Pour rire et deviser
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trouve en grande quantité de cette herbe dont especiaux. L E M A I R E , Illustr., I, 25. — Sans grâce on fait les cordes appelées spart. A L V A R E Z , divine especiale. RABELAIS, II, 18. — C'estoit un privilège Descript. de l'Ethiopie (dans Léon, Descript. de singulier et especial. CALVIN, Serm. sur l'Harmon. Evangel., 15 (XVI, 177). — Jusques l'Afr., III, 199) (Gay, Gloss. archéol.). Spart 2. Éclair. — Ainsi que spars sans at- à ce que le temps opportun fust venu que Dieu tendre à demain. G. A L I O N E , Voy. et conq. de nous feist commun ce qui alors estoit especial aux Juifs tant seulement. (XLVI, 179). — Ch. VIII (G.,EspartI). Spartain. Spartiate. — Cesse, spartain vieil- Voir d'autres exemples dans les alinéas suivants. Remarquable. — Elle [Vertu] choisit et tira lard, cesse de plus vanter Le discours de ta vie. B E L L E A U , Petites Inv., Epitaphes (I, 166). —dentre le nombre total de ses nymphes, filles, L'histoire spartaine est pleine de mille plus damoiselles et pedisseques dix des plus belles aspres exemples et plus rares. M O N T A I G N E , II, et plus especiales vertus. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 55). 32 (III, 146). — Il se trouvera des effets de Particulier, intime. — Les habitans de la noble patience, d'obstination et d'opiniastreté par-my cité de Sagonte, qui estoient noz alliez et esnos misérables siècles... dignes d'estre comparez à ceux que nous venons de reciter de la vertu peciaux amys. SEYSSEL, tr. Appien, Guerre Lib., ch. 6. — Le chevalierfitescryre beaucop spartaine. (III, 147). Spartarent. Saponaire. — Savon. Il en est de lettres et envoya devers les amys de sa femme de trois manières. L'un est appelle savon a aux plus especiaulx et à ceulx de son costé. Sarrazins. L'autre est appelle savon a Juifz Nie. D E T R O Y E S , 11. — Octavian pardonna à ou spartarent, pour ce que les Juifz s'en lavent. Herodes... et le print pour son cher et especial
L'autre est savon galique ou françois. Grant amy. L A GRISE, tr. Guevara, II, 25. — Si Antigonus vouloit qu'il allast parler à luy... il Herbier, n° 418 (G.). falloit donques qu'il luy baillast en ostage Sparte. Avoir rencontré Sparte, express. proverb. — Puis que tu as rencontré Sparte, quelques uns de ses plus especiaux amis. A M Y O T , comme dit le proverbe, tiens y toy, demeure là Eumène, 10. En spécial. Particulièrement, surtout. — et achevé le reste de tes jours en la vocation et Sans avoir regard aux lieux sainetz, ne en spécial estât où Dieu t'a appelle. D u FAIL, Eutrapel, au temple de Pallas. SEYSSEL, tr. Appien, 35 (II, 215). Guerre Mithrid., ch. 6. — La royne? — En Spasme. Pâmoison. — Il recommandoit aussi le dict huyle... contre toutes playes et especial, Triomphe en beauté et faconde. COLenfleures, a l'espame, a nettoyer les dens, à L E R Y E , Sat. pour les hab. d'Auxerre (p. 6). — conforter les gencives. A N E A U , tr. Gesner, Nous avons veu la conférence et accord de noz lettres au corps humain en gênerai, et en espep. 221 (G., Espame). Êpilepsie. — Celuy qui ha le spasme ou mal cial a la teste dicelluy corps. T O R Y , Champ caduque. D u M O U L I N , tr. Roque taillade, p. 154. fieury, 1. II, 24 r°. — Le meilleur remède estoit (Prononc). — Aulcuns tumboient en ung sen- mettre pour médiateurs les bons amis, en especial glot, dont incontinent venoient en spame. s'ilz estoient hommes sages et entendus. L A GRISE, tr. Guevara, II, 2. — Il est icy parlé en SEYSSEL, tr. Thucydide, II, 8 (58 v°). Cf. le especial du jurement, auquel l'abus du nom de premier alinéa. Dieu est sur toutes choses détestable. CALVIN, Spasme, v. Espasmé. Instit., III, p. 139. — De là nous pouvons en Spasmeux. Celui qui éprouve des spasmes. — Le vin aigre nuyt aux paralitiques, spasmeux spécial conclurre aiseement tout ce qui apparet podagres. L A C H E S N A Y E , Nef de santé, 14 r°tient à l'une et l'autre de ses natures et à leur conjonction. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 253. (G.). Par spécial. Particulièrement, surtout. — Je Qui cause des spasmes. — Herbe venimeuse m'esbahis... Qu'ilz commettent vicaires ordiet spasmeuse. Ib., 23 r° (G.). naires Sur le peuple, et par especial Ils en Spasmoison, v. Pasmaison. Spassif. Produisant des spasmes. — Quand prennent les deniers et salaires. G R I N G O R E , elle [la ventosité] est retenue aux joinctures, Folles Entreprises (I, 85). — Lequel [entendeelle est cause spassive. Régime de santé, 6 r° (G.).ment] sestoit monstre grand et excellent par Spataire. Écuyer? — Léon, spataire de spécial en la philosophie naturelle. S E L V E , l'empereur grec (nos chroniques l'appellent tr. Plutarque, Périclès, 31 v°. — [Veuves et maistre sergent) partit de Sicille. F A U C H E T , orphelins] Nostre Seigneur les recommande par especial, à cause qu'ils ont moins d'aide. Antiq., VU, 9. Spatieux, Spatiosité, v. Spacieux, Spacio-CALVIN, Serm. sur Job, 84 (XXXIV, 288). — Par especial son desseing est d'enseigner la sité. Spatule. Épaule (latinisme par plaisanterie). cause pourquoy lesdietz Grecz et Barbares se — Belles spatules vervecines perforaminees de sont fait la guerre les uns aux autres. SALIAT, tr. Hérodote, 1. I, 1 r°. — Lesquelles sentences, petrosil. R A B E L A I S , II, 6. combien qu'elles soyent fréquentes en toute Spavente (ital.). Frayeur, terreur. — La frayeur (que, de galand-homme, je veux appel- PEscriture, toutesfois elles sont par especial ler spavente) qui estoit dedans Paris. PASQUIER, souvent répétées en icelle prophétie de Daniel. Lettres, XIII, 14. — Il n'y avoit plus prompt CALVIN, Instit., IV, xx, 26. — Entre les princes et seigneurs laiz, il choisit ceux qui avoient moyen de le garentir que d'une spavente et esté principalement employez pour l'un et l'autre estonnement. ID., Rech., VIII, 39. party, et par spécial le duc de Bourgongne, qui Spécial. On dit souvent especial. — Les fut le doyen de tous ces seigneurs. PASQUIER, nobles poètes disent que cinq lignes y ha en amours, cestadire cinq poincts ou cinq degrez Rech., II, 10. — Leurs paruzans ont surpris les villes de Valence, Vienne [etc.] et par spécial la ville d'Orléans. ID., Lettres, V, 4. — Les troubles estoient lors grands par tout le royaume de France, et par especial dans Paris. VII, 10. — [Le parti] du duc de Bourgongne, fortifié
SPECIALISSIME
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de la présence du roy et de la dévotion des Pa-saye et ses escriteaux, qu'un chascun advisoit risiens, et par spécial de la royne. ID., Rech., et lisoit par grand speciauté . B R A N T Ô M E , M. de VI. 3. ' ,, . . , Savoye (II, 144). — Je luy ay ouy dire aussi qu'il Espicial (subst.). Particulier. — L'espicial avoit veu au Grand Seigneur un pennache de est soubz le gênerai comprins, c o m m e Pierres plumes de phœnix et qu'il luy avoit fait monstrer ou Jehan est comprins sous homme. F A B R I , par grand speciauté. ID., Baron de la Garde (IV, 142). — Pline dit cecy par grand speciauté, où il Rhétor.,1.1, p. 76. Specialissime. Très spécial. — Le genre est traite qu'il y a de l'or blanc. ID., Dames, part.Il (IX, 265). — J'ay veu un pareil arbre en une généralissime ou subalterne, l'espèce subalterne maison en Guienne, d'une grande (...) dame, ou specialissime... Espèce specialissime, qui n'a nulles espèces inférieures : ce qui est appelle et qui le monstroit souvant aux estrangiers qui la vendent voir, par grande speciauté. en l'eschole individu. R A M U S , Dial., I, 26. — Les exemples qui sont specialissimes seront Ib. (IX, 688). Sans speciauté. Sans distinction, sans spécifier. mis les derniers. II, 15. Spécialité. Singularité. — Par spécialité. — Dieu sçait si les belles dames manquent en C o m m e singularité, c o m m e curiosité. — Les cette ville, et en abondance, sans speciauté. habitants du pays en font une fable entr'eux, Ib. (IX, 414). Spécieusement. Avec belle apparence. — estimant que c'est la mangeoire de la jument d'Alexandre le Grand... Ils m e menèrent le veoir Ces beaulx joyaulx et ornemens, dont vous par grande spécialité. B E L O N , Observ., 1, 56 sçavez si spécieusement attincter. 1569. Do (G., Compl.). — N e s'est jamais trouvé, ce dit T R O N C H E T , Lett. miss., 122 v° (G., Compl.). Spécieux. Beau. — O dessee spécieuse, Athenaeus, qu'un chantre de son temps qui ne beust point de vin : et par grande spécialité quelle que tu soyes... plaise à ta grâce et courle n o m m e , en l'injuriant. G. B O U C H E T , 2 e Seree toisie demourer un petit. L E M A I R E , Illustr., I, 24. — D e ceste fleur entends pour abréger (L 73). Speciauté. Faire speciauté de. Faire cas de. L a fleur des fleurs sur toutes spécieuse. CRÉ— Croy que je fais plus de speciaulté D e toy, TIN, Chant royal, p. 21. — Celle qui fut tant amy, que d'une prelature. G. C O L I N (dans bonne et gracieuse, Tant amyable, honneste et spécieuse. M . d'AMBOiSE, Epitaphes, 137 r°. J. Bouchet, Ep. famil., 66). Speciauté. Chose rare, précieuse. —• Il achepta — U n e d a m e n o m m é e Clere, vierge tendre et d'un orfèvre une très belle coupe d'argent doré, spécieuse. C H A N G Y , tr. Instit., II, 3. — Vous c o m m e pour un chef-d'œuvre et grand speciauté. fault... Plusieurs grans thesors et richesses, Habis braves et specieulx. Moral à cinq personnages B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, 45). Par speciauté. Particulièrement. — A fin de (dans Théâtre mystique, p. 201). — Loys douziesme... feut n o m m é du plus beau, spécieux leur monstrer par especiauté comment la langue gallicane est enrichie et exaltée par les œuvres et honorable filtre qu'ung prince sçauroit de (...) maistre Guillaume Crétin. L E M A I R E , désirer, à sçavoir Père due peuple. L'HOSPITAI, Regrets de la dame infortunée (III, 197). — T u Reformat, de la Just., 4 part. (IV, 264). — [Quatre maisons royales : Fontainebleau, Moune pourrois myeulx entière apparoir Qu'en m o n las cueur, car par speciaulté A m o u r prenant lins, le Plessis de Tours, Cognac] Les demeures sur m o y principaulté Dessus le vif t'y a pour- sont tres-specieuses et dignes d'œuvres royales. L A N O U E , V , p. 151. — Les lis sont beaux et traicte et pàincte. G. C O L I N , 69. blancs, leur forme spécieuse. A U B I G N É , Disc, D'une manière remarquable. — Venus au ciel soir et main s'aprivoise Et belle appert par stances (IV, 324). — N e se contentant de ce beau et spécieux n o m d'empereur. B R A N T Ô M E , par grand speciaulté. Ib., 40. Exprès. — E n désirant quelque herbe, fleur Charles-Quint (I, 36). — D e u x cœurs chrestiens ou branche Pour m'acquitter envers vostre anglois, deux précieux tableaux, Deux spectacles beaulté, J'ay veu ung pied de saulge verte et piteux, mais spécieux et beaux. A U B I G N É , Trag., I V (IV, 153). blanche Que j'ay cueilly par especiaulté. S A I N T Spécification. Indication particulière. — G E L A I S , Huitain (III, 4). Soigneusement, scrupuleusement. — Je por- Je ne te voeil retenir aus spécifications de ces teray par especiaulté Tous jours ce m o t en exemples plus prolixes que profitables. SEguerdon de m a foy. G. C O L I N , 2. — Vraiment B I L L E T , Art poet., II, 3. Spécifier. Énumérer. — Oultre les autres (...) elle estoit bien à loisir d'aller sur cette heure nettoyer sa conscience d'un tel ballay d'es- villes qui seront particulièrement espécifflées candale par si grande speciauté. B R A N T Ô M E , des dicts bailliages et sénéchaussées. M O N L U C , Lettres, 11 (IV, 213). — Je ne suis pas pour Dames, part. II (IX, 466). Avec grand scrupule. — A qui ilz dirent, par espéciffier tous ceux que j'ay dict... car j'entreune grande speciauté, qu'il ne falloit pas qu'il prendrois un œuvre trop grand. B R A N T Ô M E , Cap. y vinst, parce qu'il ne s'estoit pas confessé. ital. (II, 2). — D'espéciffler par n o m les villes qui furent lors surprises, ce seroit chose suB R A N T Ô M E , Sermens espaignols (VII, 197). perflue. ID., Admirai de Chastillon (IV, 293). — Précieusement. Par grande speciauté. Très précieusement. — Pour sa souvenance il ne Sans m'amuser à raconter les plus grandz pernous laissa que son chappeau de cardinal, que sonnages et les espéciffier. ID., Mareschal de nous gardons par grande speciauté. B R A N T Ô M E , Tavannes (V, 112). — Il y avoit aussi... force Grand roy François (III, 112). — Son pourtraict... autres bons capitaines, que je n'aurois jamais faict tesmoigner à tout le m o n d e qu'elle estoit fait si je les voulois espéciffier. ID., Couronnels (V, 432). plus angellique que humaine. Je Pay veu à Dire en détail. — Qui en voudra savoyr Naples, en force endroictz, qui se montre et se garde par especiauté grande. ID., Jehanne I, dadvantage de tout ce beau voyage... en lise les hystoyres de ce temps (...), y verra des reyne de Naples (VIII, 173). C o m m e chose très curieuse. — Et ainsi se gentiles choses et gentiment espécifiées. lu., Charles VIII (II, 292). — Il en faut espécifier pourmenoit en la court de l'empereur avec son
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SPECULATEUR
bien le tout et descripre particulièrement les Beze, nostre bon pasteur et ministre... CALVIN perfections. ID., Elizabeth de Fr. (VIII, 21). — Lettres, 3484 (XVIII, 614). — Il [Accurse] dit Elle en confessa aucuns en demandant pardon, simplement qu'il y a quatre sortes de magistrats, et les espécifioit. ID., Dames, part. II (IX, 465- c'est à sçavoir les illustres, les spectables, les clarissimes et perfectissimes. B O D I N , Republ., 466). Désigner particulièrement. — Hz... abolirent III, 3. leur prevost annuel, qu'ilz appelloyent eponymos, Spectable 2. Spectacle. — Il rencontra pourautant que de toute ancienneté on denom- ung pitoyable spectable de m i m. Grigois, qui moit et specifioit les années par le nom de celuy longtampz avoient tenu prisons en la cité. FOSSETIER, Cron. Marg., IX, ni, 9 (G.). — qui Pestoit. A M Y O T , Demetrius, 10. Spécifique (H. D. T. 1516). — 1503. Une A ce divin spectable, le cler soleil... sarresta propriété occulte et spécifique. Guidon en franc.,tout court, pour avoir plus longue fruition de leur regard. L E M A I R E , Illustr., I, 33. — En 181 d, éd. 1534 (Vaganay, Franc, mod.). Spécifiquement (H. D. T. 1588). — 1503. plains spectables, qui se faisoyent en assemblée Raisons et deffinitions essencialement et spé- de toutte la ville et des environs. B U D É , Institucifiquement differens. Guidon en franc., 101 a, tion (Foucher, ch. 38). —• On les tuoit par centaines et par miliers, sans espargner ny femmes éd. 1534 (Vaganay, Franc, mod.). ny petis enfans : c'estoit un spectable si hideux Speciosissime (speciosissima). Très belle. — (C'est un pédant qui parle). Quelle merveille et si espouvantable que rien plus. CALVIN, pourra apporter aux erudits et sçavans hommes... Serm. sur l'Harmon. Evangel., 18 (XLVI, 214). que m a scientifique personne... soit esprise en — On ne vist rien si pitoiable qu'un tel spectable l'amour de ceste speciosissime et electissime de ce grand empereur. B R A N T Ô M E , Charles Quint (I, 59, var.). muliercule Victoire ! LARIVEY, Fidelle, I, 3. Speciosité (speciositas). Beauté. — Quand Spectacle. Terrasse, pavillon. — A u devant Paris Alexandre eut une espace considéré la du pont de la porte de S. Thomas, a main senestre, speciosité de la nymphe, elle luy sembla belle etoit un spectacle de verdure tout garni de oultre mesure. L E M A I R E , Illustr., I, 24. — Opommes de grenade. A U T O N , Chron., II, 215 (G.). Lieu d'observation. — [Pompée] en six noble Paris sans per, perlifié de toute speciosité corporelle (...) pourquoy te celerois je la vérité? vingtz jours print toutes les citez, les forteIb. — Elle est si fort de speciosité plaine Quelle resses et les spectacles desdictz pirates. SEYSressemble à peu près une Helaine. M. d'AMBOiSE, SEL, tr. Appien, Guerre Mithrid., ch. 12. Epigr., 50 v°. — [La Vierge Marie] jamais ne On emploie la forme espectacle (au sens acprésuma d'elle plus que de ses compagnes tuel). — Ils pratiquèrent leurs jeux et especpour noblesse, speciosité, dignité. C H A N G Y , tacles. T A R D E , Chron., p. 16 (G., Compl.). Autres martr. Instit., I, 10. — (Au sens abstrait). Il faut Spectant. Appartenant. — grandement estre attentifz à la façon de pro- chandises spectantes au dit métier. Chart. et poser la doctrine catholique, en sorte que, comme priv. des 32 met. de Liège, II, 43 (G.). — De la rayson est de nostre costé, aussi l'apparence, faire encasser en or quelque pierre contrefaite, le lustre et la speciosité ne nous défaillent sauf si tels bagues et jowilhons etoient spectants point. Fr. de SALES, Lettres, 544 (XIV, 191). a Englies. 1544. II, 352 (G.). Spectatif. Remarquable. — Aigles royaux Spectable 1 (spectabilis). Visible. — Si l'imaige de science et sapience estoit corporelle et spec- de grandeur spectative, Tendans au ciel par table es yeulx des humains. RABELAIS, II, 18. valeur tresactive, Sont reculez par ce vent si Beau. — Quand elles le veirent [Apollon] à rebelle. L E M A I R E , Regretz de la dame infortunée tout son chef auricome, si beau jouvenceau, (III, 192). Spectation. Attente. — Cleopatra... estant si spectable et si advenant, congnurent tantôt à sa face et à ses gestes que point nestoit un languide et pusillanime... pour Panxieté doubdentre les humains. L E M A I R E , Illustr., I, 26. teuse et pour la spectation craintive, se mit Remarquable. — Furent en ung momment hastivement en fuyte. DEROZIERS, tr. Dion transportez sur une montaigne haulte et specta- Cassius, 1. L, ch. 79 (175 r"). Speculaire 1. Pierre speculaire (lapis speble. ID., Temple d'Honneur (IV, 216). — Gendre à César, ô fleuron précieux, Estoc puissant cularis). Sorte de pierre transparente. — Une d'ombrage spacieux, Robuste tronc de hautesse lanterne antiquaire faicte industrieusement de spectable. ID., Cour. Marg. (IV, 33). — Un pierre sphengitide et speculaire. RABELAIS, IV, prince de haut sang ... Voulut par Part d'un 1. — En Espagne trouve on une sorte de talc clerc nigromantique Te voir debout, en un corps que l'on appelle pierre speculaire. D u PINET, fantastique : Ce qui fut fait. O chose bien spec- tr. Pline, III, 3 (G., Compl.). — Cf. Speculance. Speculaire 2, nom de certains religieux. table ! ID., Ep. à Hector (III, 85). — Belles gualeries longues et amples, aornees de pinc- — Augustins vermeils, heleniens, spadaires à tures et cornes de cerfz, licornes, rhinocéros, deux espees vermeilles, speculaires ou speculiers. hippopotames, dens de elephans et aultres M A R N I X , Differens, I, iv, 5. Speculance. Transparence. — Une chapelle choses spectables. RABELAIS, I, 55. — Ainsi vouloit ledit seigneur... faire... quelque chose ronde, faite de pierres phengites et speculaires : spectable non encore veue en Rome. ÎD., Scio- par la solide speculance desquelles... estoit machie (III, 395). — Le vieil Macrobe monstra receue lumière du soleil. RABELAIS, V, 43. ce que estoit spectable et insigne en l'isle. ID., Spéculateur. Garde. — Lors que la gent Pantagruel, IV, 25. — Et l'ombre de Jugurthe, de Sixte Pompée fut perdue... il en invita ung [affranchi] qui avoit esté son spéculateur. G. errant par les enfers, Se voit bien aujourdhuy contente de ses fers, Qui luy chargeoyent le M I C H E L , tr. Suétone, II, 82 r°. Guetteur. — Les Juifz avoient mis ung spédos au triomphe spectable Que nous dressa de luy la fortune muable. GARNIER, Porcie, 455. culateur sus ung mur pour regarder le train des Éminent. — Quant a spectable Théodore de
SPECULATIF
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— Ce serviteur monstra de l'urine de son maistre à ce médecin, lequel l'ayant bien speculee, tournée et virée, va dire. G. B O U C H E T , 10e Seree (II, 220). — Il ne faut point spéculer les astres. B E R O A L D E , Parvenir, Epistre (I, 270). Observer, considérer (par l'esprit). — En spéculant ta grand bénignité, Soubz ton conduict je metz m a vilité. Ane. Poésies, 1IL 269. — Les yeux de m a pensée intérieure esblouis en spéculant la haute providence divine, L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 111). — Vêla ma susdeclaree devise et marque faicte comme je lay pensée et imaginée en y spéculant sens moral. T O R Y , Champ fieury, 1. III, 43 v°. — Quand un h o m m e est sujet, il ne doit pas spéculer en soy s'il est de plus grand esprit que celuy qui domine par dessus luy. C A L V I N , Serm. sur la prem. à Timothee, 46 (LUI, 547). — Et les derniers je les speculeray, d'autant que je trouve en les minoisant intelligiblement une grande, creuse et profonde sapience. B E R O A L D E , Parvenir, Section (I, 266). Spéculer à. Regarder vers. — Les grans qui sont eslevez en honeur sont quelque fois trop saiges pour spéculer au monde sans regarder à Dieu. C A L V I N , Lettres, 1444 (XIV, 39). Speculier, v. Speculaire 2. S p é c u l u m (H. D. T. A m b r . Paré). — 1503. Instrument dit spéculum. Guidon en franc., A M Y O T , Périclès, 16. Ce qu'on voit en observant. — Je ne doubte 222 a, éd. 1534 (Vaganay, Franc, mod.). Spelhuys. Maison de jeu. — Ordonnons que détracteurs et envyeulx en japperont, mais si nen laissay je a escripre m a fantasie et spé- que ne soit nulz qui tengne malveix hosteis, herbegaige ou spelhuys pour sustenir publicqueculation. T O R Y , Champ fieury, 1. II, 21 v°. ment tremeleurs ne juweurs. Ord. de 1507. Speculativement (H. D. T. Pascal). — Liège (G.). Ceux qui se vantent sçavoir subtilizer bien Spelonque (spelunca). Caverne, antre, grotte. speculativement cerchent les moyens d'accor— [Abraham] achecta... la possession [d'un] der toutes ces diversitez et contrarietez. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch- 37 (II, 289). — Je champ... ouquel estoit une grande cave ou spemédite donq un livret de l'Amour oie Dieu, lumque double et y ensevelit sa femme Sarra. non point pour en traitter speculativement, L E M A I R E , Traitté des pompes funèbres (IV, 291). — Crassus... avec tout son exercite tira à la mais pour en monstrer la prattique en l'observation des commandemens de la première spelonque appellée Cire, qui est tresgrand et Table. Fr. de S A L E S , Lettres, 514 (XIV, 126). tresforte, en manière que les fables faignent Spécule. Observation. — Nous regardasmes que les Titans, après avoir esté vaincuz des dieux, se retirèrent en ce lieu. DEROZIERS, en quelle mer nous estions par nostre direction tr. Dion Cassius, 1. LI, ch. 84 (185 r°). — Le et spécule, et par nostre sonde. Navig. du Comspelonque propre à telz larrons c o m m e il est pagnon à la Bouteille, A. Spéculer. Observer, considérer (physique- ne le saulvera que je ne le face brancher. Amament). — Xerxes... voulut contenter son re- dis, IV, 15. — Zephire estoit encore détenu En gard du noble territoire de Troye : monta sur sa spelunque. Ane. Poésies, X , 37. — Thoste les murailles ruineuses pour spéculer toute la nymphe... fut aimée adoneques D u dieu Neptune es parfondes speloncques. P E L E T I E R , tr. pourprise a lenviron. L E M A I R E , Illustr., I, 21. Odyssée, 1. I, p. 14. — Il se treuve plusieurs spe— [Argus gagne le haut d'une montagne] où se sied et acule, Et là séant en toutes parts lunques et cavernes naturelles. A M Y O T , Hist. aethiop., 1. I, 13 r°. — [La rivière] qui passe spécule. M A R O T , Metamorph., 1. I (III, 193). — au long de la ville Phenee au temps jadis se Long temps je fuz a spéculer leurs grâces, Leurs beaulx maintiens et crepondicques faces. M . perdoit soubz la terre dedans les spelunques d'AMBoiSE, Propos fantastiques, 2. — Qui est et cavernes d'icefle. ID., tr. Diodore, X V , 13, pareil à nostre Dieu, Lequel faict sa demeure — Si j'eusse esté ferme vers la spelonque Ou au lieu Le plus hault que l'on sçauroit querre, Apollon devint si grand prophète, Florence Et puis en bas veult devaller Pour toutes choses auroit, possible, son poète. P H I L I E U L , tr. Péspéculer Qui se font au ciel et en terre? M A R O T , trarque, 1. III, sonn. 7. — Que faut-il faire Psaumes, 42. — Apres... qu'il eut à mont et donques? Le laisser vivre aux déserts et speà val bien contemplé et spéculé toutes choses. lonques E t lui donner d'eschapper le loisir? A M Y O T , Hist. aethiop., 1. IV, 42 v°. — Dieu nous D E S M A S U R E S , David fug., 1678. — L à de Caa eslevés c o m m e en une haute tour... voire c o m m e cus moins h o m m e qu'à demi Fut la spelonque pour faire le guet, pour spéculer les choses de enfonsee parmi U n profond creux. ID., tr. loin. C A L V I N , Serm. sur Daniel, 15 (XLI, 480). Enéide, VIII, p. 398. — Marchans la nuict, et — Dieu ... spécule du ciel ce qui se fait ici bas. de jour se tenans dans les bois ou spelonques 33 (XLI, 678). — Par nouvel art elle épie et les plus profondes des montaignes. T H E V E T , spécule U n certain lieu ou lors le bel Iule Alloit Cosmogr., VIII, 10. — Ceux qui sont proches chassant. D E S M A S U R E S , tr. Enéide, VII, p. 359. des montaignes se tiennent dans les grotesques et spelonques... pour éviter les chaleurs. A L Romains. Bat. jud., V I , 9 (G.). — Spéculateur. Diligent, insidieux, ententif, descouvrant, eschauguetteux, haut-monté, espiant. L A P O R T E , Epith., 385 v°. Observateur. — Les saints... accompagnent les h o m m e s , et... sont spéculateurs de leur vie et actions. L E L O Y E R , Spectres, VI, 10. Surveillant. — Entend ledit fondateur que les reformateurs, visitateurs, spéculateurs dudit collège soient trois ecclésiastiques. 1556. Fondât. de Sie Barbe (G.). — L'arrest fut trouvé bon, encores que le magistrat temporel voulut enjamber sur Pauthorité du magistrat ecclésiastique en une action purement spirituelle, qui vouloit contraindre son subject, et sur lequel Dieu l'avoit constitué gardien et spéculateur. Chron. bordeloise, II, 130 (G.). Spéculatif. Qui observe. — Beffroy. Espiant, spéculatif, tout-voyant. L A P O R T E , Epith., 47 v°. Spéculation. Observation. — Alors nous procurons estre faictz phylosophes quand pour les maladies, troubles d'afaires domestiques et autres empeschementz qu'ameine le tens, nous ne sommes plus aptes à la spéculation des choses. D u B E L L A Y , Deffence, I, 10. — [Le philosophe contemplatif] employé son entendement à la spéculation des choses belles et honnestes.
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24. — Le marteau de Vulcan frape plus lentement Lors que dans sa spelonque il forge sur l'enclume Le foudre de Jupin. B O Y S S I È R E S , tr. Arioste, Sec. Chant, p. 30. — Les hommes... cherchèrent les spelonques des montagnes pour s'y loger contre le froid. B R E T I N , tr. Lucien, Amours, 34. — (Fig.). O trescruelle fosse et spelunque habitée de furies enraigees. A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. vi, 79 r°. — [Leur maison] Qui fut jadis dévote, et ore en guerre Est de larrons une spelonque impure. P H I L I E U L , tr. Pétrarque, 1. III, Chant 3. — Quelle pitié est-ce aujourdhuy de voir... que celle ville [Éphèse] soit à présent une vraye spelonque de larcins et pilleries...? T H E V E T , Cosmogr., I X , 10. — Il s'est tapy dans les antres et spelonques d'ignorance et stupidité. D u V A I R , Médit, sur sept Ps., Ps. 48. — O Paris, qui n'es plus Paris, mais une spelonque de bestes farouches, une citadelle d'Espagnols, Wallons et Neapolitains. Sat. Men., Har. de M. d'Aubray, p. 176. — T u te voids en une tanniere, en une spelonque de larrons. A N O N . , tr. Folengo, 1. X I (I, 315).
Spelorque (?). — Luy, sans front et sans yeux, qui devant tous estalle Le spelorque récit de sa vie brutalle. Fanfares des Roule Bontemps, p. 28. Spelte. Épeautre. — Le pape... a faict provision de foing, de paille, d'avoine, spelte et orge, tant qu'il en a peu recouvrer. R A B E L A I S , Lettres (III, 342). Spelunque, v. Spelonque. Sperage. Asperge. — Sperage ; on l'appelle autrement anasperage. Grant Herbier, n° 453
SPHERE
ulcéré. X, 19. — Ainsi voyons nous... es sphaceles : que l'os vif chasse hors les esquilles de la portion de celuy qui est mort et pourri. XVIII, 31. Sphaceler. Gangrener. — (Par exagération). Es uns escarbouilloyt la cervelle, es aultres... sphaceloyt les grèves. R A B E L A I S , I, 27. Se sphaceler. Se gangrener. — Tel accident ne monstre seulement l'os estre blessé, mais aussi le cerveau, lequel se peut pourrir et sphaceler. P A R É , VIII, 10.
Sphacele. Gangrené. — C. sphacele. R A B E L A I S , III, 28. — C o m m e si quelque divinité feust absconse en une jambe toute sphacelee et pourrye. IV, 50. — Sphacelee. Corrompue, pourrie, vermoulue, diction fréquente en Hippocrates. ID., Briefve Declar. (III, 204). —• Amputer un membre pourri et sphacele. P A R É , Introd., ch. 2. — Délire survient... d'une pourriture d'un membre gangrené et sphacele. ID., Vil, 15. — Pour esmouvoir le peuple à plus grande pitié... ils ne seront jamais sans une jambe gangrenée, estiomenee, sphacellee,fistuleuse,chancreuse, qu'ils n o m m e n t une jambe de Dieu G. B O U C H E T , 30 e Seree (IV, 270).
Sphacelisme. Disposition à la gangrène. — Leur accoustumee transpiration engendre gangrené et spacelisme. T A G A U L T , Instit. chir., p. 705 (G., Compl.). Sphaceller, v. Sphaceler. Sphelin. Ancienne monnaie anglaise. — Le boisseau de bled ne valoit que six deniers, monnoye du pais [Angleterre], le boisseau de sel trois deniers, et le baril de haran blanc (G). trois sphelins quatre deniers. T H E V E T , Cosmogr., Sperer (sperare). Espérer. — [Tibère] faisoit X V I , 5. les missions des anciens chevaliers a tard, speSphengite. — L a distinction dicelles m u rant et estimant quilz mourroient en brief. railles estoit dune sorte de pierre n o m m é e G. M I C H E L , tr. Suétone, III, 119 r°. — Il destina sphengite, qui moult estoit transparante par aller es Caprées, sperant estre la plus a seur sa clarté. G. M I C H E L , tr. Suétone, XII, 273 r°. quen lieu du monde. III, 130 v°. Sphengitide (pierre). — Une lanterne antiSperlam. — Les [poissons] pointus ou pic- quaire faicte industrieusement de pierre sphenquans, qui ont des espines au dedans, c o m m e le gitide et speculaire. R A B E L A I S , IV, 1. — Pierre sperlam, ou cartilages au lieu d'espines. C H A R R O N , sphengitide. Transparente c o m m e verre. ID., Disc, chrest., II, 12. Briefve Declar. (III, 197). Spermatiser. Jeter du sperme. — Si tu avois Sphénoïde (H. D. T. 1611). Le septième est spermatisé en m a souppe, je n'en mangerois ja l'os sphénoïde ou basilaire. P A R É , III, 4. moins. D u FAIL, Eutrapel, 22 (II, 30). Sphère. Sorte d'instrument de musique. — S p e r m e d'emeraulde. Sorte de cristal Tenant chacune son instrument propice, c o m m e teinté de vert. —• La quinte [nauf pour divise harpe, manicorde, cymbale,flûtes,sphère, psalavoit] un brocq insigne de sperme d'emeraulde. terion. 1549. Entr. de Phil. II, Arch. Tournai R A B E L A I S , IV, 1. (G., Compl.). Sperollan. Variété de raisin. — Les vins Sphère, masc. — U n e beauté qui fait d'ordre des blancs sperollans... Des belles grappes mus- mouvoir Les pas suyvis du sphère de m a vie. cades. D E S P É R I E R S , Chant de vendanges (I, 93). G U Y D E T O U R S , Souspirs, 1. II (I, 42). Spetelincq. Sorte de crochet. —• D e speteO n dit souvent esphere et espère. — Archilincq, que l'on entend brocques de crassier, medes, le premier inventeur D e son esphere ou pour pendre herens. Ord. de 1512. Arch. à chascun admirable. L A G A R D E , Phoenix, Ep. S« Orner (G.). à Marg. de France. — C'est une esphere ronde. Sphacele. Gangrène sèche, carie. — Le C H O L I È R E S , Mil. poet., 125 v° (G., Compl.). — loup, le sphacel ou syderation... et toutes telles La continuation de leur perpétuelle mémoire et très grandes maladies. A N E A U , tr. Gesner, semble se confermer et parifier a lespere du p. 269 (G., Compl.). — Dont s'ensuit corruption firmament. G. M I C H E L , tr. Suétone, Proesme. de toute la partie, que nous appelions sphacele — D i e u x qui régnez sur la huitiesme espère. ou syderation. P A R É , Introd., ch. 10. — Tous Act. des Apost., vol. I, 109 c (G., Compl.). — cuiderent la maladie estre un sphacele et corrup- T et D assez près joindrez... Puis les couplez tion du bréchet. ID., VIII, 32. — Je te donneray d'un O bien rond, Le tout en une espère ronde. entière et infaillible connoissance des parfaictes D E S P É R I E R S , Épigr., A Pénélope (1,163). mortifications et sphaceles, par les signes cy (Jeux de mots). — Lesquelz, voulens en leurs après déclarés. X , 18. — Si ledit sphacele est divises signifier espoir, font protraire une sphère. R A B E L A I S , I, 9. — O n ne leur sçauroit oster de
SPHERIQUEMENT
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la teste qu'une sphère ne signifie : J'espère. près, TA- Brave, Contr'imite son lustre. BELLEAU, B O U R O T , Bigarrures, I, 2. — U n e sphère et une Pierres précieuses, Rubis (II, 200). anse de pot, au ciel, avec les pennes sur la terre, Spinge, v. Sphinge. feront : Espérance au ciel et peines en terre. Ib. Spintrie (?). — Lors premièrement ces Spheriquement (H. D. T. Guyon, Div. termes de spintries et sellaires... furent invenleçons). — 1568. Voûte quarree qui est faicte tez. É. de L A P L A N C H E , tr. Tacite, 1. V, 177 v», spheriquement. D E L O R M E , Archit., IV, 12 (G., Spionie (spionia). Variété de vigne. — La Compl.). spionie... porte les raisins gros et bon vin. COSphinge. Sphinx. — Suyvant la coustume T E R E A U , tr. Columelle, III, 2. des anciens qui tenoient telles choses secrètes (comme bien denotoit le silence pythagoricque Spirable (spirabilis). Capable de respirer. et les sphinges devant les temples des Egyptiens). — Or l'image qui vient de tous ces corps spirâbles N'est de pareil effect ny de forces semS A I N T - G E L A I S , Jugemens d'astrologie (III, 252). — J'y vy des sphynges, des raphes, des oinces, blables. B E L L E A U , Pierres précieuses, Pierre des cephes. R A B E L A I S , V , 29. — L a sphinge qui d'aymant {II, 182). tenoit en subjection tout le païs qui est alentour Spiracle (spiraculum). Soupirail, prise d'air. de la roche de Phycion, rien ne luy eust profité — L u y reservant seulement un petit spiracle son astuce et sa finesse de sçavoir bien ourdir par lequel il peust prendre son haleine. LE des questions ambiguës. A M Y O T , Que les bestes B A U D , Hist. de Bret., X (G.). — Nous allasmes brutes usent de la raison, 4. — [De Soclarus onexpressément regarder dedens l'un des spiracles disait] qu'il nourrissoit des espèces de bestes des mineres. B E L O N , Observ., I, f° 53 (G.). — plus estranges et plus monstrueuses que les (Par compar.). E n ce mois [mars] les pores et sphinges et les chimères des poètes. ID., Propos spiracles de la terre s'ouvrent. G R U G E T , tr, de table, II, 6. Div. leçons, 561 r° (G.). — Lesquelles vapeurs Spinge. Sphinx? — Il feit faire deux seaulx... ne sont seulement portées par les veines et esquelz estoit insculpé ung semblable animal artères, mais aussi par les spiracles occultes appelle spinge. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, qui sont au corps. P A R É , XVIII, 52. 1. LI, ch. 80 (177 v°). Souffle. — Dieu t'a donné face humaine a Sphinx. Sorte de singe. — L'isle d'Artigula, l'ymage de sonfilz,non point nue, car en icelle ou on trouva celle sorte de marmots et guenons il a infundé spiracle de vie. C H A N G Y , tr. Instit., que les Latins appellent sphynx. D u P I N E T , I, 9. — Que l'homme ait receu de ce grand tr. Pline, VI, 29 (G., Compl.). Créateur le spiracle de la vie. J. G. P. Occult. Sphinx (fém.). — C'est la sphinx d'industrie en merv. de nat., p. 71 (G.). — (Fig.). Cors... qui un tableau d'Apelle. J. de P I N C É (dans Pasquier, seroit sans mouvement, sans vie et sans grâce, Main, II, 1015). jusques à ce que inspirast en iceluy le spiracle Sphragitide (de ^paytç, cachet). Terre de vie, c'est à dire la sacrée charité. Fr. de sphragitide. Terre de Lemnos propre à recevoir S A L E S , Amour de Dieu, X I , 9. des empreintes. — E n Sabee provient le bon en- Spirail, v. Espirail. cent. E n l'isle de Lemnos la terre sphragitide. Spiral 1. D e spirale. — A u doigt médical R A B E L A I S , IV, 54. — Terre sphragitide. Terra de la dextre eut un aneau faict en forme spisigillata est n o m m é e des apothecaires. ID., rale. R A B E L A I S , I, 8. Briefve Declar. (III, 204). E n spirale. — Et desja les grands tours de S p h y n g e , S p h y n x , v. Sphinge. leurs chaines spiralles Avoient fait sur les reins Spica nardi, v. Spicnar. deux ceintures égalles. B E R T A U T , tr. Enéide, Spicnar. Nard. — Les anciens donnoient 1. II, p. 251. pour breuvage l'eau miellée... qu'ils aromati- Spiral 2, v. Espirail. soient d'hysope ou de spicnar. P A R É , X X , i, 22. Spiration (spiratio). Souffle. — Les vente — Certaines compositions... faites... d'encens, cherchans par leurs spirations et soufflemente de spica-nardi, de racines de glaïeul. S E R R E S , Pair. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. II, p. 131. — III, 11. — Y seront mises dedans ces drogues-ci Le corps qui est par eux gouverné reçoit incessamen poudre, assavoir spica-nardi, coloquinte, ment plusieurs évacuations non seulement appacastoreum. VIII, 5. — U n emplastre fait d'ache, rentes, mais aussi incogneues aux sens, et ce d'aluine, de spice-nard en poudre. Ib. par les spirations et effluxions. L E R O Y , tr. ArisSpice-nard, v. Spicnar. tote, I, 3, C o m m e n t . — (Fig.). [Dieu] a inspiré Spiculateur. — A Menecrates harpeur et et inspire en chacun h o m m e l'esprit ou spiration Mirmilon spiculateur ou gladiateur... donna pa- de la vie (comme escrit Moïse) c'est a dire l'ame. trimoines et maisons. G. M I C H E L , tr. Suétone, L E C A R O N , Dial, I, 3 (90 v"). — Le Sainct EsVI, 204 r». Suétone dit : Spiculum [nom propre] prit a ce m e s m e estre c o m m e procédant de tous myrmillonem [nom c o m m u n ] . deux [le Père et le Fils] par la voye de volonté. Spier. Petite chambre. — Dedens spiers, Voilà pourquoy sa production s'appelle spiration maisons ou autres lieux. Ord. de 1507. Liège ou procession. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 52. (G.). S p i r e m e n t (spiramentum). Souffle. — Celle Spinal. Spinale medulle, v. Medulle. luy dist : Sire, je n'avoye miel et tu as de ta Mouelle spinale. Moelle épinière. — L u y entre- saincte bouche n o m m e t miel, et il a esté faict, ouvrit la mouelle spinale entre la seconde et son odeur est spirement de ta bouche. FOSSEtierce vertèbre. R A B E L A I S , I, 44. — L a mouelle TIER, Chron. Marg., 89 r° (G., Espirement). — spinale est c o m m e un ruisseau coulant du cer- Et se Eolus, dieu des vens, eust laissiet l'espireveau. P A R É , III, 12. ment d'iceulx tel qu'il estoit quand les LacedeSpinelle. Sorte de pierre précieuse. — Le moniens boutèrent le feu, la citté fuist totalerubis emporte la gloire Sur la spinelle, qui de ment arse. 245 r» (G.). — Spirement ou espent
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SPLENDISSANT
Spiritueux. Affiné. — 1503. Le sang contenu de la nature aitherine. A N E A U , tr. Gesner, en ycelle [artère] est plus spumeux et spiritueux Pref. (G.). et subtil. Guidon en franc., 184 c, éd. 1534 (VaSpirer (spirare). (Intrans.). Souffler. — Spiganay, Franc, mod.). — Son sang plus subtil rant le divin Esprit sur les eaux des abysmes, et spiritueux. K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc. IX, produist la lumière. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. p. 292. — La tunique de l'artère est beaucoup II, p. 226. — Si vray est ce que les auteurs ont plus espaisse que la veine, à raison qu'elle escrit du soufflement des etesies, cela est faux contient un sang chaud, subtil et spiritueux. qu'ils commencèrent à spirer quant et quant P A R É , I, 10. — [Notre corps] est basti et consl'accroissement du Nil. Descr. du Nil, p. 286 (dans titué de trois diverses substances, de la spiriLéon, Descr. de l'Afrique) (G., Espirer). — Là tueuse ou aérée. X X , i, 2. — La fantasie se le soleil ne bat, là spire l'aure douce. G A U C H E T , venant à mirer en cesfigureset images des choses Classe du blaireau, p. 36. — Voir, ouyr, gouster, que les sens, lorsqu'ils sont esveillez, ont imprimé flairer, parler, spirer, respirer. C H A R R O N , Sadans le cœur, ou au sang le plus subtil et spirigesse, 1,7. tueux, elle cause les songes. G. B O U C H E T , 16 e SeRespirer. — Tant que seray en ce corps spiree (III, 134). rant et vivant. R A B E L A I S , III, 48. Hernie spiritueuse (?). — Hernie variqueuse Exhaler une odeur. — (Fig.). Ceste manière et spiritueuse. T O L E T , tr. Paul d'Egine, Chirurg., de rose spirituelle, tant bien spirant et refrap. 205 (G., Compl.). gant, pouvons aux roses figurer, par la vertu Spirole. Sorte de canon. — Canons... bomdesquelles retourna en sa première forme le bardes, faulcons, passevolans, spiroles et aultres grant Apulée. M A R O T , Roman de la Rose, Pref, pièces. R A B E L A I S , I, 26. — Canons, doubles (IV, 185). canons, basilicz et spiroles. I, 47. S'exhaler. — Amour... T'ouvre la bouche, Spissitude (spissitudo). Épaississement. — et en tire à voix pleine Celle doulceur celesteL'eaue pourra empescher ladite spissitude, ment humaine (...) Dont spire (ô dieux) trop entretenans ledit sucre en humidité. D U S S E A U , plus suave alaine Que n'est Zephire en l'Arabie Enchirid des miropoles, p. 292 (G.). heureuse. S C È V E , Délie, 372. Épaisseur. — L a spissitude du lieu. R O U S S E T , (Trans.). Souffler, envoyer en soufflant. — Hysterotom., p. 80 (G.). Et dis au vent : Prends m o n gros souspirer, Splanade, v. Esplanade. Allaine, afflat, et puys les va spirer Dessus GySplendidement (H. D. T. Et. de Medicis). — lon, la belle créature. G. C O L I N , 87. — Et toy, Es se parler? — Facettement, Splendidement, Phœbus, spire en m o y ta faveur. M . d'AMBoisE, lepidement. Therence en franc., 101 a (G., Compl.). tr. Fregoso, Pleur, ch. 1. — Si notre cors est la Splendifère. Resplendissant. — 11 luy fut prison de l'ame, O u elle fait quelque tems sa advis que du hault ciel stellifère vit desdemeure : Il faut après qu'elle en est hors, il cendre la déesse Venus,... décorée de diadesme meure, Elle spirant toujours céleste flame. Bureluisant et splendifère. Ane. Poésies, XII, 279. G N Y O N , Erotasmes, sonn. 72. Splendiffique (splendificus). Resplendissant. Souffler sur? — (Fig.). Mais que par mort, — (Fig.). Père dévot de l'ordre seraphicque malheur et leurs complisses Je suyve en fin à De sainct François tressainct et splendiffique. m o n extrême mal Ce roy d'Escosse avec ces J. B O U C H E T , Ep. famil., 79. troys éclipses Spirantz encor cest an embolismal. Splendir. Resplendir. — (Fig.). A m o u r reS C Ê V E , Délie, 416. luist et splendist tout ainsy. G. C O L I N , 76. — Spirital. Spirituel. — L'esprit duquel ne Vers ta royale et haulte majesté, Qui tant splenquiert fors s'approcher Des haulx secretz des dit en sa bénignité. F O N T A I N E , Epigr., 1. II. — choses spiritalles. J. B O U C H E T , Ep. famil., 28. — Le lustre grand de ta vertu première... Feit Instrumens de grâce spiritalle. ID., Ep. mor., I, 3. ton n o m cler (qui ne sera péri, Ains splendira Spirituaulté. Spiritualité. — Qui moult sur Phebus à jamais). ID., Ruisseaux, p. 165. — facilement donne a congnoistre le sens moral de Tu splendis plus fort que jamais, Croissant en la figure qui parle des pasteurs de la spirihautesse excellente. ID., Odes, 7. tuaulté. J. B O U C H E T , Regnars travers., ch. 11 Splendissant. Resplendissant, brillant. — (A. Lefranc, R. É. R., I, 137). Tendans en hault voyois leurs blanches aesles O n dit aussi spiritualté, espiritualité. — TouC o m m e d'argent splendissantes et belles. F O N chant matières beneficialles ne administration TAINE, la Contr'amye de court, 4 r°. — Tes yeux de justice en spiritualté, ne en temporalité, riens sont clers, splendissants et luisants. ID., Fonne se faisoit sans argent. B O U C H A R D , Chron. taine, Eleg. 12. — Pline dit que le saphir luyst ; de Bret., f° 103 (G., Esperiluauté). •— Mais je D e petis poinetz dorez reluyst, Et est g e m m e vueil, par fas ou nephas, Avoir sur luy l'auctrès splendissant. Ane. Poésies, XIII, 93. — tourité. D e l'espiritualité Je jouys, ainsi qu'il Ton héritage est le ciel splendissant. F O N T A I N E , m e semble. G R I N G O R E , Prince des Sotz, Sottie Ruisseaux, p. 57. — Chandelle. Flambante... veil(I, 229). lante, lueuse, splendissante. L A P O R T E , Epith., Spirituel. O n dit souvent espirituel. — 73 r°. — Coupe. Vineuse... argentine ou argentée, Et a regard sur tout le temporel; Sentencier splendissante, esmaillee. 96 v°. — Falot ou peult l'espirituel Et mettre ordre aux presens Phanot. Esclairant, lumineux... splendissant. et absens. G R I N G O R E , Folles Entreprinses (I, 171 V°. — Fouldre ou Foudre. Enflammé, haut46). — Mais les prelatz se voulurent unir Et tonnant... splendissant. 180 v°. — Dans le assembler le glaive temporel Pour le joindre à milieu du champ est l'arbre jaunissant E n l'espirituel. ID., Espoir de paix (I, 175). — Selon fueilles et rameaux de fin or splendissant. B A Ï F , leur naturel Soit temporel ou espirituel. ID., Poèmes, 1. VI (II, 314). — (Fig.). Gloire. FaBlazon des hérétiques (I, 296). meuse... splendide ou splendissante. L A P O R T E , (Prononc. du pluriel). — Brief les certains Epith., 193 v°. accors spirituelz D e ce que suis et de ce que tu es. P E L E T I E R , A S* Gelais, p. 134.
SPLENE — 80 — Flanc d'un navire. — Vis-tu jamais comment Splene (CTTVX^V). Rate. — Ainsi Vasthi rebelle Son mari Rend marri, Qui l'appelle Sa playe un galion attaque Dessus les calmesflotsune plus cruelle, D e son splene le tamari. M A T T H I E U , horrible carraque, L'une va lentement, et l'autre tourne accort A proue, à pouppe, à sponde, Vasthi, II, p. 47. e Sorte de plante. — S'il mange Le splene dé- à bâbord, à stribord. D u B A R T A S , 2 Sem., Trovorant, de qui la dent estrange Parmy tant phées, p. 356. Spondyle (cripov&uXoç, spondylus). Vertèbre. — d'intestins sçait la rate choisir, Pour d'icelle Te Par le hault des espaules, entre les spondyles saouler son affamé désir. D u B A R T A S , l Sem., et l'omoplate senestre. R A B E L A I S , II, 14. — 3» J., p. 136. — (Note). Le splene a la fueille Adonc nectoya... le col et puis la teste... et les faite en croissant et jette plusieurs racines menues, amassées ensemble. Il ne porte ne fleurs, afusta justement veine contre veine, nerf contre ne graine, ne tige et croist en lieux pierreux. nerf, spondyle contre spondyle. II, 30. — Es Est aspre au goust, et beu en vinaigre consomme uns escarbouilloyt la cervelle... es aultres desla râtelle. Voila pourquoy le poëte l'appelle lochoyt les spondyles du coul. I, 27. — Belle dévorant, et le mot splene emporte c o m m e qui saulce verde... laquelle... desgourdist les spondyles. III, 2. — Les spondyles, comme une diroit herbe de la râtelle. cornemuse. IV, 31. — La première spondyle Splenetique. Malade de la rate. — Spleneou vertèbre du col. P A R É , III, 1. — La bosse tiques, c'est ceux qui ont douleur en la rate. Jard. de santé, I, 8 (G., Compl.). — Le vin en pouvoit venir par un vent gros et froid, lequel quoy on a estainct pièces d'or rouge au feu fait pour [lire peut?] séparer les ligamens des spone ayde aux splenetiques qui ont mal en la teste. diles. G. B O U C H E T , 20 Seree (III, 246). Spondyle de la jambe (?). — La plante [des Grant Herbier, 3 v° (G., Compl.). — Pastez de saulvagine... nuysent es expleneticz. D E S D I E R , pieds] est depuis le spondyle de la jambe jusques tr. Platine, 62 r° (G., Compl.). — Si les prestres aux doits du pied. B. J A M I N , tr. Vives, 173 v° égyptiens vouloient dire un h o m m e estre splene- (G., Compl.)Sorte de mollusque. — O n y trouve aussi des tique, le signifioient par le chien. G. B O U C H E T , coquilles et murex, et ouystres, et des pétoncles, 7 e Seree (II, 48). N o m d'une veine de la main. — Si c'est la balanes, spondiles. C O T E R E A U , tr. Columelle, [main] dextre, elles vont faire entre le doigt VIII, 16. moyen et indice la salvatelle : si c'est la senestre, Spongethere (o7toYYOT^pocç, animalcule qui en mesme endroit la splenitique. P A R É , IV, vit Sans l'éponge). — Je croy quil na pas veu 22. — E n la main dextre icelle veine est nommée le spongiothere, autrement il ne sen fust pas salvatelle, et en la main senestre splenetique. teu. P A S Q U I E R , tr. Plutarque, p. 177. — Elle [l'éponge] se retire par ladmonition du sponIb., note. giothere. P. 178. —• Ainsi le spongethere éveille N o m de certains muscles. — Les autres [muscles] postérieurs, sçavoir est deux sple- accortement D u creux plante-animal le mousse sentiment. D u B A R T A S , l re Sem., 5 e /., p. 227. niques ou splenitiques. ID., IV, 42. Spongier. Éponger. — (Fig.). Il les faut Spodisation. Opération de spodizateur. Voir spongier avec une bonne esponge pour leur Spagirique. Spodium. Oxyde de zinc? — Racleure de tirer tout le suc qui sera provenu de leurs volcorne de cerf et d'yvoire, de coriandre, de spo- leries. 1582. M O N T A U D , Mir. des Franc., p. 131 dium. P A R É , X X , n, 2. — O n fera des poudres (Delboulle, Notes lexicol., Éponger). Spongieux. O n dit aussi espongieux. — Tu avec les perles préparées, le spodion, les coraux. verras là un nombre infini de petits pertuis, XX, n, 16. qui est la cause que ledit bois est fort espongieux, Spodizateur. Titre de certains officiers de Quinte Essence. — Ses abstracteurs, spodiza- PALISSY, Recepte ver., p. 28. (?). Le lis ouvert et le lait spongieux. CORÏIU, teurs... et autres siens officiers. R A B E L A I S , V, 19. — L'exercice des gentils-hommes de sa p. 8. Spongiosité. Caractère de ce qui est sponmaison, abstracteurs, perazons, nedibins, spogieux. — Telles choses ameres s'imbiboient dizateurs. V, 20. — J'y vy un jeune spodizateur, en la substance des poulmons, et... par leur lequel artificiellement tiroit des peds d'un asne rarité et spongiosité facilement se communimort. V, 21. — Spodizateurs, cesinins, nemains quoient à la trachée artère. P A R É , VIII, 32. et perazons, par vous ne tienne que prompSpongiothere, v. Spongethere. tement ne soient tables dressées. V, 22. — Sponsailles (sponsalia). Fiançailles. —Arres (Fig.). Il est le plus digne et le plus scientifique spodizateur en toutes sortes de distillations, de sponsailles. 1585. J. P A P O N , Prem. Notaire abstractions et dissolutions. M A R N I X , Differens, (Vaganay, Mots). Sponse (sponsa). Épouse. — (Fig.). O mon I, ni, 4. — Nos mirlifiques spodizateurs, qui de Dieu,... faites couler doucement ceste vostre l'eau sçavent tirer le feu. I, m , 4. Parole dans le cœur des lecteurs... et ilz verront Spolier. Piller. — Priam, Paris, Deyphobus, combien est véritable en vous et en l'Eglise [etc.], Tuez, quand Troye on spolia. Ane. Poésies, vostre sponse ce que vous en avés dict. Fr. de I, 4. Spolin. Sorte de brocart. — Quant à l'or et à S A L E S , Controverses, Avant-propos. fueillettes l'argent celle nous arbres de Sponde. courtines. du estoient nous filé, subtil. spolin nous Bord servoit l'once L en Eàadministroient EM Spart, Alieu TId'un IRdu Ede EN,celle Nde brocart Illustr., Echevet, lit. , sponde, Dialogues, aussi -—couche, est et Lherbe dutaxée le Il, lessoprefin tronc les 13. I, branches àet 260. hayes part, des les et sion le Mots). Demosthene VElle A Sponsion Iroy R ,de est publique pour Actions, —labastie L'intercession cité. ledit (sponsio). peuple de par Lla EApres loi la Cune A luy Restre... clémence O Nles que forme Garantie, ,sera Claire, nous barricades, la comme decommune dufaisons stipulation engagement.-20 prince. une (Vaganay, envers sponsponp. Doet39. --
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sponsion, et revestue d'une espèce de contract. Raboteux. — Le troisième signe [de la fractu des machines] est quand la machine est squaID., Arrests... en robe rouge, 3, p. 987. — C'est la sponsion, et non la stipulation, qui déclare meuse ou qu'elle n'est bien conjointe. Ib., 29 r° (G., Compl.). la volonté de celuy qui donne. Ib., 8, p. 1115. Spontanée. Spontané. — L'ame est le principe Squamiforme. E n forme d'écaillé. — [Ces de tous les mouvemens animaux ou spontanées. os] sont terminés en la partie supérieure par les Fr. de SALES, Amour de Dieu, 1. VII, lTe rédact. sutures squamiformes. C A N A P P E , Anat., p. 18 (V, 450). (G., Compl.). Sponton. Esponton. — Il est prest avecques S q u a m m e , v. Esquame. Pespée et le bouclier, l'espée et la cappe, l'espée Squané (?). — Apres avoir cautérisé les et le poignard, avecques le seul sponton, à pied gros focilles, caries et les squanées esquailles ou à cheval... de le faire mentyr par la gorge. ou esquilles tumbées. P A R É , IV, 34, note. (Dans Brantôme, Opusc, X, 116.) Squelet, v. Scelete. Spopondrilloch.es. Mets imaginaire. — Des spopondrilloches. R A B E L A I S , V, 33 ms.
Squenente (ax°k*cw8ov, sorte de jonc odorant Sporte. — Les habitans sont contraincts les — Les poudres... de betoine, canelle, squenente, escacher [les dattes] dedans des sportes, c'est à nielle. SERRES, VIII, 5. Cf. Squinanthi. dire paniers tissuz de fueilles de palmiers. B E Squille 1. Scille. — Les poètes athéniens LON, Observ., II, 68 (Gay, Gloss. archéol,). lappelloient par mocquerie Schino'cephalos, qui Spruz (?). — A Guillaume Herry pour des vault à dire teste de esquille. SELVE, tr. Pluspruz pour le batteau de M. l'abbé, vu s. vi d. tarque, Périclès, 31 r°. — Vinaigre. Aspre, fort.. 1529. Douai (G.). squillin, i parmy lequel y a des squilles ou siS p u m e u x (H. D.T. Ambr. Paré). — Le sang boulles. L A P O R T E , Epith., 423 v°. — Les cycontenu en ycelle [artère] est plus spumeux et gales jettent leur semence sur l'esquile ou l'oispiritueux et subtil. Guidon en franc., 184 c,gnon marin, ou autres semblables herbes. A M Y O T , éd. 1534 (Vaganay, Franc, mod.). — Fange, Amour. lymon, avec spumeuse escume D'amour charnel. Squille 2. Sorte de crustacé. — Vous pourG. CRÉTIN, A fr. Jehan Martin, p. 249. riez... ramasser des coquilles et des squilles Spurque (ital. sporco, sale). — Je m'accom-sur la grève. D u VAIR, tr. Épictète, p. 291. mode maintenant et n'use plus de ces escorcheSquille 3, Squillette, v. Esquille 3, Scemens que vous trouviez si goffes et si spurques. lete. E S T I E N N E , Dialogues, II, 73. Squillin, v. Squille 1. Spurquesse (ital. sporchezza, saleté). — Je Squillitique. Contenant de la scille. — m'esbahi comment vous imbrattez vostre langue Pour la guerison de la puanteur d'haleine... d'une telle spurquesse de paroles. ESTIENNE, est bon laver la bouche avec vinaigre squilliDialogues, I, 58. tique. SERRES, VIII, 5. — Ajoustant une once Sput. Sputation. — Comme le sang s'eva- de vinaigre squillitique. Ib. — Sera donné au cuoit par un autre conduict, soit par mouvement patient à boire le matin du syrop d'oximel squinaturel comme par vomissement, par sput et litique. Ib. crachats. G. CHRESTIAN, Gêner, de l'homme, Squinance, Squinanche, Squinancie, p. 140 (G., Esput). Squinence, v. Esquinance. Spyrathe. — Appeliez vous cecy... fumée, Squinant. — Squinant, c'est une herbe que estront, scybale ou spyrathe? RABELAIS, IV, l'en appelle paile a cameaux, pour ce que les ca67. — Spyrathe. Crotte de chèvre ou de brebis.meaux la mangeuent. Grant Herbier, n° 462 (G.). ID., Briefve Declar. (III, 207). Squinanthi (ox°'vàv0tov, sorte de jonc odoSpyre. Spirale ? — Sur l'oblique passant rant). — (Jeu de mots sur squinanthi et esquimaint parallèle ou spyre, Le soleil plus tardif nancie). Voulez vous encores un traict de hipà sa montée aspire. SCÈVE, Microcosme, 1. III,pocras blanc? Ne ayez peur de l'esquinance, p. 76. non. H n'y a dedans ne squinanthi ne zinzembre, Squabrosité, v. Scabrosité. ne graine de paradis. RABELAIS, III, 32. er Squadre. Escouade? — (Sous François I ). Ss. d. (?). — Je ne veux pas dire que la basse En chacune bande de mil hommes, y avoit danse, mais qu'on ne la découpe point trop quarante chefz de squadre, quatre fourriers, menu ne soit une chose fort grave, et principalesix sergens de bande. T H E V E T , Cosmogr., X V , 20. ment dansée en robe, et avec une mesure seiSquadron, v. Escadron. gneuriale, joint qu'il faut aussi que cela soit fait par un homme desja meûr d'aage et rassis Squalide (squalidus, sale). — Le lieu où est le soufre sont montagnes squalides et ordes. L E de cerveau, et non pas par ces jeunes apprentis B L A N C , tr. Cardan, 124 v° (G.). — Corps tout qui portent leur deus ss. d. escris en un petit squalide, chargé de crasse et ordure. V A L G E L A S , rolet de papier. T A H U R E A U , Prem. Dial., p. 52. St 1. Chut. — La lettre S... ancienement Conserv. de la santé, p. 144 (G.). Sqnalleur (squalor, saleté). — Ilz cuidentestoit tant significative de silence que les poètes que ce soit honneur de souffrir sur leur corps comiques en ont usé et faict une syllabe imaucune squalleur ou ordure, pourveu qu'ilz propre, cest a dire syllabe sans vocale, en y soient en vestement blanc. Bat. jud., II, 10 (G.). adjouxtant ung T seullement pour imposer Squameux. Pouvant se détacher par plaques silence a quelcun parlant. Et l'escripvoient minces. — Les pierres scammeuses souvent ainsi. ST. T O R Y , Champfieury, 1. III, 57 v°. — sontfiléespour faire dufil.L E B L A N C , tr. Cardan, Nous usons bien aussi de ceste syllabe impropre ST quant nous voulons faire taire quelcun et 109 r» (G., Compl.). luy imposer silence, mais aulcuns lescripvent VII 6
ST 2 — « par chut, qui est syllabe parfaicte. Cest a diregressante ou engressissante, stabulaire. LA syllabe ayant en soy une vocale. Ib. — D e qui P O R T E , Epith., 39 r». Stacte (stacta, g o m m e de myrrhe). — La estez vous apprins ainsi discourir et parler de la puissance et prédestination de Dieu, paouvres mirrhe produit sa stacte et première liqueur gens? Paix. St, St, St. R A B E L A I S , IV, Prol. — c o m m e par manière de sueur et de transpiration. St. St. St. U n e voix et sifflement par lequel on Fr. de S A L E S , Amour de Dieu, VI, 15. impose silence. ID., Briefve Declar. (III, 197). — Stade (fém.). — Ou les coureurs... Qu'Jlneas Les interjections... St, signe de silence. R A M U S , feit courir a grand estrade E n ce pays ou tu Gram., ch. 18. — Mais st, tenons le cas secret. es, a la stade Que jadis feit pour le noble AnCest. III, 5. chises. J. B O U C H E T , Ep. famil., 65. — [Chevaux P E St R R I N2, , v. Escoliers, Stabile (stabilis). Stable. — Que craincte qui courent] Le prince Idomené des premiers vertu excellente Sera stabille et permanente E n les advise, Pource qu'il estoit haut en une place gloire pour éternité. Act. des Apost., vol. I, 103 c prise A u dehors de la stade. J A M Y N , tr. Iliade, (G.). — Jadis advint qu'un olivier Gros, puissant, XXIII, 208 v°. —• Dès que les barrières estoyent ferme et immobile A quelque roseau de vivier ouvertes, il s'encourageoit de parvenir au but Reprocha qu'il estoit mobile, Foyble, inconstant de la stade par l'espérance de la victoire. VAUet non stabile. H A U D E N T , tr. Ésope, I, 8.
Q U E L I N , De ne croire à la calomnie.
O n dit encore estade. — Et contenoient iceux Ferme. — Le prince magnanime doibt estre stabile contre son ennemy. G. P E R N Y , Rep. de prys ou spectacles plusieurs manières dexercices.., Si c o m m e la course en lestade, le ject de barre, la libr. de Fr. I" (G.). Stabilier. Affermir. — L'empire, estant un la sagittation. L E M A I R E , Illustr., I, 37. Stafier, v. Estaffler. long temps demeuré incertain et c o m m e vacilStafisagre (staphis agria). Staphisaigre ou lant, enfin fut reçu en gouvernement et stabilié par la famille Flavie. L A B O U T I È R E , tr. Suétone, herbe aux poux. — Inspirer dans le nés poudre p. 326 (G.). — Les ligamens, par lesquels leurs de poivre, de piretre, de stafisagre. SERRES, connexions sont confirmées et stabiliées. P A R É , VIII, 5. — L a purgation sera faite de casse, de scamonee avec poudre de stafisagre. VIII, 6. IV, 38. Se stabilier. Être affermi. — Or est telle arti-Stamboucq. Bouquetin. — Ibices, stambourqs culation faite par ginglyme... et stabilié on et chamois. R A B E L A I S , IV, 32. — Pastez de veattache non seulement par ligamens communs, naison. D'allouettes. D e lirons. D e stamboucqs. IV, 59. mais aussi par ligamens propres. ID., IV, 26. Stabiliment (stabilimentum). Soutien, appui. S t a m p e , S t a m p e r , v. Estampe, Estamper. — Salomon dit que le roy sapient Est de son Stance. Action de se tenir debout, posture, peuple un vray stabiliment. J. B O U C H E T , Ep. pose. — Les uns... le pensent contenter [Dieu] de mines, leflattent,carressent, courtisent par mor., II, i, 4. Stabilité. — Elle [justice] comprend toutes des stances, assistances, contenances, paroles vertuz en soy, Sans elle n'est stabiliment de certaines et prescrites. C H A R R O N , Disc, chrest., 1,1loy. Ib., II, i, 10. Stabilir (stabilire). Établir, affermir. — Pen- Situation. — Pour le jour que ceste puissante sant que sans nulle difficulté stabiliroient la armée fut mise a la campagne, ne feit grande doctrine d'Arius. M A T H É E , Hist. de Theodorite, traitte, se campant ce soir à une lieue de Corbie, 90 r° (G.). — Tout le premier la ville encor ré- en deux petits villages selon un torrent et cente Stabilira. L A B O U T I È R E , Prodiges, p. 290 petit fleuve, en stance fort commode. RABUTIN, Comment., V (G., Estance). (G.). Position. —• Desdiguieres résolut de faire Soutenir. — L'usage desdits os est de stabilir et confirmer lesdites articulations. P A R É , IV, mettre sur le plus haut de la montagne deux 27. — Le pied a esté fait... pour affermir et sta- canons pour faire la sommation de plus prez. bilir tout le corps, lors qu'il est question de se Les soldats les tirèrent a force de bras depuis le pied de la montagne jusques autant qu'il se tenir debout. IV, 38. trouva de terre pour affermir leurs pas : ce fut la Stabilité. Assurance. — Voyez-vous pas ces grenoilles comment Ont peur de nous? Pre- première stance. C A Y E T , Chron. nov., p. 385 (G., Estance). nons stabilité. C O R R O Z E T , tr. Ésope, 23. O n trouve estabilité pour stabilité. — Et estoitSéjour, arrêt. — Ayant quelque martel in l'expérience marinalle des Sestiens équivalente teste (ce qui m'advient souvent pendant que je à Pestabilité des ennemys et la pesanteur des fay m a stanse en la cour). E S T I E N N E , Dialogues,!, navires césariennes estoit équivalant à la sub- 3, Philausone aux lecteurs. — Ce seret une tillité des Sestiens. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, discortesie de passer par la contrade où est la case des dames que sçavez sans y faire une 1. X L I X , ch. 72 (155 r<>). petite stanse. 1,51. Stable (H. D. T. 1549). — 1523. Le fort et Stance est cité c o m m e un italianisme. — [La stable Larix, qu'est bois au feu impénétrable. J. de M O R T I È R E S , tr. Parthenice Mariane, 4 b. rime croisée] est proprement destinée pour les poëmes qui se font par couplets : mot qui est (Vaganay, Franc, mod.). de nostre ancien estoc, et dont il m e plaist Stablement. D'une manière stable. — Affin Stabulaire. perruque Mots). cquil C HoEmLm,feust etr.l'œil blonde. Suétone, plus D'étable. dustablement monde 1579. V, 175 D— uStablement Auge. r°. Met O —Nsans I NNôtre Creuse, , 24 péril. atifé (Vaganay, intellect enG.d'une M Iest - plustost une Stance, nouvelle deSStanse, l'italien. ttumeur a p Estafe, h yuser curiosité l Staphe, ode PmAe que SEstaffler, la Q (
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Stechas. Sorte de lavande? — A u matin il Starabillatz, mets imaginaire. — Des stamangoit deux morceaux de le lectuaire faict de rabillatz. R A B E L A I S , V, 33 ms. Stateur (Stator, qui arrête), épithète de Ju- sticados. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 13. _— piter. — [Jupiter] a esté appelle Stateur et Semblable vertu a le parfum de la décoction Statilio. A N O N . , tr. Bullinger, I, 8, p. 93. — de camomille, d'aneth et de stechas. S E R R E S , Et toy, grand Jupiter, à qui le Capitole Tant de VIII, 5. —• Luy sera baillé à boire des syrops bœufs consacrez dévotement immole, Feretrien, de stecados et de scolopendre. Ib. Stecquade, v. Stecade. Stateur. G A R N I E R , Cornelie, 797. Steganographie. — L a steganographie est Station. Quartier. — A u départir remercia gratieusement tous les soubdars de ses légions... Part de représenter naïvement ce qui est d'aiet les renvoya hyverner en leurs stations et sée conception, et qui toutefois sous les traits espoissis de son apparence cache des sujets guarnisons. R A B E L A I S , I, 51. Corps de garde. — Il la priva et sépara des tout autres que ce qui semble estre proposé. stations des chevaliers germuniens : cest a B E R O A L D E , Hist. vér., Avis aux beaux esprits. Steganographique. Relatif à la steganosçavoir de ceulx qui lavoient en garde. G. M I graphie. — Avis aux beaux esprits touchant C H E L , tr. Suétone, VI, 206 v°. — Quand il congneut et pensa que la station des chevaliers le Voyage des princes fortunez, qui est un œuvre steganographique, contenant sous le plaisant s'en estoit allée. 216 r°. Stationaire 1, terme d'astronomie. — Pour voile des discours d'amour tout ce qu'il y a de suivre lentement son cours stationaire Trépi- plus exquis es secrets recherchez par les curieux gnant rétrograde au tour orbiculaire. S C È V E , Mi- des bonnes sciences. B E R O A L D E , Hist. vér., Avis aux beaux esprits. — Mémoires de grande crocosme, 1. III, p. 74. Stationaire 2, titre de certains officiers de conséquence que l'empereur avoit mis en seure la cour des papes. — Tels que sont messieurs garde après les avoir revisitez sans y rien enles papes, avec la suitte innombrable de leur tendre, d'autant que la pluspart estoient dissaincte cour. Entre lesquels il y a mansionaires, cours stœganographiques. Ib., p. 161. Stela, v. Cest, t. II, p. 166, col. 1. acoluthes, regionaires, stationaires. M A R N I X , Stelite. Stylite. — Ils furent surnommez Differens, I, iv, 5. Statuaire, adj. Image statuaire. Statue. — stelites, c'est a dire colomnaires, c o m m e haImage. Pourtraite, belle, vive... figurée, sta- bitans en des colomnes. L E S C A R B O T , Hist. de la Nouv. Fr., II, 440 (G., Compl.). tuaire. L A P O R T E , Epith., 222 r°. Statuaire. Servant aux statues. — Ivoire. Stellant. Étincelant. — D'un Demosthene... Blanc, poly, resplandissant, statuaire. Ib., Le bien parler... M e basteroit à décrire la moindre Beauté stellante en son cors gorgias. B U G N Y O N , 230 v°. Statue. Stature. — Agathocles... choisit Erotasmes, sonn. 8. Stellé. Étincelant. — Il fut porté en son celuy de ses esclaux qui plus luy ressembloit tant de statue que de visaige. S E Y S S E L , tr. Dio- curre de triumphe par le Velabre... jusques au Capitolle stellé et illuminé. G. M I C H E L , dore, II, 2 (36 v°). Statut? — Contre tout droit, loy, statue et tr. Suétone, I, 17 r°. Stellifère (stellifer, qui porte les étoiles, coustume. L E M A I R E , 3 e Conte de Cupido (III, 62). Statuer. Élever. — Qu'on luy statue Une étoile). —• Il luy fut advis que du hault ciel statue A u temple à Veste consacré. B U G N Y O N , stellifère vit descendre la déesse Venus. Ane. Poésies, XII, 279. — O n voit... séant en hault Chant panegyr., p. 116. Établir. — Le père souverain a statué ma- estage stellifère et en throsne de majesté céleste riage et les loix d'icelluy. C H A N G Y , tr. Office, son père le très glorieux roy saint Louys. L E ch. 1. — Pour avoir statué un exemple à la M A I R E , Temple d'Honneur (IV, 229). — Alencontre des geans, qui vouloient escheller le postérité. M A R N I X , Corresp., p. 492. Décider. — Par trois ou quatre successions ciel stellifère. ID., Illustr., I, Prol. — Pan est de papes, l'un defaisoit tout ce qui avoit esté le dieu des pastoureaux d'Arcadie... ayant... statué et ordonné par son prédécesseur. P A S - les espaules couvertes et aornees dune peau de diverses couleurs, appellée nebride, repréQ U I E R , Rech., III, 26. Ordonner, imposer. — Une femme... qui fait sentant le ciel stellifère. I, 29. Signe stelifere. Constellation. — Et fut cela au rebours du commandement à elle prescrit de semblable sorte c o m m e la transformation... et statué. D u FAIL, Eutrapel, 30 (II, 119). de Daphné en laurier, ou de Castor Poilus en Stature. Statue. — Quand il eut esté victorieux a cause de cela, deux statures feit au ung signe stelifere. P. D u V A L , Puy de souverain temple mettre qui estoient darain. G. M I C H E L , tr. amour, p. 86. Stellifier. Placer parmi les étoiles. — A u Suétone, II, 92 v°. Statutaire (H. D. T. 1592). — 1589. Contre temps jadis ilz souloyent stellifier leur prince. la forme de droit et statutaire. Coût, de Liège P A L S G R A V E , p. 714. Stellifié. Devenu étoile, placé parmi les étoiles. (G., Compl.). — Le droit c o m m u n ou statutaire. — Le gentil Perseus... avec le noble Jason... Ib. estoient stellifiez et rédigez au nombre des Ste, v. Cest, t. II, p. 166, col. 1. Stecade. Estacade. — Nous n'eussions pas dieux. L E M A I R E , Illustr., I, 29. — Desja ses Hist. bois alla mens par Corresp., deux briser servant univ., de laou p.lestecquade X, de 416. trois pont 22. gouvernail — fois etPar des rompu la lestecade. lié, ennemis. moyen les ceste commenced'un A Mmachine U AB RI NGgrand IN XÉ , lesquels Maire-monan stellifié autres et Caroubsouz, deux translatez frères estoilles furent au ciel. Castor qui au .transmuez ..III, que ciel. et estet de Prol. en II, lePollux deux souvenance soleil, en 24. — estoilles —Apres ses estoient cHercules, ocompaignons, m mluysantes... la adenstellifiez mort d aMonan desja aux de
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Qui repasse au destroit de son premier péril, Qui et ses compaignons stellifiez, elles portassent ceste saincte pierre en terre. T H E V E T , Cosmogr., ressemé le c h a m p du tout en tout steril. BOYSS I È R E S , Sec. Œuv., 24 v°. XXI, 5. Sterisque. Ornement en forme d'étoile. — Stellifique (stellificus). Corps stellifique. Étoile. — Les corps stellificques Sont influans sur Sterisques d'or et de perles. Entrée de Henry U les corps terrificques. J. B O U C H E T , Ep. mor., à Rouen, 132 r° (G., Compl., Astérisque). Ij 13. _ Car certain est que les corps terrifiques Sterlet. — [Les Moscovites] ont trois sortes Tiennent des corps que disons stellifiques. d'esturgeons, qu'ils appellent sterlet, schevuriga II, vin, 2. et osseter. T H E V E T , Cosmogr., X I X , 8. Stellion. Sorte de lézard. — Scytales. StelSter lin, v. Estrelin 1. lions. Scorpenes. R A B E L A I S , I V , 64. — Ces Sterne. Étourneau. — Rasis préfère les dames estant jalouzes, et se voulans vanger de cailles et toutes volatiles après la sterne. Récelles sur qui elles avoient opinion de leurs gime de santé, 34 r° (G., Compl.). maris, estouffoient des stellions ou lézards dans S t e r n o m a n t e (oTspv6u,avnç). — Sophocles les fards dont elles estpient asseurees que leurs compagnonnes d'amour se fardoient le visage. les appelle sternomantes. C'estoient divinateurs, G. B O U C H E T , 36» Seree (V, 127). — Il la compose enchanteurs et abuseurs du simple peuple, semde rue sauvage, d'estorace et d'encens broyez et blans non de la bouche, mais du ventre parler pillez ensemble avecques petits stellions. L E et respondre à ceulx qui les interrogeoient. RAB E L A I S , IV, 58. — Sternomantes. Divinans par L O Y E R , Spectres, VIII, 5. Stenter (ital.). Languir. — Vous m e faites la poictrine. ID., Briefve declar. (III, 205). Sternomantie. Divination par la poitrine. trop stenter. — A l'autre. Je croy que vous estes retourné à vostre verve des italianizemens... — Par sternomantie : par m a foy, tu as le pictz Vous avez dict, Vous me faites trop stenter :assez mal proportionné. R A B E L A I S , III, 25. au lieu de dire, Vous me faites trop languir. Sternon. Sternum. — L'os pectoral, dit sterE S T I E N N E , Dialogues, I, 174-175. — Ainsi non. P A R É , I, 2. — Le menton contre le sternon. ID., XII, 6. — L u y survindrent apostemes sur vous m e voulez faire stenter. I, 271-272. — Vous m'eussiez faict beaucoup stenter. II, 1. le sternon. X X I I , 1. — Quatorze [côtes] sont — Dite-moy, de grâce, de quelle accommoda- jointes A u sternon. A U B I G N É , Création, XIII (III, 426). tion vous parlez. Car ceste longueur m e donne S t e r n u m e n t (sternumentum). Ëternûment, fastide : vous m e faites trop stenter. II, 186. — Les sternumens, les vomissemens. Ane. Nous n'avons plus à faire à M . Philausone le — Poésies, IV, 276. choleré : mais à M . Philausone le decholeré. — O u y : mais ce sera M . Philausone le recholeré, Sternutation (sternutatio). Éternûment. — si vous le faites long temps stenter. II, 291. C o m m e sont plusieurs actes humains lesquels Stentoree (Stentoreus). D e Stentor. — Le se font par une certaine manière de nécessité peuple s'estonna entendant sa voix stentoree. et par force, assavoir... sternutations et sinR A B E L A I S , IV, 48. — Voix stentoree. Forte et goultz, et aultres telles choses. S E L V E , tr. Pluhaulte c o m m e avoit Stentor. ID., Briefve De- tarque, Coriolan, 87 v°. — Evitant la fumée clar. (III, 203). — Le cornet à bouquin que je de peur de provoquer la sternutation. PARÉ, tiens en m a main Tient tousjours le dessus, et m a VIII, 14. — Il luy survint une grande sueur et voix stentoree Clairre s'orra depuis la Castille sternutation. VIII, 23. dorée Jusqu'à celle d'Espagne. D u B A R T A S , Sterpi, m o t languedocien. — Le plus dange2 e Sem., Loy, p. 321. — Quand il veit le bruit reux ennemi qu'aient les jardins est la courrecommencer avec un claquement gênerai de tiliere... Elle est ainsi appellée à Paris, en Lanmains, il se leva en colère, et cria en voix sten- guedoc sterpi et taille-sebe, de l'oignon qu'on toree. Sat. Men., après Har. du recteur Roze, y n o m m e sebe. S E R R E S , V I , 7. — [L'odeur du p. 158. — Mille voix font esclatter le mensonge chanvre] est forte et tant contraire aux sterpis avec des organes stentorees. A U B I G N É , Lettres de qu'elle les bannit du jardin pour quelques années. pieté, 3 (I, 376). Ib. Stentorin. D e Stentor. — Pour venir chanStheure, v. Heure, t. IV, p. 480, col. 1. ter la gloire D e bien boire D'une stentorine Stibium. Antimoine. — D e stibium les siens voix. M A G N Y , Gayetez, p. 69. yeulx ne décore N y d'aulcun fard sa majesté Ster (stare), latinisme par plaisanterie. S'ar- honnore. M . d'AMBOiSE, Baiser (80 r°). rêter. — Nous, qui l'omnidie S o m m e s sequents Sticados, v. Stechas. l'ambulante curie, Sans ster, n'avoir un seul Stichomantie. Divination par les vers. — jour de quiète. Ep. du Lymosin (dans Rabelais, Par stichomantie sibylline. R A B E L A I S , III, 25. III, 276). Stige (fém.). Styx. — Stige treshonoree, Stige Être. — Stant à Lugdune es gazes palladines. qui n'est jamais des dieux en vain jurée. BAÏÏ, Ib., III, 275. — Puis que bien stas (grâce au Poèmes, 1. III (II, 112). souverain Jove) Nous t'exhortons que de là Stigieux, v. Stygieux. ne te move. III, 278. S t i g m a t . Stigmate. — E t ne vous ferez Stercoral. D'excréments. — Vous aussi, puantes et infestantes arpies, infectez les lieux nulles figures ou stigmatz. L E F E V R E , Bible, et pays ou ilz habitent de voz infections ster- Lévit., 19 (G., Compl.). corales. A N O N . , tr. Flammette (1537 , ch vi Stigmatique. D e la nature du stigmate. —82 r°. Marque. Seignalee, emprainte... stigmatique. Stère, pour prestere. Sorte de serpent (SaiL A P O R T E , Epith., 256 r°. néan, R. É. R., III, 272). — Neares, stères, Stigmatiser. Marquer (dans un sens facercopithèques. R A B E L A I S , V , 29.
Steril, sans efinal,— Malheureux est celuy...
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STIPULER
vorable). — Dieu n'a pas faict à toute nation Stipende (stipendium). Paie, salaire. — Aux c o m m e il a faict à leur ordre [des cordeliers], ouvriers fauldroit ordonner bons stipendes et quand il leur a donné un tel père, auquel il a salaires communs. B U D É , Institution (J. Foufavorisé en ceste vie présente, l'a divulgué, ma- cher, ch. 15). — (Fig.)- Les excommuniez sont gnifié, stigmatizé, couronné de gloire et d'hon- cassez ignominieusement de la milice chrestienne, despouillez de leur habit militaire, privez des neur. M A R N I X , Differens, I, iv, 3. stipendies et privilèges de l'Eglise. L E L O Y E R , Stil, Stile, Stiler, v. Style, Styler. Spectres, IV, 10. Stillacion (stillatio). Fait de tomber goutte Stipendiaire (stipendiarius). Celui qui reçoit à goutte. — Cominium provocque l'urine et une paie, un salaire, une solde. — Dictys... donne bon remède a sa stillacion et degoustefut chevalier stipendiare du roy Idomeneus de ment. L A C H E S N A Y E , Nef de santé, 16 v° (G.). Crète, et fut présent à toutes les batailles contre Stillatoire. Qui laisse tomber goutte à les Troyens. L E M A I R E , Illustr., II, 25. goutte. — Tuyau stillatoire. L I E B A U L T , Mais. Tributaire. — Et délivra aussi ung stipenrust., p. 575 (G., Compl.). diaire : cest a noter mercennaire qui paye les Stiller (stillare). Tomber goutte à goutte. —tributz. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 32 r°. (Subst.). Ceste froidure telle... Que le stiller Stipendie, v. Stipende. et les gouttes qui sortent D u nez des gens en Stipendier. Récompenser. — Dieu le sçaura gelées s'avortent. G. M I C H E L , tr. Georg., 1. III, très bien stipendier. C R É T I N , Chants royaux, 59 V (G.). 25 r° (G., Compl.). Stillicide (stiilicidium). E a u qui tombe des Stipendieux. Donné en paiement. — Ce gouttières. — Qui veut bastir une maison doit faisant depulsa de celle dignité les tribunes laisser demi pied de chascun costé pour le aerariens, cest a noter les distributeurs de loyers stillicide. Coût, de St Sever (G.). — Les stillicides et stipendieux salaires. G. M I C H E L , tr. Suétone, dud. bastiment ne pourra faire tomber dans le I, 19 r°. jardin. 1536. Reg. com. de Lim., I, 281 (G.). Stiple (?). — Item aux membres des brosdeurs Stillitique. O ù il y a de la scille? — Prenés... ordonnons qu'ils ne pourront ni deveront ouune once de vinaigre stillitique. S E R R E S , VIII, 5. vrer ne mettre en œuvre petit or avec fin or (Fém.). Il faut de stiple pour les pouvoir ovrer. 1544. Chart. Stilobate. Stylobate. — faire un bon et bien fessu fondement, qui soit et privil. des 32 met. de Liège, II, 353 (G.). appuyé sur deux bonnes stilobates. M A R N I X , Stipoule. Scille. — L a racine... de squille Differens, I, iv, 20. ou stipoulle. D u M O U L I N , tr. Roquetailiade, Stimulation. Excitation, provocation. — p. 54. — Squille, dite stipoule ou charpentaire. Assailli de nouvelles stimulacions féminines. P. 82. F O S S E T I E R , Cron. Marg., II, 107 v° (G.). Stipticité. Caractère de ce qui est astrinStimulatrice. Celle qui excite. — Furies gent. — Les fleurs et le jus des p o m m e s de la infernales, stimulatrices furieuses des dolentes saulz nuysent a l'enfanter, car par sa grande âmes. A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. vi, stipticité et dessication font l'enfantement 82 r°. difficile. Reg. de santé, 57 v° (G.). — Mangez Stimule. Aiguillon (fig-), excitation. — En- un peu de ce pasté de coins : ilz ferment procores que jaye veu aulcunefoiz en vous quelque prement l'orifice du ventricule à cause de quelque stimule de gloire humaine. S E Y S S E L , tr. Thucy- stypticité joyeuse qui est en eulx. R A B E L A I S , dide, Prol. — U n g certain pestifereux stimule III, 32. —• Les [eaux] alumineuses, quant à entré au couraige d'aucuns... leur feit occir leur saveur, ont une grande stipticité et astricCésar. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X L I V , tion. P A R É , X X V , 42. ch. 51, 90 r°. — Vergongnée d'un stimule d'honStiptique (aTUTtTixéç, astringent). — Les reneur. P A S Q U I E R , Monophile, 1. II (II, 723). — mèdes particuliers pour noircir le poil doivent D e l'ame sens stimules salutaires. J U L Y O T , estre aromatiques et cephaliques, et un peu l re part., 9 (2e Elégie). — Pour en avoir la mé- stiptiques, à fin que par leur aromaticité ils moire tousjours représentée devant les yeux, corroborent la vertu animale, et que par leur et leur servir d'aiguillon et stimule pour ensuivre stipticité ils astreignent. P A R É , X X V , 46. et imiter les bonnes parties et vertus d'iceux. Stiptiquer. Resserrer? — H z digèrent et P A R É , 1. X X V I I , Façon d'embaumer. évaporent et stiptiquent attrempéement, et ne S t i m u l e m e n t . Excitation. — L'esguillon et accroissent pas les douleurs. 1542. C A N A P P E , stimulement de juste raison et non simulée Guidon, 79 (Vaganay, Mots). cause m'a semond et enhorté... à réintégrer Stipulateur (stipulator). Celui qui fait proet en son entier remettre le livre qui... tant a mettre par contrat. — Point ne pardonnoit esté de tous gens de bien estimé. M A R O T , Ro- aux fenerateurs et stipulateurs publicques qui man de la Rose, Pref. (IV, 183). prestoient et puis requeroient leur argent, car Stïnce. Scinque. — Stinces. Stuphes. Sab- tous faisoit mourir. G. M I C H E L , tr. Suétone, IX, tins. R A B E L A I S , IV, 64. — Si tu prenois plaisir 244 v°. — E n tous contracts, quand le stipuà former la vipère, Le stine [lire stince ; d'autres lateur quittoit Paultre de sa promesse,... le éd. donnent stine] alexandrin et le cenchre promettant estoit quitte et deschargé. M A R endormant. D u B A R T A S , l re Sem., 6e /., p. 267. NIX, Écrits polit., p. 172. Stine, v. Stince. Stipulation. Constipation. — Contre stipuStipe (stips, petite pièce de monnaie), lati- lation de ventre... soit fait clistere. Grant Hernisme par plaisanterie. — Je suis quelque peu bier, 22 v° (G.). rare et lend à supereroger les eleemosynes à Stipuler. Solliciter. — Vous estez deuement ces egenes queritans leur stipe hostiatement. adverty... de quants grands personnaiges j'ay R A B E L A I S , II, 6. esté et suis journellement stipulé, requis et VII 6*
STIRPE — importuné. RABELAIS, IV, A Odet de Chastillon. Non les vieulx d'ans plains de stolidité. J. BOUC H E T , Ep. mor., II, v, 12. — Lon peult veoir Stirpe (stirps). Souche, race, famille. — la sottie, la stolidité des unes [bêtes] estre des[Bérénice] ayant envoyé quérir ung n o m m é couverte et congneue par la finesse des autres. Seleucque c o m m e qu'il fust de la stirpe et généP A S Q U I E R , tr. Plutarque, p. 28. — Les animaux ration royalle (qui anciennement tenoit Syrie) le Erint pour mary. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, ont chacun une chose particulière, comme... X X X I X , ch. 20 (37 r°). — Ce portail fut en la subtilité du renard, la stolidité de l'asne. parolles reédiflîé par Emile auquel estoit finie P A R É , Livre des animaux, 1. — Mes aisles me la stirpe qui anciennement le commença, mais soulagent, au lieu que vous par stolidité croyez en effect par Auguste. L. LIV, ch. 102 (216 r<>). qu'elles m'empeschent. G A R A S S E , Doctr. cur., — Et fut Drusus porté au champ de Mars par p. 241 (G.). Stolle. Natte. — Qu'ilfistdes bouquets pour les chevaliers... et encores de ceulx qui estoient leur présenter ou des stolles ou telles et semde stirpe senatoire. L. L V , ch. 107 (220 v°). — choses. Fr. de S A L E S , Serm. rec, 30 (IX, blables Teridates lequel... estoit de stirpe royale. L. LVII 305). — Il c o m m a n d a que l'on jettast au feu ch. 122 (259 r°). — Les tiens ont bruit, et sont toutes ses nattes ou stolles. 54 (X, 194). — issus d'Olympe, Voyans ça bas le deffaut de Si vous eussiez demandé à ce bon religieux... leur stirpe, Laquelle estoit à France nécessaire : s'il ne feroit rien autre chose que le jardin et Incontinent alors te firent naître. B U G N Y O N , des nattes ou stolles : Rien autre, eust-il resErotasmes, sonn. 30. pondu. 56 (X, 226). — Vous gastez vostre stolle. Stitic (?). — Ce baiser est trop stitic ; c'est à Ib., Entretiens spirituels, 15. faire à une nourrisse. L A R I V E Y , Laquais, III, 1. Stolon. Rejeton. — Le corygnier ha par le Stoc 1. Estoc? — Quel chef les combatif? bas la souche et le tronc garny de plusieurs Quel stoc les a vaincus? qui gallopa leur fuyte? tiges et stolons par hault. M A I G N A N , tr. Fuchs, P A P O N , Pastorelle, III, 1. Stoc 2 (?). —• La justice y a lieu, la foy n'en ch. 151 (G., Estolon). S t o m a c h , v. Estomac. est banie, L à ne sçait-on que c'est de prendre Stomachation. Colère. — Apollo, envieux à compagnie, A change, à censé, à stoc et à de lhonneur de Venus, et pour causer despit trente pour cent. D u B E L L A Y , Regrets, 115. et stomachation à elle et à Mars son accointé... Stocfi. Stockfisch. — O n les fait seicher au L E M A I R E , Illustr., I, 34. — Tibère disoit... soleil c o m m e les merlus parez, ou c o m m e la par une manière de despit et stomachation de dent ou le stocfi en Flandres. Navigat. du Comfurieux et embrasé couraige quilz sentiroient pagnon à la Bouteille, D. — Le stocphis et merlu et experimenteroient leur advenir, ce quilz bien detrampez et dessalez. P A R É , X X , i, 35. avoient de luy rescript. G. M I C H E L , tr. Suétone, Stocfisé, dérivé de stocfi. — Par laquelle aussi feut Quaresmeprenant declairé breneux, III, 124 r<>. S t o m a c h i q u e (nerf). — L a première fait hallebrené et stocfisé. R A B E L A I S , IV, 35. le nerf n o m m é costal, la seconde le recurrens S t o c k m a n n . Garde-pêche. — George Blanpin, ou remontant, la tierce le stomachique. PARÉ, stockmann a la tour de Clindre, lez nostre ville II, 16. de Dieuze... allant pour le debvoir de sa charge... S t o m a q u e r (se), v. Estomaquer (s'). visiter les estangs de la chastellenie dudit Dieuze. S t o m a q u e u x . Caverneux. — L a propriété et 21 mars 1614. Arch. Meuse (G.). nature de linterjection est destre pronuncee Stoeganographique, v. Steganographique. dune voix absconse et stomaqueuse. TORY, Stoïquement (H. D. T. 1570). — 1555. Champfleury, 1. III, 22 r°. Proposition vertueusement et stoïquement mouStorac. Storax. — E n sa maison, elle faisoit vante la vertu. F. de B I L L O N , Fort inexpugnable, parfums, contrefaisoit storacq, benjoy, âmes, 171 b (Vaganay, Franc, mod.). ambra. Nie. D E T R O Y E S , 51, p. 226. — Des Stolide (stolidus). Sot, stupide. — Fut il aussi brutal et stolide qu'un elephan. G. B R I Ç O N N E T , huilles qu'elle faisoit pour le visage, c'est une Remontr. au pape Jules II (G.). — Par trop chose incredible, de storac, de benjoy, de jasmanger et dormir, les enfans demeurent sto- min. P. 227. — Onomacrite... parfume les délides et hebetez. V A L G E L A S , Conserv. de la santé, mons d'encens, c o m m e Mercure sousterrain ou p. 201 (G.). — Le peuple outre cela, estant de infernal de styrax ou estoraque qui approche soy mesme des plus stolides de France, estoit aucunement de l'encens. L E L O Y E R , Spectres, enragé et forcené. B È Z E , Hist. eccles. I, 100 VIII, 1. — Il la compose de rue sauvage, d'es(G.). — U n esprit court et stolide. G A R A S S E , torace et d'encens. VIII, 5. — L'ancens, le benjouin, styrax, terebentine. A U B I G N É , CréaDoctr. cur., p. 456 (G.). Stolidité (stoliditas). Sottise, stupidité. —tion, V (III, 360). Storge (oTop-rt). Affection, passion. — Mais Juno et Pallas commencèrent à avoir peur de ceux qui en la vie et parfaicte et seconde Cerleur cause perdue et craindre la stolidité de chent les passions et les storges du monde Sont leur juge indiscret. L E M A I R E , Illustr., 1, 33. — esprits amateurs d'espaisse obscurité, Qui reN e faut il pas que ce fol roy abesty soit moqué grettent la nuict en la vive clarté. A U B I G N É , Ear tous les humains, de sa stolidité plus que Trag., VII (IV, 307). — U n e vrayement bellerutale? II, 7. — Et toy, chetif Paris... assez Vieulx 166 dité. des detestoit aauras parvenir Rommains r». II, loisir en —8.souvent. —J'entends, au vertus, deSa degré amaudire seur cause G.nonobstant de Liville, Men Ide lempire... Cta Hparlant sa E Lmalheureuse ,stollidité voyant tr. lade le Suétone, jeunesse... vieillesse! sort quil et stolifollie fatal estoit V, piété, pensez lations, storges tumes mère, univ., des hommes, qui, ausquelles 10 la Préf. communes si playe vous (I, pour —avoit 398). n'avez vestir Aque vous u xàdespouillé conseils par son gousté la mettez prudence acquit. sexe. et les les lamesme Astorges UID., main, craintes Bet I Gle Lettres N aux Écourage et vous , et Hist. amerconsoles nede
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STRETTE
Strenueux. Brave, vaillant, énergique. — Strade, Stradiot, v. Estrade, Estradiot. Sans laisser dormir et assouper les strenueux Strage (strages). Carnage, massacre. — [Lucicouraiges originez en vostre bonne volunté. fer, avec la Mort et la Discorde complices} Se G. M I C H E L , tr. Suétone, Proesme. — Pour se promet le butin du degast inhumain Que juré monstrer strenueulx et vaillant. IV, 156 r». — luy tiendra du jour au lendemain Sur ta race Galba... Piso... adopta, lequel il congnoissoit croissant en pitoyable strage De sa faux vénéestre strenueux. VII, 228 r°. — Vaspasian neuse et furieuse rage. S C È V E , Microcosme, fut envoyé en Judée par Néron c o m m e le plus 1. I, p. 30. vaillant et strenueulx. X, 250 r°. Stragenye. Stratagème. — Une stragenye Strenuité (strenuitas). Vaillance. — Les de guerre. A U T O N , Chron., 8 r» (G.). — Supposé honneurs lesquelz il [César] acquist par lopeque par les sincopes de m o n langaige maternel ration de ses bras et strenuité de son glorieux j'aye les termes et stragenyes de la guerre dicouraige le colloquerent en la souveraineté vertiz et dégénérez. Ib., I, 109 (G.). du throsne des neuf preux. G. M I C H E L , fr. SuéStragon. Estragon. — Le stragon, le pouytone, Proesme. rier, les civots, le souci. I. H A B E R T , Jardin Strepissement. Bruit. — H z sentirent ung (Plattard, R. S. S., Il, 246). — La fleur de la strepissement et mouvement de terre merveilfougère et celle du stragon. N U Y S E M E N T , 92 r°. leux. Bat. jud., VU, 24 (G.). Strain, Stramasson, v. Cettrin, EstramaStrepit (strepitus). Bruit, fracas. — J'apçon. perçoy que presques as esté esbranlé par limStrambot. Sorte de pièce satyrique. — Sonpulsion des undes palladiennes, pleines de strenant sonnetz, bazelettes et balles, Chansons, pit et de garrulité. L E M A I R E , Illustr., I, 32. —• strambotz, pavanes, madrigales. A N E A U , Lyon Il fut occis combatant vaillamment E n aspre, marchant. dure et très forte bataille, E n tel strepit ou Stranate. — U n esprit esperdu, qui dedans rompt, tranche et détaille Jambes, cuissotz, la ville de Bourdeaux s'est plus desbordé en dos, ventres, bras et testes. C R É T I N , Compl. injures qu'une putain stranate du bourdeau. sur G. de Bissipat, p. 68. — Te rend perplex P A S Q U I E R , Lettres, X X I , 2. strepit du monde, et tourbe Des importuns? Strane (ital.). Étrange. — Ce langage itaID., A Fr. Charbonnier, p. 231. lianizé luy semblet fort strane. E S T I E N N E , Bruissement? — Pourquoy sera ce que quelque Dialogues, I, 4, Philausone aux lecteurs. — dame, voulant bien contrefaire la courtisanne Ce seret une chouse fort strane à ceux qui m e à l'entrée de cest yver, dira qu'il fait fret? cognoissent de m e voir manquer à m a parole. serrant tant les lèvres que lon sentira bien, II, 2. au petit bruit ou (si je pouvois ainsi parler) Strappade, v. Estrapade. strepit de la voix, qu'elle sort par force et conStraque (ital.). Las. — Vous plairoit-il... trainte? D E S A U T E L S , Réplique à Meigret, p. 20. prendre Pair des champs? — J'aures plaisir à Strette. Attaque. — Torchez, estraictes, faire compagnie à vostre seigneurie, si je n'estes rie, rac. C O L L E R Y E , Monol. du Résolu, p. 60. — desja un peu straque. E S T I E N N E , Dialogues, Le sieur Chiapin Vitel est venu... pour advicI, 50. — Sa maison est fort discoste, principatailler les frontières, tellement que je m e doubte lement pour un h o m m e qui est desja un peu fort qu'il nous baillera une estrette ung de ces straque. Ib. jours. M O N L U C , Lettres, 31 (IV, 71). — Je craiStratagemate. Stratagème. — Je [dis Epistgnois que ces gens, qui font tant de mauvais, temon] sçay tous les stratagemates et prouesses se feussent advancés pour vous donner une esdes vaillans capitaines et champions du temps troite. 215 (V, 189). — Qu'on regardast tous passé. R A B E L A I S , II, 24. moyens de luy mettre la main sur le collet, Stratagématique. Relatif à Part militaire. donnant une si bonne et roide estraite à ceux — Les haulz faictz soingneux des ducz et chiefz qui le suyvoient que cela fust cause d'intimider des armées, lesquelz des Grecz sont comprins les autres. L A P L A N C H E , Estât, II, 12. — A et signifiez par une appellation dite... stratela première strette que luy donne la goutte, il gematique. Tr. Frontin, Préf. (G.). a beau estre Sire et Majesté... perd il pas le souD u genre des stratagèmes. — Ruse. Cauteleuse, venir de ses palais et de ses grandeurs? M O N fine, stratagématique. L A P O R T E , Epith., 362 v°. T A I G N E , I, 42 (I, 361). — [Don Fernand] O n l'acStratagème, considéré c o m m e mot nouveau cusoit pour lors que c'estoit luy quifitl'entre— U n stratagème (puis que ce mot grec depuis prise sur la mort et la penderie de Pierre Louys quelque temps a trouvé lieu au langage françois) Freneze. Ce fut une terrible estrette. B R A N T Ô M E , autant brave qu'on pourroit songer. E S T I E N N E , Mareschal de Brissac (IV, 65). — Possible, Apol. Herod., ch. 15 (I, 280). si M . de Guyze fust esté hors de là, qu'ilz nous O n dit aussi stratogeme. — J'ay veu de tereussent pu donner une pareille estrette que ribles stratogemes. Dialogue entre le maheustre..., d'autres reistres nous donnarent à la battaille 76 v° (G., Compl.). de Sainct Quantin. ID., M. de Guise (IV, 195). Stratégie. Gouvernement. — L'une et — Le prince... vint loger à la Ferté, et sur les l'autre Arménie est divisée en plusieurs gouhuict heures du soir, pour donner une strette vernemens, qu'ils appellent stratégies. D u PIàtroupes ses ennemis logez au large, fit marcher je Théâtre, N E Strebatn Stratogeme, Tpuis. , tr. J'en Pline, I, 312. suis, (?). VI,v. —par 9Stratagème. Je (G., Dieu, fais Compl.). tout strebatu. le mieulx Ane. que l'armée. ilz mirai busiers. formez, et à Moquerie, tous mocquerie furent avec ces de AVIII, n'avoyent U Bterre, grands bien 800 Iraillerie. Gfut N16. Élances ,faicte estonnez. craignans capitaines Hist. point — par suivies Après univ., Charles Bune voulu Rde A Nque de strette Tceste III, Ô M1200 de ceste abandonner E ,armée.... 5. L'Aunoy Charles des arquestrète — l'adréfLes
STRIBORT
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les brandes, tant il l'avoit infatigable et strident. de L'Aunoy (I, 227). - Elle a bien autant de gentille grâce à rencontrer de bons et plaisans R A B E L A I S , II, 8. — J'ay nécessité bien urgente ïnotz et brocarder si gentiment, et donner de repaistre, dentz agues, ventre vuyde, gorge Pestraite et la venue. ID., Marguerite, reine seiche, appétit strident, tout y est délibéré, II, 9. — Voyant au jourdhuy tout le monde de France (VIII, 43). , _ Brusquet... sçachant que ç avoit en désir fervent et strident appétit de faire debtes Tour esté une estrette de M . d'Estrozze, songea a luy et créditeurs nouveaulx. III, 3. — Il me sembloit expédient de nous retirer dans quelque rendre. ID., Mareschal d'Estrozze (II, 259). Donner une estrecte. Jouer un mauvais tour. —bois épais... et si par fortune aussi quelque Je m e doubtois qu'on m e donnast une estrecte, beste rousse se venoit rendre à nous, pour paspource qu'ung personnaige avoit m a n d é à M . de ser ceste faim stridente qui nous pressoit. Suppl. Noé... qu'il allast parler à luy pour chose qui du Catholicon, 2 (dans Sat. Men., Tricotel, H, 23). m'alloit de m a vie. M O N L U C , 1. VII (III, 333). Strette. D o m m a g e , défaite. — Nous n'estions Strideur (stridor). Bruit strident. — J'ouoie aussi bien près de m e s oreilles Oiseaux bruyans, plus subjectz à bataille, à cause de l'estroicte de strideurs nompareilles Batans de lesle. LEque les ennemys avoient receu. ID., 1. V (II, 440). M A I R E , Amant verd (III, 20). — R est prononcée — Si Clodius le Beau, mesprisant tel augure, Receut un jour sur mer une streite bien dure. de la langue faisant strideur et son ronflant D u C H E S N E , Miroir, 1. III, p. 103. — C'est ast' apertement. T O R Y , Champfleury, 1. III, 55 r». — heure à penser, quand le marquis, son grand en- Faire sifflement et telle strideur que faict ung nemy, sceut ceste strette, le contentement qu'il fer chault et rouge quant on le trempe en leaue. eut. B R A N T Ô M E , Charles de L'Aunoy (I, 234). — 57 r o. _ Car en bruyant de strideur grande et Après plusieurs extraictes et deffaictes des siens... haute Vient la sagette, et transperçant le ventre il donna bataille à M . de Strozze et la gaigna. Jusqu'au fond passe. D E S M A S U R E S , tr. Enéide, VII, p. 361. — E t le hallier, que de roideur ID., Marquis de Marignan (I, 295). Situation difficile. — Lorsque le roy d'aujour- on brosse, R e n d un froissis bruiant de strideur d'huy fut en telle estrette et dans Dieppe, que grosse. P. 373. — Mais quand sa sœur Juturne M . du Mayne avec quarante mil h o m m e s le vid la Dire, A la strideur, à l'aile qu'elle tire tenoit assiégé et serré c o m m e dans un sac. Bien la conneut. X I , p. 667. Grincement. — E n rage et en strideur de dens. ID., Dames, part. II (IX, 644). Act. des Apost., vol. I, 148 a (G., Compl.). Traverse. — Tous n'ont pas ce bonheur de heurter à la porte D u troupeau Piéride, et ne Lieu ou misère et pouvresse demeurent... Lieu convient à tous Mettre sur Péchafaut les strettes ou se tient strideur et m a l de dens. M . d'AM-
et les coups Que le Dulychien en ses voyages B O I S E , Babilon, 18 v°. Strieure (H. D. T. 1611). — 1567. Colomne porte. M.-G. M A N C E L (dans Champ-repus, Poés. faicte de vingt quatre strieures ou caneleures. div., p. 92). D'estrette. Étroitement. — Entrant dans cetD E L O R M E , Archit., VI, 4 (G., Compl. ). Strige (strix et striga). Sorte d'oiseau de Oneau, il fait clorre d'estrette Le chasteau, pour nuit. — Bytures, ophyres, stryges, gryphes. oster aux siens toutte retrecte. P A P O N , PasR A B E L A I S , V, 29. torelle, III, 2. Vampire. — Ce sont à mon advis les stages Stribort. Tribord. — L a dicte nef aura ou démons de la Caledonie ouEscosse.LELoYER, dedens son bort Artillerie a trebort et basbort. Spectres, IV, 11. 1531. P A R M E N T I E R , Ch. roy. (G., Compl.). — Strigile (strigilis). Sorte d'étrillé, de racloir. Vis-tu jamais comment un galion attaque Dessus les calmes flots une horrible carraque, — L'on se faisoit nettoyer avecq des esponges et strigiles pour abattre la sueur et l'ordure. L'une va lentement, et l'autre tourne accort A proue, à pouppe, à sponde, à bâbord, à stribord. C O R A S , Altère, en forme de dial., p. 151 (G., Compl.). — (Fig.). Pour non acoup de vueil me D u B A R T A S , 2 e Sem., Trophées, p. 356. — Le vendredi 7 dudit mois nous découvrîmes estri- dessaisir, Qui, persistant a sesfinsprétendues, bort (c'est à droite) une cote de terre relevée A m o n travail augmente le désir, Strigile vain longue a perte de veue. L E S C A R B O T , NOUV. Fr., a mes sueurs perdues. S C È V E , Délie, 174. Strin, v. Cettrin. Ajouter les exemples suip. 513 (G., Compl.). Strictement (H. D. T. 1762). — 1503. Tier- vants. — U n g anneau d'or ouquel appiert une cement est dit aulcun humeur cru strictement pierre blanche qui semble estre ou diamant pour une espèce de flegme innaturel. Guidon ou strin. Chapitre de Chartres, X V I , 1 r° (G.). en franc., 121 c, éd. 1534 (Vaganay, Franc. — Quatre grenatz, un strain et des amatistes. mod.). — Encore que ce faict fut estrictement 1532. Compt. de la gr. comm. de S. Den. (G.). deffendu. J. P U S S O T , Journalier, p. 274 (G., — L a veoit on les huys et fenestrages des boys Compl.). — Les garder, maintenir et observer du déluge, et les vitres de strin. Amadis, IV, 2. Strinnenx. D e cettrin. — Patenostres. Destrictement selon leurs formes. Texte de 1587. votes... engerbees, strinneuses, yvoirines. LA Liège (G., Compl.). Stricture (strictura). Resserrement, étroi- P O R T E , Epith., 308 v°. Strivaux (charbon de). Charbon de bois. tesse. — Lequel mont a en soy si grand stric— Charbons de strivaux. Chart. et priv. des ture que anciennement y fut ediffiée une porte 32 met. de Liège, ÏI, 6 (G.). — U n e copiée de avec une forteresse. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cascharbons de struveau. 1591. Ch. des fin. Arcn. sius, 1. XLVIII, ch. 70 (149 v°). — L a stricture Liège (G.). ou estressure du membre mandant. J. R A O U L , Strophe. A N E A U blâme l'emploi de ce mot. Fleurs du Grand Guydon, p. 57 (G.). — Pour — Ton Ronsard... se glorifie avoir amené la l'angustie et stricture de la trachée artère. P A R É , X I V , 18. — L'angustie et stricture de la lyre grecque et latine en ce, pource qu'il nous fait bien esbahyr de ces gros et estranges motz, trachée artère serrée par la lisière. X I X , 23. Strident. — Vif, ardent. — Tel estoit son strophe et antistrophe. Quintil, p. 203. esperit entre les livres c o m m e est le feu parmy
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laus leurs propous et raisons. R A B E L A I S , III, 32. Avec ardeur. — Affin quilz rompissent les anciens sepulchres pour en avoir les pierres a faire leurs maisons, ce quilz faisoient plus diligentement et studieusement a cause quilz trouvoient par fois aulcuns vaisseaulx nobles et riches. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 38 r°. Avec empressement. — Pompée... ne communicquoit aucune chose pour complaire à plusieurs, ains faisoit studieusement tout ce que plaisoit au sénat. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X L , ch. 27 (49 r<>). Avec zèle. — Elle avoit tousjours fort studieusement observé la religion catholique. D u V A I R , Actions, Orais. fun. de la roine d'Escosse, p. 13. Studieux. Attentif, zélé, empressé. —_ Ce sainct Amour, gouverneur studieux, Ce sainct Amour, proviseur curieux, N e promet rien qu'il ne puisse tenir. F O N T A I N E , Contr'amye de court, 27 r°. — N e se trouva une seule voix qui debatit au contraire de ce conseil : tant y estoient ardans et studieux. L A L A N D E , tr. Dictys, 1. VI, 125 r°. Studieux de. Empressé à. — Rossignolets doux et mélodieux Et chardonnets d'apprendre studieux. L E M A I R E , Amant verd (III, 31). — [Le ciel] se monstre studieux D e vous donner la première santé. M A G N Y , Amours, sonn. 68. Ayant le goût de, aimant ardemment. — J'ay bien voulu (Lecteur studieux de la langue Françoyse) demeurer longuement en cete partie. D u B E L L A Y , Deffence, II, 2. — Elle au bord accoustumé M e n a jouer ses compagnes : Et studieuse des fleurs E n sa main un panier porte Peint de diverses couleurs. R O N S A R D , Odes, III, 21. — Peut-estre n'est-il moins studieux que vous de la beauté. P A S Q U I E R , Monophile, 1.1 (II, 746). — (Subst.). Les studieux de la langue grecque. E S T I E N N E , Conformité, I, 5, p. 128. — L'épitaphe... sur la mort du sieur de Bonnivet, que je mettray icy pour donner plaisir aux studieux de la poésie. T A B O U R O T , Bigarrures, I, 13. Désireux de, zélé pour. — Je mesmes... estoys tant studieux de son bien que luy feiz part de m a seigneurie, et luy donnay m a sœur pour escrouelles. P A R É , V , 14. femme. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. L, ch.78 Strumosité. Goitre (G.). — L a racine [du plantain] pendue au col empesche les strumosités (173 r°). Studieux. Curieux. — Bien ont aucuns stuet enflures. G. G U É R O U L T , Hist. des plant., p. 30 (G.). — Elle [cette herbe] est bonne contre dieux réduit par escrit quelques observations qu'ilz ont pris de main en main. R A B E L A I S , les strumosités. Ib. (G.). Almanach pour 1535. Struveau, Stryge, v. Strivaux, Strige. Studiosité. Soin, zèle, empressement. — Stuarde. Sorte de balle. — Stuard, gentilh o m m e escossois... se mesloit de faire des balles Modération... ha plusieurs noblesfilles,cestatrempées de telle composition qu'il n'y avoit savoir Humilité, Clémence, Studiosité, Bonne ouvrasse à preuve ny à si bonne trempe qu'il contenance, Urbanité, Simplicité et Suffisance. ne la perçast ; et les appelloit on des stuardes. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 64). — Vertueux B R A N T Ô M E , Connest. de Montmorency (III, 329). exercice, studiosité humaine, inquisition de Stuc. Sorte de fumier. — Jouira le tenancier vérité, notice de raison. ID., Illustr., I, 31. Attention. — A ceulx qui le regardoient de ses stucs et engrais estans aux terres de ladite tenue. 1576. Coût, de Bret. (G.). — Troys joyeusement par leur studiosité et curiosité journées de terre en stuz et engroys pour for- donnoit faveur et ayde. G. M I C H E L , tr. Suétone, ment, terre labourable en stu et engroys pour IV, 160 v°. Stupefactif. Stupéfiant. — Médecines naravoine. 1510. Invent. Arch. Finist. (G.). Studieusement. Attentivement. — Tres- cotiques et stupefactives. Guidon en franc., 99 b, éd. 1534 (Vaganay, Franc, mod.). — Les studieusement et par grand soing regardoit les combatans. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 68 v°. ungans doulx, frais, stupefactifz. Ane. Poésies, — Il entra au spectacle regardant studieusement IV, 275. — Si la partie est si enflammée et doules joueurs. III, 212 r°. — Si vous examinez loureuse qu'elle ne cède pour les remèdes susdits, studieusement et pesez en la balance de Crito- vous userez de medicamens stupefactifs. P A R É , V, 8. — Il faut alors user de remèdes narcotiques et stupefactifs. X X I , 22. — L'eau froide appliquée et jettee goûte à goûte sur la partie est Stropiat, v. Estropiât. Stropier. Estropier. — E n toute une bataille où dix mill' h o m m e s sont stropiez ou tuez, il n'en est pas quinze dequoy lon parle. M O N T A I G N E , II, 16 (III, 13). — E n cette republique féminine, pour fuir la domination des masles, elles les stropioient dés l'enfance. III, 11 (IV, 165). Stropié. Estropié. — D e la puissance que Dieu m'a laissée, qui n'est que le bras droyt, je luy feray congnoistre que je crains aussy peu la mort que luy ny aultre François, par encores que des aultres membres je soye presque du tout stropié pour vostre service. M O N L U C , Lettres, 258 (V, 277). — Souvent nous avons besoin de nous entr'advertir de ceux que nous sçavons estre phantastiques ou bisarres, ou bien tels que ceux qu'aucuns courtisans appellent stropiez de la cervelle. E S T I E N N E , Dialogues (II, 209). Struble (?). — D e m y cent de stubles a x n d. le pièce. 1538. S* O m e r (G.). — Anguilles et. strubles. 1525. Ib. (G.). — x n grosses anghilles et cent stroubles. 1529. Ib. (G.). Structure. Construction. — Si en avoit il neantmoins esté despendu tant à la structure des grands portiques d'Athènes c o m m e à soustenir le siège de la ville de Potydee environ trois mille talents. A M Y O T , tr. Diodore, XII, 10. — Alexandre... ayant commis quelques uns de ses amys à la superintendence de la structure d'Alexandrie... XVII, 11. — L a longue muraille, dont Socrates dit avoir luy m e s m e ouy proposer la structure à Pericles, ce fut Callicrates qui la prit à faire. ID., Périclès, 13. — L a fortune m'a fait grand desplaisir d'interrompre la belle structure du Pont neuf de nostre grand ville, et m'oster l'espoir avant mourir d'en veoir en train le service. M O N T A I G N E , III, 6 (III, 398). S t r u m e (struma). Écrouelle, ulcère. — Icelle axunge, réduite en oignement, resoult et guerist strumes ou escrouelles. M A I G N A N , tr. Fuchs, ch. 10 (G., Estrume). — Par pourriture de sa propre substance, dont se font les strumes et
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narcotique et stupefactive. Ib. — Il s'estoit estre à couvert, mais à la stupidité mesme, au oingt le palais de quelque g o m m e ou jus d'herbe non sentir et au non estre? M O N T A I G N E , Il stupefactive. L E L O Y E R , Spectres, I, 8. — (Fig.). 12 (II, 230). Stupéfaction. — Le bon Cesarius... escrit Et par ses admirables contemplations... a ecstasé en admiration stupefactive la moitié qu'il est ravy en admiration et stupidité, qu'en de la mappe monde papicolique romaine. M A R N I X , une pièce de bois... il entend qu'il y a voix pour Differens, I, i, 5. — Les flamboyantes dévotions, parler. M A R N I X , Differens, I, v, 9. Stupifier (se). Être stupéfié. -- Si l'Art les contemplations stupefactives. II, i, 2. — C'est icy le vray bouclier d'Ayax, qui... faict et la Nature m e s m e se doivent stupifier sur un extaser en admiration stupefactive les deux tel édifice dressé de telle sorte. J O D E L L E , Inscription pour une structure (II, 161). moitiez de l'hemisphere catholique. II, i, 3. Stuprateur (stuprator, corrupteur). — BorStupéfaction. Insensibilité. — Rien n'empesche que la pierre descendant par lesdits deliers, stuprateurs. P. M A R T Y R , Rec. des Isles, vaisseaux uretères, ne puisse faire stupéfaction 38 v° (G.). — César stuprateur d'extrême infamie. L A B O U T I È R E , tr. Suétone, p. 33 (G.). à la cuisse. P A R É , I, 30. Stupration (stupratio). Acte de débauche. — S t u p h e (?). — Stinces. Stuphes. Sabtins. R A Les nuictz consumoit en paillardises et stupraBELAIS, IV, 64. Stupide. Engourdi, insensible. — E n aucunes tions. G. M I C H E L , tr. Justin, 88 v° (G.). — De ont trouvé une chair stupide, c'est à dire avec libidinité procèdent stupracions, incestes, dépeu de douleur, et souvent sans douleur. P A R É , florations, adultères, fornications. J. BOUCHET, VI, 9. — D e toutes lesquelles choses on ne peut Noble dame, 3 r" (G.). Viol. — N'y a que pauvreté O u est la guerre attribuer aucune à l'omentum, estant un corps stupide et presque insensible. VI, 14. — Les et grand malneureté, Mors d'innocens, eversion bras et les mains du malade sont stupides et de villes, Terres sans fruictz, stuprations de paralytiques, sans les pouvoir remuer. XIII, 13. filles. ID., Ep. mor., Il, i, 12. — Toute la lignée Lourd, qui engourdit. — Apres l'obscur nuau de Benjamin fut defaicte pour la stupration vient la chaleur stupide. C H A S S I G N E T , Mespris, de la femme du lévite. B O A Y S T U A U , Inst. des princes, 180 r° (G.). p. 204. Souillure. — Marc Anthoine le disoit avoir Insensible (au sens abstrait). — Nous ne saurions mieux monstrer que nous sommes eu ladoption de son oncle Julius Caesar pour le enfans incorrigibles qu'en estant stupides aux péché de sa stupration. G. M I C H E L , tr. Suétone, verges de Dieu. C A L V I N , Excuse aux Nicodemites II, 79 r°. Stupre (stuprum). Acte de débauche. — (VI, 612). — La superflue abstinence (qui est de refuser les plaisirs nécessaires et se rendre Violoient femmes etfilles,sans égard d'honnesc o m m e stupide et insensible aux délectations). teté, et exerçoient stupres, adultères, paillardises et toutes abominables ordures. PARADIN, T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. I, p. 24. — Ils le peignent [Pyrrhon] stupide et immobile, pre- Cron. de Sav., p. 249 (G.). Viol. — Plusieurs fornications et stupres nant un train de vie farouche et inassociable. commis aux vierges. 1513. Estoille du monde (G.). M O N T A I G N E , II, 12 (II, 243). — Les souffrances Commerce criminel. — Calligula commit qui nous touchent simplement par l'ame m'affligent beaucoup moins qu'elles ne font la plus- avecques toutes ses seurs stupres et adultères. part des autres hommes... par une complexion G. M I C H E L , tr. Suétone, IV, 144 v°. — Force stupide et insensible que j'ay aux accidents de femme et cas verecondeux, Stupres villains, qui ne donnent à m o y de droit fil. II, 37 (III, infâmes adultères. J. B O U C H E T , Ep. mor., 13. — 200). — A m e plus que stupide aux doux traits Vestales accusées de stupre et d'inceste. LE de pitié. M O N T C H R E S T I E N , Cartaginoise, V, p. 150. L O Y E R , Spectres, VII, 4. Stuprer (stuprare, violer, souiller). — C'est — Cependant il m'en reste un regret dedans l'ame... Une langueur stupide en tous les senti- grant erreur et frenaisie D e croire que Peunuche mens : Je suis mort au plaisir et vivant aux tour- ait peu Avoir stupre ne corrumpu Une vierge. mens. P. 152. — Tout cela nous ayant rendus Therence en franc., 117 b (G.). — Les vierges stupides aus accidans communs, le vostre nous [sont] déflorées et stuprees. J. B O U C H E T , NobU a reveillés et s'est fait sensible à nostre stupi- Dame, 13 r° (G.). — Elle a y m a mieulx mourir qu'endurer estre stupree. Vies des sainctz pères, dité. A U B I G N É , Lettres div., 15 (I, 494). Pour stupide on a dit stupit. — Il est angois- 57 r° (G.). — Aulcung d'eux auroient desja seux et stupit. 1503. Guidon en franc., 188 c, éd. attenté a stuprer de petites filles. CALVIN, Lettres, 1922 (XV, 70). 1534 (Vaganay, Franc, mod.). Stuy, v. Cest, t. II, p. 165, col. 1. Stupidité. Engourdissement. — Si le pescheur le touche [le poisson n o m m é torpédo], il Stygial. D u Styx. — Ayant chassé la nuict luy endort premièrement le bout des doigts, et l'ombre stygiale. B E L L E A U , Petites Inv., après toute la main, et peu après le reste du Chant d'allaigresse (I, 161). — [Psyché] ouvrit corps, et engendre une stupidité en tous les la bouette, où elle ne trouva aucune beauté, membres. L ' H O S P I T A L , Reformat, de la Just., mais un sommeil infernal et stygial. LOUVEAD, tr. Apulée, VI, 6. 6» part. (V, 212). Dsau falace Styx, infernal. —stygieux Et enfin chose un chasse et Cpidité, Il quand deA Insensibilité, Ljoyeux. convient Vrenvoy boys, I Nqu'une ,nostre et ilz Instit., perdent d'un Anon se Nque Oconfession Nvouldront stupidité, .h apathie. seulement ,ceux oXVII, mtr. couraige m eBullinger, qui fort —p. de il addonner font àLe 808. et son nous l'ignorance, etconstant sang de —se II, impuissance, rend patience Qu'est-ce désespèrent, 3, du à p. patience Seigneur un alaigres pour 523. tronc stuautre ety— champs fut, GAmour monter Lors amena R Stygieux. I Npour G que O Rfug. Proserpine délicieux, es Efinir , dedans cieux, Blazon (III, Precepité Ains 144). son aux des veult grand Et hérétiques —beaulx son Aller auattendre char gouffre orgueil, yeulx. ne (I, veult au stigieux. Mvoulant 298). Agrand R aux O TII,—
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port stigieux. ID., Chants div., 8. — Vieille, frère, pour la jalousie de la domination, suivant qui rends semblable halaine A celle du Stigieux le stile de leur race, y employa l'un de ses offigouphre. D u B E L L A Y , Anterotique (H- C , I,ciers. III, 1 (III, 254). — D e la façon de fourrer 129). — O nuict, ô jour, ô Mânes stygieux I les oignons en terre n'est besoin de traitter... R O N S A R D , Am. de Cassandre (I, 86). — Un ra- chacun aiant son stile. S E R R E S , VI, 4. — Platon meau stygieux Trempé en l'eau dufleuveobli- permet, et le style est tel en plusieurs endroits, vieux. D u B E L L A Y , Mort de Palinure (H. C , d'attirer par fraudes et fausses espérances de VI, 338). — La vertu seule ouvre aux hommes faveur ou pardon le criminel à descouvrir son la voye D'aller au ciel et de se faire dieux, Les fait. C H A R R O N , Sagesse, I, 37. Style de vie, de vivre. Manière de vivre. — arrachant du grand lac stygieux. J A M Y N , 1. I, Sonnet, 3 v°. — U n e ombre stygieuse L u y des- Je t'advise, te prie et commande que changes roba des yeux la lumière joyeuse. ID., tr. Iliade, le stylle de ta vie. L A G R I S E , tr. Guevara, III, XIII, 30 r°. — Le jeune avec le vieux Est con- 9. — Jadis advint qu'une souris de ville Se traint de passer le fleuve stigieux. B O Y S S I È R E S , transporta aux champs pour veoir le stile D e Sec. Œuv., 35 r°. •— Je voioy l'heure que m a vivre, avec la manière et usage Qu'avoient en vie Descendoit au lac stigieux. G. D U R A N T , soy les souris de village. H A U D E N T , tr. Ésope, I, 120. 93 v°. Style. Habitude, usage. — Je vouldrois bien Style. Poinçon. — Avecques un style feist hastivement certain nombre de poinctz divers. qu'aucunesfoys [les princes] prinssent le style R A B E L A I S , III, 25. — Nous dictans, une de ses de lire un peu ce livre. L A G R I S E , tr. Guevara, mystagogues excepvant, furent avecques un Prol. gênerai, 8 v°. — Qui croiroit que ce fust Néron, cette vraye image de cruauté, c o m m e stile d'or quelques traits projettez. V, 47. — Soit donc... Escrit dedans un cèdre avec un on luy presentast à signer, suyvant le stile, style d'or Que des grâces du ciel dont l'ame est la sentence d'un criminel condamné, qui eust enrichie II n'apartient qu'à m o y d'avoir la respondu : Pleust à Dieu que je n'eusse jamais sceu escrire? M O N T A I G N E , II, 1 (II, 1). monarchie. B E R T A U T , Pannarette, p. 451. — Métier, travail habituel. — Pour autant qu'ils (Fig.). Escrivez ce mot en vostre cervelle avecques un style de fer. R A B E L A I S , III, 32. — Se com- se donnent a oisiveté, qui est commencement pose donq' celuy qui voudra enrichir sa langue de tous m a u x , délaissant par eux et leurs enà l'immitation des meilleurs aucteurs Grecz fans a faire mestier ou style dont ils pourroient et Latins, et à toutes leurs plus grandes vertuz, gagner leur vie. 7 oct. 1531. Placard touchant c o m m e à un certain but, dirrige la pointe de les monnoyes (G., Estile). — Lesdits laboureurs laissent a cultiver les terres, les autres mechason style. D u B E L L A Y , Deffence, I, 8. Manière d'agir, procédé, méthode. — Celuy qui niques a exercer leurs styles et arts, consumant sceut de guerre autant le style Q u e Marius. partie de leur temps ausdites chasses. 28 juin L E M A I R E , Plainte du Désiré (III, 177). —• [Ci- 1575. Placard de Philippe II sur le fait de la céron] commença trupher et mocquer mainte- chasse (G., Estile). Stil, sans e final. — M o n savoir est trop bas, nant les uns, maintenant les aultres, avecques brocards aigres et picquans, c o m m e tresbien m o n stil trop vile, Pour approcher du parfait sçavoit le style. R A B E L A I S , IV, 39. — Seigneur, de son ame. B U G N Y O N , Erotasmes, sonn. 8. — toutes choses te sont cognues... H ne faut point Apollon jadis, en tirant L'oreille de ce grand donc que tu ayes le style des juges terrestres, Virgile, L u y donna le stil doux-coulant Pour lesquels feront longs procès tenans les criminels chanter Chromis et Mnasile. P. D. S O U L F O U R à la torture. Car ils le font à cause de leur igno- (dans Pasquier, Puce, II, 982). —• Que si les rance. C A L V I N , Serm. sur Job, 38 (XXXIII, 478). termes de papiste et de huguenot se lisent en — Et c o m m e luy aussi je veulx changer de stile. quelque livre, ce sera en faisant parler quelque Pour vivre désormais au sein de Logistile, Qui partisan passionné, et non du stil de l'autheur. des cœurs langoureux est le c o m m u n support. A U B I G N É , Hist. univ., II, 1. O n dit aussi estile. — Voila donc l'estile de D u B E L L A Y , Regrets, 89. — Suyvant en cela le stile du sage médecin, lequel en une longue et S. Jaq. que nous ne devons point trouver esdiverse maladie permet aucunefois à son patient... trange, veu que ce nous est un langage c o m m u n . e des choses où il prent plaisir : mais quelquefois C A L V I N , Serm. sur la Genèse, 4 de la Justif. (XXIII, 731). aussi luy donne des médecines qui le travaillent et le tourmentent pour le guarir. A M Y O T , Pé- Styler. Se styler. Se régler. — Il me convie riclès, 15. — [Marcellus] changeant le style A m e stiller tout soubz ton habitude. S C È V E , de faire la guerre dont les capitaines romains Délie, 12. Stylé. Habile, expert, instruit. — E n m o n cas usoyent en ce temps la, enseigna le premier aux siens à ozer monstrer visage à Pennemy. Qui a besoing de subtilz advocatz, veu que ne ID., Compar. de Pélopidas, 2. — C'est un style suis stillé en procédures. M . d'AMBOisE, Babilon, c o m m u n aujourd'hui à Genève de ne tenir 20 r°. — Luy... s'en est allé trouver je ne sçay quel astrologue ou negromant, ou pour mieux conte de telles corrections. C A L V I N , Serm. sur l'Ep. à Tite, 1 (LIV, 468). — Depuis que la dire un qui est moult stillé en telles choses. L A France a eu appris le style d'Italie en matière T A I L L E , Negromant, I, 2. — Je ne suis nullement de tuerie. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 18 (I, stilé en la langue allemande. M A R N I X , Corresp., 353). — Voulez-vous tous jours suyvre ce m e s m e p. 341. Stylé à. Expert en. — [Montagne] chargée stil? L A R I V E Y , Jaloux, I, 2. — Nostre langage, au lieu de ces mots-la, use de ceux-ci : Il est de fresnes si beaux et grands que plusieurs expérimenté en cela, ou, Il est expert en cela,trompeurs le vendent pour du cèdre : chose à ceux qui ne sont stylez à telle chose. Il est versé en cela, Il est stilé, ou il entend facile ce T H E V E T , Cosmogr., VIII, 4. stile. E S T I E N N E , Precellence, p. 112. — Les vieux Habitué. — Ils dressent donc de tels attradu sénat, memoratifs des m œ u r s de leurs pères, poirs... où quelquefois des ours ont esté prins : accusèrent cette prattique, c o m m e ennemie combien qu'ils y sont si stilez que de loing dea hleur ancien.se M O Nvoulant T A I G N E ,deffaire I, 5 (I, de 28).son — M o m e stile t second,
STYLLE
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ils sentiront et s'adviseront de ce qui leur està suader et qui seroyent veues bonnes et convenables. G. M I C H E L , tr. Suétone, V, 169 v». préparé. Ib., IX, 8. Et avons voulu suader et prier... que quelques Stylle, v. Style. bons esperits severtuassent a mettre nostre Styloïde (H. D. T. 1752). — Lesquelles s'at- langue francoise par reigle. T O R Y , Champfleury, tachent... à l'apophyse styloïde. P A R É IV, 11. 1. II, 30 r°. — Il suada a Crassus de non per— L'autre epiphyse [de l'os du coude]... est mettre que le dict Scipion eust la charge et appellée en grec styloïde. IV, 26. conduicte de larmee. S E L V E , tr. Plutarque, Fabius, 57 v°. — Hz... se meirent a suader aux Styrax, v. Storac. Su. Sud. — C o m m e j'irois de nort jusques au sénateurs quilz deussent ad viser dappaiser la su, Sur quelque espoir d'estre par toy receu. multitude par gracieuses parolles. Ib., Coriolan, F O R C A D E L , p. 141. — Sur la rivière Ganabare... 84 v°. •— Il luy suadoit de faire en cecy ce qui luy viendroit plus à plaisir. L E M A Ç O N , tr, Trois ans sous le su habitas. Perdant nostre pôle de veue, L'estoile tu as recogneue O ù le Decameron, V, 1. — Nicias... a tousjours seul ciel se tourne la bas. B A Ï F , A Thevet (V, 278). suadé que lon n'entreprist point ceste guerre, — N o n que jusqu'à présent nous n'ayons ap- A M Y O T , tr. Diodore, XIII, 10. — Tu fléchisperceu Plus de vents que l'oest, le nord, l'est sois le cœur du grand pasteur romain, Soit en luy suadant de ne tromper la guerre Que ton et le su. D u B A R T A S , l r e Sem., 2e J., p. 70. — frère amenoit pour l'honneur de sainct Pierre, S e m se loge vers l'est, A C h a m eschet le su, Japhet gaigne l'ouest. ID., 2 e Sem., Colonies, Soit... R O N S A R D , Hymne de Charles de Lorraine (IV, 236). — Le seigneur Megabize suada qu'ilz p_ 220. — Et par bien-faits attire Dans ton temple le nord, l'est, le su, le zephyre. Ib., se tournassent au gouvernement qui se nomme Magnificence, p. 392. — Les septentrionaux oligarchie. S A L I A T , tr. Hérodote, III, 81. — Qui s'affoiblissent et alangourissent au vent du vouldra, dit il, si se levé, et suade au peuple su et allant vers midy. C H A R R O N , Sagesse, ce que bon luy semblera. A M Y O T , Publicola, 7.— I, 42. — Nostre captivité du Seigneur consolée Il suada à ceulx du sénat de s'assembler en conS'aille ainsi restaurant Que fait devers le su seil. ID., Fabius, 11. — Quant à ce que Diodes te la campagne brulee, Par les eaux d'un torrent. suade de faire, tu le feras tout à loisir. IB., D E S P O R T E S , Psaumes, 125. — Les vents de su Banquet des sept sages, 3. — A u conseil des Grecs et de surouest. A U B I G N É , Hist. univ., X I , 27. — le président faisoit crier par un huissier s'il Le vent, après avoir esté longtemps au nord, y avoit personne qui voulust suader quelque chose. B O D I N , Republ., III, 1. — Alexandre, tournoit au su. ID., Faeneste, III, 7. O n dit aussi sur. — Mais on l'a veu' souvent à Polypercon qui luy suadoit de se servir de Loin de là se former vers le nort bien avant. l'avantage que l'obscurité de la nuict luy donD'autres ont aparu vers le sur allumées. BAÏF, noit pour assaillir Darius : Point, dit-il... MONT A I G N E , I, 6 (I, 34). — Antisthenes suadoit Météores (II, 23). — Vous, sœur de ce grand roy, vous l'espouse d'un roy D e qui l'est, le sur, un jour aux Athéniens qu'ils commandassent que leurs asnes fussent... employez au laboul'oest et le nord prend la loy. ID., Poèmes, 1. VII rage des terres. III, 8 (IV, 29). (II, 336). Soutenir, appuyer. — Il avoit favorisé et Sut. Sud. — N'atan pas Les tourmantes venans : ni du sut les orajez é l'aurreur. B A Ï F , tr. suadé le décret de ceste inhumanité qu'un autre avoit proposé. A M Y O T , Alcibiade, 16. Eziode (V, 347). Attirer, tenter. — T u ne peuz dire qu'oncques S u a d a n t . Persuasif. — Mais Venus doucej'aye a y m é aultre f e m m e combien qu'assez ment parlante, Et naturelle et suadante. V A U elles m'ont suadé et tenté. A. S E V I N , tr. PhûoQ U E L I N , Epitaphe de Belleau. S u a d e r (suadere). Persuader. — Il les menoit cope, 1. III, 67 v°. Estre suadé. Être tenté. — Il fut plusieurs et suadoit par un oracle lequel avoit esté apfois suadé de heurter affin qu'on luy ouvrist. Ib., porté peu avant de Delphi. S E L V E , tr. Plutarque, Thémistocle, 4 v°. — N e te semble il pas, iEsope, 1. II, 35 v». Suader. Exhorter, engager. — Si bien vous que celuy rende un seigneur plus modéré et un tyran plus gracieux, qui luy suade qu'il est avez esté suadées par vos parens ou par qui que ce soit à vous faire religieuses. Fr. de SALES, meilleur ne commander point que commander? A M Y O T , Banquet des sept sages, 7. — U n evesque Entretiens spirit., Il (VI, 315, var.). Suadé. Persuadé. — Par ta sainte doctrine qui m'estoit fort a m y avoit esté instamment D u peuple suadé tu gaignes la poitrine. RONsollicité par la pluspart des médecins de se faire tailler : j'aydoy m o y mesme soubs la foy S A R D , Hymne de Charles de Lorraine (IV, 238). Suaderesse. Celle qui persuade. — Toud'autruy à le luy suader. M O N T A I G N E , II, 37 jours de ses raisons on étoit surmonté, En don(III, 220). Chercher à persuader. — Le regnard escoué nant et étant aussi bien la tristesse Qu'eust Coupper la queue à tous admonestoit... Leur peu faire Pithon, des dieux la suaderesse. VAUsuadant que la queue si large Estoit pour eulx une pesante charge. C O R R O Z E T , tr. Esope, 72. — [Ils] commencèrent aussi à luy suader et remonstrer qu'il ne devoit point refuser un si beau et si divin présent. A M Y O T , Numa, 6. — Anaxagor le sophiste, qui suadoit à ses disciples que totallement il n'y avoit aucuns dieux. B R E T I N , tr. Lucien, Timon, 10. Conseiller. — Je vous ay dict assez ce quil vous falloit dire pour vous suader et enhorter. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerre Lib., ch. 9. — Il fut appelle par ung tribune du peuple pour aller à la court, affin de traiter des choses qui estoient
Q U E L I N , Foresteries, I, 8.
S u a g e , v. Souage. S u a n t (H. D. T. 1549). — 1546. Apres le souper... entra un escuyer en la salle, tout suant et quasi hors d'aleine. Tr. Palmerin d'Olive, 215 a (Vaganay, Franc, mod.). S u a s e u r (suasor). Conseiller. — Quand on disoit quil exerceoit ses sainctes et sacrées operations, et que on le nommoit aucteur du sénat, il c o m m a n d a quon deist, en lieu de sainctes, labourieuses, et de ce n o m aucteur, suaseur. G. M I C H E L , tr. Suétone, III, 110 v°.
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SUBALTERNER
Suasif. Tendant à persuader. — Dont cela au 2. des Suasoires escrit ainsi. L E R O Y , tr. veoir beaucoup plus m'est décent Que visiter Aristote, II, 7, Comment. suasifz préambules. CRÉTIN, A fr. Jehan MarSuave. Agréable. — J'ay leu... plusieurs tin, p. 254. — Philippes... voiant que les Macé- et bien peregrins livres, affin de trouver bonnes doniens estoient fort descouragez et rebutez, et suaves doctrines. L A G R I S E , tr. Guevara, les rasseura avec parolles et exhortations sua- Prol. gênerai, 6 r°. — Le mettre en suave et sives. S A L I A T , tr. Gemiste, 1. I, 229 v°. doulx style. 18 r°. Persuasif. — Il n'est pas tousjours besoing (Prononc. : ua formant une seule syllabe). de dire la cause pourquoy on rescript, mais il — Mieux vaut la suave odeur de bonne renomest ^tousjours mestier d'escripre l'intention et mée Que du plus doux parfum la senteur emla conclusion... laquelle doibt estre fort sua- basmee. B E L L E A U , Disc, de la Vanité, ch. 7 (II, sive ou dissuasive. F A B R I , Rhetor., 1. I, p. 199.280). Suasif à. Engageant à. —• Des lettres exorS u a v e m e n t . Doucement. — Quand tu voultatives ou suasives a joye. Ib., 1. I, p. 251. dras deslier, tu le dois faire suavement. Guidon Suasion (suasio). Conseil. — L'archiduc... en franc., 165 b, éd. 1534 (Vaganay, Franc. nobtempera point à leurs maudites suasions. mod.). L E M A I R E , Légende des Vénitiens, ch. 2 (III, Agréablement. — Suavement refectionnez de 376). — Cest par vostre suasion que le roy vins savoureux et délicates viandes. Expos, des m a commandé de poursuivre le cours des arts Ep. et Ev. de Kar., 44 v° (G., Compl.). — [Dieu] liberaulx. R A M U S , Gram., A la royne mère. — luy adjousta compagnie de forme semblable, Si c o m m a n d a Antonius à Cleopatra par les avec laquelle il peust converser, deviser et suaremonstrances et suasions de Domitius, qu'elle vement passer son aage. C H A N G Y , tr. Instit., se retirast en PiEgypte. A M Y O T , Antoine, 56. II, 1. — Maintenant que son entendement — Je voudrois que la solicitude de l'aisné teint commence à se desployer, il faut y fourrer douplus tost du compaignon que du père et de la cement et suavement les prémices et premières suasion plus tost que du commandement. ID., semences de la vraye gloire et vertu. Fr. de S A L E S , Amitié fraternelle, 16. — Par les suasions deLettres, 588 (XIV, 279). l'évesque, le peuple se désarma. A U B I G N É , Suaveté. Suavité. — L'isle est verdoyante Hist. univ., Il, 7. •— Cest h o m m e ... fut assiégé et chargée de bons fruicts, et semble d'un petit dans Réalmont par une multitude infinie, aux paradis terrestre tant pour l'abondance que suaefforts de laquelle il résista, non pas aux suasions veté desdits fruicts. T H E V E T , Cosmogr., X, 10. du comte de Foix, qui luifitenfin quitter les Suaviloquent (suaviloquens, parlant agréaAlbigeois. Ib. — Il faut que le bon conseiller blement). —• Si les images et peintures sont adjouste son péril à ses suasions. ID., Miss. muettes, il les fera parler ou par la sienne propre et Disc, milit., 12 (I, 155). langue bien exprimant et suaviloquente. L E A la suasion. Sur le conseil. — Depuis fut M A I R E , Légende des Vénitiens, Peroration (III, (à la suasion de sa mère) interrogé par d a m Sil- 406). vestre Sortes, et fut trouvé bon grammarien Suavissime (suavissimus). Très suave. — positif. D u F A I L , Propos, ch. 13, p. 98. —• Ce D e celles mains plus blanches que lait et que qui ja paravant avoit esté commencé... à la neige, est sortie ceste lettre, premièrement elle suasion de Solon, qui le meit en avant au conseil. vient de la poitrine d'allebatre et d'ivoyre A M Y O T , Solon, 31. — Si estoit le peuple, à la où entre deux suavissimes et odorantes p o m m e s suscitation et suasion de cest Hyperbolus, prest elle gisoit. L A T A I L L E , Negromant, II, 4. et appareillé de procéder par la pluralité des Subadjouster. Ajouter. — Les chevaliers de voix au bannissement de l'ostracisme. ID., Caesar... en forme de joculation chantoient que Alcibiade, 13. — N o n seulement par leur per- Caesar avoit les Gaulles suppeditez et Nycomission [des lois] plusieurs actions vitieuses medes Caesar, subadjoustant, Voila Caesar ont lieu, mais encores à leur suasion. M O N T A I G N E , qui triumphe pour le triumphe des Gaulles : III, 1 (III, 250). — Je viens de courre d'un fil et Nyoomedes non qui la suppedité. G. M I C H E L , l'histoire de Tacitus... et Pay faict à la suasion tr. Suétone, I, 23 r°. d'un gentil-homme que la France estime beauSubalternatif. Subordonné. — H y a maints coup. III, 8 (IV, 37). — Avec l'aide du corde- degrez subalternatifs l'un à l'autre. T Y A R D , tr. lier Geri, à la suasion duquel les katholiques re- Hebrieu, Dial. III, p. 382. fusèrent de combattre plus, la princesse d'EsSubalterne. E n second. — U n e femme... pinoy rendit la ville. A U B I G N É , Hist. univ., X , laquelle oyant son mari heurter à la porte, pen22. dant qu'elle estoit couchée avec son mari subalA une grande suasion. Sur un pressant conseil. terne. E S T I E N N E , Apol. pour Herod., ch. 15 — Si ce n'est à une grande suasion de la néces- (L 276). sité ou de la volupté, je ne communique gueres Subalterner. Rendre subalterne. — Je ne aux yeux de personne les membres et actions m e donneray pas grande peine de tout cecy, que nostre coustume ordonne estre couvertes. moiennant que ceux qu'il veut subalferner, M O N T A I G N E , I, 3 (1,19). come enfantez de la France, s'accordent d'y Suasion. Art de persuader. — Admirans en venir baiser le babouyn. Cabinet du roy de France, leur cœur de grande affection Et ta grave pa- p. 175 (G.). role et ta suasion. R O N S A R D , Hymne de Charles Placer à un rang inférieur. — Le principal de Lorraine (IV, 235). remède pour éviter cet inconvénient, c'est de Snasoire (suasorius). Destiné à persuader. ne point diviser ou subalterner, s'il faut ainsi — Il restoit que le prisonnier aidast à vaincre dire, nostre science, mais la prendre toute entière, les comtes de Foix (etc.). Pour ce faire il es- et du sens et endroit dont elle est conjointe crivit au premier lettres suasoires telles que les à la sapience. D u V A I R , Ouvert, du Parlem. en évesques lui dictoyent. A U B I G N É , Hist. univ., 1606, p. 724. II, 7. (Subst.). Discours pour conseiller. — Seneque
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Subaudition (subauditio). Action de sous- soubz silence rusée, C o m m e s'il eust la sy entendre. — [Ceste exposition] requiert que nanche ou subec Pour ne chanter, que de joy< abusée A u libéral franc Gai a clos le bec. A H E A U devant olov on entende TOIOUTOV, tellement que oùSèv olov soit autant que oùSsv TOIOUTOV OÏOV. Lyon marchant. — Entre les maladies corporelle! Laquelle subaudition (j'use du mot des gram- celles là sont les pires qui prennent avec priva' mairiens) est si accoustumee que quiconque la tion de sentiment, c o m m e un subet ou léthargie, une frenaisie, une epilepsie. A M Y O T , Passions trouvera estrange monstrera qu'il est bien nouveau apprenti. E S T I E N N E , Conformité, II, 2. de l'ame et du corps, 2. — Ce sont équivoques de la prononciation Snbgorge. Dessous de la gorge. — Et ardes lettres ou nombres à nostre langage, avec rouser subgorge et porte mors D u poil du loup l'intelligence ou subaudition de quelques mots dont avoient esté mors. C R É T I N , Débat... des ordinaires faciles à comprendre. T A B O U R O T , chiens et oyseaux, p. 96. Bigarrures, I, 3. Subbastation (subkastatio). Vente aux enSubaustere (subausterus, un peu rude). — chères. — Ceulx qui du commencement, quand Dyascorides dit que la nature desdits charbons les terres furent conquises par la guerre, en est mordicative et subaustere. Tr. Platine, 32 v° avoient acquis par subhastation, navoient pas (G.). esté fort diligens à limiter et mesurer leurs Subcostale (tunique). Plèvre. — S'ensuit portions. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres eiv., 1,4. maintenant la tunique subcostale, n o m m é e du — [César] vendit a petit pris grandes possesvulgaire des anatomistes pleura. P A R É , II, 5. sions a ladicte Servilie... selon la loy des aucS u b c o u v e e (?). — Il y avoit la une femme tions de subhastations. G. M I C H E L , tr. Suétone, Qui estoit subcouvee un poy, Et le scavoit bien, I, 23 r°. — D u demeurant des reliques des specje le croy. D A M E R V A L , Deablerie, 90 b (G.). tacles faisoit crier les venditions et subhastaSubcras. Litière. — A François Chabot pour tions. IV, 153 v°. — Les chrestiens... furent les subcras de trois chevaulx. 1523. État de dé- affligez par edictz, bans et subhastations trespense. Arch. Loiret (G.). cruelles. A N O N . , tr. Bullinger, I, 21, p. 270. — D e la vendition ou subhastation des gaiges et Subdain, v. Soudain. Subdelegation (H. D. T. 1561). — 1510. hypothecques. C A L V I N , Ordonnances (X, I, 131). Vostre ditte commission, subdelegation, redi- — Sylla ayant pris la ville de R o m e vendit gement, publication et auctorisation. Proc. publiquement au plus offrant les biens de ceulx qu'il faisoit mourir... et en ceste subhastation verb. des coût. d'Auvergne (G., Compl.). Crassus ne se lassa onques de prendre en don Subdelegué (H- D. T. 1611). — 1599. Une ny d'acheter de luy. A M Y O T , Crassus, 2. — infinité de lieutenans et subdelegués. M A R N I X , Ayant Sylla fait mettre en criée et subhastation Differens, I, n, 1. les biens d'un que lon disoit avoir esté occis, Subdiachre. Sous-diacre. Voir Diacre. pource qu'il estoit du nombre des proscripts... Subdiaconie. Sous-diaconat. — Procura- ID., Cicéron, 3. — Encores avient-il le plus souteurs, pénitentiaires... pères de la subdiaconie. vent en telles subhastations que... les pièces M A R N I X , Differens, I, iv, 5. se vendent la moitié moins qu'elles valent, Subdiaconnat. Sous-diaconat. — [M. d'Au- n'osant ou ne pouvant personne y mettre l'entrechese] persiste vaillamment à la resolution chère. E S T I E N N E , Apol. pour Herod., ch. 16 de prendre le subdiaconnat à ceste première or(I, 326). — Bannissemens des personnes innodination. Fr. de S A L E S , Lettres, 423 (XIII, 344).centes et confiscation de leurs biens... subhastations de grandes et riches possessions. MARSubdistillation. — Sainct Paul adjouste la fourniture, ou subdistillation, c'est à dire, NIX, Écrits polit., p. 114. — L a première attaque c o m m e si Dieu distilloit sa vigueur sur le chef, que la Fortune m e livra fust la saysie de ma et que le chef distillast ceste m e s m e vigueur maison pour les tailles accumulées de quatre ou par tous les membres. C A L V I N , Serm. sur l'Ep. cinq années, subhastation et adjudication à vil prix à ung frère du collecteur. Var. hist., aux Ephesiens, 27 (LI, 588). Subdivider. Subdiviser. — Ces deux espèces VI, 56. Ce qui est vendu aux enchères. — Il conviense subdivident en quatre sortes. M A R N I X , Difdra... ralumer nouveau feu au profit des acheferens, Ruche des mousches à miel, ch. 3. S u b d u p l e (subduplus). Sous-double. — teurs de soubhastations et inquisiteurs. MARNIX, C o m m e sont 8 à 4, ainsi sont 6 à 3, et au rebours, Ecrits polit., p. 138. Subhaster (subhastare). Vendre aux enchères. c o m m e sont 3 à 6, ainsi sont 4 à 8, qui est proportion subduple. L E R O Y , tr. Aristote, "V 1, — Les biens et possessions daucun chevalier rommain feist piller et subhaster solennellement, Comment. pour la cause quil avoit tranché les doidz à ses Subec, Subelin, v. Subet, Sublin. deux enfans si quilz nallassent es batailles, Subeline. Zibeline. — E n Moscova se trouve G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 54 v°. — Telle esgrande abondance de loups cerviers, martres toit la coustume, et portoit lon tout le butin subelmes et autres bestes semblables. L E R O Y de la cité autour de celle lance, et le vendoit tr. Aristote, I, 7, Comment. — Il n'y a point lon au plus offrant. Et pour ce que une lance grande multitude de martres sublines. T H E V E T en latin se appelle hasta, cela sappelloit subhasCosmogr., X I X , 9. — II fit des presans ... au ter : cest adiré, vendre soubz la lance, duquel pape, de subelmes et renars noirs. M O N T A I G N E terme lon use encores en françois. SEYSSEI, Journal, p. 235. — Vestu d'une belle robe' tr. Appien, Guerres civ., IV, 9 (note du trad.).— fourrée de martres subelines. B R A N T Ô M E , MarEstant iceluy Pompée prononcé ennemy et quis del Gouast (I, 208). ses biens confisquez et subhastez, Antoine les Subet. Sorte de léthargie. — En ce bas vol avoit achetez c o m m e le plus offrant. Ib., V, 9. — Il ne faisoit mourir aucun pour avoir deniers ne encores alors feit proclamer et soubzhaster D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius,
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1. LVII, ch. 120 (246 v°). — Plusieurs biens... de ceulx qui se mouroyent en ceste sorte estoyent criez et soubzhastez. L. LVII, ch. 122 (256 v°). — Onomarque... aiant receu avec soy ceux des Phocéens qui avoient contredit ceste guerre, les feit morir et subhaster leurs biens. SALIAT, tr. Gemiste, 1. II, 239 r°. — Il vendit à deniers comptans affranchissement entier et pleine exemption à des villes alliées et confédérées, encore que tous les jours il ne feist autre chose que confisquer et soubhaster les plus riches maisons et plus argenteuses qui fussent en la ville. A M Y O T , Compar. de Lysandre, 3. — Je ne veux oublier les sumptueux meubles d'or, d'argent, tapisseries et autres richesses que nous flsmes prendre, vendre et subhaster, appartenants à ces meschants politiques royaux. Sat. Men., Har. de M. le lieutenant, p. 75. Subhasté. Vendu aux enchères. — A cause de ses debtes il fut mis à pris : c o m m e les choses subhastées. G. M I C H E L , tr. Suétone, V, 169 r°. — Acheptans plusieurs biens criez et subhastez publicquement. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. XLII, ch. 41 (76 v°). Subhasteur. Celui qui est chargé de vendre aux enchères. — Calligula commanda au subhasteur et crieur des auctions et biens a vendre que Saturnius Aponius luy avoit faict signe de la teste quil achaptoit les biens lesquelz il luy monstroit. G. M I C H E L , tr. Suétone, IV, 153 v». Subiger (subigere, soumettre). — L a terre demande de jeunes et forts h o m m e s pour la subiger, j'useray du mot de l'Escriture Saincte, dompter et contraindre d'apporter du fruit.
SUBJECTI
(VII, 98). — Hippocrates... escript le cas estre de son temps advenu : et le patient subit estre mort par spasme et convulsion. R A B E L A I S , IV, 44. — Et si vous en voulez grongner, Subit les verrez renfrongner. G R E V I N , Esbahis, III, 1. — A tous mes gens subit de peur mortelle Le sang se fige. D E S M A S U R E S , tr. Enéide, III, p. 129. — Nous disons viste pour vistement, subit pour subitement. E S T I E N N E , Conformité, I, 6, p. 131. — Si elle dit Que Fedri est beau, tout subit Dites aussi, Panfile est belle. B A Ï F , Eunuque, III, 1. — Car soudain despeschant cent et cent messagers... prie, exhorte, commande Que subit un chacun dans Solime se rende. D u B A R T A S , Judith, I, p. 349. •— Alors que leur foie pensée Croira moins de se veoir troubler, Subit une crainte glacée Sans sujet les fera trembler. D E S P O R T E S , Psaumes, 13.
Vite. — Elle court plus subit Que vent léger. M A R O T , tr. Metamorph., 1. I (III, 184).
Promptement. — Pour toy, qui as lettres et bon sçavoir... Avecques œil pour veoir subit les fautes. ID., Epistres, 54. — Il est bon que le malade se retire subit en quelque lieu prochain, où Pair soit bien sain. P A R É , X X I V , 20. Plus subit. Plus tôt. — Hero... A le flambeau en évidence mis, Qui ne fut pas plus subit allumé Que Leander ne fust tout enflammé D u feu d'amour. M A R O T , Leander et Hero (III, 260). De subit. Subitement. — Le cueur qui est de subit blessé de subit pert le sentement. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 9. — L a femme enceincte se doit garder que pour nulle chose elle n'oye ny escoute de subit aucune mauvaise et repentine nouvelle. II, 12. Subit que. Dès que. — Subit qu'elle m e l'eut L E L O Y E R , Spectres, VII, 10. Subintrane (?). — Tumeur... en quoy est montré... je conneus que c'estoit Une tumeur insensibilité qui est subintrane et dure est in- chancreuse. P A R É , V, 29. — Subit qu'on voit curable. 1542. C A N A P P E , Guidon, 89 (Vaganay, la fluxion se faire, il faut user de gargarismes repercussifs. VI, 8. Mots). Subite (au masc). — J'aimeroy mieux chan_ Subit. Prompt, rapide. — Caesar... estoit si subit quil estoit quasi ou il vouloit ains quon ter le changement subite D u monarque d'Asle sentist partir et mouvoir. G. M I C H E L , tr. Sué- sur. D u B A R T A S , Uranie, p. 424. Subiter. Mourir de mort subite. — Moult tone, I, 28 r°. — Puis qu'il a esté si prompt et subit anciennement à se venger rigoureuse- de leurs bestes subiterent. F O S S E T I E R , Cron. ment des hommes. C A L V I N , Instit., VII, p. 456.Marg., I, 118 r° (G.). — [Les navires] estoyent ainsi faictes... pour Subjacent (subjacens). Qui se trouve au estre legieres et subites au naviguer. D E R O Z I E R S , dessous. — Ledict Phaeton tant approcha de tr. Dion Cassius, 1. X X X I X , ch. 16 (34 r°). — terre qu'il mist à sec toutes les contrées subjaLes Cesariens, c o m m e ceulx qui avoyent plus centes. R A B E L A I S , II, 2. — A fin que plus facilepetites navires et subites, usoient d'une impé- ment on puisse séparer... ledit cuir des parties tueuse navigation. L. L, ch. 79 (175 r°). — Je subjacentes. P A R É , I, 2. Subject, v. Sujet. devanceray la carrière sur ceux qui vont courant plus vite, Je mettray leur course en arrière Subjectance. Sujétion, soumission. — Les Par la mienne encor plus subite. F O N T A I N E , prevost et eschevins... lui firent serment de Ruisseaux, p. 89. — Tant subit est son tour subjectance et obéissance. L E M A I R E , Chroniaue * que son mouvement est repos, elle semble ann. (IV, 482). quiète, non soy mouvoir, ains dormir. R A B E - Subjecter. Assujettir, soumettre. — Quant LAIS, V, 24. — O u soit que du grand Dieu l'im- scay quelque ung qui m e veult rejecter Et de mense éternité Ait de Nostradamus l'entou- m a court ne se veult entremettre, Avec m o n dart siasme excité... O u soit que de nature il ait je le viens subjecter. Ane. Poésies, X, 175. — l'ame subite, Et outre le mortel s'eslance jus- N'entendoient, au moyen de ce, entre autres qu'aux cieux. R O N S A R D , Disc, à Des-Autels choses assentir et subjecter les sujets des sus(V, 360). — Le pouls est grand, subit et égal. dites vicomtez audit duché et baillages. 1510. Coût. d'Auvergne (G.). — O Romme... ou sont P A R É , X X , i, 20. (Adv.). Subitement, aussitôt. — Lors tout ceulx qui pour ta liberté ont respandu leur sang : au lieu desquelz sont succédez ceulx qui pour subit d'un glaive renversé, Baissant le chef, en dormant l'a blessé. M A R O T , tr. Metamorph., te subjecter ont perdu la vie? L A G R I S E , tr. 1. I (III, 196). — E n ce disant il va prendre Guevara, III, 14. subit D e Dyana le visaige et l'habit. Ib., 1. II Subjecti. Assujetti. — Ainsi luy tantost (III, 223). — Ces ecervelés le veulent transporter approuvant, Tantost desprisant tout ensemble, avec eux pour le faire sauter subit du coq à l'asne. C A L V I N , Instruct. contre les Anabaptistes
SUBJECTIVEMENT
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Sujétion. — Cela avoit faict pour le tenir A Pair et à la mer resemble Subjectis au vouloir tousjours en son amour et subjugation. Ib. du vent. G R E V I N , Poésies, Ode 3, p. 147. IV, 158 v°. Subjectivement (H. D. T. Néol.). — 1503. Subjuger. Subjuguer. — Quand Darius alla L'aposteme subjectivement premier est fait es pour les subjuger. M O N T A I G N E , I, 12 (I, 59). — membres consemblables et empesche l'opération Avec combien foibles moyens entreprint-il de d'iceulx. Guidon en franc., 78 c, éd. 1534 (Vasubjuger le royaume d'Egypte. II, 34 (IH, l?o). ganay, Franc, mod.). — 1599. Sans leur donner Subjuguer à. Assujettir à. — Pompée.., aucune place ou espace corporelle, et (comme ils vainquit Mithridates, roy de Pont, en guerre, parlent) non localement ne circonscnptivement, et subjugua à l'empire rommain son royaume. ne subjectivement. M A R N I X , Differens, II, i, 10. SEYSSEL, tr. Appien, Guerres civ., II, 1. Subjet, v. Sujet. Subjunctif, v. Subjonctif. Subjicer (subjicere). Exposer. — Or d'au-Subler. Siffler. — Quand il sera temps tant qu'elle est sage et de vertus porvue, Par qu'ils [les bœufs] mangent, il leur en fauldra vraye hypotipose aus yeus et à la vue Des hommes bailler peu à peu, puys les abbrever et inciter la prétend subjicer m a Thalie. B U G N Y O N , Eroa boire en sublant. C O T E R E A U , tr. Columelle, tasmes, sonn. 1. IL 3. — Le serpent... de colère sublant Dresse Subjoindre. Joindre, ajouter. — Aussi le col sa langue redoublant. BELLEAU, Berg., fait il [Homère] prononcer à Achilles des pa- Chasteté (I, 225). — U n sansonet mignon dans roles outrageuses et téméraires... y adjoustant une belle cage L'autre jour luy donnay qui et subjoignant un mesme jugement qu'aux outre son ramage Subie mainte chanson. BAÏF, autres. A M Y O T , Comment lire les poètes, 4. —Eglogues, 1 (III, 43). — L'effroyable dragon Ayant trouvé beaucoup de choses advenues en aux rivages sublant... G A R N I E R , Marc Antoine, noz temps semblables aux ancienes, j'ay re- 302. — Frapant et jouant des doigts sur le pomcueilly quelques unes de celles du temps des meau de son espee, sublant ou sifflant, lequel Romains, et à chascune des ancienes ay subjoint que l'on voudra. D u FAIL, Eutrapel, 8 (I, 140), la narration d'autre semblable plus récente. — Puis touchant sa vache parloit à elle en manID., Collation d'aucunes histoires romaines. Préf.et subloit comme fait le bouvier ses touan, — Apres avoir fabriqué de proportion l'ame, il bœufs. A N O N . , tr. Folengo, 1. VIII (I, 203). subjoinct puis après le traitté de la matière. ID., On y void aussi des linottes, des gorges rouges, Création de l'ame, 21. — Il fault... subjoindre des alouettes, des perroquets, lesquels sublent à cela le propos des bonnes et des mauvaises merveilleusement haut. L. X I V (U, 11). choses. ID., Contredicts des Stoïques, 9. — LaSouffler. — Pren tonflaiol,Rogelin et y subie, toute vive garse devenue grosse subjoignit à Et sonne nous l'antiquaille legiere. ANEAU, sa première conclusion que le galant eust à Chant natal. luy faire provision competante d'alimens. D u Sublet. Sifflet. — Tous ces motz alleschans FAIL, Eutrapel, 20 (II, 4). Font souvenir de l'oyselleur des champs, Qui Subjonctif. Placé après. — Les [vocales] doulcement faict chanter son sublet Pour prendre subjunctives [sont] aussi trois. E. V. I. T O R Y , au bric l'oyseau nice et foyblet. M A R O T , Enfer Champfieury,Lettres lat., 71 v°. (I, 56). — Et toutes fois m e souvient il encor En subjonctif. En plaçant après. — Je laisseQue nous soufflions en sublet et en cor. FONceste impropre forme de parler latinement en TAINE, Fontaine d'Amour, Epistres, 4. — Mes françois, de si non mis négativement et pré- filles n'espouseront aucun qui ne sache pour positif, ou le bon françois en use exceptivement le moins jouer du sublet. A U B I G N É , Lettres ou expletivement, en subjonctif. A N E A U , Quin- d'aff. personn., 28 (I, 328). til, p. 178. Sifflement. — Puis se levantfistun pet, un Subjugateur (subjugator). Celui qui sub-sault et un sublet. R A B E L A I S , II, 27. jugue, vainqueur, conquérant. — Jules César, Subleter, fréquentatif de subler. — Cingar que l'on recite avoir esté subjugateur de noz luy monstre comme il doibt marcher, comme il Gaules. PASQUIER, Lettres, I, 12. — [Le peuplefaut qu'il contienne son regard et qu'il sublete français] De R o m m e et du Romain vainqueur des patinostres entre ses lèvres. ANON., tr. Fose vangera, Et ses subjugateurs sous soy sub- lengo, 1. X (I, 282). juguera. JODELLE, Disc, de César, A u Roy (II, Sublevatenr. Celui qui soutient. — Se mes 222). espritz ont esté trop brutis, Ou peu sçavans, Subjugation (subjugatio). Action de sub-non expers, ne subtilz De remonstrer l'affaire juguer, de vaincre, d'assujettir. — Scipion PAf- du facteur, Il te plaira, comme sublevateur, frican sentit il point Pire de Dieu après la sub- Bien regarder, omnibus deductis, Trois epistres. jugation de Cartaige? J. B O U C H E T , Regnars C O L L E R Y E , Rondeaux, 109. — A u troncq de tout travers., 321 a (G., Compl.). — Qui est celluy quihonneur... sublevateur, vray support, soustienvoulust comparer ce bénéfice à la subjugation et invincible escu des chevaliers errans. BOURde Gaule...? DEROZIERS, tr. Dion Cassius, DIGNÉ, Faifeu, Epistre à Jehan Allain- — [PieuJ 1. LUI, ch. 88 (200 r°). — Mardonius... ne trouva le sublevateur... exauceur, tirant des dangiers. meilleur moien que prendre le hazart ou de para- A N O N . , tr. Bullinger, I, 1, p. 11. chever la subjugation de la Grèce, ou de morir Subievation (sublevatio). Élévation. 7- 0" valeureusement. SALIAT, tr. Hérodote, VIII, pourroit conjecturer que c'est la sublevation an 100. — Espouventay tous les Grecz par la subju- ciel de Semelé. A M Y O T , Demandes grecques, 12. gation des Thebains. BRETIN, tr. Lucien, Devis Soulèvement. — Cela fait à propos appâta des mors, 12. tout le tumulte et reprima la sédition et soumeDéfaite. — Il veit Cleopatra toute morte, vation qui estoit toute preste à se faire. AMYOT, laquelle fort et couvoiteusement desiroit estre Instruct. pour ceux qui manient aff. d'Estat, gardée pour triumpher de sa subjugation. Sublever (sublevare). Elever. — O Fortune... G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 51 v°.
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SUBLIN
qui subleve et rabbaisse de ta main c o m m e ton — H z se doubtent que celle puissance qui les a indiscret et furieux vouloir se transmue et in- eslevés sur les aultres et sublimés se lasse de les vertist. A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. 5 soustenir. B U D É , Institution, ch. 35. — Enfin (60 v°). — Ton entendement A u ciel voûté elle la mort survient qui le povre sublime A u siège attire et sublieve. P H I L I E U L , tr. Pétrarque, des esleus. C H A S S I G N E T , Mespris, sonn. 377. Exalter, glorifier. — N y m p h e s des boys, pour 1. I, Chant 23. Soutenir. — Les autres [provinces] ayda et son n o m sublimer Et estimer, sur la mer sont subleva qui avoient besoing et nécessité des allées. M A R O T , Ballades, 1. — T u ne dois grandedeniers estranges. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, ment sublimer, exfolier ny eslever les nostres. 69 v°. — Point ne subleva aussi les provinces L A G R I S E , tr. Guevara, II, 29. (Intrans.). S'élever. — Qui la verra [la mer] daucunes liberalitez. III, 119 r°. Sublever de. Soulager en dispensant de. — par gros ventz escumer, Pousser, fumer, sublimer, Et quand ilz ont deffaillance de îruictz, Doyvent s'abysmer. J. P A R M E N T I E R , Merveilles de Dieu les roys, de ce premier instruictz, Les sublever (G.). Se sublimer. Se louer. — Par mer, par terre, de leurs impostz et tailles. J. B O U C H E T , Ep. de m o n arc par praticque Maint gent cueur picque mor., II, i, 11. Sublevé. Enlevé. — Et tost après les menses dont m e puis sublimer. Ane. Poésies, X, 174. Se raffiner. — Si vous m e pouviez enseigner sublevées, Les uns s'en vont incumber aux chorées. Ep. du Lymosin (dans Rabelais, III, ce secret, je vous ferois riche. O n commence fort à se sublimer en France. Fr. d'AMBOisE, Nea276). Sublimacion (sublimatio). Elévation. — A politaines, II, 1. Sublimé. Élevé. — Quant il estoit question cause de leur sublimacion, dignité ou prelature. de obtenir quelque confirmation de privilège J. B O U C H E T , Noble Dame, 30 v° (G.). Sublime. Qui est en haut, d'en haut. — He- royal a la requeste du peuple aux prelatz nouraclides Pontique dit que [la comète] c'est un vellement sublimez par le peuple habitant les nuage haut eslevé qui est illuminé et esclairé citez du pais. B O U C H A R D , Chron. de Bret., 52 d par une sublime lumière aussi. A M Y O T , Opin. des (G.). — L a riche renommée D e mes haultz philos., III, 2. — L'astrologie, la devination, la faietz aux astres sublimée. M A R O T , Jugement recherche des choses sublimes. L E L O Y E R , de Minos (III, 131). — Sophonisba... Que j'ay veue tant aymée, Tant haultement sublimée Spectres,IV, 15. Haut. •— Mal heur sur les pécheurs qui, E n tout triomphe mondain. S A I N T - G E L A I S , fondus en leurs crimes, Adorent sur le tect de Sophonisba (III, 234). Sublimé en. Élevé au rang de. — Jasius Janileurs maisons sublimes Les estoiles des cieus. gena... ainsi glorieusement sublimé en roy de C H A S S I G N E T , Mespris de la vie, p. 387. Haut placé. — Duquel je tiendray plus de Gaule et patriarche de Toscane... L E M A I R E , compassion, de l'homme mauvais sublime sans Illustr., I, 13. Sublimique. Région élevée. — Prince puisnul mérite, ou de l'homme bon abbatu et desprisé sans aucun desmerite. L A G R I S E , tr. Gue- sant, régnant es sublimiques Lassus es cieulx. C O L L E R Y E , Ballades, 1. vara, I, 17. Sublimité. Haut (subst.). — Je veiz D u grand Fin, habile. — Les amants... sont plus sublimes et desliez à juger du moindre signe que portail sur la sublimité Le corps tout nud et le leur font leurs dames, si leurs affaires bastent gratieux vis D e Cupido. M A R O T , Temple de Cumal ou à leur souhait, que s'ils avoient esté pido (I, 13). — L'un en tel cas de la sublimité magiciens toute leur vie. M O N T R E U X , Berg., D'une maison s'en est précipité. F. H A B E R T , Journ. I, 27 v°. — C'estoit avecques des motz tr. Horace, Sat., I, 2. Rang élevé. — N e m e sera ce tresgrand gloire si couvertz et paroles si umbragées que les plus sublimes y eussent perdu leurs sens. B R A N T Ô M E , que voluntairement de si grand sublimité soye descendu à la vie privée? D E R O Z I E R S , tr. Dion Vie de Fr. de Bourdeille (X, 36). S u b l i m e r (trans.). Élever. — Plusieurs tu Cassius, 1. L U I , ch. 88 (200 r»). Sublin. Élevé, sublime. — Ce grand poëte as en telle manière eslevez de terre et sublimé jusques aux cielx. F A B R I , Rhetor., 1. I, p. 219. — entre touts les lyriques D'un front sublin, des [Dieu] ainsi l'a voulu, Et a les roys de France estoilles caeliques Fiert le sommet. L. de L A esleu Les honorer et sublimer Et sur tous autres P O R T E , Vie d'Horace. Excellent, exquis. — C o m m e par un Fondan, les aymer. Ane. Poésies, XIII, 76. — Après les nobles chevaliers Les clercs on doit bien subli- sublin comœdien. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat., mer. V, 180. — N e sont-ilz pas bien mauldis I, 10, Paraphr. — Je vai de ce pas Copier un Ceulx qui te veullent blasmer? Ils sçavent bien discours de cuisinale estoffe Si sublin et nouveau que jadis Dieu t'a voulu sublimer. V, 201. — qu'il n'i a philosophe Qui en ait fait de tel. II, Puisque Dieu nous a sublimée E n si grande 4, Paraphr. — Les autres disent... du latin prospérité. Act. des Apost., vol. I, 58 a (G.). — sublin, celuy qui est le plus fin ; c o m m e aussi Ainsi c o m m e la divine providence les sublima généralement on dit : il est sublin, pour dire, en haultz estatz sans l'avoir mérité, aussi sa il est exquis. H est vray que je demanderais rigoureuse justice les abbatra et adnihillera s'ils volontiers à tels parleurs qu'ils eussent faict sont de ses bénéfices ingratz. L A G R I S E , tr. Gue- si les martres sublines n'eussent peu trouver vara, I, 22. — Telle espèce de mort fut fort le chemin de France. E S T I E N N E , Conformité, nouvelle, et laquelle ceste R o m m a i n e [Porcia] 1, 1, p. 59. — Peindre. Ingénieux, excellent, trouva pour engrandir, augmenter et sublimer inventif... soubelin. L A P O R T E , Epith., 311 r°. son amour. II, 4. — Lequel Salvidien estoit •— Leonteus, l'un des plus sublins disciples h o m m e tresvil, et estant pasteur apparut une d'Epicurus. A M Y O T , Contre Colotes, 3. — Et flamme VII laquelle sembla sortir de son chef, au faudret ainsi parler pour user du bon7 langage moyen dequoy depuis fut tant sublimé par courtisan le plus sublin. E S T I E N N E , Dialogues, César qu'il le feit designer consul. D E R O Z I E R S , II, 109. — M . Marillac, qui estoit subelin à tr. Dion Cassius, 1. XLVIII, ch. 69 (147 v°). bien parler, ne faillist à leur bien réplicquer.
SUBLINE
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Cleopatre, III (I, 136). — Rapportant leur heui B R A N T Ô M E , Empereur Ferdinand (I, 83). — Je sçay plusieurs bons contes de tous deux, ou malheur à la raison divine, et luy submettant qui sont subelins et qui lèvent la paille. ID., leur jugement et discours. M O N T A I G N E , I, 31 (j ll 273). Sermens espaignols (VII, 199). 1 Imputer. — Vray est qu'avec elle ay esté Parfait. — Et vous m e voulez débouter de Mais, certes, que j'aye commis L'efforcement ceste félicité soubeline? R A B E L A I S , III, 3. qui m'est submis, Oncques ne commis le meffait Fin, habile. — Vieillesse féminine est tousjours foisonnante en qualité soubeline : je vou- Ane. Théâtre, III, 156. Se submettre. Se soumettre. — Lefierlyon loys dire sibylline. III, 16. — L a chambrière... c o m m e f e m m e subtile et subeline sceut... pro- dessus le chien ne mect Patte ne dent quand à luy prement farder ses parolles d'excuses propres se submect. M A R O T , Elégies, 20. — Les Israélites à couvrir son forfaict. Comptes... adventureux, se repentirent... et se submirent à Dieu. ANOS. 53 (II, 169). •— O n dit en la cour, faire de bons tr. Bullinger, I, 29, p. 403. — D e combien dé offices au roy, ou à la reine, ou à monsieur, maulx est exempté celuy qui d'une ferme fiance ou aux autres princes... Et ceux qui les font se submet du tout à Dieu. M A R O T , Psaumes, 36, sont appeliez hommes de service, et faut qu'ils — Il s'est submis à rendre le debvoir pour nous : ayent l'esprit sublin : et qu'ils soyent grecs, pour payer le pris de nostre rédemption. CALc o m m e aussi nous parlons entre nous courtisans VIN, Instit., IV, p. 253. — Affin que... vous soyez de ceux qui sont les plus habiles. E S T I E N N E , tesmoing devant Dieu du devoir auquel je me Dialogues, I, 122. — Quel titre donc faut il suis submis. Amadis, IV, 19. — Comment donc donner à un courtisan pour parler de luy ho- nous exempterons nous de la condition à lanorablement? — Il faut dire, C'est un brave quelle il a fallu que Christ nostre chef se soit homme, ou, C'est un galant homme : ou, C'est unsubmis...? C A L V I N , Instit., III, v m , 1. — h fuis à m e submettre à toute sorte d'obligation. homme accort : ou, C'est un bon cerveau : ou, Il a l'esprit sublin. Il, 180. —• Le 7 e [discours]M O N T A I G N E , III, 9 (IV, 71). — Cette humeur est un recueuil d'aucunes ruses et astuces severe... s'est ainsi mollement submise et pleue d'amour... ensemble d'aucunes de guerre... aux loix de l'humaine condition. III, 13 (IV, le tout en comparaison, à sçavoir quelles ont 272). Se submettre de. Se soumettre à. — A la fin esté les plus rusées, cautes, artifficielles, subellines, et mieux invantées et pratiquées tant des Othocare se submit de luy faire hommage. THEV E T , Cosmogr., X X , 10. uns que des autres. B R A N T Ô M E , Préf. (I, 4). — Submis. Soumis. — Le sceptre sous qui ployé M . d'Estrozze estoit fin et subellin, ingénieux et industrieux. ID., Mareschal d'Estrozze (II, Tout un peuple submis. J O D E L L E , Cleopatre, I (I, 110). — Mais la gorge des gens d'Eglise N'est 260). — S'ilz n'estoient bien habiles, mais je dis des plus subelins, assurez-vous qu'ilz trem- point à autre joug submise Sinon qu'à mignarder soymesmes. ID., Eugène, I, 1. — Ce qui peut bloient devant luy. ID., Connest. de Montmocontrevenir à nostre salut est submis à son comrency (III, 300). Grand et fort. — Panurge... sort de la soutte... mandement. C A L V I N , Instit., I, xvi, 3. (Forme). Imparfait du subjonctif. — Pourtenent en main un grand chat soubelin. R A B E tant n'estoit raisonnable que nous nous subLAIS, IV, 67. mettissions à leur jugement. M A R N I X , Ecrits polit., Subline, v. Subeline. Subluxation. Luxation incomplète. — Su- p. 172. (Prononc). — Christ, renonçant à toutes ses bluxation ou imparfaite luxation. T A G A U L T , propres affections, s'est submis à la volonté d'iceInst. chir., p. 566 (G., Compl.). S u b m a r c h e r . Fouler aux pieds. — L a Vierge luy [Dieu]. C A L V I N , Instit., II, xvi, 5. Marie a diminuée la puissance du dyable, car Subministration (subministratio). Action elle l'a prosterné en terre et luy a submarché la de fournir. — Croissons en toutes choses en iceteste. Prem. vol. des expos, des Ep. et Ev. de Kar., luy Christ qui est le chief. Duquel tout le corps 47 v° (G., Sousmarchier). — Dure mort... A assemblé et conjoinct par toute joincture de la submarché par rude fantasie L'arbre et vray subministration, selon l'opération et mesure d'ung chascun m e m b r e , faict accroissement tronc de toute poésie. Deplor. sur la mort de du corps en l'édification de soy en chascun. LECl. Marot (G.). S u b m e r g e r (subst.). — L'eau vint, pas après F E V R E , Ep. aux Epkes., 4 (G.). — Et d'avantaige pas, combattre leur stature... Le sein enflé bailloit courage et puissance aux evesques de se mettre a instaurer les églises par une subminisd'orgueil souspire au submerger. A U B I G N É tration magnifique et de grande largesse qu'il Trag., V I (IV, 246). (Prononc). — Jamais le sumergé Leandre fit. M A T H E E , Hist. de Theodorite, 41 r° (G.). Le remède de la maladie... gisoit... à conforter N e se laissa si bien surprendre. B O Y S S I È R E S les esprits avec la conserve de bon ordre et Trois Œuv., p. 16. diète d'obéissance aux supérieurs, outre la S u b m e t t r e . Abaisser, mettre plus bas. — Le faisant... est veu avoir en la teste plumes prompte et volontaire subministration des moiens nécessaires. M A R N I X , Ecrits polit., p. 247. lesquelles il roiddist quant il veult et les abaisse — Lequel a basti un cors mistique avec une et submet. Jard. de santé, Ois., 46 (G.). Ajouter. — Et puis il submet et dit. Ib., 1, 1 belle variété de membres très bien agencés, Soumettre. — Hz pensent qu'il n'y a pas grand assemblés et serrés coinctement par toutes les mterest quelle foy chascun tient ou ne tient joinctures de la subministration mutuelle. Fr. de pas de Dieu et de Christ, mais que par foy, c o m m e S A L E S , Ant. de S. P., 58 b (G.). Subministrer (subministrare). Fournir, donilz disent, implicite, il submette son sens au jugement de l'Eglise. C A L V I N , Instit., A u R o y ner, procurer. — J'espère que cestuy qui me a imposé ce fais et charge m e subministrera force P" X I ^ "T. E t n ' a s a &°rge submise A u joug et trop dur lien D e ce pourchas terrien. J O D E L L E , pour le porter. 14 févr. 1522. Pap. d'Et. de Granvelle, I, 251 (G.). — [Tibère] despendoit beaucoup pour le publicq... subministrant
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SUBROGUER
encores plusieurs biens a citez et h o m m e s privez. D'un Pétrarque ingénieux. AUBIGNÉ, Printem D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. LVII, ch. 120 III, 11. (246 v°). — Alcibiades fut au commencement S u b o r n e m e n t . Effort pour attirer. — J'oys assiégé de délices et enfermé de ceulx qui luy encore sans rider le front les subornemens qu'on subministroyent tous plaisirs et toutes volup- m e faict pour m e tirer en place marchande. tez. A M Y O T , Alcibiade, 4. — Pourtant ne faut il M O N T A I G N E , III, 12 (IV, 180). pas asprement les convaincre quand ils nient le Subornation. — Tant sen fault quil y aict faict, ny les empescher quand ils y veulent res- lieu de nous accuser de subornement. C A L V I N , pondre pour se justifier, ains plus tost leur sub- Lettres, 2118 (XV, 442). — Subornement de serministrer aucunement quelques honestes cou- viteurs. L E PLESSIS, tr. Aristote, Ethique, 76 v° vertures et excuses. ID., Comment discerner le (G., Compl.). flatteur, 36. — Il n'y a si petit estât... qui ne Subpulmentaire. — Entre lesquels [officiers luy subministre... quelque espèce d'armes offen- de la cour du pape] il y a mansionaires, acosives et moyens de faire tort, nuisance et des- luthes, regionaires, stationaires, subpulmenplaisir à aultruy. L ' H O S P I T A L , Reformat, de la taires. M A R N I X , Differens, I, iv, 5. /ws«.,6«part. (V, 164-165). Subreciel, v. Sobreciel. Suggérer. — [Coriolan] fut quelques jours en Subreptif. Subreptice. — Si quelque prestre ses maisons aux champs, agité ça et là de divers ou diacre apportoit quelques mandemens extrapensemens telz que sa cholere les luy pouvoit ordinaires de R o m e , et que vray-semblablement subministrer. A M Y O T , Coriolan, 21. —• Cest on estimast estre subreptifs ou desrobez, l'evesque esprit meurtrier Sathan ne subministre autre du lieu pourroit arrester le porteur. P A S Q U I E R , conseil à l'offencé, sinon, Vange toy. D u FAIL, Rech., III, 33. Eutrapel, 2 (I, 96). Subreption (subreptio). Fraude, tromperie. Submirmiller. Marmotter. — Submirmillant — Et si dispense avez, que chascun pense Si mes precules horaires. R A B E L A I S , II, 6. en icelle a point d'obreption Par menterie et Submission. Soumission. — La plus comde surreption, C'est assavoir de faulx donné m u n e façon d'amollir les cœurs de ceux qu'on entendre. J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 1. — Est a offencez, lors qu'ayans la vengeance en main besoin que tous rescriptz royaux soyent entéils nous tiennent à leur mercy, c'est de les émourinez par les juges ausquels sont addressez : voir, par submission, à commisération et à qui les examinent non en l'obreption et surreppitié. M O N T A I G N E , 1,1 (I, 3). — H ne m e faudrait tion seulement, mais aussi en la civilité et l'inaucune autre preuve contre des gens qui se civilité. L E R O Y , tr. Aristote, III, 10, Comment. rendroient avec toute submission et obeyssance — E n vertu de ceste clause, la cognoissance des à son authorité. II, 12 (II, 163). — Faut-il que subreptions et obreptions cesse. B O D I N , Republ., je recite les viles et serviles submissions que je III, 4. — Il se peut faire qu'on ne le laisse pas fey pour amener nos nouveaux amis à vostre volontairement, ains par oubli, inadvertance, secours. Sat. Men., Har. de M. le lieutenant, p. 80. surreption. Fr. de S A L E S , Entretiens spirit., I — Amadouant l'autre par submissions et hon(VI, 11). —• H z donnent quelquefois des resneurs qu'il luy deferoit. Ib., Har. de M. d'Aubray, critz qui sont émanés par obreption et surp. 189. — Vous n'oubliastes aucun artifice, reption. ID., Lettres, 1052 (XVI, 318). — Helin, jusques aux plus abjectes et honteuses submisc o m m e le plus ancien des médecins, respondit sions pour rechercher et gagner la simple poque ces prétendus privilèges avoient esté obpulace. Ib. — Encores vous veux je faire toucher tenus par subreption, et sous le faux donner à à quel point descendent vos submissions. A U B I entendre des chirurgiens. P A S Q U I E R , Rech., I X , G N É , Lettres div., 23 (I, 513). 31. S u b m i s s i v e m e n t . Faiblement. — Quant e Subrer, mot d'argot. — S'il y a quelques est féminin et submissivement pronuncé en hardes quand on donnera l'aumosne, de l'autre fin de terme, ou il est simple c o m m e belle et costé l'on subre, c'est à dire attrape. Var. hist., bonne, ou composé avec s... ou avec nt. F A B R I , VIII, 167. Rhetor., 1. II, p. 5. Subroguer. Subroger, substituer. — LesSubordinément. Subordonnément. — Ils dictz nouveaux gouverneurs... firent mourir respondent plusieurs choses et diversement et aulcuns citoyens, doubtant quilz ne fussent subordinément. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 13. subroguez en leur lieu. S E Y S S E L , tr. Thucydide, — Il falloit que le créditeur discutast au préaVIII, 10 (268 r°). — Estant mort lun des tribuns, lable le principal débiteur et subordinément la César donna grande faveur à Flaminius pour caution, le débiteur se trouvant non solvable. estre surrogué en son lieu. ID., tr. Appien, P A S Q U I E R , Rech., I X , 41. — Le juge a présupGuerres civ., III, 5. — Caesar... ordonna... que posé que l'inthimée, estant excluse de la légitime quant aucuns de ceulx qui prenoient les fromens par la disposition du droict, y estoit r'appellée publicques mouroient, que autres fussent en par l'ordonnance jusques à la concurrence des leurs lieux subroguez. G. M I C H E L , tr. Suétone, fruits, c o m m e subordinément elle avoit conclu. I, 19 r°. — Il estoit besoing qu'ilz eussent des D u V A I R , Arrests... en robe rouge, 1, p. 948. successeurs qui feussent après subroguez au Suborhateur (subornator). Suborneur. — lieu d'eux quand ilz seroient décédez. C A L V I N , Le subornateur et faux accusateur fut décapité. Instit., XII, p. 654. — Que vous subroguiez E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 17 (I, 341). — Les quelquun en vostre lieu. ID., Lettres, 924 (XII, tesmoins... se confessèrent de leurs fausses 551). — Le souverain desquelz [prêtres] est dépositions... ils luy récitèrent tout au long n o m m é archiprestre, et luy morant sonfilzest ceux qui avoient esté les subornateurs de leurs surrogé en son lieu. S A L I A T , tr. Hérodote, II, tesmoignages. P A S Q U I E R , Rech., VI, 36. 37. — Caesar voulut faire subroguer Dolobella Suborné. Emprunté? — Nicolas, tes serpeconsul en sa place. A M Y O T , Antoine, H . — Adlettes... Resonnent à m o n gré mieux Que ces venant la mort des autres, ils pourroient estre rimes deux fois nées Et ces frazes subornées
SUBSANER
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surrogez en leurs lieux. PASQUIER, Rech., Il, 3. filz luy fit faire à Bruxelles. B R A N T Ô M E , Charles — Lesquels trente gouverneurs saisis de 1 Estât Quint (I, 65). Subsecutif. Suivant. — Les jours subsese monstrerent tyrans : et pour ce furent chassez quutifz, les autres combats à pied commencèrent, et bannis par Thrasybule, en surrogeant en leur L E M A I R E , Illustr., I, 44. — Aage... renaissant, lieu dix. L E R O Y , tr. Aristote, III, 1, Comment. ailé, subsecutif, roulant. L A P O R T E , Epith, — A ce Marcomir fut surrogé Clodomer son 1 r°. — An ou Année. Léger, tournoyant... fils. T H E V E T , Cosmogr., X V , 13. subsecutif. 22 v°. Substituer [une chose à une autre]. — Les Venu après. — Averrois et maints autres charpentiers et ouvriers qui avoient charge d'entretenir entier le galion deliaque, subrogeans subsequutifs commentateurs d'Aristote. TYARD, tousjours d'autres pièces de bois, et les clouans tr. Hebrieu, Dial. II, p. 287. Suivant, consécutif, successif. — Par deux au lieu de celles qui estoient gastees, l'ont conou trois festes subsecutives, les ouy jazer et servé sain et entier. A M Y O T , Si l'homme d'aage deviser privément. D u F A I L , Propos, ch. 1, se doit mesler des aff. publ., 6. — H [le Panthéon p. 15. — Pour le regard des Bourguignons, ils de R o m e ] fut donné en don à la Vierge Marie furent par deux subsecutives défaites rendus et à tous les saincts, estans les images des dieux payens mis hors, et en lieu d'icelles surroguees à luy tributaires. P A S Q U I E R , Rech., I, 7. — celles des saincts. M A R N I X , Differens, I, v, 6. — Vous verriez chés vous dix guerres subsequutives Aussi donnerez ordre qu'en la place des ceps pour le faict de la religion. A U B I G N É , Lettres morts en soient subrogez des vifs. S E R R E S , div., 22 (I, 507). — Je donne aux pauvres écoIII, 4. — Le bois... est envoyé au feu quand, osté liers estrangers... la s o m m e de mille florins de la vigne, en sa place en est surrogé de nou- pour les despandre par cinq années subsecutives à deux censflorinspar an. ID., Testament veau. Ib. Donner par substitution. — Encores peut-on (L 121). Subsecutif à. Accessoire à, moins important descharger entièrement toutes les poules de telle conduite [des poussins], en la subrogeant que. — D e quelque chose qu'on s'enquist à luy [Socrate], il ramenoit en premier lieu tousjours aux chapons. Ib., V, 2. l'enquerant à rendre compte des conditions Subsaner (subsannare). Se moquer, railler. — de sa vie présente et passée, lesquelles il examiBaver, mocquier et subsaner. F O S S E T I E R , Cron. noit et jugeoit, estimant tout autre apprentisMarg., 42 v° (G.). sage subsecutif à celuy-la et supemumeraire. Subsannation (subsannatio). Moquerie, déM O N T A I G N E , II, 12 (II, 247). rision, risée. — Puis demanda Caesar a ses amys Subsecutivement. Ensuite. — Tout a quil leur sembloit de son gouvernement, et sil avoit point esté en dérision par le peuple, sub- l'honneur de Dieu premièrement, Et au prouffit sannation et mocquerie. G. M I C H E L , tr. Suétone, subsecutivement D e tous humains. J. BOUCHET, II, 94 v°. — Pour lesquelles choses il fut mocqué Ep. mor., II, v, 9. — L'intempérance... guide et en desdaing, ris et en subsannation du peuple. à telle erreur en premier lieu le jugement et V, 172 r°. — D e la compagnee d'envie [sont] subsecutivement le désir. T Y A R D , tr. Hebrieu, hayne, susurration, subsannacion et detrac- Dial. III, p. 361. — Les amoureux subsecutivetion. J. B O U C H E T , Noble Dame, 143 r° (G.). — ment J'ay reproché e assez subtilement. JUSubsannation et escharnissement. Bible, Osée, L Y O T , 1™ part., 15 (8 Elégie). — Apres avoir discouru tant sur la Republique des Heduens 1 (G.). Subscript. Suscript (adressé). — Les Athé- que sur celle des Auvergnacs et Sequanois... niens estoient en cecy si sages qu'ils ne vouloient venant subsecutivement à discourir sur la relipas descouvrir les amours de l'homme et de la gion des druydes : Ils exercent, dit-il, la justice, femme : ne permettans pas qu'on ouvrist une P A S Q U I E R , Rech., I, 2. Successivement. — Ramener lefilde nostre missive du roy Philippes, leur ennemi, qui estoit oraison à la continuation des choses subsecutisubscripte, à la roine Olympiade sa femme. e vement d'an en an advenues. A M Y O T , tr. DioG. B O U C H E T , 5 Seree (I, 192). dore, XIII, 1. — Ayant ja accoustumé à cela Subscription (subscriptio). Inscription. — Et en ay veu le tumbeau et la subscription les Motyeiens, pour l'avoir fait par plusieurs avant que l'église fust bruslée. B R A N T Ô M E , fois subsecutivement. X I V , 14. — [Ma vie] est ainsi subsequutivement détenue par les choses Anne de Bretagne (VII, 314). plus prochaines. B R E T I N , tr. Lucien, Devis des Signature. — Subscription [d'une lettre] Dieux, 20. — L à est l'excellence du mareschal n'est aultre chose que mectre son n o m simplede camp, pour faire les rendez-vous ou rien ne ment... avec quelque filtre ou dignité, pour rétrograde, où assez tost et à propos les troupes donner à entendre qui on est. F A B R I , Rhetor., qui doivent marcher ensemble se joignent subl.I.p. 206. Consentement, adhésion. — (Pour l'élection secutivement. A U B I G N É , Miss, et Disc, mûu., des évêques). Qu'on ait le tesmoignage des gou- 15 (I, 164). Consécutivement. — Les charges... qui soni verneurs, la subscription du clergé, le consentesurvenues sur les calamitez des guerres et sur ment du sénat et du peuple. C A L V I N , Instit., cinq ou six années qui subsequutivement ont IV, iv, 12. — Quand à cause de quelque trouble esté si leASi lales drait jours aux louanges ou confermé perintendence Éloge? différent belles supperbes encor neantmoins de par —subscriptions ce il mieux subscriptions Ilsur obsèques donne grand faut une qu'il apprendre, àempereur maintenant élection, un que qui yde evesque le ait luy tous. roy ;il décret il furent et requiert faire Philippes IV, faudrait voisin qui iv, solennel données fin les 13. la touslire aux vouson su- Bouchet boureur —le amplement turer, Var. Subsecutoire. Ssubséquent Dont u stériles, bhist., scé(III, on'a qpeuz mumeouvert VII, plus ensont 301). tlade subsecutoire. (subst.). reste aucun 177. Venant ce lesgrandes livre, assez aureilles moyen Suite. naturellement entièrement tuRque Ade eusses —Bquand E Lles Ipauvre Ssupporter, tu ,aisément tu ConjecEpeusses après. hsois »
— 101 — entendu ce qui en est. Marne, p. 332.
PALISSY,
SUBSTANCIEUX
et sec. Jean des C A U R R E S , Œuvr. mor., 71 r° (G.). Disc, admir., — L'indique subsolan se parque en celle part D'où l'esclairant Titan vers le matin despart. D u
Subsequutif, S u b s e q u u t i v e m e n t , v. SubC H E S N E , Miroir, 1. V, p. 188. secutif, Subsecutivement. Substance. Possession, bien, avoir. — Ilz Subside. Secours. — Dieu luy permet qu'il menoient avec eux toute leur substance et puist donner subside... A son aymé lieutenant richesse, cestasavoir toutes manières de bestes Loys d'Ars. L E M A I R E , Plainte du Désiré (III, privées et qui servent à lusage de lhomme. 180). — O n peult ouyr jusque aux enfers les L E M A I R E , Illustr., I, 10. — Il nous fait entendre cris Des Grecz mourans et des Antenorides, Qui ceste grande miséricorde paternelle par la pades enfers demandoient subsides. ID., Ep. à rabole où nous est représenté le père, qui n'attend Hector (III, 75). — Force m e est te rappeler au point que pardon luy soit demandé de parolle subside des gens et biens qui te sont par droict par sonfilz,lequel s'estoit aliéné de luy, avoit naturel affiez. R A B E L A I S , I, 29. — Or jugera le prodigalement dissipé sa substance, et commis Seigneur, qui préside Le peuple sien, et se reenvers luy tresgrande offense. C A L V I N , Instit., pentira Sur ses servans, car force à bas verra IX, p. 546. — Les uns usent de fraude cachée Et eulx deffaietz enserrez sans subside. D E S quand ils attirent par moyens subtils et par praP É R I E R S , Cantique de Moyse (I, 186). — Et de tiques la substance d'autruy à eux : les autres furie ardit le grand Alcide. Les armes prend à usent de force, et cela est appelle rapine proprela main pour subside. D E S M A S U R E S , tr. Enéide, ment, ou pillage, ou vollerie. ID., Serm. sur VIII, p. 400. le Deuter., 39 ( X X V I , 347). — U n h o m m e qui... Aide, assistance. — Qu'en subside de son office n'aura point espargné son argent et sa substance vous luy bailliez quelqu'un plus jeune, docte... en pardons et indulgences et choses semblables. et vertueux conseiller. R A B E L A I S , III, 43. ID., Serm. sur l'Ep. aux Galates, 13 (L, 341). — Impôt, et surtout impôt extraordinaire. — Sainct Paul sous ce m o t de larcin a comprins... [Isocrate] conseille à son roy de rendre les toutes rapines pour voler et usurper le bien et trafiques et négociations de ses subjects libres, la substance d'autruy. ID., Serm. sur l'Ep. aux franches et lucratives, et leurs débats et querelles Ephesiens, 31 (LI, 634). — Il n'oit point la ruonéreuses, chargées de poisans subsides. M O N meur des troupes affamées Qui mengent la T A I G N E , I, 22 (I, 136). — Il [l'empereur Julien] sustance au povre villageois. V A U Q U E L I N , Sat., fit luy m e s m e plusieurs bonnes loix, et retrancha A M. de Repichon. une grande partie des subsides et impositions (Prononc). Ceste ryme donc, en tant que que levoyent ses prédécesseurs. II, 19 (III, 70). touche sa sustance, est de cinq sortes. S E B I L L E T , — L a centiesme, la vingtiesme et la dixiesme Art poet., 1,7. — Afin que tu ne m e dies curieus subside, qui s'appelloit ainsi. A U B I G N É , Hist. d'étymologies (qui touchent toutefois de bien univ., VI, 15. prés la force et sustance de la chose), je m e conRenfort. — Adoncques produict toute son tenteray de ce peu que t'en ay dit. II, 5. — Je... armée en plain camp, mettant les subsides du m e contenteray de la sustance du fait. E S T I E N N E , cousté de la montée. R A B E L A I S , I, 48. Apol. pour Herod., A un sien a m y (I, 39). — Subsidiable. Fournissant des subsides, seToute la sustence de l'ame. A U B I G N É , Lett., courable. — Fut ladite ville grandement subsid'aff. personn., 7 (I, 296). — Ce Dieu, duquel diable au roy de grans charges de taille. M E D I C I S , l'esprit pleinement nous informe... Que toutes Chron., I, 296 (G.). — Estre subsidiable par choses sont, soyt en forme et sustence, C o m m e dévotes aulmones. I, 554 (G.). elles residoyent en sa seule puissance. ID., Subsidiaire. Auxiliaire. — Il y en a [des Création, 1 (III, 329). — Sa sustence en son ensoldats] de diverses sortes, il y a les piétons et tier demeure. X I V (III, 432). les gens de cheval, les naturels du pays et les Substancialité. Subsistance. — Vous enestrangers, les ordinaires et les subsidiaires. durez froid, faim, challeur et peine, Labeur, C H A R R O N , Sagesse, III, 3. douleur et passion humaine, Tousjours querans Subsignation (subsignatio). Signature. — substancialité. B O U R D I G N É , Faifeu, Ep. à M M . Ainsi que le seau et la subsignation des deux les1 Angevins. secrétaires en faisoient foy. M A R N I X , Ecrits Substancieusement. Substantiellement. — polit., p. 193. S'ils escrivent plus saintement et substantieuSubsigner (subsignare). Se subsigner à. sement. R I V A U D E A U , Lettre à H. Prévost. (M. RayS'inscrire pour. — Celluy qui se subsigna a mond, R. S. S., XIII, 262). — Ecriront en fait laccusation et se porta pour accusateur fut le plus briefvement et substancieusement que Cleon. S E L V E , tr. Plutarque, Périclès, 44 r°. la matière requerrera. 1589. Ord. de Liège (G.). Subsiller. Murmurer. — La superstition est Substancieuix. Substantiel. — Quand le venue jusques là qu'il leur semble advis que la gentil adolescent Paris eut savouré de ce graconsécration n'est point deuement faite sinon cieux fruitage plus doux et plus substantieux en subsillant tout bas, tellement qu'on n'oye que manne... il luy sembla avoir mengé toutes les pas m e s m e le son. C A L V I N , Instit., IV, xiv, 4. espices et bonnes viandes du monde. L E M A I R E , Subsolain (subsolanus). Oriental. — Affin Illustr., I, 25. — Ainsi c o m m e la terre noire est que soit soubstenu, par ces ars D e sapience et plus fertile que n'est la blanche, par semblable force, des Caesars L'honneur, l'empire, es terres la femme qui tient le viaire brun porte tousjours subsolaines. A N E A U , Imagin. poet., p. 156. laict plus substancieux. L A G R I S E , tr. Guevara, Venant de l'est. — Celsus dit que l'iver est II, 20. — Aliment. Nutritif ou nourricier, subsbon qui est sans avoir grans vens, et l'esté tantieux, abondant. L A P O R T E , Epith., 16 r°. — quant a vens attrempez et doulx, plustost (Au sens abstrait). Maistre Alain Chartier, transmontains que subsolains ou marins. Tr. normant, lequel a passé en beau langage élé7* Platine, VII 2 r° (G.). gant et substancieux tous ses prédécesseurs. (Subst.). Vent d'est. — Le subsolan est chaud F A B R I , Rhetor., 1.1, p. 11. — Je scay qu'aggreable Vous sera plus un m o t substantieux Qu'un long
SUBSTANTATIF
— 1 propos confus et captieux. J. BOUCHET, Ep. mor., les coûts, frais et despens, et requiert estre remis II, i, 15. — Ces vers substantieux, ces odes et estably audit héritage, ledit sousrentier sera pindariques. R I V A U D E A U , A Remy Belleau. — subrogé au lieu du principal poursuyvant. 1589. Nous prendrons un petit escrit de Gentian Her- Coût, de Valenciennes (G.). vet... pour ce qu'il est bref et substancieux. Substerner (substernere). Étendre sous soi, — Et les faisoit en leur prime jeunesse habiter M A R N I X , Differens, Pref. Essentiel. — Autres philosophes luy firent aux villages adfin de se acoustumer a labeurs aucunes demandes de diverses choses, desquelles non as délices, et ne les permettoit rien substerner je ne mettray icy que les plus substancieuses. durant leur somne, car ilz dormoient dessus la nue terre. F O S S E T I E R , Cron. Marg., 34 r° (G.). L A G R I S E , tr. Guevara, I, 21. Substituer. Adjoindre. — Brutus... n'avoit Substantatif, v. Substentatif. jamais voulu estre seul en office, ains avoit luy Substanter, v. Sustenter. Substantial. Réel. — D e toutes les resve- m e s m e procuré par deux fois qu'on luy substiries du monde, la plus receue et plus univer- tuas! un compagnon. A M Y O T , Publicola, 10. Substractif. Qui soustrait. — Diffinition selle est le soing de la réputation et de la gloire, quidditative sans division substractive. Ane. que nous espousons jusques à quitter les richesses, le repos, la vie et la santé, qui sont bien Poésies, IV, 270. Substraction. Action d'enlever. — Ne croyez effectuels et substantiaux, pour suyvre cette leur dueil et lamentations estre moindres que... vaine image. M O N T A I G N E , I, 41 (I, 351). Essentiel. — Ces Eglises-là ne failloient point de Hecuba à la substraction de Polyxene. RAen la résurrection ny autres poincts substan- B E L A I S , III, 48. tiaux de la foy. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 6, Action de soustraire. — Par le moyen de Adv. — Il est de la doctrine non seulement l'interversion et substraction des filtres et enpositive, practique, ceremoniale, mais substan- seignements. Mai 1579. Ordonn. de Henry 111, tiale de la foy et de la créance. III, 14. — Je vous 66 (G.). Substraictement de. Action de se soustraire insereray icy m o t pour mot les mots substanà. — D e la naissent les sinistres jugemens et tiaux du contract. P A S Q U I E R , Rech., IX, 19. Substantiation. Transsubstantiation ? — substraictemens voluntaires de libérale obéisLes calvinistes trouvent autant difficile à croire sance ou révérence qui est deue au prince. BUDÉ, la reaile et corporelle présence du corps de Institution (Foucher, ch. 23). Substraire, v. Subtraire. Jésus au sacrement confessée par les luthériens Subterfuge (fém.). — C'est une pauvre subque la substantiation qu'ils nient. C H A R R O N , terfuge. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 13, Adv.— Trois Veritez, III, 14. Substantiellement, Substantieux, v. Nous autres François... n'avons jamais accoustumé de faire la guerre par de petites subterfuges Substancieusement, Substancieux. Substantifique. Substantiel. — Par curieuse et astuces militaires. B R A N T Ô M E , Admirai de leçon et méditation fréquente, rompre l'os et Bonnivet (III, 65). Subterrain, Souterrain. — Es caves et lieux sugcer la substantificque mouelle. R A B E L A I S , subterrains. R A B E L A I S , III, 51. — Encor qu'il I, Prol. — Pour la substantificque qualité de [le temple] fust subterrain. V, 40. — Sa fille la complexion élémentaire. I, 19. — E n vieillesse [Proserpine] fut en nos régions subterraines rales h o m m e s sont froids et secs jusques aux parties solides, pour la consomption de l'humidité vie. V, 47. Subterranee (subterraneus). Souterrain. — substantifique ou radicale, provenant de la multitude des ans. P A R É , Introd., ch. 5. — Le qua- Lieux subterranées où les vents se battent. Du triesme [humeur] est appelle gluten, qui est la P I N E T , tr. Pline, I, 86 (Vaganay, Mots). — propre humidité substantifique et parfait nour- Source. Vive, jasarde, creuse... soubterraine ou rissement. Ch. 6. -— Si donc ceste substance ra- subterranee. L A P O R T E , Epith., 384 v°. Subterrien. Souterrain. — Entrée subterdicale et substantificque périt, il est certain que riiene. F O S S E T I E R , Cron. Marg., 120 r° (G.). — la chaleur naturelle s'esteint, et par conséquent Il y a quatre sortes de démons, les infernaux, la mort s'ensuit. Ch. 10. Matériel. —• Il s'entend de la vertu spirituelle, les aquatiques, les aïriens et les subterriens... et non pas de cette vertu substantifique et hu- les plus pervers, menteurs et trompeurs de tous sont les subterriens et aïriens. Var. hist., I, 30. morale. D E S P É R I E R S , NOUV. Récr., 90. Subticer. Cacher, voiler? — Tu te régis Substentacle, v. Sustentacle. tant politiquement Par sénateurs administrans Substentatif. Qui soutient. — En ce sien justice Tant prudemment qu'il faut qu'on ne sacrement unitif, substentatif, conservatif et subtice, Parlant de toy, la sentence honorée, nutritif. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 292. C'est que par droict dicte es cité dorée. JULYOT, Nourrissant. — Les h o m m e s pouvoient se re nourrir de fruis, herbes et racines que la terre l part., 6. Subtif. Trompeur? — H z m'ont bien resleur produisoit, le tout trop meilleur et substantatif que depuis qu'elle eust esté altérée et re- pondu Et m o n parler puissamment confondu : mis froidie par l'inondation générale. V I G E N È R E , Redarguant par véhémence vive, M'ont re avant sans flatterie subtive. J U L Y O T , l part., Annot. aux Guerres civ., 155 r° (G.). 15 (8 Elégie). rentier des poursuitte tier tentation, Substentier Substentation, substentiers futcemis qui etSustantement. et adjour luy estably paye (?). est—Substentement, et deu etSi auparavant esdits satisfaict durant d'arrérages héritages, leautemps que précèdent ensuivant v. le aucun de Susrenla subtile delette. DeSubtil. drap ceesubtil. faictez toilette M A RFin, OF TRun ,A Tournée Ntr. léger. emplastre C H Metamorph., I È R —E Sen , DFauc., et etendre le son 1.1 mettez 22 cueur escorce (III, r° sur (G.). 18')fut verung —la "~
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SUBTILIFIQUEMENT
Fait de devenir grêle. — Item opilacion des Une tressubtile toille de pourpre qui couvrait lexcellente, merveilleuse et deifique beaulté narines et subtiliation de la voix signifient lèpre. de son corps tout ainsi que ung clair voirre Trésor des pauvres, 95 v° (G.). Subtilité. — Les maistres donc qui vindrent subtil et trespercent cœuvre quelque élégante figure ou ymage. A N O N . , tr. Flammette (1537), après eulx procedans à leurs édifices par subch. i, 14 r°. — Ses espaules... furent couvertz... tiliation de pensées. J. M A R T I N , tr. Vitruve, 48 v° (G.). de subtil drap de pourpre. 15 v°. — Voyant Subtilient, v. Subtiliant. tes vestemens si subtilz. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X L V I , ch. 60 (116 v°). — Le feu, Subtilier (trans.). Rendre subtil (au sens qu'Amour m e vient de son aile sutile Tout alen- matériel). — [Le cœur] par ses mouvemens diastour du cœur sans repos esventer. R O N S A R D , tolicques et systolicques le subtilie [le sang] et Am. de Marie (I, 148). — Les cheveux sont... enflambe. R A B E L A I S , III, 4. — Le bon vin bien primes et bien subtiles. L O U V E A U , tr. Apu- engendre le bon sang, subtilie et esclaircit les lée, II, 2. — E n cent façons son chef elle peigna... esprits. K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc. III, p. 72. Prist un collet ouvert à rare voye Entre-broché —• Tel air gros et cras ne peut estre subtilie pour defilsd'or et de soye, Rare, subtil, à replis bien entrer dedans le cœur. P A R É , II, 9. — L'eau tissus. R O N S A R D , Franciade, IV (III, 127). — Elle meslee parmy le vin, estant plus subtile que le vestit après autour de sa poitrine U n e robe vin, le subtilise, estant subtilie, le fait pénétrer où subtile. J A M Y N , tr. Iliade, X I V , 40 v°. — As-tu le vin tout seul et pur n'eust sceu parvenir. G. besoin de lin? L'escorce de son bois frappe, B O U C H E T , l re Seree (I, 21). — Pour lui subtilier serance,filé,Pour après en tirer une toile subtile. le sang gros, terrestre et mélancolique engendré D u B A R T A S , 1 IB Sem., 3 e J., p. 142. au foie, tel ne pouvant aller aux membres du Mince. — Deux cens galleres tant subtiles que corps. S E R R E S , VIII, 5. — (Au sens abstrait). Ce bastardes. Amadis, V, 48. — Les Romains... devons nous faire à celle fin qu'en l'entendant faulsoyent leurs espees [des Gaulois] qui avoyent telle cognoissance nous serve pour contenter les lames fort tenves et subtiles. A M Y O T , Canostre esprit, ou pour en enrichir et subtilier mille, 41. — Son col [de la girafe] est long d'en- les traits de nostre langue. T A H U R E A U , Sec. viron une toise, et subtil à merveille. P A R É , App. Dial, p. 166. au Liv. des monstres, 3. — L a taille se fera avec Casser en menus morceaux. — Il fault addes serpes bien trenchantes, légères et subtiles, viser que, quand on tirera le second miel des pour n'esclater le bois. S E R R E S , III, 4. rusches, on subtilie soubdain les cires. C O T E R E A U , Fin, délicat. — Et feront l'ephod d'or, de tr. Columelle, XII, 11. hyacinthe, d'escarlate, de vermeil et de lin Rendre perçant. — Je sçay bien... qui aiguise retors d'ouvrage subtil. C A L V I N , Bible, Exode, et subtilie bien la veue, et fait voir et de jour 28 (LVT, 123). et de nuict, c'est l'envie. G. B O U C H E T , 19 e Seree (Prononc). — Mais ne l'ay voulu interrompre (III, 239). de ses sutils ouvrages. L A B É , Débat, 1. — ' O n (Intrans.). Devenir subtil. — Quand nature voit mourir toute chose animée Lorsque du vient à subtilier en sorte que l'œil de l'ame, corps l'ame subtile. E A D . , Sonnets, 7. — Tant c'est à dire l'esprit, y puisse pénétrer, elle void soit il D u feu suttil Que l'Amour brandist émeu. les vrais songes par la porte de corne. ID., BAÏF, Francine, 1. III (I, 213). — Ventre gras 16 e Seree (III, 143). sens sutil n'engendre. ID., Mimes, 1. II (V, 65). — Se subtilier. Devenir subtil (au sens matériel). Par Pair sutil espars en chacun lieu. A U B I G N É , — L a partie humide et molle de la terre se subCréation, I (III, 327). P A S Q U I E R proteste contre tillie, et non l'aspre et ossueuse. D E R O Z I E R S , cette prononciation. Lettres, III, 4. tr. Dion Cassius, 1. XLVIII, ch. 71 (152 v°). — Subtilement. Finement (au sens matériel). L'air s'engendre par l'extinction du feu, et puis — Il avoit tout plein de euphorbe pulvérisé de rechef en se subtiliant et raréfiant, il produit bien subtilement. R A B E L A I S , II, 16. —• Escorces du feu. A M Y O T , Oracles qui ont cessé, 32. — Le de grenades subtilement pulvérisées. P A R É , VI, tremblement de terre est quand l'humidité qui 22. — D e l'ambre jaune subtilement pulvérisé. est dedans la terre vient à se subtilier en air et S E R R E S , VIII, 5. — Mettes dans un vaze de à sortir par force. ID., Opin. des philos., III, 15. — verre du soulfre subtilement pulvérisé et sassé. Tel sang gros, gras et limoneux... se cuit et subIb. tilie. P A R É , I, 20. Subtiliant. Qui rend subtil (au sens maS'affiner. — A u contraire des métaux, qui plus tériel). — L'usage des semences subtilientes se subtilient que plus l'on les refond. S E R R E S , consume et dissipe l'eau. J O U B E R T , Gr. chir., VIII, 2. p. 523 (G.). — Tous verds de gris sont astringens, Subtilie. Pulvérisé. — E n gectant un peu de chauds et subtilians. D u P I N E T , tr. Comment. vinaigre dessus, ou du vert de gris subtilie. C O sur Dioscoride, V, 52 (G.). T E R E A U , tr. Columelle, VII, 5. Subtiliatif. Qui rend subtil (au sens maDevenu subtil (au sens matériel). — L'air tériel). — Le levain de farine du froment est sutilié est ce que nous n o m m o n s feu. 1557. sédatif, atractif et subtiliatif des apostemes qui T Y A R D , 64 (Vaganay, Mots). sont en nostre corps. Tr. Platine, 7 v° (G.). — Affiné. — H y a des costaux qui rendent le L'oignon est subtiliatif. Régime de santé, 20 v° raisin pur et subtilie par la bonté de Pair. T H E (G.). — Apres qu'ilz [les aulx] sont cuitz, ilz V E T , Cosmogr., VU, 1. — Les esprits estans perdent leur punction et demeure la vertu in- joyeux et subtiliez, n'enfantent-ils pas leurs cisive et subtiliative. 21 r° (G.). — Les amandes semblables? G. B O U C H E T , l re Seree (I, 4). — ameres sont subtiliatives et provocatives de Elle [la cire] se blanchit pour, ainsi subtiliee, en l'urine. 1,25 (G.). faire de la bougie. S E R R E S , V, 14. Subtiliation. Action de rendre subtil (au Subtilifiquement. Subtilement. — Ceste sens matériel). — Le gargarisme devra tendre corde toute entière est subtilifiquement exposée à subtiliation et liquéfaction. M . D U S S E A U , persévérance, pource qu'on lie volontiers d'une Enchirid, p. 336 (G.).
SUBTILISATION
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corde ceux qu'on craind qu'Us s'onfuyent. ES- velle alla par toute la ville comment Berinus estoit giflez et trompé, si s'esmeurent plusieurs T I E N N E , Apol. pour Herod., ch. 37 (II, 290). Subtilisation. Fait de se subtiliser, de s'affi- et soubtillerent c o m m e n t ilz pourroient partir à ner. — La subtilisation et raréfaction distribue son avoir. Hyst. du chev. Berinus, 20 r° (G.). Se subtilier. S'appliquer, s'ingénier. — L alentour en rond la matière qui se levé du milieu en contremont. A M Y O T , Oracles qui ont cessé, 26. ilz feroyent beaucoup de maulx Vrayment qui Subtilité. — Chacun a eu des révélations ne s'en guetteroit Et qui ne se subtilleroit A se particulières quant à ces subtilizations : je di guetter de leur malice. Ane. Théâtre, III, 359, chacun des alcoranistes de la messe. E S T I E N N E , — Ce que on aprent en enfance, on le laisse Apol. Herod., ch. 37 (II, 274). — S'il est vray moult a envis quant on est grant, ainsi comme que par la subtilization de la vierge Marie mesme- il apparut en Berinus qui ne se subtilloyt fors a ment la cape blanche signifie purité et virginité, mal faire. Hist. du chev. Berinus, 10 r° (G.). voici qui s'accorde le mieux du monde. (II, 289). — II se est subtilie pour le tromper. P A L S G R A V E p. 491. Subtiliser. Mettre en menus morceaux. — Subtillesse. Subtilité. — Je cuidoye par Par icelles dentz les viandes sont subtilisées, m a subtillesse Mectre par Oultraige et Traison brisées et moulues. C A N A P P E , Anat. des os, p. 26 Le bon roy Loys en prison. G R I N G O R E , S* Loys, (G., Compl.). Rendre subtil (au sens matériel). — L a voix 1. III (II, 75). Subtraire. Soustraire, enlever. — Et si estant un mouvement de l'esprit... augmente la chaleur naturelle, subtilise le sang, nettoyé pourrez plus aiseement destruire les Athéniens toutes les veines. A M Y O T , Règles... de santé, 16.en subtrahant et retirant leurs alliez. SEYSSEL, — Son fruit [de la vigne] pris par compas les tr. Thucydide, III, 2 (82 v°). — L a guerre en amesprits vivifie... Engendre le pur sang, le troublé menant nécessitez de vivres et subtrahant labonsubtilise. D u B A R T A S , 1 " Sem., 3 e J., p. 132. — dance de toutes choses. III, 12 (103 r»). — Pour (Au sens abstrait). Pource que pièce de vous guérir les jugemens pervers des hommes, il les ne va estudier à Athènes, ne à Boulongne ou fault du tout traicter c o m m e estomachz débiles : à Paris, il fault qu'on vous parle plus au long ausquelz on substrait les viandes un peu dures qu'à ceux qui ont subtilisez leurs espritz aux à digérer. C A L V I N , Instit., X V , p. 752. — Le serf escolles. L E M A Ç O N , tr. Decameron, Conclusion. — affranchy... avoit substrait bonne partie des deNostre jugement est subtilisé d'avantage par niers ordonnez pour ses funérailles [de Brutus]. le sommeil. C H O L I È R E S , lr« Ap.-disnée, p. 32. — A M Y O T , Antoine, 22. — Cleopatra cognoissant Si ainsi est que les peuples habitans une mesme que Octavia luy en vouloit et s'efforceoit de luy montaigne sont neantmoins differens, il s'ensuit substraire Antonius... elle feit semblant de lanque ce n'est la terre qui unit leurs complexions guir de l'amour d'Antonius. 53. Se substraire de. Se soustraire à. — Il n'est montaignardes, ains que c'est une cause supérieure qui subtilise les uns et appesantit les autres. pas tellement estonné en pensant à son jugement ID., 8 e Ap.-disnée, p. 304. — La doctrine amande qu'il s'en vueille substraire. C A L V I N , Instit., assez les bourses, nullement les âmes. Si elle I, p. 9. Suburbique. Suburbicaire. — L'authorité les rencontre mousses, elle les aggrave et suffoque... si desliees, elle les purifie volontiers, du gouvernement de la ville d'Alexandrie est clarifie et subtilise jusques à Pexinanition. M O N - limitée entre les bornes de la ville d'Egypte, de la Lybie et de Pentapole, et celle de Rome entre T A I G N E , III, 8 (IV, 18). Exécuter finement. — Ce bon papazze d'eves- les limites des villes sùburbiques. MARNIX, que gaignoit sa vie à faire de petits crucifix de Differens, I, n, 6. — L a jurisdiction sur les bois, et à peindre de petites cartes toutes de Eglises et villes sùburbiques est bien un trop l'histoire saincte : en quoy il se monstroit si petit morceau pour la gueule d'un pape. I, n, 7. Subvection (subvectio). Transport. — Le parfaict et subtilisoit si bien son œuvre que je n'ay veu encor h o m m e pardeça qui besongnast charroy et subvection du froment. Tr. Végèce, mieux en choses si menues. T H E V E T , Cosmoer.. III, 8 (G.). S u b v e n e m e n t . Aide, secours. — Dire te VI, 10. ' 6 l Se subtiliser. Se rendre subtil. — T u es trop vueil de tout art mécanique C o m m e il fut faict, suptil et penses tout sçavoir. Qui trop se subti- par quel commencement. Les clercs ont dit en lise, Plus il entre en bestise. L A R I V E Y , Trompe- leur grand politique Que trouvé fut pour le subvenement D e l'homme humain. Contreditz àt ries, I, 3. Subtilisé. Rendu subtil (au sens matériel). — Songecreux, 10 v° (G.). — Puis que les biens Le vin subtilisé par l'eau pénétrera plus facile- doyvent servir aux h o m m e s Et qu'ilz sont faietz pour leur subvenement. 172 r° (G.). ment. G. B O U C H E T , 1*> Seree (I, 22). S u b v e n i r (intrans.). Venu- en aide. — D Subtiliseur. Qui subtilise. — Les sophistes subtihseurs et chicanneurs. L ' H O S P I T A L Refor- devoit visiter les malades, leur subvenir et aider. D u F A I L , Eutrapel, 33 (II, 171). — B' mat, de la Just., 7« partie (V, 302). tant bien l'un à l'autre aide, sert et suvient. Subtilissime (subtilissimus). Très subtil — V A U Q U E L I N , Art poet., III, p. 111. — Je ne suis Le subtilissime docteur Scot. J. de B A R R A U D venue pour autre chose que pour vous donner tr. Guevara, Ep. dorées, 276 v° (G.). y pour Subtilisation, Subtilement. estre lité. et desjà Subtilier. si—Herod., sous profondes, Orles tous maintenant Action ch. croisades Réfléchir, v. leurs 37 quels Subtilisation. (II, deengins. ilsubtiliser, 274). subtilizemens considérez, chercher. y a tant E S T I Ede —Nlecteur, subtiNsubtilitez EL,doivent a Apol. nousi chercher chacun secours, quelle de an R I Servir. V(Trans.). 1593 Esubvenir Y , [l'Eglise Fidelle, au (G., car la — désir Aider, paix Cela aux c'est Compl.). de I, avec que pauvres subvint secourir. mGenève] 8. a la le principale pluspart roy. seulement affligez —neC Je Hsoit E Vprofession avoient ne d'amour. E Rfort àdoubte N confirmer Y ,désolée Mém., deque pas LAre-
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SUCCADE
et en dangier destre encor dissipée dadvantaige, ne manquoit qu'un chef aux janissaires pour sinon quelle soit subvenue. C A L V I N , Lettres, 246 subvertir l'empereur. A U B I G N É , Hist. univ., 1,14. Renverser, abattre (au sens abstrait). — Pur(XI, 96). — Que celuy qui a beaucoup... employé la faculté qui luy est donnée à ayder ses gatoire est une fiction pernicieuse de Sathan : prochains et les subvenir. ID., Contre les Liber- laquelle... anéantit la croix de Christ, dissipe tins, ch. 21 (VII, 216). — Si un h o m m e est sub- et subvertit nostre foy. C A L V I N , Instit., V, 349. venu en son indigence et qu'il oublie cela... il — Noz adversaires crient que par ce moyen seroit est larron. ID., Serm. sur leDeuter., 139 (XXVIII, subvertie je ne say quelle aveuglée lumière de 181-182). — Donner remède que les pauvres nature. Ib., A u R o y de France (1560). — Nous soient soullagez et subvenuz en toutes leurs le voyons [Alexandre] se porter en cette recherche nécessitez. 23 juin 1555. Arch. Rouen (G., d'une... véhémente et indiscrète injustice, et Compl.). — Ce pseaume contient une requeste d'une crainte qui subvertit sa raison naturelle. véhément de David, qu'il fait a Dieu pour estre M O N T A I G N E , II, 1 (II, 8). — L u y [l'homme] essubvenu et retiré de ses misères. B È Z E , Psaumes, tant en soy si contraire et l'un jugement sub11. — David ayant fait sa complainte de la ma- vertissant l'autre sans cesse. II, 12 (ÏI, 316). Bouleverser. — D e troubler et soubvertir lice et cruauté de ses ennemis, demande d'estre subvenu par la main de Dieu. 140. — J'ay lestât. S E Y S S E L , tr. Thucydide, VI, 4 (188 v°). Retourner. — A d'aultres... leurs subvertisbesoin d'estre subvenu, il faut que j'acquière des amis. C A L V I N , Serm. sur l'Ep. aux Galates, soyt l'estomach. R A B E L A I S , I, 27. —• (Fig.). Il ne faut point ouïr vostre docte éloquence Qui 41 (LI, 106). Subventanee (?). — Ils en content de telles pourroit subvertir des juges la sentence. R O N de Junon, qu'estant enceinte sans avoir heu S A R D , Bocage royal (III, 275). Transformer. — Les choses que j'ay faictes cognoissance d'homme, mais par une conception infuse et subventanee, elle enfanta Vulcain. par joyeuse et piteable amytié... tu les subvertiras et reputeras avoir esté par m o y faictes B R E T I N , tr. Lucien, Sacrifices, 6. Subvention. Aide, secours. — Ce qu'il produit par enflambee luxure et paillardie. A N O N . , tr. est a l'ayde et subvention l'un de l'autre. P. D u Flammette, ch. v (47 r°). — Pourroit-on bien encor V A L (dans Théâtre mystique, p. 84). — Ces pauvres le divertir De sa coutume? et petit à petit Louagens-là... gaignent leur vie et de l'argent pour blement du tout la subvertir? B U G N Y O N , Erotasmes, sonn. 32. leur subvention en hyver. S E R R E S , II, 6. Corrompre, suborner, pervertir. — Pourquoy Subverciel, v. Sobreciel. Subversion. Renversement, destruction. — subvertissez vous les pensées des fllz de Israël, Le dieu des batailles... tout estomacqué du par- affin qu'ilz ne soient hardis de passer au lieu ler d'Apollo (quand à la subversion de Troye...) que le Seigneur leur doibt donner? L E F E V R E , faisoit horrible vocifération parmy la montaigne. Bible, Nomb., 32 (G., Compl.). — Le dyable L E M A I R E , Illustr., I, 34. — Dont après survin- est subtil, et de longue main a apprins par quel drent grandes batailles et subversion de villes. art il peult chascun tromper et subvertir. C H A N G Y C H A N G Y , tr. Instit., I, il. — Il fut environ lestr. Instit., III, 6. Ravir. — Rien toutesfois plus par admiration guerres des Perses... et dura jusques à la subversion de Pestât et domination populaire. ne subvertit nos sens que l'exercice des gentilsA M Y O T , Vie des dix orateurs, Antiphon. — C'estoit h o m m e s de sa maison. R A B E L A I S , V, 20. Subverti. Renversé, détruit. — Par elle est une humeur farouche de vouloir gratifier l'architecte de la subversion de son bastiment. mort Achille et Troye subvertie. G A R N I E R , Troade, 1565. — Adonc tout Ilion... M e sembla M O N T A I G N E , II, 12 (II, 265). pour jamais dans son feu s'abysmer, Et, dés Subvertir. Renverser, abattre, détruire. — Les Nemausenses peuple de Gaulle subver- les fondements destruitte et subvertie, Trébutirent ses ymages et statues. G. M I C H E L , tr. cher la cité par Neptune bastie. B E R T A U T , tr. Suétone, III, 103 r°. — Elles demorerent en Enéide, 1. II, p. 272. Perverti. — Grosses testes, sans sens, lourdz R o m m e du temps que les Goths la subvertirent et mirent en cendre. T O R Y , Champfleury, Lettres et labilles... Indiscretz, folz, par argent subadjouxtees, 73 r°. — Les cinq citez furent sub- vertis. G R I N G O R E , Obstinât, des Suysses (II, 356). verties et bruslees du feu du ciel. T H E V E T , Subvertissement. Bouleversement. — TrouCosmogr., VI, 9. — L a ville de Selenes... la- blemens et subvertissemens de tout le corps. quelle par tel tremblement de terre fut subvertie L ' E S C L U S E , tr. Dodoens, III, 34 (G., Compl.). Ruine. — Si, juges souverains, les cieux ont et réduite en fondrière. XVII, 19. ordonné Le subvertissement de nostre pouvre Renverser. — (Fig.). O séducteurs qui... Entreprenez entreprises damnables... Subvertissans France, O n ne peut divertir leur céleste influence. princes par preschemens. G R I N G O R E , Folles En- B R A C H , Poèmes, 1. III, sonn. 20. — II... ne prestreprises (I, 103). — Qu'ils édifient la maison de toit pas l'oreille aux théologiens melanchoChrist, subvertissent le règne de Satan. C A L V I N , liques, lesquels n'ont pour but que le trouble Instit., IV, v m , 9. — Mercy à vous, seigneurs des consciences, et le subvertissement des Estats Thebains, avec lesquels seuls j'ay en un jour et royaumes. B E R O A L D E , Hist. vér., p. 60. subverty et ruiné la domination des Lacedemo- Suc (?). — Prompt, prest, preux d'attendre niens. A M Y O T , Comment on se peult louer soy- le choc, B o n pied, bon œil, frès c o m m e ung suc, mesme, 9. — Leurs donnans à entendre que ces- Acoustré c o m m e ung petit duc. C O L L E R Y E , tuy Alcippus vouloit subvertir les loix et changer Monol. du Résolu, p. 59. (?). — U n jeune enfant se combatoit avec Pestât de Sparte. ID., Estranges événements advenus pour l'amour, 5. — L'oracle donna response U n grand serpent et dangereux aspic ; Mais l'enque s'il entreprenoit la guerre contre iceluy, un fanteau, en moins de dire pic, D'une grand' croix luy donna si grand choc Qu'il l'abbatit grand empire seroit subverty. T A B O U R O T , Bigarrures, I, 6. — Le ciel peut subvertir et ruiner et luy cassa le suc. M A R O T , Ballades, 11. Succade. Chose sucrée, sucrerie. — Un les royaumes. L E L O Y E R , Spectres, VI, 1. — Il apothiccaire livre les chuccades du blancq joeudy.
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1535. S* Orner (G.). — Une forcette d'argent m e succèdent selon m a volonté. Fr. de SALES, a prendre succades. 1536. Invent, de CharlesEntretiens spirituels, 3 (VI, 36). — Si la liaison Quint (G.). — Ung pot de succade d'argent. que leur offre un grand prince succède heureusement, leur honneur, leur interest et leur seureté Invent, de Philippe II, f° 16. (Gay, Gloss. archéol). — Pour avoir furni touttes sortes d'es- veulent qu'ils arment. A U B I G N É , Lett. et Mem pices, succre blancq en pain et auttres provi- d'Estat, 20 (I, 233). Arriver à un bon résultat, réussir. — Ansions de confitures et succades. Compte de 1600. thoine... ayant dressé les insidies à aucuns de Ch. des Comptes. Lille (G.). Succeant. Absorbant. — Esponge de mer... ses ennemys qui portoyent des vivres, et luy est succeante et consumante. J O U B E R T , Gr. estant succédé l'emprise, depuis n'eut si grand hardyesse. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. XLVII, Chir., p. 693 (G., Compl.)ch. 64 (135 v°). — Affin d'assoppir toutes choses^ Succèdent. Suivant. — Quant aux propos, et que le marquis ne peust dire que rien de son il les laisse là, et rejette arrière les précédents, entreprise luy eusse succédé. M O N L U C , 1. m pour ce qu'il luy fait mal de s'en souvenir, et (II, 88). — Les Portugais prindrent en la mer des tremble, et ne sçait qu'il fait de peur qu'il a des Indes certains Turcs prisonniers : lesquels imsuccedents, craignant qu'ils ne soient trouvez patiens de leur captivité, se résolurent, et leur encore meilleurs que les premiers. A M Y O T , Comsuccéda... d'embraser et mettre en cendre eux, ment il faut ouïr, 5. leurs maistres et le vaisseau. M O N T A I G N E , II, Succéder (intrans.). Arriver. — Ayant déli12 (II, 317). — Si son cauteleux et malin desbéré de souffrir patiemment tout le mal qui m e sein ne luy succedoit, il n'y avoit moyen par peult succéder. Amadis, IV, 36. — Lisette, lequel il peust vaincre. V A U Q U E L I N , De ne croire voyant son entreprise et finesse succéder au à la calomnie. — Il se présenta une belle occasion, point qu'elle demandoit, luy respond. Comptes... qui fut bien preveue par M . l'admirai, et assés adventureux, 32 (I, 183). chaudement exécutée : laquelle toutesfois ne Avoir un résultat bon ou mauvais, réussir bien succéda. L A N O U E , X X V I , 3, p. 789. — Il se ou mal, arriver. — Pour agu et solliciteux que falloit défaire de luy... mais la force n'ayant sucsoit un prince... est il possible que leurs succédé, le poisonfitla besogne. Sat. Men., Har. de cèdent prosperement toutes les choses de la M. d'Aubray, p. 199. — Il l'en dissuadoit à guerre? L A G R I S E , tr. Guevara, III, 16. — bon escient pour la jalousie d'une grandeur Catilina... attendoit tousjours comment le trop à craindre en son voisinage si les affaires fait de Lentulus succéderait. D E R O Z I E R S , tr. succedoyent. A U B I G N É , Hist. univ., VIII, 24. Dion Cassius, 1. X X X V I I , ch. 5 (9 r»). — E n — Je vous convie à prendre la mesme resoluveiglant, travaillant, soy évertuant, toutes choses tion que jefis,et la quelle, Dieu mercy, m'a succèdent à souhayt. R A B E L A I S , IV, 23. — succédé. ID., Lett. de pieté et de theol., 10 (I, 399). L'heureux cours de leurs affaires qui leur sucVenir, résulter. — Quel honneur ou quel gaing cedoyent à soubhait. A M Y O T , Périclès, 20. — te peult il succéder du lasche tour que tu as Le bruit courait par tout que la pluspart des fait? Amadis, IV, 34. — Il en pouvoit succéder beaux exploits qui se faisoyent en ceste guerre quelque inconvénient. M O N L U C , Lettres, 156 succedoyent à bien par le moyen d'Alcibiades. (V, 65). — Qu'espérez vous qu'il doyve succéder ID., Alcibiade, 24. — A la fin il gaigna ceste de ceste faincte? L A T A I L L E , Negromant, I, 2. bataille... et depuis luy succédèrent ses affaires — Si je n'avois veu autrefois les mesmes effects fort heureusement. ID., Caton le Censeur, 10. — succéder d'une pareille cause, je n'en parleroye E n quoy les choses, grâces à Dieu, m e succédèrent si asseurement c o m m e je fay. L A N O U E , XIII, si à propos qu'une flotte de bons esprits de la p. 317. — Ce qui ne fust advenu, à m o n advis, France m'ont fait cet honneur de suivre mes pas s'il n'eust entrepris à demy, c o m m e ilfist,l'un à la trace. P A S Q U I E R , Rech., I, p. 2. — Elle et l'aultre faict, ou si on ne luy eust représenté s'adonna et eut recours aux enchantemens et à d e m y les accidens qui en pouvoient succéder. sors magiques, espérant par ceste malheureuse V I L L E R O Y , Lettre à Du Vair (dans Sat. Men., et damnable voye ses affaires devoir mieux sucTricotel, II, 161). céder. L A R I V E Y , tr. Straparole, VII, 1. — Il Venir par succession. — Car par raison évim'alla représenter Lans, Sainct Damian, et dente soustien Q u e le pays au roy trescrestien aultres lieux où je m'estois trouvé, ayant esté Vint, succéda sans quelque différence Après la tousjours si heureux que tout m'estoit succédé mort du conte de Provence. G R I N G O R E , Folles à m o n désir. M O N L U C , 1. II (I, 399). — Par séEntreprises (I, 29). — Q u e celuy dans une coupe vérité tu n'as jusques à cette heure rien profité... Toute d'or boive à la troupe D e son vin de PreCommence à expérimenter comment te succépatour, A qui la vigne succède, Et près Vandôme deront la douceur et la clémence. M O N T A I G N E , en possède Cinquante arpens en un tour. RONI, 23(1, 147). — Le dernier des quatre frères... S A R D , Odes, III, 24. se soubmit seul à cet art [la médecine]... et Succéder de. Hériter de. — Mémoire ayez souluy succéda si mal qu'estant par apparence de vent des trespassez, E t mesmement vous, paplus forte complexion, il mourut pourtant long rens et amys, Leurs héritiers, quant en terre temps avant les autres. II, 37 (III, 207). — sont m y s , Qui de leurs biens, lors qu'ilz sont L'un voudrait sçavoir ce qui lui doit succéder décédez, Vous jouissez et d'iceulx sucedez. COLen une sienne grande entreprinse. L A N O U E , I, L E R Y E , Epitaphes, 3. p. 12. — Sirannez le Persien respondit à ceux Succéder (trans.). Succéder à. — [Titus] ses qui s'estonnoient c o m m e ses affaires succea m y s esleut si bons et saiges que les princes doient si mal, veu que ses propos estoient si qui le succédèrent usèrent de leur conseil. G. MIsages : Qu'il estoit seul maistre de ses propos C H E L , tr. Suétone, X I , 262 r°. mais du succez de ses affaires, c'estoit la fortune' Recevoir par succession. — Puis succéda M O N T A I G N E , III, 8 (IV, 26). — Les choses l'empire en lieu second L e grand Cyrus. M. de lui succédèrent si à propos qu'il extermina de N A V A R R E , Marg., Triomphe de l'Agneau (III, 52)tout point Didier et sa race. P A S Q U I E R , Rech., a Comprendre? Daniel Qu'il III, 4. — Je suis joyeux parce que toutes choses une petite corne— qui s'est adjouste, eslevee, et en y laj}fin
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s'est grandie, et qu'elle a surmonté les autres, Rech., II, 13. — Autres... ont bel advenement et que trois cornes ont esté abatues. Aucuns et progrés, mais qui se tourne par succez de exposent ceci de M a h o m m e t qui s'est levé en temps en une mort honteuse et tragique. ID., cet empire romain, la pluspart l'exposent de Lettres, VII, 10. — Le jeune h o m m e dispos n'est l'Antéchrist, mais cependant on ne succède qu'un glaive fragile, Qui par succès de tems point cela. C A L V I N , Serm. sur Daniel, 11 (XLI, se rouille au sentiment. C H A S S I G N E T , Mespris, sonn. 285. 441). Succès. Suite, ce qui vient après, résultat. — Succédé. Ayant succédé. — N e vous souvenez point, mes enfans, d'estre nez D'une si noble Ce doulx hyver qui esgale ses jours A un prinrace, et ne vous souvenez Que tant de braves temps, tant il est amiable, Bien qu'il soit beau, rois, de ceste Egypte maistres, Succédez l'un à ne m'est pas agréable, J'en crain' la queue et l'autre, ont esté vos ancestres. G A R N I E R , Marc le succez tousjours. A U B I G N É , Primtems, I, 8 3 . — Antoine, 1853. — Voyant le grand maistre Et m o y qui jusques-là demeurais immobile, succédé à M . Parisot fort lent et négligent en son Attendant estonné le succez de l'assaut, Ce estât... il machina contre luy. B R A N T Ô M E , pensé-je, il est temps que je gaigne le haut. R É G N I E R , Sat. 11. — Je m e retireray seulement M. Parisot (V, 235). jusques à ce que j'entende le succez de cecy, Transmis en héritage. — Prince impérial et royal, ceste espee de justice vous est donnée de qui ne peut estre sinon cruel. L A R I V E Y , TromDieu et succédée à vostre haultesse droicturie- peries, IV, 4. — Je n'ai plus d'haleine pour suivre rement par voz très nobles progeniteurs, affin aucun article des succès de cette mort. A U B I G N É , que par vous justice soit désormais maintenue. Hist. univ., Appendice (IX, 472). L E M A I R E , Pompe funeralle de Phelipes de Cas- Événement. — Ces gens là s'asseurent de leur force, soubs laquelle ils se mettent à couvert tille (IV, 264). Succéder construit avec estre. — O Romme... en toute sorte de succez ennemis. M O N T A I G N E , ou sont ceulx qui pour ta liberté ont respandu III, 10 (IV, 138). — Conforme ton vouloir à celuy leur sang : au lieu desquelz sont succédez ceulx là des dieux, Qui les succez humains minutent qui pour te subjecter ont perdu la vie? L A G R I S E , dans les cieux. M O N T C H R E S T I E N , Cartaginoise, I, p. 116. tr. Guevara, III, 14. Successe. Héritage. — A u x agrès migre et Succederesse. Celle qui succède. — J'ay en mes loix ordonné que tous les biens restans opimes possesses Que tes genits t'ont laissé après la mort du possesseur d'iceus fussent ac- pour successes. Ep. du Lymosin (dans Rabelais, quis a la republique c o m m e seule héritière et III, 276). Successeresse, féminin de successeur. —• succederesse d'iceus. R O C H E M O R E , Favori de M a d a m e Anne estoit la successeresse. Funér. la court, 120 v° (G.). d'Anne de Bret., p. 22 (G.). — Sa noble mère, Succeint, v. Succinct. Succeler, fréquentatif de sucer? — Le ven- qui estoit souveraine D e Bretaigne et droicte gereux désir M e succele le foye et m'oste tout successeresse. L E B A U D , Geneal. d'Anne de Bret. (G.). — D a m e Agnes de Croy, sa coadjuplaisir. M A T T H I E U , Clytemnestre, I, p. 5. Succès. Succession, suite. — Que diriez vous tresse et future successeresse en la dite église de cestuy heur des dez continué en succès de et abbaye. 1537. Ch. des Comptes de Lille (G.). Successeure, féminin de successeur. — Ses tant d'années? R A B E L A I S , III, 43. — T u bastiras successeurs et successeures. Teslam. de 1539 (G.). près le bord istrien, Séjour des tiens, le mur siSuccessif. Successeur. — L'aultre n o m é cambrien, Que tes enfans par long succès de race Tiendront après pour leur royale place. iEsop, vrai enfant successif D e ce prodigue R O N S A R D , Franciade, IV (III, 143). — Voyla iEsop. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat., II, 3, Pale succez des ducs et duchesses de Berry. T H E V E T , raphr. Transmis par succession, transmissible par Cosmogr., XIV, 15. — Voyla en s o m m e le succez de ceste tant noble et antique maison des succession. —• Patrimoine. Riche, successif, ducs de Bourgongne. XIV, 16. — Voyons main- joyeux, ample, héréditaire. L A P O R T E , Epith., tenant le succez des empereurs qui ont gouverné 309 r°. —• Il veut prouver que le royaume de cest empire, l'heur et malheur d'iceux, et en France n'est point successif c o m m e les patriquel nombre. X I X , 3. — Voila, Aimée, escrit moines privez, mais électif. A U B I G N É , Hist. univ., en ce discours Le long succès de mes tristes VII, 2. — E n Israël le royaume a esté tellement amours. B R A C H , Aimée (55 v°). — L'autre s'en- électif qu'il n'a pas laissé d'estre successif. ID., fuit d'effroy, et ne peut ce discours Poursuivre Debvoir des roys et des subjects, 5 (II, 55). Soumis au droit de succession. — Ce n'est plus avant le succès de ses jours. A U B I G N É , Trag., I V (IV, 179). — Depuis par un long suc- pas que les souverains se doivent ou puissent cez de temps, parler roman n'estoit autre chose tousjours prendre du nombre des sujets : car que ce que nous disons parler françois. P A S Q U I E R , plusieurs sont nez roys et princes, et plusieurs Estats sont successifs. C H A R R O N , Sagesse, III, 2. Rech., VIII, 1. Successif à. Héritier de. — [Naples] fortifiée Par succès. Dans la suite. — U n seul bien cesfleurettesont, Combien qu'en peu de tems de nostre temps de grosses murailles par Charles périssent, Par succès elles refleurissent Et leur sai- le Quint empereur, qui en estoit seigneur sucson plus longue font. BAÏF, Poèmes, 1. IV (II, cessif à Ferdinand son ayeul. T H E V E T , Cosmogr., XVII, 10. 198). Succession. En succession de. Après, au bout Successivement. — Je Pay veu... devenir de. — Dont advint, en succession de quelques jaulne, bleu, tanné, violet par succès. R A B E L A I S , hebdomades, qu'il en devint jalous c o m m e un IV, 2. Par succès de temps. Dans la suite, avec le tigre. R A B E L A I S , III, 28. Successitre. Celle qui succède. — E n ceste temps. — Le duc, qui se prenoit premièrement pour chef de guerre, commença lors d'estre condition qu'elle et toutes ses successitres... à jamais tiendroient de luy et ses successeurs pris pour un gouverneur, et depuis, par succez de temps, pour n o m de principauté. P A S Q U I E R ,
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toute l'isle et pays à foy et hommaige. RABELAIS, commanda quon luy aydast si quil ne semblast point que elles feussent ainsi succumbées. Ib II IV, 42. 94 v°. Successoire (successorius). Concernant les sucVaincu. — De la vertu de Caesar en reparant cessions. — Par la disposition de l'edict successoire. D u VAIR, Arrests... en robe rouge, son 1, ost quand il estoit succumbé. Ib. I, 28 v°. — J'etendray mes souliers d'une longue enjambée p. 1102. Sur E d o m succombée. D E S P O R T E S , Psaumes, 59. Successoirement. Par succession. — De Succot. Contenant du suc? — Fleur. Prince que m'avez fait cognoistre Pestât qui m'estoit tanière, odorante... succotte. L A PORTE, Epith acquis successoirement en l'admirauté de la mer. 177 v°. '' CHOLIÈRES, 9e Ap.-disnée, p. 384. Succroissance. Excroissance. — Les sucSuccez, v. Succès. croissances et superfluitez qui viennent a la Succide (succidus). Laine succide (succida langue empeschent souvent le bestiail de menger. lana). Laine grasse. — Y tremper de la laine C O T E R E A U , tr. Columelle, VI, 8. succide, c'est a dire non lavée ne repurgee de Succroist. Surcroît, surplus. — Donc de la saleté qu'elle a apportée du corps de la brebis. tes chefz à ceste heure le compte Du ciel percé T A G A U L T , Inst. chir., p. 139 (G.). — Ce qui les a fenestres surmonte, Par le succroist infini consistence d'huile, comme... styrax liquide... de tes vies. D E S A U T E L S , Amoureux Repos, moelle, laine succide, et autres. P A R É , X X V , 25. sonn, 37. — Vous aviez tout ce qu'il faut pour Succinct. Entouré? — D'amour garnye estre la bien venue, mais vostre hardiesse et et toute environnée Et de vertuz la dressiere le péril y apportèrent quelque chose de sucsuccincte. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, 220). croist. A U B I G N É , Lettres div., 30 (I, 523). (?). •— Espouse à luy sacrée, en triomphes Succrousté. — Tout cecy mesleras ensemble succeintz. P A P O N , Constance (Suppl., p. 20). et feras cuyre en quelque test oing ou succrousté, Succinctement. Promptement. — Regardez c'est a dire auquel ta croûte soit delyee de paste donc loyallement, Car quant à moy, sans men- tant seulement a beau petit feu dessoubz et terie, Voys au jardin succinctement. Ane. Poé- dessus. Tr. Platine, 84 v° (G.). — Tout meslé sies^, 188. ensemble feras cuyre en la poille bien oincte et suberostee. 85 v° (G.). Succomber (trans.). Faire succomber, abattre, Succulent. Plein de suc, de sève. — La plus vaincre. — Il succumba ses mortelz ennemys. part de la cause s'attribuoit à l'acrimonie du G R I N G O R E , Folles Entreprises (I, 28). — Vengeance sort, laquelle essaye ou tente De succum- bois [du figuier], par ce que l'arbre est plus sucber ses ennemys mortelz. (I, 34). — O cœur culent que nul autre, tellement que lafiguemesme cruel, s'il en est un sur terre, Que ce meschef et le bois et la feuille sont tous pleins de jus. ne succombe ou atterre, Trop maudit es. L E - A M Y O T , Propos de table, VI, 10. MAIRE, Regretz de la dame infortunée (III, 192). Plein de suc, plein de santé. — Pour ce les —• La première manière de narration s'appelle appellent les poètes naiades ou napees, comme principalle, et est quant on dit le cas sans riens déesses desfleuveset fontaines, pour l'humidité muer, et la chose comme elle a esté faicte, et succulente qui est en elles. LEMAIRE, Illustr., les raisons pour quoy, en attirant a nostre uti- I, 27. — Plusieurs sans boire, par se laver seulité pour succumber nostre adversaire. FABRI, lement, ont appaisé une excessivement véhémente soif qu'ils avoient, par ce que l'humidité Rhetor., 1. I, p. 65. — Par m a vertu et sapience, J'ay succumbé lasciveté. C O L L E R Y E , Epithetons pénétrant du dehors au dedans les rendoit plus succulents et plus aptes à recevoir nourriture. et dictons, 14. — S'il me sépare de ce pais, la mer et la mort m'en sépareront aussi, estant bien A M Y O T , Propos de table, VI, 3. — Il se trouve délibérée de succumber mes malheurs par l'im- desfillessi succulentes, abondantes grandement en sang, qu'iceluy regorge aux mammelles et pétuosité des vagues. Amadis, III, 14. Estre succombé de. Être frustré de, lésé dans.se convertit en laict. P A R É , XVIII, 64. Succumber, v. Succomber. — II a... trouvé les cautelles... par lesquelles j'ai esté succumbé de mon droict. FABRI, Rhetor., Suceuse. Variété de scabieuse. — Morsus dyaboli, c'est une herbe appellée le mors au 1. I, p. 233. L'en l'appelle autrement suceuse. Estre succombé de sa cause. Perdre sa cause. diable... — Grant Herbier, n° 320 (G.). Le père se tourmente et afflige d'avoir perdu Suceder, v. Succéder. son enfant, l'advocat d'estre succombé de sa Suceter, diminutif de sucer. — Sus, Olimpe, cause. PASQUIER, Lettres, II, 4. Estre succombé. Fléchir, plier. — Violenté deentrebaisons nous, Suce tant le nectar plus doux m a longue misère, Suis succumbé aux repentins Qui parmi nos baisers se treuve. GREVIN, Olimpe, efforts Qu'Amour au sort de mes malheurs in- 1. II, p. 260. Sucher. Sucer. — [Fig.). En oultre avons resère. SCÈVE, Délie, 398. — Si toutes ces dames eussent esté esprises de tel amour dont nous laté comme il avoit tasché, par exactions non parlons, jamais elles ne fussent succombées. ouyes, infinies confiscations... sucher le sang PASQUIER, Monophile, 1. I (II, 743). — A toy et mouelle des inhabitans. M A R N I X , Écrits polit., seul estoit loisible, si je fusse succombé à mon p. 183. — Finalement de leur trompe ou bec, u'elles ont long et pointu, leur suchent le sang, mal, d'estre réputé pour tyrannicide. B R E T I N ont elles sont extrêmement friandes. ID., tr. Lucien, Ep. de Phalaris, 2. Succombé. Alité. — Finablement demeura Differens, Rusche des mousches à miel, ch. 3. Suc héron. Bout du sein. — Si bien le ciel a a Noie succumbé : et feist revocquer Tibère de son chemin, le détint long temps a parler plus d'estre visible, la Sainte Vierge a plus de daucunes choses secrètes. G. M I C H E L tr Sué- vertus et perfections invisibles, et une goutte de lait quifluevirginalement de ses sacrés sutone, II, 94 r».' Affaissé, tombant. — Quand il se veit desja difforme, ses joues amaisgries et pendantes, il '
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SUEST
cherons vaut mieux que toutes les influences les melons, pompons, turquins, et ceux qui sont des deux. Fr. de S A L E S , Lettres, 940 (XVI, 121). faits sucrins quand leur graine a trempé en Sucre. Aussi doux que sucre. — Berthe... ne eau bien sucrée ou en miel. L I E B A U L T , Mais. cesse de luy proférer aux oreilles mille parolles rust.,i>. 227 (G.). Doux. — Retien quelque goûte sucrine De aussi douces que sucre. A N O N . , tr. Folengo, 1. II sa rosée nectarine Qui de ses lèvres coulera. (I, 51). Le sucre de tout. Ce qui est le plus agréable. — BAÏF, Meline, 1. I (I, 41). — Quand je m'emJe pein' ce brave front, empereur de ta face, basme en ceste aleine douce, Qui par soupirs Tes lèvres de rubis, l'or de tes blonds cheveux, m'entonne un vent sucrin. T A H U R E A U , Sonnets, L'incarnat de ta joue et le feu de tes yeux, Puis 87. — Quand de la lèvre dorée D e Venus au le succre de tout, le lustre de ta grâce. A U B I G N É , blanc tetin II prend un baiser sucrin D e sa bouchette pourprée. B E L L E A U , Petites Inv., Chant Primtems, I, 25. Sucre (fig.). Paroles douces, agréables. — de triomphe (I, 98). — Cherchez la bouchette suQu'y a il là dessus à cajoler? Contentons nous crine, Cherchez la lèvre coraline D e Licoris. de succre... et desgageons nous de toutes ces V A U Q U E L I N , Idillies, II, 30. — Tu m e donras allégations et disputes. M A R N I X , Differens, 1, de ta bouche surrine [sic] Mille baisers. B E R E A U , Eglogues, 2. — O doux baiser colombin, Poupin, iv, 19. Pour sucre. C o m m e très agréable. — U n sucrin, tourterin. B E L L E A U , Berg., Baisers (II, fils de porchier a bien osé par sa bulle... ouvrir 101). — [Un petit enfant] Bégaye mollement et mesle les délices D'un baiser tout sucrin à mille le paradis aux meurtriers et assasineurs de e l'oingt de Dieu : et ne l'avons nous pas souffert, autres blandices. D u B A R T A S , 2 Sem., Schisme, p. 508. — Le beau désir sucrin qui brave emvoire et avallé pour sucre? Ib., I, n, 9. Amer comme sucre. Très agréable. — Les fem- paradise. 1599. P A P I L L O N , 312 (Vaganay, Mots, mes, qui avoient envie de boire et de banqueter Emparadiser). Sucrin (subst.). Melon très sucré. — Duquel ung petit, tastèrent de ce vin et le trouvèrent [fruit] plusieurs mangent, c o m m e nous faisons amer comme sucre... Ceste pinte fut despeschée à deux coups et la deuxième et la troisième s'en des melons, sucrins et pepons. T H E V E T , Cosmogr., III, 4. alla. Nie. D E T R O Y E S , 23. Sudatoire (sudatorius). Sudoriflque. — Que (Express, proverb.). — Le mal passé, à comparaison du présent, n'estoit encore que sucre, l'on ne donne médecine laxative, ny clystere, ny comme on parle en c o m m u n proverbe. E S T I E N N E , vomitoire, ny bains ou autres sudatoires. P A R É , Apol. Herod., ch. 11 (I, 149). — Mais encores XXIII, 14. — Des electuaires, penides, vomitout cela n'est que sucre, au pris de l'affecta- toires, sternutatoires, sudatoires. ID., Registre tion qui se voit es mots qu'on arrache du latin. des medicamens (III, 637). O ù l'on sue. — Galien nous enseigne qu'il y ID., Conformité, Préf., p. 43. Sucre de madaire (sucre de Madère?). — Car avoit [aux bains] quatre lieux secrets et chamm a douceur n'est sucre de madaire. F O N T A I N E , bretes séparées. L a première, sudatoire, ou l'on suoit. J. de C O R A S , Altère, en forme de dial., Fontaine, Epistres, 16. Sucrer. Rendre doux, agréable. — Si j'avois p. 151 (G., Compl.). Sué. Ayant suinté. — Le venin fut eaue très beu de l'heureuse fontaine Qui fait du miel dans les gosiers sacrés, O u de ceste ronsarde froide suée hors d'une roche. F O S S E T I E R , Cron. veine Qui les bors du Loir a sucrés. D O U B L E T , Marg., IX, iv, 25 (G., Compl.). Suebergheers, n o m d'une monnaie. — DeEL, 24. Charmer. — Voicy la vertu chenue D u seing niers appellees suebergheers. 1544. Chart. et pride Pallas venue, Mascon, dont la docte voix vil. des 32 met. de Liège, II, 351 (G.). Suède. Par jeu de mots sur suer, Suède Sucre l'oreille des Rois. D u B E L L A Y , Musagnoeos'emploie dans des expressions désignant la machie (H. C , IV, 10). Sucré. Doux, agréable. — Hastés vous donq, syphilis. — Il n'est pas que quelqu'une [des trope aus Muses sacrée, Gaigner nos pris et courtisanes] n'ait fait quelque voyage au royaume vous ouvrir le ciel, A pointe de plume sucrée de Suède. Var. hist., I, 335. — Vous ne parlés Qui peu doive à l'attique miel. D O U B L E T , El., pas des coups d'espée ny des coups de baston 21. — La volupté m e s m e cherche à s'irriter que nous recevons si nous envoyons quelque par la douleur. Elle est bien plus sucrée quand pauvre diable au royaume de Suède. IV, 327. Suerie. Suée. — Malade de suerie. Compte de elle cuit et quand elle escorche. M O N T A I G N E , II, 15 (II, 396). — Si la santé mesme, si succrée, 1529. Ch. des comptes. Lille (G., Compl.). (Jeu de mots sur suerie (syphilis) et Surie (Syvient à m e retrouver par boutades, c'est pour me donner regret plustost que possession de soy. rie). — J'ay achepté par m a folle entreprise Marchandise aultre qu'espicerie ; A u Ganivet, III, 10 (IV, 132). Sucrée, terme caressant. — D e parfum et dans Lyon, je l'ay prise, Et dans Huleu, à Paris, d'odeurs plein, Je chante m a Cytheree, Tenant sans reprise, Pour la porter au pays de Surie. mon cœur, m a sucrée, Estroitement dans m o n Ane. Poésies, II, 107. — Celuy n'est pas réputé sein. B E L L E A U , tr. Anacreon (I, 33). — Je la vaillant champion qui n'a faict cinq ou six revoy, la sucrée, Qui recrée Mes espritz trop voyages en Suerie. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 12 (I, 161). — D e laquelle excuse elle n'uset combatuz. M A G N Y , Odes, II, 217. Sucrin. Rouseau sucrin. Canne à sucre. — pas pour l'égard de cestuy là, ni de plusieurs De mille oiseaux çanarins Ayants des rouseaux autres qui estoyent venus de compagnie, mais sucrins Sucré leurs vois douceureuses. B R A C H , d'un seulement qui estoit souspeçonné d'avoir esté au pays de Suerie. ID., Dialogues, II, 86. — Aimée, 61 v°. Sucrin. Sucré. — Je ne vy jamais telle abon- Eclipse de nez se diroit de celuy qui auroit perdu dance de bons fruicts, grosses pavies, auberges, son nez au pays de Suerie. II, 208. Suest. Vent du sud-est. — Le vent justement muscats, pommes, poires, pesches, melons les plus sucrins que j'aye jamais mangé. P A S Q U I E R , situé entre l'orient et le midy... est desdicts maLettres, XIV, 7. — Les meilleurs de tous sont
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Suffiment (suffimentum). Fumigation; ce riniers françoys suest nommé. GRUGET, tr. Div. leçons, 615 v° (G., Compl.). — Suest le qu'on emploie pour les fumigations. — Les père de furie... soufflant, fait trembler le plancher suffimens et fumées pour chasser les démons n'ont gueres moins esté en vogue. L E LOYER, du monde. A N O N . , tr. Folengo, 1. XII (I, 335). Est-Suest. Vent de l'est-sud-est. — Est-Suest Spectres, VIII, 1. — Nicolas Myrepse... apporte vient du costé de l'Aurore avec une douce ha- un autre suffiment et fumée propre, dit-il, pour chasser l'esprit immonde. Il compose leine. Ib. (I, 336). ce suffiment de marjolaine, de barbue ou poiS u e u r 1 (masc). — Le feu si chault a allumé vrette, de semence d'agnus castus, corne de Après que a le pot escumé, Il en eust le sueur cerf, graine de laurier. Ib. — Ces fumées je de nuyt. G R I N G O R E , Prince des Sotz, Sottie (I, m e persuade facilement que les Babiloniens ne 238). tenoient que des Hebrieux. Car le jeune Tobie... S u e u r 2. Celui qui sue. — A Rouen en gaignas ne communiquant avec les idolâtres, à peine (povre h o m m e ) D'argent quelque petite s o m m e , m e fera croire de luy qu'il ait apprins des BaQui bien à propos te survint Pour la verolle byloniens ou de ceux de Ninive... ceste façon qui te vint. Mais pour un sueur, quand j y de suffimens. VIII, 4. pense T u en rends froide recompense. M A R O T , Suffire. Suffise moy. Qu'il m e suffise. — SufEpistres, 51. fise m o y que je donne à cognoistre E n quelle Sueux. Suant. — L a beste monstrueuse, D e estime un poëte deust estre. B A Ï F , Poèmes, 1. II noir venin toute moyte et sueuse. M A R O T , (II, 86). — Cesse, Crassus, de fortune contraindre, tr. Metamorph., 1. II (III, 212). — Hante-moy Qui grand trésor ne veult m'estre ordonné ; Suffise les Palais, caresse-moy Bartolle, Et d'une voix toy qu'elle ne peult estaindre Ce nom, ce bruit sonore, au milieu d'un parquet, A u x despens que vertu m'a donné. M A R O T , Epigr., 180. — Sufd'un pauvre h o m m e exerce ton caquet, Et fise toy de congnoistre mes deftaultes... sans les fumeux et sueux, d'une bouche tonnante, De- donner a congnoistre à tout le monde. SCÈVE, vant un président mets-moy ta langue en vente. Flamete, ch. 18. — Souffise nous si au Maistre R O N S A R D , Poèmes, Disc, à L'Escot (V, 175). — plaisons. D E S P É R I E R S , Prognost. des prognost. Advocat. Légiste, criard... subtil, orateur, sueux, (I, 137). — Sufnse-nous que par un sacrifice éloquent. L A P O R T E , Epith., 7 v°. — Aisselles. il nous a pleinement rachetez et a fait une satisSuantes ou sueuses. 14 r°. — Atlete ou Athlète. faction parfaite : suffise-nous que quand il est Laborieux, fort, viril... sueux. 37 r». — Souvent monté au ciel, c'a esté afin de nous attirer à d'un piquebœuf portoit la longue gaule Dedans luy. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 172 (XXVIII, sa le voyantsessueux, 584). — Souffize vous pour ceste heure, et vous dit dure qu'il dextre venoit :deet decoupler beufs.Eusses BAÏF Poèmes, 1. VIII (II, 388). — Il brusle en l'estomac, retirez vers eulx le plustost que pourrez. Amadis, et tout sueux s'estonne Qu'en luy, qui n'est que III, i. — D e vous coucher tout au long les pasfeu, cet autre feu s'entonne. G A R N I E R , Hippo- sages, ce ne seroit que remplissage de papier lyte, 111. — Il venoit pas à pas, de sa main cha- et perte de temps. Suffise vous que ce chapitre leureuse Touchant à tous m o m e n s sa poictrine vous servira d'adresse pour les trouver. PASsueuse. C O R N U , p. 156. — Delfe la prist, et d'une Q U I E R , Rech., V, 11. Suffisez-vous. Qu'il vous suffise. — Si toutes herbe lui frotte Le front sueux. M O N T R E U X , Athlette, III, 4. — Il s'achemine vers Cipade... ces particularitez ne vous plaisent, suffisezet rencontre Zambelle tout sueux sous sa charge. vous que j'ay un citoyen du monde. ID., Lettres, II, 9. Dans tous ces exemples l'emploi de l'inA N O N . , tr. Folengo, 1. VIII (I, 206). D e sueur, semblable à la sueur. — D'une dicatif donne à la phrase un sens que ne lui sueuse escume il est tout blanchissant. R O N - donnerait pas le subjonctif. A suffire. Suffisamment. — Dedans verrez au S A R D , Hymne de Henry II (IV, 188). — Escume. Blanche, marine, sueuse, rivagere. L A long, si voulez lire, Blasmer les femmes mesP O R T E , Epith., 163 v°. — D'une sueuse humeur chantes a souffire. Aultres toucher ny verrez il est tout dégoûtant. D E S P O R T E S , Rodomont, seurement. Fr. C H E V A L L I E R à Gratian D u Pont. (Ch. Oulmont, R. Ê. R., IV, 4). — L à mengeront p. 350. Pénible. — Diroy-je bien c o m m e a pénible les povres à suffire. M A R O T , Psaumes, 18. — alêne Les preux recreuz par la libyque arène César pour l'heure ne se ingéra passer en MacePortent leur mère et les sueux ennuys D e soif done pour navoir navires à suffire. DEROZIERS, et faim par Orphée séduis. B A Ï F , Poèmes, 1. II tr. Dion Cassius, 1. X L I , ch. 29 (56 r°). - Hz n'avoyent pas seulement eaue à suffire, pour (II, 85). estre en lieux moult arides. Ib. (57 v°). — Sus Suffarcinee. Couverte, enveloppée. — Je vy face a face U n e vieille suffarcinee Qui portoit le printems, que des neiges, qui font Les mous une gironnee D e drapeaulx ou l'enfant estoit blanchir, la froide humeur se fond, Et que la mote est pourrie a suffire Pour se dissoudre au Envelopé. Therence en franc, 56 d (G.). doux vent de zephyre. P E L E T I E R , tr. Georg., Suffarcy. Rempli, comblé. — Tu ne pourroys nonobstant ton sçavoir Soustenement en ton 1. I, p. 52. — T u rens content m o n désir a suffire. bon droit avoir Si tu nestoys suffarcy de pecune. ID., tr. Pétrarque, p. 76. — Qui pourroit dire ou M . d'AMBOiSE, Complainctes, 10 v°. — Dicy escrire Tes louanges à suffire? B E R E A U , Odes, 5. ten vas suffarcye de lyesse. 74 v°. — Jamais Le roy n'ayant argent à suffire pour récompenser ne fut au m o n d e E n toute chose haulte plus tous les gentils-hommes importuns qui se preet parfonde Plus suffarcye et garnie de tout sentoient devant luy, on trouva double expébien. ID., Ep. vénériennes, 16. — Suffarcy de dient de les recognoistre en parade. PASQUIER, richesse. ID., Descript. de Fortune, 81 v°. — Ce-Lettres, V, 10. — Encor... qu'il eust des forces luy... Qui fut si fort suffarcy de faconde. ID., et moyens à suffire pour les faire condescendre à ses desseins. L A P L A N C H E , Estât, II, 82. Complainctes, 134 v°. D e ceste necromantie en a esté parlé à suffire sur Suffemiger, v. Suffumiger. le propos des songes. L E L O Y E R , Spectres, VII, <>• œilSuffire joyr Que (subst.). tant avoient — L a m le p esentir , qui feis et l'oyr, du bien M™mon
— 11 1 — excédant tout comble et tout suffire. S A I N T - G E -
SUFFISANT
donné par icelle, et non point acquis par nostre suffisance. C A L V I N , Instit., VI, p. 397. Suffir, sans efinal.— Vous doit-il pas suffir Suffisance de. Capacité en. — Encore en ceste qu'on parle ainsi en la cour? E S T I E N N E , Diasorte monstroient les pilotes d'Athènes la suffilogues, I, 56. — Cela devoit suffir à ta cruelle sance de leur art en la marine. A M Y O T , tr. Diorage. P I B R A C , Quatrains et aut. poes., Dido. dore, XIII, 13. Souffire. —• Encores ne leur a souffy de faire Avoir la suffisance. Être capable. — Chacun tort à moy. M A R O T , Préf. de l'éd. de 1538. — est à soy-mesmes une très bonne discipline, pourIl nous doibt souffire d'entendre la vérité. C A L - veu qu'il ait la suffisance de s'espier de près. VIN, Instit., III, p. 174. — Il souffira de monstrer M O N T A I G N E , II, 6 (II, 63). — Les bien excellens comment elle nous doibt renger à patience et ont la suffisance de choisir ce qui est digne d'estre mansuétude. X V I I , p. 796. sceu. II, 10 (II, 121). — Ce privilège qu'il s'atSuffisamment. Assez suffisamment. Suffi- tribue d'estre seul en ce grand bastiment qui samment. — O Dieu, est il possible D e te louer ayt la suffisance d'en recognoistre la beauté et assez suffisamment... ? M . de N A V A R R E , Mar., Co- les pièces. II, 12 (II, 164). — D e porter un poulmed. du Désert (II, 209). — Il n'y a nul auquel let je n'ay la suffisance. R É G N I E R , Sat. 3. Dieu ne declaire assez suffisamment sa sapience. Suffisance. Qualité qui consiste à se contenter CALVIN, Instit., I, p. 11. — H z trouvent et de peu. — Celle vertu... n o m m é e suffisance cherchent leur salut assés suffisamment quand et contentement des choses nécessaires. T Y A R D , ilz apprennent de la bouche du pasteur le som- tr. Hebrieu, Dial. I, p. 21. — Cleomenes... avoit maire de ce qu'il faut croire. Fr. de S A L E S , Conbien le cueur aussi hault c o m m e Agis, et n'estroverses, II, i, 11. toit pas moins bien né à la tempérance et à Plus suffisamment. Avec plus de capacité. — la suffisance de peu que luy. A M Y O T , Cléomène, II... seroit bien fasché, le prince assis à table, 1. Qu'un autre en fust plus près, oufistplus l'agréaCe qui est suffisant. — L a peine du mary ble, Qui plus suffisamment entrant sur le devis, sera à assembler dehors biens et richesses, à Fist mieux le philosophe ou dist mieux son avis. rendre sa maison pleine de suffisance, commodité R É G N I E R , Sat. 10. et abondance. F. d'AMBoisE, Dialogues, I, 67 r° Suffisance. Capacité. — E n la ville de Paris et v°. y avoit ung advocat plus estimé que nul autre A suffisance. Suffisamment. — N e vous fourde son estât, et, pour estre cherché d'un chacun nirent ilz de vin à suffisance? R A B E L A I S , I, 33. à cause de sa suffisance, estoit devenu le plus — Cela certainement non pour le default de riche de tous ceux de sa robbe. M . de N A V A R R E , la nature d'elle [notre langue]... mais pour la Heptam., 25. — Les artizans n'estans plus occu- coulpe de ceux qui Pont eue en garde, et ne pez à besongner en ouvrages superflus, emplo- l'ont cultivée à suffisance. D u B E L L A Y , Defyèrent leur suffisance à bien ouvrer les néces- fence, I, 3. — E t quand tout cela je tairais, E n saires. A M Y O T , Lycurgue, 9. — Gylippus donna toy matière à suffisance Pour te louer je troubien à cognoistre combien vault la suffisance verais. B E R E A U , Odes, 1. — Je suis bien ayse et expérience d'un sage capitaine. ID., Nicias, que les tesmoins nous sont plus à main où nous 19. — Sainct Paul ayant mis la description d'un en avons plus affaire. Car la chrestienté nous bon evesque, admonneste Timothée de ne se en fournit à suffisance. M O N T A I G N E , I, 40 (I, point souiller en eslisant ceux qui n'auroyent 340). point telle suffisance. C A L V I N , Instit., IV, m , E n quantité suffisante. — Les scions engluez 12. — Ce léger présent... servira aussi... à vous il m e t à suffisance. G A U C H E T , Pipée, p. 275. tesmoigner l'honneur et révérence que je porte Suffisant. Capable, habile. — D u seigneur à vostre suffisance et qualitez singulières qui Boissoné, lequel je a y m e et révère c o m m e l'un sont en vous. M O N T A I G N E , Lettres (IV, 299). — des plus suffisans qui soit huy en son estât. R A Tu fus honoré de ton roy : Qui ores pour ta B E L A I S , III, 29. — Cestuy Thaïes... faisoit sufisance Et ta nonchancelante foy Te tient tout ce que pourroyent faire les meilleurs et auprès du roy d'Espagne Pour son loyal am- plus suffisans gouverneurs et reformateurs du bassadeur. BAÏF, Passetems, 1. V (IV, 428). — monde. A M Y O T , Lycurgue, 4. — Periander estoit Ceulx qui... avoient, pour leurs estudes et un médecin suffisant en son art et bien estimé bonne vie, acquiz de la suffisance et belles qua- entre les plus excellents. ID., Dicts des Lacelitez en la faculté de théologie. L ' H O S P I T A L , daem., Archidamus fils d'Agésilas, 3. — Je laisse Reformat, de la Just., 4 e part. (IV, 318). — Ilà part la grossière imposture des religions, de faut se rendre respectable par sa vertu et par sa quoy tant de suffisants personnages se sont suffisance. M O N T A I G N E , II, 8 (II, 80). — Quant veuz enyvrez. M O N T A I G N E , I, 22 (I, 126). — U n à la suffisance militaire, il fut admirable en toutes suffisant lecteur descouvre souvent es escrits les parties d'un grand capitaine. II, 19 (III, 72). d'autruy des perfections autres que celles que — Je ne sçay s'il reste à la France dequoy l'autheur y a mises. I, 23 (I, 150). — Quiconque substituer une autre coupple pareille à ces deux en soit l'autheur et inventeur... c'estoit un Gascons en syncerité et en suffisance pour le tres-suffisant h o m m e . II, 12 (II, 150). — Pour conseil de nos roys. III, 9 (IV, 59). — U n grand gens suffisans et de vertu non c o m m u n e , Olivier nombre d'hommes nourris et eslevez dans le et PHospital, chanceliers de France. II, 17 (III, giron des Muses, pleins de suffisance et érudi- 60). — U n e fois un paisant, H o m m e fort ention, venoyent à remplir les prelatures et di- tendu et suffisant de teste... S'en vint trouver gnitez. D u V A I R , Actions, Exhort. à la paix, le pape. R É G N I E R , Sat. 9. p. 66. — Le roy d'Espaigne c o m m a n d a au Suffisant de. Capable de. — Et n'est loysible duc d'Albe de se servir de ce Chapin Vitelly, à l'homme de s'excuser, entant qu'il n'a point pour la suffisance qu'il cognoissoit en luy. B R A N - la puissance : et c o m m e un paovre debteur n'est T Ô M E , Chapin Vitelli (II, 188). pas suffisant de payer. C A L V I N , Instit., III, p. 114. Valeur morale. — Il dit que tout nostre méSuffisant pour. — L a puissance quilz admerite vient de grâce : et qu'il nous est entièrement Sicilliens noient estoit souffisante vaincre tous Tiles ensemble. S E L V E ,detr. Plutarque,
LAIS, III, 100.
SUFFISANTEMENT
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moléon, 101 v°. — Ces raysons m e semblent suffisantes de faire entendre à tout équitable estimateur des choses que nostre langue... ne doit pourtant estre deprisee. D u B E L L A Y , Deffence, I, 2. •— Le Piree... lequel autrefois a esté suffisant de tenir en bon abry quatre cens navires de guerre. T H E V E T , Cosmogr., XVIII, 9. — Il eust mangé à son repas ce qui eust esté suffisant de nourrir plusieurs personnes. L E
Son propre n o m estoit Mnesarete, mais elle fut surnommée Phryné... ainsi que les surnoms ont suffocqué et fait éclipser beaucoup de noms. A M Y O T , Oracles de la Pythie, 14. _ Vous pouvez dés le bers suffoquer cet effort, M O N T C H R E S T I E N , Reine d'Escosse, II, p. 85. Voiler? — Je te pry d'arrester ta nuitalle carrière O u bien de suffoquer tes flambeaux argentés. C O R N U , p. 107.
Se suffoquer. S'étouffer. — Je ne le repute Assez suffisant. Suffisant. — Si estoit sa puis- pas a moindre vice que si tu te fusse jugulée sance... assez suffisante pour les engarder. ou suffoquée de tes propres mains. C H A N G Y L E M A I R E , Illustr., 1, 34. — Ce que nous avons tr. Instit., II, 2. Se noyer. — Puis y rentrant je m e suffoque dict est assez suffisant... pour monstrer comment sans raison ne propoz ceux là troublent en l'onde. F O N T A I N E (1557), p. 48. — Et, se voul'Eglise du Seigneur. C A L V I N , Instit., X I , p. 623. lant retirer, tumba dans un maretz où il se suf— Combien je désire... abolir tous ces beaux foqua. B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, 611). Suffoqué. Voilé. — Dieu... a monstre que tiltres assez suffisans pour dégoûter tout lecteur scavant d'en lire d'avantaige ! D u B E L L A Y , c'estoit une clarté suffoquée, et non pas esDeffence, II, 11. — Quand nous n'aurions que nos teinte. C A L V I N , Excuse de Jacques de Bourgogne loix et nos vieilles observations, elles sont assez p. 36. Suffouyr. Creuser au-dessous de. — Or suffisantes sans emprunter d'ailleurs. L A N O U E , I, p. 40, — Nostre Charles le Simple ne se trou- eurent loysir les trois chevaliers romains de vant assez suffisant pour leur faire teste [aux suffouyr la dicte tour sans esveiller les custodes, Normands], les François appellerent à leur se- tellement que plus ne tenoit que sus cinq grosses cours l'empereur Charles le Gras. P A S Q U I E R , pierres. Bat. jud., IV, 7 (G.). Suffragant. Subalterne. — La doctrine diRech., V, 3. •— L a publication des loix est assez suffisante pour advertir un chascun en son de- vine... doit estre principale partout, pointsufvoir. B R A N T Ô M E , M. de Montmorency (III, 356). fragante et subsidiaire. M O N T A I G N E , I, 56 (I, — Toutes ces particularitez... m e semblent assez 441). — S'il plaist à la doctrine de se mesler suffisantes pour faire croire qu'il y a beaucoup à nos devis, elle n'en sera point refusée : non de la fable en cette Jeanne papesse. P A S Q U I E R , magistrale, impérieuse et importune, comme de coustume, mais suffragante et docile. III, 3 Lettres, XII, 10. Suffisantement. Suffisamment. — Toutes (III, 290). Suffragant de. H o m m e soumis à. — Il y vient icelles cerimonies faictes, les mariages estoient asseurez et suffisantement confermez. L A G R I S E , en bonne délibération faire paroistre combien il avoit encores de suffragans de sa grandeur au tr. Guevara, II, 3. Sufflation (sufflatio). Souffle. — (Fig.). Ceroyaume, mais tous luy saignèrent du nez. PASseroit chose irraisonable arbitrer que tele suffla- Q U I E R , Rech., VI, 12. Souffragant. Suffragant. — Qu'ilz ne allèguent tion du Sainct Esperit aroit revelet telz sacremens aux h o m m e s reprochiés. F O S S E T I E R , Cron. point que leurs sacrificateurs ne sont point substituez vicaires à Jésus Christ c o m m e trespassé ; Marg., 98 r° (G.). Suffoquement. Suffocation. — La mort et mais que seulement ilz sont souffragans de son suffoquement desdits ministres, que feit faire le éternelle prestrise. C A L V I N , Instit., XII, p. 655, Suffragateur (suffragator). Partisan. — Il seigneur de Villegaignon les faisant precepiter au parfond des abismes de la mer. T H E V E T , fut suffragateur et auxiliateur à Caius MemCosmogr., X X I , 8. — Car [la matière] estant mius, et supplia pour luy en la pétition de son introduyte en luy [le cœur] trop largement consulat. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 32 v°. — L u y pouroyt amener un promp suffocquement. Plusieurs affermèrent que ces deux estoyent vrays consules, et eurent maintz suffragateurs A U B I G N É , Création, X I (III, 408). Suffoquer. Étouffer. — Ceulx qui furent à et adjuteurs en leur délibération et volunté, luy pour le sufîocquer furent espoventez par 37 v°. Auteur d'une proposition. — [Claude] fut ung dragon saillant de dessoubz son chevet ou coissin. G. M I C H E L , tr. Suétone, VI, 191 v°. — aussi aucteur et suffragateur que le temple de Tant de vierges ont esté jugulées, suffoquées, Venus Erycine... fut refaict. Ib., V, 178 v°. Incitateur. — Les ieulx et les oreilles des submergées, trenchees, aymans mieulx le discrime de la mort que de chasteté. C H A N G Y , tr. roys, c'est a dire leurs collateraulx et intimes Instit., I, 11. — U n anneau en la chasse duquel conseilliers, qui sont suffragateurs. B U D É , Insy avoit une agathe où estoit peint Hercules titution (Foucher, ch. 43). Suffrage. Prière. — Adonc les religieux se suffoquant un lion servoit pour guérir les coliques passions. G. B O U C H E T , 33 e Seree (V, 21). — mettent en prières et dient aucuns sufîraiges du (Fig.). La lumière de l'Eglise est suffocquée sainct. L E M A I R E , Chron. annale (IV, 501). — quand les prophéties viennent en mespris. C A L - Le vent aussi de vaine ambition Contre roch de rateur fois bonne rolle sante pour p. 1084 Périers, VIN,188. coustumier Instit., un est (XIII, de volonté —Nouv. temps l'humaine suffoquée plusieurs Advisez 63). I, quil Récr., :...esquelz p. — excellence, de vous gentilz devant 27. Le Imprim. suffoquer ne—temps ala point donné. esprits. que Que semence seau suffoquer glouton, la fructifier. rend ceux ID., lecteur). gloire (Dans de souventes làLettres la devocroyent ceste naisDes paIV, — sans ire prières —l'idolâtrie naufrage. mor., d'abus. qu'on auxPar etsainctes suffrage, I, fait obstination suffrages qu'on 10. C ACpour LR—VÉ (VIII, ITet Lfait NIIls a,Nles ,aux non nef ne Quatre ALaux trespassez a385). fainctz peuvent fr. saincts. de faict saincts l'ame Jehan —Sermons, hurter Levez Preud'hom, J. aussi ne attent Martin, etBsoyent Oles Usi vous nier CI, Hdoubteux fort suffrages E Tp. que autant cueurs ,Contre dist que, Ep. 249. lesEuL O Y E R , Spectres, II, 7.
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SUGGERER
trapel, fay servir et ne me tabuste plus la teste, pour s'estre faits chefs de Thoulouze, de Narje suis un diable, moy. Le pouvre vieillard bonne et de Carcassonne et pais adjacens ; tourne bride vers la cuisine disant quelques un autre d'Orléans, de Bourges et des dépensuffrages, affermant que ce n'estoit pas un dances ; un autre de Poictiers et quelques menus homme, de vérité. D u F A I L , Baliverneries, p. 37.suffrages. A U B I G N É , Sancy, I, 5. — [Couillatris] commença crier, prier, implorer, Suffrage. Soutenu par les suffrages. — Caeinvocquer Juppiter... disant à chascun refrain sar parvint et attoucha aux honneurs quil dede ses suffrages à haulte voix infatiguablement. m a n d a et surmonta deux competens puissans M a coingnee, Juppiter, m a coingnee. R A B E L A I S , et riches... nonobstant quilz feussent plus que IV, Prol. — Adoncq' va prendre son estolle luy branchez en dignité... pareillement suffraet autres instrumentz propres à sa conjuration : gez et aydez de leur lignage. G. M I C H E L , tr. Suéet tout délibéré vient visiter la malade, sur tone, I, 6 v°. laquelle marmottant une infinité de suffrages... Suffumigation (suffumigatio). Fumigation. interrogue l'esprit. Comptes... adventureux, 32 — Je n'ai que faire... de vous raconter les es(I, 182). —• Lors le peuple se met à genoux et pèces de magie, comme... capnomance, qui se hausse les mains joinctes au ciel, chantans fait avecques suffumigations dont on parfume quelques suffrages en leur langue. T H E V E T , et fait on sacrifices aux démons. T A H U R E A U , Cosmogr., XII, 16. — Le peuple leur portoit Sec. Dial., p. 112. — Ayez tant de suîumigaforce chandelles et disoit de nouveaux suffrages, cions, tant de characteres, adjuracions, poudres attendant qu'ils feissent miracles. Sat. Men., et pierres que voudrez. L A B É , Débat, 5. — Elle Pièces de tapisserie, p. 61. — Pour les autres sufcommande à Francion d'apprester un sacrifice frages des trespassés, vous pouvés bien ne les aux esprits des enfers, et se parfumer d'encens point dire du tout. Fr. de S A L E S , Lettres, 493 masle et autres semblables suffumigations. (XIV, 89-90). — Quelques bonnes et sainctes J A M Y N , Franciade, Argum. (Ronsard, III, 8). oraisons, suffrages et létanies. B R A N T Ô M E , Ma- — Le sang des sacrifices ruisseloit par les rues, reschal d'Estrozze (II, 255). Pair estoit couvert des nuages de tant d'encenSuffrage de dévotion. Prière. — Tous les cha-semens et suffumigations. Fr. de S A L E S , Serm. noines prestres, capitulairement assemblez, in- autogr., 61 (VII, 439). voquans la«grace du Sainct Esprit par l'hymne Suffumiger (suffumigare). Fumiger. — Il de Veni Creator Spiritus et autres suffrages de sortira une grosse fumée de laquelle il faudra dévotion. P A S Q U I E R , Rech., IX, 42. suffumiger le scirrhe... Apres que le lieu sera Menus suffrages. Courtes prières suréroga- ainsi suffumigué, vous le fomenterés d'huille toires. — Se pourmenant et disant ses menus suf- tiède. T A G A U L T , Inst. chir., p. 624 (G.). •— Lufrages. R A B E L A I S , II, 15. — Puis disoys mes me- cifer... Ce faict,fistapporter feu ardant de son nuz suffrages et oraisons de saincte Brigide. gouffre, Et respendant dessus venin mortel II, 17. — Panurge luy donna de l'eaue beniste et souffre, Suffumigea très bien ce bonnet danbien courtoisement la saluant, et quelque peu gereux. Ane. Poésies, I, 269. — J'ay veu comde temps après qu'elle eut dict ses menus suf- poser la prébende Qui suffumigeast en offrande frages, il se va joindre à elle en son banc. II, 22. Junon, luy donnant de l'encens, Qui par le nez — Ayant courtoisement salué les beatz pères purge le sens. Fanfares des Roule Bontemps, et recommendé le salut de son a m e à leurs de- p. 129. — C'estoit chose coustumière Par entre votes prières et menuz suffraiges. IV, 18. — eux se voulant purger, D e se faire suffemiger [Le moine] disoit un grand nombre de menuz Avecque la vapeur du souffre. Var. hist., V, 66. suffrages : le varlet A m e n . Comptes... adventuSuffusion. Épanchement. — Ceux qui ont reux, 22 (1,122). — Puis s'estant descapluchonné, cette maladie que les médecins n o m m e n t hyvient à dire force menus suffrages (le valet res- posphragma, qui est une suffusion de sang sous pondant tousjours Amen...). E S T I E N N E , Apol. He- la peau voient foutes choses rouges et sanglantes. rod., ch. 39 (II, 400). — Apres qu'il dit toutes M O N T A I G N E , II, 12 (II, 373). ses patenostres et menus suffrages. M A R N I X , Trouble de la vue, cataracte. — Nous usons Differens, II, m , 3. — Quand on fut parvenu des collyres aux ulcères, playes, fistules, suffuà lafinde la messe, maistre Jacob ouyt la corne- sions, inflammations et autres maladies des muse, et soudain marmonne à la haste le reste des yeux. P A R É , X X V , 34. — Ceux qui ont suffimenus suffrages. A N O N . , tr. Folengo, 1. I X (I, sions, c'est a dire qui, par une disposition d'es236). tomach, endurent ez yeux des imaginations. Suffrage (par plaisanterie). Chose quelconque. J O U B E R T , Gr. chir., p. 237 (G., Compl.). — Les — Les mal parlans dyent que suis en esmoy, vices de la veue sont les suffusions, esblouisseEt que l'on prent mes biens sans droit ou loy, mens, berlues. L E L O Y E R , Spectres, II, 1. — Décime, empruntz, et maintz autres suffrages. Il leur semblera advis, c o m m e si c'estoit quelque Ane. Poésies, XII, 247. suffusion d'yeux, que des spectres se représenMenus suffrages (par plaisanterie). Choses tent à eux. II, 3. — Leurfielest bon aux suffuaccessoires. — Sans danger de chancre, vérole, sions et tayes des yeux. VIII, 1. pisse-chaude, poullains grenés et tels autres Exhalaison. — C o m m e les serpens qui mangent menus suffrages. R A B E L A I S , V , 29. — Faisant des herbes les plus vénéneuses afin qu'après, semblant luy demander à la bonne foy à qui par la suffusion de leurs mauvaises vapeurs, ils est ceste maison là? quelle heure est-il? aurons- facent périr plus aisément les choses les plus nous foison de vandanges à la my-caresme à pures. V A U Q U E L I N D E S Y V E T E A U X , Resp. à cheval? l'avons point veu? et semblables menus Vauquelin de la Fresnaye, p. 19 (G., Compl.). suffrages. D u F A I L , Eutrapel, 11 (I, 174). — Sufumigation, v. Suffumigation. Pource que nous sommes gens qualifiez, nostre Suggérer. Donner. •— Et sa langue m o n assemblée a esté réparée de menus suffrages cœur par m a bouche embrasa, M e suggérant la de la magnifique mélodie de l'antiquaille et manne en sa lèvre amassée. R É G N I E R , Impuisnouveauté. B E R O A L D E , Parvenir, Axiome (I, 11). sance, p. 143. — y agagné des gens deau bien et desde honnestes gens 8 VII quiIlont place paradis la France...
SUGGESTE
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Suggérer un souhait. L'accomplir. — Laquelleou engraissant, fondu, suineux. 287 v°. — [Fortune]... luy suggérait et administrait en- Toison. Crespe ou crespelue... mouchetée, suitièrement tous ses souhaictz : et aucunes fois les neuse. 402 v°. prevenoit. B U D É , Institution (Foucher, ch. 50). Suinter (H. D. T. Ambr. Paré). — 1553, Snggeste (suggestum). Chaire. — Les liguez,Des endroitz... les autres sont secz du tout plus avantagez par les sermons des prescheurs, et arides, les autres quasi tousjours moyttes et comme possedans les suggestes des grandes suintans. J. M A R T I N , tr. Alberti, 40 a (Vaganay, villes... avoyent encores la grande secte des Franc, mod.). jésuites toute entière pour eux. A U B I G N É , Hist. Suinteux. Qui suinte. — S'ils [les tombeaux univ., XIII, 23. — Cela nous a osté beaucoup estoient ouverts, on n'y verrait qu'une pierre de gens, qui ont veu autrefois ces prescheurs, suinteuse, qu'un linge heudry, qu'une teste de ayant pour chaire l'eschaffaut, l'eschelle ou mort au crâne descharné. B R A C H , 1. III, A M. de le bûcher. Ce sont ces suggestes, où l'on dit que Nesmond. les vaines espérances font place à la vertu. ID., Suirche. Sorte de fièvre. — Ceterach vault Sancy, II, 8. aussi contre longuefièvre,et aussi afièvretierce Suggesteur. Celui qui suggère. — Il y eut et a suirche, c'estfièvrequi est causée de inplus d'efficace aux desseins de Polongne pour flation de sang. Grant Herbier, 37 v° (G.). Monsieur, où l'évesque de Valence, suggesteur Suisse. A la suisse. A la mode suisse. — et conducteur de l'entreprise, avoit, sur la maU n bonnet de paige bien emplumé à la souice. ladie incurable du roi, fait despescher Balagni. R A B E L A I S , I, 13. — Chausses... à la souice, pour A U B I G N É , Hist. univ., VI, 6. tenir chaulde la bedondaine. I, 20. — Je ne Suggillation (suggillatio). Contusion, meurpense non plus que maintenant on puisse Patrissure. — Suggillations ou meurtrisseures. roistre avec la chausse estroitte ou à la suisse, G U E R O U L T , tr. Fuchs, 143 (G., Compl.). Var. hist., III, 248. — Cf. Chausse 1. Suggiller (suggillare). Flétrir, attaquer. — (Prononc). 1° Souisse. — Les Sooisses... Non toutesfois que je vueille suggiller en quelque ayans envoyé vers luy [César] pour leur donner façon son honneur, le recognoissant personnage passage au travers des terres des Romains. de marque. PASQUIER, Rech., III, 44. — Laquelle M O N T A I G N E , II, 34 (III, 165). — Le roy... eut [résolution] ne tend à aucun changement ou ses Souysses et ses gardes et autres gens de guerre innovation de l'ancienne et première institution... tous prests avant le jour. Sat. Men., Har. de de ce royaume, et pourtant ne peut estre notée M. d'Aubray, p. 209. — (Oui formant deux sylet sugillée d'aucune mauvaise façon, soupçon labes) : Quand le grand roy François les Souisses ou défiance. Var. hist., VII, 317. — Je ne voy deffit. R O N S A R D , Pièces retr., Poèmes (VI, aucun passage en Grégoire de Tours par lequel 207). il ait grandement suggillé l'honneur et réputa2° Suisse : ui formant deux syllabes. — Bien tion d'elle. PASQUIER, Rech., V, 12. — En cela que son père ait par sa lance Donté le Suisse ils ont grand tort de vouloir suggiller un des plus mutin. ID., Odes, I, 10 (II, 147). — Ilz boivent honorables exercices du monde, et le mespriser nuict et jour en Bretons et Suysses. Du BELLAY, par l'horreur du sujet à l'entour duquel il s'ocRegrets, 135. —• Voila pourquoy il hait Suysses cupe. D u VAIR, Ouvert, du Parlem. de la S* Remy, et Grisons. PASSERAT, Divinité des Procès (1, 70). 1604, p. 818. Suite. Action de suivre. — Que n'es tu las .Se suggiller. Se meurtrir. — Ceu la qui se (mon désir) de tant suyvre Celle qui est tant suffoquent et sugillent. Jard. de Santé, I, 465 gaillarde à la fuite? Ne la vois-tu devant malente (G., Compl.). suite Des laqs d'amour voler franche et délivre? Suggillé. Meurtri. — Faut user de remèdes D u B E L L A Y , Olive, 68. forts et astringens, principalement au dessus Poursuite. — C o m m e ennemy après toy ne du lieu sugillé. P A R É , X, 4. cours pas... Mais vraye amour est cause de Sugnon. Sureau. — Fut faicte recherche de m a suyte. M A R O T , tr. Metamorph., 1.1 (III, 184). tous ceux qui avoient du jus de sugnon. 1596. — Ainsi est il de Phebus et Daphné : Espoir Enquereurs de Toul (G.). le rend fort léger à la suyte, Craincte la rend Suiffe 1. Sapin. — Ce que maintenant les fort légère à la fuyte (III, 186). — Laissant François nomment alevo avoit nom pinaster... la terre, ou enclos Sont les oz De Siché', je Ceulx que nous nommons suiffes sont du genre pris la fuyte, Fuyant par divers erreurs Les fudes sappins. B E L O N , Observ., I, 44 (G.). — La reurs De la fraternelle suyte. D u BELLAT, suiffe, en latin sapinus. ID., Portr. d'oys., 115 v° Complainte de Didon à Énée (H. C , VI, 320). — (G.). — Quand on dirait la suiffe estre femelle, Et tous échaufez à grans pas Courent pour Le sapin masle, il y a apparence, Aussi ont ils t'atterrer en bas, Hastant et rehastant leur bien peu de différence. Pour mettre en aix la suitte Apres ton inconstante fuitte. BELLEAU, suiffe est bonne et belle. Ib. (G.). Petites Inv., Papillon (I, 52). — Les chiens couSuiffe 2. Sorte de poisson. — Les habitants rans, qui d'abboyante suyte Le chassent dans de la Loire voyans la vandoise moult viste la la plaine. G R E V I N , Jeux olimp., p. 75. — Les nomment un dard, les Anglois disent «faces et magistrats de ceste ville contraindrent l'évesque les Lionnois suiffes. B E L O N , p. 213 (Sainéan, d'exhiber deniers, pour faire la suite dudit PhiR. S. S., IV, 249). lebert. PALISSY, Recepte ver., p. 104. — D Suille (suillus). De porc. — Ce pendent [Achille] n'esperoit une telle infortune, Mais vint un commandeur jambonnier de sainct que son cher amy d'une suite importune PourAntoine, pour faire sa queste suille. RABELAIS, chassant les Troyens jusqu'aux portes exprés I, 17. Irait donner dedans, puis tournerait après. Suineux. Graisseux. — Fagouë. Glanduleuse, J A M Y N , tr. Iliade, XVII, 109 r°. fraisée, grasse, encollée, suineuse, i. qui rend du Tout d'une suite. Aussitôt. — Après avoir suin. L A P O R T E , Epith., 171 r". — Oingt. Gras esté catéchisée et espousé la religion catholique au lieu de l'arienne... le roy Sigebert tout d'une
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SUIVRE
suite l'espousa. PASQUIER, Rech., V, 12. — A et ainsy suyvamment. THEVET, Cosmogr., I, 2. ce mot on la déclare hérétique relapse, et tout — Il y a... dix archevesques : entre lesquels ced'une suite elle est renvoyée au bras séculier. luy de Tolède est ordinairement et de toute VI, 5. ancienneté grand chancellier de Castille : l'autre, Suite à suite. A la suite l'un de l'autre. — qui est celuy de Sainct Jaques en Galice, a L'un va et l'autre vient, et la bande petite quelquefois porté filtre de patriarche... et Porte à son becqueton leurs vivres suite à suite. ainsi suyvamment. XIII, 9. G A U C H E T , Chasse du cerf, p. 196. Suivance (en). A lafile.— L'ung s'avance, Suittes. Testicules du sanglier. — Lors [le L'autre reculle ; l'ung va, vient, Des cordeliers sanglier] na il plus povoir de résister à l'effort tous en suivance, Malheur sur malheur leur des chiens qui sont au tour de luy, dont les survient. Ane. Poésies, I, 144. ungs le pinssent aux suittes, les aultres aux Suivir, v. Suivre. aureilles et cuisses. Amadis, IV, 2. Suivre. Poursuivre. — Paches se mit a la Suivable. Gras ou pouvant être graissé. — voile pour suyvir Alcide, et le poursuyvit a Avons ordonné que la pièce de sarge drappee la plus grande diligence quil peult. S E Y S S E L , ainsi tneslee de gras et de sec... sera faicte de tr. Thucydide, III, 5 (87 r°). — Nous sommes fille suivable. 1570. Stat. des sayeteurs drapants à conniller, à trotter et à fuir les officiers de la (G.). — La baye sera aussi faicte defillessui- justice qui nous suyvent. M O N T A I G N E , II, 27 (III, vable et bien assorty. Ib. (G.). 104). S u i v a m m e n t . Ensuite. — E n toutes choses Continuer. — Il ne fut jamais, suyvis-je, que y a commencement, Après moyen, et la fin sui- je n'eusse cest honneur que de communiquer vamment. Ane. Poésies, VIII, 237. — T u as à toutes celles [imaginations] qui vous venoient peu voir, c o m m e encores tu verras suyvamment à l'entendement. ID., Lettres (IV, 323). — Cinna lefilauquel jay cousu la plus expediente fa- s'estant escrié qu'il estoit bien esloigné d'une cilité que j'ay sçu excogiter. J. de T O U R N E S , si meschante pensée : T u ne tiens pas, Cinna, ce Préf. de l'éd. de Marot, 1549 (Villey, R. S. S., que tu m'avois promis, suyvit Auguste. ID., VIII, 181). — O n la brouille avec un baston de Essais, I, 23 (I, 148). — Il suit ainsin : Elle m e boys : suyvamment on n'y touche point jusques laissa aller, m e recommandant fort m a santé. a ce que le vin bouille. C O T E R E A U , tr. Columelle, II, 35 (III, 186). — Il suivit en coupant d'un XII, 23. — L'un des premiers dont la connois- grand vent sa parolle : « C'est peu de cas encor sance est venue jusques à nous est Athanaric, et de pitié de nous... ». A U B I G N É , Trag., 1 (IV, puis Goudochie... le tiers Childeric... et sui- 41). vamment son fils Sigismond. P A S Q U I E R , Rech., Suivre à. Suivre. —• J'ay desja monstre qu'à I, 9. — Moyen qui luy aprit suivamment et l'honneur de Dieu suit nécessairement nostre en brief A graver et tailler de creux et de re- utilité sa compagne perpétuelle. M O N T A I G N E , lief. S C È V E , Microcosme, 1. III, p. 94. — Or les tr. Sebon, ch. 200. rois ses seigneurs furent Charles septiesme Et A suive qui peut. Chacun suivant c o m m e il depuis suyvamment son fils Louis onziesme. peut. •— Ce prince... ayant sauté sur un courtaut, R I V A U D E A U , Hymne de Marie Tiraqueau. — mena les plus proches de sa maison pour couCe que je luy accorde : mais je luy nie tout à reurs, et le reste venant à suive qui peut, il fit plat ce qu'il descrit suyvamment. T H E V E T , donner... brusquement dans la retraite de Cosmogr., XII, 12. — Premièrement escrivoient ceste cavalerie. A U B I G N É , Hist. univ., XII, 21. en cendre, puis après en escorces d'arbres, puis (Formes). Futur et conditionnel. — Si vous après en pierres... suyvamment en parchemin, allez devant, je vous suyveray. Amadis, IV, 21. finalement en papier. B O A I S T U A U , Théâtre du — Peult estre suyveray je ton conseil. IV, 36. monde, 115 v° (G.). — Dont s'en sont ensuivis — E n tout lieu je vous suyviray. Sotties, III, 87. de très mauvais accidens, et suivamment la — L'autre durant ton heur Suivira ta fortune. mort. P A R É , IX, 12. — Suivamment c'est B A Ï F , Poèmes, 1. VIII (II, 401). — A u roy son aussi la science élevée, A u cœur des bons esprits cher espoux elle sera menée ; Les vierges de sa des l'enfance gravée, Qui, soit en faits communs, cour la suiviront de près. D E S P O R T E S , Psaumes, soit en divinité, A gaigné sur les vieux le prix 44. — Ayant... tous leu et releu ceste lettre, end'éternité. V A U Q U E L I N , Art poet., II, p. 61. trèrent en contestation s'ilz suyveroient le conA la suite. — Sous lesquels suivamment court seil d'Urgande ou non. Amadis, IV, 38. la huitième sfere. S C È V E , Microcosme, 1. III, Infinitif. — Je feis maint vers, maint couplet p. 72. et maint mètre, Cuydant suivir, par noble poéTout suivamment. A la suite. — Escrivant à sie, Le bon Pétrarque, en amours le vray maistre. Cornelian evesque de R o m e , et le priant de re- L E M A I R E , Concorde, l re part. (III, 102). — cevoir quelqu'un à sa communion, il adjouste A la suyvir tout h o m m e se dehaitte. M A R O T , tout suivamment. P A S Q U I E R , Rech., III, 8. — Temple de Cupido (I, 22). — Nous le devons Plusieurs des leurs... après avoir mis le surnom bien mercier Et suyvir son tressaint conseil. du Lys, adjoustoient tout suivamment ces mots : M . de N A V A R R E , Marg., Ador. des trois roys (II, dieu la Pucelle, pour monstrer qu'ils estoient 133). — Voulez vous doneques suyvir ce chevade sa lignée. VI, 5. — L'autre de contraire advis lier...? Amadis, I, 41. — Je m'appareilleray respond brusquement, voire par une hyper- Pour te suivir. S A L E L , tr. Iliade, X , 177 v°. — bole... et tout suivamment adjouste ce penta- Que sert aux h o m m e s de suivir Apollon et les mètre. VII, 13. — L'abbé d'Uspergense en sa neuf pucelles...? R O N S A R D , Bocage. 1554 (VI, chonique, après nous avoir dit que sous l'empire 364). — T u sçais pour te suivir l'ennuy que j'ay de Lothaire second Gratian avoit fait son re- souffert. M A G N Y , Souspirs, sonn. 113. — Ce cueil des anciens concils et décrets, adjouste seroit trop suivir la coustume payenne. BAÏF, tout suivamment. I X , 34. Poèmes, 1. III (II, 151). — Voyla les isles de la Ainsi suivamment. Ainsi de suite. — Chaque mer Egée, si qu'il ne nous reste plus qu'à suyvir degré contient soixante minutes, la minute ce qui est du continent au surplus de la Grèce. soixante secondes, la seconde soixante tierces, T H E V E T , Cosmogr., XVIII, 11. — Voudrez-vous
SUJECTIR
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en paroles de m e s m e terminaison. PASOUIB» pas aussi vos chers parens suivir...? M O N T C H R E S T I E N , Lacenes, IV, p. 190. — S'il est adonné Rech., VU, 1. a la chasse, tu dois suyr les pandz de rethz ou Sujet, avec un infinitif sans préposition les chiens. C H A N G Y , tr. Instit., II, 4. Astreint à. — Car tu n'es jamais sujette Paire Participe présent. — Qui eust pensé, Muses,ainsi qu'une planette U n grand tour laborieux. ou conjecté Que du plus saint de vostre chasteté... B E L L E A U , Petites Inv., Heure (1, 48). E n vous suyant m e fussent advenuz... Les durs Sujet (subst.). Celui qui dépend de quelqu'un, effectz de l'enfant de Venus...? D E S A U T E L S , — L a fidélité de Caesar envers ses subjectz • Repos, p. 43. — Ton d e m y rond qui void des cest a dire ceulx quil avoit en tutelle pour les mortels la demeure Suyant ton naturel du tout garder c o m m e patron et fauteur, ne faillit jasombre demeure. D u B A R T A S , l re Sem., 4 e /., mais. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 32 r°. — Je p. 204. ne pense aucunement estre honneste que ung (Prononc. : ui formant deux syllabes). — capitaine soit vaincu et suppedité de ses subPuis après ce sera m a tâche D e faire qu'elle jectz. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. XLI, s'amourache D e toy si tost que te verra, Tant ch. 30 (59 r°). — Le sieur de Montbrun... s'absqu'elle te suivira. B A Ï F , Devis des Dieux, 1 (IV, tenoit entièrement d'aller à la messe, et taschoit 160). par tous moyens et persuasions d'en détourner Sujectir. Assujettir? — Elle a sujectu la tous ses voisins et sujets. L A P L A N C H E , Estât, sagesse Qui l'honore d'un tel debvoir Qu'elle I, 338. — Les dames et damoiselles peuvent s'ocest bien ayse de l'avoir. L A V A L , p. 21. cuper, estans en leurs mesnages, à la distillation Sujet (adj.). Qui est dessous, en bas. —• Et des eaux et essences tirées de toutes sortes estoient statues de telle hauteur qui estoit la d'herbes, racines et fleurs... pour donner à tierce partie des colomnes subjettes. R A B E L A I S , leurs pauvres sujets qui en auraient besoin. V, 42. — Le malheureux Acron mort bas il L A N O U E , X X I I I , p. 571. jette, Qui en mourant bat la terre sujette D e Sulfurin. De soufre, sulfureux. — Ce grand ses talons. D E S M A S U R E S , tr. Enéide, X (p. 540). fleuve ardant Qui les rochers va bruslant et — Ainsi Turnus parmi les rengs épars Court vers fendant Et jette un flair puant et sulphurin. la ville aux murs et aux rampars, O u toute en L E M A I R E , Amant verd (III, 23). — A u lac puant sang est la terre sujette. XII (p. 657). — U n e des eaues sulfurines... Plonger m'en vois. Ane. inflammation fort ardente, laquelle principale- Poésies (II, 234). — D'abismes creux sulphument occupe le cuir et quelquefois quelque partie rines minières, Centres profondz, cavernes et et portion de la chair sujette. P A R É , V , 11. — taynieres. C R É T I N , Complainte sur Bissipat, p. 51. Ce médicament consumoit la chair sujette. XI, — V a te plonger au gouffre sulphurin. LESCAREE 10. (dans Fabri, Rhetor., 1. II, p. 104). (?). •—• Maintenant sont ces propres imagettes Sulphuré. Contenant du soufre. — H y a Parfaitement à m o n gré bien parées. Si reluiront des lieux sulphurez, desquels sortent des eaues leurs faces et gorgettes D e blanc vermeil et de chaudes et salutaires. T H E V E T , Cosmogr., XVI, couleurs subjettes A qui ne sont point d'autres 16. comparées. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 160). D e soufre, sulfureux. — Laquelle chose se Dont il s'agit. — Cy ne sera pas hors de propos faisoit à force denchantemens... auprès dun de la matière subjecte disserer et deschiffrer lac sulphuré. L E M A I R E , Illustr., I, 12. — [Jacomme... la femme conviendra avec le mary. sius] se baignoit aux thermes Jasinelles, ce C H A N G Y , tr. Instit., II, 5. — Caunus soudain de sont aucuns bains sulphurez en la plaine de ce cas estonné, Ayant peu lu de la lettre sugette, Viterbe. I, 14. — Les infernaulx... ensemble Par grand despit contre terre la gette. D E S tonneront, E n faisant feu de flamme sulphurée. M A S U R E S , p. 74. — Bien qu'il y en ayt plusieurs M A R O T , Enfer (I, 62). — Ce qui sentoit si bon qui ayment mieux appeller ce livre Métamor- premièrement Fut corrompu d'une odeur sulphose... pour le contenu au traicté et matière phurée. D u B E L L A Y , Antiq., Songe, 11. — Là subjette. L O U V E A U , Vie d'Apulée. — Il va entre- Phlegeton, rivière tartaree, Ravissant brûle lasser parmy des accidents et affaires tragiques en flamme sulphurée. D E S M A S U R E S , tr. Enéide, un propos de soy-mesme qui n'appartient rien VI, p. 302. — Nar la rivière en blanc découlouree, à la matière subjecte. A M Y O T , Comment on se Dont l'eau courante est toute sulphurée. VII, peult louer soymesme, 1. — Ce chien servoit à p. 362. — Frictions, bains sulphurés et autres un basteleur qui jouoit une fiction à plusieurs remèdes. P A R É , VII, 10. — Ceste odeur sulphumines et plusieurs personnages, et y represen- rée. ID., App. au Liv. des monstres, 5. toit le chien plusieurs choses convenables à Exhalant une odeur de soufre. — Encore la matière subjette. ID., Quels animaux sont que Jupiter Renverse de sa tempeste Tout le les plus advisez, 19. monde sur sa teste, Il ne peut l'espouvanter : Sujet à. Esclave de. — Les lansquenetz ne Sa ruine sulphurée Battra sa teste asseuree. sont pas trop bons renfermez dans une place G A R N I E R , Porcie, 687. pour estre mal reiglez et fort subjects à leurs Sulphurere. D e soufre. — Il ne craint... bouches. B R A N T Ô M E , Couronnel Framsberg (I leurs fourches à trois cornes, ny tous leurs en355). — Il estoit un fort h o m m e de bien mais gins, avec lesquels ils jettent leurs glifoirées un peu trop subject à son proffit. ID., Grand sulphureres. A N O N . , tr. Folengo, 1. X I X (II, maistre de Chaumont (III, 5). 144), Subjet de Sujet à. — H n'y a vérité si claire Sulphuriné. Contenant du soufre. — Il se qui ne soit subjecte d'estre obscurcie par envie voit en quelques endroits une clarté grande à ^ m a I l £ e - - V,IL,LETRT0Y> Lett. à Du Vair (dans Sat. merveilles, du feu qui s'apparoist aux lieux sulMen., Tncotel, II, 141). ' phurinez. T H E V E T , Cosmogr., 1,6. Tenu de, astreint à. — Quand ils changent Sentant le soufre. — Furie aride, sulphurinée, de village sont subjets d'aider à faire les maisons umbreuse. Ane. Poésies, XIII, 389. T H E V E T Cosmogr X X I , 10. - Ils n'entendoient Sultanin. Sorte de monnaie d'or. — Dix que la fin des clauses fust subjette de tomber
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SUPERABONDANT
mille sultanins d'or, qui valent douze mille sumptuaire qui jugeoit des despens et viandes cincq cents escus de France. S r de V I L L A M O N T , superflues. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 61 v°. Voy., p. 556 (G., Compl.). S u m p t u e l . Somptueux. — Le pais a esté Sulz, v. Seii. enrichy de très grands édifices et sumptuelz Sumer. Semer. — (Fig.). Garde toy de sumer ouvrages. L E R O Y , tr. Aristote, III, 11, Comdiffame Et n'en dis rien que bien a poinct. Sot- ment. S u m p t u e u s e t é . Somptuosité. — Dabondant ties, III, 287. y avoit grand nombre de mestairies et de maiSumergé, S u m e t t r e , v. Submerger, Subsons de plaisance moult sumptueuses : par la mettre. sumptueuseté desquelles lon povoit assez conSumite (?). — Et les humanités de la clere gnoistre la richesse de celle contrée. S E Y S S E L , sumite De cette impératrice et bénigne Octavie. tr. Diodore, III, 2 (88 r°). — Il surmontoit de P A P O N , Constance (Suppl., p. 15). Ces deux vers fast et sumptueuseté la magnificence persienne. devraient rimer. Sumite est donc une faute d'imS E L V E , tr. Plutarque, Alcibiade, 70 r°. pression. Sumptueusité. Somptuosité. — Voyant la Suxnmade, Sum'mierement, v. Sommade 2, magnificence et sumptueusité de m a façon de Sommierement. vivre. S E Y S S E L , tr. Thucydide, VI, 4 (187 v°) . Sumxnit. Sommet, haut (subst.). — L e A S u m p t u e u x . Coûteux. — Jacoit que les ayez ne a son traict équilibré et traversant assez conquis par force darmes et par exploitz de large, ne le summit deument faict en sa circun- guerre tressumptueux : toutesfois navez point 1 ference. Car a lung de ses A A il a faict ledict sum- tasché à les piller, ne despartir leurs terres et mit crochu en avant, a laultre crochu en arrière. citez à voz gensdarmes. S E Y S S E L , tr. Appien, T O R Y , Champ fieury, 1. II, 13 r°. — Quant le Ep. au Roy. — L'orge ou les febves battus avec B est droict assis en ligne équilibrée, et que le A leur escorce, ou les pois serres, sont trop sumpi luy est adhèrent en summit. L. III, 32 r°. — tueux et chairs pour leur donner [aux brebis] i Pour les arondicemens des bouts des jambes si communément es métairies qui sont prés i tant en summit quen bas, et pour faire les panses des villes. C O T E R E A U , tr. Columelle, VII, 3. ! des lettres. L. III, 35 r°. — Pour iceile faire (Prononc). Sontueus après, bon akeul de ; convient asseoir le compas sur le summit de plêzir Grant oneur partout te fera. BAÏF, Êtrénes, i la septiesme ligne. L. III, 36 v°. — Le g a m m a , Au roê de Poulogne (V, 314). ; duquel ilz ont faict leur lettre L, en tournant Supedicter, v. Suppediter 1. i le summit au bas. Ib., Lettres latines, 71 v°. Supedier (lire supediter?). Vaincre. — Ceux Summité. Sommet. —• Entendement... se de la flotte espagnolle... s'apprêtèrent inconretira sur une saincte montaigne... en la sum- tinent pour nous venir battre... et croyoient t mité de laquelle les R o m m a i n s jadis domina- fermement qu'ils nous deussent supedier. Var. • teurs de Gaule instituèrent un grant temple hist., I, 145. manifique. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, Supellis, v. Surpelis. 239). Super. Aspirer, humer. — Ils mascherent, Haut (subst.). — Depuis la summité de la face torderent, superent, avallerent, mangèrent, huhumaine jusques au bas du menton. T O R Y , mèrent. A L C R I P E , p. 136. , Champ fieury, 1. II, 21 r°. — A est aucunement Superable (?). — Celluy Jovis par ses ars su, en forme de compas. Les deux pattes représentent perables Sema poisons et venins opprimables. t les deux pieds et la summité est pour la teste. G. M I C H E L , tr. Georg., 1. I, 34 v° (G.). L. III, 33 V . Superabondance (superabundantia). SuraTête. — Aucuns... prennent des summités bondance. — II vous est impossible en ce de ' de lentisque et d'oliviers sauvages. C O T E R E A U , faire faulte, mais à ce que j'y cognois, vous avez tr. Columelle, VI, 6. oultrepassé les termes de superabondance. Partie dominante. — A poursuivre le tout, S E V I N , tr. Philocope, 1. V , 100 r°. — Orner ; ce traicté pourroit croistre en un grand volume autruy est un ornement tresdigne qui vient ' et causerait attediation aux lisans. Il suffira d'une superabondance de gloire et d'honneur ' donques den atteindre la summité daucunes qui est en celuy qui le donne. A M Y O T , Comment Îiarcelles. L E M A I R E , Légende des Vénitiens, ch. 3 il faut ouir, 13. — Les suivans ont esté canonizez III, 385). par la superabondance du mérite de leurs chefs. Sumption (sumptio, action de prendre). — A U B I G N É , Sancy, I, 5. Occirent les citoiiens endormis par trop excesSurplus. — Et aura une coudée deçà et une sive sumption de vins et de viandes. F O S S E T I E R , coudée delà, de la superabondance au long des Cron. Marg., VII, 3 (G.). — Que la benoiste courtines du papillon. C A L V I N , Bible, Exode, Vierge Marie conceupt plus bienheureusement 26 (LVI, 121). le benoist filz de Dieu par la vraye foy de sa Excès. — L a superhabondance des louenges pensée que par la prinse et sumption de sa et honneurs faict que les h o m m e s modestes... chair en son propre corps. Prem. vol. des expos. deviennent vains. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, des Ep. et Ev. de Kar., 165 v° (G.). — Il est 1. X L I V , ch. 51 (90 v°). — Ils ordonnent... aux donné a sesfidelles,soubz espèce de pain, en la athlètes les purgations et les saignées, pour leur sumption de son précieux sacrement. J. de soustraire cette superabondance de santé. M O N G A I G N Y , tr. Guerricus, 26 v° (G.).
Sumptosité. Somptuosité. — L a magnificence et sumptosité de la feste. S E V I N , tr. Philocope, 1. II, 42 v°. Sumptuaire (H. D. T. 1542). — 1520. Caesar corrigea aucunes loix, et aucunes totallement VII en leur intégralité conferma, c o m m e la loy
T A I G N E , II, 23 (III, 88).
Superabonda'nt (superabundans). Surabondant. — Par ton excessivité superabondante. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 31). — O n ne s'estime point obligé quand on offrira quelque chose : ce sont propos de superabondant et8* superfluz.
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SUPERABONDER e
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Serm. sur la Genèse, 3 de Melchisedec l'aspect mesme de la cité leur superadjoustoit (XXIII, 679). — Jupiter, qui t'apeles père des plus grand tristesse. L. XLII, ch. 38 (71 v°). hommes, qui es leur auteur de tout bien, leur Superaltare. Nappe d'autel. — Pencez vous donnes la pluie quand elle est requise, seiches que ce superaltare soyt consacré? PALSGRAVE l'humidité super abondante. L A B É , Débat, 5. p. 494. — Humeur. Distillante, visqueuse, froide, supera- Superarbitre. Sur-arbitre, tiers arbitre. — bondante. L A P O R T E , Epith., 214 r°. — Ils vou- Ilz ne sont pas comparu quant la sentence droyent qu'on leur laissast quelques uns pour de Moldon a esté confermee par le superarbitre descharger sur eux un petit de leur supera- C A L V I N , Lettres, 3282 (XVIII, 251). — Puysque' bondante colère. L A N O U E , III, p. 90-91. —• les differens sont sousmis a des si bons arbitres Les choses superflues et superabondantes ne et superarbitres, je m'en rapporte à ce qu'ilz nuisent point. G. B O U C H E T , 20 e Seree (III, en diront. Fr. de S A L E S , Lettres, 1144 (XVII 247). 111). Superflu. — Us s'efforcent... de ne retenir Superateur (superator). Vainqueur. — Espoint par devers eux ce qui est superabondant. tant Jupiter puissant en la nativité de quelA N O N . , tr. Bullinger, I, 13, p. 149. — Dieu non cun, ou au commencement de quelque édifice seulement nous donne et distribue ce qu'il ou grande œuvre, s'il se treuve avec bon aspect cognoist nous estre nécessaire, mais il s'eslar- superateur de Saturne, il délivre celuy qui naist gist et estend ses richesses plus loin, quand il ou entreprend allors de toute calamité, misère use de superabondant. C A L V I N , Serm. sur le et prisons. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. II, p. 216. Deuter., 76 (XXVII, 108). Superbe. Orgueilleux, hautain. — Ce sera Extrême, excessif. — Avec superhabundans toy... qui luy feras hausser la teste et d'un poursuyvemens et merveilleux services. S C È V E , brave sourcil s'égaler aux superbes langues Flamete, ch. 6. — Et fut son humanité [de César] Greque et Latine. D u B E L L A Y , Deffence, II, 5. si superhabondante qu'il approuva les amys de —• La poésie... a esté inventée par observation Pompée, leur conservant tout ce qu'ilz avoyent de prudence et mesure des oreilles, dont le jureceu de luy. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, gement est tressuperbe. II, 10. — Ce dissimu1. X L I V , ch. 54 (99 v°). lateur Qui superbe aux amis, aux ennemis Surcroît. — Ils ont leurs œuvres de supera- flateur, Contrefait l'habile h o m m e et ne dit rien bondant ou supererogation qu'ils appellent : qui vaille. ID., Regrets, 71. — C'est un ordre ce leur sont autant de payemens afin de s'acqui- superbe et impiteux. M O N T A I G N E , II, 37 (III, ter envers Dieu. C A L V I N , Serm. sur Job, 37 211). (XXXIII, 462). Superbe à la main. Orgueilleux, hautain. — Par super abondant. Par surcroît. — [César] N e sois point arrogant, vanteur, ne téméraire, fit par superhabondant deux disners sollennelz. Yvrongne, opiniastre et superbe à la main. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 17 v°. R O N S A R D , Eclogues, 1 (III, 390). De superabondant. Par surcroît. — Le royaume Superbe de. Fier de. — Pourquoy donques de Basan et le royaume d'Hesebon estoyent ont voyaigé les anciens Grecz par tant de paîz c o m m e un surcrois, outre ce qui avoit esté et dangers, les uns aux Indes, pour voir les promis aux pères anciens. Dieu s'estoit donc là gymnosophistes, les autres en Egypte, pour monstre libéral de superabondant. C A L V I N , emprunter de ces vieux prestres et prophètes Serm. sur le Deuter., 16 (XXVI, 62). ces grandes richesses, dont la Grèce est mainteSuperabonder (superabundare). Surabonder. nant si superbe? D u B E L L A Y , Deffence, I, 10. — L'église ne se perd pour le peu de deniers S u p e r b e m e n t (H. D. T. 1559). — Superbequ'il luy fault : mais pour le trop qui y supera- ment convoitoit estre veue. G. M I C H E L , tr. Jusbonde. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 27. — Mais là tin (1538), 88 v° (G., Compl.). où péché abonde Grâce a superabondé. M . de D'une façon hautaine. — Cestuy Taurus N A V A R R E , Marg., Chansons spirit. (III, 113).fut h o m m e rebours et mal gratieux de nature, — Il y avoit matière suffisante pour parfaire qui traitta fort durement et superbement ces tout l'ouvrage, tellement qu'elle superabondoit. enfans d'Athènes. A M Y O T , Thésée, 16. C A L V I N , Bible, Exode, 36. — A u premier rang Superbeté. Orgueil, hauteur. — Les enfans seront les superfluitez en habits qui supera- généreux que Panthus a fait naistre Pleins de bondent par tout. L A N O U E , IV, p. 112. superbeté. J A M Y N , tr. Iliade, XVII, 99 v°. — Superabonder de. Passer la mesure en. — Leur gloire et superbeté est si grande, et mesCelluy lequel est vaincqueur superhabonde prisent tant les chrestiens qu'ils penseroyent que de injures et n'a aucun terme de faire mal. D E - ce seroit plustost une mine pour les estonner ROZIERS, tr. Dion Cassius, 1. X L I V , ch. 53 qu'un apprest pour les assaillir. L A N O U E , (95 v°). X X I I , p. 479. — Je n'en ay mis aucunes [rodoSuperadjoindre. Surajouter. — Oultre ce montades] estrangères en leurs langues, si les soixante dragmes pour chascune personne... non les hespaignolles, d'autant que le langage délivra en ce mesme temps, leur superadjoi- en est plus bravasche et ressent mieux sa supergnant l'usure des autres quinze dragmes. D E - beté. B R A N T Ô M E , Dédicace (I, 6). — Voicy ROZIERS, tr. Dion Cassius, 1. LVIII, ch. 123 venir M m e la duchesse de Savoye avec son Superadjouster. superadjousta troubloyent 1. norant prendrait acellence (G.). (258 Xceste. Xv°). X—Vet Ide Pompée... FIl'escu. Oglorifiant IS,merveilleusement Spurité Ech. que T I EDSurajouter. RE7,si Rsoymesmes, dist peut O(14 Cron. Zaucun I E plusieurs Rv°). Sestre ,Marg., prenoit tr. —les — et superadjoustee Quelle Dion Ces Romains, parolles finablement X,l'espée choses...' Cassius vu, ex-hoet 14 il rodomontade l'autre. fester tous Grande voulut de 142). arrogance la—ces ville, plus entrer ID., et Il mots, et ne bravasche mais grand M. superbetté. voulut espaignolle. le de pape etpar triumphe l'Autreq voyez entrer superbetté JuÛes la ID., bresche... ID., dedans quelle dans M. (III, dominatif. Duels de par la superbeté 29). pour Savoye l'un (VI, Mirande... les—portes maniAinsy etPesez 424). de et (II, CALVIN,
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SUPERCOQUELICANTIEUX
— Il eut ceste superbeté de ne nous demander dessus du ciel, plus que céleste. — Les puisl'aumosne scelon la coustume des autres paouvres. sances supercelestes et ultramondaines sont plus familières et enclines au secours de la sacrée ID., Rodomontades (VII, 55). Magnificence. — A u x entrailles et veines de couronne et majesté très chrestienne que ne la terre et es abysmes des eaux est cachée et sont les choses terrestres et visibles. L E M A I R E , ensevelie la superbeté des richesses de ce monde, Couplets de la Valitude (III, 97). — Lesquelles comme or, argent et autres minéraux. P A R É , herbes ont divine vertu et superceleste pour X X V , 2. — Après avoir... remarqué la grandeur, conforter les membres. D u M O U L I N , tr. Roquela fertilité, la beauté et superbeté et forteresses taillade, p. 122. —• Ce sont choses que j'ay tousdes villes, il prit résolution... de les ériger en jours veues de singulier accord : les opinions un réaume. B R A N T Ô M E , Charles Quint (I, 36, supercelestes et les m œ u r s sousterraines. M O N Leur beauté [des dames de Naples], T A I G N E , III, 13 (IV, 281). var). — Supercher. Injurier. — Il ne pourroit jaleurs bonnes grâces et la superbeté et gentillesse de leurs accoustremens. ID., Charles VIII mais endurer d'estre superché en son honneur (II, 291). — H ne faut demander si les flam- tant qu'il porterait espée. Opuscules (dans bans, estandarts et banderolles, manquoient Brantôme, X , 117). Supercherie. Attaque par surprise. — Les en beauté et superbetté. ID., Henry II (III, 254). — Pour les superbetez et belles parures de beaux autres regardent à l'exécuter ouvertement et meubles très-rares et exquis, il a surpassé mesmes de bonne guerre, c o m m e on dit : à-sçavoir en ses roys. ID., Mareschal de S1 André (V, 30). — ne prenant point son h o m m e au despourveu, Est à noter la superbeté des accoustremens de ou autrement à son avantage (ce qu'on appelle ceste princesse. ID., Dames, part. II (IX, 636). aujourdhuy supercherie), mais l'avertissant et Superbie (superbia). Orgueil, hauteur. — luy donnant loisir de mettre la main aux armes. Qui sera cause de luy abaisser sa superbye. H . E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 18 (I, 359). — Négoc. de la Fr. dans le Levant, l, 523 (G.). — Supercherie, c'est (à m o n avis) quand quelcun Aux chevaliers et gentilz h o m m e s surhabonde vient assaillir un autre sur lequel il a avantage. orgueil et superbie pour commander. L A G R I S E , ID., Dialogues, I, 102. Injure, affront. — A la cour vous orrez user tr. Guevara, II, 34. — L'insatiable ambition et la superbie insupportable de ceste nation. de ce mot de supercherie bien autrement que 14 mai 1604. H E N R I IV, Lett. miss., t. VI, ne porte son origine. Car si quelcun a usé de quelque bravade à l'endret d'un autre, ou luy p. 247 (G.). Superbieux. Orgueilleux. — Superbieuse a faict quelque tort, et principalement lequel menace. Act. des Apost., vol. I, 78 b (G.). — touche à l'honneur, tout cela s'appelle supercherie. E S T I E N N E , Dialogues, I, 104. — Ce O cueur superbieux. 88 c (G.). Superbir (superbire). Agir orgueilleusement. médecin, qui n'endure pas facilement une super— Je ne te veulx estre vilipendée en habitz, cherie et un affront (comme l'on dit), voyant mais les avoir decens pour vestir, non pour que son chanoine vouloit rire et se moquer de luy : sans s'esmouvoir... luy respond. G. B O U superbir. C H A N G Y , tr. Instit., I, 9. Superbité. Orgueil, hauteur. — A esté C H E T , 10» Seree (II, 179). — Toutes sortes tant desordonnée vostre superbité de comman- d'injures de paroles et de fait, supercheries, der aux terres estranges que ny la mer vous vengeances et combats assignez s'y faisoient peult proffiter en ses abysmes, ny la terre asseu- à la barbe de tous, sans grande reprehension. rer en ses champs. L A G R I S E , tr. Guevara, L A N O U E , XII, p. 308. — Ja à Dieu ne plaise III, 3. — Je le mis à l'examen et vins à séparer qu'elle [l'Église] endure ceste supercherie, que ses parties, sçavoir est la cholere noire et per- ses propres enfans luy mettent le mors à la bouche nicieuse d'un costé, l'ambition et superbité de M A R N I X , Differens, 1, v, 1. — 11 ne prenoit l'autre. PALISSY, Recepte ver., p. 96. — L a gloire pas plaisir de voir les querelles et supercheries et superbité domine en luy. T H E V E T , Cosmogr., parmy ses trouppes, et se plaisoit à les accorXIV, 10. — Ceste superbité et arrogance de der. B R A N T Ô M E , Couronnels (VI, 108). Supercherie est noté c o m m e italianisme. — médecins... est cause, à m o n ad vis... de quoy ils desdaignent guérir et ordonner des médecines Nous avons depuis trente ou quarante ans empour les chevaux et autres animaux. G. B O U - prunté plusieurs mots d'Italie, comme... faire e une supercherie à un h o m m e , quand on luy fait CHET, 10 Seree (II, 206). — Impiteuse rigueur et superbitéfière.1599. P A P I L L O N , 102 (Vaga- un mauvais tour à l'impourveu. P A S Q U I E R , nay, Mou). — Il estoit haut à la main et un peu Rech., VIII, 3. Supercilieux (superciliosus). Renfrogné, sésuperbe ; mais sa gloire et superbité estoit supportable tant elle estoit belle et agréable. vère. — Les sourcilz aussi ont esté mis en proverbe : tellement que ceux qui avoient les B R A N T Ô M E , M. de Montberon (III, 374). Magnificence. — Pour monstrer à l'estranger crestes dressées et se vouloient eslever sus les la superbité, hardiesse et prodigalité de celuy autres ont esté n o m m e z supercilieux, cestadire qui lefitfaire [le colosse de Rhodes]. T H E V E T , graves et sévères. D u M O U L I N , tr. Indagine, Cosmogr., VU, 4. — Le tout m'est venu en Physiognomie, p. 119. Supercoquelicanticqué, mot forgé. Sudespense de grand argent, c o m m e un chascun blimé. ———traditions des Hespaignolz superpeut juger, veu la grandeur et superbité dudict Superceder mandoit. supercedoit chasteau. estoit Superceleste fortBBRRaffectionné E2. 1, :ATNperpetroit ITCéder v. NÔ,M tr. Superseder. (supercaelestis). E , excessivement. Lucien, Testament envers tout Tu' ceson (X, qu'il Tyran, fils... 149). —Qui luy Il4. ilcomest luyau-coquelicantieux coquelicanticqué blimé. III, l, d'e 11,7. Supercoquelicantieux, iv, nos 38. 8. — Le F. ULnafaguenat supercoquelicantieux. argument plus qu'il par etgrande y caballes frai ait. le plus Met Inigo. mot A Rmeilleure Nest... ferial I X ,forgé. RDifferens, Aet du B Esuperpartie L Atout SuIS,
SUPERCROISSANCE
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fondée sur ceste supercoquelicantieuse teinture Il y eut en Alexandre moult de biens de nature et quint'essence mercurine. I, v, 11. — Des et de vertuz supereminentes et inusitées. B U D É images maistre Gentian tombe sur le propos Institution, ch. 51. — L a est la monjoye de féde l'invocation des saincts... faisant un argu- licité, gloire supereminente. Th. GAILLARD ment le plus supercoquelicantieux que... ren- Quatre degrez d'amour (G.). — Ce sont les excontrer on pourrait. II, m , 5. tases... et autres telles perfections desquelles Supercroissance. Excroissance. — Es ul- certains livres traittent, qui promettent d'eslever cères qui n'ont esté mondifiées c o m m e il ap- l'ame jusqu'à la contemplation purement inpartient s'engendre tousjours supercroissance de tellectuelle, à l'application essentielle de l'esprit chair. P A R É , X I , 4. — Il faut inciser et am- et vie supereminente. Fr. de S A L E S , Vie dévote puter dextrement ceste supercroissance, sans III, 2. Prééminent. — Quand elles sentoyent que toucher à l'œil. X V , 9. — Celle qui survient quelcun de leurs citoiens estoit supereminent par une supercroissance de chair. X V I , 60. Supercroissant. Formant une excroissance. sur les autres oultre mesure. B U D É , Institution — O ù le cas adviendroit qu'il sefistchair su- (Foucher, ch. 43). Superequal. Supérieur. — Néron... fut equal percroissante en la conjonctive, elle pourra estre consumée par ceste poudre. P A R É , VIII, et superequal a Calligula en toutes inhuma25. — T u useras des remèdes propres pour con- nitez de nature. G. M I C H E L , tr. Suétone, VI, sumer les chairs spongieuses et supercroissantes. 191 v°. Superer (superare). Se mettre au-dessus de, X , 27. — L'intemperature humide se connoist par la quantité des excremens que jette l'ulcère, — Ainsy qu'ils eurent rompu le cartier dextre de la place, Antipater gaigna la rive du fleuve, par la chair baveuse et supercroissante. X I , 6. Superdiminutif. Diminutif d'un diminu- et vint superer la sinistre partie, la ou ils entif. — Quant aux superdiminutifs en illon, tendoient se fortifier. Bat. jud., I, 18 (G.). nous pouvons y adjouster serpe, serpette, ser- Être au-dessus de, dominer. — C'est bien raison que le père suppere Son fils charnel. pillon. E S T I E N N E , Precellence, p. 99. — Ce sera bien pis quand ils viendront au superdiminutif Therence en franc, 15 v° (G,). — [Pompée et Crassus] esperoient se faire esgaulx à luy [César], mignardelet. P. 103. Superdiminution. Formation de superdi- et d'avantaige de le superer c o m m e ceulx qui minutifs. — Les Latins [disoient] homo, homu- estoient deux contre ung. D E R O Z I E R S , tr. Dion lus, komunculus et homuncio. Mais la super- Cassius, 1. X X X I X , ch. 15 (31 v°). Être supérieur à, surpasser. — De quant diminution n'est si évidente en ces deux derniers qu'elle seroit en homululus. E S T I E N N E , Precel- ilz estoient inférieurs de souldardz à leurs ennelence, p. 98. — Quelques fois ceste terminaison mys, de tant les superoient de multitude. Ib., en illon ne sert qu'à la diminution, et venons 1. X L V I I , ch. 64 (135 v°). — Anneus Lucius à une autre pour trouver la superdiminution, Senecque, lequel supera tous les Rommains de son temps et encores maintz autres d'éloc o m m e quand nous disons cotte, cottillon, cottillonnet. P. 99. — Nous disons... d'une fort jeune quence. L. LVIII, ch. 124 (267 r°). — Pardonne fille, un tendron, ou (par forme de superdimi-m o y si quelque faute feis, Trescher ami, en t'appellant m o n filz : Car je n'entens estre en savoir nution) un tendrillon. Ib. Superdulie, terme théologique. — Et n'y ton père, Qui en tout cas le mien petit supere. a celuy qui doive trouver estrange que ces me- G. T A M O T (dans Fontaine, Passetemps des amis, nus honneurs imparfaitz et relatifz portent les p. 267). Vaincre, dompter. — Las ! nous voyons Vinoms des honneurs absolus et parfaitz de latrie, superdulie et dulie. Fr. de S A L E S , Défense de tupère, larcin et impropere Qui supere les humains sur la terre. G R I N G O R E , Folles Entreprises la Croix, IV, 9. Supere (superus). Qui est en haut. — Cest (1, 135). — Car ton vouloir estoit mettre à devers Dieu m o n père Lassus au ciel en son règne outrance Le sang royal, puis superer la France Par enemys d'estrange territoire. Ane. Poésws, supere. M . d'AMBOisE, Babilon, 79 r°. Supérieur, suprême. — Je te supply par ton I X , 212. — Il superoit les exercites avec force, pouvoir supere M'oster bien tost de ce fâcheux D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. XLIV, ch. 54 ennuy. ID., Ballades, 151 r°. — Il taime plus (100 r°). — Jamais ne pourras la mort vaincre. par le pouvoir supere Quoncques ne fiz le mien Jamais nul ne la supera. P A R A D I N , Micropaedie, p. 39 (G.). seigneur de père. ID., Complainctes, 42 r°. Se superer. Se surpasser mutuellement. — Supereffetation. Superfétation. — Ce seroit une supereffetation politique, qui ne doit ny ne H z vouloient que tout ce qu'ilz povoient imapeut recevoir vie entre nous. P A S Q U I E R , Lettres, giner fust concédé à César : ce qui causoit grand contention entre tous les principaulx, desirans XII, 2. se superer l'ung l'autre en pareilles adulations. Supereminence. Prééminence. — La souveraineté et supereminence de bénignité... ou D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. XLII, ch. 36 d'autre vertu. B U D É , Institution (Foucher, (70 r"). Supererogation. Surérogation. — De leur ch. 50). — Nous avons la supreeminence [sic] et domination tant des roys et princes que aultres désirer [à nos ennemis] ou faire autres biens magistratz et supérieurs pour une chose saincte en especial n'est point chose de nécessité, mais et bonne ordonnance de Dieu. C A L V I N , Confes- seroit de supererogation. Prem. vol. des expos. des Ep. et Ev. de Kar., 27 r° (G.). — Les œuvres sion de la foy (XXII, 94). Supereminent. Supérieur. — Les barbares méritoires de salut éternel, avec leurs superedeschiroyent leurs adversaires qui les mor- rogations. C A L V I N , Instit., A u Roy, p. xn. — doyent c o m m e ceulx qui pour leur grandeur Ils disent que... les fautes qui se commettent estoyent beaucoup superemynens. D E R O Z I E R S , sont compensées par œuvres de supererogation, tr. Dion Cassius, 1. X X X V I I I , ch. 10 (26 r°) — /*., VI, p. 383. — Que ces précieux œuvres de supererogation, ces beaulx pardons au besoing ne nous faillent. R A B E L A I S , IV, 53. — Où trou-
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SUPERFICIOSITÉ
veront-ils tout ce qu'ils disent des œuvres de aethiop., 1. VIII, 91 r°. — Les superfices et les supererogation, des mérites, des singeries de lignes ne se courbent ny ne s'estendent, et ne leur messe...? C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 194 se meuvent point d'elles mesmes. ID., Comment (XXIX, 150-151). — Voyla pourquoy ils ont discerner le flatteur, 22. — A fin que la tissure de imaginé leurs œuvres de supererogation : c o m m e la superfice en soit plus dure et plus solide. ID., Amour envers les enfans, 2. — Cinq sortes de trotter en pèlerinage, faire chanter force messes et autres diableries. ID., Serm. sur la de corps réguliers aiants les angles et les costez prophétie de Christ, 3 ( X X X V , 627). — L a loyégaux, environnez de superfices égales. ID., divine... ne requiert nullement vos belles Oracles qui ont cessé, 31. — L a superfice et bout œuvres de superrogation. O C H I N , Dialogue tou- créé cartilaygeux. A U B I G N É , Création, XII (III, chant le Purgatoire, p. 135. — Pour venir jusques 421). — (Fig.). Qui a fait dire à plusieurs que, aux œuvres de supererogation, je prendray pour débattre et résoudre les choses plus imencore ceste peine de monstrer c o m m e n t les portantes et difficiles, estre besoin effacer et susdicts prescheurs accommodoyent leurs contes, oster la crouste et superfice de nostre naturel trop histoires ou fables susdictes à leurs presches. endormi et solitaire. D u F A I L , Eutrapel, 29 (II, E S T I E N N E , Apol. pour Herod., ch. 34 (II, 208). — 101). — Nous ne nous tenons pas simplement à la Les plus injurieux mesmes ne disent pas, Pour- superfice, ains... nous profondons jusque aux quoy a il prins, pourquoy n'a il payé? mais, intimes lieux. B E R O A L D E , Hist. vér., p. 537. Superficiaire. Superficiel. — Si guerre Pourquoy ne quitte-il, pourquoy ne donne-il? Je recevroy à faveur qu'on ne desirast de m o y la n o m m e z , elle n'est que superficiaire : elle que tels effects de supererogation. M O N T A I G N E , n'entre poinct au profond cabinet de noz cueurs. I, 25 (I, 218). — Il en demeurerait bel et bien R A B E L A I S , I, 46. — Parler... sans naturelle aux coffres et bahus de superogation. D u F A I L , prudence ou sans grand sçavoir acquis est une Eutrapel, 20 (II, 2). — Aucuns y adjoustent la chose superficiaire et sans aulcun fond. B U D É , troisiesme condition [de l'honneur] c'est que Institution, ch. 14. — Nous veoions aujourdhuy l'action ne soit point d'obligation, mais de su- grande multitude de philosophes superficiaires, pererogation. C H A R R O N , Sagesse, I, 60. — Ces et qui n'ont que la première escorce et apparence œuvres sont venues de supererogation ; car de sçavoir. Ch. 26. — J'entens bien la sentence ces grands ont mérité et pardons et bienfaits superficiaire... mais je ne voy ny n'entens pas pour les autres exacteurs subalternes, qui avoient les secretz de théologie qui sont cachez dessouz. pris villes et chasteaux à leur ombre. A U B I G N É , A M Y O T , Hist. aethiop., 1. III, 37 r°. — Et pour ce fault alléguer quelques raisons crues et suSancy, I, 5. Supererogatoire. Surérogatoire. —• Ils ne perficiaires, pour contenter si fascheuse imporsçauroient mériter le paradis, tant s'en faut tunité. D u F A I L , Baliverne ries, p. 7. — C'est qu'ils puissent rendre les autres participans de nostre grand affaire, aussi tout le reste n'est que... leurs mérites et œuvres supererogatoires, c o m m e choses accessoires et superficiaires. C H A R R O N , font les religieux catholiques. M A R N I X , Diffe- Sagesse, III, 6. Superficiairement (?). — Lon voit ordirens, II, iv, 2. — Voila ses œuvres méritoires, Œuvres supererogatoires. A U B I G N É , Pièces epigr., nairement es villes et cités de ce royaume et ailleurs es halles et lieux publics boutiques 24 (IV, 366). Supereroger. Donner en sus, faire plus superficiairement basties. 1585. J. P A P O N , qu'on ne doit. — Je suis quelque peu rare et Prem. Notaire, 76 (Vaganay, Mots). Superficiellement. — (Fig.). N'a besoin l'athée lend à supereroger les eleemosynes à ces egenes queritans leur stipe hostiatement. R A B E L A I S , de grande doctrine, il suffit qu'il soit superfiII, 6. — Nous supererogeons, c'est nous faisons ciairement sçavant. L E L O Y E R , Spectres, I, 2. Superficial. E n surface. —- L a haulteur et quelque chose d'avantage que ce que nous sommes tenus de faire. M A R N I X , Differens, II, largeur superficialle de noz lettres. T O R Y , Champ fieury, 1. H , 26 y». iv, 11. Superficialité. Surface. — Les undes multiSuperessentiel. Qui est au-dessus de toute essence. — Donq, o souverain Dieu tout in- colores de cet habillement feéflottoientjusques compréhensible, Superessentiel, tout puissant, en terre. Et le regard d'iceluy estoit de variable plaisance, semblable à la superficiainvisible. J A M Y N , II, 12 v° (G.). Superevacter. S'élever au-dessus de. — lité d'un ruisselet argentin entrechangeant la Par l'huylle peut estre entendue charité qui gaye verdeur etflorissancede ses rives avecques superevacte et passe les deux autres vertus. lazuree beauté du ciel, laquelle y est joyeusePrem. vol. des expos, des Ep. et Ev. de Kar., ment réverbérée. L E M A I R E , Illustr., I, 24. — Pan est le dieu des pastoureaux d'Arcadie... 4 r» (G.). Superexcellent. Plus qu'excellent. — A m o u r ayant... les cuisses et les jambes lourdes et de Filz et de Mère plus eminent, parfait et su- velues, denotans la superficialité de la terre. perexcellent que celuy... des chérubins et sé- 1,29. Superficiement. Superficiellement. — Ils raphins. Fr. de S A L E S , Amour de Dieu, 1. VII, regardent superficiement le m o n d e avecques lrerédact. (V, 464). Superface (?). — Mort et excès que la Mort, les yeulx et le prennent profondement avecques Attropos, A exploité, par injuste propos, contre le cœur. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 39. — Les le chief de féminine grâce, Bonté, honneur et h o m m e s sages... ne se contentent de veoir ny sçavoir superficiement les choses. III, 41. haulte superface. Ane. Poésies, XII, 136. Superfice (superficies). Surface. — Ceste Superficieté. Surface. — Le buzeiden qui dicte superfice, aiant les quatre lignes et angles a le boys subtil et la superficieté doulce. Jard. esgaulx, est ung quarreau, mais en m o n stile je de santé, p. 73 (G.). — Attyrer du parfond a la lappelleray ung quarré. T O R Y , Champ fieury, superficieté aucune humeur. I, 140. (G.). — L a 1. II, 11 v°. — L a superfice extérieure de tout superficieté du corps. Bat. jud., I, 58 (G.). Superficiosité. Surface. — A la superficioson corps se fit inde et noire. A M Y O T , Hist. '
SUPERFICITE
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site du corps. LA CHESNAYE, Nef de santé, 26 v° (G.). Superficite. Surface. — Elles sont contenues et désignées en une superficite equilateralle. T O R Y , Champ fieury, 1. II, 12 v°. Superflu (H. D. T. 1704). — Pour avoir fourni des esguillons, de l'or traict, de l'or superfin. Compte de 1544. Ch. des comptes de Lille (G., Compl.). Superfloration. Épanouissement. — Contemplez Dieu qui tout régente, O u il y a une excellente Superfloration de joye. Act. des Apost., vol. II, 44 c (G.). Superflu. Débordant? — Si la matière qu'on veut fondre n'est bien cuite, purifiée et préparée, ou s'il y a faulte ou trop grande abondance de matière, ou que le moule soit rabouteux ou mal ordonné, la medalle qui en sortira sera défectueuse, hideuse, superflue et difforme. G. B O U C H E T , 20 e Seree (III, 250).
Trop somptueux. — Le philosophe Lyon prescrit sagement à ses amis de mettre son corps où ils adviseront pour le mieux : et quant aux funérailles, de les faire ny superflues ny mechaniques. M O N T A I G N E , I, 3 (I, 21).
Se portant à l'excès, prodigue. — D e ce que Caesar Auguste fut notté estre trop superflu en la préciosité de sa maison. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 80 v°. — Le c o m m u n populaire, qui paravant se passoif à peu... en devint superflu, sumptueux et dissolu. A M Y O T , Périclès, 9. — A Sparte il [Alcibiade] estoit laborieux en continuel exercice, vivant de peu, austère et severe : en Ionie au contraire, délicat, superflu, joyeux et voluptueux. ID., Alcibiade, 23. — Ceulx .qui avoyent accès autour de luy estoyent devenus par trop dissolus et desordonnez en délices, et superflus en despense. ID., Alexandre, 40. — H nous festoya magnifiquement... D'ailleurs il estoit superflu en sa façon de vivre. B R E T I N , tr. Lucien, Amours, 52. — L'homme superflu et excessif, en s'aimant trop, se va appauvrissant. L A N O U E , VIII, p. 206. Exagérant la recherche, la rigueur. — C'est que désormais escrivant le françois, tu ne sois tant superstitieux et superflu que de suivre l'origine des vocables pris des Grecz ou Latins. S E B I L L E T , Art poet., I, 9.
Superfluant. Prodiguant. — L'or représente le soleil, qui est très noble luminaire et superfluant lumière. Blas. des couleurs en armes, 3 v° (G.). Superfluement. D'une manière superflue. — Perissologia, c'est une chose superfluement dicte sans cause. F A B R I , Rhetor., 1. II, p. 126. — Je penserois superfluement estendre m a parole. 1557. T Y A R D , 49 (Vaganay, Mots). — Je suis d'advis de parler des noms qui... se mettent superfluement tant en une langue qu'en l'autre. E S T I E N N E , Conformité, I, 1, p. 68. — Les Grecs adjoustent quelquesfois superfluement des participes après les verbes. I, 118. — Telz biens inutillement ou superfluement consommez L E R O Y , tr. Aristote, V, 3, Comment. — I m m o dérément ou superfluement. B R E T I N , tr. Lucien, D'une maison, 1. Avec excès. — D e modérer le mouvement de l'appétit a ce que superfluement il ne tende a la chose a laquelle il convoite naturellement. J. B O U C H E T , Noble Dame, 26 r° (G.). — Tant plus effrenément et superfluement elle est aymee T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. I, p. 35
Avec abondance. — U n tres-bon logis ou nous fumes superfluement frétés de vivres M O N T A I G N E , Journal, p. 159.
Superfluence. Surabondance. — La quatrième plénitude est de consommation ou d'excellence et superfluence laquelle fut en Jésus Christ. R. B E N O I S T , Vie de J. C, p. 209 (G.).
Superfluité. Excès de luxe, de magnificence, — Lon haïssoit encore plus leur superfluité que l'on ne redoubtoit le danger de leurs forces • car ilz avoyent les pouppes de leurs galères toutes dorées, les tapis et couvertures de pourpre les rames argentées. A M Y O T , Pompée, 24. — Stratonicus... se mocquoit de la superfluité des Rodiens, disant qu'ils bastissoient comme s'ils eussent esté immortels. ID., D e l'avarice, 5. Excès de dépense. — Pauvreté n'est nulle part mauvaise ny deshoneste de soymesme, sinon là ou elle est signe de paresse, de vie désordonnée, de superfluité et de folie. ID., Compar. d'Aristide, 4. Magnificence. — Telle fut aussi du grand monde qui affluoyt à Romjne pour veoir Tite Live, autant ou plus que pour la grandeur, pompe et superfluité de la ville. B R A N T Ô M E , M. de Salvoyson (IV, 120, var.). Superfusion (superfusio). Débordement, excès. — D e quelles flebvres ou frissons procèdent tels effects?... de quelles superfusions d'humeur viennent-ils? A M Y O T , Passions de l'ame et du corps, 4. Supergeneration. Nouvelle génération. — L'œuf puis après est c o m m e une supergeneration. A M Y O T , Propos de table, U, 3. Supergurgiter. Dégorger. — Mammone ne supergurgite goutte en mes locules. RABELAIS, II, 6. Superhabondance, Superhabondant, Superhabonder, v. Super abondance, Superabondant, Superabonder. Superhumeraire. Éphod. — Il dict au praestre Abiathar, Applica ad me ephod, ou, le superhumeraire. Fr. de S A L E S , Controverses, II, vi, 14. S u p e r h u m e r a l . Éphod. — L'évesque en son grant appareil D e ephot et superhumeral. Act. des Apost., vol. I, 128 d (G.). — Ils feirent aussi la robbe du superhumeral toute de hyacinthe. L E F E B V R E , Bible, Exode, 39 (G.). Supérieur. Prédécesseur. — A u temps passé les princes portoient tant d'honneur et révérence à leurs ancestres ou supérieurs que par dessus leurs noms et surnoms ilz portoient encore voulentiers ceux de leurs prédécesseurs et prochains. L E M A I R E , Illustr., I U , 1 (II, 301). Vainqueur. — Lucie Piso... ayant esté la première fois vaincu se renforça une autre fois et fut supérieur. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. LIV, ch. 106 (219 r°). — Batton... ayant esté supérieur en la bataille, depuis fut vaincu par insidies. L. L V , ch. 114 (229 v°). Plus grand. — Il se meit... a les enhorter... que... ils taschassent de se monstrer supérieurs en vertu que en puissance et auctorité. SELVE, tr. Plutarque, Coriolan, 81 r°. Superieurité. Supériorité. — Et si aurez la superieurité sur toute Grèce, non point constraincte, mais voluntaire. S E Y S S E L , tr. Thucydide, VI, 16 (213 v°). — Ce n o m n'est point nom de superieurité ou commandement. Fr. de
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SUPERLATIF
SALES, Controverses, II, vi, 1. — Ilfautconnoistre guerrand de Marigny, grand superintendant et appréhender la superieurité de l'excellence de sesfinances.P A S Q U I E R , Rech., II, 7. — M . de adorable. ID., Défense de la Croix, IV, 3. — Guise avoit envoyé M . de Malassise, qu'est S'ilz reconnoissent quelque superieurité, ce aujourd'huy seigneur de Roissi pour estre sun'est jamais que forcement. IV, 4. perintendant des finances. M O N L U C , 1. I V (II, Superieux. Supérieur. — L a voix sortant 214). — Le roy... le fit superintendant gênerai dentre lune et lautre partie du pales et concavité de toutes les finances de la France. P A S Q U I E R , supérieure de la bouche. T O R Y , Champ fieury, Rech., VI, 3. 1. III, 34 r°. — (Subst.). Le remède de la malaCelui qui a l'autorité supérieure, chef, direcdie... gisoit... à conforter les esprits avec la teur. — [Thésée] laissa ses deux frères [de Soconserve de bon ordre et diète d'obéissance lois] pour gouverneurs et superintendans de aux superieux. M A R N I X , Ecrits polit., p. 247. ceste nouvelle ville. A M Y O T , Thésée, 26. — Celuy Superillustre. Plus qu'illustre. — R o y qui doit estre bon superintendant de l'agrimagnifique et très excellent prince d'amours, culture la doit sçavoir et entendre. L A B O E T I E , moy, vostre humble féal et très obéissant sub- tr. Xenophon, ch. 22. — Il n'y avoit a m e près ject, benignement à vostre superillustre m a - d'eulx, sinon Phaenareta f e m m e d'un n o m m é gnificence... expresse comment... m e suis to- Samon, qui estoit le superintendant des trouptallement adonné... à servir vostre eminente peaux de bestail du roy. A M Y O T , Pyrrhus, 5. — et très expectable court. Ane. Poésies, X , 178. E n ceste seree se trouva un messere Panthaleon, — Mercure... herault et truchemant des dieux, lequel avoit esté ce jour intendant à une porte, à la tresnoble et plus que tressuperillustre prin- et superintendant la nuict en une tour. G. B O U cesse m a d a m e Marguerite. L E M A I R E , Illustr., C H E T , 34 e Seree (V, 42). — Jésus Christ... donne I, Prol. ce nom-là au consistoire qui estoit establi entre Superintendance. Surintendance, autorité les Juifs : voulant par ceste similitude induire supérieure, direction. — Les idoles entre les ses disciples à porter révérence aux superingentilz estoyent... parées et ornées des choses tendens de l'Église. C A L V I N , Instit., IV, vin, et signes sur lesquelz ilz pensoyent les dieux 15. —• Il faudrait choisir quatre gentils h o m m e s avoir la superintendance. A N O N . , tr. Bullinger, vertueux, qui seroyent superintendans desdites I, 35, p. 459. — Les Thebains... ayans eleu Epa- académies. L A N O U E , V, p. 153. — E n présence minondas pour leur capitaine gênerai, luy du maire et du docteur Lucain, superintendant donnèrent toute la superintendence et la con- des prises et rançons. Sat. Men., 1 e r Advis de duire de ceste guerre. A M Y O T , tr. Diodore, l'imprimeur, p. 2. X V , 14. — Puis il [Jupiter] leur mit es mains Superintendence, Superintendent, v. Su[aux astres] le fil des destinées, Et leur donna perintendance, Superintendant. pouvoir sur toutes choses nées... Retenant Superintendit. Autorité supérieure. — Ceulx toutes fois la superintendence A soy, de leurs qui ont la congnoissance des bonnes lettres ont regards et de leur influence. R O N S A R D , Hymne le superintendit et lexellence sus les ignorans. des Astres (VI, 141). — A u x provinces où il y T O R Y , Champ fieury, 1. II, 29 r°. a un satrape qu'ils appellent, celuy là a le soing Superlatif. Le plus élevé. — Linjure à et superintendance de l'un et de l'autre. L A toy inférée jusques à ores par les Grecz en deBOETIE, tr. Xenophon, ch. 7. •—• Il les gaigna tenant m a d a m e Hesionne m a tante doit estre aussi en leur promettant que ce seroit... un réputée de grand importance : mais non pas gouvernement populaire, auquel il se retiendroit encores en degré suppellatif, attendu que point la superintendence de la guerre et la garde navoies encores requis les détenteurs de la rendre. des loix seulement. A M Y O T , Thésée, 24. — Celuy L E M A I R E , Illustr., II, 1. — Ainsi ont toutes qui luy conduisoit tout et avoit la superinten- choses leur fin et période. Et quand elles sont dence sur toute la besongne estoit Phidias. ID., venues à leur poinct suppellatif, elles sont en Périclès, 13. — Le roy Louys onzième... voyant bas ruinées. R A B E L A I S , I, 31. une pièce de tapisserie qu'avoit faict faire un Supérieur, excellent. — Platon, qui a esté sucertain personnage qui d'un petit clerc de perlatif en éloquence dialogique et philosofinances estoit parvenu à avoir la superinten- phique. B U D É , Institution (Foucher, ch. 25). — dence des finances. E S T I E N N E , Apol. Herod., Je m e donne à travers tous les diables si jamais ch. 15 (I, 210). — L'aisné... ayant par luy de harbelestier du pays (lesquelz sont suppellatifz son vivant esté sacré roy, voulut peu après en toute Guyenne) tira traict dedans. R A B E L A I S , defrauder son père de sa couronne, disant que IV, 52. — L u y c o m m e ung docteur superlatif par ce dernier sacre il s'estoit volontairement respond : Voila, il m e semble aultrement. C A L demis sur luy de toute la superintendance du VIN, Lettres, 2118 (XV, 439). — Quant au degré royaume. P A S Q U I E R , Rech., V I , 24. — Iceluy superlatif (dont semble estre venue ceste façon a la superintendance des maisons et de toute de parler : C'est un homme superlatif, ou, Cela la famille de Bacchus. A N O N . , tr. Folengo, est superlatif). E S T I E N N E , Conformité, I, 1, p. 78. I. X I V (II, 13). •—• Le premier sçavant et superlatif dessus les Surveillance. — Ils [les évoques] avoyent aussi sçavans. P A S Q U I E R , Rech., VI, 18. — 1 1 y a encore la superintendence pour savoir c o m m e tout d'autres magiciens que ceux-cy, qui sont sualloit. C A L V I N , Instit., IV, iv, 5. perlatifs en leur art. L E L O Y E R , Spectres, IV, Superintendant. Surintendant. — Adonc 11fut aussi proposé par Dracontides que Pericles Le superlatif. Le premier. — Bref de tous însmeist le compte de l'argent qu'il avoit des- trumentz musicaulx pour bien dire, faire jouer pendu entre les mains des pritanes, qui estoyent plaisantement, tu es en noz jours le suppellatif. comme superintendans des finances. A M Y O T , F A B R I , Rhetor., 1.1, p. 229. Périclès, 32. — Estant quaesteur, c'est à dire Superlatif. Puissant. — Ressembler puis en superintendant des finances en la Sicile, il fortune inféconde Menelaus, le roy suppellatif, donna une offrande de quelque vase d'argent Quand il perdit d'Elaine la faconde. Ane. Poésies, aux dieux. ID., Cicéron, 1. — Par l'advis d'En- I XII, 293.
SUPERLATION
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(I, 317). — H z nous représentent la force supernaturelle de maintz personnages. Amadis, I Prol. de l'aucteur esp. — Elle... s'adonna tant en l'art de magie et sciences supernaturelles qu'elle n'a esté et n'est encores seconde à nulle quand à ce point. Ib., V, 37. — J'entens de ceste vertu supernaturelle et divine qu'il a du ciel comme Filz de Dieu. CALVIN, Instruct. contre les Anabaptistes (VU, 109). — C'est un don celeste et supernaturel. ID., Instit., 111, i, 4. — Dieu leur a fait un don spécial et supernaturel (comme on parle) quand il les a acceptez et eleus à soy. ID., Serm. sur l'Ep. aux Ephesiens 10 (LI, 363). — Fut-il jamais exemple si grand d'une douceur et debonnaireté supernaturelle? M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 206. — Lactance... ayant bien visité ce cheval... cogneut qu'il estoit supernaturel. L A R I V E Y , tr. Straparole, VIII, 5. — L'ame est l'esprit uni avecq' le cors femelle Dont l'homme le premier esprouvant L E L O Y E R , Spectres, VI, 13. Trop recherché. — Pour son avoir nul ne l'union Estoit h o m m e plus qu'homme et sa soit orgueilleux ; En ses habitz ne soit suppella- perfection Par l'accord de ces deux fut supernaturelle. A U B I G N É , Primtems, II, 16 (III, 99). tif. A ne. Poésies, VII, 328. Superlation (superlatio). Exagération, hy- — Ces divines, supernaturelles et extraordinaires perbole. — En confutation, l'en prent exorna- beautez, qu'on voit par fois reluire entre nous, tion, argumentation, intellection, superlation. comme des astres, soubs un voile corporel et FABRI, Rhetor., 1.1, p. 156. — Une aultre manièreterrestre. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 214). — Nos se faict par superlation, quant pour louenge ou moyens naturels et terrestres ne peuvent convitupère l'en excède la vérité. P. 158. — Les cevoir cette cognoissance supernaturelle et anciens ont noté une hyperbole, c'est à dire un céleste. (II, 235). — On les voyoit ainsi revestus excès et superlation de signification en telz d'une puissance supernaturelle. L A NOUE, VI, p. 163. — Il y a deux sortes de prudence, exemples. F O U Q U E L I N , Rhetor., p. 14. Idée superlative. — Les Grecs nous ont faict à sçavoir la naturelle et la supernaturelle. ce plaisir de nous prester une petite particule, Fr. de SALES, Entretiens spirit., XÎI (VI, 221, laquelle mettans devant les adverbes aussi var.). — (Subst.). Je ne dis pas aussi que luy, qui estoit curieux de sçavoir tout, qui ne s'aydast bien que devant les noms, exprimons ceste superlation : tellement qu'au lieu de naturalissi-autant du naturel que du supernaturel, pour mettre à fin ses hautes entreprises. BRANTÔME, mamente nous pouvons dire tresnaturellement. M. de Salvoyson (TV, 100). ESTIENNE, Precellence, p. 88. Supernaturellement. Surnaturellement. — Superlativité (en toute). Au plus haut point. — Je ne puis nyer qu'il nen ayt esté assez Laquelle considération enseigne aux hommes de malheureuses en toute superlativité. L E - à s'humilier sous sa puissante main, en recognoissant qu'il y a une cause première qui gouMAIRE, Cour. Marg. (TV, 135). verne supernaturellement. A M Y O T , Hommes M., Superliconense, mot forgé. Extrême? — Je m'en rapporte à leur superliconense discré- Aux lecteurs. — Les spectres qui sont rares et ne viennent que supernaturellement. L E LOYER, tion. Ane. Poésies, IV, 281. Spectres, 1,3. — Telles superstitions ne se doivent Super liquoquentieusement, mot forgé. D'une manière extraordinaire. — Je ne veus point point tant rapporter aux vertus célestes qu'au estre si affecté à telle lourderie que je n'estime pouvoir du diable qui y agist supernaturellement. davantage ceus qui parlent entendiblement 1,4. — Il restera ce point à examiner, si aucunes que ces enfonceurs de matières, qui vont quérir fascinations qui procèdent des yeux, et desles choses si superliquoquentieusement. TA- quelles on ne peut bailler raison, se font naturellement ou supernaturellement. II, 6. H U R E A U , Sec. Dial., p. 168. Superne (supernus). D'en haut, supérieur. Superliquoquentieux, mot forgé. Extraordinaire. — C'est ceste envie qui a esté cause •— Besongnez donc, mes alumnes modernes... de ce grand, ce difficile, cet authentique, super- Toy Léonard qui as grâces supernes... Et Peliquoquentieux et estrange procez. Var. hist rusin qui si bien couleurs mesle. LEMAIRE, Plainte du Désiré (III, 162). — Lors ont ilz IV, 324. belacueil, ilz ont repos eterne, Gentil bruit triomSupernal. Celui qui est en haut. — Les courages des supernaulx et célestes navoient phant et bienheurté superne. ID., Concorde, e plus en solicitude... les gestes et opérations 2 part. (III, 129). — Et puis les siens par la des humains. G. M I C H E L , tr. Suétone, IV, 134 v°. puissance eterne Furent après de la grâce suSupernaturaliser. Élever au-dessus du na- perne D u sainct Esprit confirmez et reffaiz. J. turel. — Il a esté requis qu'elle [l'humanité] B O U C H E T , Ep. mor., 1,1. Supernel. Qui est en haut. — Ja vouldroit fut eslevee, affinée, supernaturalisee et divinifiee il qu'en ces lieux supernelz N'eust onc mené C H A R R O N , Trois Veritez, II, 6. les chevaulx paternelz. M A R O T , tr. Metamorph., Supernaturel. Surnaturel. — Le roy Jupiter... monta sur son merveilleux chariot es- 1. II (III, 211). — Estimez vous que ce grand toffé de toute matière supernaturelle. L E M A I R E , Eternel Ne voye bien du manoir supernel Les grans debas d'une et d'autre partie? ID., Chants Illustr., 1, 34. — Signes ne a faietz sainetz' supernaturelz. G R I N G O R E , Blazon des hérétiquesdiv., 14. — Car tu saiz bien que de ciel supernel Il ne vient rien qui ne soit éternel. PELETIER, O. P., A u Roy. -— Le contentement qui plus se Ayant l'autorité supérieure. — Les plus grands ducs... avoient la conduite des armées... Et entre tous y en avoit un superlatif, qui commandoit sur tous les autres. T H E V E T , Cosmogr., X V , 19. Magnifique. — Il falloit se représenter... les sacrées et superlatives nopces de noz roys de France. B R A N T Ô M E , Catherine de Medicis (VII, 397). Extrême. — Les femmes sont superlatives en cupidité de vengeance. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 19 (I, 410). Du degré le plus extrême. — De se venger du moyne accusatif, Qui saige n'est, mais fol supellatif, Danger n'y a. C O L L E R Y E , Rondeaux, 78. •— Je feray ici le récit d'un inceste superlatif. ESTIENNE, Apol. Herod., ch. 21 (II, 26). — Je les appelle athées, voire pires qu'athées, pour estre leur hérésie superlative en toute impieté.
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SUPERSCRIPTION
sur la mort de Cl. Marot (G.). — Et les anges legiers D u Supernel Vindrent dire aux bergiers : Noël ! noël ! S A I N T - G E L A I S , Naissance de J. C. (III, 130). — C'est cette amour qui peut le Supernel D u haut des cieux faire en terre descendre. D E S M A S U R E S , O. P., p. 49. — Traitre au Supernel et à ton ame, il convient que tu la rendes maintenant. A U B I G N É , Faeneste, III, 24. Supernuméraire. E n surnombre, en surplus. — A u rondeau... la répétition du vers ou hémistiche est abondante, cestadire qu'elle ne diminue point le nombre des vers autrement requis au couplet, ains est supernumeraire. S E B I L L E T , Art poet., II, 4. — Pour retrancher l'effrénée multitude des officiers supernuméraires. L ' H O S P I T A L , Reform. de la Just., 4 e part. CHASSIGNET, Mespris, p. 287. (V, 358). — Auquel le maistre d'hostel dit qu'il Venu d'en haut. — O ù terre adonc (qui estoit séparée Tout freschement de la part etherée) s'ostast de là, veu qu'il estoit supernumeraire Retint en soy semence supernelle. M A R O T , tr. et hors le nombre des trente. D u F A I L , Eutrapel, 17 (1, 243). — Et faut noter que tout ce qui se Metamorph., 1. I (III, 160). Supernel est souvent l'épithète de Dieu, des mettrait dans les places conquises, cela seroit dieux. — De ceste fleur entends pour abréger supernumeraire et que les armées de mer et La fleur desfleurs,sur toutes spécieuse, Pour de terre auroyent leur nombre fourni selon nostre ses servans à toujours soucieuse Grâce implorer project. L A N O U E , X X I I , p. 524. — Le sieur vers le roy supernel. C R É T I N , Chant royal, d'Aluye arrive, qui promet audict sieur de Bourp. 21. — Je venere latrialement le supernel dillon un estât de mareschal de France, le premier astripotent. R A B E L A I S , II, 6. — Le Dieu su- vacquant, voire un supernumeraire. B R A N T Ô M E , pernel Sera des bons tousjours la soustenance. Mareschal de Bourdillon (V, 76). Supplémentaire. — H z [les prêtres] adjousM A R O T , Psaumes, 26. — Devant le siège éternel D u grand throne de victoire, A u Seul qui est toyent soudainement, quand bon leur sembloit... supernel Tu chantes salut et gloire. D u B E L L A Y , le mois supernumeraire et intercalaire. A M Y O T , Cent distiques (H. C , IV, 82). — T u es m o n Dieu,César, 59. — E n l'assemblée des jeux Pythiques ô Eternel, Vueilles ottroyer audience A m a on tint quelque fois propos qu'il falloit retrancher clameur, Dieu supernel. B È Z E , Psaumes, 140. et oster les jeux supernumeraires que lon avoit — Prince suis de ce monde, et du roy supernel adjoustez aux anciens premiers. ID., Propos de Je suis, régnant en bas, ennemi éternel. D E S table, V, 2. — D e quelque chose qu'on s'enquist M A S U R E S , David comb., 225. — Philocope et à luy [Socrate], il ramenoit en premier lieu tousBlanchefleur... remercient les supernelz dieux. jours l'enquerant à rendre compte des condiSEVIN, tr. Philocope, 1. VI, 147 v°. — O Jupiter tions de sa vie présente et passée, lesquelles il supernel, tressou ver aine guide et gouverneur examinoit et jugeoit, estimant tout autre apdes cieux! G. C H A P P U I S , tr. Fiammette, 1. VI, prentissage subsecutif à celuy-la et supernumeraire. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 247). — J'ay bien p. 389. Suprême, céleste, divin. — Quant à la por- encor voulu représenter une autre chose qui tion melliflue que tu m a s administrée, il m e sera supernumeraire, pource qu'aussi elle arriva semble quil doit suffire aux supernelz esprits après la bataille. L A N O U E , X X V I , 1, p. 714. — silz sont servis de pareille. L E M A I R E , Illustr., M o n livre est tousjours un : sauf qu'à mesure I, 25. — Dieu vous vueille conduire Et saincte qu'on se met à le renouveller... je m e donne Esglise en paix réduire Par sa puissance super- loy d'y attacher... quelque emblème supernunelle. G R I N G O R E , S* Loys, 1. III (II, 81). — meraire. M O N T A I G N E , III, 9 (IV, 68). — Pour O Esperit, immortelle estincelle, Rayon luy- à quoy remédier ceste supernumeraire œuvre sant de clarté supernelle...! M . de N A V A R R E , est inventée, laquelle on donne au labourage de dix en dix ans. S E R R E S , II, 2. Marg., Discord de l'esprit et de la chair (I, 70). (Subst.). Celui qui est en surplus. — Le sei— Poursuyvons nostre course, pour parvenir au loyer de la vocation supernelle. C A L V I N , gneur Pasquier est un supernumeraire, et non Instit., VI, p. 385. — C'est grâce supernelle naturalisé en ceste nostre compagnie. P A S Q U I E R , Venant de Dieu le mien père éternel. J. B O U - Monophile, 1.1 (II, 736). Superogation, Superrogation, v. SupereCHET, Ep. mor., 1,1. — Sus, sus, m o n ame, ouvre l'œil et contemple L'arc triomphant de rogation. Superscription (superscriptio). Inscription. l'amour supernel, Qui pour laver ton péché paternel Porta le faix de ta perte si ample. — [Les bergers] se mirent a tout leurs cousD u B E L L A Y , Olive, 107. — Nous n'avons point teaux et greffes bien acerez a graver autour d'ailes Pour voler au séjour des choses super- des murailles du temple chascun ung epitaphe nelles. R O N S A R D , Elégies, 15 (IV, 93). — (Par et superscription. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, 235). — Les superscriptions et epitaphes hyperbole). Il nest facteur qui sceust en prose ou rime Bien déclarer la supernelle grâce Que du m o n u m e n t et sepulchre dessus dict. G. M I je viz lors en ceste belle face. M . d'AMBOisE, C H E L , tr. Suétone, Proesme. — Les trophées Complainctes, 33 r°. — Qui donc orra ces dicts mesmes qui sont encore en nostre païs ont ceste pleincts de prudence Et ce doulx chant et superscription, Lucius Cornélius Sylla Epagrâces supernelles? P H I L I E U L , tr. Pétrarque, phroditus. A M Y O T , Sylla, 34. — (Fig.). O n o m glorieux [de J.-C], que la bouche du Père céleste 1. IV, Triomphe de Mort, ch. 1. Le supernel. L'Être suprême. — Mais qui a n o m m é éternellement, soyés à jamais la suest Dieu sinon le supernel? M A R O T , Psaumes, perscription de nostre ame. Fr. de S A L E S , 16- — Apres avoir vescu en grand souffrance, Lettres, 739 (XV, 143).
présente en ce manoir supernel est une contemplation perpétuelle de ceste divine essence. PASQUIER, Monophile, 1. I (II, 753). — O Dieu des armes éternel, D e ton haut throne supernel Vueilles mes prières entendre. B È Z E , Psaumes, 84. — Haut au grand palais supernel T u bois le nectar éternel. B U T T E T , Sec. liv., Ode 2. — O Seigneur éternel, D e ton lieu supernel T u vois l'homme ici bas. D E S M A S U R E S , David comb., 550. — Diane estant au supernel dommeine Parle à Opis. ID., tr. Enéide, XI, p. 586.— O prospérant malheur ! qui t'ouvrira les portes Du temple supernel. M A T T H I E U , Aman, III, p. 56. — Oste m o y donc, Seigneur, de ce cloistre charnel, Et m e donne l'entrée au règne supernel.
SUPERSCRIRE
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Titre. — Pour le perron de M . d'Anghien, Faire trêve. — Les labeurs de chose d'imdont la superscription estoit telle : Pour le perron portance désirent qu'en supercedant quelquefois d'un chevalier qui ne se n o m m e point. M A R O T , aux f ascheux et ennuieux soucis qui s'y treuvent Epigr., 263 (titre). — A m o u r voyant la supers- on les entremesle un peu avec quelque récréacription D e ton livret, qui le blasme et méprise, tion. B R E T I N , tr. Lucien, Amours, 1. En voulut voir l'ordre et la diction. S A I N T Cesser, s'arrêter. — Si nous regardons à ces G E L A I S , Huicfains, 20. — Or appelle-je epi- choses, il sera facile de juger jusqu'à où la ségramme ce que le grec et le latin ont n o m m é vérité doit procéder, et où elle doit superseder de ce mesme nom, c'estadire, poème de tant peu [latin : desinere). C A L V I N , Instit, TV, xn, 8. de vers qu'en requiert le titre ou superscription Superseder de. Surseoir à, différer de. — d'œuvre que ce soit. S E B I L L E T , Art poet., II, 1. L'autre... luy répliqua... que prévoyant ce qu'il Suscription, en-tête. — L a superscription : voyoit lors, il avoit supersedé de luy obeyr Epistre, va à seureté A u x deux dames de grand' P A S Q U I E R , Rech., VI, 30. beauté. F O N T A I N E , Fontaine, Epistres, 14. — Superseder. Être différé. — La chose superceda L'epistre garde sa forme de superscriptions et jusques au lendemain qu'il alla quereller ledict soubzscriptions, et de stile plus populaire. S E - Sainct-Fal en la chambre de sa maistresse. BILLET, Art poet., II, 7. — Vous ne méritez pas B R A N T Ô M E , Couronnels (VI, 182). que je vous envoie, salut, en la superscription (Trans.). Surseoir à, différer. — Seulement de mes lettres. A M Y O T , tr. Diodore, X V I , 16. — a t on esté contrainct de superceder les puEn rescrivant au roy des Parthes, il ne daigna gnitions rigoureuses, pour les inconvénients qui mettre le tiltre que les aultres avoyent accous- se préparaient. Négoc. sous Fr. II, p. 850 (G.). — tumé de luy donner en la superscription de Quand plus il estoit prié de faire superseder leurs lettres, le n o m m a n s le roy des roys. ID., l'exécution, tant plus se monstroit-il difficile, Pompée, 38. — II eut bien la presumption de L A P L A N C H E , Estât, I, 83. — Ils estoient rémettre en la superscription d'une lettre qu'il solus de se rendre sans les instantes prières luy escrivoit, Menecrates le Jupiter au roy que leurfitceste vertueuse princesse de superAgesilaus, salut. ID., Dicts des Lacedem., Agé- seder leur délibération jusques à quelques silas, 59. — Pythagoras en la superscription jours. P A S Q U I E R , Rech., VI, 34. — Les princes de ses lettres usoit de ce mot santé. Les Floren- protestans d'Allemagne... alléguoient les cortins... y adjoustent disans en leurs saluts santé ruptions de l'Église romaine... le désir du roi et gain. D u F A I L , Eutrapel, 19 (I, 252). François avant sa mort, qui estoit de mettre Adresse. — U n g h o m m e incogneu... m e pré- la main aux reformations à bon escient, consenta unes lettres... je leuz la superscription cluans là-dessus à suppercéder les poursuittes, telle : A nostre très chier et bien a m é maistre A U B I G N É , Hist. univ., II, 13. Jehan le Maire. L E M A I R E , Lettres (IV, 397). Supersessoire. Sursis? — Il y a aujourd'huy — Superscription est ce que l'en escript au trois sepmaines que j'obtin la supersessoire. dehors des lettres ou l'en mect le n o m de celuy (Dans Fr. de Sales, Lettres, X V I , 403.) a qui les lettres s'adressent, et ou il demeure. Supersticherie. Supercherie? — S'il estoit F A B R I , Rhetor., 1. I, p. 206. — Le personnage question de vérifier par cent mille cahiers qui escrivant à son fils demourant à Padoue, saincts que le diable n'est qu'un trompeur... mist en la superscription de la lettre, de peur je ferais plustost un volume qu'un abrégé... de mentir, studenti Patavii, aut studendi causapour monstrer la supersticherie des démons. misso, se doutoit assez de tel mesnage. E S - Var. hist., IX, 287. T I E N N E , Apol. Herod., ch. 11 (I, 154). — Quand Supersticieusement, Supersticieux, v. nous t'escrirons de dehors en des lettres, nous Superstitieusement, Superstitieux. y adjousterons ceste superscription : A Simon Superstiste (superstes, -itis). Survivant. — le happelopin. B R E T I N , tr. Lucien, Cercheur de Ainsi soyes tu superstite Et a m o y et a cestuy repues franches, 2. — Faites-moy sçavoir, je cy. Therence en franc., 227 a (G.). vous prie, le tiltre de la congrégation, affin que Superstitieusement (H. D. T. 1549). — je sache mettre la superscription convenable. 1520. Il songea que la déesse Minerve quil Fr. de S A L E S , Lettres, 950 (XVI, 137). [Domitien] honorait superstitieusement sailloit Superscrire (superscribère). Écrire dessus.de son lieu. G. M I C H E L , tr. Suétone, XII, 273 v°. — Ayant publiquement et bien exactement Scrupuleusement, trop scrupuleusement. — cachette le papier, on superscript un tel oracle. Mieux vaut rymer seure contre nature, pour B R E T I N , tr. Lucien, Alexandre, 53. garder bon sens et bon propos, que superstitieuSuperscrit. O ù quelque chose est écrit. — sement s'arrester a la riche ryme pour mettre Ayant proposé une seule demande, et le billet un mot impertinent ou moins propre. SEBILLET, superscript (comme de coustume) huit oracles Art poet., 1, 8. — Je ne veulx que notre poète pour un tel (qui estoit un n o m supposé). Ib., 54. regarde si supersticieusement à ces petites Superseder (supersedere). (Intrans.). Sur- choses. D u B E L L A Y , Deffence, II, 7. — Il y en seoir, tarder. — Nous supersedames jusques a a qui fort supersticieusement entremeslent les ce qu'il vmst lettres de vous. C A L V I N , Lettres, vers masculins avecques les féminins. II, 9. — 4001 ( X X , 126). — Il estoit besoin de super- Ces dicts ordres ayans estez très-bien entretenus Cela m e fait persedé convenables si dOstie dignité seder temps Le Stanislas Spectres, °..-~ tost pape quelques en de ne pour Innocent vous qui France, martyr... delà. VI, l'authorité moyens. s'y jours donne 12. P Aquatriesme opposa... ains S Qpour y Upoint IL souhaiter que Ede eut RA,adviser Regnaut. Pd'envie supersediez Lettres, LLRegnaud Avoulant eN Cpape que H Ed'autres de ,vostre L avoit Ecanoniser retourner Estât, VU, quelque evesque L O nouvelle Yplus su4E R l, — roint-ilz esssent fait — motz cete méritoient. et Superstitieux. Qu'il superstitieusement en copie francoys, esté sa ne ores qui langue. Bcraigne supersticieux R de Aest NcToquoy Ôen mMScrupuleux, Mais mpoint Eleurs e, Duels Ciceron magnifier donnez si en d'inventer... langues? les cet (VI, se Grecz trop àendroit, si vante ceux 466-467). Dscrupuleux. haultement uet quelques BELLAY, d'avoir qui qu'auLatins le
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Deffence, II, 6. — H é d'où nous vient cette rude geolliere Qui tient m a d a m e en chambre prisonnière, Qui d'un souci trop superstitieux m'oste le bien de revoir ses beaux yeux? J A M Y N , A une gouvernante (Brunet, p. 189). Superstition. Correction scrupuleuse. — Encores eusmes chez nous Adrian Turnebus et Pierre Ramus, qui avec la superstition de langage par luy affectée, traicta de la philosophie.
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SUPPEDITER 1
Snplot. Sorte d'engin de pêche. •— Les habitans des villes et villages privilegez de pescher en rivières d'autruy ne peuvent y pescher qu'a la ligne, sans plomb, a la charpagne, a la petite taille et au suplot. 1594. Coût, de Lorraine (G.). Suployer, Suport, Suportable, Suporter, V. Supployer 2, Support, Supportable, Supporter. Suppeditation. Action d'abattre, de vaincre. — Suppeditation de tous ses malveuillans et PASQUIER, Rech., I X , 29. assurance de tout son pays. Févr. 1518. Négoc. Excès de cérémonie. — Et veult estre enterrée entre la Fr. et l'Autr., II, 205 (G.). sans pompe ni superstitions... accompagnée de Suppediter 1. Fouler aux pieds, maltraiter. quatre prestres. Testament de Louise Labé (I, — Car les devotz, piteux et cherifables, T u 167). ne tasches que à les suppediter Sans ce qu'ilz Superstitiosité. Superstition. — H z toutes- soyent d'aucun vice coulpables. G R I N G O R E , fois tant sont de craincte du daemon et super- Folles Entreprises (1, 123). — Quant par despit stitiosité espris que contredire ilz n'ausent. veult supediter tous Ses semblables, monstre R A B E L A I S , III, 48. sa felonnye. ID., Coqueluche (I, 192). Supersubstantiel. Qui est au-dessus de Injurier. — Cestuy este vous, par sainct toute substance — Donne nous aujourdhuy Cosme, Le plus sot des plus sotz. — A, m a femme, nostre pain supersubstanciel. L E F E V R E . Bible, a ce que je voy, Vous m e voulez suppediter. S* Math., 6 (G.). — Ce que aucuns transfèrent Ane. Théâtre, II, 105. cecy au pain supersustanciel, il ne m e semble Vaincre, soumettre, dompter. — Dionysius... pas fort convenable à la sentence de Jésus fut le premier qui onques posa diadème sur sa Christ. CALVIN, Instit., I X , p. 553. — Faisons teste, quand il eut vaincu et suppedité les Indes. donc de nostre costé ce qui est de nostre pouvoir L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 59). — Je persevepour nous bien préparer à recevoir ce pain su- reray en ceste guerre : et ny aura jamais autre persubstantiel. S* Fr. de S A L E S , Entretiens spi- fin mise, fors que lune ou lautre partie soit du rit., 18 (VI, 341). — Ce vénérable sacrement tout vaincue et suppeditee. ID., Illustr., II, 17. est appelle en l'évangile pain supersubstanciel. — Seullement nous fault Dieu requerra Qu'il P. de B E S S E , Concept, theolog. p. 508 (G.). nous aide à nostre bon droit ; Car qui en luy Supervacue (supervacua). Superflue. — Le fermement croit, Jamais il n'est suppedicté. quel cappa K les Latins ont usurpé, et Pris- G R I N G O R E , S% Loys, 1. I (II, 25). — Plusieurs cian dit que les dicts Latins lont c o m m e lettre de ceulx qui ont esté suppeditez en bataille... supervacue et dabundance. T O R Y , Champ fieury, depuis se sont remis sus. D E R O Z I E R S , tr. Dion 1. III, 36 v°. — K n'est pas lettre latine, mais Cassius, 1. XLII, ch. 34 (66 v°). — 11 ne perpurement grecque, et pource semble elle estre mettra point que nous soyons du nombre de inutile et supervacue en la ditte langue latine. ceux que Satan suppedité : mais nous serons 47 v°. tousjours victorieux par dessus les mensonges Superviseur. Contrôleur. — A la plainte qu'il nous viendra mettre en avant. C A L V I N , de nostre superviseur, parce que la cour n'estoit Serm. sur Job, 47 (XXXIII, 591). — Ils ne lors sceante. 1596. Compt. rend, des eschevins visoient seulement qu'à se porter vaillamment de Rouen, 1, 120 (G.). au combat, à vaincre et suppediter l'ennemy Supin (supinus). Tourné vers le haut. — pendant qu'il se mettrait en devoir de leur réL'usage de telle connexion est de tourner tout sister. C H O L I È R E S , l re Mat., p. 35. — Si vous à l'entour de ladite apophyse, et par ce moyen estiez bien uny avec vostre roy et frère, vous faire la main prone et supine. P A R É , IV, 26. nous fairiez à tous la loy, et nous braveriez, Paresseux. — Si aucun par une négligence et nous supediteriez tous. B R A N T Ô M E , Masupine et prepostère est si téméraire d'en prendre reschal de Biron (V, 143). — (Fig.). Car l'humain [des pièces] sans les pezer, ils ne s'en pourront genre est tourmenté Pour péché qui le suppedité. prendre à justice. Var. hist., II, 192. G R I N G O R E , St Loys, 1. III (II, 78). — Celle maSot, stupide — Pense comment fut ce corps nière de vivre insolente et turbulente suppeflagellé, Baptu, meurdry, de coups interpellé, ditoit et vaincoit toutes loix. S E Y S S E L , tr. ThuEt couronné de poignantes espines, Injurié d'in- cydide, III, 12 (104 r°). — Si orgueil l'a supedité, jures tant supines. J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 6. Sera hay com vicieux. Ane Poésies, V, 173. — — Que pour cela il ne fut annombré au cata- Le prince qui suppedité deux vices est plus logue des papes, c'est une ignorance crasse et noble et plus heroicque que le prince qui suppesupine, nouvellement controuvée. P A S Q U I E R , dité dix royaumes. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 20. Rech., TU, il. — Ainsi Pay-je veu observer — Quand le vice t'assaut, résiste à sa poursuite : par plusieurs jugemens, dont toutesfois je ne Des armes de vertu sa force on suppedité. voy aucun fondement qu'une ignorance lourde, V A U Q U E L I N , Sat., A Guill. Vauquelin. — Il supine et prepostère. I X , 41. ne fut en sa puissance... de tenir la bride à ses Supine. Couché sur le dos. — (Fig.). Je suis gents : et veit devant ses yeux fourrager bonne le Monde renversé Et supine tout à l'envers. partie de la ville : les droicts de l'avarice et de Ane. Poésies, XII, 206. la vengeance suppeditant ceux de son autorité et Supletion (suppletio). Action de compléter. de la discipline militaire. M O N T A I G N E , I, 6 (1, 33). — Avec supletion de touts et chascun les déFaire céder. — J'ay des parens, dit il, qui fauts et obmissions... qui pourroient estre par fallace M e demandent que des biens je leur entrevenues en ceste cession et transport. face, Et toutesfois je y vueil bien résister, Car 20 oct. 1555. Pap. d'Et. de Granvelle, IV, 489 (G.). Dieu m'a fait de son bien ceste grâce Que par Supliment, v. Suppliement. rigueur,flaterieou menace H z ne m'ont sceu oneques suppediter. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I, 89).
SUPPEDITER 2
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Surpasser. — C'est elle qui en sçavoir a sur- fort beau pour supplanter un petit prince de monté les Grecs, qui en armes a excellé les Mores, ses droicts. P A S Q U I E R , Rech., II, 10. — Ils furent et qui, en conseil, a suppedité les uns et les en fin finale supplantez de leur couronne par autres. A N O N . , tr. Folengo, 1. X I (I, 304). les factions de Pépin maire du palais. II, \\ Dominer, gouverner. — S'elles avoient force — Le duc de Savoye... pour commémoration virille, facillement ne se laisseroient gouverner de ce bon-heur,fitforger des pièces d'argent.. ne dominer, non plus que les h o m m e s qui soubz faisant gloire d'avoir pris l'occasion à propos ombre de liberté couverte d'orgueil ne veullent pour nous supplanter du marquisat [de Salucesl estre suppeditez. C H A N G Y , tr. Office, ch. 2. ID., Lettres, X I X , 4. Suppedité. Vaincu, subjugué. — U n e autre Faire disparaître. — E n retranchant ce vice nation de Germanie... autres fois domptée et détestable [l'avarice]... il supplantera, par masuppeditee par lempereur Constantius Flavius... nière de dire, plusieurs aultres crimes qui sont voulut entrer en Gaule. L E M A I R E , Illustr., III,c o m m e les ruisseaux de ceste première source, 2 (II, 387). — Il assaillit les Bretons... et, eulx L ' H O S P I T A L , Reformat, de la Just., 6e part (V l vaincus et suppeditez, leur imposa les pecunes 107). ' tributaires à payer par tous les ans. G. M I C H E L , Substituer. — Il prent les bons pacquets et tr. Suétone, I, 12 r». graines qui véritablement estoient venues de Suppediter 2 (suppeditare). Fournir. — bon lieu, et supplanta aux mesmes endroits Pour attirer le roy a notre deffense, il ne faut et places ceux qu'on luy avoit tant importunepas s'arrêter aux conditions a lui jusques-ores ment donnez. D u F A I L , Eutrapel, 16 (I, 224). proposées et lesquelles sans doute ne feront Polygame lors dit que par les gens expediens aultre effect que lui suppediter matière pour les appellations criminelles au Conseil de Bretirer les affaires en longueur. M A R N I X , Ecrits tagne, auquel fut suplanté le Parlement orpolit., p. 361. — Et ay ferme espérance en Dieu... dinaire... furent deux officiers accusez... de puis que l'entreprinse est pour son service hon- pilleries et concussions. 23 (II, 40-41). — [Les neur et gloire, que par sa grâce il m e suppeditera marchands] contrepetans et suivans au grand touts moiens à ce nécessaires. Cl. B O U C A R T galop les anciennes marques des gentils-hommes, (dans Fr. de Sales, Lett., X V I I , 416). que peu à peu ils effaceront pour y supplanter Suppellatif, v. Superlatif. les leurs. 31 (II, 126). Suppellativement. Superlativement. — Or Supplanté. Abattu. — H a , sire, vostre seiest Xerxes entre tous roys suppellativement gneurie M'a remys en plaine santé. De tous bons. F O S S E T I E R , Cron. Marg., 184 v° (G.). pointz j'estoye supplanté ; Maintenant suis Supperceder, Supperer, v. Superseder, Su- sain et joyeulx. G R I N G O R E , S* Loys, 1.1 (II, 17). perer. Dompté, subjugué. — Quand nous fusmes Suppenet (?). — Grands supnects pour la auprès de Chariclea... nous la trouvasmes du cuisine a m i s. pièce. 1554. S* O m e r (G.). — tout supplantée vaincue et matée de sa passion Fille a u n s. la livre pour refaire les suppenez. amoureuse. A M Y O T , Hist. aethiop., 1. in, 39 v°. Ib. (G.). Supplanteur. Celui qui supplante. — Vous, Suppied, n o m d'une partie de l'orgue. — Monsieur, serez traicté de la réputation comme Les tuyaux [des orgues] estoient de casse en supplanteur de vostre ami. A U B I G N É , Hist. canon... le suppied de turbith. R A B E L A I S , V, 19. univ., VIII, 9. Supplantateur (supplantator). Vainqueur. — Supplayer, Suppléer, v. Supployer 2. S u p p l é m e n t . Action de suppléer, remplaceCar Jacques est dict ung supplantateur, E n tous ces faictz redoubté et victeur. ^Lnc. Poésies, ment. — Le deffendeur impotent pour I'aage IX, 188. — Se devrait il fascher d'abandonner ou meshin pouvoit donner un h o m m e pour tenir l'hostel D e ce cors aggravé, pour vivre en la sa place... afin que les plus forts et adextres présence D u grand supplantateur de l'infer- si aisément ne querellassent les plus foibles : nale engeance...? C H A S S I G N E T , Mespris, p. 354. qui par tel supplément pouvoient leur donner Supplantation (supplantatio). Action de sup- d'aussi bons combatans que les assaiOans. FAUC H E T , Antiq., X , 8. planter. — Jacob est interprété supplanteur Réparation, compensation. — Si des disou supplantation. F O S S E T I E R , Cron. Marg., \, 75 r" (G., Soupplantacion). — Il signifie aussi cours precedans ils demeurèrent mal contens, bien souvent retour, et quelquefois aussi sur- peut-estre accepteront-ils ceux-cy en recomsault et supplantation. A M Y O T , Isis et Osiris, 49. pense et supplément de l'injure qui leur pourrait estre faite. P A S Q U I E R , Monophile, 1. II (II, Supplantement. Fait d'être supplanté. — 757). — Nous nous espargnons à la parole, et Voyant son sang et ses peines subjectes à tels supplanfements, il n'avoit peu despouiller envers toutesfois nous employons les œillades en supson supérieur le courage qu'il avoit eu contre plément de ce deffault. ID., Coll. d'amour, 2 (II, 793). — J'ay vrayement esté larron en les ennemis. A U B I G N É , Hist. univ , III, 9. vostre endroit, ne m'estant acquité du grandSupplanter. Vaincre. — (Fig.). Lorsqu'il devoit espouse avoir et prendre, L a mort le mercy que je vous devois. Mais vous recevrez vint supplanter et surprendre. J. B O U C H E T , la présente pour supplément de tout le passé. Epitaphe de P. Rivière. (A. Lefranc, R. Ë. R.' ID., Lettres, X X I , 7. — Pour supplément de ce défaut, je vous envoyé ceste lettre, tesmoignage I, 141). Subjuguer. — Il estoit force ou qu'il supplan- de m a volonté. X X I I , 9. Ce qui supplée, ce qui remplace. — H ne tast et opprimast le peuple, s'il estoit le plus fort en ceste dissension, ou qu'il demourast luy beuvoit ny eau, ny vin, ny toute sorte de breuvage, c o m m e celuy qui passoit sa vie sans boire; mesme supplanté, s'il se trouvoit le plus foible vray que pour supplément le fruitage dont il A M Y O T , Camille, 39. Frustrer, dépouiller. — C'estoit un prétexte usoit luy estoit fort familier et commun. Ib., XIII, 18. Équivalent. — Je disois que je ne sçavois sur quoy fonder ceste asseurance, qui nous
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SUPPLOYEMENT
moyennast un contentement si précis qu'il n'y et couronne pour leur fils et alumne. CRÉTIN, eust avec luy cent mille traverses qui viennent Complainte sur Bissipat, p. 58. presque au supplément ou contre-poix de tout Supplier de, m ê m e sens. — C o m m e les amle plaisir que vous vous pouvezfigureren l'amour. bassadeurs des Sarrazins... fussent venuz luy Ib., I, 10. supplier de paix audit concile, il la leur ottroya. Au supplément de. A u secours de. — Suivans L E M A I R E , Schismes, 2 e part. (III, 274). la foy du public et l'erreur c o m m u n de tous, Supplier avec l'infinitif sans de. — Dieu... qui vient au supplément du droict, ils avoient lequel je supplye plus tost par mort m e tollir pris provision de celuy qui estoit par la c o m m u n e de ceste vie. R A B E L A I S , I, 46. — L'autheur voix du peuple en opinion d'estre leur vray su- susdict supplie les lecteurs bénévoles soy repérieur. ID., Rech., III, 12. server a rire au soixante et dixhuytiesme livre. Pour suppléer à. — Mais aussi ont désiré ID., III (titre). — Je te supply m e faire ce bien. nos anciens Une certaine pudicité en elles : III, 27. — Je vous supply ne m e esconduire. laquelle seule ils ont estimé, au supplément de III, 47. ce dont toutes nos loix, tant naturelles que Supplier 2, v. Supployer 2. civiles, les avoient privées. ID., Monophile, Suppliment. Supplication, prière. — Adieu 1. I (II, 737). — Oncques Dieu ne se trouva a m y : Dieu te vueille conduyre : Et si bien faire si avare envers aucun personnage que, s'il luy quon ne puisse esconduyre Le suppliment a voulu deffaillir au corps, au supplément de que tu vas pour m o y querre E n loing pays et ce, ne l'ait voulu recompenser en quelque excel- estrangiere terre. M . d'AMBOiSE, Complainctes, lence intérieure. (II, 754.) 31 v°. — Faisant a Dieu treshumble supliment Supplesse. Souplesse. — Pour monstrer la Vous maintenir si jolyement a point Q u e toussupplesse et abilité de son corps. F O S S E T I E R , jours soit gaillard vostre en bon point. ID., Cron. Marg., IX, m , 6 (G., Compl-, Souplece). Propos fantastiques, 4. •— N e voulant point Supplétif (H. D. T. 1812). — Serment supJupiter contredire, Ains obéir tost au sien plétif. 1588. Coust. d'Aouste, p. 565 (G., Compl.).suppliment. ID., Ep. vener., 18. — Nourriture supplétive. T O U R N O N , Et. stat. Supplir (trans.). Suppléer à, remédier à, de Rome, 1, 267 (G., Compl.). réparer. — Est nécessaire à ceulx qui vouldront Supplication. — E n Vivarez, es quartiers donner bon conseil supplir les faultes de ceulx de Joieuse et Largentiere, l'on garde les raisins qui parlent par passion. S E Y S S E L , tr. Appien, un couple d'années dans des fueilles de figuier Guerres civ., III, 8. — Les yeulx usans de leur dont ils sont enveloppez un-à-un desquels sont office supplirent le default de la langue. Amadis, faits des petits paquets, c o m m e saucissons de I, 31. — Et ne pouvant tousjours crier bien haut, Milan... Les gens du pais appellent ces paquets-là Je viens supplir de m a voix le défaut A coups supplications et gibets. S E R R E S , III, 13. de poing dont je frappois sans cesse M o n estoSuppliant. Secourable. — Royne très excel- mac. F O N T A I N E , tr. Ovide, Ep. 10, p. 188. lente... A nos doulleurs que soyez suppliante, (Intrans.). Supplir à. Suppléer à, remédier à, Nous remettans de prison en franchise. Ane. réparer. — Pourtant quilz sont plus puissans Poésies, XI, 275. de navires que nous, nous supplirons a cela tant Supplicatoire. De supplication. — Ce sont de nostre argent particulier... c o m m e aussi paroles réquisitoires et supplicatoires. M O N - de largent qui est au temple de Delphos... que TAIGNE, tr. Sebon, ch. 302. nous pourrons emprunter. S E Y S S E L , tr. ThuSupplier 1. Supplier à. Supplier. —• Loué cydide, I, 13 (34v°). — Supplir par vertu aux soit Dieu, je luy supplie Qu'il nous ait en sa deffaultz corporelz. S E L V E , tr. Plutarque, Prol. saincte garde. G R I N G O R E , S* Loys, 1. I X (II, 317). du translateur. — Votre grand sçavoir pourra — Si fist supplier au roy que, pour garder aisément supplir au défaut de l'expérience. d'oisiveté tous jeunes gentilzhommes, luy voulsist S E B I L L E T , Contram.,p. 6 (G.). — Elle ...futpendue permettre de dresser un pas... à course de pour des inventions illicites à supplir au défaut lance et coups de hache. L O Y A L S E R V I T E U R , de son sexe. M O N T A I G N E , Journal, p. 60. ch. 6. — Je supplie aux lisans que, si jay bien Supplir. Suffire. — Saincte union povoit spéculé, quilz m e n sachent gré. T O R Y , Champ seule accomplir L'intention que sa loy nous fieury, 1. II, 23 v°. — Supplians à Dieu omni- donna, C o m m e toy seule aussi debvois supplir potent les vouloir regarder de son œil de clé- A u bien qu'a deux elle m e s m e ordonna. S C È V E , mence. R A B E L A I S , II, 2. — Nous supplions Délie, 134. — Voy, que douleurs en m o y contià Dieu vous donner victoire contre ces trahystres. nuelles Pour te servir croissent journellement, Amadis, II, 15. — Oyez vous point Moyse la- Qui te debvroient, par pitié seulement, A les menter Et supplier à Dieu d'un ardant zèle avoir agréables constrainâre, Si le souffrir doibt Pour le delict de son peuple infidèle...? M A - supplir amplement, O u le mérite oncques n'a ROT, Serm. du bon pasteur (I, 82). — Je supplie peu attaindre. 188. — Nous estions si peu a Phebus Apollon que la France... enfante que nous ne pouvyons supplir à tuer tout ; bien tost un poète dont le lue bien resonnant car de prisonniers, il ne s'en parloit poinct. face taire ces enrouées cornemuses. D u B E L L A Y , M O N L U C , 1. V (II, 425). Deffence, II, 11. — Mais à cesfleursje supplie... Supplosion (supplosio). Frappement. — Ne croistre jamais icy. ID., Jeux rust., Chant La supplosion du pied à commencer ou finir de l'Amour et de l'Hyver (H. C , V , 54). — En- choses véhémentes et impétueuses est fort trons dedans la ville, et supplions aux dieux. bonne. F O U Q U E L I N , Rhetor., 58 v°. G A R N I E R , Marc Antoine, 1690. — Je luy supS u p p l o y e m e n t . Requête? (Cf. Suppliment). pîiois de m e croire et de faire sa retraicte de — Et a semblable le supployement fait sans nuict. M O N L U C , 1. III (I, 457). fraude par l'acquéreur avant l'adjournement Demander avec supplication. — Les Muses... a luy baillé... mais s'il faisoit tel supployement Vont suppliant par très humble requeste Palme après ledit adjournement ou saisine, il n'en VII seroit autrement rembourcé par le lignager. 1508. Coût, du Maine (G.). 9
SUPPLOYER 1
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Supployer 1. Se supployer à. Fléchir sous. nent possédé... suppliant à ce que defîailloit • — Laquelle [cité] est demouree droicte sans ce que abondoit avalluant. R A B E L A I S , m \. fléchir ne rompre, quand les aultres se sont — Son excellence supplie au default et impersupployees aulx vents et foudroiemens des fection de m o n obscur et peu louable esprit. régions contraires. J. N I C O L A Y , Kalendr. des T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. III, p. 415. — Ainsi pour retrencher ce qui excedoit es uns et supguerres de Tournay (G., Souploier I). Supployer 2, Supplier. Suppléer à, remé- plier à ce qui defaiUoit es autres, il fut force dier à, réparer. — Mais sil m e fault supployer que chacun d'eulx introduisist de grandes leur absence. L E M A I R E , Pièces attr. (IV, 364). — nouvelletez en leurs gouvernemens. A M Y O T Penses tu que j'aye encore oblié les tours et Compar. de Lycurgue, 2. — Les anciens médeabilletés que m'apprenoit ta feue mère, tous- cins grecs ont laissé des catalogues des drogues jours supplioit mes faultes. Nie. D E T R O Y E S , qui pouvoyent en un besoin supplier au défaut 51, p. 237. — Comment povoit estre le sang des autres. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 16 [I de Christ plus villainement pollué et deshonoré 299). Subvenir. — Le roy est prou riche pour garder que en nyant qu'il suffise à la remission des péchez, reconciliation et satisfaction, sinon que telles gens aillent à l'hospital. Et quand que le deffault d'icelluy soit supplié d'aultre bien le roy promtement n'y pourroict suppléer, part? C A L V I N , Instit., V, p. 332. — II a voulu il n'y a prince ny seigneur... qui ne soict bien subvenir à nostre ignorance, et supplier de soy- aize d'en retirer quelqu'ung auprès de soy, mesme le deffault de nostre esprit. IX, p. 543. M O N L U C , 1. I (I 35). Venir en aide. — L'Église se mesle de guerre, — Plusieurs enfantz... suppliantz le deffault de la force et de l'aage par affection et bon vou- Temporalité luy supplye. G R I N G O R E , Folles loir, osèrent bien entreprendre d'aller à la pour- Entreprises (I, 114). suitte de ceste vengeance. A M Y O T , Hist. aethiop., Pardonner? — Prians de bon cueur et béni1. IV, 49 v°. — Les Lacedemoniens... sortirent gnement tous lecteurs supplyer aux faultes, de la ville de Sparte avec tout leur peuple alen- nous submettans du tout à leur bénigne et contre d'eulx, supplians par grandeur de cou- gracieuse correction. Ane. Poésies, VIII, 179, rage la perte et diminution de leurs hommes Supplyer à signifie peut-être réparer, corriger. de défense. ID., tr. Diodore, X V , 16. — [Ilz] Supplyement. Action de suppléer. — Coms'estoyent amassez sur le chemin mal armez de bien malicieusement corrumpent-ilz le lieu de ce qu'ilz avoyent peu finer, mais supplians le sainct Paul où il a dict qu'il supplioit en son default de leurs armeures par l'affection de leur corps ce qui defîailloit des passions de Christ? bon vouloir. ID., Dion, 27. — Demeurant en- Car il ne rapporte point ce deffault ne ce cores neantmoins le droit des adoptions, qui a supplyement à la vertu de la rédemption, esté receu pour suployer le défaut de nature. purgation ou satisfaction. C A L V I N , Instit., V, p. 333. B O D I N , Republ., I, 4. Supplyer, v. Supployer 2. Donner pour suppléer. — H nous a voulu secourir en ceste ignorance et a supplié du sien Support. Action de supporter. — Le support ce qui defîailloit a nostre petite capacité. CAL- des imperfections du prochain est un des principaux points de cest amour. Fr. de SALES, VIN, Instruct. et confess. de foy de Genève (XXII, 62). — Dieu lefitdormir, et print l'une de ses Entretiens spirit., IV (VI, 65). — Exerçons nous parties, et en lieu d'icelle, luy supplaya et re- simplement, humblement et dévotement aux mit de la chair. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. III, petites vertus... comme... la tendreté envers le prochain, le support de ses imperfections. p. 227. Compléter. — Quelquesfois le dictateur n'es- ID., Vie dévote, III, 2. Appui, soutien, aide, secours. — Sainctes et toit faict que pour supployer le sénat : c o m m e Fabius Buter, n o m m é dictateur par le consul sainetz qu'on y va reclamer, C'est Beau Parler, Terence, suivant l'arrest du sénat,fistchois de Bien celer, Bon Rapport... D'autres aussi, où C L X X V I I sénateurs pour une fois. B O D I N , Republ., (pour avoir support Touchant le faict d'amou1,11. — Quand Sulla voulut supployer le nombre reuses conquestes) Tous pèlerins doivent faire des sénateurs, parce qu'on en avoit fait mourir requestes. M A R O T , Temple de Cupido (I, 15). — Par faulte de pecune, O u de support, ou par quelxc, il institua xx questeurs. III, 1. Donner pour compléter. — Ceste sentence que rancune, A u x innocentz ilz sont tant inhuluy est familière, apportons ce qui est de nous : mains Que content suis ne tomber en leurs et Dieu suppliera le reste. C A L V I N , Instit., II, mains. ID., Epistres, 42. — Je vous supplie p. 45. — D e cela ilz infèrent qu'il y a quelque m e donner conseil et support. Amadis, 1,17.— partie en la volunté et en la course de l'homme : Et vous prie de leur faire tout le plaisir et supet que la miséricorde de Dieu supplie le reste. port que vous pourrez, ayant pitié d'eux. P. 108. — L'empereur Auguste ne vouloit pas A M Y O T , Hist. aethiop., 1. VIII, 95 r°. — Popque le sénateur romain de son temps eust moins peius eut recours... à la conspiration et conjude xxx mil escus valant, et supploya ce qui ration de Crassus et de Caesar, avec le support desquelz il emplit toute R o m e d'armes defailloit aux sages sénateurs. B O D I N , Republ et de soudards. ID., Lucullus, 42. — Tu as II, X. sonne supplier Andrie, empeschez 111, contraire ploier. et (Intrans.). Pardonner. Secourir, loyer 1. pour —J.IV, D'un La DBAinsi Oailleurs, eaider. Usupplyer faute 1. Suppléer, Cce —bon H feut E que T S'il ,—servant et je Ep. par pensois Eàluy advient l'oublier. nremédier. leur Hercules famil, attendant presenteray quefaire, deffault. Quelquefoys Dieu 118. D— tout E Vous Sle veult S'ils Ple mguerdon Amadis, ÉaRdevez contiIsont supperE Rau S' règne —port mort. d'Amour le conduit qui (disoit) bannissement, Et de Ade Bu tirannique ne nous Exeffacé ici. Ll'inique. (II, Lcharges voy E ARaUO49). souci ,Nmes rien SBerg., AAde La Sont —RU DBdouleurs... Pour çà ,ImLes ruine GoFranciade, Nnbas le Eclogue É ,ordinaires mmal, omeurtre, Primtems, nqui dessupport qu'une Le sur promette bons, II bon fruitz la lesoudaine II, (III, t'a ledémon sac guarison 3. supd'un bien et —81).
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SUPPORTER
Supportable (H. D. T. Amyot, Œuv. mor. Vous le voyez perdu, sans que vostre support Luy puisse désormais donner aucun confort. de Plutarque). — Telle chose vous sembleraitGARNIER, Marc Antoine, 529. — Je prevy que elle suportable? PASQUIER, Monophile, 44 b bien tost nous serions la rapine Des Grégeois (Vaganay, R. É. R., IX, 318). — Il accoustuma indomtez, n'ayant plus le support D'Hector les Athéniens à faire leurs sacrifices plus légers nostre défense encontre leur effort. ID., Troade, et de moins de despense, et les rendit en leur 579. — Seguin... se retira en Espagne vers les dueil plus supportables [7tp
SUPPOS
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haubois fait lesflustes,c o m m e les cicades font l'infirmité de nostre foy, l'a voulu en cest endroit supporter. C A L V I N , Instit., X I , p. 602. — les mousches, et un chœur de chantres ceux qui ont accoustumé de chanter bas. BRETIN, Si nous avons affaire de secours ... nous serons supportez de m o n père; des païs de la petite tr. Lucien, Précepteur des harangueurs, 13. Soumettre. •— L'observance de la loy d'amyBretaigne et d'Escosse. Amadis, II, 20. — tié compensera la diminution d'honneur et réTousjours seray ton humble serviteur Et ton putation qui pourroient sourdre de mes faultes, amy, non affecté menteur, Pour supporter ton bon renom et famé O u je verrais en dire quelque lesquelles je supposeray tousjours à la censure, blasme. J. B O U C H E T , Ep. famil., 110. — T u jugement et correction de ceulx qui d'un œil as esté estranger en la terre d'Egypte : il faut clair et fidèle et purgé de toute tache d'envieuse donc que maintenant tu regardes de soulager maledicence voyent et lisent les escriptz d'auceux qui sont en ta main : car lors que tu estois truy. L A G A R D E , Phœnix, Epistre. Ajouter. — Nature ayant quasi suscité dans serviteur, tu eusses bien voulu qu'on t'eust supporté. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 35 ( X X V I , la ruche un animal sans pieds et sans aesles, 306). — L'un de ceulx qui suyvirent Evander puis luy ayant supposé des pieds et des aesles.,, en Italie s'appelloit Patron, lequel estant h o m m e elle parfait finablement la sage abeille. BRETIIÎ, tr. Lucien, Alcion, 7. secourable et qui supportoit les pauvres et Placer indûment, par tromperie. — Comme petits donna son n o m à cest office d'humanité. A M Y O T , Romulus, 13. — Pource que Jean estoit ils faisoient un sacrifice aux dieux, Crates leur supporté par l'empereur Maurice, on ne le peut feit supposer quelque vase d'or, de ceux qui destourner de son propos. C A L V I N , Instit. (1560), estoient sacrez et dédiez au temple, et ainsi IV, vu, 16. — Prince amoureux, tu n'as Besoin feit précipiter du haut en bas de la roche de Delde guide : un dieu qui te supporte E n lieu de phes, sans autre jugement ny forme de procès, m o y te sert d'heureuse escorte. R O N S A R D , c o m m e sacrilèges manifestes, Orgilaus et son Franciade, IV (III, 130). — Or si vous aprouvez frère. A M Y O T , Instruct. pour... aff. d'Estat, 32, le beau n o m que portez, Qui la Muse et les siens — Près d'eux je voy ramer le corbeau affamé, a tousjours supportez, Vous ne dédaignerez La corneille aux longs ans, le cocu diffamé ny m a basse persone N y le petit présent que m a Pour supposer ses œufs dans la couche estranTe e Muse vous donne. B A Ï F , Poèmes, 1. V (II, 223). — gere. D u B A R T A S , l Sem., 5 /., p. 243. — Si violente estoit... l'exécution de l'edit de U n contraire désir les assistans transporte, L'un favorise l'un, l'autre l'autre supporte. D u B A R - Valens par les commissaires envoyez es proTAS, 2 e Sem., Magnificence, p. 379. — J'ay perdu vinces qu'ils ouvraient les vaisseaux et coffres des maisons et faisans fouiller par tout par leurs m o n procès, non pas faute de droit, Mais parce qu'en faveur m a partie est trop forte : Monsieur sergens estoient si malicieux qu'ils faisoient le Président contre m o y la supporte. P A S S E R A T , supposer des billets de papier et telles papeSonet (II, 32). — Mille escadrons hardis pour rasses portans des enchantemens... pour faire m o y se banderont Contre son mandement, et mourir ceux chez lesquels ces papiers estoient m e supporteront. M A T T H I E U , Vasthi, II, p. 43. trouvez. L E L O Y E R , Spectres, II, 9. Attribuer faussement, par tromperie. — — La grandeur des papes s'est fait... au spirituel pour avoir supporté les plus foibles contre Meschantement lon m'en a aulcuns [livres] les ecclesiastics les plus forts et authorisez de supposé faulx et infâmes. R A B E L A I S , IV, A Odet puissance. P A S Q U I E R , Rech., III, 9. — C'est luy de Chastillon. — Les pères qui ont peur que leurs qui les foibles supporte Sans cause opprimez femmes ne leur supposent lignée prenent les sous le faix. D E S P O R T E S , Psaumes, 102. — Ledict enfants naissants, et les plongent dans un monprince couroit grand' fortune et avoit tort d'avoir ceau de vipères et basilics : et s'ils en sont retirez sans playe, les advouent pour eux, et non voulu braver, bien qu'il fust assez supporté de autrement. A U B I G N É , Lettres de piété et de Mol., M M . de Guise. B R A N T Ô M E , Duels (VI, 491). — Pour supporter l'orfelin contre le meurtrier 10 (I, 399). Séduire. — Plus grande injure est a l'homme injuste du père. A U B I G N É , Faeneste, I, 9. de supposer et adultérer sa femme que si l'on Alléger, soulager. — Ils gectoient leurs biens en la mer pour supporter et alleiger la nef et tuoit sonfilzunique. C H A N G Y , tr. Instit., U, 2. Substituer. — La statue de Pompée le grand sauver leurs personnes. Hist. de la Toison d'or, II, f° 90 (G.). — D e la ditte prevosté ordinaire mist et supposa a lymage de Janus faicte de ont esté faites d'ancienneté deux membres marbre contre le théâtre de sa maison royalle, pour supporter le peuple. 1539. Coût, de Senlis G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 60 v». — Quand se vint à la cacheter et apposer son seau, il sup(G.). Supporté. Porté. — Ayant la queue de son posa dextrement celle qu'il avoit escritte en dergrand manteau supportée par un gentilhomme rière et la luy bailla. A M Y O T , Lysandre, 20. — de sa chambre. Tresp. et obseq. de Henri II Il fut contraint d'amener safillepour l'immoler : mais la déesse Vesta en aiant pitié, au heu (G., Compl.). Longtemps porté, usé. — Lequel h o m m e es- d'elle supposa une genice. ID., Collât, d'aucunes toit vestu d'un habit violé asez suporté. 19 août hist. romaines, 14. — A u fils de Priam elle [Junon] donne, N o n moy-mesme [Hélène] en 1616. Arch. Marne (G.). propre personne, Mais un fantôme à moy semSuppos, v. Suppost. blable... Qu'au ciel elle avoit composé Pour Supposer. Mettre dessous. — On dresse la fouée, le corps mis dessus aorné de beaulx et estre pour m o y souposé. BAÏF, Poèmes, 1. f» (II, 185). — Je le ramentoy pour monstrer précieux habitz... on supposa le feu. L A L A N D E qu'il se rencontre de l'incertitude aux reliques : tr. Dictys, 1. IV, 82 r°. — Les autres vont supposer les cousteaux Et recevoir dedans larges et que l'on peut estre trompé en _ l'adoration d'icelles par l'avarice de ceux qui supposent vaisseaux Le tiède sang de la gorge couppee un corps pour l'autre. F A U C H E T , Antiq., III, "• D u B E L L A Y , tr. Enéide, 1. V I (M.-L., I, 406). Surmonter. — Seulement m e trouveras tu — Que l'on se garde que l'apothicaire par avarice, ne vous au enlieu suppose de ces de vieilles, huiles recentement rancides et sallées, tirées
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SUPPRIMABLE
PARÉ, X X , i, 35. — Seroit ceste mère entière ce temps, les révoltes de nos soldats et à plumère, et pour l'enfanter et pour la nourriture sieurs celles de leurs enfants, ou au moins une de son enfant : et si ne serions pas en danger que dégénère lascheté qui nous ont fait soupçonner les nourrices supposassent leurs enfans pour la supposition. A U B I G N É , Debvoir des roys et les nostres. G. B O U C H E T , 24 e Seree (IV, 61). — des subjects (II, 67). [Les pigeons pattes] esclorront des œufs de Suppost 1 (adj.). En dessous. — Ce sont là Soûle commune, si on les leur suppose au lieu tous regars suppostz, Et à vous très mal entendu. es leurs qu'on aura osté auparavant. S E R R E S , Ane. Poésies, V, 15. V, 2. — Ils estoient si subtils joueurs de passe (Subst.). Celui qui appartient à un corps, à passe qu'en un moment, par la légèreté de leurs une classe. — Si feit ceste division par mestiers, mains, ils eussent supposé une chose pour l'autre. c o m m e menestriers, orfèvres, charpentiers... et L E L O Y E R , Spectres, 1, 8. ainsi des autres mestiers : dont il rangea tous Se supposer. Se présenter au lieu d'un autre. les suppos artisans en un mesme corps. A M Y O T , — Il estoit fort difficile d'empescher que l'on Numa, il. — Tous les supposts des Facultez ne la contrefist ; qu'en son habit et en son port et Nations, qui tumultuoient pour les brigues d'autres ne vinssent se supposer et s'emparer de licences, ne paraissent plus. Sat. Men., Har. de son lieu. D u V A I R , Consol. à D. M. C. sur la du recteur Roze, p. 138. mort de son père, p. 682. — O u celle qui d'ennuictz Celui qui est attaché à un corps, qui en dépend. loyale se mourant, Se suppoze aux meurtriers — Nos roys... voulurent que ces privilèges pour un a m y perfide. P A P O N , Hymne à Margue[des Universités] s'estendissent aux imprimeurs, rite (Suppl., p. 13). libraires, relieurs, messagers, et (pour vous dire Se supposer pour. Se donner c o m m e , prendre succinctement) en tout le reste des supposts. le nom de. — Ses remonstrances inutiles ne P A S Q U I E R , Pour-parler du prince, 1, 1021. persuadèrent personne et n'empescherent qu'elle Sujet, personne. — Prens y esgard, et enten ne fut tenue pour une affronteuse, s'estant sup- leurs propos : T u ne veis onc si differens supposée pour la princesse de Pragense. B E R O A L D E , postz. M A R O T , Enfer (1, 51). — E n Poictou n'a Hist. vér., p. 171. ny en France suppos A qui plus grant familiaSupposé. Amené, placé. — Suposées les vic- rité Veullent avoir, ny plus grant charité. R A times pour estre sacrifiées... la flame les mes- BELAIS, Ep. à J. Bouchet (III, 301). — Laissons, prisa. L A L A N D E , tr. Dictys, 1. VI, 120 r°. laissons, disoient les bons suppotz, Tous ces Accouplé. — L à fut Pasiphe au taureau fascheux et dissolutz propos. M A R O T , Balladin supposée. D u B E L L A Y , tr. Enéide, 1. VT (M.-L., (1,113). I, 396). Suppost 2, terme de philosophie scolastique. Substitué. — Aigle né dans le haut des plus Ce qui sert de support aux qualités (H. D. T.). — superbes aires, O u bien œuf supposé, puis que Les docteurs sçavent que personne est le suptu dégénères. A U B I G N É , Trag., II (IV, 100). post d'une nature intelligente, que c'en est le Trompeur. —• [Lesflatteurs]n o m m e s faux propriétaire et le possesseur ; tellement qu'une et supposez, et la bastardise de la vie humaine. personne divine, c'est celuy qui possède et A M Y O T , Comment nourrir les enfans, il. a en propre la nature divine. Fr. de S A L E S , Supposé que, exprimant une idée de condition. Serm. outogr., 30'(VII, 260). — Mon trescher seigneur frère Anthoine... Personne [ayant telle ou telle qualité]. — Et Supposé que je suis ydoyne D e servir le plus si ces deux noblesses on unist E n ung suppost, mendre moyne, Vostre serviteur désire estre. il en vient et en yst L a tierce espèce, ainsi qu'a C O L L E R Y E , Complainctes, 1. plusieurs semble, C'est de lignage et de vertuz Quoique. — Et neantmoins fauldra qu'encore ensemble. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, m , 4. — meure, Supposé que, c o m m e bien entendu, M'es- C'est c o m m e si quelqu'un, en un mesme suppost tois à Dieu et sa mère rendu. ID., Epitaphes, I. et subjet, nous demonstroit et la force d'HerSupposeur. Celui qui affirme faussement, cule et la délicatesse de Venus. B R E T I N , tr. Luqui présente faussement. — Enjoignons a tous cien, Danse, 73. juges de garder et faire garder très estroictement (Terme de grammaire). Sujet [du verbe]. — l'ordonnance faicte sur la revente des marchan- La convenance du n o m avec le verbe est en dises qu'on appelle perte de finances : et non nombre et en personne. Le n o m précèdent devant seulement denier action a tels vendeurs et sup- le verbe est icy appelle suppost, le verbe appost. poseurs de prêts, mais aussi procéder rigoureu- R A M U S , Gramm., II, 5. sement contre eux. Ordonn. de Henri III, EsSuppost 3. Soutien? — (A la Vierge). Nous tats de Blois, 362 (G.). — Meschans, faulsairessommes, las, vos brebis rudelettes, Ça bas errans et supposeurs, ou violateurs du testament. sans supposts et seullettes. L E M A I R E , Oraison M A R N I X , Differens, I, iv, 17. (IV, 329). Suppositer. Revêtir. — Guidez-vous que Suppôt, v. Suppost 2. foy et ses faitz Ont grant besoin de quesiter : Supprenable (?). — Amour... a exécuté Si Dieu eust sceu suppositer Nature de femme son dessain supprenable. 1599. P A P I L L O N , 175. ou de beste, D'une couhourde ou d'un rocher. (Vaganay, Mots.) Farce des Theologastres (PHILIPOT, R. É. R., IX, Suppressif. Qui supprime, destructeur. — 380). Régner par substitués, ou vicaires, ou viceroys, Suppositif. Placé dessous. — Belle, si désir qui seroit introduire coustume peremptoire ou affectif Avez d'estre suppositive, Je seray vostre suppressive de Pestât monarchique. B U D É , oppositif Pour avoir force genitive. T A B O U R O T , Institution (Foucher, ch. 36). Bigarrures, I, 20. Supprimable. Qui peut être supprimé, temSupposition. Substitution. — Il faut donques poraire. — E n la grand chambre y a le plus comque Lazare VII sçache tout le mistere, mesmes la munément quatre presidens : ausquelz 9* par la supposition de Claire. L A R I V E Y , Morfondu, V, 3. nécessité du temps en ont esté adjoustez deux — Nous avons dessoubs nous les rebellions de ceux qui nous servent, la trahison qui règne en
— 134 — autres supprimables. L E R O Y , tr. Aristote, tendans à R o m e feit le mile appelle aurée L. LIV, ch. 99 (211 r°). IV, 16, Comment. Celui qui commande. — Pendant le magisSupprimer. Accabler. — Pense à la croix trat ne leur laisser les armes entre leurs mains qu'on posa sur m o n doz, M e supprimant jusqu'à ne incontinent, ains en poursuyte de temps froissement d'os. J U L Y O T , 1 " part. 19 (tr. Lacde quant tu estimeras estre suffisant à chascun Rabaisser. — Ne supportez en voz sermons car en ceste manière, ne encore les suprastans noblesse, Princes et roys, ne toute gentillesse aux exercites feront nouvelletez. Ib., 1. LU Pour supprimer gens de labeur, marchans Et ch. 85 (191 v°). mecanicz. J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 3. Président. — H doncques consacra alors ce Supprimé. Abattu, accablé. — Si faicte elle [la guerre] est par princes terriens Pour bien de temple, et feit combatre aucuns corps à corps paix et publicque concorde, Pour des foulez estans suprastans Tibère et Drusus. Ib., 1. LIV, avoir miséricorde Et subvenir aux povres op- ch. 100 (214 r°). — Tibère... aucunes fois alloit primez, Pour relever ceulx qui sont supprimez. au tribunal des autres magistratz... et disoit ce que bon luy sembloit comme suprastant Ib., II, iv, 1. Supprobation (?). — Argumentation faicte L. LVII, ch. 120 (246 r°). Magistrat? — Tout ce que Gaius sans raison par sillogisme se fait en ceste manière. Propone justice avoit concédé fut par Claudius rescindé, sition... probation... assumption... supprobaet rendit tout ce que les suprastans avoyent tion. F A B R I , Rhetor., 1.1, p. 104. Suppuratif (H. D. T. Ambr. Paré). — prins. Ib., 1. LVIII, ch. 125 (276 r"). 1503. Médecines suppuratives. Guidon en franc., Supraster. Subsister, continuer. — [Auguste] l'envoya [Agrippa] en Hongrie qui s'estoit 86 c. (Vaganay, Franc, mod.). Suppuration. (H. D. T. 1545). — 1540. suscitée et levée pour faire guerre... Cestuy cy Suppuration est humeur colligee. T O L E T , Chi- y alla, bien que suprastast le temps de yver. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. LIV, ch. 105 rurg., p. 78 (G., Compl.). Suppurer (trans.). Évacuer. — S'il y en a (217 r°). Supréement (lire suprêmement?). — II trop grande quantité, et que nature ne soit aymoit supréement Agrippe. DEROZIERS, tr. assez forte pour le suppurer et le jetter hors. Dion Cassius, 1. L U I , ch. 87 (198 v°). P A R É , VIII, 23. Supreeminence, v. Supereminence. Faire suppurer. — II... dit que cest onguent S u p r ê m e (le pins). Le plus élevé. — Les suppure les harquebusades. ID., IX, 15. anciens payens avoient plusieurs manières de Estre suppuré. Être amené à suppurer. — dieux, toutesfois les plus suprêmes estoient les Ceste espèce d'apostume appellée furuncle ou dieux qu'ils appelloient dii celesti. L A GRISE, clou sera suppuree et amollie par les moiens tr. Guevara, I, 11. suivans. S E R R E S , VIII, 5. Snpremelatif (le). Le plus haut. — Ils Se suppurer. S'écouler par suppuration. — deviennent magiciens, puis alquimistes, ainsi L'humeur qui cause les goûtes... jamais ne se parvenans de marche en marche au suprêmesuppure. P A R É , X X I , 2. latif degré de folie. L A P O R T E (dans Tahureau, Suppuré. Ayant un écoulement, des écouleDial., Epistre). — Pour déclarer un homme ments de pus. — Le médecin Philotimus dit vitieux au supremelatif degré, on l'appelle un jour à quelqu'un qui estoit suppuré et plein courtisan. ID., Epith., 98 r°. d'apostumes dedans le corps, et luy monstroit Supremelatif. Extrême. — Une desfillesde un panaris qu'il avoit à la racine de l'ongle d'un de ses doigts, M o n amy, ton mal n'est pas au Vulcanus, sonnant du gros tabour avec une bout de ton ongle. A M Y O T , Comment discerner sonorité et sonnolence supremelative. Du VAL, leflatteur,35. — (Subst.). Pour ayder aux Puy de souverain amour, p. 92. Excellent. — Elle faict veoir... une herbe tousseux, asthmaticques, orthopnoicques et supde soy puante et infecte, porter une semence de purez ou crachans boue. M A I G N A N , tr. Fuchs, supremellative odeur aromatique. Ib., p. 84, ch. 22 (G., Compl.). S u p r ê m e m e n t (H. D. T. Saint-Simon). — Supputateur (supputator). Celui qui suppute, Dieu n'est juste ne bon seulement, mais juste calculateur. — [Les] supputateurs du temps que les autheurs et instruments de l'apostasie et bon suprêmement. N. D E BRIS, Instit., 91 v° ^ ., ont vescu après [verraient qu'] ils ne furent (G., Compl.). Extrêmement. — Il [Auguste]... honnoroit triennaux possesseurs de leurs impietez et meschancetez. (Dans Fr. de Sales, Défense de la suprêmement ses amys. DEROZIERS, tr. Dion Cassius, 1. LVI, ch. 119 (242 r°). Croix, App., 3.) Supremité (supremitas). Caractère de ce Supputer (H. D. T. 1594). — 1570. La qui est très élevé, du plus haut rang. — La raison des temps diligemment supputée... monsvostre icy je loue, N o n des supremitez des altre que Platon... nasquit près de cent ans tesses de renc, N y des principautez de ceux de après. G. H E R V E T , tr. Cité de Dieu, I, 234 b, a, vostre sang... Mais de tant de vertus dont vous éd. 1578 (Vaganay, Franc, mod.). Supramondain. Qui est au-dessus du monde estes si plene. P A P O N , Hymne à Marg. de Vaku (Suppl., p. 18). visible La suprastant science laet céleste et et ivnves Il tion supramondaine, Tr. SSuprastant. estant ' des tde ret !—chiff., l'élection esleu Dion autres Cassius, ou Préposé. 19 suprastans des intelligible r<> élémentaire, prêteurs (G., 1.—aux LIV, Compl.)aux Cevoyes 1586. livre suprastans titre grains. Vfaict (209 I chemins G EDNmenErÈaux R"RO)E-., - Qui p. Sans Ce Lorsqu'aux Supreposé Celui 30). louable les sont qui tribuns ou la les dezir celle mesme supremités dignités à. et de qui Mis les cour, retraicte est des àedilles la du qui sa cours tête rang fortune se yfussent de. joint. ne donnent lepeuvent —plus etBien supreposeï Ib. son élevé. la(Suppl-i sceptre, qu'eubt estre, loy, —
SUPPRIMER
35
SURADVANCER
à toute la cité. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, multipliés en plusieurs divers corps... leurs 1. LV, ch. 109 (222 v°). dents foisonés, leurs doigts pluralisés, et bref Supterfuge. Subterfuge. — Cest bien raison... tous leurs reliquaires surabondes en toute sorte que nous tachions d'oster tous ses supterfuges. de multiplication. M A R N I X , Differens, 1, v, 10. — Seigneur Jésus, remplisses, combles et suraCALVIN, Lettres, 1119 (XIII, 151). bondes en grâce, paix, consolation et bénédicSuptilité. Subtilité. — Par la gentilesse du stile et suptilité de l'invention. A U B I G N É , tion cette a m e qui, en vostre saint n o m , va et Lett. de pieté, 14 (I, 405). — Je trouve aux auteursdemeure ou vostre gloire la veut et appelle. Fr. de S A L E S , Lettres, 1042 (XVI, 299). de ce livre une aiguë suptilité. 15 (I, 410). Suraccessoire. Accident accessoire. — Et Sutilité. — Mais ta sutilité N e te sauvera luy plaist que la fiebvre soit un suraccessoire. point. BAÏF, Antigone, II, 2. A M Y O T , Opin. des philos., V, 29. Sur 1. Estre sur. Être à la tête de. — Sur a aussi quelque particularité, c o m m e estre Suraccez. Sûreté, lieu de sûreté. — Deffault sur la maison, sur larmee, sur lesfinances,pour d'argent il a assez, D'ont ressemble maincte estre surentendant de la maison, de larmee, des personne, Parquoy jusques à son décèz N'aura finances. R A M U S , Gramm., ch. 12. — Nous di- reppos ne surassèz. Ane. Poésies, X , 144. — sons... il est sur les finances : au lieu de dire, Les jésuites... s'estants... asseurez sous la faveur superintendant desfinances.E S T I E N N E , Confor- de la Guyenne et de la Gascogne, pays qui leur servoit de suraccez, ils commencèrent d'esmité, I, 7, p. 147. Sur. Au-dessus de. — C'est à bon droict s'il crire livres diffamatoires. P A S Q U I E R , Lettres, X X I , m'en est ainsi pris, Pource que j'ay sur m a force 2. Suraccident. Accident qui se produit par entrepris. C O R R O Z E T , tr. Ésope, 69. Par dessus, plus que. —• A u regard des pauvres surcroît. — C o m m e n t et de combien l'accident maistres es ars, il les persecutoit sur tous aultres. et suraccident différent entre eux. B R E T I N , R A B E L A I S , II, 16. — T u m e laveras en unde : tr. Lucien, Vente des vies, 21. Suracquis. Acquis en plus. — Toute l'Egypte Et sur neige blanchiray. A N E A U , Chant natal. Chez. — Le bon chevalier... la mena... cou- ou naviguent les Grecz est terre suracquise et don du fleuve. S A L I A T , tr. Hérodote, II, 5. — cher sur une gentil-femme sa parente. L O Y A L La grande partie donc de ceste région, suivant SERVITEUR, ch. 55. — Pour le meilleur remède fault que cherchez l'amour de Dieu, qui est bon le propos des prestres de leans, m'a semblé suracquise par les Egyptiens. 11, 10. et doulx c o m m e la saulce des poires qu'on vend sur les pâtissiers à Paris. Comptes... adventureux, Suracroist. Surcroît. — Quand elle [la nature] se rend libérale a fournir a quelque membre 12 (I, 74). En. — Le prestre recite tous les dimanches un suracroist de nourriture, c'est aux despens la confession générale, et dénonce les festes des autres membres. Y V E S , Voy. dans le Brésil, qui sont sur sepmaine. T H E V E T , Cosmogr., I, 39 (G.). Suracru. Cru à l'excès. — C o m m e s'il m e XIX, 12. Au sur (?). — Faisons que après ces vendanges vouloit empescher de luy affluer : de peur qu'esvent d'anges Nous corne au sur des chantz di- tant suracrue, d'abordée je ne le submerge vins dix vingts. C R É T I N , A Honorât de la Jaille, en m e s ondes. B R E T I N , tr. Lucien, Timon, 18. Suradjonction. Adjonction, addition. — p. 218. La louange seroit une chose de terrible pris, si Sur tant, v. Tant. nous pouvions jouir de la chose m e s m e par le Sur 2. Sud. Voir Su. Suraagé. Très âgé. — Il estoit desja vieil moyen de telle jactance et suradjonction menet suraagé, et... prevoyoit sa mort bien pro- songère. B R E T I N , tr. Lucien, Sur les images, 3. Suradmirable. Plus qu'admirable. — Les chaine. A M Y O T , Hist. aethiop., 1. VU, 76 r°. — Ceux qui sont ignorans des choses faites ou h o m m e s sont admirables en leurs cogitations advenues avant qu'ilz fussent nez, quoy qu'ilz humaines, mais Dieu est suradmirable es siennes soyent suraagez, demeurent tousjours enfans. divines. Fr. de S A L E S , Lettres, 1144 (XVII, 112). Suradorable. Plus qu'adorable. — Les trois ID., Hommes M,, A u x lecteurs. — Estant ja suraagé et ayant passé les ans propres à faire Personnes sont adorables et suradorables. Fr. nopces... il ravit Hélène. ID., Compar. de Thésée, de S A L E S , Serm. autogr., 30 ( V U , 261). S u r a d v a n c e r (intrans.). Avancer. — Et 5. — Estant doncques ce qui sort de la prunelle des yeux des h o m m e s suraagez... foible et Tirse et moi, en faisant maints discours, Nous promenions, parlans de nos amours, Prez de débile. ID., Propos de table, I, 8. Trop âgé. — Son père la luy avoit fait es- m a grotte, en conque recelée, Qui sur-advance pouser, à m o n advis, par force, quoy qu'elle au pié de la valée. B R A C H , Aminte, V, 1. (Trans.). Accomplir d'avance. — Jusques ne fust pas d'aage sortable à luy : car il estoit alors ce pauvre infortuné Par son désir au vif fort jeune, et elle desja suraagee. A M Y O T , Demetrius, 14. — O n la tenoit tousjours pour une espoinçonné, Suradvança maint service notable, jument vieille et réparée, qui, toute suraagee N o n veu, mal veu ou bien non agréable. ID., qu'ell'estoit, hannissoit encor aux chevaux. tr. Hierusalem, II, 87 r°. Surpasser. — Ceulx qui sont postérieurs B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, 708). Surabonder (intrans.). Surabonder de. Avoir tousjours s'efforcent de suradvancer l'audace surabondamment. — Craignez-vous cil qui est de leurs antecesseurs, pensans que le semblable aux hommes exécrable, Vous qui surabondez soit peu de chose pour au paravant avoir esté commis. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X L V , de ce qui lui default...? Ane. Poésies, I X , 49. Surabonder (trans.). Faire déborder. — L'eau ch. 59 (110 v°). Sur-advancé. Qui avance, proéminent. — qui surabondoit ce petit lac après qu'il estoit plein estoit receue par un autre petit canal. L E Et son pointu manton, en groin sur-advancé, M A Ç O N , tr. Decameron, VI, 10.
Rendre surabondant. —
Leurs corps sont
SURADVERTISSEMENT
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Estoit espais fourré d'un poil noir hérissé.
autre sorte de composé, Qui bien attend ne surattend. E S T I E N N E , Precellence, p. 203. Attendre. — Sourattendez un petit. LEFEVRE, Suradvertissement. Addition à l'avertisseBible, Sam., I, 9 (G., Sourattendre). — Demeure ment. D E S A U T E L S , Mitistoire, verso du titre. en cest advis de bien garder ce que nous tenions, Sural 1. Sur, acide. — Vinaigre. Aspre, et sans entrer en plus grande despense suratfort... sur ou sural. L A P O R T E , Epith., 423 v°. tendre tant que l'empereur fust agresseur inSural 2. Veine surale. Veine du mollet. — dubitable. G. D u B E L L A Y , Mém., 1. VI, 165 v° La surale, laquelle se perd aux muscles de sura, (G.). — Peu à peu il s'en approche : Sur une c'est à dire du gras de la jambe. P A R É , IV, 31. voisine roche Premier il surattendit : Puis, la — De l'autre vene sort la vene popleticque, désirant, plus proche Jusques au val descendit. La musculle et suralle avec la siaticque. A U - Poèmes, 1. I (II, 46). (Trans.). Attendre longtemps, attendre en BIGNÉ, Création, XIII (III, 428). vain. — Mon cœur, souspirotant dans m a froide Sur-amasser. — Les herbes que dessus il va sur-amassant... à piler se va mettre. 1583. poitrine, Mon ame retenue en vain surattendoit, BAÏF, Francine, I. I (I, 213).— Il faut prendre Tr. Virgile, Epigr., 20. (Vaganay, Mots.) Le plaisir sans le surattendre N y le remettre Surannation. Cessation de validité, prescripau lendemain. B E L L E A U , Petites Inv. (I, 128). tion. — Dix mille [ducats] lesquels seront tout Attendre. — S'appercevants que les meilleurs promptement et sans delay desbourcez et corn- navires de l'armée ne mettoyent pas les boursets, iez, du coffre de ce conseil, à ceux qui l'auront pour surattendre un galion plus presant qu'eux, pris ou tué... nonobstant surannation. Var. hist.,ils pressèrent tellement de canonnades les derVIII, 309. — (Fig.). Le jugement de Dieu n'a niers que le galion leur demeura en partage, gueres tardé, la surannation n'a pas esté faite des A U B I G N É , Hist. univ., XII, 28. massacres sans vengeance divine. Comment, sur Suraugmenter. Augmenter. — Les clers l'edict d'union de 1588, p. 146 (G., Compl.). rayons élançant de ses yeus, Ou mon ardeur Lettres de surannation. Lettres prolongeant suraugmente sa flame. B U G N Y O N , Erotasmes, la validité, empêchant qu'il y ait prescription. sonn. 95. — Nonobstant les lettres de surannation qui Sur-aymable. Plus qu'aimable. — Le saint seroient par eux impetrees. 1566. Ordonn. de amour vivifiera toutes les vertus, les rendant Moulins, 35 (G., Compl.). toutes amantes, aymables et sur-aymables, Surannement, synonyme de surannation? Fr. de SALES, Amour de Dieu, XI, 14. — Tous sentences sont exécutoires sans suranSurbaigner. Baigner. — Les perleuses nement contre les condemnez. G U E N O Y S , Confer. humeurs qui des deux yeux s'espendent, Qui des coustumes, 141 r° (G., Sourannement). sur-baignent la joue et jusq'au sein descendent. Suranner. Suranner les ans de qqn. Le faire B R A C H , tr. Hierusalem, IV, 38 v°. paraître plus âgé qu'il ne l'est. — Sa doctrine, Submerger. — S'il arrouse souvent son jardin, sa foy, son esprit, son bon sens Démentent n'est pas à présumer que sa femme le veuille son menton et surrannent ses ans. D u B A R T A S , noyer, couvrir et surbaigner d'eaux. CHOLIÈRES, 2 8 Sem., 3e J., Pères, p. 309. 6e Mat., p. 239. Se suranner. S'affaiblir par excès de vieillesse. Surbaissé (H. D. T. 1611). — 1568. Fenêtre — [Le vin] qui pour estre trop vieux Se suranné surbaissée. D E L O R M E , Archit., III, 7 (G., Compl.). et s'aigrit, se tourne ou bien s'esvente, Premier Surbastir. Bâtir, élever. — (Fig.). L'un que d'estre beu. R I V A U D E A U , Complaintes, I. des principaux moyens sur lesquels on doit Suranné. Ayant plus d'un an. — Herbage sur-bastir et appuyer l'excellence dorrée est et fruit vermeil, jaune et tanné Le jardin riche l'affinité qu'il y a entre ce métal et le roy des donne : Lait le troupeau, et le vin suranné Se flambeaux célestes. CHOLIÈRES, lre Mat., p. 51. tire de la tonne. D E S M A S U R E S , O. P., p. 24. — •— De surbastir les signes aventuriers de Pestât Cf. Susanné. de nos vies, cela est par trop hardiment jouer au Surarceau. Arceau placé au-dessus. — deviner. ID., 8e Ap.-disnée, p. 320. — Il n'y aura U n pont de hautur inusitée, ambrassant d'un pas la médecine qui ne vous serve pour surbastir surarceau une grande largeur de ladicte rivière. vos astromanies. P. 323. B R A C H , tr. Hierusalem, IV, 23 v°.
M O N T A I G N E , Journal, p. 313. Surbatu. Battu. — Qui espouse une veufve Surarmé. Très bien armé? armé par-dessus? Et refïuse une terre neufve Pour une gerbe — U n tigre carnacier (Et fut il surarmé d'une surbatue. J. B O U C H E T , Regnars travers., 60 b armeure d'acier) Se fut senty attaint à travers (G., Sorbatre). la poitrine De grand compassion. BOYSSIÈRES, Surbondir, augmentatif de bondir. — Le Prem. Œuv., 118 v°. cœur m e surbondiroit si je voyoie que ma femme Surart (H. D. T. 1611). — Sept cens soixante me laissast prendre du caillé autre que celuy huit pipes de vinaigre surart et autant de rosart, de nostre mestairie. CHOLIÈRES, 6e Mat., p. 232. A L C R I P E , p. 135. — Le cœur vous surbondira de joye. ID., Ap.Sur-artificiel. Plus qu'artificiel. — L'artidisnées, Aux liseurs, p. 14. fice seroit sur-artificiel. 1571. L A B O D E R I E , Surbonté. Suprême bonté. — Ce seroit enEncyclie, 96 (Vaganay, Mots). core mieux et plus seurement parler de l'appeller Surassez, v. Suraccez. [Dieu] surbonté, sursagesse. C H A R R O N , Disc. Surattendre (intrans.). Attendre trop, chrest., 1,1. attendre en vain. — Qui bien attent ne souratSurborner. Suborner, convaincre. — Quant tent, C'est une commune chanson. Therence il congnut qu'on Pavoit surbornée, Et le laisser en franc., 27 b (G.). — Quant à attendre je trouve sa pensée est bournée, Incontinent, pour plusencores un autre proverbe où il y-a aussi une tost l'inciter A l'espouser, la va faire citer.
B O U R D I G N É , Faifeu, ch. 44.
—
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Surbossé. Ciselé en relief. — U n corselet écaillé de mainte histoire surbossee. B A Ï F , Poèmes, 1. II (II, 65). Surboyre. Boire en plus. — Gorge d'eau de mer abreuvée E n peut surboyre une gorgée.
SURCROISTRE
un petit surcot qui luy joignist bien au corps. G. B O U C H E T , 31 e Seree (IV, 304). — Ladicte effigie estoit moult richement accoustrée, vestue dessoubz d'une cotte de drap d'or, et dessus un grand sercot de vellours cramoisy de pourpre. BAÏF, Mimes, 1. U (V, 81). (Dans Brantôme, Anne de Bretagne, VU, 322.) Surceer, v. Sursoyer. (Par extens.). — U n beau surcot de lin bien Surceint. Ceinture. — Elle faict toile et replié, Frangé, houpé, luy pendoit jusqu'au lincieux Précieux Qu'elle vent et distribue, Et pié. R O N S A R D , Eclogues, Chant pastoral (III, au marchand curieux, Soucieux, Livre surceintz 421). de value. D E S P É R I E R S , Bonne femme (I, 106). Surcottier. Qui paye une surcotte ou sur— O n portoit de son corps les linges et les sur- cens. — Led. Petit Jehan est surcottier de et de Anthonin de Bouches ceinctz sur les malades, et les maladies se par- Alexandre de Berguen e toyent d'eux. C A L V I N , Bible, Actes des Apostres, de 2 journeulz. xvi s. Registre de l'eg. et abbeye de S. Wulmer (G.). — Lad. Katherine est sur19 (LVII, 346). cotiere de Maroie Le Coustre pour un gardin Surceleste. Qui est au-dessus du ciel, céleste, divin. — Sur-celeste est son jour avant de 2 journeuls séant au Noirwale. Ib. (G.). Surcottiere. Surcens. — Si les héritages tout jour éclos. 1571. L A B O D E R I E , Encyclie, 109 (Vaganay, Mots). — Dieu divisa les eaux sont baillez par le cottier en surcottiere au seiqui sont soubs le firmament, qui sont les in- gneur féodal de qui sont tenus les terres, est du fluences célestes, des eaux surcelestes, qui sont par le surcottier ou surcensier, pour relief, pales anges. B O D I N , Démon., 31 r° (G.). — Ceux reille s o m m e qu'il doit de surcens et qu'il est qui sont abbrevez des sur-celestes eaux, C o m m e tenu de payer au rentier ou cottier par chacun toy, Chassignet. Aut. H U E T (dans Chassignet, an. 1550. Coût, de Boulenois (G.). Mespris, p. 20). — Si... on a jugé la durée de Sur-coulé. Qui déborde. — Et par la mer l'homme sur ces marques, que peut-on dire du sur-coulee Peureux nagèrent les dains. L. de chrestien, duquel l'héritage est surceleste...? L A P O R T E , tr. Horace, Odes, I, 2. Surçoyer, v. Sourçoyer. A U B I G N É , Médit, sur le Ps. XVI (II, 220). — Surcrescent. Qui croît par excroissance. — Ce qui est surceleste et sur nos connoissances, Partage du très pur et des intelligences, Si lieu La detraction de la chair surcrescente n'est se peut nommer, sera le sacré lieu Anobly du œuvre de nature, mais se faict seulement par changer, habitacle de Dieu ; Mais ce qui a servi les medicamentz qui seichent fort et sont acres au monde sous céleste, Quoyque très excellent, et mordans. T A G A U L T , Inst. chir., p. 347 (G.). Surcrest, Surcrez, v. Surcrois. suivra Pestât du reste. A U B I G N É , Trag., V U Surcrois. Surplus. — Je ne dis pas que (IV, 286). n'aye eu des ennuytz D'avanturiers qui, tant Surcens. Second cens. — Héritage prins a surcens perpétuel ou viager et a temps est jours c o m m e nuytz, Ont prins sur m o y la soupee et surcrois. Ane Poésies, XII, 249. acquêt au preneur. Coût, de Reims (G.). Renfort. — Qui l'endemain reviennent tout Surcharge, terme médical. — La surcharge exprez, Pensant trouver de voysins un surcrez des femmes, qu'on appelle superfetation. D A M P Pour leur ayder a syer. H A U D E N T , tr. Ésope, I, MARTIN, Merv. du monde, 55 r° (G., Compl.). De surcharge. Par surcroît. •—• Oultre ces oc- 194. De surcrest. Par surcroît. — J'ay l'exposition casions de malveillance et de mescontentement du peuple, survint encore, de surcharge, de ces mots c o m m e de surcrest. E S T I E N N E , Diala honte qu'il feit aux tribuns du peuple. A M Y O T , logues, II, 46. Surcroissance. Excroissance. — Le guy César (G., Compl.). vient sur les arbres par manière d'excrément Surchargement. Surcharge. — Pour le grand surchargement d'affaires que Sa Majesté et de surcroissance. Fr. de S A L E S , Amour de a maintenant envers le prince de Perme et Dieu, 1, 10. — U n e certaine surcroissance qui autres ses ennemys rebelles. 1592. Lett. du vient c o m m e le guy sur les arbres. P. C A M U S , Homélies, p. 73 (G., Sourcroissance). — (Fig.). prince des Dombes (G.). Nostre Si outre cela tu treuves quelque autre chose, Surcomblé. Plus que comblé. — volonté non tant accablée que surcomblee de ce sont des surcroissances qu'il n'est presque pas possible d'éviter à celuy qui, c o m m e m o y , douceur. P. C A M U S , Homélies, p. 64 (G.). Surconcevoir. Concevoir étant déjà grosse. escrit entra plusieurs distractions. Fr. de S A L E S , — E n la femme, dit Aristote, il advient rarement Amour de Dieu, Préf. Croissance excessive. — U s sont malades en qu'elle surconçoive. G. H E R V E T , tr. Cité de esté de surcroissance de leur rate. C O T E R E A U , Dieu, p. 144 (G.). Surcot. Sorte de vêtement porté sur la cotte tr. Columelle, VII, 10. Surcroissant. Excédent. — Sera roigné et couvrant le haut du corps. — U n grant des cimes le surcroissant qui empesche la biensercot de velours cramoysi. B O U C H A R D , Chron. de Bret., 241 a (G.). — Elle avoit son beau collet séance. S E R R E S , VI, 26 (G., Sourcroistre). Surcroistre (intrans.). Croître à l'excès. mis D e samis, Son beau surcot rouge et ses — 11 retrancha et coupa de ses cheveux ce qui manches Des dimanches. S A I N T - G E L A I S , Chansons, 9 (II, 232). — [Catin] Despouille son sur- en estoit long outre mesure, et qui luy estoit cot, sa chemise. B E L L E A U , Bergerie, Esté (I, surcreu jusques à sentir son brigand. A M Y O T , 208). — L'hyver il se couvroit les espaulles et Hist. aethiop., 1. II, 23 v°. Croître. — Telle ardeur de jour à autre surl'estomach d'un surcot ou pourpoint faict de ro Eeaux de loutres. F A U C H E T , Antiq., VII, 18. — croissoit. C H O L I È R E S , l Matinée, p. 19. Croître par excroissance. — Il surcroist quelque a Lune, un temps fut, pria sa mère de luy faire
SURCRUE
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A u moys de mars, et ses cornes encore De maint chair superflue a l'endroit de l'incision. D A L E S rayon cler et brillant surdore. FORCADEL, p. 241 CHAMPS, Chir., p. 95 (G., Compl., Sourcroistre). Surcroissant. Croissant en l'excédent. — Les— (Fig., au sens abstrait). Pour pénétrer au courbes faucilles Doivent tost retrancher les cœur de m a pensée : Où ard sans fin une lampe rameaus surcroissans. CHASSIGNET, Mespris, et surdore Par sa lueur l'image que j'adore' P. 19. sonn. 283. Surdoré. Doré. — La grandeur de mon nom Croissant. — La renommée surcroissante encouragea et arma les Bretons. L E B A U D , m'a desja préparé Prés du Saturnien un throsne Hist. de Bret., ch. 24 (G.). — Quelle lignée d'en-surdoré. M A T T H I E U , Vasthi, 1, p. 6. — Les fans auprès d'eux succroissans ont les dictz vaisselles azurées... Ni les coupes surdorees. princes ! G. D u B E L L A Y , Mém., 1. V, p. 427 (G.). ID., Aman, III, p. 70. — Mes citez, mes maisons Croissant de nouveau. — Là est le chef de au surdoré lambris. C H A M P R E P U S , Ulysse, II, la Gaule Celtique, Reflourissant comme un autre p. 33. — (Fig-, au sens concret). Le monde Ilion, Et surcroissant en sa valeur antique. est un grand livre ou du souverain maistre L'admirable artifice on lit en grosse lettre... Nostre L E M A I R E , Concorde, lre part. (III, 106). Surcroistre. Donner une nouvelle production?œil admire tant ses marges peinturez, Son cuir fleurdelizé et ses bors sur-dorez Que rien il ne — Ne voyla pas un gentil traict, et aussi peu véritable, que ce qu'il nous a laissé par escrit... nous chaut d'apprendre la lecture De ce texte sçavoir que lorsque les habitans de l'isle cavent, disert. D u B A R T A S , lTe Sem., 1er J., p. 13. — La terre se crevasse, et d'espics sur-dorez L'Esté fouillent ou creusent leur terre... tout aussi e tost elle y surcroist, sans industrie ne art d'homme va couronnant sa maistresse Cerez. Ib., 4 J., vivant, et se remplissent les trouz et concavitez p. 202. — Le mesnager content d'avoir sa grange pleine D'un froment surdoré. GAUCHET, d'eux mesmes? T H E V E T , Cosmogr., IX, 8. (Trans.). Accroître. — Non pour surcroistre Automne, p. 215. — Ainsi qu'il n'y a rien plus voz peines, mais afin de les adoucir. M O N T R E U X , commun que les raiz D u soleil esclairant les palais surdorez D u doré firmament. MATTHIEU, Berg., Journ. I, 30 r°. Surcroissant. Croissant sur. — Sera l'estangVasthi, I, p. 17. — Ils ont cueilli aux champs deschargé des herbes et plantes surcroissans maints espis surdorez. ID., Aman, V, p. 117. Sureclater. Faire éclater. — Soudée à Peau. S E R R E S , V, 13. Surcreu. Accru à l'excès. — Les séditions l'esseul d'argent, comme un soleil, la volière passées surcreues et enracinées en ses pais. D'or et d'azur se changeant, Sureclate une P. d'OuDEGHERST, Ann. de Flandre, II, 692 lumière Plus brillante que par Pair Ne luit l'astre le plus clair. BAÏF, Poèmes, 1. III (H, 135). (G., Compl., Sourcroistre). Suredifier. Édifier sur une base. — Nous Surcrue. Crue. — Tous ensemble navigeoient avons ja posé le fondement du discours suadant en l'arche tant ce pendant que l'eau estoit en surcrue. BRETIN, tr. Lucien, Déesse Sirie, 12. et enhortant à s'entremettre des affaires de la Surcule. Écharde. — Iceux [bulbes] re- chose publique, et maintenant poursuivons à duictz en forme de cataplasme sont utiles contre suredifier la doctrine qui est deue après une dislocations, collisions, surcules et doleurs de telle exhortation. A M Y O T , De trois sortes de joinctures. M A I G N A N , tr. Fuchs, 60 (G., Compl.). gouvernement. Employer pour édifier. — Quand il dict qu'il Surculeux. Ayant des rejetons. — Helichryson est une herbe surculeuse, ayans les ra- se sauvera par le feu et qu'il parle de celuy meaux déliez. M A I G N A N , tr. Fuchs, 34 (G., seulement qui a suredifié le bois, la canne, le Compl.). — Cinnamome ou Ciname. Indien chaume, il monstre ne parler du feu qui préou indique, surculeux. L A P O R T E , Epith., 85 v°.cédera le jour du jugement, puysque par iceluy Surdastre (surdaster). U n peu sourd. •—passeront non seulement ceux qui auront sureOutre... que les gents tirans sur l'aage sont difié de ces matières légères mays encores ceux surdastres, ils parlent fort hault. G. B O U C H E T , qui auront suredifié l'or, l'argent, etc. Fr. de 2ie seree (III, 269). — Je vous prie de me dire, SALES, Controverses, III, n, 4. Sur-egaler. Surpasser. — Et du vin qui pour la pareille, ce qui peut nuire à l'ouie, commençant depuis une maladie d'estre un sur-egale Cil de la caene augurale. L. de LA P O R T E , tr. Horace, Odes, II, 14. peu surdastre. (III, 271.) Surdesse. — Surdesse ou Surdité. L A P O R T E , Sureminence. Prééminence, supériorité. — La pureté et virginité de Nostre Dame eut Epith., 388 r°. Surdiacre. Surdiague. Sorte de vêtement cette excellence, ce privilège et cette sureminence au-dessus de celle des anges, que ce fut liturgique. Voir Diacre. Sur dict. Susdit. — L'appétit surdict triomphe une virginité féconde. Fr. de SALES, Serm. de luy. PHILIEUL, tr. Pétrarque, 1. IV, Argument. rec, 46 (X, 50). — Laissons volontiers les sureSurdisant (?). — Mais le labeur, que tu minences aux âmes sureslevees. ID., Vie dévote, mets, a pouvoir De parvenir aux cymes de III, 2 — En bénissant Dieu de la sureminence des autres, arrestons-nous humblement en nostre science. A u surdisant labeur fait délivrance voye plus basse, mais plus asseuree. Ib. — F O R C A D E L , p. 168. C o m m e je n'ay pas voulu suivre ceux qui mesSurdité (H. D. T. 1558). — Vers 1530 Aulcunne fois vient surdité par phlegme, laquelle prisent quelques livres qui traittent d'une certaine vie sureminente en perfection, aussi n'ay-je invétérée est incurable. J. G Œ U V R O T , Entret pas voulu parler de cette sureminence, lu., de vie, 16 r" (G., Compl.). Surdivin. Plus que divin. — Pour pandorer Amour de Dieu, Préf. Sureminent. Prééminent, supérieur. — ta clairté surdivine. L E C A R O N , Sonetz, 15. Surdorer. Dorer. — (Fig., au sens concret). Entre nos désirs, il y en a un qui est sureminent Le cler soleil entre dans sa maison [du Bélier] au dessus de tout autre. Fr. de SALES Entretiens spirit., 1 (VI, 106). — H nous faut éviter soigneusement toutes ces choses qui nous font
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SURFONDRE
paroistre quelque chose au dessus des autres, répand]. •— L a ville a esté surespandue de terre fe veux dire sureminent et remarquable. 16 (VI, pour la hauser. S A L I A T , tr. Hérodote, II, 138. 302) — L a vraye prière est celle qui se fait Surespaulier. — L'ephod ou surespaulier. par grâce, lors que nous demandons une chose L A B O D E R I E , Harmon., p. 400 (G.). qui ne nous est point deue, et que nous la deSur-espurer. Purifier complètement. — mandons à quelqu'un de fort sureminent par Mes vers... C'est icy qu'il se faut, pour vous dessus nous, c o m m e est Dieu. ID., Serm. rec, sur-espurer Des adulations et de la medizance, 7 (IX, 49). — Cf. Sureminence. A u x fiâmes de ses yeux, extraire en quinte esSurempli. Trop empli. — L a trop grande sence. P A P O N , Constance (SuppL, p. 4). abondance de laict tourmente souvent les nouvelles accouchées, dont leurs mammelles surem- Suressentiel. Qui est au-dessus de toute plies s'enflent douloureusement. S E R R E S , VIII, essence. — O Sauveur de nostre cœur ... nous serons tous les jours à vostre table pour manger 5. Surenchère (H. D. T. 1690). — 1569. De- non seulement vostre pain, mays vous mesme, puis soy voyant hors de la dite mise par une qui estes nostre pain vivant et suressentiel. surenchère, il a employé ses deniers ailleurs. Fr. de S A L E S , Lettres, 636 (XIV, 375). Surestime. Haute estime. — Plusieurs J. P A P O N , Rec. d'arr., p. 864 (G., Compl.). Surengagement. Engagement en sus. — D e entrent en des monastères qui ont leur affecla revocation du traitté par vous fait pour le tion aux honneurs, dignités, prééminences, rachapt du domaine de Lyonnois, par le moyen surestime et playsirs du monde. Fr. de S A L E S , de laquelle sonfilstouchoit cent mille livres, et Serm. rec, 34 (IX, 344). de surengagemens de ses greffes et domaines Surestimer. Estimer hautement, plus que les autres. — Des entreprises de choses grandes royaux. S U L L Y , Œcon. roy., 209 (G.). Surengendré. Ajouté à un premier engen- et excellentes et qui nous font surestimer au drement. — D e la superfetation, c'est à dire dessus des autres. Fr. de S A L E S , Entretiens conception réitérée ou surengendrée. P A R É , spirit., 13 (VI, 235). — Entre ceux qui, à son gré, se signalèrent en cet affaire, nous ne lui XVIII, 39. avons ouy surestimer que le duc de la TriSurentendant. Surintendant. Voir Sur I. mouille et celui d'Elbœuf. A U B I G N É , Hist. Surentendre. Veiller. — Ledit cardinal univ., X I V , 8. Granvelle est pour être vice roi de Naples : Sur-estre. Ce qui est au-dessus de tout qui n'empêchera qu'il ne surentende encore être. — Les plus beaux et asseurez mots sont aux choses de R o m e , pour le peu de distance ceux qui le disent Estre et Sur-estre. C H A R R O N , qu'il y a d'ici a Naples. D ' O S S A T , Lett. du 3 déc Disc, chrest., 1, 1. 1584 (G.). Surexceller. Exceller au plus haut point. Surentendu. Sous - entendu. — 4 et de — Sainct Augustin monstra une grande humilité sont souvent surentendus, c o m m e : Si Dieu en se sousmettant à la censure de ses escrits plaist, pour, Si plaist a Dieu, item, la rue S. Denys, et de sa doctrine, censure faite non seulement la porte sainct Martin, leglise nostre Dame... par ceux qui luy pouvoyent estre supérieurs Car en toutes ces exemples, de est surentendu. et esgaux... mais encores par ceux qui luy esR A M U S , Gram., Il, 12. — Autre façon de rébus toyent inférieurs et en sçavoir et en dignité. par lettres, chiffres, notes de musique et noms C'est en quoy il monstra qu'il surexcelloit en surentendus. T A B O U R O T , Bigarrures, 1, 3 (titre). cette vertu. Fr. de S A L E S , Serm. rec, 49 (X, Surescrire. Écrire par dessus. — Il entailla 110). son nom... contre les pierres : puis l'ayant Être élevé au-dessus des autres, dominer. — enduit de chaux par dessus et bouchant la pre- Nous sommes si ayses d'avoir quelque charge mière escriture, il surescrivit là dessus le n o m pour surexceller par dessus les autres, c o m m e de celuy qui regnoit alors. B R E T I N , tr. Lucien, d'estre supérieure ou assistante. ID., Entretiens Comment escrire une histoire, 62. spirit., Appendice (VI, 427). Signer. — Il estoit fort dolent de ce quil Surface (H. D. T. 1611). — 1582. Et de estoit contrainct à signer et surescripre la mort l'arène aux pies fouleras la surface. L E C H E V A des malfaicteurs. G. M I C H E L , tr. Suétone, V I , L I E R D ' A I G N E A U X , tr. Virgile, 46 v° (G., Compl.). 193 r°. Surfacial. D e surface. — Si le nombre croist Surescrit Inscrit. — Le tiltre de son origine en large, il devient surfacial. L A B O D E R I E , le monstroit qui estoit es statues surescript Harmon., p. 77 (G.). estre provenu de Quintus Catulus Capitollin. Surfaiseur. Qui surfait [les prix]. — BouIb., VII, 221 r°. cher. Sanglant ou ensanglanté, rude... surîaiseur. Portant une inscription. — O n meist une L A P O R T E , Epith., 54 r". — Harengere. Marcharrette sur sa statue qui estoit surescripte chande, langarde... surfaiseuse. 204 r°. par langage grec signifiant quil se dedioit a Surfaix. Surcharge. — Donques cette Constoucher les chevaulx aux théâtres et spectacles. tance... Se peut seule juger, la vertu des exIb., VI, 214 v°. tresmes, Le surfaix aux douleurs. P A P O N , ConsSureslevé. Élevé au-dessus des autres. — tance, SuppL, p. 9. Que si nous luy voulons donner un n o m digne Surnuer. Faire déborder. — (Fig.). Pour de son excellence, il nous la faut n o m m e r Mère ne surfluer nostre devis de prolixe louange, de Dieu ; car ce m o t est si sureslevé que tous je veus déclarer de quel office et puissance les les filtres, les louanges et les éloges que nous feciales ont esté par les Romains ennobliz. 1554. luy sçaurions donner sont compris dans iceluy. L E C A R O N , Claire, 78 b (Vaganay, Mots). Fr. de S A L E S , Serm. rec, 47 (X, 66). — Cf. SureSurfondre. Couvrir d'une chose que l'on minence. répand. — Ceste façon de tartre veult cuyre a Surespandre. Couvrir [d'une chose qu'on
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concret). N e dy mal de m o n mal, extrêmement petit feu... et quant est cuyte la surfondras de succre et eaue rose. Tr. Platine, 86 r° (G., Sour- je l'ayme, Pour avoir faict ouvrir le surjon de fondre). — Quant les boignetes sont cuytes, tes pleurs. B R A C H , 1. III, Stances, 3. — Las I tu les dois surfondre de succre et de miel. 89 r°. si tu m'eusses creu, ces sources misérables, Surfondu. Répandu. — L a main d'ongles Qui versent de m o n chef des ruisseaux perdurables, Seroient encor des yeux ouverts pour s'arma, et les os se vestirent D'une robe de t'admirer, Et non des surgeons d'eau coulans chair, et puis vuides remplirent, Ainsi que pour te plorer. B E R T A U T , Disc fun. sur Lysis, d'une graisse ou d'un suif surfondu, Leur vuide qui se creuse en rondeur estendu. B E L L E A U , p. 139. — (Fig., au sens abstrait). Vous estes mes ruisseaux, je suis vostre fonteine, Et plus Berg., Complainte de Promethee (II, 16). vous m'espuisez, plus m a fertile veine, RepousSurfondu de. Sur quoi l'on a répandu. — Pour recompense des draps d'or, velours et sant le sablon, jette une source d'eaux D'un surgeon éternel pour vous autres ruisseaux. draps de layne de louaige surfondus et gastez de R O N S A R D , Resp. à quelque ministre (V, 426). — cyre, 100 livres. Compte de 1535-1536. Lille Homère après... le sourjon perannel, Où vont (G.). — Les vaisseaux de verre résistent plus au feu se ilz sont cirez, c'est a dire surfondus puysant le nectar éternel Poètes divins. BAÏF, tous chaux de cire espandue dessus par deux Amours, A u duc d'Anjou (I, 6). —- O beau surjon d'eau vive, où cherchoy allégeance De la soif ou trois fois. A N E A U , tr. Gesner, ch. 11 (G.). de l'amour qui m e brûle et ruine. ID., DVD. Surfondu. É m u , rempli. — La pucelle RhéAmours, 1. Il (I, 358). — (A Homère). Je te torique toute surfondue de compassion égale à celle de sa maistresse et de sa sœur... disposa salue, ô lumière divine, Qui luysant clair tous sa contenance ainsi que pour parler. L E M A I R E , poètes illumine : O vif sourgeon qui par mille Plainte du Désiré (III, 167-168). — Laquelle ruisseaux Tous écrivans abbreuves de tes eauxl ID., Poèmes, 1. II (II, 87). — Suyvez les [les lois] [Diane] surfondue de vergongne féminine, quand contremont jusques à leur source, ce n'est elle se veit apperceue par Acteon... puisa au qu'un petit surjon d'eau à peine recognoissable. creux de ses belles mains de leaue dicelle fonM O N T A I G N E , II, 12 (II, 353). — Quel surgeon taine faee, et par grand ire la jetta au visage respandra Dans m a bouche indiserte un torrent du jouvenceau Acteon. ID., Illustr., 1, 35. — e Les gentilz escuyers tous surfondus de dueil et d'éloquence...? D u B A R T A S , 2 Sem., Imposture, p. 51. — O vous qui découlez du surgeon d'Isdamertume tournèrent leur chemin vers la raël, Saintement assemblez bénissez l'Eternel, marche cebrinoise. II, 12. D E S P O R T E S , Psaumes, 67. Surfrisé. Frisé. — Le prête Jan etoit acRejeton d'un arbre, d'une plante. — (Fig.). coutré d'un riche vestement de drap d'or surfrizé. Descr. de l'Ethiopie (dans Léon, Descr. Lautre estoit ton frère germain le bon roy de l'Afr., p. 137) (G.). — H va habillé d'un riche Charles huytiesme... lestoc de haulte générosité, accoustrement de drap d'or surfrisé. D u V E R - le sourjon de magnificence royalle. LEMAIRE, Temple d'Honneur (TV, 221). — Les manichéens D I E R , Div. leç., p. 62 (G.). S u r g a g e m e n t . Surplus de gage. — Biens ont jadis babillé que l'ame d'Adam estoit un vendus par exécution en vertu de surgagement surgeon de l'essence de Dieu. C A L V I N , Instit., Tl, xiv, 8. et condamnation. 1601. Coût, de l'Angle (G.). S u r g e o n n e r (intrans.). Jaillir, couler. — Surgagner. Gagner en sus. — Ceux qui y surgagnent par leur marchandise ou autre C'est ainsi que N o é sa prison adoucit... N'ayant licite négociation. D u M O L I N , Contracts, ch. 18 espoir qu'en Dieu, qui, reserrant les veines D'où surgeonnoyent sans fin tant de vives fontaines... (G.). e Surge (H. D. T 1688). Laine surge. Laine Met les vents en besongne. D u B A R T A S , 2 Sem., Arche, p. 172. — Il recognut une petite source grasse. — La laine sourge... est fort bonne à qui surjonnoit doucement, rendant un beau mitiguer la douleur des gouttes. D u P I N E T , tr. Pline, X X X , 9 (G., Compl.). — Que telle ruisseau assez limpide. B E R O A L D E , Hist. vér., bouteille... soit enveloppée de quelque chose p. 489. — (Fig.). Je fen les cieux de plaintes molle et douce, c o m m e laine surge cardée. vaines, Et fay de mes deux yeux surjonner deux fontaines. D u B A R T A S , Judith, V, p. 396. — PARÉ, XXV, 29. Surgeon. Ce qui jaillit d'une source. — Les Laquelle est faite d'eau sourgeonnante à vie sourgeons de doux lait hors des roches couloyent. éternelle à celuy qui en boit. L A BODERIE, BAÏF, Francine, 1. I (I, 207). — J'emploiray Harmon., p. 1 (G., Sourjonner). Pousser. — Tout ainsi que la rose surgeonne m a peine Pour chercher l'immortelle veine Et le surgeon du clair ruisseau Qui roule du parmi les espines de son rosier, ainsi le contendouble coupeau D e Parnasse. B E L L E A U , Petites tement de l'amour doit naistre parmy les peines Inv., Escargot (I, 60-61). — Ainsi qu'une fon- de nostre servitude. Pèlerin d'amour, 1, 280 (G.). — (Fig.). Les justes accords qui par leurs teine S'escarte en cent ruisseaux et cent petits surgeons. ID., Berg., Complainte de Promethee changements, Par le temps, par le poix, par le (II, 16). — Sources qui bouillonnez d'un sur- lieu peuvent faire Surjonner les objets des étergeon sablonneux. R O N S A R D , Sonn. pour Hélène, nels patrons O u ils contraignent tout par leurs II, 44. — D'une fente du tertre un sourgeon proportions, Car nature est l'effet de la parole murmurant Distilloit peu à peu. N U Y S E M E N T , sainte. B E R O A L D E , Cab. de Minerve, 198 v° (G.). Produire des rejetons. — L'ame qui fait..68 r°. — Dieu des moites sur-jons rend immortel croistre et bourjonner Les arbres... veut vivre le cours. D u B A R T A S , l re Sem., 7 e J., p. 318. — Il convertist la pierre en ruisseaux abondans, et sourjonner E n la racine creuse. 1571. LA Et fait que du rocher à surgeons debordans B O D E R I E , Encyclie, 76 (Vaganay, Mots). (Trans.). Faire jaillir. — Les cavernes souMainte source est coullee. D E S P O R T E S , Psaumes, 113. — (Par extens.). D u bas de cette place terraines et les veines humides de la terre sourils faisoient eslancer des surgeons etfiletsd'eau. geonnent et escoulent continuellement fleuves M O N T A I G N E , III, 6 (III, 404). — (Fig., au sens et fontaines. T Y A R D , Nature de monde, 120 r (G., Faire Sourjonner). pousser. — (Fig.). E n après que l.e
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SURMARCHER
fils surgeonnoit des petits rejettons. C H O L I È R E S , jusqu'au ciel surhausse son nom. S E B I L L E T , Guerre des masles contre les fem., 52 r° (G.). Anteros, p. 46 (G.). Surgir. Aborder. — Quelque temps après Surhonnorer. Honorer hautement. — Madescouvrirent la coste du pays de Dace, ou ils dame de Lalee m e vint voir hier et m e devindrent surgir. Amadis, IV, 27. — Puys que m a n d a tant de vous ; pour cela elle vous sursurgir ne povons à bon port, mettons nous à honnore. Fr. de S A L E S , Lettres, 408 (XIII, V la rade. R A B E L A I S , IV, 20. — Il se trouva sourgir 312). au vert rivage D e la plus rude Escoce et plus Surhumainement. D'une manière surhusauvage. BAÏF, Poèmes, 1. V (II, 232). — Plus maine. — Ce n'est pas vivre humainement dangereuse est la tourmente qui empesche la mais surhumainement. Fr. de S A L E S , Amour navire de surgir et prendre port que celle qui de Dieu, VU, 6. ne permet pas sortir du port. A M Y O T , Passions Surie, v. Suerie. de l'ame et du corps, 4. — Il ne m e souvient pas Surintendance (H. D. T. 1606). — 1556. si desja de vostre temps on uset de surgir, pour O n luy donneroit [à Narsès] une surintendance prendre terre et ancrer. E S T I E N N E , Dialogues, II, 7. de femmes pour leur distribuer la tasche de — Saturne... D e la Crète fuyant, surgit en Italie. leurs fusées. S. de M O N T H I E R S , tr. Paul iEmyle, PIBRAC, Plaisirs de la vie rustique, p. 125. — 35 a (Vaganay, Franc, mod.). — 1556. Le sénat Le duc Jean... partit de Gennes... avecques romain avoit la surintendance des affaires du saflote,et eut si bon vent que peu de jours roiaume. N O G U I E R , Hist. tolos., p. 56 (G., Compl.). après il surgit au royaume de Naples. P A S Q U I E R , — 1584. Ils ont charge et surintendance sur Rech., VI, 28. — Balde... c o m m a n d e de tourner les autres. J. de B A R R A U D , tr. Guevara, Ep. le timon vers ce quartier, et faire surgir leur dorées, IV, 237 a (Vaganay). fuste au port. A N O N . , tr. Folengo, 1. X V I (II, Surintendant (H. D. T. 1569). — 1556. 58). — (Fig.). Si le vent, empoupant m a navire, Le patrice Aetius, personnage de grande valeur, Me veult faire surgir au port que je désire. fut ordonné surintendant au faict des guerres GREVIN, Olimpe, p. 46. — Tousjours le flot de l'empire. S. de M O N T H I E R S , tr. Paul iEmyle, contraire à m a nef ne sera, Mais bien tost un 4 b (Vaganay, Franc, mod.). bon vent ses voiles enflera, Qui la fera surgir Surjeté. Étant au-dessus. — O œil jumeau, à son port désirable. B A Ï F , Div. Amours, 1. I qu'un double arc pavillonne, O ciel marbrin (I, 301). — Il m e fasche D e voir un si beau port surjeté dinement. B U G N Y O N , Erotasmes, sonn. 13. et n'y pouvoir surgir. R O N S A R D , Sonn. pour HéSurjoindre. Ajouter. Surjoint. Ajoute-t-il. lène, I, 6. —• Le vent m'a donné en pouppe, qui — Craingnés vous de ce fruit beau et doux me fait surgir au port tant désiré. F. d'AMBOiSE, aux dieux bien et mal sachans vous égaler?... Neapolitaines, II, 4. — Et toy seul le sauvant Point ne mourrés (surjoint) pleins d'éternelle l'as conduit dans le port O u nul ne peut surgir vie. S C È V E , Microcosme, 1. I, p. 13. s'il ne t'a pour adresse. B E R T A U T , Cantique, p. 15. Surjon, Surjonner, v. Surgeon, Surgeonner. (Par extens.). Arriver. — Deux lieues de là Surlabourer (se). Travailler trop, se survinsmes surgir entre le désert du mont de la mener. — Je scay bien la cause de sa maladie, Quarantaine et deux haultes collines. T H E V E T , il se surlabouroyt, or il labouroyt oultre ce quil Cosmogr., VI, 10. — Je suis très-aise qu'au povoyt endurer. P A L S G R A V E , p. 648. milieu de nos troubles et orages, soyez enfin Surlever. Relever. — Sy tu vois l'asne de surgi à bon port dedans la ville de Tours. P A S cestuy qui te hait couché sous le fardeau, tu QUIER, Lettres, XIV, 14. ne passeras point oultre, mais le sourleveras S'élever. — Les arceaux entre les colonnes avec luy. L E F E V R E , Bible, Ex., 23 (G.). — surgeans [estoient] de la propre pierre d'icelles. L'homme seul est misérable ; car quant il cherra, R A B E L A I S , V, 42. il n'a point qui le sourlieve. Ib., Eccles., 4 (G.). (Formes). Imparfait. — Advertie... comment Lever. — Le beuf ne bouge point, ains, tout en ce port surgeoit le beau et pompeux convoy frétillant d'aise, Surleve le museau. B E R E A U , de vos vaisseaulx. R A B E L A I S , IV, 36. — iEditue... Eglogues, 5. fit aussi porter vivres en abondance à nos naSe surlever. Se soulever. — Herode se surlevires qui surgeoient au port. V, 7. Cf. plus haut voit en son lict. Bat. jud., I, 60 (G.). le participe surgeans. Surlevé. Élevé. — O u diray-je les ports? Surguait. Guet, garde de nuit. —• Item et la forte cloison Surlevée au Lucrin? 1583. deveront servir a soirgait et veille de la transTr. Virgile, 51 b (Vaganay, Mots). lation. 1534. Chart. et priv. des 32 met. de Liège, S u r m a ç o n n e r . Construire dessus. — L'alII, 334 (G.). —• Seront tenus servir au surguait. lusion des mots n'est un seur fondement Pour 1573. Ib., VI, 121 (G.). y surmaçonner un ferme bastiment. D u B A R T A S , Surhaussement. Élévation. — L'establisse2 e Sem., Colonies, p. 229. ment, continuation et surhaucement de la gloire S u r m a n d e r . Surfaire, vendre trop cher. — de sa republique. L A P O R T E , Epith., 415 r°. Pugni a la rigueur les usuriers et ceulx qui Caractère hautain, orgueil. — Nous contenacheptent bledz, vins, qui surmandent leur tans... de la fraternelle société des nostres, lamarchandise, soubz umbre de bailler a crédit. quelle arrogamment tu desprises, t'estimant 1560. Cah. du Tiers Estât. Abbeville (G.). par dessus elle : et dont tu te sens indigne, Surmarchable. Qu'on peut ou doit fouler t en séparant par tel orgueil et surhaussement. aux pieds. — Le plus meschant des animaux, F A U C H E T , Antiq., IX, 18. lequel Dieu... a condamné surmarchable sous Surhausser. Élever. — Que ne surhaussez les pieds de l'homme. Alector, 122 v° (G.). vous, ô roys... Ceux qui par leurs doigts et leurs S u r m a r c h e r . Fouler aux pieds (au propre voix Vous rendraient trop mieus renommez? ou au fig.). — L a Mort... Tenoit en main ce F O N T A I N E , Ode I, p. 12. — Le prince qui surhausse un h o m m e du tout indigne par dessus les gens de bien... faisant bien à l'un, il fait injure a tous les autres. B O D I N , Republ., V, 4. — Et
SURMENTIONNÉ
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fin surmontez, je leur accorderay bien qu'en dard espoventable, Qui en maint lieu estoit tain et et taché D u sang de cil qu'elle avoit une sorte de blasphèmes les gens d'église ont surmarché. M A R O T , Complaintes, 3. — Europe, pu estre surmontez par les séculiers. ESTIENNE Europe, il ne te fault point craindre Le feu Apol. Herod., ch. 25 (II, 74). — Clitomachus Vulcan, ne de guerre sa beste, Car en toy est disoit anciennement que Carneades avoit sur(pour celluy feu estaindre Et surmarcher de monté les travaux d'Hercules. M O N T A I G N E , III ce monstre la teste) L a salamandre a coronnee 11 (IV, 167). L'emporter. — E n elles deus les vertus intelteste, A N E A U , Lyon marchant. •— A quel amour ! de l'estrangier cercher, Et le cerchant, le corps lectuelles et morales ont eu un doux combat à mort surmarcher D'un père et roy 1 ID., Imagin. qui surmontroit. A U B I G N É , Lettres de poincts poet., p. 86. — Et ne peut estre souillée ou vain- de science, 8 (I, 447). Se surmonter. Se surpasser. — Il faut bien.., cue d'aucune chose terrestre ; mais au contraire surmonte et surmarche toutes ces vilitez. T Y A R D , que ce discours fust beau, veu que vous qui Solit. prem., p. 19 (G.). — Alors voyant que sonen tous autres m e rendez fort satisfait, m'avez grief mal le touche Et que la Mort le veut ja semblé au récit de cestuy-cy vous surmonter surmarcher. G U E R O U L T , Fig. de la Bible, ch, 49 vous mesmes. D u V A I R , Constance, 1. III, p. 385. S u r m o n t e u r . Celui qui surpasse. — Veulx (G.). tu dompter le vainqueur des Italles, Le surmonÉcraser. — J'en veis un aultre [arbre] en m o n cœur attaché, Ainsi qu'un m u r liarre em- teur des promesses fatalles? J. B O U C H E T , Ep. brasse et ruine, Dont Erato encores m'illumine, famil., 1. Vainqueur. — Vous estes de voz adversaires Quoy qu'est de luy m o n engin surmarché. P H I le surmonteur. ID., Panég. de la Trém., ch. 11 LIEUL, tr. Pétrarque, 1. II, sonn. 32. (G.). — Voyant César en haulte gloire mis Et Surmarché. Foulé aux pieds. — (Fig.). Ceste terrestre vie est un pré aggreable, O u soubs surmonteur de tous ses ennemys. ID., Ep. famil., lesfleurset l'herbe un serpent est caché : Et si 20. — Et surmonteur des Lombards et missaires, chose il y ha a noz yeux délectable, C'est pour 26. S u r n a g e r (intrans.). Surnager à. Surnager tenir le cœur mieux pris et surmarché. P H I L I E U L , sur. — Vous passés c o m m e un heureux alcyon tr. Pétrarque, 1. III, sonn. 25. Écrasé. — (Fig.). Et la veismes [une montagne] surnageant aux ondes qui inondent ce siècle. Fr. de S A L E S , Lettres, 1156 (XVII, 129). si démesurément haute que celle ou nous estions Surnager. Dominer. — Il [l'archevêque] ne sembloit estre surmarchee et au dessous d'icelle. treuvera point en m o y un esprit contrariant ni Descr. de l'Ethiopie (dans Léon, Descr. de l'Afr., qui veuille surnager. N e serois-je pas un chetif p. 108) (G.). S u r m e n t i o n n é . Mentionné auparavant, sus- h o m m e si je voulois m'estimer et relever mon dit. — Quant ilz veulent proprement deschiffrer... esprit en comparayson des autres? Ib., 1162 (XVII, 140). liberté, santé, froid, ilz discourent par leurs opposites servitude, maladie, chaula, qui donne au Surnager à. Dominer. — L a douce et humble surmentionné contraire la grâce plus naturelle. condescendance doit tousjours surnager à toutes D u F A I L , Propos, A u lecteur. —• Anselme ce nos actions. ID., Entretiens spirit., 15 (VI, 268), — L a faveur céleste, surnageant a tout cela, preudhoms sur mentionné. Ib., ch. 2, p. 17. Sur-mériter. Faire plus que mériter. — prend playsir de convertir toutes ces misères au N o n moins qu'elle de nous reine vous demeurez, plus grand proufflt de ceux qui Payment. In., Et s'il est dignité qui plus haute se treuve, Amour de Dieu, II, 5. Surnager (trans.). Surnager sur. — La terre Vous la sur-meritez par sifidellepreuve. P A P O N , est portée par l'eau et la surnage. CHARRON, Hymne à Marg. de Valois (SuppL, p. 32). Disc, chrest., II, 6. Surmesure. Ce qui est au delà de Ja mesure. Surnaissance. Fait de naître après. — Si — Ce prince avoit es environs de Rosny plusieurs restes et surmesures de ventes de bois, un estranger a donné pour doter une fille, et de vieux restats de comptes a recouvrer. par la surnaissance de ses enfans la dot sera révoquée. D u V A I R , Arrests... en robe rouge, 2, S U L L Y , Œcon. roy., 16 (G., Compl.). p. 974. Surmondain. Qui est au-dessus du monde. — Surnaistre. Naître en plus. — D'autres Te sentis-tu ravir par éclairs si soudains Tes esprits rehumez des esprits surmondains? 1578. herbes y surnaissent. B E L L E F O R E S T , Secr. de l'agric, p. 37 (G.). L A B O D E R I E , Hymnes, 132 b (Vaganay, Mots). Survenir. — D'esclaircir en m o n esprit je ne S u r m o n t a b l e (H. D. T. 1611). — A u temps passé femmes estoient facilles A surmonter : sçay quelle espesse et nébuleuse souvenance qui m'est surnee en vous escoutant. T Y A R D , Soceste nest surmontable. M . d'AMBOisE, Cent Epigr., 32 v°. — 1584. Vincible et surmontable. lit. prem..., p. 34 (G.). Naître l'un après l'autre. — Et ses pleurs J. de B A R R A U D , tr. Guevara, Ep. dorées, TV, qui coulants goutte à goutte sur-naissent. 37 b (Vaganay, Franc, mod.). Surmontain. Sorte de plante. — Contre B R A C H , tr. Hierusalem, IV, 38 r°. Surnaistre à. Naître après. — Il semble que empeschement d'alayne soit donné le jus ou surmontain aura cuyt avec figues sèches. Grant ses fleurs ne durent qu'un jour, d'autant qu'à mesure que les unes s'en vont, les autres viennent, Herbier, 93 v° (G., Sermontain). S u r m o n t a n c e . Excès. — Alcmeon dit que de ainsi alternativement paroissans et se cachans, la surmontance O u du deffault de l'humaine sur-naissans les unes aux autres. S E R R E S , VI, 15. Surnaissant. Naissant après. — Vous sénés puissance Estant es corps la maladie vient J sans amour, ainsi qu'un cep de vigne... Qui B O U C H E T , Ep. mor., II, vin, 4. S u r m o n t e r . Surpasser. — Q u e si ils m e n'a prés de son pié un échalas planté, Dont son confessent que les gens d'église en ont esté les bois sur-naissant puisse estre suporté. BRACH, maistres, mais que leurs disciples les ont en Imitations, Olimpe, 76 r°. Surnaturel (H. D. T. aucun exemple du
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SURPAROISSANT
xvi siècle). — 1552. Science universelle des complye, lesquelz maintenant on appelle surchoses naturelles, surnaturelles et divines. T Y A R D , nombrez. Tr. Végèce, II, 19 (G., Sournombré). Solit. prem., 29 a (Vaganay, Franc, mod.).Surnombrement. — Accumulation. — L'orIls sont comme entez naturellement en sa sur- donnance de Pintercalation est encore aujournaturelle dignité. Fr. de SALES, Controverses,d'huy observée, combien que par le surnomIII, 152 (G., Compl.). brement de tant d'années s'est apparue quelque Surnaturellement (H. D. T. P. de Brach). confusion. T Y A R D , Disc, philos., 364 r° (G., — 1554. Les contemplatifz philosophes... ont Sournombrement). inventé quelque misticque et intellectuelle ap- Surnommer. Nommer, désigner par le nom préhension, pour obscurément et... surnaturel- de famille. — Lung deux cestoit ce noble prélement enigmatizer les vertus. L E C A R O N , Claire, sident Que par Paris Pollyot on surnomme. 25 (Vaganay, Mots). M. d'AMBOiSE, Babilon, 72 r°. Surnom. N o m de famille. — Le surnom de Se surnommer. Se nommer, avoir comme nom l'acteur sera trouvé par les premières lettres de de famille. Voir Surnom. ce couplet. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I,Surnommé. N o m m é . — Pour honnorer cestuy 144). (Ces lettres forment le nom de Gringore.) noble ambassade En son vivant surnommé La — Or en lisant ceste présente letre Vous y verrez Vernade. M. d'AMBOisE, Babilon, 53 v°. — vostre nom et surnom. C O L L E R Y E , Epistres, 12.Un jeune mignon de la ville surnommé Cosme. (Les lettres initiales des 23 premiers vers forment Comptes... adventureux, 44 (II, 71). — Ariette, le nom de Gilleberte deBeaurepaire.) — Quant au fille d'un surnommé Faubert, pelletier ou foursurnom, aussi vray qu'Evangile, 11 tire à cil reurier. B O U R G U E V I L L E , Rech. de la Neustrie, du poète Vergile... Maro s'appelle, et Marot 1,13 (G.). je me nomme. M A R O T , Enfer (I, 59). — Nous Surnouant. Qui surnage. —• Qu'on me usons aussi dabreviatures par seulles lettres charge toute pleine La fonteine De maint en noms propres... mais noz surnoms nous les flacon sur-nouant : Qu'en l'honneur du dieu escripvons tout a long et entiers. T O R Y , Champ maint Verre My-plein erre Sur les vagues se fieury, 1. III, 50 v°. — Par I. D. B. A. A quelrouant. R O N S A R D , Poèmes, Voy. d'Hercueil (V, propos ces quatre lettres?... Pour estre cogneu, 223). — Liège. Surnouant, léger. L A P O R T E , tu devois escrire au long ton surnom, attendu Epith., 241 r°. mesmement qu'il est honneste, et bien noble Sur-noyé. Submergé et noyé. — Esblouy (comme je croy), car il y a un D. A N E A U , Quintil, des rayons de clartés si fécondes, Sur-noyé des p. 161-162. — A la mienne volonté que, tout ainsi ruisseaux de si cristales ondes. P A P O N , Hymne qu'un Pasquier a esté le premier qui a voulu à Marg. de Valois (SuppL, p. 13). planter ceste secte superstitieuse en cette flo- Surobliger. Obliger davantage. — Ces torts rissante Université, aussi que la postérité en- sur torts oubliant toutes foys Pour achepter la tende qu'un advocat portant le surnom de paix, vos trop bonaces roys, Et le surobliger Pasquier ait esté le premier qui publiquement d'une estroicte alliance, L'avoient receu mary se soit estudié de nous extirper cette mal-heu- d'unefillede France. Ane. Poésies, IX, 24. reuse engeance. PASQUIER, Rech., III, 44. •— Suronder (intrans.). Déborder. — Car linferCeux de la noblesse de France prindrent leurs nal et dampnable déluge Surunde en eulx. surnoms la plus part de leurs principaux fiefs. M. d'AMBOisE, Oraison, 152 r°. Et quant aux roturiers, il ne fault douter qu'ils Regorger, surabonder. — Combien qu'elles n'ayent prins leur surnom long temps après la [les mamelles] surundent et sont plaines de noblesse. T H E V E T , Cosmogr., X V , 13. — Les l'humeur de laict. Jard. de santé, II, 2 (G.). — armoiries n'ont de seurté, non plus que les Paradys habonde, redonde, surunde or surhasurnoms. M O N T A I G N E , I, 46 (I, 382). — Les miens bonde de tout grâce et bonté. P A L S G R A V E , se sont autresfois surnommez Eyquem, surnom p. 577. — Je ne m e plains que mal sur moy qui touche encore une maison cogneue en An- surunde Et que je soye exulle et vaccabonde. gleterre. II, 16 (III, 13). — Elle nous a appris M. d'AMBOiSE, Cent Epigr., 24 r°. — O sotte les définitions, les divisions et partitions de gent, o fol peuple esperdu, Que vous sert donc la vertu, comme des surnoms et branches d'une l'or qui en vous surunde? ID., tr. Fregoso, Ris, généalogie. H , 17 (III, 59). — Messieurs des ch. 8. — Car union Ne se void point ou grand Comptes à Dijon ont un certain stil... qu'ils peuple surunde, Ains variable et faulse opinion. ne reçoivent aucun au serment defidélitési- Ib., Pleur, 62 v°. non avec leur propre surnom, et s'il est advenu (Trans.). — La mer rompit ses bornes : parque quelqu'un leur ait présenté requeste conceue quoy elle suronda beaucoup de lieux circond'un autre surnom nouveau, ils ont tousjours voisins. T H E V E T , Cosmogr., XVI, 5. fait corriger les requestes. T A B O U R O T , Bigar- Surouest. Vent surouest. Vent du sud-ouest. rures, IV, 2. — Devant ton surnom tu as mis U n — Comme se voit du vent surouest chaud et de que chacun treuve estrange. Ib. — Jaquette humide. C H A R R O N , Disc, chrest., II, 6. du Mas...fitun enfant sans sçavoir le nom ny Surouest. Vent du sud-ouest. — Aux quatre le surnom du père. B E R O A L D E D E V E R V I L L E , coings y avoit les quatre vents fendus en double, Parvenir, Minute (I, 143). — De mesme tempsdont il sembloit que le sur-ouest fust le plus moururent Anthoine Charon de Cambrai, Re- gros. Sat. Men., Tableaux de l'escalier, p. 293. gnaudine de Franqueville bruslez, et de mesme Surpante, v. Surpente. voilée quelquesfillesnoyées, entr'autres Barbe Surparoissant. Paraissant au-dessus, préet Cline, desquelles les surnoms ont esté incognus. dominant. — Le bien est la surparoissante esAUBIGNÉ, Hist. univ., III, 25. sence de Dieu. L A B O D E R I E , Honneste amour, Surnombre. Mis en surnombre. — Aux p. 55 (G.). — La surparoissante charité de offices et services des juges ou tribuns... estoient Christ. ID., Harmon. du monde, p. 493 (G.). députez les gens de guerre que l'on appelloit accenseurs... c'est a sçavoir ceulx qui estoient adjoincts depuis que la légion avoit esté ac-
SURPAROISTRE
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Surpendre. Suspendre. — Et àfinque Surparoistre. Paraître au-dessus, dominer. — Où surparoist le double sommet de la nature. Paraigne, artizane admirable, Surpendant son ouvrage, eust ourdi de ses piez A Pentour des L A B O D E R I E , Harmon. du monde, p. 4 (G.). — Jusques a ce que la divine lumière y resplendisse, harnois sesfiletsdéliez. R O N S A R D , Hymne de et que dedans nostre pensée surparoisse. Ib., Henry II (IV, 200). — Ellefitélever aux hauteines espaces L'élément le plus pront : par p. 21 (G.). Surpasser. Surmonter, subir sans dommage. art les terres basses A u milieu surpendit. BUTTET, — [La bourrache] n'est guiere délicate, surpas- Hymne de Venus. — Je te salue, ô Repos éternel.,, sant aisément les froidures et chaleurs. S E R R E S , Qui débrouillant la confuse matière Sus deux pivots fis rouler ce grand ciel : Et surpendis VI, 8des plus Surpassé. Celui qui surpasse. — Ce prince de main industrieuse La pesanteur re lourds elemens. B E L L E A U , Berg., l /. (I, 189). [M. de Nemours] a esté le surpassé de tous les Pendre? — Jugez qui est plus juste, ou ses princes qui ont jamais estez en France ; car si tous les autres ont eu quelques vertus par- subjets surpendre Pour ce qu'ils craignent ticulières, cestuy-cy les avoit en soy toutes Dieu, ou sa vie défendre, La liberté de l'ame et la loy de son Dieu. Ane. Poésies, V, 41. accumulées et assemblées. B R A N T Ô M E , CouSe surpendre. Se suspendre. — Haut en l'air ronnels (VI, 173). se surpendit Loin-loin de la terre basse. RONSurpayer (trans.). Payer trop cher. — (Fig.). Certes nous avons estrangement surpayé S A R D , Odes, V, 5. Surpendu. Suspendu. — Une vouture Faitte ce beau discours dequoy nous nous glorifions et cette capacité de juger et de cognoistre, si en si juste architecture Que rien ne semble imiter nous l'avons achetée au prix de ce nombre infiny mieux Ce grand tour surpandu des cieux. BELdes passions ausquelles nous sommes incessam- LEAU, Petites Inv., Cerise (I, 75). — Sacré laurier, et toy gentil ormeau... Qui surpendus sur la ment en prinse. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 216). Surpayé. Plus que payé. — Ce présent m'est grotte sauvtge, Embrunissez l'herbe de vostre si cher... Que je tiens mes peines passées Suffi- ombrage. Ib., Sur la mort d'une maistresse (I, samment récompensées, Et mon secours bien 124-125). — Araigne ou Araignée. Industrieuse, employé Qui de l'Amour est surpayé. D u M A S , haute, pendante... surpendue. L A PORTE, Epith., 29 r°. — Bague. Précieuse, ouvrée... surpendue, Lydie, p. 84. Surpelis. Surplis. — Se trouvèrent a vespres oreillee. 43 r°. Surpente. Saillie. — Pour deux sorpentes avec leurs surpelis et aumusses. J. T A R D E , Chron., 229 (G., Compl.). — Auprès du hausse- pour soustenir les guyndes a la tapicerie de col le pape Urbain estoit En blanche barbe soye. 1543. Arch. Meuse (G.). — Diverses peint... Son sourpelis couloit jusqu'au bas de sortes de portes et surpentes qui se font en l'air la hanche. R O N S A R D , Poèmes, Har. du duc de pour gaigner place. D E L O R M E , Archit., IV, 17 (G.). ? •— L'une soustient le char, l'autre dans le Guise (V, 23). — Lors je suis de l'Eglise une moyeu Des rouleaux accouplez met les bouts colonne ferme, D'un surpelis onde les espaules de l'essieu, Puis tirant la surpante, alaigrement je m'arme. ID., Resp. à quelque ministre (V, 413). — Nous ferons en ton nom des autels habile, Arreste les anneaux d'une longue chetous les ans... Ton Perrot le premier chantera ville Dans les trous du branquar. BELLEAU, le service En long sourpelis blanc. ID., Eclogues, Pierres précieuses, Améthyste (II, 171). Surpeser. Surcharger. — Fondent les Rho1 (III, 372). — Là marchèrent... plusieurs diens leurs colosses verssés Pour le faix inégal prestres vestus de surpelis. A U B I G N É , Hist. de ce qui les surpoyze. P A P O N , Pastorelle, IV, 2. univ.,11, 30 (1,349). Surplanter (?). — Je crains que Fortune (Antiq.). —• [Hercule] envoya secrètement Lychas son serviteur domestique vers Dejanire... despite Ne surplante autre part nos bénédicà fin qu'elle luy baillast l'habit (soit surpli tions. 1599. PAPILLON, 131 (Vaganay, Mots). Surpli, v. Surpelis. ou chemise ou d'autre sorte) duquel il avoit Surplus. — Vostre oreille, grands dieux, qui acoustumé se vêtir quand il faisoit sacrifice. tout le monde escoute, Pour nous autres surplus FONTAINE, tr. Ovide, Ep. 9, Préf., p. 161. — Et j a la tourbe espesse à Pentour de ton flanc voudra donc n'ouïr goûte? MONTCHRESTIEN, Ressemble ces esprits qui là bas environnent Lacenes, III, p. 177. Ed. de 1567. Pour nous Le grand prestre de Thrace au long sourpely tant seulement. Surpoids, v. Surpois. blanc. D u B E L L A Y , Regrets, 20. — C'est un Surpoil (?). — Il touche le pendant de l'une Apollon jeune, beau, avec... un surpelis délié et l'autre oreille, Manie les anneaus dont ses et replié, devallant jusques à mi-jambe. B E L LEAU, Berg., 1" J. (I, 238). — (Aux enfers). dois sont parez, Les brillants du poinçon richeLà Orphée habillé d'un long surpelis blanc... ment labourez, Le surpoil, le carcan et la chesne. Tient sa lyre cornue, et d'une douce aubade B R A C H , 1. III, Elégie 3. Surpoinct. Raclure des peaux. — Leur En rond parmy les prez fait dancer la brigade. R O N S A R D , Pièces retr., Epitaphes (VI, 249). — graissera la corne et le dessous du pasturon avec Comme un antique Orphée au long surpelis blanc du surpoinct. LIEBAULT, Mais, rust., p. 1" Retroussé d'une boucle et d'un nœud sur le flanc. (G., Compl.). Surpois. Ce qui est en plus du poids, surID., Tombeau de Marg. de France (V, 261). (Diverses formes). — Vous messire Oudart ne croît. — Jouy de ce que je te donne, et le pren faillez y comparoistre en vostre beau supellis en patience, comme une meslange plustost qu'origine : car ce sera un surpoidz et liberahté et estolle. RABELAIS, IV, 12. — Oudart soubs de m a marchandise. F A U C H E T , Origines des son supellis avoit son guantelet caché. IV, 14. chevaliers, 1. II, Advert. — Ce ne sont que sur—Conséquemment [marchoient] les clercz, en grant nombre, revestus de leurs sourpleiz. poids qui ne condamnent point la première forme. M O N T A I G N E , III, 9 (IV, 68). — Pourle L E M A I R E , Pompe funeralle de Phelippes de Castille (IV, 248). — Fourny estoit de seurpliz et chemises. C O L L E R Y E , Epitaphss, 1.
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SURRESTER surpois et engregement d'icelle. C H A R R O N , Celui qui surprend. — Nouvelle deuxiesme, Disc, chrest. qu'il n'est permis de se rebeller qui monstre quelles deffaictes peuvent avoir contre son Roy, p. 239. — Je m e fay fort queceux qui sont surprins en amour, selon qu'eux mon compte... ne doit rien à celuy de Bebelius. et les surpreneurs sont advisez. L E M A Ç O N , Et pour surpoids je joindray encore cestui-cy tr. Decam., VII, 2. advenu... en la m e s m e ville. L E L O Y E R , Spectres, Fait par surprise. — Assassinement. Cruel, 1,9. horrible, traistre, meschant, surpreneur. L A Surprendre (trans.). Prendre indûment. — P O R T E , Epith., 35 r°. Par dons de roys portez les armes painctes D e Qui surprend, inattendu. — Inconvénient. voz ayeulx, diversement empraintes, Voire par Casuel, fortuit, malencontreux, dommageable, droict tel que celuy fauldroit Qui sur aultruy surpreneur ou surprenant. Ib., 223 v°. des armes surprendrait. J. B O U C H E T , Ep. mor., S u r p r i m e r . L'emporter sur, surpasser. — II, m , 1. C'est celle ardeur, que j'ay si véhémente, Qui Convaincre. — Qui m e surprendra d'ignorance, tant plus sent ta froideur, tant plus croit, Bien il ne fera rien contre m o y . M O N T A I G N E , II, 10 que ton froit surprimer la vouldroit, Taschant (II, 107). tousjours à m e faire nuisance. S C È V E , Délie, 108. (Intrans.). Empiéter. — Dont ledit roy de Surprise. Exaction. — Pour le regard des France veult par picque Diminuer une part procureurs, il n'exerça jamais une grande sédu dommaine, E n surprenant sur l'Eglise ro- vérité encontre eux, mais au lieu de ce les fit maine. J. B O U C H E T , Ep. famil., 1. — E n leur assembler par certains jours du mois, et que là faisant a chascun remonstrance Qu'il surpre- chacun proposast les surprises des uns et des noit sur les droiz de l'Eglise. Ib. •— Et le labeur autres, pour estre usé d'une forme de mercuriale que joyeusement prend N e le vieillit, ne sur et censure encontre celuy qui en auroit abusé. ses ans surprend. ID., Ep. mor., 1,14. — Chascun P A S Q U I E R , Lettres, V U , 10. se voulut dire maistre E n surprenant sur les Surquedent. Cure-dent. — Surquedens terres d'aultruy. Ib., II, vi, 1. d'ivoire. 1504. Noyon (G.). Surpris. Convaincu, reconnu coupable. — Surquenie, v. Souquenie. Une femme surprise d'avoir empoisonné son Surquerir. Contraindre. — Puis qu'Atropos, mary, en accusa d'autres, et celles-cy d'autres, despiteuse et mauldite, Tant et si fort vous jusques à soixante dix de m e s m e crime. C H A R - poinct et précipite Qu'elle a surquis et mise RON, Sagesse, I, 46. en sa tutelle Celle de qui la gloire est immor(Formes). Passé défini. — Et commancerent telle. Ane Poésies, XII, 116. les deux camps à s'escarmoucher tant que la S u r r a m p e r . Ramper, s'élever en rampant. — nuict les surprint. Amadis, IV, 22. — Il n'y a Des Titans les trapes Deçà delà surrampans pas un mois qu'on m e surprint ignorant dequoy pressoyent des montaignes les cropes. BAÏF, le levain servoit à faire du pain. M O N T A I G N E , Poèmes, 1. II (II, 66). — U n e vigne surrampant II, 17 (III, 48). — Marchans au petit pas et ombrageoit la porte de l'antre (II, 70). sans faire bruict, surprindrent les escoutes. Surrampant. Êpithète de lierre. — Le lierre Amadis, IV, 27. surrampant, Qui de sa tortisse chaisne Embrasse Participe passé. — Il est nécessaire qu'ilz alentour grimpant Le tige aymé de ce chesne. soyent icy surprins au passage. C A L V I N , Instit., ID., Francine, 1. III (I, 231). — Liarre ou Lierre. Au Roy, p. xxxiv. — Ceste jeune mariée fut Verdoyant, fueillu, surrampant. L A P O R T E , toute surprinse d'estonnement. M . de N A V A R R E , Epith., 239 v°. — A toy Pallas... L'antiquité Heptam., 56. voua la saincte olive ; A toy Bacchus, le surramFutur. — Je creins que les affaires vous sur- pant lierre. P A S Q U I E R , Jeux poet., l re part., pranderont. M O N T A I G N E , Lettres (IV, 350). 61 (II, 854). Subjonctif présent. — Gaignons le palays Surranner, v. Suranner. avant que la nuict nous surpreigne. Amadis, Surrection (surrectio). Action de se lever. IV, 36. — Premier que mort vous surpreigne. — L a tempestive surrexion du lict. L A C H E S V, 56. —• La loy de la resolution et de la cons- NAYE, Nef de santé, kl r° (G.). tance ne porte pas que nous ne nous devions Surrection de jugement. Résurrection pour le couvrir, autant qu'il est en nostre puissance, jugement dernier. — Ceux qui auront vescu des maux et inconveniens qui nous menassent, en péché iront en surrection de jugement, ny par conséquent d'avoir peur qu'ils ne nous c'est a dire de damnation. J. B O U C H E T , Noble surpreignent. M O N T A I G N E , I, 12 (I, 58). Dame, 151 v° (G.). Surpreneur. Celui qui prend indûment. — Surrendre. Rendre, remettre. — Je rens [Le métayer] Perdre permet droit et posses- or je surrens m o n ame, or je donne m o n a m e sion De quelque pièce, ayant intelligence A a Dieu. P A L S G R A V E , p. 452. — Je surrends m o n son voisin, ou par sa négligence, Voire luy tiltre entre les mayns du Seignieur. P. 567. mesme en sera surpreneur, Si du dommaine il a Surreptice. Secret, caché? — Conseil mal près du seigneur. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, x, 8. informé, précipité, ou dépravé par affection Qui agit par surprise. — Pren m o y Plaute surreptice. B U D É , Institution (Foucher, ch. 30). pour voir E n quelle sorte il garde le devoir Surreption, v. Subreption. D Un jeune amant, d'un père bien soigneux, Surrester. Rester, s'arrêter. — Pausez D un maquereau surpreneur, cauteleux. D E S vous ung peu icy et je vous compteray quelque A U T E L S , Amoureux Repos, A sa Sainte. — chose, or, surrestez icy, et je vous diray quelque Larron. Subtil, vigilant... surpreneur. L A P O R T E , chose de nouveau. P A L S G R A V E , p. 655. Epith., 237 r°. — D'autant qu'on n'y craint Rester. — U n seul d'eux ne surreste Qui par point les embusches couvertes D u larron sur- vous et de vous vaincu ne se proteste. P A P O N , preneur, de l'ennemi cruel. D u C H E S N E , Miroir, Disc, à Panfile (I, 48). — Que rien ne nous surVII 10 L U , p. 50. — (Subst.). H z ont soulcy d'un tas Q entrepreneurs Trahistres et faulx, aussi des surpreneurs. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, vi, 5.
SURREXION
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U
aux angles des compartimens plantent des arreste en nos loges ou niches, Si nous avons l'honneur, las, nous s o m m e s trop riches. ID., Pasto- brisseaux sursaillans en haut. S E R R E S , VI, 13. — Lors le puits est achevé de bonne maçonnerie relle, I, 2. •Se surrester. S'arrêter. — Vous voulez vous c'est à dire, ce qui sur-saille hors de terre est arrester or surrester a cecy donques. P A L S G R A V E , basti à chaux et sable. V U , 5. Couvrir la femelle. — (Par extens., en parlant p. 689. Surrezion, Surrine, Surroger, Surroguer, des h o m m e s ) . Vous dites que le mariage est institué pour prévenir la chaleur naturelle qui V. Surrection, Sucrin, Subroguer. pourroit nous faire sursaillir à pis. CHOLIÈRES, Sur-rouler. Rouler, se suivre en roulant. — 7 e Matinée, p. 265. Ses larmes sur-rouloient avec telle abondance (Trans.). Faire saillir sur, dépasser. — On Que d'arrester leur cours rien n'eust eu la puisplante profondement dans terre une haute et sance. B R A C H , tr. Hierusalem, IV, 38 r°. puissante perche, à Pentour de laquelle on bastit Sursailleur, m o t libre. — Les belles mères esgaiement le fenil, lequel ladite perche sursaut ont eu à si peu de respect la couche de leurs d'un pied ou environ. S E R R E S , IV, 3. — Es comaris que leurs propres enfans d'autres licts lombiers ronds, à pans égaux et quarrés parfaits, leur ont servy de sursailleurs. C H O L I È R E S , fera on des dosmes de tellesfigures,par dessus 2 e Ap.-disnée, p. 85. les toicts, les sursaillans de trois à quatre pieds, Sursaillie. Sursaut. — Tant plus le S r de V, 8. — Ceste pierre sera choisie fort longue, Bel-accueil poursuivoit, d'autant s'enfurioit le car non seulement faut qu'elle traverse la mutourment du S r Marry : vous luy voyez rouler raille, mais qu'elle la sursaille des deux endroits. les yeux en teste, faire des sur-saillies les plus VII, 3. estranges du monde, entrecommencer des proCouvrir [la femelle]. — (Par extens.). Les pos à d e m y entrecoupez. C H O L I È R E S , 6 e Mat., maris ne laissent point de paillarder, lesquels p. 218. à toutes heurtes sur-saillissent leurs femmes. Faute. — Quant à la monnoye, il vous apC H O L I È R E S , 9 e Mat., p. 307. prendra que c'est un des grans malheurs de ce Sursangle. Sangle de dessus. — Une selle monde, et que, mis en ouvrage, il [l'or] nous avec sengles, sursangles et trivieres. Compte de pousse à dix mille excès, abus et sursaillies. 1539. Lille (G.). C H O L I È R E S , l re Mat., p. 49. — Direz vous Sursault, v. Sursaut. qu'aussi tost qu'un pauvre misérable fait quelque Sursaulter (H. D. T. 1611). — Les cotysursaillie, du premier coup on luy doive sauter lédons de la matrice, par lesquels sursaulta sur le colet, le resigner entre les mains de l'exé- l'enfant. R A B E L A I S , I, 6. cuteur de justice? ID., 4 e Mat., p. 137. Sursaut. Agitation, trouble. — Selon les Augmentatif de saillie, plaisanterie. —• Entre soursaulz de ceste vie n y ce temps si doulcement plusieurs autres diverses, rentrées, saillies et gasté c o m m e iceluy qui se gaste en conversasursaillies horriblement gratieuses, dont ce tion du bon a m y . L A G R I S E , tr. Guevara, III, livret est cornucopiant. M A R N I X , Differens, 19. — Toutes les heures et mouvemens vivent I,m,9. les mères en grans sursaulx, de penser seulement Action de saillir, de couvrir la femelle. — en la vie et salut de leurs enfans. III, 36. — (Par extens., en parlant des hommes). Ceux qui Alexandre... vous peut... apprendre à souffrir se peuvent passer de l'accouplement des femmes patiemment les sursaults et deffaveurs que s'en portent beaucoup mieux et plus dispos, Fortune humaine luy a m e s m e fait sentir. LA voire vivent plus long temps que ces estalons T A I L L E , Prince nécessaire, Epistre. qui par sursaillie se brisent et cœur et corps. En sursaut. E n sursautant. — Amadis se C H O L I È R E S , 4 e Mat., p. 151. — Elle fit quitter leva en soursault. Amadis, III, 5. — A ce mot la partie à une qui avoit le bruit d'estre l'une d'Amadis se leva la princesse, c o m m e en sourdes insatiables du pays, et à ceste fois là ne plia sault. III, 18 point pour vingt cinq sursaillies d'estalons. ID., Brusquement, subitement. — Quand le monde 2 e Ap.-disnée, p. 83. est en plus grand plaisir, c'est lors que la fortune Sursaillir (intrans.). Sursauter. — Inforvient en sursault. L A G R I S E , tr. Guevara, II, tune, le treshideux et desnaturé monstre, sur- 9. — Sertorius... luy dressa embusche à son resaillit de malheureuse joye. L E M A I R E , Cour. tour dedans une vallée couverte de bois, là ou Marg. (IV, 20). il meit en aguet trois mille h o m m e s pour luy S'agiter. — Les pins sursaillans doucement donner sur la cueue en sursault, pendant que E n double retentissement Par les monts leur luy le chargerait de front. A M Y O T , Sertorius, 13. aplaudissent. B A Ï F , Poèmes, 1. VI (II, 306). — — Lors qu'après une longue queste, la beste Si, lors que le soleil sous les deux Poissons erre, vient en sursaut à se présenter, en lieu où à Durant l'oscure nuit, le tremblement de terre l'adventure nous l'espérions le moins. MONS'elevoit sursaillant alors dans les citez Par T A I G N E , II, 11 (II, 138). — Il estoit presque tout s'emouveront les troubles suscitez. B A Ï F , jour, et le ciel souriant Blanchissoit de clairté Poèmes, 1. I (H, 36). les peuples d'Oriant... Quand je vis en sursaut S'emporter. — Celuy qui tient les entrailles une beste effroyable. R É G N I E R , Disc au Roy- — et intestines saines prorompt en parolles amou- Mais c o m m e elle a tousjours l'œil à la deffiance, reuses, et celuy qui tient les intestines blessées Tournant deçà delà vers la porte où j'estois, et gastées sursault en parolles rigoureuses. L A Elle vist en sursaut c o m m e je l'escoutois. ID-> G R I S E , tr. Guevara, I, 38. Sat. 13. Se produire. — Mais si tu voiz qu'une plus A la hâte. — J'escris en sursaut, c'est pourespaisse ombre, Pour la foison du feuillage, quoy je ne vous envoyé pas les papiers du conte sursaille, Lors on battra en Paire espiz de paille fait entre mes frères et les agens de madame la Bien peu grainez. P E L E T I E R , tr. Geors., I. I duchesse de Mercceur. Fr. de S A L E S , Lettres, s p. 58. ' 862 (XV, 364). . Faire saillie, s'élever. — Aucuns au milieu et En sursaut de. Dans la crainte, Pinquietua»
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SURSEOIR
allumée, Vous vïstes dans ces feux ce que vous de. — C o m m e la maladie dequoy Marc Aurelle estoit malade fust fort griefve, de manière qu'en recherchiés. B E R O A L D E , Hist. vér., p. 148. Sursemé. Couvert d'une semence jetée sur chacune heure de sa vie lon estoit en sursault une autre. — [La parabole] du champ bien semé de sa mort. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 54. De sursaut. Brusquement. — Lequel se leva et mal sursemé. C H A R R O N , Disc chrest., Rédemption, 10. de sursault et m e sauta au col. M O N L U C , 1. I Parsemé, couvert. — Et que sa face [de la (1,174). Surseance. Action de surseoir, de différer, terre] sursemee D e fleurs et d'odeurs embasmee Se pare de nouveaux attours. B E L L E A U , Berg., suspension. — Ils seroient bien marris qu'on les en creust ; et cherchent qu'on les contredie, May (1, 204). — D e larouille,du sel, un grand pour engendrer la dubitation et surseance de amas poudreux Sursemé dans le fond de duriljugement qui est leur fin. M O N T A I G N E , II, 12 lons scabreux. ID., Pierres précieuses, Disc. (II, 162). — Près de luy verdissoyent les jeunes (II, 239). — Leur effect, c'est une pure, entière et 'tres-parfaicte sursceance et suspension de revenues D e lauriers sursemez de perlettes menues. Ib., Amours de Hyacinthe (II, 193). — jugement. (II, 242). La plus rare et plus estimée Est celle qu'on voit Interruption. — Te voyant endormi, et m e retrouvant par ce moyen en liberté et surseance sursemee D e poudre d'or estinceller. Ib., la de travail. K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc. III, Pierre d'azur (II, 254). — E n quelques lieux où p 74_ — Ceux là n'ont jamais trefve d'amasser le foudre est tombé... la campagne se trouve et d'acquérir, ny surseance de mal faire. A M Y O T , toute couverte et sur-semée de soufre. P A R É , IX, Disc. 2. — (Fig.). Catin haussant les yeux, Avarice et convoitise d'avoir, 6. Surseance d'armes. Armistice. — [Dionysius] une rougeur se monte Sur son visage brun surenvoya une trompette au camp des ennemys semé d'une honte. B E L L E A U , Berg., Esté (I, 211). demander sourseance d'armes pour le lendemain. — Il se paist, amoureux, de la jeune blancheur ID., tr. Diodore, XIII, 34. — Ayant donné Des beaux lis sursemez d'une souefve douceur. trente jours de surseance d'armes à l'ennemy... ID., Eclogues sacrées, 6 (II, 316). — Ce docteur Martius ne laissa pas couler ce temps la sans estoit sursemé de doctrine c o m m e une escrevisse rien faire. ID., Coriolan, 31. — Epaminondas... de morsures de pulces. B E R O A L D E , Parvenir, seulement feit une surseance d'armes pour Enseignement (I, 96). S u r s e m e u r . Semeur. — (Fig.). Diable. Infertrente jours. ID., Pélopidas, 29. Mettre en surseance. Mettre en suspens. — nal... sursemeur de discorde. L A P O R T E , Epith., Les autres... ont... rebroussé chemin jusqu'à 147 v°. Surseoir (trans.). Suspendre, différer. — la première vérité : laquelle m e s m e ils mettent Il advise Pollion de surseoir ses tragoedies des en doute et surçoyance. C H A R R O N , Trois Veguerres civiles, tant qu'il ait ordoné les affaires ritez, 1 , 1 . Différer l'exécution de. — Tout cela... fut de l'Estat. L. de L A P O R T E , tr. Horace, Odes, II, cause de mettre en sursceance ce beau dessein. 1. — Antoine...fitsurseoir la levée des deniers, et depuis entendit de près au fait de ses finances. PASQUIER, Rech., IX, 18. Tenir en surseance. Tenir en suspens. — A D u F A I L , Eutrapel, X X X I I I , p. 168. — La peine peut il tant faire et tant dire que le peuple cognoissance de ce différend est sursise jusques à voulust tenir en surseance la conclusion de la la venue de Charles. P A S Q U I E R , Rech., III, 4. — ligue avec les Argiens, jusques à ce que luy eust Et par toute la contrée Les tourments furent esté un tour ambassadeur devers les Lacedae- sursis. G. D U R A N T , 143 v°. — Je veux encor moniens. A M Y O T , Nicias, 10. — Ce que rapporté surseoir ceste exécution. M O N T C H R E S T I E N , Reine au roy Edouard d'Angleterre, qui par l'espace d'Escosse, II, p. 84. — Toutes affaires furent d'unze mois avoit tenu la ville assiégée, luy qui sursises pour mettre une armée en campagne sous estoit despité au possible qu'une seule ville le duc de Nevers. A U B I G N É , Hist. univ., XII, 6. Se surseoir de. Différer. — Pour autant que eust tenu si longtemps ses entreprises en surseance... se resoudoit de faire passer tous les je pourray parler de ladite maison de Martignes habitans de ce lieu par le trenchant de l'espée. ailleurs... je m'en surserray pour le présent, PASQUIER, Rech., VI, 46.
T H E V E T , Cosmogr., X I V , 9.
(Formes). Indicatif présent. — L'exécution de Surseer, v. Sursoyer. Sursemé (subst.). Action de semer une graine la divine sentence sursied jusques au gênerai sur une autre. — (Fig.). Les œuvres du diable, jugement. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 245. — duquel est venu le desreiglement de nos âmes A l'adventure entend il ceux qui doubtent et par son sursemé de sa zizanie. R. B E N O I S T , qui surseent leur jugement de tout. A M Y O T , Des quatre vies de l'ame raisonnable, ch. 6 (G.).Contredicts des Stoiques, 10. Imparfait. — Les juges en estoient en grande Sursemer. Semer par dessus. — (Fig.). La bonne semence, dit l'Evangile, a esté premiè- perplexité, et surseoient souvent de prononcer rement semée, et puis l'ennemy a sursemé de la sentence. S E L V E , tr. Plutarque, Camille, 27 r°. Futur et conditionnel. — Nous surserrons la la zizanie. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 7. — Le Maistre y avoit semé la bonne semence, mais Visitation du reste des joyaux, et nous asseans l'ennemy y a sursemé la zizanie. Fr. de S A L E S , icy, nous deviserons un peu de ceste matière. A M Y O T , Oracles de la Pythie, 17. — L a loy de Controverses, I, m , 11. Semer mal. — Kêlk' autre plujeune ke lui Theodoze le Grand est excellente, quand pour ne le survaut Pour la semail' égalés, se guétant reparer le carnage de Thessalonique, il c o m m a n d a de ne sursemér un gréin. BAÏF, tr. Eziode (V, que doresnavant on surserroit l'exécution de semblables commandements l'espace de trente 341). Parsemer, couvrir. — J'ay sur-semé m o n pain jours. A U B I G N É , Debvoir des roys et des subjects, de cendres. D u V A I R , Médit, sur les Ps., Ps. 101. 4 (U, 49). Subjonctif présent. — Il veut que tous troyens — Puis vous mistes la main sur la poudre animée De quelques mots sacrés que bas vous pro- et grecs gendarmes Posent à terre et surseent nonciez, Et d'elle sursemant chaque mesche les armes. A M Y O T , Propos de table, I X , 13.
SURSEPMAINE
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Sursepmaine. Courant de la semaine, moins pour avoir vendu et délivré deux queues de le dimanche. — Ce sont les coustumes de sur- chaulx mis a faire ung m u r et sursueillement de sepmaine. 1577. Aveu de Joui-le-Pothier. Arch.la chambrette a mectre les os des trespassés Loiret (G., Soursemaine). Cf. Suri, t. VII, p. 135, du cymetiere de Saint Julien. Compte de 15301531. Arch. Mézières (G.). col. 1. Surtaisance. Action de se taire. — H deSursolide, terme d'algèbre. Quatrième puissance d'un nombre. — Nombres parfaits, im- moura quelque peu d'espace en silence et surtaiparfaits, quarrez, cubiques, spheriques, sur- sance. Alector, 15 r° (G.). — Par surtaisances soubdaines. 17 r° (G.). solides. B O D I N , Republ., IV, 2. Surtane, v. Soutane. S u r s o m m e . Charge excessive, surcharge. — Ce composé surattend m e fait souvenir d'un Surté. Acidité. — Telle imperfection ne méautre mot qui ha ceste m e s m e sorte de compo- rite moins estre excusée en un homme jeune sition. J'enten le m o t sursomme en ce proverbe, que la verdeur et surté en un fruit non mur. la sursomme abbat l'asne. E S T I E N N E , Precellence,D O U B L E T , A U lecteur, p. 4. p. 247. Surtêrrein. Qui est sur la terre. — Aur S u r s o y e m e n t . Action de surseoir. — D e après ke la terre kouvrit séte rasse de mortels quoy il ne s'est voulu contempter, ains tousjours Sont les bons démons, suivant le vouloir de se m e persuadoyt de faire ledict sursoyement. gran Dieu, D é m o n s surtêrreins les gardeurs dêz M O N L U C , Lettres, 124 (IV, 373).
omes mortels. B A Ï F , tr. Eziode (V, 331). Sursoyer (trans.). Différer, suspendre. — Surtirer. Tirer trop. — S'il brise, en surSil ce peult faire quil te plaise faire m o n vouloir tirant, l'arc, la corde et ses tretz. P A P O N , Emen ce que tu vueille surceer ton département. blèmes d'Amour (I, 80). A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. n, 27 v°. — S u r t o m b e r . Tomber sur qqn. — De peur que C'est pourquoy, c o m m e vous aultres messieurs, nous n'en tombions, ou plus tost que nous n'en je sursoye, délaye et diffère le jugement. R A - surtombions, car nous en tombons le plus souvent BELAIS, III, 40. — Le dict sieur de Montdragon et le plus asprement sur noz amis. AMYOT, sorçoya l'attache demandée par les dicts de Comment refréner la cholere, 5. Lyon jusques a ce qu'il eust l'advis de messieurs Surunder, v. Suronder. du Conseil d'estat. 3 févr. 1571 (G.). — Et S u r vaincre. Vaincre. — Puis que vostre dismirent cecy en délibération, et se trouva plus de gens de m o n oppinion qu'au contraire, et crétion a survaincu m a folie, pardonnez moy, sursoyerent le tout. M O N L U C , 1. TII (II, 83). — Amadis, II, 15. —• N y Yole qui survainquit Ce Aussi seroit-il requis de surséer les fortifications grand vainqueur de maint dur monstre. FONdes villes. M A R N I X , Ecrits polit., p. 162. — EtT A I N E , Passetemps des amis, p. 340. Dépasser, surpasser. — Et le plan d'un stérile pour ce surcéarent la sentence, et envoyarent tout le procez-verbal à l'empereur. B R A N T Ô M E , front Survaincra l'orme plus fécond. L. de LA M. de Salvoyson (IV, 104). — Je tiens des-ja P O R T E , tr. Horace, Odes, II, 15. Survaincu. Vaincu. — [Amadis] survaincu l'appointement pour fait, bien que, puisque vous le désirés, le procès ne se retarde point encor, d'extrême passion amoureuse. Amadis, II, 14. lequel néanmoins il sera bien raysonnable de — Et le survaincu Annibal. IV, 4. Survaloir. Valoir plus que. — Kêlk'autre sursoyer. Fr. de S A L E S , Lettres, 457 (XIV, 25). — Le foudre de Sainct Denis se trouva un peu plujeune ke lui ne le survaut. BAÏF, tr. Eziode violent pour feu de Purgatoire, etfitsursoyer (V, 341). Surveille (?). — [Mécène] y a faict bastir Ce la délibération de Jove tonanle. A U B I G N É , Sancy, petit paradis ou il m'a mis en veille Pour en I, 4. Cesser, calmer. — L a mer à ceste voix sa chasser oiseaux et larrons de surveille Qui le rage sursoya, Le ciel noircy devant, tout son vienent gaster. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat., front baloya. D u B A R T A S , l re Sem., 5 e J., I, 8, Paraphr. Survenance. Ce qui survient. — Il ordonp. 234. noit à celuy de ses gents qui luy servoit à es(Intrans.). Surseoir, différer, attendre. — C o m m e il entendist m o n arrivée, il surçoya crire un papier journal à insérer toutes les surquelques jours pour veoir si rien se descouvriroit. venances de quelque remarque. M O N T A I G N E , I, M O N L U C , 1. I V (II, 196). — Son Altesse mande aux 34 (I, 284). — Pour estre à table, ils ne se deparseigneurs commissaires de surçoyer quant a la toyent pas de l'entremise d'autres affaires et survenances. II, 4 (II, 46). recherche des commandes. 5 juill. 1587 (G.). Survendeur. Qui surfait, qui vend trop cher. Sursueil. Linteau. — Vous prendrez un bouquet d'hyssope et le plongerez A u sang qui — D e leur laine il s'habille et n'est pointen sera dedans un bassin, et en jetterez au sursueil danger D'aller dedans les bourgs et villes s'enet aux deux posteaux. C A L V I N , Bible, Exode, 12. gager A u marchant survendeur. GAUCHET, — Or sus, portes de ce temple qui doit estre Disc, p. 116. Survendre. Vendre trop cher, au-dessus de dressé à ce grand Dieu, eslevez vos sursueils. B È Z E , Psaumes, 24, Paraphr. — Ceux qui sont la valeur. — Si vous parlez des mestiers seulejustifiez de péché doivent avoir leur sursueil et ment, Nul faict le sien c o m m e il fault loyaulment, frontispice enduict du sang de Paigneau. L A Voire on survend sans propos tout ouvrageB O D E R I E , Harmon., p. 424 (G.). — Il c o m m a n d a J. B O U C H E T , Ep. famil., 36. — Quand quelque à son peuple de marquer le sursueil des portes marchant survend sa marchandise, ou qui) du sang de Paigneau paschal. B O D I N , Démon., vend une marchandise desloyale... on ne juge 36 v° (G.). — Les enfans d'Israël marquoyent point cela estre larrecin. C A L V I N , Serm. sur If du sang de Paigneau pascal les posteaux et Deuter., 39 ( X X V I , 348). — Mais qu'y a-ul dessous les cieux Qu'il [l'homme] ne recherche, sursueilz de leur domicile. Fr. de S A L E S , Defense de la Croix, III, 7. Sursueillement (linteau?). — Audit Quinet,
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SURVIVRE
ambitieux, Pour survendre sa mercerie. BELLEAU, Sur lesquelles choses... survindrent aultres Pierres preciiuses, Pierre d'once (II, 239). —nouveaux et estranges. SELVE, tr. Plutarque, Ceux cy n'estoyent pas accoustumez à traffi- Fabius, 46 v°. — Apres ceux-cy survindrent quer, mentir, tromper pour survendre. B O D I N , les empiriques. M O N T A I G N E , II, 37 (111, 217). — Republ., V, 1. — Que pensés vous que faict l'ar- De là l'ambition fit anvahir la terre, Qui fut, tisan qui survend sa marchandise... et dict avant le tans que survindrent ces maux, U n que c'est un gain honneste qu'il faict en h o m m e hospital c o m m u n à tous les animaux. R É G N I E R , de bien? Fr. de S A L E S , Serm. autogr., 6 (VII, 88). Sat. 6. Sourvenu. Survenu. — Menandrians aussi sont Survenir (intrans.). Venir, échoir. — Car dès que Mort son père voulut prendre, A luy, sourvenus. G R I N G O R E , Blazon des hérétiques (I, 298). par droict, le royaume survint. M A R O T , JugeSurvente (H. D. T. 1690). — Pour couvrir ment de Minos (III, 130). Venir en aide. — A aucuns d'entre eulx, qui leur malice et survente, ont vendu et vendent estoient en nécessité, ha survenu de ses propres l'argent et la façon ensemble. Ord. du 11 août deniers. S E Y S S E L , Louys XII, p. 28. — Il debvoit 1504 (G., Compl.). laisser tous pensemens pour survenir à la ville Survenue. Action de survenir. — Le roy de sa nativité, qui estoit en dangier. R A B E L A I S , Menelaus commença à desplaire à sa femme II, 24. — Dieu a donc survenu à l'infirmité de la royne Heleine, et luy devint laid et malgrala volunté humaine, la dirigeant sans qu'elle cieux pour la survenue dun jeune adultère espeustfleschircà ne là. C A L V I N , Instit., II, p. 80.tranger. L E M A I R E , Illustr., II, 6. — Paris Alexandre... en tua beaucoup, et eust fait encore plus, — Le Seigneur nous survient... en nous assignant son seul Christ pour accomplissement de si le demourant neust esté sauvé par la survenue justice. VI, p. 404. — Il ne pouvoit condamner du baron A n ténor. II, 12. — La survenue du ny blasmer ses amis encore qu'ilz eussent, peuple à l'heure du service lesfitdépartir. D E S ains estoit tousjours bien aise de les secourir P É R I E R S , Nouv. Récr., 128. — 11 fut sauvé par comment que ce fust, estimant que rien ne pou- la survenue de la compaignie, que Drusus avoit voit estre mauvais de ce que lon fait pour sur- amenée. E. de L A P L A N C H E , tr. Tacite, 1. I, venir à son amy. A M Y O T , Agésilas, 5. — Il 17 r°. — Leur inopinée survenue pourroit... effrayer et espouventer les Barbares. A M Y O T , [Ptolémée] luy donna pour survenir à sa ville la somme de cent cinquante talents. ID., Aratus, tr. Diodore, X I V , 16. — Ils n'ont esté meslez ny 13. — Aiant apporté quand et luy une bonne corrompuz par la survenue d'autre nation. T H E somme d'or, il... veult ... survenir à nostre pau- V E T , Cosmogr., XII, 2. — L a désolée Œnone, vreté. ID., Esprit de Socrates. — D'avoir com- aiant perdu son bien-aimé Paris, pour la survenue passion d'un qui plore, ou de survenir à un indi- de la belle Heleine. D u FAIL, Eutrapel, 29 (II, gent. B R E T I N , tr. Lucien, Timon, 42. — Je le 105). — (En parlant des choses). A la survenue vous diray en nostre langue, pour survenir à ceux des pluyes. S E R R E S , II, 1. — A la survenue des qui n'entendent pas le chrestien. B E R O A L D E , glaces de l'hyver. V I , 7. — Par la survenue des pluies. VI, 26. Parvenir, Arrest (I, 178). Subvenir, pourvoir. — Affin de survenir à Survie. Prolongation de la vie? — Des tous azars, ne nous retirons pas encores. R A - pudiques flambeaux de tes mignardz attraitz BELAIS, 1, 43. — Estant donques Cimon devenu Je vei darder l'estoille de m a vie, Qui m e nariche, il despendit les biens qu'il avoit honora- vrantz relancent m a survie. L E C A R O N , Poésies, 70 r°. blement gaignez sur les Barbares encore plus Survivre (trans.). Survivre à. — Sa sœur honorablement à en survenir aux nécessitez et femme la déesse Isis le survescut de trois cens de ses pauvres citoyens. A M Y O T , Cimon, 10. — Nectanebos luy donna en fin congé fort hono- ans. L E M A I R E , Illustr., I, 8. — Si elle survit rablement et fort magnifiquement, en luy fai- l'empereur, elle demourera simple douairière de sant don... de deux cents trente talents d'ar- R o m e . Amadis, III, 15. — Caesar mourut en gent comptant, pour survenir aux frais de la l'aage de cinquante et six ans, et ne survescut guerre que soustenoit son païs. ID., Agésilas, 40. Pompeius gueres plus de quatre ans. A M Y O T , Cé— S'il faut vendre de son bien pour survenir à sar, 69. — U n e sienne sœur le survesquit. ID., un voyage de cour ou de guerre, ou à un procez... Vertueux faicts des femmes, Timoclia. — Meur il n'en faut point parler. B R A N T Ô M E , Dames, ou vy quand et ta patrie : Bien meurt qui luy part. II (IX, 173). — Il ne pouvoit de son art donne sa vie : Qui la survit misérable est. B A Ï F , de médecine survenir à la despense de sa maison. Poèmes, 1. I X (II, 456). — Je songe que la nuict Var. hist., II, 77. — Quelques marchandises elle m e prend la main, Se faschant de m e voir que j'avois, et dont je cuidois faire argent pour si long temps la survivre. R O N S A R D , Sur la mort survenir à m o n voyage. B E R O A L D E , Hist. vér., de Marie (1, 225). — Berthe survesquit Pépin. F A U C H E T , Antiq., VI, 1. — Le cher soin de l'honp. 169. (Trans.). Aider, assister, secourir. — Sans neur doit survivre les morts. M O N T C H R E S T I E N , avoir rien de prest pour son boire et manger, Reine d'Escosse, IV, p. 104. — 11 résolut en soy de ne survivre le roy son maistre. B R A N T Ô M E , s'il ne s'en pourchasse à peine, et sans estre favorisé et survenu par autruy. K E R Q U I F I N E N , Duels (VI, 282). — Il survesquit long-temps Luther. P A S Q U I E R , Rech. (VIII, 55). tr. Gelli, Dial. Il, p. 46. Continuer à vivre après [un événement]. — Se survenir. S'aider, se soutenir. — Affin que je m e puisse survenir en m a vieillesse de ce que Mais si je doy survivre T a malheureuse fin. je gaigne maintenant. L O U V E A U , tr. Straparole, BAÏF, Poèmes, 1. III (II, 113). — J'estois heureux en vous, mais malheureux dequoy Je survis IV, 5. Survenir (subst.). — A u survenir d'une voi- vostre mort. B R A C H , 1. III, Elégie 1. — Ce fut un grand heur à luy de ne survivre point son sine. D O U B L E T , EL, 18. (Formes). Passé défini. — Dont après sur- malheur. B R A N T Ô M E , M. de l'Autreq (III, 32-33). vindrent grandes batailles. C H A N G Y , tr. Instit., — Elle s'alla mettre au lict, qui fut celui de la I, H . — Puis les Suisses de 399). la garde VII R A B Esurvindrent L A I S , Sciomachie (III, — 10*
SURVOLER
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mort, ne pouvant survivre la ruine de ses desseins. A U B I G N É , Hist. univ., XII, 14. Vivre plus tard que. — La postérité qui survesquit Virgile, Horace, Ovide, et tous ces braves poètes qui florirent sous l'empire d'Auguste, apportèrent certaines rencontres en vers qui ne furent pas rejettées. P A S Q U I E R , Lettres, VIII, 12. (Formes). Passé défini. — Leur mère mourut jeune : et leur père lontans après remarié survesquit plusieurs ans. B A Ï F , Passetems, 1. II (IV, 311). — M . de Quiélus ne mourut pas sur la place, mais il survesquit quatre ou cinq jours. B R A N T Ô M E , Duels (VI, 313). — Tout le temps des anciens, qui survesquirent après Josué. A N O N . , tr. Bullinger, I, 11, p. 129. — Je ne voy point que les Italiens qui le survesquirent ayent esté grandement soucieux de se rendre, c o m m e luy, humanistes. P A S Q U I E R , Rech., IX, 39. — Il mourut de paralisie... Ses deux enfans surviverent. G. M I C H E L , tr. Suétone, IX, 239 v°. Survoler (intrans.). Voler haut. — Grues légèrement passer et survoler s'efforcent. Ant. M I Z A U L D , Mirouer du temps, 58 r° (G.). — (Fig.). Vous survolerez c o m m e un séraphin à six ailes. E . B I N E T , Œuv. spirit., p. 210 (G.). (Trans.). Voler au-dessus de. — (Fig.). Voicy, f»our vray, l'esle dont la volée Par sa vertu a a France exfoliée, Circonvolant ce m o n d e spacieux, Et survolant maintenant les neuf cieulx. M A R O T , Complaintes, 3. — V o y combien leur renom a survolé de terre, Combien d'hommes vaillans se rengent à leurs loix. Ane. Poésies, V, 45. Survoylé. Voilé. — Chef d'ond l'or, survoylé de fileure moins blonde, Paroist c o m m e celuy des arènes en l'onde. P A P O N , Disc, à Panfile (I, 30). S u s (adv.). Dessus. — Les pionniers frappèrent sus pour la desrocher. R A B E L A I S , II, 33. — Car à jamais d'asne lourd bon cheval O n ne fera, qui que soit qui sus monte. A N E A U , Imagin. poet., p. 74. Courir à sus. Courir sus. — U n simple capitaine piéton aller deffier un colonnel, tout le monde luy devoit courir assus. B R A N T Ô M E , Duels (VI, 429). En sus. E n haut. — Dieu... nous a donné la teste eslevee en sus, et aux bestes baissées en bas. T O R Y , Champ fieury, 1. II, 21 r°. — Ils laissèrent dans les tranchées, le ventre en sus, quatre cents de ceux qui avoyent courage. A U B I G N É , Hist. univ., VI, 11. Par sus. Par dessus. — H z ont passé le Rhein par sus le ventre des Suices. R A B E L A I S , I, 33. Sus dessous. Sens dessus dessous. — Je croy qu'il mettra sus dessous L a maison et nous tura tous. B A Ï F , Brave, II, 2. Mettre sus. Élever, faire naître. — U n e nouvelle hérésie il mist sus. G R I N G O R E , Blazon des hérétiques (I, 306). Faire revivre. — (Fig.). Ilfitouvrir les temples des dieux, et essaya par tous moyens de mettre sus l'idolâtrie. M O N T A I G N E , II, 19 (III, 74).
Etablir, instituer. — Ceste coustume... est une invention du diable : par quiconque elle ayt esté mise sus. C A L V I N , Instit., XII, p. 651. Ilz veulent que noz consciences soyent subjectes à leur domination : tellement qu'il nous soit nécessaire d'obéir à toutes loyx qu'il leur aura pieu de mettre sus. V ,temps p. 726.mis — sus Cestuy Thucydides... eut en peuX de une ligne
pareille à celle de Pericles. A M Y O T , Périclès, il, Remettre sus. Relever, rétablir, remettre sur pied. — O Pan, dieu souverain, Qui de garder ne fus onc paresseux Parcs et brebis et les maistres d'iceux, E t remects sus tous gentilz pastoureaux Quand ilz n'ont prez, ne loges, ne toreaux. M A R O T , Eglogue au Roy (I, 39). — H feit prière à Jupiter qu'il luy pleust arrester la fuite de ses gens, et ne permettre point que les affaires des Romains allassent ainsi en ruine, ains les vouloir remettre sus. A M Y O T , Romulus, 18. — Publicola... remeit sus quelques festes et jeuz solennelz qui autrefois avoyent esté enjoincts par l'oracle d'Apollo. ID., Publicola, 21. — Le duc de Florence remeit sus une armée de mer. A U B I G N É , Hist. univ., Il, 29. Faire revivre. — (Fig-)- Devant que passer plus outre, il est nécessaire de rembarrer la resverie des manichéens, laquelle Servet s'est efforcé de remettre sus de nostre temps. CALVIN, Instit., 1, xv, 5. — Tant s'en fault que ledict concile corrige un seul abus qu'au contraire il maintient et remet sus tous les abus qui avoient esté corrigez des trois ou quatre cens ans. Du M O L I N , Concile de Trente, 81 (G.). — Le juge vaquera au faict de la police, Et remettera sus les loix et la justice. B E R E A U , Eglogues, 10. — Il lesfitimprimer en Italie, où les théologiens les firent défendre et brusler, mais Sepulveda les remit sus. A U B I G N É , Hist. univ., VI, 18. Se mettre sus. S'élever, se dresser. — Ypocrisie, discorde, oultrecuidance, Elation et inobedience Se mettent sus avec déception. GRING O R E , Folles Entreprises (I, 16). Se remettre sus. Se relever, se rétablir, reprendre ses forces. — Apres que les Gaulois qui avoyent pris R o m e en furent chassez par Camulus, la ville se trouva si affoiblie qu'à peine se pouvoit elle ravoir et remettre sus. A M Y O T , Romulus, 29. — Q u a n d les rois sont heureux, la poésie espère Avecques leur bonheur de se remettre sus. RONS A R D , Sonn. à div. (II, 21).
Remis sus. Relevé, rétabli, redevenu fort. — Les Romains se trouvèrent bien empeschez... craignans fort la guerre, à cause qu'ilz n'estoyent pas encore bien remis sus. A M Y O T , Camille, 33. Mettre sus à. Imputer à, mettre à la charge de. — Quant est de l'opinion, C'est faulsement et malicieusement qu'on nous la met sus. CALVIN, Instit., VIII, p. 504. — Les Athéniens, mettans sus aux iEginetes qu'ilz avoient porté faveur aux Lacedemoniens, les chassèrent tous de leur ville. A M Y O T , tr. Diodore, XII, 12. — Qui pourra donques adjouxter foy à Idomeneus, lequel met sus à Pericles qu'il avoit fait occire en trahison l'orateur Ephialtes...? ID., Périclès, 10. — Pour toute responce aux imputations que luy mettoit sus u n tribun du peuple. M O N T A I G N E , II, 5 (II, 50). Mettre assus. Imputer. — E t pourtant innocente de ce que l'on luy mettoit assus. BRANTÔME, Marguerite, reine de France (VIU, 68). Contre sus, v. Contre sus, t. U , p. 512, col. 1. Sus, exclam, pour exhorter. — Sus, sus, mon ame, il te fault dire bien D e l'Eternel. MAROT, Psaumes, 39. — Sus 1 sus ! m o n lut, d'un accord pitoyable, Plains le départ qui m e rend misé— rable. D E S P O R T E S , Diane, 1. I, Plainte. — Oî sus, m e s enfants, la mort est meshuy le seul moyen de vostre défense et liberté. M O N T A I G N E , II, 27 (III, 112). (prépos.). Sur. — terre Susde l'herbe drue et dancerent I, Sus 4. — au Cultive son des bien joyeux la flageolletz. ton cœur, RABELAIS, ne
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SUSCITER
semé point sus les épines. C A L V I N , Instit., V, Suscitateur de. Celui qui conseille, qui pousse à. p, 304. — Sus ceste pierre estoit m a dame assise. — Et de ce en supplieray celuy dieu, qui fut le BAÏF, Meline, 1. I (I, 32). premier suscitateur de faire employer m a plume Sur, à la tête de. — C'est une invasion inique à ses armes. P A S Q U I E R , Monophile, 1. I (II, 745). et meschante, qu'un evesque soit constitué sus Suscitation. Instigation. — A la suscitation un peuple lequel ne l'aura point désiré. C A L de luy, il avoit faict commencement d'alliance VIN, Instit., IV, v, 3. avec Seianus. É . de L A P L A N C H E , tr. Tacite, Au-dessus de, par dessus, plus que. — Je... 1. V , 193 r°. — Cleophon... sceut si bien dire leur donneray tout le pays, qui est beau, saque les Athéniens, à sa suscitation, s'attachèrent lubre, fructueux et plaisant sus tous les pays lhors au pire conseil. A M Y O T , tr. Diodore, XIII, du monde. R A B E L A I S , II, 31. — Aristoteles, 19. — Et à leur suscitation estudions à nous corÎui pour lors estoit estimé sus tous philosophes riger. P A S Q U I E R , Monophile, 1. II (II, 775). — e Grèce. 1,14. Si conclut le peuple à sa suscitation de secourir Susain. Qui est au-dessus. — Le devis de ceulx de Corfou. A M Y O T , Périclès, 29. — Tant faire le pignon susain de l'église parochialle de d'assassinatz et meurtres executtés contre ses sainct Melaine. 27 févr. 1500. Fab. de Melaine. subjetz par l'empereur et à sa suscitation. Arch. Finist. (G.). — L a voulte suzaine... A u M O N L U C , 1. I (I, 148). — L'empereur, à la sussuzain bout... Le soubzain quartier. 1500. citation des Arriens, forçoit les Orientaux à Partition. Arch. Finist. (G.). recevoir ceste mauvaise doctrine. F A U C H E T , Susallegué. Cité ci-dessus. — A u I U I . livre Antiq., II, 19. — Le roy, à la suscitation de de sa dicte et ja sualleguee grammaire. T O R Y , vostre oncle... prist luy-mesme M . d'Andelot à Champ fieury, 1. II, 25 r°. — Priscian en est tes-Crecy et l'envoya prisonnier à Melun. Sat. Men., moing au sussallegué premier livre et lieu. Har. de M. d'Aubray, p. 186. — I l alla trouver L. III, 60 v°. — Selon les Escritures vieilles le roy et lareyne à la suscitation de mondit sieur et nouvelles sus-alleguees. C H A R R O N , Trois le conestable. B R A N T Ô M E , Catherine de Medicis Veritez, III, 8. — - A laquelle aussi servent les (VII, 353). lieux sus-alleguez à la preuve de la précédente Suscitement. Résurrection. — Tant suis seconde raison. III, 9. joyeulx de ton suscitement. Act. des Apost., Susanné. D e plus d'un an. — N e manger rien vol. I, 168 b (G.). que cormes susannées Et mainte olive estant Susciter (trans.). Faire lever. — L à croist de cinq années. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat., une fleur eslite, Qui suscite Les âmes hors de 11,2. la tombe. F O R C A D E L , p. 75. Vieux. — F. susanné. R A B E L A I S , III, 38. — Élever. — Les contemptibles sont eslevez de Comme la force d'une drogue non sus-annee ny la pouldre, les paovres suscitez de la fiente. passée, ains estant en sa vertu et vigueur. C A L V I N , Instit., I, p. 13. A M Y O T , Instruct. pour... aff. d'Estât, 24. — Relever. — Or est ainsi que son temple royal Elle n'estoit point encor' tant susannée qu'elle Suscita lors mes ennuyez esprits. M A R O T , Temple ne peut encor' bien vivre quelques années. B R A N - de Cupido (I, 11). — Je veulx porter m a croix TÔME, Marguerite, reine de France (VIII, 122). — en Jesuchrist Et soutenir en foy son peur escript Je m'estonne que ces femmes, qui sont si chaudes Pour suciter mes membres impotens. Moral à et promptes à se remarier, et mesmes ainsi si troys personnages (dans Théâtre myst., p. 223). suzannées, n'usent pour leur honneur de quelques Guérir. — Pour de son mal le faire susciter. remèdes reffrigeratifz. ID., Dames, part. II (IX, J. B O U C H E T , Labyr. de fort., 9 r° (G.). 687). — Si elles se marient, c'est le plus tard Ressusciter. •— Je te prie... que tu t'en requ'elles peuvent, et fort suzannées. (IX, 719). tournes en ton pays, pour susciter les mortz Voir Suranné à Suranner. qui se meurent pour ton absence. S C È V E , FlaSuscepteur (susceptor). Soutien, protecteur. mete, ch. 39. — Par sa seule parolle il suscitoit — Tu es m o n adjuteur et m o n suscepteur. L E - les mortz. C A L V I N , Instit., V, p. 314. —• [JésusFEVRE, Bible, Ps., 118 (G.). — Le seigneur des Christ] Sa deité monstra par ses miracles... puissances, nostre suscepteur. J. de G A I G N Y , Suscitant mors, imperant a la mer. J. B O U C H E T , tr. Guerricus, 90 r° (G.). Ep. famil, 90. — O que je n'ay le luth divin Susception (susceptio). Action de prendre. d'Orphée, Pour susciter m o n aymee Eurydice ! — [Aucunes] se desguisent tellement par la F O R C A D E L , p. 179. susception de nouveaulx et impartinens habitz Exciter. — Arcesilaus, qui estoit en Samos, à leurs estatz qu'elles apparaissent toutes suscita tous les h o m m e s de l'isle à partager aultres que l'inquisition faicte d'iceluy ne les les terres. S A L I A T , tr. Hérodote, IV, 163. —• fait congnoistre. Ane. Poésies, II, 151. — Je ne Les Athéniens... estoyent poulsez et suscitez restraindray point, c o m m e fait Psellus, la sus- par les ordinaires harangues de Demosthenes. ception des formes des démons à Pelement qu'ils A M Y O T , Démosthène, 17. — Les citez de la Grèce habitent, de sorte que les démons du feu ne estans de rechef suscitées par Demosthenes prendront qu'un corps de feu, ceux de l'air un refeirent une autre ligue ensemble. 23. — Il corps aërien. L E L O Y E R , Spectres, IV, 13. s'estoit plaint au pape de Tussillon duc de BaSuscheter, v. Chucheter. vieres, lequel suscité par Liutperge sa femme, Suscitateur (suscitator). Celui qui suscite, fille de Disier jadis roy de Lombardie, ne pouvoit qui excite. — Ils furent les premiers boutefeux demeurer en paix. F A U C H E T , Antiq., VI, 16. — et suscitateurs des guerres de la contrée de Ger- Il fut fort accusé par ce malheureux qui empoimanie encontre l'empire romain. P A S Q U I E R , sonna M . le dauphin, que c'estoit luy qui l'avoit Rech., 1, 6. — Lequel, s'estant rebellé contre suscité et persuadé de le faire. B R A N T Ô M E , le conte Baudouyn son seigneur naturel, avoit Ferdinand de Gonzague (I, 249). esté le principal motif et suscitateur de la susdicte Susciter de. Exciter à, engager à. — Ses amis... guerre. P. d'OuDEGHERST, Ann. de Flandre, II, allèrent enhortant et suscitant le peuple assis17 (G, Compl.). tant de croire à ce qu'il avoit dit. A M Y O T , Solon, 8. Prier de. — Il suscita nostre Dieu de l'assister
SUSCITEUR
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d'une compagne, ce quy luy fut accordé. Var. Hongrie, est avoisinee et contigue à la susmentionnée. T H E V E T , Cosmogr., X X , 6. hist., IV, 6. Susordinaire. Extraordinaire. — Lucius.,, Charger de. — Nous avons suscité nos ambassadeurs d'Espagne de protester contre l'au- eut deux consulatz susordinaires et loffice de diance. Sat. Men., Har. de M. le lieutenant, censeur. G. M I C H E L , tr. Suétone, IX, 239 r". p. 86. S u s p e ç o n , S u s p e ç o n n e u x , v. Souspeçon, Susciter. Suggérer, inspirer. — L'esprit ca- Souspeçonneux. lumniateur... qui par leur ministère m e suscite Suspect. Soupçonneux. — L'un ne estant sustel crime. R A B E L A I S , IV, A Odet de Chastillon. pect de l'autre, impossible est qu'ils ne vivent (Intrans.). Ressusciter. — Je ne vueil autre sinon en bon accord. L A G R I S E , tr. Guevara, médecin Pour faire susciter ung mort. Contre- 11,1. — C o m m e les femmes naturellement soyent dictz de Songecreux, 186 v° (G.). zeleuses, et que par le zèle elles soient suspectes, Se susciter. Se soulever. — [Auguste] l'envoya nécessairement, si elles veulent qu'en ce leurs en Hongrie qui s'estoit suscitée et levée pour maris ne commectent faulte, elles doivent trafaire guerre. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, vailler de ne les courroucer et ennuyer. II, 6. — 1. LIV, ch. 105 (217 r°). Il n y ha beste de mer aucune, laquelle, pour la Suscité. Ressuscité. — Car qui pourroit pour garde suspecte et prudente contre les embusches, plaindre et larmoyer O u le malheur ou la douleur puisse estre prinse... sans grand peine. PASQUIER, noyer, Joyeux serais, et ton fils suscité. F O R tr. Plutarque, Opuscules, p. 166. C A D E L , p. 221. Suspect à. Soupçonneux envers. — En son Susciteur. Celui qui éveille. — Le susciteur adolescence, il fut tenu soubs la subjection du des esprits endormis. H E R V E T , Parfaicte Amye, roy Louys X I e , prince très austère et suspect 1. III, 1271, var. à ses parens. B R A N T Ô M E , Louis XII (II, 358). Celui qui provoque, qui fait naître. — Cestuy Avoir suspect. Se défier de. — Aye suspectz A m o u r n'est... susciteur de Vices. S E V I N , les abus du monde. R A B E L A I S , II, 8. tr. Philocope, 1. V, 114 v°. Suspect (subst.). Suspicion. — Menas, lequel Instigateur. — A esté et est le provocateur, estoit en Sardaigne c o m m e prêteur, vint en sussusciteur et aucteur de la guerre. 1521. Pap. pect à Sexte. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, d'Ét.de Granvelle, 1,151 (G.). 1. X L V I I I , ch. 70 (151 ro). Celui qui pousse à. — Resveillé suis d'ung Crainte. — Par les monstres qui estoyent apgrant tas de citeurs, Et lesquelz sont maulgré paruz avant la deffaicte et depuis, avoit ung moy, susciteurs Rendre m o n corps beaucoup grand suspect de Pyre divine. Ib., 1. LVI, ch. 116. plus sec que paille. C O L L E R Y E , Rondeaux, 103. (Prononc). 1° Telz sermens... sont fort frauSuscrire. Écrire. — Je désire tant relever les duleux et supectz à la créance. BRANTÔME, lecteurs de peine que j'ay suscrit mes sonnetz à Jehanne de France (VIII, 92). — 2° La peur que l'imitation des bons auteurs antiques. D E S A U - j'ay qu'on m e tienne suspecte, R o y trespuissant, TELS, Amoureux Repos, A sa Saincte. parlant de ce poète. S A L E L , tr. Iliade, Ep. de Suscript. Adressé. — Les Athéniens... aians dame Poésie. — U n chat-huant, qui fuit le soleil surpris les courriers du roy Philippus, ne vou- des diètes, Estats et parlemens, qui tient mesmes lurent oncques souffrir qu'on ouvrist une mis- suspectes Les langues des privez. D u BARTAS, sive qui estoit suscripte, A la royne Olympiade. 2 e Sem., Babylone, p. 186. A M Y O T , Instruct. pour... aff. d'Éstat, 3. S u s p e c t e m e n t . D'une façon suspecte. — Appelé. — Vulcan sortant d'un soubzterrain Et se aultres s'envoyent suspectement la ou ailet mettant hors une serpentine suscripte Guerre. leurs. 31 août 1534. Pap. d'Et. de Granvelle, II, A N E A U , Lyon marchant. 476 (G.). — Et se trouvoient souvent aucungs Susdeclaré. Déclaré ci-dessus. — Vêla m a d'eulx en nostre tente et a l'encontre d'icelle et susdeclaree devise et marque. T O R Y , Champ d'aultres de nostre dit conseil suspectement et a fieury, 1. III, 43 v°. mensongieres occasions. 23 oct. 1535. Ib., II, Suseau, v. Suzeau. 394 (G.). Susescrit. Écrit ci-dessus. — Pour plus Suspecter. Craindre avec soupçon. Suspecter amplement solider mes dits et raisons ja suses- que. — Brutus et Cassius suspectans qu'ilz ne criptes. T O R Y , Champ fieury, 1. II, 18 r°. — E n suyvissent le party de leurs ennemys. DEROces vocables susescripts. L. III, 44 r°. — Sans ZIERS, tr. Dion Cassius, 1. X L V I I , ch. 64 (134 v°). se soucier d'autre curiosité que de suyvre les Suspectieux. Suspect. — Esse raison crue avis sus-escrits. S E R R E S , II, 4. — Outre la l'on le croye E n un tel cas suspectieux? Themanière sus-escripte (qui est la plus receue en renée en franc., 73 a (G.). Languedoc et environs). VIII, 1. Suspection (suspectio). Action de regarder, Susjecter (?). — Ains en laisseront jugier vue. — Tout le peuple le voyant et de toute ceulx auxquelz il en appartient, sains susjecter chose ayant suspection, subitement vint un inhibicions. Ord. de 1507. Liège (G.). feu qui tua les deux enfans. L A G R I S E , tr. GueS u s m e n t i o n n é (H. D. T. 1878). — 1555. La vara, I, 23. sus-mentionnee Semiramis. P A S Q U I E R , MonoSoupçon, suspicion. — A laquelle chose ne se phile, 70 a (Vaganay, R. Ê. R., I X , 319). — peurent encores accorder les trois déesses : car 1555. L a susmentionnée royne de Navarre. F. de en tous et chacuns des assistans trouvèrent B I L L O N , Fort inexpugnable, 34 a (Vaganay, matière de suspection. L E M A I R E , Illustr., 1,30. -Franc, mod.). — Les cinq places susmentionnées. Je n'ay... leu aucune lettre de ta main, quelle D u V I L L A R S , Mém., XI, an 1559 (G., Compl.). chose m'a mis grand suspection que ton salut — D u temps du susmentionné Charles VII, la soit couru en péril. L A G R I S E , tr. Guevara, 111» nécessité des guerres avoit... endurcy au travail 25. — Et se garder de parolle ou scandalie des armes nos François. P A S Q U I E R , Rech., II, Dont puissent prendre aucune occasion De ja17. — L'autre Pannonie, que nous appelions lousie et de suspection. J. B O U C H E T , Ep. mor.,
L 7.
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SUSPICIONNEUX
(?). — D e oraison devocion ; D e veiller ac- 79 ( X X V I I , 142). — Mais la chose inconnue Les tion ; De discipline suspection ; D e aulmosnes tient suspens, et leurs pensemens trouble. D E S largicion ; Des jeusnes fréquentation. Ane M A S U R E S , tr. Enéide, I, p. 37. — Je prie Dieu qu'il Poésies, III, 157. luy plaise ... avoir pitié... de tous les pauvres Suspectionner. Soupçonner. — Scipio déli- sujets de la France, qui sont maintenant m a béra de soy fortifier a l'encontre de leur aggres- niement suspens et aux escoutes, pour sçavoir quelle traite prendra toute ceste histoire trasion qu'il suspectionnoit. B U D É , Institution gique. P A S Q U I E R , Lettres, IV, 3. — L a plus (Foucher, ch. 41). Suspectionné. Soupçonné. — H y avoit à pénible assiette pour m o y , c'est estre suspens Rome un gentilhomme suspectionné de hanter es choses qui pressent et agité entre la crainte et l'espérance. M O N T A I G N E , II, 17 (III, 36). avec elle. Ib., ch. 37. Suspectionneulx. Soupçonneux. — Dou- — Les François... divisèrent leur armée : à fin tant que, s'ils se retiraient, les Genevois, sus- qu'une partie campée devant les ennemis les pectionneulx de ce, ne se retournassent du tout. tinst suspens. F A U C H E T , Antiq., V, 22. — Celuy-là est suspens, agité entre la crainte et l'espérance. A U T O N , Chron., 30 r° (G.). Suspend 1. Imminence, menace. — Adjoustez C H A R R O N , Sagesse, III, 4. Indécis, hésitant. — César... se doubta qu'ilz y le penser qui remord Pour le suspend de l'inne fussent suspens et temporisassent pour veoir certaine mort. F O R C A D E L , O. P., p. 29. Doute. — Que je m'ennuye en la certaineté c o m m e succederoyent les affaires. D E R O Z I E R S , Sur l'incertain d'un tel fâcheux suspend ! S C È V E , tr. Dion Cassius, 1. X L I , ch. 31 (62 r°). — Je luy respon, en parolle suspense, Et en esprit vaincu Délie, 312. et conquesté. M . d'AMBoiSE, tr. Fregoso, Ris, Suspend 2, v. Suspens, 1 et 2. Suspendre (intrans.). Pendre. — A u haut ch. 2. — Dont suis suspens, et ne sçay plus que de nous sus-pendoit en saillie D e ces buissons faire. P H I L I E U L , tr. Pétrarque, 1. I, sonn. 155. — un touffeau des plus fors. B R A C H , Imitations, Apres s'estre résolu des difficultez qui le tenoient suspens en cela : il m e pria d'appeller son oncle Aminte, V, I. Souspendu. Suspendu. •—• U n e maison sous- et sa femme. M O N T A I G N E , Lettres (IV, 311). — pendue (je croy c o m m e celles qu'on void en Al- Il demeura tout ferme sans se mouvoir, c o m m ' un lemaigne et Souïsse, assises sur quatre poteaux h o m m e lequel, délibérant qui çà qui là, mouvoit de bois). F A U C H E T , Antiq., IV, 11. — Ces tou- son esprit suspend et doubteux, par la nouveauté relles à cul de lampe ou soupendues. ID., Origines et grandeur de l'affaire. B R A N T Ô M E , Marquis de Pescayre (I, 192). des chevaliers, 1. II, 522 v°. Douteux. — Fault selon les causes faire divers (Forme). Futur. — Juppiter... avecques sa chaîne homérique suspendera toutes les intel- exordes, car cause clere le veult brief, et cause intrinquee et suspense le veult long. F A B R I , ligences. R A B E L A I S , III, 3. Suspends, terme de danse. —• A voir l'excel- Rhetor., 1. I, p. 56. E n suspens, non résolu. — Ilz laissent tout lence de leurs pieds de veau ou bien, pour leur donner plus de couleur à l'italienne, de leurs suspendz, incertain et confuz par diversité d'opigambes rottes, cabriolle,fioret,mutances, sus- nions. C A L V I N , Instit., XIII, p. 679. Suspens 2. Suspension, retard. — Las I m o n pends, gambades, voltes. T A H U R E A U , Prem. ennuy est pour long temps durer, Car le suspens Dial., p. 50. Suspendue (en). E n saillie. — Les logis de la conclusion Qu'il fait d'aymer m e contraint d'endurer. M . de N A V A R R E , Marg., Coche (IV, des seigneurs de sa suite estoient dressez en 233). suspendue. F A U C H E T , Antiq., VII, 18. Incertitude. — D e si et non j'ay la teste si Suspens 1 (adj.). E n suspens, suspendu. — Apres avoir tasfé si la pointe [de laflèche]es- pleine, Que si le pis des deux povois sçavoir, Je toit bien aceree, elle la mit en coche et la tint le tiendrois à grâce souveraine ; Mais le suspens ainsi suspence, jusque à ce quil fust temps de surmonte m o n povoir. Ib. (IV, 234). Suspense, interdiction. — L u y [un curé] crailexploiter. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 26). — Descrivant ceste lettre, j'ay un peu d'espace gnant estre en prison et suspendz S'en est venu teneu m a plume suspense. L A G R I S E , tr. Gue- avec grande cautelle A u promoteur, priant vara, III, 26. — [Gaster] les tient [les oiseaux de qu'en sa querelle II fut ouy. H A U D E N T , tr. Ésope, II, 158. proie] suspens, errans, volans, planans. R A B E Suspense. Retard. — Apres tels longs abLAIS (IV, 57). — (Fig.). Encor ne m e repens Que tel venin soit dans m o n cœur suspens. bois et suspenses, hau tel? n'est ce pas vous? D u F A I L , Eutrapel, 16 (I, 222). PHILIEUL, tr. Pétrarque, 1. I, Chant 20. Suspensile. Suspendu. — Il fist aussi de En suspens, incertain, perplexe. — Les Carthaginois estoient suspens en la cité : esperans pierres faillies une très haulte montagne, et que les capitaines se viensissent rendre a eulx. ordonna dessous ung jardin appelé suspensile plein de tous gendres d'arbres. F O S S E T I E R , SEYSSEL, tr. Diodore, III, 12 (100 r°). — Il n'y a q'un poinct que tienne m o n esperit suspend Cron. Marg., 109 v° (G.). Suspensoire. — A u x h o m m e s les testicules et doubteux. R A B E L A I S , II, 24. — Je vous voids suspens, attentifs, et convoiteux d'entendre de ont un muscle chascun appelle suspensoire. moy... Pestât et disposition de cette année 1535. F R A N C O , Traité des hernies, p. 17 (G.). Suspicieux (suspiciosus). Soupçonneux. — ID., Almanach pour 1535. — H z tiennent long temps suspens et pourmenent par ambages ceux H semble que leur réputation ne pende que a qu'ilz veulent amener à leur secte, sans leur ré- ungfilde soye ou d'araignée, tant sont les jugevéler le mot du guet. C A L V I N , Contre les Libertins, mens suspicieux. C H A N G Y , tr. Instit., 1,12. Suspicionneux. Soupçonneux. — Plusieurs ch. 3 (VII, 159). — Il semble que nous bataillons pour nous rendre suspens et douteux et perplex choses se laissent a dire, non pource que deffaille du salut de nos âmes. ID., Serm. sur le Deuter., fidélité au vassal, mais pour estre le seigneur aucunement suspicionneux. L A G R I S E , tr. Gue-
SUSPIREMENT
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vara, Prol. gênerai, 16 r°. — Les princes avari- dis t ses biens... que celuy pauvre vieil fust cieux non seulement de leurs subjects, mais substanté de la republicque, et qu'en telle subsencores d'eulx mesmes, sont suspicionneux. tantation y eussent ce respect, non seulement Ib., I, 13. — La malversation des servantes est pour le secourir pour se substanter : mais luy souvent rétorquée sur la maistresse par le com- donner d'avantage pour se resjouyr. L A GRISE m u n peuple suspicionneux. C H A N G Y , tr. Instit., tr. Guevara, III, 17. — Le reste des biens qu'ilz II, 9. — Ainsi tous deux jalousie deceut. Et retiennent pour la substantation de leur vie. telle fin malheureuse eut en eux L'amour loyal, C A L V I N , Instit., XIII, p. 687. — La délectation mais suspicionneux. A N E A U , Imagin. poet., p. 102. nécessaire n'est que pour la substantation hu— De là dépend la perte ou le gain du procez : maine. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. I, p. 52, _ ce sont opinions des parties suspitioneuses. La chose plus nécessaire au maintien et substantation du corps. P A R É , Introd., ch. 13. L ' H O S P I T A L , Harangues (II, 136). Nourriture, subsistance, entretien. — Le Suspect. — Compaignie deshonneste et suspicionneuse. S E Y S S E L , tr. Sénèque, Motz dorez, malheureux visage dont elle se glorifioit... fut par m o y transformé en un bec de cicongne, du126 b (Vaganay, Mots). Suspirement (?). — Galbanum oste et guerist quel jusques à maintenant elle pesche et peschera la toux et suspirement. Jard. de santé, I, 208 tousjours les crapaux et les raynes, parmy les marécages, pour son vivre et sustentation. LE(G., Souspirement). M A I R E , Illustr., I, 33. — Il est impossible que Snspireux, Suspirieux, v. Souspireux. les revenuz presens soyent suffisans tant pour Suspitioner. Soupçonner. — Se il ne Peust faict, y m o seullement pensé, si eust il esté sus- autres choses c o m m e pour la substantation pitioné de ce faire. F A B R I , Rhetor., 1. I, p. 173. des gens d'armes. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, — Je suis de toy esmerveillé... pourquoy tu ne 1. L U , ch. 85 (187 r°). — La vraye nourriture de suspitionnes que c'est que sera de la beauté de l'esprit et du cœur de l'homme, son vray aliment ton corps au temps advenir, et que tu ne regardes et la propre viande à l'entretien et sustentation que c'est qui est es sépultures. L A G R I S E , tr. Gue- de sa vie : c'est la parole procedente de la bouche vara, I, 42. — Il y avoit à R o m m e un gentil- de son créateur. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 216. h o m m e suspitionné de hanter secrètement avec — E n adjoustant... qu'il y auroit non seulement un escolastre, mais aussi un théologal, et qu'à elle. B U D É , Institution, ch. 37. Suspitioneux, Sussallegué, Sussurra- chacun d'eux seroit une prébende affectée en tion, Sustance, v. Suspicionneux, Susallegué,chaque Eglise cathédrale, pour leur substantation et nourriture. P A S Q U I E R , Rech., III, 22. Susurration, Substance. — Nos roys ont pleine puissance de leur assiSnstantement. Soutien. — Tu m'entretiens en ce contentement (Bien qu'il soit vain) gner une place de religieux pour leur vivre et par l'espoir qui m'attire, c o m m e vivantz tout sustentation en certaines abbayes. III, 40. — d'un sustantement, M o y de t'aymer, et toy de Ce qui est requis pour l'éducation et sustentation m o n martyre. S C È V E , Délie, 248. — Pour au- de la femme, des enfans et serviteurs. Fr. de tant qu'ilz peuvent plus aider d'argent et frayer S A L E S , Amour de Dieu, VIII, 6. (Terme de rhétorique). — Sustentation est pour le substentement et entretenement de Pestât publicque. B U D É , Institution (Foucher, une figure par laquelle la sentence est tenue en suspend, c o m m e quand ce que l'on raconte ch. 43). Sustantif. Substantif. — Nous l'expliquons... est maintenant fait plus grand, maintenant en circonlocution par le verbe j'ay aux uns : plus petit qu'on ne Pattendoit. FOUQUELIN, par le sustantif je suy es autres, joins avec le Rhetor., 49 r°. Sustentenr. Celui qui soutient. — Le susparticipe prétérit. SEBILLET, Art poet., I, 9. tenteur et recteur du peuple. FOSSETIER, Cron. Sustence, v. Substance. Marg., 26 v° (G.). — A u x sustenteurs de guerre Sustentacle (sustentaculum). Soutien, ce qui soutient. — Les troupeaux... racroupis de peu en chault. G R I N G O R E , Folles Entreprises froid se contenoient dedens leurs es tables, et (1, 58). (Fém.). Sustenteresse. — A elle doncque... on leur administrait foin et fourrage pour leur sustentacle. L E M A I R E , Illustr., I, 27. — Pan...fut baillée pour guide de son enfance est substentenoit en sa main une houlette pastorale, servant teresse de sa corpulence. L E M A I R E , Fragment des au régime et substentacle de nature naturee. Chron. (TV, 464). Susterrain. Qui est sur la terre. — [Minerve] I, 29. — Si vous faudra appuyer, tige et branche, De bastonneaux et autres sustentacles. ID., A u x h o m m e s susterrains enseigna la manière Concorde, l=-e part. (ni, 117). — Viendra un De façonner le bois et de barrer d'erein Les temps auquel les deux pôles ou pommeaux et chars et chariots charpentez de leur main. BAÏF, immobiles sustentacles du monde se mouveront Poèmes, 1. V I (II, 280). — Les grosses fontaines, de leur siège. C O T E R E A U , tr. Columelle, I, 1. — ruisseaux et rivières, ou eaux susterraines et (La santé). Tous les Utopiens quasi disent et manifestes. S E R R E S , VII, 2. Susurrateur (susurrator, médisant). — Tu confessent que c'est le fondement et sustentacle ne seras point criminateur ne susurrateur es de toutes voluptez. L E B L O N D , tr. Morus, 1 II peuples. L E F E V R E , Bible, Lév., X I X , 16 (G.). 64 r°. Sustentateur. aymans Sustentation nir, vray que (G.).si soutien, sustentateur par lacas vertu. entretien. de (sustentatio). Celui fortune J. et Mqui protecteur A—Raucun T soutient. ILicurgue... N , Action vieil tr. des Serlio, h—ode mordonna hommes Le m souteePréf. per- simples, tement, —latin surration. ment, ties absence, que Susurration Les la intérieures : un susurratio supérieure mais médisance. paroles c'est petit Il faut icelles un du bruit (susurratio). aque du en ventre. péché dit —perchent ou latin je susurrateur cecy Aller vous murmure qui Ib., veut ouapprenne s'appelle dire jusques cela Prov., dire Murmure, sont que d'elle à un une aux 26 font une àgazouillecomme en parler sœur (G.). parchuchosuson ces
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SYLLOGISATION
petits ruysseaux dans lesquels il y a des pierres. faire avaller du jus de bettes avec mouelle de Fr. de S A L E S , Entretiens spirit., X V I (VI, 305, suzeau. G. B O U C H E T , 7 e Seree (II, 52). v a r > ) , — A quel propos, mes chèresfilles,irezS y 1, S y 2, v. Si 2, Si 3. vous contrister une pauvre sœur par ceste suSybaritique. Des Sybarites. — Exercez surration que vous faites en luy rapportant la douce pratique D e la vertu sybaritique. que la supérieure ou une autre a dit quelque R O N S A R D (dans D u Breuil, Muses gaillardes, chose d'elle qui la pourra fascher? (VI, 306, var.). 32 r°) (G., Compl.). Médisance, calomnie. — Contumelie, susurraSybilot, v. Sibilot. tion, malédiction, adultère, qui sont tous actes S y c o m a n t i e . Divination par les feuilles de de injustice. J. B O U C H E T , Noble Dame, 29 r° (G.). —- Susurration est diminucion de la re- figuier. — Par sycomantie. O art divine en nommée d'autruy par parolles secrettes et feuielle de figuier. R A B E L A I S , III, 25. S y c o m e r (?). — Les autres arbres portent occultes pour mectre malveillance entre deux Sersonnes. 142 r° (G.). — Aucteur de tous scan- des sycomers. 1541. M A C A U L T , 20 (Vaganay, ales, troubles, dissides et susurrations par Mots). S y c o p h a g e . Mangeur de figues. — U n asne tout le monde. M A T H É E , Hist. de Theodorite, couillart esguaré estoit entré on logis, et les 107 r" (G.). Susurre (susurrus). Murmure. — Les paroles figues apposées mangeoit religieusement. Philodivines sont comparées au doux susurre du menes survenent, et curieusement contemplant zephire. R. G A U T I E R , Guide spirituelle, p. 387la grâce de l'asne sycophage, dist. R A B E L A I S , IV, 17. — Sycophage. Maschefigue. ID., Briefve (G.). Susurrer (susurrare). Chuchoter, murmurer. declar. (III, 199). Sycophantin. D e sycophante. — Calomnie. — Syrus tout en basse parole Avecques le vostre [fils] parolle Et susurre. Therence en franc., Fauce, envieuse... sycophantine. L A P O R T E , 190 b (G.). — Par gros sanglotz souspirent et Epith., 62 r°. Syderation (sideratio). Influence des astres. susurrent. G. M I C H E L , tr. Georg., 1. IV, 69 r° (G.). Sut, Sutenne, Sutil, Sutilié, Sutilité, v. — U n très fin carboucle flamboyant et lumineux en ténèbres, lequel est nature et composé, et Su, Soutane, Subtil, Subtilier, Subtilité. jecté en œuvre sous telle syderation que, si je Suttil, v. Subtil. Suture (H. D. T. A m b r . Paré). — 1540. suis pris prisonnier ou en aucun destroict enserré, Joindre les bors par suture. T O L E T , tr. Paul il viendra en palle clarté, c o m m e la lumière d'Egine, p. 72 (G., Compl.). — 1555. Qu'on tue d'un soleil pluvieux. Alector, f° 58 (G., Compl.). État d'anéantissement produit par certaines tel oyseau qu'on voudra et qu'on luy rascle diligemment l'os de la teste... on ne luy voirra maladies. — Il faut lier les conduictz es ulcères aucunes coustures ou sutures manifestes au et fractures, de peur que, s'il passoit et couloit test. B E L O N , Nat. des oys., 38 (Vaganay, Franc. quelque chose, il ne se excitast doleur, inflammation, pourriture, syderation et autres semmod.). blables inconvénients. T A G A U L T , Inst. chir., Suvenir, v. Subvenir. Suy. Suif. — Ils conjurent les cendres, le vin, p. 603 (G., Compl.). Pourriture, gangrène. — Dont s'ensuit corles chandelles, la cire, le suy à l'expulsion du tonnerre et des fouldres. M A R N I X , Differens, ruption de toute la partie, que nous appelions sphacele ou syderation. P A R É , Introd., ch. 10. I, iv, 2. Sydere, Syderé, v. Sidère, Sidéré. S u y e r . — Le sureau est n o m m é par les FranS y e m e n t . Action de scier. — E t fist mener çois suseau, suyer et seu. G R E V I N , Venins, I, Ysaye hors de Jherusalem, et le fist syer par 37 (G.). le milieu d'une sye de bois... qui au comancheSuyeux. D e la nature du suif. — Si l'exhalament du syement constraint d'angoisse demanda tion, outre sa chaleur seiche, a de la viscosité eaue a boire. F O S S E T I E R , Cron. Marg., 72 r° (G.). gluante, gresseuse et suyeuse, il en sort des Syer, v. Scier 1. corps de plus longue et forte subsistance et durée. Syllabe. Son représenté par deux lettres. — C H A R R O N , Disc, chrest., II, 7. Quand à la syllabe ph, il ne nous faut autre Suyr, Suyte, Suyvamment, Suyvir, notte que nostre F, qui sonne autant entre nous Suyvre, v. Suivre, Suite, Suivamment, Suivre. que
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SVllogiser (intrans.). Faire un syllogisme, et y taillarent bien de la besoigne... le tout tendant la plus grande part à rompre la paix raisonner, calculer. — Dont d'iceulx te font entre la France et l'Espaigne. B R A N T Ô M E , dom silogiser. Jard. de santé, I, 212 (G.). — Bien souPhillipe roy d'Espaigne (II, 78). vent composeront en ravassene, sillogisans en Contribution. — Préparant m o n symbole a la pierre philosophale. R A B E L A I S , Pantagr. ceste royalle Académie, je rends grâces a Dieu Prognost., ch. 3. — D'advantaige syllogisoit qu'il luy a pieu faire reluire le soleil de sa clédisant. Ces gens icy sont bien mal exercez en mence sur la France. R A M U S , Gramm., A la faictz d'armes. Car oncques ne m e ont demandé m a foy, et ne m e ont ousté m o n braquemart. royne mère. — U s n'ont point manqué de toutes ID., Gargantua, ch. 44. — Je m'esbahis (dist-il sortes de livres, et quelqu'un m'escrit que plusieurs y ont aporté leur symbole. AUBIGNÉ, sillogisant de l'un doigt sur l'autre) c o m m e tu es si soubçonneux. D u F A I L , Balivemeries, Lett. de pieté, 15 (I, 410). p. 20. — L'asne... commençoit à escamper du Symbole 2 (oO(j.6oXov). Précepte. — Effacez m o y présentement de vos pancartes le symbole lieu à grand erre, pensant en soy-mesmes et du vieil philosophe à la cuysse dorée, par lequel syllogisant. R A B E L A I S , V, 7. — Le fermier sylil vous interdissoit l'usage et mangaille des logisoit sur ses doits : il y a pour gaigner tant febves. R A B E L A I S , V, Prol. pour cent. D u F A I L , Eutrapel, 16 (I, 218). — Socrates argumentoit et syllogisoit ainsi sur Symbolisation. Rencontre, rapport, affinité, la beauté. 29 (II, 103). — Vous faites cas des connexion, harmonie, accord. — Entre les eleergots des nominaux, c o m m e si les femmes mens ne sera symbolisation, alternation ne n'estoient instruites à syllogiser aussi bien que transmutation aulcune. R A B E L A I S , III, 3. — les masles. C H O L I È R E S , 5 e Ap.-disnée, p. 196. — Tant seulement considérées en eus les diverses Ils sont la meilleure part du temps enfermez assiettes des vers, et les symbolisations qui à resver et syllogiser combien dureront leurs y sont a observer. S E B I L L E T , Art poet., II, 13. — habits. Supplément du Catholicon, 7 (dans Sat. Je soloecise souvent en la symbohzation et colliMen., Tricotel, II, 55). guance de ces deux motz. R A B E L A I S , IV, Prol. — (Trans.). Réfléchir à. — Il silogisoit en sa Il y avoit entre eux symbolisation de noms et pensée les grans affaires ou il estoit. Mirouer de charges sous diverses rencontres. Ceux qui des fem. vert., 271 (G.). estoient prés du roy estoient dicts maistres Syllogisme bien syllogisee. Syllogisme bien des requestes de l'hostel du roy. Les autres, construit. — Nous le verrouillerons... de grand maistres des requestes du palais. PASQUIER, renfort de syllogismes bien syllogisees, bien liées Rech., Il, 3. — Le compartiment de vostre et garottees. M A R N I X , Differens, 1, iv, Préface. royaume, sire, a quelque simbolisation avec Syllogiseur. Faiseur de syllogismes, raile corps humain, auquel le chef exerce la royauté sonneur. — T u es si bon syllogizeur que ce que sur les autres membres. ID., Lettres, XVI, 7. — tu allègues pour confirmer et establir tes con- Toutes choses qui n'ont aucun rapport ne conveclusions prinses en leur faveur ne fait que les nance ou symbolization avec ceste vifve authoabatre et renverser. M A R N I X , Corresp., p. 472. — rité. M A R N I X , Differens, I, iv, 14. — La langue Il faut bien que ce grand syllogiseur aie eu logé dont nous usons aujourd'huy... est composée dans son hostellerie l'esprit d'une beste. ID., part de l'ancienne gauloise, part de la latine, Differens, I, n, 1. — Journellement on introduit part de la françoise, et... elle a plusieurs grandes en l'Eglise mille belles petites jolies dévotions... symbolisations avec la grégeoise. PASQUIER, dont ces maistres syllogiseurs ne receurent Rech., VIII, 1. oncques lettre ne messager. I, v, Préf. Symboliser. S'accorder en opinions, en penSyllogistiquement. D'une manière syllo- sées, en caractères, sympathiser. — H y a^oit gistique. — Il argumente fort syllogistiquement. deux grands h o m m e s qui luy sembloient faire M A R N I X , Differens, I, n, 2. — Prouvons le syl- teste, et luy à eux; parce qu'en une volonté logisticquement et en forme logique. I, iv, 16. c o m m u n e que tous trois apportoient au bien Sylvaticque (silvaticus, sauvage). — Sur et repos du public, si ne symbolisoient-us en les aesles estoient flancquegees d'un grand proposition. P A S Q U I E R , Lettres, VII, 10. — 1' nombre de boudins sylvaticques. R A B E L A I S , IV, dit que l'Eglise de Dieu est un grand evesclie 36. composé de plusieurs evesques, qui simbohsent Sylve, v. Silve. en foy ensemble. ID., Rech., III, 8. — N'estant Symaise. Sorte de vase, de pot. Voir cimaise pas un petit secret aux princes nouveaux conqueet ajouter cet exemple. — Il print congé d'iceux reurs, ou qui projettent de conquérir, de symCyclopes, qui luy emplyrent une grosse bouteille boliser en religion avec leurs sujets. V, 1tenant trois symaises, à la mesure de Lyon, de Il sçait que les h o m m e s sont sociables de leur fine malvaisie de Candie. D E S A U T E L S , Mitis- naturel, et que la société humaine fait symboliser toire, ch. 13. et sympathiser les uns avec les autres de vouloir, S y m b o l e 1 (ao^oXV)). Rapport, connexion, d'affection, d'amitié et de benevolence. L E LoY*R< conférence. — N e vous ay je assez exposé la V U , 16. — Combien que Luther et luy^Calvmj transmutation des elemens, et le facile symbole fussent compagnons d'armes en ce qu'ils comqui est entre roust et bouilly, entre bouilly batoient d'un c o m m u n v œ u l'auctorité du siège et rousty? R A B E L A I S , IV, 33. — Symbole. Con- de R o m e , si ne symbolizoient-ils en tous articles férence. Collation. ID., Briefve Declar. (III, 202).de foy. P A S Q U I E R , Rech., VIII, 55. — Les dites facultez animales ont une connexion Se ressembler. — Voire... est chose nécessaire et symbole l'une avecques l'autre : dont s'enassortir les fruits, mettant ensemble ceux qu> suit, lorsque l'une d'icelles est dépravée ou du symbolisent en saveur. S E R R E S , III, 15. — 1* tout perdue, que par conséquent les autres pigeons en gênerai symbolisent en mœurs quoi souffrent. P A R É , III, 7. — 11 se tint un conseil que de diverses espèces. V, 9. — Semblables estroit de luy et de deux grandz personnages remèdes que dessus seront emploies, sans disfrançois... Ces trois firent là Un bon symbolle, tinction d'espèce, aux poules d'Inde, oies, canes,
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SYMMETRIE
cignes, puis que leurs naturels symbolisent quelle proportion entre les deux, comme on ensemble presques en toutes choses. VIII, 6. remarque entre l'aymant et le fer, entre l'ambre Avoir des rapports, de l'affinité. — Si par aven- et la paille, que l'air metoyen qui symbolise ture aucuns sesbahissoient par quel moyen on à tous deux peut facilement unir et assembler? peult faire symboliser et convenir ensemble ces L E L O Y E R , II, 6. deux termes et vocables Gaule et Troye... on Être d'accord avec, correspondre à. — Quand leur respond à ce, que silz veulent avoir consi- je ly dans Suétone qu'Auguste fust du nombre dération à trois poincts principaux, lesquelz de ceux qui pensoient qu'il falloit escrire comme ont esté motifs de mettre la main à ce labeur, on prononçoit, je recueille que l'escriture ne ilz auront semblable affection à le parlire comme symbolizoit en tout au parler. PASQUIER, Lettres, lacteur ha eu à lentreprendre. L E M A I R E , Illustr.,III, 4. — Leur cœur est plein de déception et 1,1. — La terre et Pair... vistement se réduisent tromperie, d'autant que leur ame symbolise à L'un en l'eau, l'autre en feu, d'autant qu'ils leur bouche. B E R O A L D E , Parvenir, Arrest (1,173). symbolisent En l'une qualité. D u B A R T A S , Symbolisant. Ayant de la ressemblance. — 1" Sem., 2 e /., p. 53. — Les elemens symbolisent Qui est bien dire un acte digne de roy, et symtellement les uns avec les autres qu'ils se trans- bolisant grandement avec celuy de l'empereur muent l'un en l'autre. P A R É , IX, Disc. 2. •— Auguste ou de l'empereur Adrian. PASQUIER, Et ne sert à rien de dire que les pierres précieuses Rech., II, 2. servent à reparer les esprits vitaux... à cause Symbolisant. Ayant des rapports, de l'affinité. de leur lumière qui symbolise avec les esprits. — Les arbres fruictiers et jardinages, symbolisans G. BOUCHET, 10<> Seree (II, 216). — La vieille avec la vigne, demandent aussi exquis traictelangue des François symbolizoit avec celle des ment. SERRES, I, 8. — Aux saules joindra-on Germains. PASQUIER, Rech., VU, 3. les oziers, pour leurs naturels symbolisans enSymboliser à. Ressembler à. — U n pédant' etsemble. VII, 10. un roy Ne te semblent-ilz pas avoir je ne sçay Symbolisant à. Ayant des rapports, de l'affiquoy De semblable, et que l'un à l'autre sym- nité avec. — La présence de la vertus du soleil, bolise? Du B E L L A Y , Regrets, 66. — Ce Grand qui est l'organe et promptuaire de toute lumière Conseil fimbolisoit à la police qui fut instituée terrestre et syderale, plus est symbolisante et par Adrian. PASQUIER, Rech., II, 6. compétente au coq blanc... que au leon. R A B E Symboliser avec. Ressembler à. — Les repuLAIS, I, 10. — Puis nos sages parens, qui sur bliques symbolisent en cecy avecques les corps ce rond ouvrage Des clairs signes du ciel firent humains. Ib., I, 7. — Vostre fortune symbolise le beau partage, Donnèrent à chacun et les noms en cecy grandement avec celle de feu monsieur et les traits Qui vont symbolisant à leurs puisvostre père. ID., Lettres, VII, 7. — Les dieux,sans effaits. D u B A R T A S , 2 e Sem., Colomnes, qui de grandeur avec toy symbolisent, Ne p. 276. — Non seulement les concombres et pleurent point la mort de ceux qu'ils favorisent. courges, symbolisans aux melons, ains toute BERTAUT, Disc. fun. sur Lysis, p. 148. — Tasorte d'herb rie, grosse et menue, est heureurévérende cervelle symbolise avec celle de m^s- sement produite sur telle couche. SERRES, sire Guillaume le Vermeil. B E R O A L D E , Parvenir, VI, 9. — Ceux qui sont tyrans, meurtriers, Journal (I, 74). cruels et de mauvaise vie, symbolisans au naSymboliser. S'accorder en une action, pour unturel du diable leur maistre. L E L O Y E R , IV, 6. résultat. — D'un doux air resonnoit le bas avec Symbolisant. Conforme, correspondant. — Le le haut : Le liquide et le sec, la froidure et le suc de l'arbre s'estend aux branches... et leur chaud Symbolisoyent ensemble. D u B A R T A S , distribue leur aliment et nourriture symboli2« Sem., Furies, p. 86. — L'Anglois, le Bour- sant à la racine. L'HOSPITAL, Reformat, de la guignon et une partie des François symbolisoient Just., 4« part. (IV, 237). — Pour parler des à la ruine du dauphin. PASQUIER, Rech., VI, 4. — actions des hommes symbolisantes et conformes Si la pensée et les yeux symbolisoient et s'accor- à l'amour. Fr. d'AMBOiSE, Dialogues, II, 194 r° doient ensemble en leurs opérations... à nos et v°. yeux se presenteroient des choses qui jamais Qui rime. — Tu vois tous les vers symbolisans ne furent et ne sçauroient estre. L E L O Y E R , ne se ressembler en fin que d'une syllabe seule. 1,3. SEBILLET, Art poet., I, 7. — La ryme platte est Symboliser avec. Agir conformément à. — quand les vers symbolisans et de mesme termiEn ce faites sagement et justement, de l'exter- naison s'entresuyvent sans moyen. F O U Q U E L I N , miner et retrancher de la compaignie des autres Rhetor. franc., 28 v°. — La ryme croisée est qui symbolisent avec le bien public. CHOLIÈRES, quand les vers symbolisans ne s'entresuivent, 4e Mat., p. 136. ains sont croisez en sorte que le premier fraterSymboliser. Convenir. — L'un terroir estantnise aveq le tiers, et le second aveq le quart. bon pour les fruicts et refusant les grains... 29 r°. chacun estant affecté particulièrement à quelque Symboliser est noté comme mot à la mode. — chose qui symbolise à son naturel et force. T H E Je lui appris encores à dire souvent... courir VET, Cosmogr., V, 12. risque, symboliser, jalouzer... et mille ter Concorder. — L'air nous donne quelque in- en cette façon, à quoy on conoist aujourd'huy dication, ou plustost coindication : car s'il une belle ame. A U B I G N É , Sancy, II, 1. est semblable à la maladie, il symbolise en Symbolization, Symbolizer, Symbolle, indications avec la maladie. P A R É , Introd., ch. 22. Symeterre, v. Symbolisation, Symboliser, SymConférer. — Ayant dit, il sortit, et messieurs bole 1, Cimeterre. les capriolans, ayant symbolisé sur cet affaire, Symmetrie. Proportion. Avoir symmetrie conclurent de le prendre au mot du guet, conside- avec. Etre proportionné à. — C'est à faire au rans que c'estoit le profit de la compagnie. B E - corps, Dont les bords sont bornez des plus exROALDE, Parvenir, Enseignement (1, 98). trêmes bords De la voisine essence, et de qui Symboliser à. Avoir des rapports, de l'affinité la surface A symmetrie avec la grandeur de sa avec. — Un chacun et —prise La chose qui place. D u B A R T A S , 2 e Sem., Vocation, p. 457. luy simbolise. L A V A L ,ayme p. 26. Quelle affinité,
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Par symmetrie. Proportionnellement. — Au saucisses avec le quaresme prenant. MARNIX milieu de son corps le microcosme porte Le Differens, II, i, 21. ' cœur, source de vie, et qui de toutes pars FourSymphoniser. Faire une symphonie. ~ nit le corps d'esprit par symmetrie espars. ID., Musiciens de leurs voix symphonisent. LEI™ Sem., 4 e /., p. 199. MAIRE, Concorde, 1™ part. (III, 112). Symmetrie. Régularité? — La trachée artère Sympose (aofzTOcriov). Banquet. — Je... vous sert à la respiration, laquelle est nécessaire à feray remarquer ceux qui assistèrent en ce nola symmetrie et chaleur vitale du cœur. P A R É , table sympose. B E R O A L D E , Parvenir, ProposiVIII, 31. tion (1,17). — Ne pensez pas que ce soit mocqueSymmetrie (?). — Des cieux symmetriez les rie que de ce sympose et souper philosophie. discordans accors. 1571. L A B O D E R I E , Encyclie, Ib., Pause dernière (I, 42). — Ignorez-vous que 105 (Vaganay, Mots). d'ici à quelques siècles ce sympose ne soit selon Symmyste (aunpiaT/jç, compagnon dans l'ini-son mérite tenu pour authentique, autant ou tiation, collègue dans le sacerdoce). — A u quel plus que toutes les f alanderies grecques qui vous acte tant viril et chevalereux ont les symmystes font bon ventre? Ib., Rencontre (I, 128). — taulpetiers fremy et lamenté misérablement. Si nous sommes à quelque sympose ou banquet RABELAIS, III, 48. — Ils sont bien trop sacrez, françois, est-il pas plus beau de voir sur nostre les bons symmistes taulpetiers : ils n'ont garde assiette des os de perdriaux... que non pas ceux de commettre un scandale si énorme. M A R N I X , d'un bœuf...? Var. hist., I, 15. Differens, 1, v, 5. — Nos saincts Pères de Rome, Symposiarque (ouu,7roa£apxoç, ordonnateur et toute la tribale de leurs symmistes huyllez. d'un banquet). — Le sage symposiarque entrelesI, v, 7. sera gentillement un follastre entre deux sages : Symole, v. Semoule. l'homme paisible entre deux querelleux. BODIN, Symonian (treffle). — D u treffle symonian, Republ., VI, 6. que lon trouve es lieux aspres et rudes. COTESymptomates. — A tous telz symptomates REAU, tr. Columelle, VI, 17. Latin : montanum et accidens [compete] une seule medicine. RAtrifolium. BELAIS, IV, 63. — Symptomates. Accidens surSymonnet. Sorte de pain ou de gâteau. — venans aux maladies : comme mal de cousté, Tous boulengiers et aultres faisans le mestier toux, difficulté de respirer. ID., Briefve declar. de pastisserye audit Maisieres qui se vouldront (III, 205). entremettre de faire symonnets et flamichettes, S y m p t ô m e . Syncope? — A ! il revient, je I'esquivallent de la valeur du grain, assavoir le sens qu'il respire, Ce ne sera que du dueil la de la pesanteur d'un pain de deux deniers, se- rigueur Qui faict tumber en symptôme son cueur. ront tenus en faire cincq symonnets, et seront B R A C H , imitations, Aminte, III, 2. tenus bailler trois symonnets pour deux deniers. (?). — Les sinthomes de la nuque sont semxvi8 s. Eswards sur la boulangerie. Arch. Mé-blables aux sinthomes du cerveau. Guidon en zières (G.). fr., 139 c, éd. 1534 (Vaganay, Franc, mod.). Symonyacle, v. Simoniacle. (Prononc, avec le sens actuel). — Tout le Sympathie. Ressemblance, rapport. — Il se reste de ce corps de nouvelles... promettent fit... une comparaison de la grandeur dudict un volta facia de ce qu'on appelle la fortune : empereur à celle de l'ancienne Rome, pour y cette conjuration de la noblesse de Poulogne avoir eu quelque sympathie. B R A N T Ô M E , Charles- en est un synthome. A U B I G N É , Lettres et Mèm, Quint (I, 62). — Voylà le discours le plus bref d'Estat, 52 (I, 285). Voir alinéa précédent. que j'ay peu faire de la sympathie de ces trois Sympulle (simpulum, petite coupe pour les précédens bons chevaliers et capitaines et de libations). — A u païs messin se trouve une infileur fortune, mais non de leur mort, car M. d'Essé nité de choses antiques, comme colonnes, vases, mourut sur le haut d'un rempart, et les autres sympulles, de marbres, autels où jadis lon sacrideux moururent dans leurs licts. ID., M. de San- fioit les victimes. T H E V E T , Cosmogr., XVI, 14. sac (III, 400). — Ne vous semble-il pas voir Synagogue. Assemblée. — Il obeist a ses suceste belle reyne en tel appaieil parestre comme périeurs, Prelatz et roys, et leurs inférieurs, la belle aurore...? car leur face et leur accoustre- C o m m e curez, juges et pédagogues, Sans conment ont beaucoup de simpathie et ressemblance. tempner les sainctes synagogues. J. BOUCHET, ID., Marguerite, reine de France (VIII, 34). Ep. mor., I, 9. — Une fois les Sorbonistes teSympathier. Unir, mettre d'accord. — Je nans leur synagogue aux Bernardins... après say bien, et croy que Nature Nous forma sous qu'ils vindrent à délibérer quelle response il un aspect même, Et par quelque secret suprême falloit faire à une lettre par nous présentée... Sympathia notre avanture. G. de L A TAISSONnous les veismes en grand danger de s'entrepiNIÈRE (dans Bugnyon, Erotasmes). gner, après estre las et tous enrouez de force _ Sympathisant. Semblable. — Genèvre bien- de crier. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 22 (II, aimé, certes je te ressemble, Avec toy le destin 37). — Tres-illustre, tres-auguste et tres-cathosympathizant m'assemble. R O N S A R D , Elégies, lique synagogue. Sat. Men., Har. du recteur Roze, Disc. 2 (IV, 41). » 6 . p. 136. Sympatir. Sympathiser, s'accorder. — Un Association. — Les pauvres fols se pensant tel miracle de Nature, sçavoir que les loups. . hausser et asseurer leur synagogue, qui par la puissent sympatir avec les hommes. T H E V E T , longueur de nos misères commençoit desjà à Cosmogr., VIII, 11. s'esbranler. L A TAILLE, Singeries. Symphatie. Sympathie. — Toutes les viGroupement. — En la ville capitalle de Rome giles, quatre-temps et jours de jeusnes pois- y a une infinité de Juifz qui opiniâtrement sonniers, laictagiers et carnaliers avec toute vivent en l'espérance du vray Messias de longla symphatie et antiphatie des andouilles et temps venu au monde. En ceste sinagogue un riche Juif avoit une jeunefille.Comptes— adventureux, 2 (I, 23).
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SYNCOPER
Assemblée, à la mosquée. — Il ne nous resaprès le coup, et s'il a perdu sa ratiocination tera plus nulle marque pour discerner entre les après estre retourné dudit syncope. P A R É , VIII, assemblées desfidèleset les synagogues des 2. — Tesmoing l'odeur du vin, qui à l'instant Turcz. CALVIN, Instit., IV, p. 282. esveille L'esprit qui demi-mort au syncope Mosquée. — Si un homme estoit entre les sommeille. D u C H E S N E , Miroir, 1. IV, p. 131. — Turcqs, il n'y auroit nulle doubte qu'il ne fist Touchant au syncope, dit aussi évanouissement, meschamment et contre Dieu d'entrer avec le prompt remède est nécessaire. SERRES, eux en leur sinagogue, pour célébrer leurs su- VIII, 5. Îierstitions. ID., Que doit faire un homme fidèle Syncoper (trans.). Couper, interrompre. — VI, 551). La très grant habondance de souspirs qui proFigure symbolique représentant l'ancienne cédoient... de son douloureux cueur luy interloi. — En leur lict pompeuses et rogues. — rompirent et sincoperent la parolle. Ane. Poésies, Bendées... — Comme les synagogues Qu'on voit XII, 290. — Aux parolles de larchiprestre Geau portail de l'église. C O L L E R Y E , Dyal. pour nius, plusieurs personnages de jeunesse gallicane jeunes enfans, p. 108. et françoise, esmus et entalentez daller à lofSynalepher, Synalimpher. Supprimer dans frande, sans attendre la fin du sermon... conla prononciation ou dans l'écriture. •— Il est traingnirent ledit prédicateur de syncoper sa des termes féminins desquels l'en est si fort collation. L E M A I R E , Concorde, 2 e part., Prol. — contrainct que nécessairement il faut qu'ilz Dont souvent je me delectoys a rire... et aucunes soient en couppe, et feroit l'en bien de s'en abste- foys avoir peur quil ne sincopast son langaige. nir qui pourroit, mais se aulcuns y en avoit et Mais il se gardoit de faillir en ses propos. ANON., le mot subséquent se commençoit par vocal, en- tr. Flammette (1537), ch. i (18 v°). — Aucunes cor ne le fault il point synalimpher. FABRI, foys Clio faisoit mémoire, Pour passer temps, Rhetor., 1. II, p. 98. — Tousjours e féminin ende quelque belle histoire, Puis luy estoit le chefin de terme qui a après luy ung aultre terme min syncoppe Courtoisement de par Caliopé. commenceant par vocal, doibt estre synalim- J. B O U C H E T , Ep. famil., 23. phé. L. II, p. 130. — Tu vois aus trois premiers Retrancher, supprimer, laisser tomber. — vers... la cinquième syllabe terminée en e fe- II... se print à dire : O Thisbé, en répétant soumenin elidé par apostrophe, suivant au mot vent ce seul mot, et non autre chose, jusques prochain la voiéle première : et ainsi synaléphant à ce qu'en syncopant puis l'une puis l'autre des cest e trouveras le carme de diz syllabes... qui syllabes de ce nom, il commença petit à petit autrement en auroit unze. SEBILLET, Art poet., à se laisser aller, et ne se donna garde que le 1, 6. — Te bailler certaine régie quand tu dois sommeil l'abatit. A M Y O T , Hist. aethiop., 1. II, synalepher ou apostropher l'e fémenin, et quand 21 r°. — Le settain régulièrement se fait en non, je ne puy. Ib. syncopant le carme settiéme qui seroit au huitSynalympher la quadrature. — De maistre tain. SEBILLET, Art poet., II, 1. — Comme cyJan le Maire, Georges aussi, la reigle non vul- après verrez bien Par nostre certain horoscope, gaire Je t'ay rescript quant a synalympher La Duquel ja ne fault qu'on sincope Ou qu'on y quadrature, et le mètre lympher. J. B O U C H E T , adjouste un seul cas. Ane Poésies, IV, 38. —• Ep. famil., 72. Je m'en vay représenter sa passade, sans fallir Synalephé. Supprimé dans la prononciation.d'un seul point au récit, pour autant que ce — Tu vois... cest e femenin tombant en set- n'est pas m a coustume d'ainsi syncoper ou altieme syllabe synalephé et perdu en prononçant térer la vérité. Fanfares des Roule Bontemps, soubz la voiele suivante. SEBILLET, Art poet., p. 45. — Je doute que Fidelle, jadis mon disI, 6. — Au milieu du vers est la syllabe féminine ciple, lequel est fort amoureux d'elle, ne m e disynalephée, c'est à dire non prononcée. Cl. de minue ou sincope... partie de mes contentemens. BOISSIÈRE, Art poet., p. 230.
L A R I V E Y , Fidelle, I, 3.
Synanche (auvàyxï), angine). — En silence Abréger par retranchement. — Il syncopoit rusée, Comme s'il eust la synanche ou subec (ou plustost apoccopoit) un mot, lequel, estant Pour ne chanter. A N E A U , Lyon marchant. — accoustré de ceste façon, a fort mauvaise grâce. Elle est ouverte aux synanchies et autres in- E S T I E N N E , Dialogues, 1, 74. flammations de la bouche. P A R É , II, 15. Emprunter avec retranchement. — Quand Synapizer, v. Sinapiser. ces messieurs les courtisans disent martel in Synathrisme (auva8poiou,6ç, accumulation). teste, ils ne prennent pas ce martel du vieil lan— Le synathrisme est un amas d'humeurs gage, mais le syncopent de l'italien martello. contre nature qui se fait en la partie laquelle Ib., 1,134. est le foyer de la pourriture. P A R É , II, i, 19. (Intrans.). Tomber en syncope. — Et la douSyncere, Syncerité, v. Sincère, Sincérité.leur sa parole coupa, Tant qu'à peu près elle ne Synciput. Sinciput (H. D. T. 1586). — De- sincopa : Car par trois fois je la vis défaillir. puis le sommet nommé synciput jusques à la M. de N A V A R R E , Marg., Coche (IV, 224). première spondyle ou vertèbre du col. P A R É , Syncopé. Coupé, interrompu. — Je ne te voy 111,1. fors bras et mains destordre A basse voix et Syncoppe, terme d'astrologie. Retranchement? mots entrecouppez De maints souspirs par •— Âpres avoir par prudente conduicte Rompu sanglots sincopez. SCÈVE, Saulsaye, p. 4. les sorts de sincope a syncoppe, Mis tout danger Formé avec retranchement. — Persil, syncopé et mal-encontre en fuyte. G. COLIN (dans J. Bou- de petrosil,TCTpocéXivov.ESTIENNE, Conformité, chet, Ep. famil., 66). — Dont follement ilz Mots franc, pris du grec, p. 216. font les horoscopes, Et par iceulx après plusieurs Tombé en syncope. — O gloire de Jacob, qui... sincopes Vont devinant qu'un tel riche sera. Change le jour en nuict, tiens sous ta clef les J. B O U C H E T , Ep. mor., Il, vin, 3. vents, Rend fixe le soleil et les pôles mouvans, Syncope, masc. (avec le sens actuel). — Faut Violentes Phoebé, qui, par ton chant frappée, avoir contemplation... s'il est tombé en syncope Demeure pour un temps paslement sincopee. D u B A R T A S , 2 e Sem., Trophées, p. 352 bis.
SYNCOPISATION
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Syncopisation. Syncope. — Elles [les perles] luy présent, il eust pensé avoir un syndique qui confortent le cœur, vallent contre le mal ca- luy eust contrerollé son authorité, il fut bien duque, et sont aydables à toute débilité desto- aise de le laisser aller. A M Y O T , Caton d'Utique mach et syncopisation : cestadire faute de cœur. 14. — Les ephores, qui estoient comme syndiques d'un chacun, l'en- condamnèrent à L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 66). Syncopiser (intrans.). Tomber en syncope, l'amende. ID., Amitié fraternelle, 9. — Servius défaillir. — Où pour les grandes évacuations le Tullius... aiant esté le premier censeur des meurs, et syndique ou contrerolleur de la vie patient seroit fort débile, ou syncopiseroit, on luy pourroit donner à sentir bon vin bastard. et des meurs d'un chascun. ID., Fortune des P A R É , XVI, 13. — Je tombay promptement Romains, 10. -— Ce monde seroit laid, imparfait à terre comme mort, ainsi que font ceux qui manque et privé de beaucoup de biens qui syncopisent, c'est à dire à qui le cœur défaut. viennent à cause ou occasion de ces choses estimées de ces scyndics de nature inutiles ou X X I V , 13. (Trans.). Faire défaillir. — Le pasle desespoir, nuisibles. C H A R R O N , Trois Veritez, I, 10. — H [l'homme] est bien nommé le syndic, le surinla tremblante frayeur A u pilot courageux syncopisent le cœur. D u C H E S N E , Miroir, 1. I, p. 24. tendant, le controolleur de nature, du monde, Syncopisé. Tombé en syncope. — Vous commedes œuvres de Dieu. ID., Sagesse, II, 2. Factotum. — Le subtil Mercure, sindic cemorte fustes sincopisee et evanouye entre mes bras. A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. n, 30 r°.leste et messaiger des dieux, feit esmouvoir Triton pour annoncer nouvelle esjouissance. P, Synderese. Reproche de la conscience, remords. — Louez vertuz, le vitieux s'en mocque, D u V A L , Puy du souverain amour (dans Théâtre mystique, p. 102). Vice exfoliez, synderese vous chocque. Tout Syndicable. Devant être contrôlé, soumis au bien pensé, se taire est le meilleur. B O U C H E T , Ep. famil., 73. — Je ne me sentis jamais com- contrôle. — La maison des Roches avoit fait batu d'aucune sinderese de conscience, parce les offices de baillifs et sénéchaux héréditaires, qu'en mon ambition il ne m'advint jamais si Louys neufiesme ne les eust révoquées et faire acte qui ne fust royal. PASQUIER, Pour- rendues muables et syndicables par son ordonparler d'Alexandre (I, 1055). — H à qu'en vainnance. B O D I N , Republ., IV, 4. — [Les rois] recelée est celle conscience De qui la sinderese rachepterent a grand prix lesditz offices [des en son impatience Au coulpable ne peut qu'estre comtés] et lesfirenttemporels et syndicables. 1596. LE SVEUR, Antiq. deBoulongne-sur-Mer,p. ib (G.) juge et tesmoin. SCÈVE, Microcosme, 1. I, p. 27. Syndical (H. D. T. 1740).— Les députez des — Ils pourroyent sans syndrese ou remors de Eglises reformées de vostre royaume, selon conscience et sans aucune crainte de l'advenir que vous pourrez voir par leurs requestes parsaouler tous leurs desordonnez appétits. K E R QUIFINEN, tr. Gelli, Disc. II, p. 55. — Vous qui, ticulières et syndicales, supplient humblement pour avancer du mary le trespas, Souillez d'un Votre Majesté. 27 août 1561. Requeste des Eglises noir venin le conjugal repas, Helas ! pouvez vous reformées (G., Compl.). Syndicat. Jugement, censure, contrôle, crivoir sans quelque syndereze La tourtre, qui, perdant son mary, perd son aise...? D u B A R T A S , tique. — Ceulx qui escrivent aucune chose noulre Sem., 7e /., p. 332. — Constance, que remordz velle, en quelque faculté ou matière que ce ne peut faire pallir, Frémir de repentence, ardre soit, inévitablement s'exposent au jugement et de sintereze. P A P O N , Constance (SuppL, p. 11). —syndicat de tous ceulx qui leurs escripts liront. Le roy Robert estant sur le point de sa mort, SEYSSEL, Louys XII, p. 158. — Budé... se plaint meu d'un sindresse de sa conscience, institua que le sindicat n'aye lieu sur les magistratz de par son testament pour héritière universelle France. L E R O Y , tr. Aristote, IV, 15, Comment. Jeanne l'aisnée de ses arrière-fils. PASQUIER, — Affin pour le moins que la crainte du syndicat Rech., VI, 27. — Elle lit sainct Bernard, la Guideretienne les officiers en leur debvoir. BODIN, des pécheurs, Sçait que c'est qu'hypostase Republ., V, 4. — A lafindes trois ans, chacun desdits juges sera sujet au syndicat, pour ouyr avecque synderese. R É G N I E R , Sat. 13. (Masc). — Le grand conflict qui sert d'op- les plaintes et doléances que le peuple voudra presser gens... N'empesche pas icy ton sindereze. faire contre eux. L A P L A N C H E , Estât, II, 75. — CRÉTIN, A Honorât de la Jaille, p. 215. — Je neJ'estime le jugement de cest affaire indiffèrent, faillois point... de te reprendre et retenir, au et sujet à circonstances, pour m'apprendre à moins avec le synderese et remors de conscience. choisir le party plus équitable et moins sujet KERQUIFINEN, tr. Gelli, Disc. VII, p. 229-230. à reprehension et syndicat. D u FAIL, Eutrapel, 19 (I, 269). — L'oracle d'un pape est céleste et — Le poète... descrit le syndereze d'un h o m m e qui se dechevestre à quelque acte meschant. divin, et ne peut estre subjet à contrerollé ne syndicat. M A R N I X , Differens, I, v, 4. — Il n'y a M A T T H I E U , Aman, III, p. 71. Synderizer. Observer, examiner. — Le roy personne de ceux qui opinent qui ne croye... que, puis après que l'arrest aura esté prononcé, ne doit jamais tant employer de temps Aux plaisirs, aux festins, aux jeux, aux passe-temps l'assistance ne juge la suffisance, la probité Qu'il n'aye tousjours soing de son royal office, et intégrité de ceux qui l'ont donné. De sorte Du mur de pieté et du parc de justice, Sinderi- que c'est un syndicat et une censure qui se zant son cueur, comme Dieu fait les rois, Les fait non à lafindu magistrat ou de chasque année, premiers à la peine et les premiers aux drois. mais à chasque heure et à chasque moment. M A T T H I E U , Vasthi, II, p. 24. — Car en synderi- D u VAIR, Ouvert, du Pari* de la S* Remy, 1603, p. 812. zant l'aymant de mon désir, Je te cognois mon Syndication. Censure. — Metellus Scipio, bien. ID., Aman, IV, p. 96. Syndic. Juge, contrôleur, critique. — Il entre autres calangemens et syndications quil fit a Capito, luy reprocha ce qu'il avoit nus [Pompée] s'efforceoit de retenir tous les jeunes gentilzhommes romains qui l'alloyent voir, et en garniture de licts verds faictes à la babydesiroit qu'ilz demourassent auprès de luy • lonique huit cent mille sesterces. Du PINET, mais il n'en pria nullement Caton, ains comme si, Pline, VIII, 48 (G.).
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1 H
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SYRINGUE
Syndique, v. Syndic. Syngesque, v. Singesque. Syndiquer. Juger, censurer, contrôler, criS y n o c h e (aùvoxoç, continu). — Icelles [fièvres] tiquer. — Les statues mesmes... furent mises au phlegmon sont ou diaires, ou synoches non en justice et accusées, tout ne plus ne moins putrides, ou synoches putrides. P A R É , X X , i, 7, que si c'eussent esté h o m m e s vivans que lon var. — La fièvre qui vient du sang est appellée eust examinez et syndiquez en justice. A M Y O T , synoque, et est tousjours continue. X X , i, 8. Timoleon, 23. — Ainsi croyoit .il [César] que Synochite. — Il y avoit aussi en la theurgie... lon ne deust non plus contreroller ny syndiquer quelques herbes, comme... l'herbe anancitide ce qu'il avoit escript avec la plume que ce et sa contraire la synochite, qui retenoit et qu'il avoit fait avec l'espée. ID., Caton d'Utique, empeschoit de s'en aller les dieux une fois evoc11. — Ez aultres pays, les juges sont syndiquez quez. L E L O Y E R , VII, 5. aprez leur magistratfini.L ' H O S P I T A L , Harangues, S y n o d e (H. D. T. 1560). — 1519. Le sinode II, 76. — Il y en a encores qui causent que je Constantinian lequel fut faict par les Grecz. présume trop de m a suffisance, et que je veux P L A T I N E , Vies, 155 b, éd. 1551 (Vaganay, reprendre et syndicquer un chacun. K E R Q U I Franc, mod.). FINEN, tr. Gelli, Disc. VIII, p. 269. — Tous maSinode sinodante. Vrai synode. — Tous bons gistratz, quelque auctorité qu'ilz ayent, y sont sinodes sinodantes, qui ne sentent nullement la sindiquez incontinent que leur charge est finie. marée de ces luthériens. M A R N I X , Differens, I, L E R O Y , tr. Aristote, IV, 14, Comment. — n,7. Scipion envoya quérir Panaetius quand le sénat Synode (fém.). —• Lequel concile les Grecz le commeit et députa pour aller visiter et synappellent la septième synode. L E M A I R E , Schismes, diquer quelle justice ou injustice regnoit par le 2 e part. (III, 273). — E n ceste synode furent monde. A M Y O T , Qu'il faut qu'un philosophe excommuniez Germain Patriarche, Grégoire de converse avec les princes, 1. —• Ils ont esté créez Cypre et Jean Chrysoroas. A N O N . , tr. Bullinephores... pour contreroller et syndicquer les ger, I, 25, p. 324. — Les evesques de la huicroys. ID., Dicts des Lacedaem., Anaxilas. — tiesme synode. M A R N I X , Differens, II, iv, 19. Pour faire au moins cognoistre à ceux qui Synodique (H. D. T. xvir3 s.). — 1556. Le s'ingèrent de sindiquer, reprendre et corriger mois lunaire, s'il est synodique, [s'étend] aules autres qu'il faut avoir ouy et leu bien dili- tant que la lune demeure à passer treize signes gemment... les œuvres et escripts de.ceux qu'ils du ciel. T Y A R D , Disc, philos., Disc, du temps, entreprennent de réfuter. ID., Que lon ne sçauroit 348 b, éd. 1587 (Vaganay, Franc, mod.). vivre joyeus*, 1. — Ilz les examinoient [les ma- S y n o p e (civemlç, vermillon). — D u synope, gistrats] à toute rigueur avant que de les requi est rougeastre et duquel Homère fait tant cevoir, qui est plus expédient que la coustume de cas, quand il dit que les navires des Troyens de syndicquer... après que l'officier est sorty de en estoient peintes. Suppl. du Catholicon, 8 charges. L'HOSPITAL, Reformat, de la Just., (dans Sat. Men., Tricotel, II, 62). 6e part. (V, 159). — La théologie et la philosoSynoque, v. Synoche. phie... se meslent de tout. Il n'est action si Syntaxe. Disposition. — La syntaxe des privée et secrette qui se desrobbe de leur co- temps actifs, tant prétérits que futurs, est gnoissance et jurisdiction. Bien apprentis sont composée de leur infiny praeterit avec le verbe ceux qui syndiquent leur liberté. M O N T A I G N E , I, avoir. R A M U S , Gramm., II, 9. — L a syntaxe 29 (I, 248). —• Il ne nous appartient pas de syn- du verbe passif présent est composée de son diquer ceste volonté de Dieu, qui n'est subjecte participe passif et du verbe sustantif. Ib. à nostre bureau. M A R N I X , Corresp., p. 502. — Synthèse. Sorte de vêtement pour les repas. A la mienne volonté que nous eussions, c o m m e — [Néron] alloit en habit de synthèse que les les Romains, quelques doctes grammairiens qui Rommains prenoient seulement es jours des nous servissent de censeurs, pour sindiquer les testes saturnalles. G. M I C H E L , tr. Suétone, VI, livres et trier les bons d'avec les mauvais. P A S - 218 v°. QUIER, Lettres, X, 1. •— Il ne faut donq pas... Synthétique (H. D. T. 1652). — 1602. avec nostre petit entendement contreroller et Ayant rebasty le syllogisme par ordre synthésindiquer quand nous voyons que l'Eglise donne tique. F O U G E R O L L E , tr. Diogène Laerce, p. 322 à certains grans saintz... des filtres excellens. (G., Compl.). Fr. de SALES, Serm. autogr., 2 (VII, 40). S y o n n e r (?). — Après que j'euz par long Syndrese, v. Synderese. temps syonné Plus esbays que si à ce jour nay S y n d r o m e (oûvSpou.^). Ënumération de symp- Je fus alors. Ane Poésies, III, 252. tômes. — E n la syndrome pléthorique. T O L E T , S'yraineuz, v. Syreneux. Evac. du sang (G., Compl.). Syre, v. Sire 1. Synecdoché. Synecdoque. — Ce qu'aucuns Syreneux. Des sirènes. — Affin qu'eslé du syaussi pnt aujourdhuy exposé par métaphore ou reneux plumage, Malgré Junon je degoise un metonimye, les autres par une autre figure ramage. L E C A R O N , Poésies, 29 r°. — L'ame enque on appelle synecdoché. A N O N . , tr. Bullinger, tendant le syraineux parler. 65 r°. II, 3, p. 518. Syringue. Flûte. — Nos flageolins muetz, Synecdochique (figure). Synecdoque. — Si- nos siringues sans muse. P A P O N , Pastorelle, II, 1. non qu'on les excusast par figure synecdochique Seringue. — L'essor attire les eaux, c o m m e prenens l'invention pour l'inventeur. R A B E L A I S , par une siringue. S E R R E S , VII, 3. — Tous-jours v III, 51. l'eau s'assemble es ouvertures de la terre des Synechdochiquement. Par synecdoque. — environs... y attirée par Paer c o m m e par une Quand lon n o m m e une partie du Nouveau siringue. VII, 4. — (Fig.). Platon y apporta Testament du n o m de l'Evangile, on parle sy- une siringue imperialle pleine de vent de court nechdochiquement, c'est à dire par une manière 11 de parlerfigurée,laquelle attribue le n o m du total à une partie. M A R N I X , Differens, I, iv, 16. VII
SYRINGUER
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Pline, qu'il avoit autres fois espargnee à la suite de X X , 22 (G., Compl.). — Apres fut syrin. gué avec du vin et un peu d'eau de vie. PARÉ Denys. B E R O A L D E , Parvenir, Parafrase (I, 10). Seringue médicale. — Puis luy faisois injec- IX, 14. Se syringuer. Se donner un clystère. — L'ibis.., tion de choses detersives, avec une petite syringue. P A R É , VIII, 21. — Cest onguent... pour nous a monstre l'usage des clysteres, lequel se mieux couler au profond des playes, se pourra sentant aggravé d'humeurs, estant au rivage jetter avec une syringue. IX, 5. — On jettoit de la mer, remplit son bec et col d'eau marine, avec la syringue dedans ses ulcères de l'egyp- puis se syringue à la partie par où les excremens se vuident. P A R É , Pref., var. (I, 20, n.). tiac dissoult en vin. IX, 14. Syrop vignolat, v. Vignolat. Syringuer. Injecter avec une seringue. — On diroit que de vostre vie nefistesautre chose Syrvente. Survente, ancienne poésie satiriqu que doser, medeciner et syringuer des clisteres — Les syrventes c'estoient satyres... contre dans les grotesques ventriculieres. CHOLIÈRES, les empereurs, roys, princes, et par fois contre 8e Ap.-disnée, p. 326. les ecclesiastics. PASQUIER, Rech., VU, 4. Injecter, faire pénétrer. — Le ciel, bruslant Syssarcose (auaaàpxcùoiç). — L'omoplate est d'amour, verse mainte rousee Dans l'amarry aussi attachée par les muscles venans des verfécond de sa chère espousee : Qu'elle rend puis tèbres et de la teste. Ceste attache et conjoncaprès, syrînguant ses humeurs Par les pores se- tion est nommée syssarcose. P A R É , IV, 19. crets des arbres et des fleurs. D u B A R T A S , Systemates. Combinaisons, compositions. — 1" Sem., 2 e /., p. 50. — (Fig.). Nature Syringue De déclarer icy que c'est que musique... de ses un appétit à chasque créature, Soit raisonnable concens, de ses tons, modulations... systemates ou non, de se venger d'un tort Par le meilleur et commutations. R O N S A R D , Pref. d'un Mellange moien ou lon se sente fort. F. H A B E R T , tr. Hode chansons (VI, 464). race, Sat., II, 1, Paraphr. — Et le monde jamais Système (H. D. T. 1664). — 1552. Je suis n'eust changé de visage, Si du grand Dieu sans pair le tout puissant langage N'eust comme sy- prest de vous monstrer la composition de ce ringue dedans ces membres morts Je ne sçay système. T Y A R D , Disc, philos., Solitaire sec 54 b (Vaganay, Franc, mod.). quel esprit qui meut tout ce grand corps. D u Systole (H. D. T. Aubigné, Faeneste).— SysB A R T A S , l " Sem., 1er J., p. 17. — Je ne suis pas gueres délibéré à leur siringuer ces consi- tole, c'est a dire dépression ou contraction, 1541. C A N A P P E , Mouvem. des muscles, p. 16 dérations dans le cerveau. C O R N U , Advert. — (G., Compl.). — Ainsi se fait diastole et systole, Puis nous craingnons la mort, puis dans l'ame qui sont les mouvemens du cœur. P A R É , II, 9. couarde Son masque nous syringue une crainte bastarde. CHASSIGNET, Mespris, p. 360. Systolicque. De systole. — [Le cœur] par Faire couler. — Mon esprit, te voila chetif ses mouvemens diastolicque et systolicque, et languissant... Doncques pour tesmoigner R A B E L A I S , III, 4. ton tourment et ta rage, Siringue par mes yeux Sytorpee (à rapprocher de oxu0p«7r6ç, sombre, de Peau sur mon visage, Afin que ton tourment triste). — Les femelles... ne chantent motets se juge par les pleurs. C O R N U , p. 7. plaisans et charisteres... mais catarates et syFrapper d'un jet. — Voila de la peur du coup torpees, comme on faisoit au daemon ariinanian. sa cornemuse qui siringue, engraisse et perfume RABELAIS, V, 4. le fouet, la manche et la main du fouetteur. Syvade, v. Civade. Fanfares des Roule Bontemps, p. 94. Syringuer qqn. Lui donner un clystère. — Il le clysterise et le sereingue. D u PINET, tr.
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Tabachin, titre de certains officiers de Ta, avec élision de l'a devant une voyelle. — Ja pour cela t'amour ne periroit. M A R O T , Elégies,Quinte Essence. — Ses abstracteurs... pregustes, 1. — A m y , t'amour sera recompensée. ID., Chan- tabachins... et autres siens officiers. RABELAIS, sons, 5. — Qui te fera maudire la journée De V, 19. — Ces propos achevez, dressa sa parolle ce qu'à m o y n'auras t'amour donnée. ID., Elé- vers ses officiers, et seulement leur dit, Tabagies, 15. — A fin qu'on ne mette à mespris Mes chins. Ib. — Je vous retiens présentement en chants pour t'amour entrepris. R O N S A R D , Pièces estât et office de mes abstracteurs. Par Geber, retr., Odes (VI, 105). — Et pour t'amour j'ay mon premier tabachin, y serez descris au parreceu Plus de feu Que ne fit Troye incrédule. lement de ce lieu. V, 21. Tabagie. Banquet. — Si je n'avoy couché ID., Am. de Cassandre, Chanson (I, 117). — Mais tout va bien, puis que fus t'amour gente. ci dessus la forme de la tabagie ou banquet PHILIEUL, tr. Pétrarque, 1. IV, Triomphe de des sauvages, j'en ferois ici plus ample descripMort, ch. 2. — Le soleil tous les soirs dedans tion. L E S C A R B O T , NOUV. Fr., III, 720 (G., Compl.). Tabart. Sorte de manteau. — Ne mettez l'eau se repose, Mais Margot pour t'amour ne sçauroit reposer. R O N S A R D , Eclogues, % (III, plus a faire vos tabars Les quinze aulnes de 366). — Car tu sçais bien que pour t'amour veloux. R O B E R T E T , Débat du boucanier et du extrême Je m e suis fait ennemy de moy-mesme. gorrier (G.). — Deux tabars pour le diacre et le subdiacre en caresme. 1546. Invent, de l'abbaye L A TAILLE, Elégies, 1 (II, 91). Ta devant une voyelle, sans élision de l'a. de Marchiennes (Gay, Gloss. archéol.). — Lun — Ta insensée amour. SCÈVE, Flamete, ch. 21.